Gestion de La Production Industrielle

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GESTION DE LA PRODUCTION

INDUSTRIELLE
I. EL ABOUDI
i.elaboudi@uca.ma

2018-2019
INTRODUCTION A LA GESTION DE LA PRODUCTION
Objectif de l’entreprise Durer longtemps (éternellement)

Satisfaire ses clients


Proposer des produits innovants
répondants aux exigences des clients
dans les meilleurs délais et avec un
Conserver ou même
meilleur rapport qualité/prix
augmenter sa part
de marché

Vente des produits: maintenir l’équilibre budgétaire (achat matières premières,


payement de la main d’œuvre, machines,…

But de la gestion de la production: fluidifier et flexibiliser la production de façon à


optimiser le flux de trésorerie de l’entreprise
2
GESTION DE LA PRODUCTION

Définition

3
GESTION DE LA PRODUCTION
Mettre à disposition des clients, des biens et des services.

fabriquer ou approvisionner des produits juste à temps . C’est la


caractéristique de la production JUSTE À TEMPS (JAT).

Constituer des stocks de produits induit des coût élevés de


gestion, il devient donc nécessaire d’améliorer la qualité de l’outil de production pour ne
fabriquer que les quantités explicitement demandées.

Le coût de production doit être le plus faible possible pour acquérir un


avantage concurrentiel sur le marché, et dégager une grande marge bénéficiaire.

Conception sur mesure (bureau d’études), ou liée à l’élaboration du produit.


Une démarche qualité permet de réaliser des gains substantiels.

Le but ne consiste pas à réaliser le maximum de pièces sur les


différentes ressources de l’entreprise », mais à réguler le rythme de la production afin de
minimiser les temps improductifs et d’éviter les mauvaises utilisations des ressources en
améliorant la rentabilité.
4
GESTION DE LA PRODUCTION
Le but de toute entreprise et de durer dans le temps sur le marché,

Développer les outils de production, proposer des produits innovant…


pour gagner une grande part du marché et résister à la concurrence,

Vendre des produits avec un bon rapport qualité prix répondant aux
besoins des clients,

5
But de la gestion de la production
Directeur d’entreprise: décrire périodiquement la situation financière de l’entreprise
en présentant deux documents: « bilan » et « compte de résultats ».

Passif:
Passif: origine des ressources
de l’entreprise

Actif:
Actif: comment ces ressources
sont employées

Objectif:
Objectif: du bilan a partir de
trois à cinq exercices, il
permet de vérifier l’équilibre
financier et de la trésorerie
de l’entreprise.
l’entreprise.

6
But de la gestion de la production
Directeur d’entreprise: décrire périodiquement la situation financière de l’entreprise
en présentant deux documents: « bilan » et « compte de résultats ».

But:
But: Outil de gestion qui permet de
constater, et cumuler les consommations et
les productions d’une période
correspondant à l’exercice comptable.
comptable.
Présenté sous forme d’un tableau de bord
et comprend les dépenses et recettes.
recettes.

7
But de la gestion de la production
Objectifs du Directeur de l’entreprise:

stocks: Stock nul augmente le risque de pénurie, stock disponible


2- Optimiser les stocks:
induit des coûts de gestion et le risque de mévente.

3- Diminuer les en-cours C’est l’ensemble des dépenses relatives à des fabrications
en-cours:
commencées , non encore payées ou enregistré en stock:

En cours : coût matières premières + Salaires + frais de fonctionnement

4- Diminuer le coût de revient des produits:


produits
→ Si l’entreprise est une monopole: Prix de vente = Marge + coût de revient
→ Marché concurrentiel: Prix de vente du marché = Marge + coût de revient

5- Diminuer les délais:


délais: Délai commercial = Délai de fabrication + Marge (délai de
sécurité)

8
GESTION DE LA PRODUCTION

9
TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
1- Mode de réponse au marché

B- Produit terminé au moment de


la commande: sous ensembles ou C- a partir des stocks de
A- Mettre à disposition des produits finis. La seule activité
clients, des produits conçus modules standards. Finition qui
nécessite des phases de directe vis-à-vis du client est la
et réalisés à la commande mise à disposition (transport,
conception, approvisionnement et
fabrication complémentaires; installation, assistance)

2- La structure des produits

B- Transformation convergente:
obtenir à partir de plusieurs C-Transformation linéaire:
A-Transformation divergente: fabriquer à partir d’une seule
obtenir à partir d’une seule composantes ou matières
premières un seul produit fini. matière de base, un seul
matière première, plusieurs produit fini.
produits finis
plastiques Chocolat Aciérie

Divergence de type ET: un Divergence de type OU: Un


processus avec lequel un seul processus qui permet d’aiguiller
produit de base aboutit à la fabrication vers tel ou tel
plusieurs produits semi-finis produit fini 10
TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
3- Répétitivité de la production: quantité produite et fréquence

Non répétitive (unitaires ou en Unité fabrication 1


série): chaque centre de
production agit sur une partie du Unité fabrication 2 Produit
produit en vue d’un processus final
Unité fabrication 3

Unité fabrication 1 Unité fabrication 2


Répétitive (en série ou en lots). Des
processus adaptés à chaque produit
suivent un chemin complexe parmi les Unité fabrication 3 Unité fabrication 4
ressources de production qui sont
polyvalents Unité fabrication 5

De masse répétitive en processus


direct: les produits suivent une chaîne
de façon presque permanente et
continue. Matière première

Unité fabrication Unité fabrication


La production de masse répétitive en Matière première
continu: le mode de fabrication est
identique au précédent et se déroule en
permanence (absence totale d’arrêt).
11
TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
4- La nature de la valeur ajoutée au produit

Main d’œuvre direct


Main d’œuvre indirecte:
Savoir faire études (capacité d’innovation, créativité…)
Savoir faire fabrication (maitrise du métier)
Service (d’innovation) qui traduit la volonté de fournir une solution au problème du client
plutôt qu’un simple produit

12
INTRODUCTION A LA GESTION DE LA PRODUCTION
- Réduire les délais
Sur quoi on peut agir pour atteindre ce but ?
- Réduire les prix
- Améliorer la qualité

Quels sont les moyens dont on dispose pour atteindre ce but?


- Moyens: toutes les actions que l’ensemble du personnel va mettre en point dans
son plan d’entreprise (mise en place de la qualité totale)

1- Prévoir à long terme (mois, années) pour assurer l’avenir de l’entreprise: planification, c’est
la conversion du plan d’entreprise en décision d’investissement humain et matériel (plan de
production industriel)

2- Engager (moyen terme: semaines, mois) les commandes le plus rapidement possible:
programmation, on définit aussi le programme directeur de production (P.D.P), celui-ci donne
une image précise des fabrications à engager en fonction des données fournies par le service
commercial.

