Arrêté Ministériel N°1257 - Marchéisation de L'université

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REVUE DES SCIENCES COMMERCIALES Vol.

22, N°1, Juin, 2023, pp 172-191

ISSN : 1112-3818 /EISSN : 2602-5396

Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

Ministerial Decree n°1257: value creation

Latifa Bouras 
Université Alger -1, faculté de droit, Algérie
latifabr48@gmail.com

Date de Réception : Date Date de Publication


06 /02/2023 d’acceptation :06/04/ :03/06/2023
2023

Abstract: Marketisation of universities, valorization of public research,


entrepreneurship, etc. - terms which mean that the university must intervene
positively and without delay in the immediate and direct creation of value. The
ministerial decree n°1275 of 27 September 2022 on the mechanism - one
diploma / one startup, aims to help and accompany graduates of higher
education institutions who have transformed their innovative projects into
startups. This study will look at the impact of this decree in the university
ecosystem and the new approach of the university degree, where the student
will become a job creator and the university a wealth producer in the knowledge
economy, and thus contribute to the socio-economic development of the
country.
Keywords : start-up- university- knowledge economy-incubator - innovative
projects.
JEL Classification Codes : C6, P11

Résumé : Marchéisation des universités, valorisation de la recherche publique,


entrepreneurialité, etc. termes qui signifient que l’université doit intervenir
positivement et sans tarder dans la création immédiate et directe de valeur.
L'arrêté ministériel n°1275 du 27 septembre 2022 portant sur le mécanisme -un
diplôme /une startup, vise à aider et accompagner les diplômés des
établissements d'enseignement supérieur ayant transformé leurs projets


Auteur Correspondant

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

innovants en startups. Cette étude se penchera essentiellement sur l’impact de


ce décret dans l’écosystème universitaire et la nouvelle approche du diplôme
universitaire, où l’étudiant deviendra un créateur d’emploi et l’université
productrice de richesse dans l’économie du savoir, et contribuer ainsi au
développement socioéconomique du pays.
Mots clés : start-up- université-économie du savoir-incubateur – projets
innovants
Code de classification Jel: C6, P11

1- Introduction
L’avenir n’est jamais écrit d’avance, il reste toujours à construire (ou
à détruire). Tout dépend des hommes ; il n’y a pas de territoires
condamnés, il n’y a que des territoires sans projets et sans hommes de
qualité pour les porter. Les auteurs rapportent quelques bonnes
nouvelles, mais aussi d’autres qui le seront moins si rien ne change dans
les comportements et dans les organisations Godet, Mousli, 2010).
Tout progrès de la société ne peut naître que de la connaissance, ce qui
nous renvoie à l’université. Aujourd’hui, l’université doit être créatrice
de richesse via les start-ups, soit l’objet de l’arrêté ministériel n°12-75
signé le 27 septembre 2022. Dans ce sillage, l’université est appelée à
accomplir trois missions, à savoir l’enseignement, la recherche
scientifique et la création de richesse. Ce qui requiert de garantir un
enseignement de qualité, à même de permettre aux diplômés de s’insérer,
rapidement, dans la vie professionnelle. Pour ce faire, la création
d’entreprises est le mécanisme le plus efficace afin de pouvoir absorber
les vagues des diplômés que l’université forme chaque année.
L'arrêté ministériel n°1275 du 27 septembre 2022 portant sur le
mécanisme -un diplôme/une startup- vise à aider et accompagner les
diplômés des établissements d'enseignement supérieur ayant transformé
leurs projets innovants en startups, dans le cadre de la mise en œuvre de
la stratégie du secteur qui tend à contribuer à la création de la richesse et
au renforcement de leur employabilité et de leur intégration en milieu
socioéconomique pour booster le développement et promouvoir
l'économie nationale.
La « technicisation de la science » et la « scientifisation de la technique
» (Harbermas, 1973). Aujourd’hui le travail scientifique est l’activité des
universitaires et des chercheurs des grandes institutions de recherche
publique. L’espace sur lequel ce travail se réalise ne cesse de s’élargir et

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la coopération tend peu à peu à dépasser les cloisonnements entre travail


