TDE Integration 2022
TDE Integration 2022
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TD E – Intégration toute suite de points (xk )06k6n vérifiant les hypothèses précédentes, la suite des
sommes de Riemann de f est convergente.
Sa limite, qui ne dépend que de f et de [a, b], est appelée l’intégrale de f sur
Cours [a, b] et est notée
Z b
f (t) dt ou simplement
Z b
f . Autrement dit :
a a
"n−1 #
Z b
1 Intégrale d’une fonction continue sur un segment f (t) dt = lim
X
f (xk )(ak+1 − ak ) .
a n→+∞
(vu en OMNI) k=0
1.1 Définition
Soit a et b sont deux réels tels que a 6 b. On considère une fonction f continue sur
[a, b]. Remarque. — La lettre x dans l’intégrale n’a aucune importance, elle peut être remplacée
par n’importe quelle autre. On dit que la variable d’intégration est une lettre muette.
Définition 1 (Sommes de Riemann) On subdivise l’intervalle [a, b] en n sous-
intervalles [ak , ak+1 ], avec a = a0 < a1 < · · · < an = b, et on considère la somme
des aires algébriques des rectangles de largeur ak+1 − ak et de hauteur f (xk ) où Z b Z b Z b
xk ∈ [ak , ak+1 ]. Cette somme est appelée somme de Riemann de la fonction f sur f (x) dx = f (t) dt = f (♣) d♣ = . . .
[a, b]. Elle est donnée par a a a
n−1
X
Sn (f ) = f (xk )(ak+1 − ak ).
Z b
k=0
Remarque. — Le réel f représente donc l’aire algébrique entre la courbe de f (dans
L’aire algébrique signifie que l’on compte l’aire du rectangle négativement lorsque a
un repère orthonormé), l’axe (Ox) et les droites verticales x = a et x = b.
f (xk ) < 0.
"Algébrique" signifie que l’on compte négativement les aires des parties situées au-
dessous de (Ox) et positivement celles situées au-dessus.
Z b
f (x) dx ≈ 1.6609 Remarque. — Z Lorsque a = b, alors toutes les sommes de Riemann de f sur [a, b] sont
2 a a
nulles, donc f = 0.
10
X b−a a
f (xk ) ≈ 1.661
1.5 k=1 10
1
1.2 Propriétés de l’intégrale déduites de la définition par
sommes
0.5
−0.5 a 0.5 1 1.5 La plupart se déduisent directement de la définition par sommes d’aires algébriques
Cf b 2 2.5
(elles sont vraies pour des sommes de Riemann d’aires de rectangles, donc par passage
f (x) = x(x − 1)(x − 2) + 1 à la limite, pour les intégrales).
Propriété 1 Soit f et g deux fonctions continues sur [a, b] avec a 6 b. 2 Formule de la moyenne pour les fonctions continues
Z b Z b Z b
1. Linéarité : ∀(λ, µ) ∈ R2 , (λf + µg) = λ f +µ g.
a a a
Définition 3 Pour une fonction f continue sur [a, b] avec a < b, le nombre
Z b
Z b 1
2. Positivité : Si f > 0 sur [a, b] alors f > 0. µ= f est appelé valeur moyenne de f sur [a, b].
b−a a
a
C’est la hauteur algébrique d’un rectangle de largeur [a, b] qui a la même aire que
Z b Z b Z b
3. Croissance : Si f 6 g sur [a, b], alors f6 g. celle donnée par f.
a a a
Z b Z c Z b
4. Relation de Chasles : Si c est un point de [a, b] alors f= f+ f.
a a c
Exemple 1 La valeur moyenne de t 7→ t sur [a, b] est
Z b Z b
5. Inégalité avec les valeurs absolues : f 6 |f |. b
b
t2 b2 − a2
Z
a a 1 a+b
µ= t dt = = = .
6. Fonction continue positive d’intégrale nulle : b−a a 2 a 2(b − a) 2
Si f est continue sur [a, b] et f > 0 sur [a, b], alors :
b
Propriété 2 (Formule de la moyenne) Soit f une fonction continue sur [a, b]
Z
f = 0 ⇐⇒ ∀t ∈ [a, b], f (t) = 0. avec a < b. Alors il existe c ∈ [a, b] tel que
a
Z b
1
Z Z Z f (c) = f.
Remarque. — Attention : f g 6= f× g (erreur très fréquente !). b−a a
Remarque. —
1. Si a > b, les propriétés de linéarité restent valables mais pas les propriétés de
Z a Z b
croissance et de positivité. On a tout intérêt à écrire − f plutôt que f.
b a
2. La relation de Chasles a lieu quel que soit l’ordre des éléments a, b et c de I.
Z 1
Exercice 1 Pour tout n ∈ N, soit fn : x 7→ xn ln(1 + x3 ) et In = fn (x) dx.
0
1. Déterminer le signe de In puis le sens de variation de la suite (In )n∈N .
Que peut-on en déduire au sujet de la suite (In )n∈N ?
2. Déterminer la limite de (In ) à l’aide d’ un encadrement de fn sur [0, 1].
3. Soit g une application continue sur [0, 1], bornée entre m et M , et soit
Z 1
Jn = xn g(x) dx.
0
Déterminer la limite de (Jn ).
Exercice 2 (Preuve du théorème) On note µ la valeur moyenne de f . Théorème 3 (Théorème fondamental du calcul intégral)
Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux points de I. Alors
1. D’après le cours (théorème des bornes atteintes), comme f est continue sur [a, b],
f admet des primitives sur I et, pour toute primitive F de f , on a :
elle admet sur [a, b] un minimum m et un maximum M . Montrer que m 6 µ 6 M . Z b h ib
notation
2. Conclure à l’aide du théorème des valeurs intermédiaires. f (t) dt = F (b) − F (a) = F (x) .
a a
En complément...