3- Suivre (court terme): il s’agit de l’exécution contrôlée du P.D.P, c.à.d. respecter les directives
du P.D.P et contrôler leur réalisation. Cette phase englobe principalement les fonctions
d’ordonnancement, lancement, gestion des stocks et expédition .

13
INTRODUCTION A LA GESTION DE LA PRODUCTION
Actions

Planification Actions qui dépendent du type


Programmation (P.D.P) des produits et du type de la
Ordonnancement production: classification des
Lancement entreprises
Gestion des stocks

Résumé

Horizon Long terme Moyen terme Court terme


Principe à appliquer Prévoir Engager Suivre
Application planification programmation Exécution
Gestion de Programme
Plan industriel P.D.P
production d’assemblage final
Niveau de détail grossier moyen Fin
Unités élémentaires
Actions sur Grandes masses (usine) Grandes unités (ateliers)
(postes de travail)
14
PLAN

• Introduction
• Gestion des stocks
• Planification de la production
• Programmation linéaire de la production
• La gestion globale MRP

15
GESTION DES STOCKS
Le succès d'une organisation est déterminé, entre autres, par sa capacité de proposer le
bon produit (ou service) au bon moment et au bon endroit. Un stockage intelligent
contribue de manière décisive à cet objectif stratégique .

Quels sont les différents types de stockage ?

Stocks de produits finis


Stocks d'entrants de fabrication (matières premières, pièces sous-traitées)
Stocks de pièces de rechange et de produits pour la maintenance des équipements de
production
Stocks d'outillages et d'accessoires
En-cours: articles qui ne sont plus des matières premières mais pas encore des
produits finis

16
GESTION DES STOCKS
Quels sont les rôles positifs du stockage ?

Lissage de la production dans les cas nombreux où la demande subit des variations
saisonnières
Réduction des délais de mise à disposition (dans le cas des stocks de produits finis)
Robustesse par rapport à des indisponibilités de ressources de production
☺Assurer la production et éviter le risque de rupture

Quels sont les inconvénients du stockage ?

Immobilisation de moyens financiers importants (ils peuvent représenter 25 à 30 % du


capital immobilisé)

Utilisation d'espace

Occultation d'insuffisances graves en matière de prévision et de gestion.

☻Investissement considérable et improductif


17
GESTION DES STOCKS
Le but d’entreprise est de vendre ses produits
aux clients avec un taux de service aussi élevé

Coût du stock
que possible.

Le taux de service est le rapport entre le


nombre de clients servis dans les conditions
normales (quantité, délai,…)sur le nombre total
des clients. Il a un impact direct sur la masse Taux de
60 70 80 90 100 service %
d’argent investie dans les stocks.

Combien de produits finis doit-on maintenir en stock pour assurer un taux de service
correct ?

Tous les produits n’ayant pas la même valeur, ne seront pas gérés de la même façon !

CLASSIFICATION DES PRODUITS EN STOCK: METHODE ABC

18
GESTION DES STOCKS: Classification des produits (ABC)
Cette analyse très classique permet de focaliser l’attention des gestionnaires sur les articles vitaux: (par exemple)
Sont classés A, les 20% d’articles du stock qui correspondent aux valeurs annuelles les plus grandes.
Sont classés B , les 45% d’articles qui suivent (représente 15% de la valeur annuelle).
Les 35% subsistants sont classés C (représente moins de 5% de la valeur annuelle)..
Il arrive fréquemment que les articles A correspondent à 80% de la valeur annuelle totale. Il va de soi que la plus
grande attention doit être dévolue à cette catégorie d’articles.
Principe: Tracer le diagramme ABC en suivant les étapes suivantes:

1. Définir les éléments à analyser ou rechercher les critères d’analyse correspondants à la


classification désirée, exemple: Valeur=f(quantité), bénéfices=f(produits), heures de
fabrications=f(produits), nombre de travaux=f(postes), heures d’’arrêts=f(postes)

2. Établir le classement de ces éléments selon leurs valeurs du critère sur la période concernée
3. Ordonner ces éléments (ordre décroissant des pourcentages en valeur du critère)
4. Réaliser leur cumul des pourcentages en valeur du critère
5. Tracer le diagramme de ABC (pourcentage en valeur du critère cumulé en fonction des produits à
classifier) (choisir des échelles qui représente la courbe dans un carré)
6. Pour interpréter la courbe: déterminer les classes de répartition des produits en calculant le ratio
de discrimination: B
LongueurAC C
RD =
LongueurAB
7. Selon la valeur de RD, on détermine les valeurs des classes A, B et C
selon le tableau suivant (page suivante) A
8. L’exploitation des résultats consistera à savoir quelle technique de gestion des stocks il faudra
19
appliquer aux différents produits selon la classe à laquelle ils appartiennent (chapitre suivant)
GESTION DES STOCKS: Classification des produits (ABC)
RD A B C
0.9<RD<1 10 10 80
0.85<RD<0.9 10 20 70
0.75<RD<0.85 20 20 60
0.65<RD<0.75 20 30 50
RD<0.65 Non interprétable

Choix du critère de classification ABC: (affaire de bon sens) connaissance


des problèmes du terrain !
Exemple Les informations concernant le stock d’une entreprise sont:
Produit Demande Prix unitaire Produit Demande Prix unitaire
1 3000 20 6 15000 73
2 20000 150 7 10000 37
3 5000 70 8 1500 33
4 4000 199 9 8000 2
5 500 178 10 1000 198

Analyser le critère demande avec la méthode ABC 20


Exercice I

Question 3:
Analyse PARETO: Classification des produits en stock selon leur immobilisation financière
Critère choisi: Existant en stock x prix de vente,
% cumulé
100
90 RD = 0,86
80
70 Classe A: 10% → 18 , 9
60 Classe B: 20% → 6, 11, 20, 8
50 Classe C: 70% → 1,2, 3, 17, 5, 7, 10, 4, 16,
40
15, 19, 13, 12, 14
30
20
10
0 N° Pdt
P0
P18
P9
P6
P11
P20
P8
P1
P2
P3
P17
P5
P7
P10
P4
P16
P15
P19
P13
P12
P14

21
MESURE DE L’ETAT DES STOCKS
Exemples des méthodes d’inventaire

Inventaire permanent: le stock est comptabilisé et enregistré et valorisé à chaque


mouvement. Cette technique n’est applicable qu’à des faibles volumes ou à l’aide de l’outil
informatique avec un enregistrement automatique des entrées/sorties (système à code
barre).