scientifique et technique. C’est à cette période qu’émerge le sens
moderne de la valorisation de la recherche.
L’objectif à atteindre est de faire passer l'étudiant d'un simple
demandeur d'emploi à un entrepreneur créateur de richesse et de postes
d'emploi. En vertu de cet arrêté, les étudiants en fin de cycle qui
préparent leur master, ingéniorat ou thèse de doctorat dans le cadre du
mécanisme "un diplôme /une start-up" peuvent bénéficier du label
"projet innovant" et "start-up" et contribuer ainsi au développement
socioéconomique du pays.
La capacité des étudiants à innover des produits et des solutions
compétitives le rôle attendu de l'université comme "institution
citoyenne" est dans la recherche de solutions idoines aux problèmes
posés dans la société et dans l'aide à la prise de décisions et des mesures
adéquates ainsi que la création d'une valeur ajoutée à l'économie
nationale.
Le diplômé doit être innovant et créatif quel que soit le domaine de
spécialité. La culture de l’analyse, comme caractéristique, est
importante, comme la capacité de communiquer en maîtrisant l’outil
informatique et les langues étrangères (Mehdi, 2023). Ces objectifs ne
peuvent être atteints qu’avec l’implication de tous les acteurs de
l’université. Il est question de permettre aux futurs diplômés de la session
juin 2023 de créer leurs propres entreprises. Ainsi, l’enseignement
universitaire devient utile et pourra motiver les diplômés à rester ici et à
faire de l’université le moteur de l’économie nationale. Et en
l’occurrence, exporter des produits innovants et alimenter, de la sorte, la
balance commerciale.
Comment l’arrêté ministériel n°1257 du 27 septembre 2022 encadre
ces perspectives en muant le diplôme universitaire en start-up ? Pour cela
l’étude de cet article se penchera à travers une lecture analytique de
l’arrêté sur deux axes, le premier axe dévoilera comment la synergie
interprofessionnelle rendra l’intelligence collective au service du
management de projet (titre I), le deuxième axe examinera les conditions
et mécanismes de l’obtention du diplôme start-up (titre II).
2 -L’intelligence collective au service du management de
projets

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

Dans le cadre de la mise en exergue la transformation des connaissances


en matière d'innovation en produit commercial l'université devra être
porteuse de connaissance et de créativité. Les soutenances de projet de
fin d'études prévues en juin 2023, commencent dès aujourd'hui par le
choix d'une idée innovante qui peut aboutir à un projet fondé sur les
technologies de l'information (Molard D, 2016) et de la communication.
« Les technologies de l’information font évoluer les processus
d’innovation ». « L’impact des nouvelles technologies sur l’innovation
peut s’analyser selon deux axes, celui de leur périmètre d’intervention,
selon qu’elles produisent des effets au sein ou à l’intérieur de
l’organisation et celui de leurs apports sur le plan cognitif et sur le
système social ». La réalisation du triptyque enseignement, recherche et
création d'entreprise et par voie de conséquence création d'emploi, de
richesse et participation de l'université à la croissance économique.
Processus diplôme-start-up, idée innovante inclura la transformation
des connaissances en matière d’innovation (1-1) ce qui nous mettra face
à la nouvelle donne à l’écosystème universitaire « l’innovation ».
Innover est le premier objectif des entreprises dans une économie qui a
besoin de nouvelles valeurs marchandes, de nouvelles activités et de
nouvelles niches de profit. À l’heure actuelle, l’innovation est en grande
partie dépendante de la capacité à marchéiser (via la multiplication des
contrats avec les différentes institutions économiques) le travail
scientifique et l’appropriation de ses résultats par les entreprises
innovantes (Laperche, Uzunidis, 2011), (1-2).
2.1- Science, technique, innovation : Des rapports synergiques

Il est important d'accompagner l'étudiant dans la réalisation de son


projet innovant et quand il obtient un label de projet innovant du
ministère de l'Economie de la connaissance et des Startups, l'université
lui donne un espace où il peut développer son propre projet afin de le
commercialiser. L’acquisition d’un registre du commerce lui permet
d’être créateur de micro-entreprise et en parallèle créateur d'emploi. On
abordera de surcroit les différentes facettes de synergie (1-1-1), et
l’innovation comme concept polysémique (1-1-2).
2-1-1- Les différentes facettes de synergie :
Le rôle de l'université est de faciliter la tâche à l'étudiant et
l'accompagner jusqu'à la réalisation de son projet. Parmi les points les

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plus importants figure la sensibilisation du professeur encadreur du


projet. Il s'agit d'ouvrir l'université sur des espaces socio-économiques
afin de dépasser les contraintes que rencontrent les opérateurs
économiques. L'objectif est d'atteindre le plus grand nombre possible
d'innovateurs et ainsi un nombre important de micro-entreprises ayant
obtenu un label afin de les financer et de pousser les jeunes étudiants à
contribuer au développement local et national.
Le label « projet innovant » s’adresse aux porteurs de projets n’ayant
pas encore créé leur société, il permet au même titre que le label « startup
» d’accéder à des avantages (financiers et fiscaux). Le label startup est
un document institutionnel qui servira de « passeport » pour accéder à
toutes les facilitations que l’état met à disposition des startups.
Les technologies de l’information ont dû évoluer et se combiner avec
des moyens traditionnels pour accélérer les processus d’innovation, ou,
au moins, accélérer certaines phases du processus, comme la fabrication
d’un prototype. L’idée étant de raccourcir le délai de validation de la
faisabilité d’une idée ou de la concrétiser à un point suffisamment avancé
pour que les utilisateurs potentiels puissent se prononcer sur son
adéquation au besoin et sur ses possibilités d’évolution.
2-1-2 - L’innovation concept polysémique :
La gestion de projet et conduite de changement est une nouvelle
organisation, incluant un nouveau mode de management qui permettra
de produire de nouveaux produits à forte valeur ajoutée du point de vue
de leurs utilisateurs. C’est un nouveau « business model » qui repose sur
de nouveaux procédés que l’organisation doit parvenir à maîtriser et à
mettre en place dans un délai compétitif en s’appuyant sur les
compétences d’acteurs externes à l’organisation et en sollicitant la
participation des utilisateur s pour la définition des nouveaux besoins ou
des nouveaux usages (J. Teece, 2010). Le processus de changement
devra inventer de nouveaux business models (D’Aveni, 2007).
Tenter de définir l’innovation s’avère difficile, vu qu’il soit un concept
polysémique, c’est-à-dire qui peut prendre plusieurs sens soit : un nouvel
objet matériel, une nouvelle pratique, ou une nouvelle idée…etc.
Toutefois nombre de théoriciens en science de gestion s’accordent à dire
que l’innovation est à la fois un processus et un résultat « L’innovation
est un mot d’origine latine « innovare », composé de préfixe «in » qui
signifie mouvement vers l’intérieur (processus) et de suffixe « novare »

