1spe-Chap7-Cours Complet Polarité
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Exemple :
Nom de la molécule Formule brute Formule développée Formule semi-développée
H
CH3 C OH
Acide éthanoïque C2H4O2 H C C O H
O
H O
II Le schéma de Lewis
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Le noyau et les couches électroniques internes sont représentés par le symbole de l’atome.
Les électrons de valence sont représentés par des points ● que l’on répartit l’un après l’autre sur les quatre
« côtés » du symbole.
Par conséquent, à partir du 5ème électron de valence, ceux-ci se retrouvent « par deux » sur chaque côté et forment
des doublets non liants.
Exemple : Le soufre (Z = 16) a pour configuration électronique 1s2 2s2 2p6 3s2 3p4. La couche de valence
a pour configuration 3s 2 3p4. Il a donc 6 électrons de valence répartis autour de l’atome :
Les électrons qui se retrouvent par pair sur un même côté sont représentés par un trait.
Le schéma de Lewis de l’atome de soufre va contenir 2 doublets non liants et 2 électrons célibataires :
Le raisonnement est le même pour un ion monoatomique, en tenant compte des électrons en plus ou en moins.
Ion Oxyde Chlorure Sodium
2– –
Formule de l’ion O Cℓ Na+
Pour donner l’ion, l’atome : A gagné 2 électrons A gagné 1 électron A perdu 1 électron
Configuration électronique
1s2 2s2 2p6 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 1s2 2s2 2p6
de l’ion
Nombre d’électrons de
valence
8 8 8
2– – +
Schéma de Lewis
O Cℓ Na
Deux électrons célibataires face à face s’assemblent et forment alors un doublet liant. Il s’agit bien de la
mise en commun de deux électrons de valence par deux atomes, donc d’une liaison covalente.
doublet liant
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Le schéma de Lewis fait donc apparaitre les doublets liants et les doublets non liants.
La formule développée ne fait apparaitre quant à elle que les doublets liants.
Exemple : la molécule de dioxyde de carbone CO 2 contient un atome de carbone et de deux atomes d’oxygène.
- Le carbone a 4 électrons de valence. Son schéma de Lewis contient 4 électrons célibataires. Il va donc former
4 liaisons covalentes.
- L’oxygène a 6 électrons de valence. Son schéma de Lewis contient 2 doublets non liants et 2 électrons
célibataires. Il va donc former 2 liaisons covalentes.
O● ● ●
●
C● ● ● O● O● ● ●
●
C● ● ● O● O C O
Schéma de Lewis du
Les électrons célibataires vont s’apparier par deux. dioxyde de carbone
• Autour de chacun des deux atomes d’oxygène, on trouve 2 doublets non liants
(soit 4 électrons) et 2 liaisons covalentes (soit 4 électrons). Au total, il y a 8
électrons autour de l’atome d’oxygène, comme le gaz noble le plus proche. O C O
• Autour de l’atome carbone, on trouve 4 liaisons covalentes (soit 8 électrons). Au
total, il y a 8 électrons autour de l’atome de carbone, comme le gaz noble le plus proche.
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Pour construire un schéma de Lewis « plus précis », on localise la charge sur un atome précis de l’ion, selon des
règles arbitraires. Cette charge attribuée à un atome de manière arbitraire s’appelle une charge formelle.
On attribue une charge formelle à un atome en comparant le nombre d’électrons de valence qu’il possède
dans l’ion au nombre qu’il est censé posséder à l’état isolé.
S’il manque à l’atome un électron de valence, on lui attribue une charge positive + .
Si l’atome a un électron de valence en trop, on lui attribue une charge négative – .
Exemples : H
• L’ion ammonium NH4+
L’atome d’azote est censé posséder 5 électrons de valence. +
Dans l’ion ammonium, quatre liaisons covalentes partent de l’atome d’azote H N H
central. Celui-ci possède donc 4 électrons de valence « en propre ». Il lui manque
donc un électron. On lui attribue une charge formelle positive. H
• L’ion hydroxyde HO–
L’atome d’oxygène est censé posséder 6 électrons de valence.
Dans l’ion hydroxyde, l’atome d’oxygène possède 3 doublets non liants (donc 6 –
électrons) et un électron correspondant à la liaison covalente. Il possède donc au total 7 O H
électrons de valence. Il a donc un électron en trop.