Inventaire périodique: le stock est contrôlé par comptage manuel, comparé à


l’enregistrement fait en cours de période (manuel ou informatique), enregistré, remis à
jour si nécessaire et valorisé. Cette technique est la plus utilisée en entreprise.

A retenir:

- Les articles pourront se répartir en classes d’après la méthode (ABC), et suivant


la classe à laquelle ils appartiennent on appliquera une des méthodes
d’approvisionnement,

22
METHODES DE REAPPROVISIONEMENT
Un stock est défini par son niveau et par les variations qu’il subit dans le temps, les questions
centrales dans la gestion des stocks se résument à:
Quant il faut approvisionner ?
Combien faut-il commander ?
Quant il faut approvisionner ?
Faut-il s’approvisionner à un intervalle de temps T (gestion calendaire)
Lorsque le niveau du stock devient inférieur à un niveau S déterminé (gestion par point de commande)
On passe la commande si au bout d’un temps T le stock devient inférieur au niveau S (gestion
calendaire conditionnelle)
Réponses liées
Combien faut-il commander ?
Une quantité q fixée par calcul ou règle empirique, cette valeur sera constante si la demande est
stationnaire, et variable si la demande est dynamique
La quantité nécessaire pour recomplèter le stock au niveau S le jour de la livraison
La réponse à ces deux questions constitue en elle-même la décision dans le choix de la méthode de
réapprovisionnement. Celle-ci dépend de la connaissance que l’on a a sur la demande:
Demande constante: régulière (fluctuation autour d’une valeur moyenne avec un écart type faible) et stable
dans le temps
Demande statistique: la demande est fluctuante, mais statistiquement prévisible, à partir de l’étude des
demandes passées,
Demande anticipée: la demande est déterminée par la connaissance des ventes futures (fermes ou
prévisionnelles) et non par référence aux consommations passées. 23
Méthodes d’approvisionnement selon la valeur des produits
Méthodes de gestion des stocks: classées par ordre de complexité

Période fixe Période variable

Méthode Modèle Méthode Modèle

M1: Quantité économique


Quantité Modèle de
de commande:
fixe Wilson
Demande constante M3: gestion par point de commande:
M2: Recomplètement
Quantité Modèle (q, s)
calendaire:
variable Modèle (T, S)
Demande statistique

Valeur du produit et méthode d’approvisionnement correspondante:

Pièces de faible valeur, utilisées en grand nombre: Quantité économique de commande

Produits de moyenne consommation (tel que les produits volumineux, responsables d’un fort
coût d’immobilisation): Méthode 2 et 3

24
Coûts des Stocks
1. Définition: Coût des stock
On distingue entre le coût de possession, le coût de passation ou de commande, et le coût de rupture.
Le coût de possession ou de maintien en stock: Coût d’opportunité (ce qu’on aurait pu faire avec
l’argent si on ne l’avait pas investi dans le stock) comprend:
Les salaires et charges des sections: gestion de stock, magasinage
Loyer et amortissement des locaux utilisés
Frais d’éclairage, chauffage,… de ces locaux,
Prix de l’énergie dépensée pour conserver la qualité des produits en stock
Entretien du stock et du matériel nécessaire à cet entretien
Loyer et amortissement des moyens de manutention
Frais administratifs (assurances…)
Perte par obsolescence, vol, détérioration,…
Soit Cp le coût de possession d’un article pendent une période

Le coût de passation (d’acquisition) d’une commande (matière première) comprend:


Salaires et charges des sections d’achat, de réception, et de comptabilité
Frais de déplacement des commerciaux,
Fournitures et imprimés nécessaires, timbres, téléphone, fax,…
Amortissement des matériels et mobiliers utilisés
Loyer et amortissement des locaux occupés
Energie nécessaire pour éclairer, chauffer ces locaux,
Utilisation du service informatique
Ce coût est toujours estimé proportionnel au nombre de commandes passées
Soit CC le coût de passation d’une commande (!! ne comprend pas le prix de la commande) 25
Coûts des Stocks

Coût de rupture

La perte d’une vente ou d’une commande = perte d’un profit ponctuel


Pénalités suite à un retard de livraison = détérioration de l’image de marque de l’entreprise
(plusieurs retards entraînera la perte d’un client)

Définition:

Soit Cr le coût de rupture, selon le cas, Cr sera estimé proportionnel à:

nombre de pénuries constatées


nombre de produits manquants multiplié par le temps
nombre de jours d’arrêt

26
Fonction économique
Définitions:
Fonction économique: Le but de la gestion de stocks est de les minimiser en respectant
le taux de service donné. Ce niveau de service est quantifié par la probabilité de rupture.
Si e (t) et s (t) représentent les débits d' entrée et de sortie d'un stock donné, le contenu
instantané dudit stock correspond à :
t
C (t ) =
∫ (e (t ) − s ( t ) )dt − C ( 0 )
0

Dans le cas un peu idéalisé d'une fonction s(t) constante et d’une réception
instantanée, on obtient l'évolution de la figure ci-dessous:

e (t) = Q pour t = nT
Il existe une quantité optimale moyenne qui permet
e (t) = 0 pour t ≠ nT
de minimiser le coût des stocks en évitant toute
pénurie, il s’agit de la quantité économique.

Comment calculer cette quantité optimale (Q, T fixes) ?


(voir modèle de Wilson)

Niveau du stock en fonction du temps 27


Méthode de réapprovisionnement 1: Modèle de Wilson
Modèle de Wilson (EOQ: Economic Order Quantity): Trouvé par Harris en 1915, appliqué par le conseiller d’entreprise
Wilson:
Hypothèses:
-La demande D est connue et constante sur la période d’étude
- La pénurie est interdite
- Le délai de livraison est nul: L = 0
- Le coût de passation est Cc par commande
- Le coût de possession d’un article pendent une période est Cp
Coût d’une commande: Cc, soit des coûts moyens de commande par article: fc = Cc/Q
Coût de possession moyen égale à: CpQ²/2D(*), soit des coûts moyens de possession par article:
fP = CPQ/2D
On cherche la valeur Q* qui minimise la fonction: C (Q ) = f c + f p = Cc / Q + C p Q / 2 D
C (Q ) min ⇔ f c = f p
Coût
2 DCc
Quantité économique de commande: Q* = fc = Cc/Q
Cp

2Cc C p fP = CPQ/2D
Coût de stockage minimum: C (Q*) =
D
2C
Intervalle entre deux commandes: T = DC
c Q
p Q*
28
*Q (en stock) = Demande x période T , la quantité en stock moyenne est Q/ 2, d’où l’expression du coût de possession
Méthodes de réapprovisionnement: Modèle de Wilson
Exemple
Dans une entreprise, la demande hebdomadaire d’une pièce est de 200, le coût de
possession d’un article est estimé à 0.5 € par semaine. Le coût administratif d’une
commande s’élève à 500 € auquel il faut ajouter 500 € de frais de livraison.