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

de la racine « novus » dans le sens de nouveau, de changer. Au 16eme


siècle, le mot innovation désigne ce qui est surprenant, inattendu, créer
des choses nouvelles et c’est cette définition qui se véhicule jusqu’à ce
jour (Communauté métropolitaine de Montréal , projet de loi n°27).
Donc l’innovation signifie nouveauté, faire des choses nouvelles ou
faire d’une façon nouvelle ce que l’on a toujours fait. Une définition plus
précise ; c’est l’application de ressources de découvertes technologiques,
institutionnelles et humaines à des procédés de production débouchant
sur de nouvelles pratiques, de nouveaux produits et marchés, de
nouvelles institutions à l’efficacité renforcée (Benaoudia, 2018). Le
risque d’innover est relativement clair. Est-ce le bon produit ? Est-ce le
bon marché ? Est-ce la bonne façon de le produire ? Le produit est-il
porté par une bonne image ? Etc. Ce niveau de risque comprend un risque
d’échec, mais aussi un risque de réussite, etc. Le processus d’innovation
est « L’ensemble d’activités reliées entre elles par des flux d’information
significatifs et dont la combinaison permet d’obtenir un output important
» (Bellon 2002).
2.2- Innovation : Nouvelle donne à l’écosystème universitaire

En ce début de 21 -ème siècle, l’innovation est affichée dans les


discours officiels comme une source de croissance et de progrès, le
moyen privilégie à la fois d’un développement durable dans les pays dits
développés et d’une amélioration du niveau de vie dans les pays en voie
de développement. Depuis peu, elle est devenue, aux yeux de tous,
l’espoir de sortir d’une crise économique dans laquelle de nombreux
pays s’enfoncent (Benaoudia, 2018) « Du fait de son importance
indéniable dans la croissance et la compétitivité, l’innovation est
devenue une préoccupation majeure et un moyen privilégié pour le
développement durable d’un pays. Et la question de l’innovation au
niveau des entreprises algériennes n’est pas un choix qui devrait se
remettre à demain, mais c’est un enjeu crucial qu’il faudrait développer
car l’Algérie est parmi les derniers pays au monde en matière
d’innovation (133éme sur 144) pays (DGRSDT, 2016). La nécessité
exige de connaitre les différentes interprétations de l’innovation (1-2-1)
et son impact sur le rôle de l’université qui en devient son vecteur (1-2-
2).
2-2-1 Innovation et la labélisation des projets universitaires !

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L’innovation est placée aussi aux cœurs des économies qui cherchent
des nouvelles opportunités de développement, car c’est la seule source
des avantages concurrentiels décisifs dans un environnement hyper
compétitif et turbulent. Elle comporte de nombreuses classifications et
sa perception par les économistes, les sociologues et les spécialistes en
gestion demeure différente. Prenons la classification de Schumpeter qui,
dans son ouvrage «The theory of economic development, 1934»
(Croituru , Schempeter, 2012), a proposé cinq (05) types d’innovation
qui sont: La fabrication d’un nouveau produit; L’introduction d’une
méthode de production nouvelle; L’ouverture d’un débouché nouveau;
La conquête d’une nouvelle source de matières premières; La création
d’une nouvelle organisation ; Cette approche se situe dans le cadre d’une
économie caractérisée par une insuffisance de l’offre et centrée sur la
production de biens ( Alter, 2002).
Il existe plusieurs concepts liés fortement à l’innovation comme,
l’invention, la créativité, les connaissances (Arrow, 1962). Schempeter
distingue une différence entre innovation et invention, l’innovation est la
traduction industrielle et commerciale d’une invention ou d’une
découverte, en d’autres termes l’innovation est l’introduction d’une
nouveauté commercialisable sur le marché mais aussi le résultat de cette
introduction (Fernez-Walch, Romon, 2008).
La créativité est la source de l’innovation. Son objet est aussi de faire
remonter les bonnes pratiques, les initiatives performantes identifiées par
les membres du groupe, afin de les mutualiser et de faire avancer le débat
public en clarifiant les notions de recherche, de découverte, de
connaissance, de technologie et de technique, d’invention, de
développement, d’innovation, de développement économique territorial.
À l’origine les trois-quarts des innovations, on ne trouve pas la science
pure, mais les clients, les fournisseurs et les salariés. Le high-tech doit
s’appuyer sur des innovations dans les organisations, la gouvernance, la
formation, le management. À niveau comparable, c’est la créativité dans
les usages des technologies qui démultiplie l’innovation et fait la
différence entre les entreprises.
Un monde nouveau se prépare ; il est en marche et ceux qui ne sauront
pas s’y préparer, et mieux encore en être les acteurs, ceux qui refuseront
les profonds changements en cours, ceux-là régresseront voire
disparaîtront. Il va falloir tout changer : nos habitudes, nos
comportements, nos organisations, et relocaliser les productions parties