On lui attribue une charge formelle négative.
4) La lacune électronique
Dans certaines molécules, l’atome central n’a pas la configuration électronique du gaz noble le plus proche.
Il lui manque un ou plusieurs doublets d’électrons, appelés lacunes électroniques. Elles sont représentées
par un petit rectangle.
Exemples :
• Le borane BH3
La configuration électronique de l’atome de Bore (Z = 5) est 1s 2 2s2 2p1. Il possède donc à
l’état isolé 3 électrons de valence et forme 3 liaisons covalentes avec 3 atomes d’hydrogène. H B H
Grâce à ces 3 liaisons covalentes, l’atome de bore se retrouve entouré de 6 électrons, ce qui H
ne correspond pas aux 8 électrons du gaz noble le plus proche. Il lui manque deux électrons,
il porte donc une lacune électronique.
La molécule concernée ne devrait donc pas être stable, selon Lewis. Le borane est en effet une molécule instable
et très réactive, appelé « acide de Lewis ».
• L’ion hydrogène H+
L’atome d’hydrogène a un seul électron de valence. L’ion hydrogène H + n’en a plus aucun ! Il lui +
manque par conséquent deux électrons pour avoir la configuration électronique de l’hélium. H
Il porte donc une lacune électronique.
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III La géométrie des molécules
1) La représentation de Cram
Voici le modèle moléculaire de la molécule de méthane CH 4 :
On constate que cette molécule n’est pas plane. Il est donc difficile à première vue de la
représenter sur une feuille de papier.
Pour représenter la géométrie dans l’espace de certaines molécules qui ne sont pas planes, on
utilise la représentation de Cram.
Les liaisons sont représentées selon la convention suivante :
➢ Les liaisons dans le plan sont représentées par des traits pleins :
➢ Les liaisons en avant du plan sont représentées par un triangle noir plein :
➢ Les liaisons en arrière du plan sont représentées ainsi :
Remarque : On doit cette représentation au chimiste américain Donald J. Cram (Prix Nobel de Chimie en 1987).
2) La théorie VSEPR
La théorie VSEPR, mise au point par le chimiste britannique Ronald Gillespie en 1957, permet de prédire la
géométrie des molécules en partant d’un principe simple :
Les doublets d’électrons (liants ou non liants) étant négatifs, ils se repoussent les uns les autres. Ils adoptent
des directions qui leur permettent d’être éloignés au maximum les uns des autres.
Remarque : VSEPR signifie : « Valence Shell Electronic Pairs Repulsion », ce qui signifie : « Répulsion des
Paires Electroniques de la couche de Valence. »
Pour connaître la géométrie autour d’un atome, il faut compter le nombre de liaisons autour de lui et le nombre
de doublets non liant.
Répartition
L’atome central Modèle
Molécule Schéma de Lewis des doublets Géométrie
noté A : moléculaire
dans l’espace
Lié à 3 atomes X
Ammoniac et possède 1
Pyramidale
NH3 doublet non liant
Type AX3E
Lié à 2 atomes X
et possède 2
Eau
doublets non Coudée
H2O
liants
Type AX2E2
Cyanure
Lié à 2 atomes X
d’hydrogène Linéaire
Type AX2
HCN
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IV Les molécules polaires et apolaires
1) L’électronégativité
L’électronégativité d’un élément chimique est une
grandeur sans unité, désignée par la lettre grecque khi χ.
Elle représente la capacité de l’élément à attirer les
électrons d’une liaison covalente.
Le fluor (en haut à droite) est l’élément le plus électronégatif. L’électronégativité augmente donc (sauf
exceptions) de gauche à droite et de bas en haut.
La liaison covalente entre deux atomes est polarisée si les deux atomes ont une différence importante
d’électronégativité.
• l’atome le plus électronégatif porte une charge électrique partielle négative δ –. δ+ δ–
• l’atome le moins électronégatif porte une charge électrique partielle positive δ +. A B
Une flèche sur la liaison indique le sens de polarisation, c’est-à-dire le sens de
déplacement des électrons de la liaison vers l’atome le plus électronégatif.
G+ et G– différents G+ et G– confondus
Molécule polaire Molécule apolaire
Exemple : H2O Exemple : CO2
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