1- Calculer la quantité économique de commande

2- Calculer le délai entre deux livraisons

3- Calculer le coût moyen de stockage

Remarques:

Q* n’est pas un nombre entier, il faut choisir entre 894 et 895 pièces. Il se peut aussi que les pièces
soient livrées par palettes de 10, il faut donc choisir entre 890 et 900 pièces.
Il se peut qu’un délai de livraison de 4,47 soit peu commode à gérer et l’on se ramènera à une
livraison toute les quatre semaines (soit 800 pièces) ou cinq semaines (soit 1000 pièces).

Ces arrangement remettent-elles en question le calcul de Q*? Quel choix doit –en faire?

29
Modèle de Wilson: Analyse de sensibilité
S’il on commande Q au lieu de Q*, comment varie le coût C(Q) en fonction de C(Q*)?
C (Q ) 1  Q* Q 
=  + 
C (Q*) 2  Q Q * 

 Q −Q*  α2 
β =  
Une variation relative de: α =   induit une variation relative du coût de stockage:
  2 + 2α 
 Q*   

β en fonction de α, ou sensibilité - Le coût de stockage est peu sensible à


la variation de Q : 10% autour de Q*
entraîne une variation de β inférieure à
1%, et compte tenu des incertitudes sur
Cp et Cc, ce résultat est acceptable.

-Qu’elle quantité Q doit-on choisir pour


faciliter la gestion des tournées de
livraison ( 4 semaines, ou 5 semaines) ?

- A variation égale, on retient la valeur


de Q supérieure à Q*:
une quantité supérieure de 20% induit une
augmentation du coût de 1,67%, et inférieure de
20% induit une augmentation de 2,5%. 30
Modèle de Wilson: Estimation du coût de possession Cp

Difficile d’estimer Cp! il existe une méthode simple qui consiste à déterminer le coût de
possession annuel, en prenant un pourcentage γ de la valeur moyenne annuelle V de
l’article. Ce pourcentage γ est de l’ordre de 20 à 30%.

Il faut considérer la demande annuelle Dan pour calculer Q*, C(Q*), et T*:
2 Dan Cc 2γVCc
Q* = C (Q*) =
γV Dan

2Cc
T* est exprimée en années T * =
γVDan
Exemple

La demande annuelle d’une pièce est de 10000. Le coût de la livraison est de 500 € , et la
valeur moyenne annuelle d’une pièce est de 100 €, L’entreprise utilise un taux de
possession de 30%. Calculer Q*, C(Q*) et T*.
31
Modèle avec coût variable: Prix de l’article fonction de la quantité commandée
Lorsque les quantités commandées passent certains seuils, le fournisseur peut réduire le prix
unitaire.
Exemple:
10 € par article si la commande est inférieure à 400
9,5 € par article si la commande est supérieure à 400 mais inférieure à 600
9 € par article au-delà de 600 articles

La demande D est de 100 articles par jour, le coût d’acquisition Cc= 1000 euros et le coût de
possession Cp = 1 euro par article par jour.
Détermination de l’optimum
On partitionne les commandes en intervalles [ai, bi]
de prix d’achat pai. On doit minimiser le coût de
revient global d’un article, c’est-à-dire la somme du
coût d’achat, du coût de possession et du coût
d’acquisition(ces deux derniers coûts ne sont pas
modifiés). La fonction à optimiser sur [ai, bi] est:

Ri (Q ) = pai + Cc / Q + C p Q / 2 D
Algorithme de résolution
Compte tenu de l’intervalle [ai, bi], trois cas se
2 DCc
présentent: 1- Calculer Q* =
Si bi < Q*, alors Qopti=bi Cp
Si ai ≤ Q*≤ bi alors Qopti=Q* 2- Sur chaque intervalle i, déterminer Qopti
Si ai > Q*, alors Qopti=ai et R(Qopti)
Application: Exemple ci-dessus. 3- Garder Qoptk donnant Min R(Qopti)
32
Modèle avec coût variable: Coût Cc de commande dépendant de la quantité

Le coût administratif d’une commande est indépendant des quantités, néanmoins, le coût de
livraison est fonction de la quantité livrée.

Exemple: on a le choix entre deux modes de transport en fonction de la quantité à livrer:


Si la quantité est inférieure à 400 pièces: le plus compétitif est la livraison par route et Cc = 1000 euros
Si la quantité est au dessus de 400 pièces, le rail l’emporte et Cc = 1500 euros.

On a un coût de commande Cci sur l’intervalle [ai, bi]. On, doit minimiser la somme des coûts de
possession et d’acquisition. La fonction à optimiser sur [ai, bi] est celle du modèle de base:

Ci (Q ) = Cci / Q + C p Q / 2 D

2 DCci
Sur l’intervalle [0,∞[. Le minimum est : Q* = . Compte tenu de l’intervalle existant [ai, bi],on a
Cp
trois cas:

Si bi < Qi*, alors Qopti=bi Algorithme de résolution


Si ai < Qi*< bi alors Qopti=Qi* 2 DCci
1- Calculer Qi* =
Si ai > Qi*, alors Qopti=ai Cp

2- Sur chaque intervalle i, déterminer Qopti


Application: Reprendre l’exemple pour et C(Qopti)
lequel Q*=447, et suivre l’algorithme de 3- Garder Qoptk donnant Min C(Qopti)
résolution.
33
Modèle de Wilson avec rupture de stock
On suppose que la pénurie est permise avec ventes différées. Le coût de pénurie Cr est proportionnel au
nombre d’articles manquants et à la durée de pénurie. Cp est proportionnel à la période de possession
de stock.
Soit P le nombre d’articles manquants. A la livraison, ces P articles seront livrés immédiatement (vente
différée) et le stock initial sera (Q – P).
Au bout d’un temps T1=(Q-P)/D, il y aura rupture de stock, pendent un temps T2 = P/D. Le coût moyen
2
par article est: C c C p (Q − P ) Cr P 2
C (Q , P ) = + +
Q 2QD 2QD
La condition nécessaire pour minimiser le coût du stock en tenant compte de la pénurie est:
dC (Q, P ) dC (Q, P )
= =0
dP dQ
Modèle avec pénurie
Quantité économique de commande:

2 DCc Cr
Q* = avec ρ=
ρC p Cr + C p

34
Méthodes de réapprovisionnement: Recomplètement calendaire

Cette méthode est appliquée si l’approvisionnement se fait à intervalle régulier de période T. La quantité
de commande Q est déterminée afin de recomplèter le stock de début de période à un niveau S
prédéterminé. Lorsqu’il y a une pénurie de p articles en fin de période précédente , Q sera égale à S si les
ventes sont perdues, Q sera égale à p+S si les ventes sont différés. En général si α % de ventes est
différée, le reste perdu, Q sera égale à αp+S .