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

au loin à la recherche des bas coûts de production, que la mondialisation


avait fait fuir. La nouvelle donne du développement durable et de la
responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSE), sans
oublier les conditions de marché, va dans le sens de cette production de
proximité et de mouvement de relocalisation des activités près des pôles
de consommation et de qualité de vie, là où vivent les gens.
Notre pays est riche d’une longue histoire et d’une grande diversité de
talents créatifs qui ont su, pour certains, devenir entrepreneurs et partir à
la conquête des marchés mondiaux. Cette diversité est inégalement
répartie selon les territoires : certains paraissant plus créatifs que
d’autres, pour des raisons qui sont plus liées à l’histoire et aux solidarités
qu’elle a fait naître, à l’harmonie des relations sociales et à la qualité de
vie au quotidien.
Il ne s’agit pas de copier nos voisins, mais d’essayer de comprendre
comment font ceux qui, confrontés aux mêmes contraintes que nous, font
mieux en matière d’emploi, de dialogue social, de réformes des retraites
ou de compétitivité internationale. Ces performances se retrouvent aussi
chez nous. En Algérie, il y a des territoires où le taux de chômage, même
en période de crise, varie du simple au triple. Mutualiser les bonnes
pratiques qui fleurissent partout dans les territoires et les expérimenter.
Il faut cesser d’agir d’en haut et libérer la créativité, les initiatives et les
innovations dans les territoires. Les portes du changement s’ouvrent de
l’intérieur, disait naguère Jacques Chaize (Levoin, Oger, 2012) ; elles
s’ouvrent aussi d’en bas.
2-2-2 Prix aux lauréats / start-up : L’université vectrice d’innovation
Dans le cadre université des « bonnes pratiques éducatives » doivent
être repérées. S’agissant des « bonnes pratiques », dont la promotion
apparaît désormais comme l’une des missions prioritaires des institutions
publiques, la directivité de l’action administrative comme le repérage des
« meilleures expériences » sont très fortement soulignées, et très
fortement articulées à la mise en place de concours ou de prix, dans un
rapport comme celui du Conseil d’analyse économique. Ceci permet
comme on va le voir de labelliser les projets des participants, puis de
récompenser certains d’entre eux. Les projets lauréats sont susceptibles
de créer une dynamique. Découvrir une dynamique de travail en réseau
capable de révolutionner la vie professionnelle de chacun au quotidien,

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Latifa Bouras

qui enrichit les savoir-faire mutuels et qui fournit une aide précieuse pour
tous les enseignants novices (Levoin, Oger, 2012).
En effet, la remise des prix aux lauréats fait souvent l’objet d’une
manifestation présentée comme un événement significatif par les
instances organisatrices. Trois startups ont été sélectionnées, en 2022 à
Alger, pour représenter l'Algérie à la 3ème édition du concours
international. Les trois lauréats algériens participeront à la finale
mondiale de l'EWC qui se tiendra à Riyad en mars 2023,
Entrepreneurship world cup" (EWC) (Aps.dz, 2022) . Le processus de
sélection en Algérie s'est échelonné sur plusieurs étapes organisées par
GEN-Algeria en partenariat avec Algeria Venture, sous le parrainage du
ministère de l'Economie de la Connaissance, des Start-up et des Micro-
entreprises.
Mais ce qui est à souligner et largement représenté, est celui des guides
pédagogiques destinés aux enseignants, qui comportent dans certains cas
des fiches d’activités pour les élèves : le guide Génial ! leur suggère
d’imaginer des usages détournés de la fourchette par exemple : Regarder
chaque chose avec un œil « créatif » ! (Levoin, Oger, 2019). Exercice :
prendre par exemple une fourchette. L’observez bien ! Réfléchir à ce que
l’on pourrait faire d’autre avec cette fourchette, ou comment pourrait-on
l’employer autrement (par exemple comme porte-manteau). Sous leur
forme la plus directive, ces fiches codifient et formalisent l’ensemble de
la démarche et indiquent à la fois les procédures à suivre et les objectifs
à atteindre.
Le domaine d’application de l’innovation, peut-être l’innovation de
produit (qui consiste en la mise au point d’un produit ayant une
nouveauté ou une amélioration par rapport aux produits existant déjà.),
de procédé (qui est la mise en œuvre de nouvelles méthodes de
production ou de distribution visant à réduire les coûts pour l’entreprise.)
(Sopranot, Steven, 2007), d’organisation ou de commercialisation
(visent à mieux satisfaire les besoins des consommateurs, ouvrir de
nouveaux marchés ou positionner d’une manière nouvelle un produit de
l’entreprise sur le marché afin d’augmenter les ventes) (Rahmouni,
2011).
Il existe une certaine complémentarité entre les différentes formes
d’innovation. Par exemple, les innovations de produit souvent
nécessitent des innovations de procédés (Rahmouni, 2011). L’activité
d’innovation est orientée en fonction de l’environnement que constituent