Paramètres: La politique calendaire dépend des deux paramètres T et S. La période T découle de


considérations extérieures telle que la mise en place de tournées régulières de livraison, du lissage de
la charge du service de réception, c’est pourquoi, la période T sera considérée comme une donnée, et
nous recherchons à trouver le niveau optimal de recomplètement S. L’optimisation a pour but
d’assurer un taux de service fixé par l’entreprise (méthode A) ou de minimiser le coût du stock
(méthode B).

La demande pendent la période T est aléatoire, mais statistiquement prévisible. Pour déterminer la
loi de la demande, on relèvera les demandes faites sur n périodes consécutives.
Soit X=(x1, x2,…xn) la série ordonnée croissante des différents valeurs, ni le nombre d’observation de

xi, et N = ni , la probabilité d’observer une demande X de valeur xi est donnée par:
i

P ( X = xi ) = p xi = ni / N

35
Recomplètement calendaire: Modèle basé sur le taux de service
Définitions: i
La loi de probabilité discrète (ou fonction de répartition): F ( xi ) = P ( X ≤ xi ) = ∑ P( X = x )
k =1
k

x
La loi de probabilité continue (ou fonction de répartition): F ( x ) = P ( X ≤ x ) =
∫ f ( z)dz
z =0

(A) La quantité de commande est déterminée à l’aide du modèle basé sur le taux de service

Le rôle du stock est de fournir les matières et composants nécessaires à la production. Le


critère retenu sera la probabilité de fournir (ou de servir) la demande. Il existe deux
indicateurs de service notés α et β:

Si le problème réside dans l’existence d’une rupture, l’indicateur retenu sera la probabilité
de satisfaire la demande sans interruption, il est noté α .

Si l’on considère que l’important est le nombre d’articles manquants, l’indicateur sera le
rapport entre le nombre d’articles fournis et la demande moyenne, il est noté β.
36
Recomplètement calendaire: Modèle basé sur le taux de service
Exemple
Un pharmacien vend chaque jour 6 à 9 boites d’un certain vaccin infantile obligatoire. Sur le mois
précédent, la loi de demande journalière a été:

X px F(x) Ce vaccin doit être conservé au réfrigérateur. La place étant


6 35% 35% comptée .
La demande moyenne est de: E ( X ) = 6 * 35% + 7 * 50% + 8 *10% + 9 * 5% = 6.85
7 50% 85%
8 10% 95% Le pharmacien décide de fixer le seuil d’approvisionnement à 7
boites. Calculer α et β
9 5% 100%

Considérant une période de fonctionnement de 100 jours:

Sur 100 jours, il y a 15 jours pour lesquels la demande est supérieure strictement à 7. Certains
clients repartiront sans vaccin, le stock étant épuisé. Le service est donc pleinement assuré 85% du
temps, donc α = 85%.

La demande moyenne étant de 685, en 100 jours, 685 vaccin ont été demandés (en
moyenne), Les 10 jours où la demande était de 8, un seul vaccin n’a pu être fourni (soit
10 vaccins sur 10 jours). Les 5 jours où la demande était de 9, deux vaccins n’ont pu être
livrés sur le champs (soit 10 vaccins sur 5 jours). Soit une pénurie de 20 vaccins. On a pu
fournir sans retard 665 vaccins sur 685, ce qui donne une valeur de: β = 97% 37
Calcul du taux de service en temps α
Pour être en rupture, il suffit que la demande X sur la période T excède le stock S en début de
période.
La probabilité de rupture est donnée par: P ( X > S ) = 1 − P( X ≤ S ) = 1 − F ( S )
La probabilité de service sans rupture est: α = F(S)

Exemple discret(1):
Dans un magasin de pièces détachées, la référence RT35 fait l’objet d’un approvisionnement
mensuel. Sa demande mensuelle suit la loi de probabilité discrète ci-dessous:

X px F(x)
L’objectif fixé par le directeur du magasin est de
4 5% 5%
pouvoir satisfaire tous les clients 90% du temps.
5 10% 15%
6 25% 40%
7 30% 70%
Pour cela, nous devons prendre S = 9. Le taux effectif
8 15% 85%
de satisfaction est de 95%.
9 10% 95%
10 3% 98%
11 2% 100%
38
Calcul du taux de service en temps α
Exemple continu (2):
Une pièce est gérée selon la méthode de recomplètement calendaire. Sa demande
pendent l’intervalle T suit une loi normale de moyenne 1000 et d’écart type 100. On s’est fixé
une valeur de α=99%. Pour cette valeur, le tableau de la loi normale N(0,1) nous donne
z = 2,33=[(S-1000)/100]

Le stock S en début de période pour assurer la valeur voulue de α sera: S = 1000+2,33*100

S = 1233 pièces

39
Calcul du taux de service en pièces β
β est le rapport entre le nombre d’articles fournis sur la demande moyenne. Le nombre
d’articles fournis est égal au nombre d’articles demandés moyen E(X) moins le nombre
d’articles manquants P(S):
E ( X ) − Ρ(S ) P(S )
β= =1−
E( X ) E( X )

En pénurie, la demande x est supérieure à S et le nombre de manquants est (x-S). La


rupture moyenne est donnée par:

Cas discret: P(S ) = ∑ ( x − S ) px
x =S


Cas continu: P ( S ) = ( x − S ) f ( x ) dx
x=S

La demande moyenne E(X) est calculée à partir de:



Cas discontinu: E( X ) = ∑ x. p
x =0
x


Cas continu: E( X ) =
∫ x. f ( x)dx
0 40
Calcul du taux de service en pièces β: cas discret
Exemple discret:
On reprend l’exemple précédent (1), mais l’objectif est que dans 90% des cas, le client repart avec les
pièces qu’il était venu chercher.
Calculer la demande moyenne: E(X)= 6.92
Nous voulons β ≥ 90%, calcul de P(S):
11 11 11
P(S ) = ∑ ( x − S ) p = ∑ xp
x = S +1
x
x = S +1
x −S ∑p
x = S +1
[
x = G(S ) − S 1 − F (S ) ]

x px F(x) x.px G P(S) β Le calcul de G s’obtient par


4 5% 5% 0.2 6.72 2.92 57.80% sommation des termes (x.px) et G
5 10% 15% 0.5 6.22 1.97 71.53% de la ligne d’en dessous et en
6 25% 40% 1.5 4.72 1.12 83.82% initialisant G(11) à zéro.
7 30% 70% 2.1 2.62 0.52 92.49%
8 15% 85% 1.2 1.42 0.22 96.82%
Pour avoir β ≥ 90%, nous
9 10% 95% 0.9 0.52 0.07 98.99% prenons S = 7 et nous pourrons
10 3% 98% 0.3 0.22 0.02 99.71% satisfaire 92,49% des
11 2% 100% 0.22 0.00 0.00 100.00% demandes. 41
Calcul du taux de service en pièces β: cas continu
La détermination de β repose sur le calcul de P(S). Lorsque la demande X suit la loi normale
N(µ,σσ) de moyenne µ et d’écart type σ, on se ramène à la variable centrée réduite z = (S-µ)/ σ
de loi N(0,1) avec: P(S)= σ P(z).

P(z) est calculée à partir de la fonction de répartition de la loi normale F(z) selon*:

e− z / 2
2

P( z ) = + zF ( z ) − z

P ( z )σ
Pour la loi normale, la demande moyenne est égale à µ, et l’on obtient: 1 − β =
µ
Exemple continu:

On reprend l’exemple précédent (2): µ = 1000, σ=100, β= 99%.

P(z) = 0.1, (d’après la table de P(z) pour la loi normale N(0,1)) z = 0.9

S = 1000 + 0.9*100 = 1090

*: H. Molet, une nouvelle gestion industrielle, Edition 1997


42
Pénurie moyenne pour la loi N(0,1)

Table de P(z) (Nombre de pièces manquants)


−z2 / 2
e
P( z) = + zF ( z ) − z

43
Gestion calendaire de stock:(B) Modèle basé sur le coût global
On distingue entre la gestion calendaire de stock à rotation nulle et à rotation non nulle

Stock à rotation nulle: lorsqu’il n’y a pas de report possible des invendus aux périodes suivantes.

Exemples : stock à rotation nulle :

1- Un marchand de journaux achète chaque jour une quantité fixée d’un certain quotidien.
Il paye chaque exemplaire 4DH et le revend à 6DH, soit une marge de 2DH. Si la demande
est supérieure à son stock, le marchand constate un manque à gagner de 2DH, d’où Cr =
2DH. Tout exemplaire non vendu lui est racheté 3DH par le groupe de presse, ce qui
engendre une perte sèche de 1DH, d’où Cp=1DH.
2- Une entreprise fabrique en série des articles de mode et des gadgets. Si les séries sont
trop longues, les articles restants sont écoulés à bas prix chez un soldeur (Cp est égal à la
perte sèche), si les séries sont très courtes, il perd les clients (Cr est égal au manque à
gagner).
Gestion calendaire de stock à rotation nulle

Objectif: déterminer le niveau du stock initial S, qui est donc ici la variable de commande.
Remarque: la période de révision calendaire, c.-à-d. l’intervalle entre deux approvisionnements (T) est fixé
par la nature de l’approvisionnement. Par exemple, un pâtissier met en fabrication des gâteaux chaque jour.
Le libraire commande des journaux chaque jour, des périodiques chaque semaine ou chaque mois.
Cas où la demande suit une loi de probabilité discrète: Exemple du pâtissier [V. Giard, 2003]:
Le coût de fabrication d’un gâteau est de 25 F l’unité et le prix de vente est de 60 F l’unité. Supposons que
la demande quotidienne de ce gâteau, que nous noterons X, suive une loi de Poisson de moyenne égale à
2,5 gâteaux par jour (λ=2,5). Le tableau ci dessous reprend la distribution de probabilité du nombre X de
clients par jour pour ce produit. Dans ce tableau x indique une valeur possible de la demande et P(X = x)
indique la probabilité d’occurrence de cette valeur.

Question du pâtissier: combien mettre de gâteaux en fabrication chaque


jour pour maximiser son bénéfice ?
Le coût de possession, Cp, lié `a l’invendu en fin de journée est 25 F, c.-à-d. le coût de
production.
Le coût de rupture, Cr lié à une vente manquée est égal à la marge, c.-à-d.: 60 F - 25 F = 35F.
Le coût de commande, c.-à-d. CC , correspond au coût de mise en route d’une fabrication de
gâteaux.

Réponse à la question: On doit déterminer S, le stock initial, de manière à minimiser:


C ( S ) = C p I p ( S ) + C r I r ( S ) + Cc I c
Gestion calendaire de stock à rotation nulle
Ip(S): le stock moyen résiduel en fin de journée et Ir(S), nombre moyen de ruptures sur la
journée. Ic le nombre moyen de commandes fixé par jour.
Résolution numérique du problème
- On prend pour S différentes valeurs de 1 à 6
- Calculer le nombre de rupture ( valeurs positives de (x-S)) en fonction du stock initial et de la demande
observée x.
- Calculer Ir(S), le nombre moyen de ruptures, pour chaque valeur de S, faire la moyenne pondérée de ce
nombre par la probabilité d’observer x.
n
I r (S ) = ∑ (x − S) p
x =S
= S +1
x n demandes observées

- Calculer le stock final possédé en fonction du stock initial (S) et de la demande observée (x) : c’est la partie
positive de (S-x).