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

les conditions matérielles et les technologies disponibles (étant donné


l’état des connaissances techniques) (Rahmouni, 2011). L’université
devient vectrice d’innovation.
3. Mécanismes d’exécution de l’arrêté ministériel n°1275

Parmi les points les plus importants de l’entrée start-up dans le cursus
universitaire figure la sensibilisation du professeur encadreur du projet.
Il s'agit d'ouvrir l'université sur des espaces socio-économiques afin de
dépasser les contraintes que rencontrent les opérateurs économiques, car
l'objectif est d'atteindre le plus grand nombre possible d'innovateurs et
ainsi un nombre important de micro-entreprises ayant obtenu un label
afin de les financer et de pousser les jeunes étudiants à contribuer au
développement local et national. Relatant les perspectives de
développement de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique en Algérie dans le cadre de l’Algérie nouvelle. Ceci
marquera le rôle assigné à l’université algérienne et attendu par la société
ainsi que les objectifs à atteindre en matière d’enseignement
pédagogique, de recherche scientifique ou dans la création de richesses.
« Face aux défis économiques actuels, il devient difficile d'intégrer
l'ensemble des nouveaux diplômés dans la vie professionnelle, d'où la
nécessité de réfléchir à de nouveaux mécanismes à même de le faire »
(Baddari, 2022). L’encadrement des diplômes/start-up traduira le
jumelage enseignement et économie .
Cet axe s’interroge sur : comment inciter les étudiants à concrétiser
leurs idées innovantes d’où l’étude des mécanismes de mise en œuvre de
cet arrêté dans son aspect pédagogique (2-1), et dans la liaison
inéluctable théorie / pratique (2-2)
3.1- L’aspect pédagogique du projet : Diplôme/start-up

Tout progrès de la société ne peut naître que de la connaissance.


Lorsqu’on parle de la connaissance, il est bien entendu l’université qui
est passée dans son histoire par plusieurs étapes pour arriver à une
université créatrice de richesses et des start-up (APS, 2022). Pour cela
on abordera le champ (2-1-1), ce qui mettra le bémol de la double
initiation du diplôme universitaire (2-1-2).
3-1-1- L’encadrement des diplômes/start-up : Jumelage
enseignement/économie

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Latifa Bouras

L’université sera le moteur de l’économie nationale et répondra


aux exigences de la société. L’importance est de travailler pour faire de
l’université algérienne une vraie créatrice de richesses et d’emplois et
mettre en place des « nouveaux » mécanismes qui permettront aux
diplômés de s’intégrer « facilement » dans la vie professionnelle. La
recherche permet à l’université de faire un enseignement utile, alors que
la création de richesses et d’emplois va permettre de garder les diplômés
pour participer au développement de l’économie (Hadjib, 2022).
L’aspect pédagogique s’attelle sur six (6) points essentiels, à savoir «
l’idée innovante, le groupe de travail, l’élaboration du mémoire, la
supervision et le jury. L’article 7 du décret 1275 indique que le groupe
de travail est constitué selon le nombre d’étudiants participants dans un
seul projet, avec à la possibilité d’avoir entre deux (02) à six (06)
étudiants de la même spécialité ; deux (02) à six (06) étudiants de
différentes spécialités.
L’élaboration du mémoire se fera selon les options suivantes : Mémoire
de fin d’étude classique + une annexe concernant le BMC (Business
model canvas) et une fiche technique du projet (30 Pages). Nouveau
modèle de présentation : élaboration d’un plan BMC. Il faudra bien noter
que le dossier doit contenir : Une idée claire et précise du projet ; coté
innovant de l’idée ; la solidité du BMC ; la faisabilité du prototype.
L’article 9 du décret 1275 mentionne les conditions d’encadrement et
de supervision et le jury. L’équipe d’encadrement et supervision est
composée selon les options suivantes : Un seul encadreur de la spécialité
liée directement au projet ; Un encadreur principal de la spécialité liée
directement au projet avec un co-superviseur appartenant à l’incubateur
(par ex : Coach de l’incubateur ou la maison de l’entreprenariat) ; Deux
encadreurs si l’idée et pluridisciplinaires avec un co-superviseur lié aux
aspects intrinsèques du projet (l’incubateur ou/et la maison de
l’entreprenariat). Le jury de soutenance est composé de l’encadreur ou
l’équipe d’encadrement ; Un examinateur lié à la spécialité du projet ;
Un examinateur spécialiste en BMC ; Faire appel à un expert externe de
l’Université spécialiste dans la thématique du projet de préférence, des
partenaires socio-économiques.
Le contenu du mémoire doit comprendre d’un côté un mémoire
classique lié à la spécialité + Annexe indépendante du BMC, une fiche
technique du projet (30 pages). De l’autre côté présenter le mémoire sous

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

forme d’un projet détaillé par l’étude technico-économique du projet et


l’étude de marché (sous la direction du directeur de l’incubateur).
3-1-2 La double initiation du diplôme universitaire
Les étudiants bénéficieront de leur diplôme principal (licence, master
ingénieur) avec un diplôme secondaire c’est-dire un diplôme de startup
(sous la direction……) en citant les formations acquises dans le cadre du
projet « startup », mémoire du projet « innovant », et une annexe détaillée
expliquant la formation de l’étudiant dans le cadre du projet de startup et
le mémoire de fin d’étude du projet innovant. Les Critères d’évaluation
sont définis comme suit : La clarté de l’idée sur 20% ; Les aspects
d’innovations du projet sur 25% ; La solvabilité du BMC sur 30% ; Le
Prototypage sur 25% Le label « projet innovant » s’adresse aux équipes
ayant un total de 100% (Univ Mosta.dz,2022).
Il faudra noter sur le passage que l’autorisation de soutenance ne peux
être accordé sans l’aval du CATI (le centre d’appui technique à la
technologie et l’innovation) après avoir enregistré le projet auprès des
organismes l’INAPI (Institut National Algérien de Propriété
Intellectuelle), qui est un est un établissement public à caractère
industriel et commercial (EPIC), activant sous l’égide du Ministre de
l’Industrie et des Mines qui est chargé de l’examen, l’enregistrement et
la protection des droits moraux (marques, brevets d’invention, dessins,
modèles et indications d’origines), conformément au décret exécutif n°
98-68), ou ONDA (les seuls organismes qui ont l’habilité à dire est-ce
que c’est une amélioration ou innovation). Déposer sa marque est donc
une étape incontournable pour protéger l’identité de son entreprise.
Cette procédure est établie afin de protéger l’idée innovante de l’étudiant
via la création du CATI pour la signature de convention entre les
établissements universitaire et l’INAPI ; et la signature des conventions
entre l’université et l’office national de droit d’auteurs ONDA et INAPI
; et enfin par le financement des frais et taxes des droits de la propriété
intellectuel et industriel des étudiants et chercheurs.
Les bons réflexes qui sont à apprendre à l’étudiant est de s’inscrire aux
cours spécialisés en ligne auprès de leur établissement et le plus
important de vérifier que le brevet n’a pas déjà été déposé auprès de
l’INAPI, rédiger un business plan, outil indispensable pour les
investisseurs (Université Paris Saclay, 2022).

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Latifa Bouras

L’article 10 du décret 1275 mentionne que les projets lauréats au


concours national des meilleurs start-up bénéficieront d’un soutien
financier du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche
scientifique et des partenaires socio-économiques intéressés au domaine.
Pour le prototypage, une création d’une plateforme numérique au
niveau des établissements universitaires regroupant tous les équipements
de laboratoire disponible au niveau des laboratoires de recherches à la
disposition des étudiants porteurs de projets, en désignant un
coordinateur des laboratoires au niveau de l’université pour faciliter aux
étudiants porteurs de projets, de créer leurs prototypes. Un apport
financier de l’université aux porteurs de projet sera présenté à ces
étudiants pour réaliser leur prototype et faciliter l’accès aux plateformes
« Ibtikar et ANVREDET » (Agence Nationale de la Valorisation de la
recherche et du Développement Technologique), qui a été créée par le
décret exécutif n° 98-137 du 03 Mai 1998, placée sous la tutelle du
Ministère de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
(MESRS). C’est un établissement public à caractère industriel et
commercial chargée notamment de l’accompagnement des innovateurs
depuis la naissance de son idée jusqu’à la création de son entreprise.
La formation pourra se faire en cours du soir dans une logique
combinant une part d’enseignement à distance, des conférences
thématiques et des ateliers de mise en application autour d’un projet réel
ou fictif (Corbel, Poiré, 2022). Les ateliers participatifs (Autissier,
Kevin, Moutot, 2014), qui permettent une collaboration à distance autour
de projets ou de buts communs par le partage de documents et des
interactions. Si les nouvelles technologies transforment les processus
d’innovation, l’inverse est également vrai.
3-2 Aspect économique du projet : Relation inéluctable
théorie/pratique