- Calculer Ip(S), le stock moyen possédé en fonction du stock initial (S): pour chaque valeur de S, faire la
moyenne pondérée du stock final (S-x) par la probabilité d’observer x.
S
I p (S ) = ∑ ( S − x) p
x =0
x

- Calculer le coût moyen du stock en appliquant la formule suivante (on néglige le coût de commande) pour
l’exemple du pâtissier): C(S ) = 35I (S ) + 25I (S )
r p
46
- Tracer le graphique C(S) et en déduire la valeur de S optimale: S*
Gestion calendaire de stock à rotation nulle

Le Coût est une fonction convexe de S


47
Gestion calendaire de stock à rotation nulle
Résolution analytique du problème

Le stock optimal S* est celui pour lequel le coût de gestion C(S*) est inférieur à celui des stocks
immédiatement inférieur et supérieur:
C ( S * + 1) > C ( S * )
C ( S * − 1) > C ( S * )

Pour déterminer S*, il suffit d’étudier l’´evolution de la différence de coût de stocks successifs définie
comme : C(S + 1) − C(S),

La différence des coût de deux stocks initiaux consécutifs:

[ ]
C ( S + 1) − C ( S ) = C p I p ( S + 1) − I p ( S ) + C r [I r ( S + 1) − I r ( S )]
 S +1 S   n n 
= Cp
 ∑
 x = 0
( S + 1 − x) p x − ∑
x =0
( S − x ) p x  + Cr 




∑ ( x − S − 1) p x − ∑ ( x − S ) px 


 x=S +2 x = S +1

 S   n 
= Cp
 ∑ p x  − Cr 
 x =0 
  ∑ p x  = C p P ( X ≤ S ) − Cr P ( X > S ) = C p F ( S ) − Cr (1 − F ( S ))
 x = S +1 

Détermination de la solution optimale: stock initial S* qui minimise le coût global:


[
C ( S + 1) − C ( S ) = F ( S ) C p + Cr − Cr ] 48
Gestion calendaire de stock à rotation nulle
Résolution analytique du problème

Les conditions d’optimalité deviennent:


( C p + C r ) F ( S *) − C r > 0 Cr
F ( S * − 1) < = ρ < F ( S *)
(C p + Cr ) F ( S * −1) − Cr < 0 Cr + C p

Application: exemple du pâtissier

Cr 35
ρ= = = 0 ,583
Cr + C p 35 + 25

Pour λ = 2.5, on a F ( S * − 1 = 2 ) = 0 ,5438 < ρ = 0 ,583 < F ( S * = 3) = 0 ,7576

Voir tables de la loi


S* = 3 de poisson

On en conclut qu’il est optimale de mettre en production 3 gâteaux chaque jour


49
Gestion calendaire de stock à rotation nulle
Cas où la demande suit une loi de probabilité continue [1]:

Exemple: Marchand des journaux

Un marchand de journaux qui vent un quotidien à 3,5F l’unité, qui lui-même l’acquière
à 2,8F auprès de son grossiste qui lui reprend les invendus au prix de 2,6F l’unité.

Le coût de rupture, Cr est lié à l’invendu et vaut donc la marge bénéficiaire:


3,5F - 2,8F = 0,7F
Le coût de possession, Cp, vaut la perte enregistrée par invendu, c’est-à-dire:
2,8F - 2,6F= 0,2 F.

On suppose que la demande quotidienne suit approximativement une loi normale de


moyenne E(X) = 300 et d’´ecart type σ = 20.

Question: quel est le nombre d’exemplaires à commander S de manière à


minimiser le coût de gestion (on néglige le coût d’acquisition pour cet
exemple) :
S ∞
C ( S ) = C p I p ( S ) + Cr I r ( S )
∫ ∫
C ( S ) = C p ( S − x ) f ( x ) dx + Cr ( x − S ) f ( x) dx
0 S
[1]: Vincent Giard, Gestion de la production et des flux, Ed 2003
Gestion calendaire de stock à rotation nulle
La condition d’optimalité s’écrit dans le cas d’une loi continue : C’(S*) = 0
S ∞ S  ∞ S 
∫ ∫ ∫ ∫ ∫
dC ( S )
C ' (S ) = = C p f ( x) dx − C r f ( x) dx = C p f ( x )dx − Cr  f ( x )dx − f ( x )dx 
dS 0 S 0  0 0 
S ∞
= (C p + C r )
∫ f ( x)dx − C ∫ f ( x)dx = (C
0
r
0
p + C r ) F ( S ) − C r .1

Cr
S* est optimal si: F ( S *) = =ρ
C p + Cr

Application: exemple du marchand des journaux

Cr 0,7
ρ= = = 0 , 78
Cr + C p 0,7 + 0 , 2
Comme on ne dispose que de la table de la normale réduite, il faut réduire la variable aléatoire X en lui retranchant sa
moyenne et en la divisant par son écart type. On obtient:

S * −300 S * −300
F( ) = 0,78 = 0,765 L’approvisionnement périodique optimal:
20 20 S * ≈ 315
51
Gestion calendaire de stock à rotation nulle:
Les conséquences économiques de la solution optimale

La rupture du stock Le nombre moyen des ruptures Ir(S) correspond au


nombre de demandes non satisfaites:
n n n
Cas discret I r (S ) = ∑ ( x − S ) p = ∑ xp
x = S +1
x
x = S +1
x −S ∑p
x = S +1
x

n
Pour la distribution de Poisson de paramètre λ[1]:
∑ xp
x =S
= +1
x = λP ( x > S − 1)

I r ( S ) = λP ( x > S − 1) − SP ( x > S )

∞ ∞
Loi de demande continue I r ( S ) =
∫ ( x − S ) f ( x)dx = ∫ xf ( x)dx − SP( x > S )
s s

Pour la distribution normale N(µ, σ) [1] : I r ( S ) = σ [ f (t s ) − t s P (t > t S )] = σ .g (t S )


− t S2
S −µ e
Les valeurs de la fonction g(ts) à voir tS = ; f (t S ) = 52
dans l’annexe III. σ 2π
Gestion calendaire de stock à rotation nulle:
Les conséquences économiques de la solution optimale

Le stock moyen possédé

Il correspond au stock résiduel moyen. Cet indicateur s’obtient à partir de la rupture


moyenne aussi bien dans le cas discret que dans le cas continu par la relation[1]:

I p (S ) = S − E ( X ) + I r (S )

Le coût moyen

Le coût moyen C(S) peut être calculé par la relation suivante :

C ( S ) = C p I p ( S ) + C r I r ( S ) + Cc I c ( S )

La marge bénéficiaire nette:

B ( S *) = mu E ( X ) − C ( S *)
53
Gestion calendaire de stock à rotation nulle:
Exercices

Ventes d’hebdomadaires

Un libraire commande régulièrement un hebdomadaire auprès de son grossiste. Son


coût d’achat est de 12 F et son prix de vente 16 F. On suppose que les ventes
hebdomadaires suivent une loi normale de moyenne 30 et d’´ecart type 5.

(a) Quel est le nombre d’exemplaires à commander auprès de son grossiste


chaque semaine si le coût de reprise est de 10 F ?