La Commission nationale de coordination et de suivi de l’innovation


et des incubateurs universitaires, structure visant à tirer parti des
diplômés de la formation et de la recherche universitaires au service du
développement socio-économique et de créer une génération
d’entrepreneurs universitaires innovants pouvant recruter les diplômés
des établissements d’enseignement supérieur et contribuer à la réduction

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

du chômage (2-2-1), et dans ce contexte on découvrira les outils de la


mise en œuvre du diplôme /start-up (2-2-2).
3-2-1 Passage à la labellisation du projet innovant contenu du diplôme
En somme, il s’agit, pour cette commission chargée également de
labelliser les projets innovants, de rapprocher le milieu universitaire de
celui de l’entreprise et de l’économie. Et d’établir des liens entre les
mécanismes publics de soutien, à l’instar du Fonds national pour le
financement des start-ups (Algerian Start-up Fund) et l’Agence nationale
d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE), afin de
gérer et de faciliter le financement des projets innovants portés par les
étudiants universitaires ».
Grâce à des partenariats Universités-ANSEJ, près de 58 maisons de
l’entrepreneuriat sont installées au sein des universités, couvrant ainsi
tout le territoire national. La maison de l’entrepreneuriat a pour mission
de développer la culture entrepreneuriale chez les étudiants à travers la
sensibilisation, la formation et le pré-accompagnement des étudiants
porteurs de projets.
Les diplômés universitaires et titulaires de projets innovants par
lesquels ont lancé une start-up devraient bénéficier d’un coup de pouce
pour obtenir un local de travail et un siège social provisoire nécessaires
à l’obtention d’un registre de commerce et au lancement de leur activité.
Les diplômés concernés par l’aide à l’accès d’un local sont justement
ceux qui sont titulaires d’un label innovation.
Dans le but de la consécration de cette directive il sera indispensable
de consacrer des espaces ou des locaux au sein des établissements
universitaires, au profit des start-ups, dans la limite des structures
disponibles, de façon à leur permettre de bénéficier d’un siège social
provisoire. Ceci leur permettra d’obtenir le registre de commerce et de
lancer l’activité. Ces espaces seront exploités suite à l’octroi de titres
d’occupation pour une durée d’un an renouvelable, après évaluation de
leur performance, et moyennant le paiement d’une somme d’argent
symbolique, avec le respect des procédures relatives à l’exploitation et à
la location de structures et d’édifices publics.
La commission nationale de coordination et de suivi de l’innovation et
des incubateurs est composée des départements ministériels concernés,
d’agences ; et d’organismes du monde économique et industriel, de
représentants des agences et instances en lien avec l’innovation, le

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Latifa Bouras

développement et la transformation technologiques, du directeur général


de la recherche scientifique et du développement technologique au
ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique,
ainsi que d’experts universitaires.
3-2-2 Les éléments de la mise en œuvre du diplôme /start-up
A ce stade d’analyse, l’obtention du diplôme universitaire/ start-up,
demandera impérativement une sensibilisation et un coaching et cela à
travers l’installation de modules universitaires, des projets pratiques en
lien avec l’écosystème de la start-up, pour avoir toutes les clés de la
création d’une start-up, dans le but de définir le business model au
contact du marché, développer un projet innovant (méthode et outils,
financement marketing), élaborer un business plan, comprendre les
aspects juridiques du développement de start-up (statut, responsabilité,
propriété intellectuelle, contrats…).
La sensibilisation par la diffusion et promotion du projet startup à
travers les réseaux sociaux, les sites web des universités, les incubateurs
; Organisation des journées d’information aux niveaux des facultés,
départements et instituts en présence de tous les acteurs et porteurs de
projets (étudiants, encadreurs, coach, et les responsables de
parcours…etc.) ; Utilisation des grands canaux de communication tels
que les radios locaux ; Portes ouvertes de sensibilisations.
L’Algérie a lancé un avis aux étudiants fin de cycle en Master2 et
Licence 3, qui souhaite préparer leurs mémoires de fin d’études sous
forme de Startup conformément aux directives de l’arrêté n° 1275. Un
Diplôme une Startup / Un Diplôme un Brevet de s’inscrire sur le lien
suivant : https://apps.umc.edu.dz/dipstartup/.
La propriété du projet innovant est partagée par les étudiants inscrits
dans le projet ‘’diplôme startup / label innovant’’ et l’équipe
d’encadrement, par contre l’établissement universitaire est considéré
comme la propriétaire morale de l’innovation car l’idée est inscrite à son
nom (il est possible que le recteur de l’université cède les droits
commerciaux de label innovant au profit des étudiants/ enseignants
porteurs d’idée.
L’université devra se mettre en boucle pour le financement avec
Algeria venture, en abréviation A-venture premier accélérateur public de
startups, qui offre des financements, des formations, du coaching et tout
ce dont une startup a besoin pour démarrer. Elle propose des programmes

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

de coaching et de formation au profit des startups, elle organise


également des appels à candidatures pour sélectionner les projets les plus
viables économiquement, et accompagne les startups durant toute la
période d’accélération. A-venture est Financé et réalisé par Sonatrach,
ce premier accélérateur à l’avantage de se situer dans une zone
stratégique et permet à terme de consolider l’écosystème des startups
dans le grand Alger. Ayant constaté le manqué d’infrastructure
d’accompagnement des startups en Algérie, et étant conscient que ces
structures jouent un rôle important pour accompagner les startups, cet
accélérateur permettra également de gérer d’autres sites pour constituer
un réseau d’accélérateur en Algérie.
L’accélérateur permettra également aux startups de trouver le
financement pour leurs projets innovants, à travers l’ASF (Algerian
Startup Fund), et également à travers d’autres fonds d’investissement
publics ou privés. Les structures d’accompagnement (incubateurs/
accélérateurs) jouent un rôle important dans l’écosystème de la start-up.
L’ASF est une société publique de capital risque, qui prend en charge le
financement en charge, le financement des entreprises disposant du label
Startup, en fonds propre et en quasi-fonds propre . L’ASF est née de la
collaboration du ministère des Startups et des six (06) banques publiques
(CNEP, BEA, BADR, BNA, CPA, BDL). La question est que sera
l’avenir des projets n’ayant pas le seuil de label innovant ? Ces projets
seront réorientés vers l’ANADE (Agence nationale d'appui et de
développement de l'entrepreneuriat). Cette agence a connu des
changements pour la transition de l’approche sociale, à l’approche
purement économique, suite aux nombreux dépassements que celle-ci a
connus depuis sa création, notamment à travers la propagation du
phénomène des projets fictifs et des prestataires corrompus impliqués
dans la dilapidation de l’argent public.
Le label startup est un document institutionnel qui servira de «
passeport » pour accéder à toutes les facilités que l’Etat met à disposition
des startups, à condition d’avoir déjà créé la société et répondre à un
certain nombre de critères. L’article 11 du décret exécutif n°20-254
légifère les conditions d’attribution du « label » start-up, la société ; car
la start-up doit adopter une des formes de sociétés commerciale cités par
le code de commerce et citée par la nouvelle Loi n° 22-09 du 4 Chaoual
1443 correspondant au 5 mai 2022 modifiant et complétant l’ordonnance
n° 75-59 du 26 septembre 1975 portant code de commerce. La société

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Latifa Bouras

par actions simplifiée est instituée exclusivement par des sociétés ayant
été certifiées « start-up ». (Art 715 bis 133/4).
La SAS étant un outil souple, les titres émis sont des actions mais les
statuts pourront en organiser librement le régime (Guiramand, Héraud,
2012).
La start-up ne doit pas exister depuis plus de huit (08) ans, le modèle
d'affaires de la société doit s'appuyer sur des produits/services innovants,
L'entreprise doit avoir un potentiel de croissance important. Le chiffre
d'affaires annuel ne doit pas dépasser le montant fixé par le comité
national, Le capital social doit être détenu à, au moins, 50% par des
personnes physiques, des fonds d'investissement agréés ou par d'autres
sociétés disposant du label « Start-up » ; la société ne doit pas avoir plus
de 250 employés.

Conclusion :
Les lois destinées à transformer les systèmes
universitaires et de la recherche constituent des politiques d’offre
scientifique et technique. Mais qu’en est-il de la demande ? Les
entreprises sont-elles prêtes à investir de lourdes sommes pour donner
naissance à des produits dont la rentabilité n’est pas assurée ? D’autant
que nombre de progrès scientifiques et techniques actuels concernent
non pas les consommateurs individuels mais la société dans son
ensemble (voir les communications haut débit, ,…). De plus la demande
des entreprises n’est pas uniforme et dépend fortement des
caractéristiques du milieu étudié. On peut ainsi considérer que la
demande scientifique et technique sera plus forte dans une région riche
(en capital humain et en capital financier) que dans des régions plus
traditionnelles. Est-il de la sagesse scientifique de mettre en œuvre in
extrémis un diplôme à double vacation dans un écosystème universitaire
qui des décennies s’est forcé à établir une formation purement
académique et se parachuter de demandeur d’emploi à formation de
créateurs d’emploi? l’étudiant fort potentiel scientifique deviendra-t-il
un partenaire économique incontournable ? à méditer et wait and see.
Recommandations :
-Activer le rôle du bureau de liaison entre l’université et l’entreprise et
le bureau des anciens étudiants afin de signer les conventions avec eux.

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Arrêté ministériel n°1257 : Création de valeurs

- Organisation des sorties auprès des grandes entreprises pour proposer


des solutions à leurs problèmes.
- Organisation des visites aux grandes foires d’expositions nationales et
internationales
-Réorganiser les modules en introduisant les modules qui englobent
enseignement/professionnel économique et établir des ateliers
d’apprentissage du business model.
- Inviter les précédentes startups pour profiter de leurs expériences.

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dexecution-du-projet-de-diplome-startup-certificat-de-brevet-
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28. Ürgen Habermas, La technique et la science comme « Idéologie ».
Traduit et préfacé par J.R. Ladmiral, Gallimard, Paris, 1973
– Websites articles:

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