(b) Quel est son bénéfice net?

54
Gestion calendaire de stock à rotation nulle:
Exercices

Ventes des fleurs

Un épicier va chercher deux fois par semaine des fleurs coupées au marché en gros de
sa ville. En effet, au delà de trois jours, il ne peut plus les revendre. Son coût d’achat
d’une botte de fleurs est de 50 F et son prix de vente 75 F. On suppose que la demande
de bottes de fleurs suit une loi de Poisson. En moyenne, 30 clients se présentent
chaque semaine pour ce produit (la semaine est compté six jours).

(a) Quel est le nombre de bottes de fleurs coupées à aller chercher le lundi matin et le
jeudi matin ?

(b) Combien de clients en moyenne sortent de son magasin par semaine sans fleurs ?

(c) Quel est le nombre moyen de bottes de fleurs jetées par semaine ?

55
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
On parle de stocks à rotation non nulle lorsque les invendus d’une période seront vendus
aux périodes suivantes (ventes différées). C’est le cas le plus répandu.

La variable de commande du système est S, le niveau de recomplètement, c’est-`a-dire le


niveau du stock que l’on cherche à retrouver périodiquement.

Remarques: La différence fondamentale avec le cas du stock à rotation nulle:

La commande à passer pour un approvisionnement en début de période n’est plus fixe. Deux
cas sont possibles :

Il reste un stock résiduel positif : dans ce cas, on commande la différence entre S


et le stock résiduel;

Le stock résiduel est nul : dans ce cas, on commande S augmenté des demandes
non satisfaites de la période précédente qui ont pu être reportées.

56
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle

Exemples : Electricien

On suppose que la demande hebdomadaire d’ampoules de 60Watt suit une loi normale de
moyenne 300 et d’´ecart type 20. Le réapprovisionnement se fait en début de semaine (5
jours) chez le grossiste au prix d’achat de 3 F l’unité. Les ampoules sont vendues au prix de
3,5 F l’unité. On suppose que la valeur moyenne annuelle d’un article est de 3F, et que le
pourcentage γ est de 20 %, d’où un coût de possession annuel par ampoule en stock de : 3
F × 0,2 = 0, 6 F. Pour arriver à un coût de possession hebdomadaire, il faut tenir compte du
nombre de semaines sur lesquelles la demande s’exprime. Ici, on suppose le magasin
ouvert 52 semaines par an, d’où un coût unitaire de possession : Cp = 0, 6 F /52 = 0, 0115
F(par ampoule et par semaine)

Calculons maintenant le coût unitaire de rupture: il correspond à la marge bénificiaire non


réalisée par ampoule : 3, 5 F − 3 F = 0, 5 F.

Quel est le niveau de recomplètement optimal S*?

57
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Supposons qu’un niveau de recomplètement de 320 ait été choisi.

Cas d’une demande inférieure à S


Il n’y a pas de rupture de stock. C’est l’exemple d’une demande observée de 310. Le stock de
fin de période vaut donc :
320 − 310 = 10 ampoules.
Evolution du stock: on peut supposer que la demande de 310 ampoules est également
répartie sur toute la semaine et on peut faire une interpolation linéaire:

le stock moyen possédé Ip(S) à la fin de la période T:

320 + 10 S + ( S − x )
I p (S ) = =
2 2

2S − x
Si ( x ≤ S ) : I p ( S ) =
2
58
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Cas d’une demande supérieure à S
on observe une rupture de stock. C’est le cas, par exemple, d’une demande observée de 350.
On détermine à partir de quand le stock est nul. La demande, comme dans le cas sans
rupture, est supposée uniformément répartie sur la semaine (cinq jours).
La demande journalière est: 350/5=70 ampoules par jour.

L’évolution du stock moyen possédé entre deux périodes est obtenue par: S (t ) = 320 − 70t

Le stock est nul au bout de T1:


320 S
T1 = = 4,57 jours =
70 x /T
T1 T2
Le stock moyen possédé pendent T1:
S 320 + 0
= = 160
2 2
Le stock moyen possédé par période T :
S T1 S S 320 320 S2
I p (S ) = = I p (S ) = . = 146 Si ( x > S ) : I p ( S ) =
2 T 2 x 2 350 2x
59
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Cas d’une demande supérieure à S

Le nombre moyen de rupture par période T :

x− S T2 x− S x − S
I r (S ) = = . T1 T2
2 T 2 x

Si ( x > S ) : I r (S ) =
( x − S )2
2x

(350 − 320) 2
I r (S ) = = 1,28
2 * 350

60
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Détermination de la solution optimale S*: cas discret
S n
S2
∑ ∑
Le stock moyen possédé Par période T [1]: x px
I p (S ) = (S − ) p x +
2 2 x
x =0 x = S +1
n
( x − S )2
Le nombre moyen de rupture par période T: I r (S ) = ∑
x = S +1
2x
px

Le coût de gestion global par unité de période T :

 S 2 n  n
( x − S )2
∑ ∑ ∑
 x S p 
γ (S ) = C p (S − ) p x + x + Cr px
 2 2 x  2x
 x = 0 x = S +1  x = S +1
Pour déterminer S*, il suffit d’étudier l’´evolution de la différence de coût de stocks successifs définie
comme : γ(S+1) − γ(S):
 n 
+

2 S 1 p
γ ( S + 1) − γ ( S ) = (C p + C r )  F ( S ) + x  −C
r
 2 x 
 x = S +1 
n
Soit: G(S ) = ∑ Px

x = S +1
x
γ ( S + 1) − γ ( S ) = (C p + Cr ) L ( S ) − Cr
1
L ( S ) = F ( S ) + ( S + )G ( S ) 61
2
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Détermination de la solution optimale S*: cas discret
Les conditions d’optimalité deviennent:
(C p + C r ) L ( S *) − C r > 0 Cr
L ( S * − 1) < = ρ < L ( S *)
(C p + Cr ) L( S * −1) − Cr < 0 Cr + C p

Application:
Une pièce donnée est en approvisionnement tous les 15 jours. On estime que son coût de pénurie par
période est équivalent à 20 fois son coût de possession sur la même période. La demande sur 15 jours
varie de 20 à 27 avec les probabilités du tableau ci-dessous. Calculer la quantité de recomplètement
calendaire S*. S, x P (%) F(x) P /x G(S) L(S)
x x

20 4 0,04 0,00200 0,0405 0,8693


21 8 0,12 0,00381 0,0366 0,9078
22 16 0,28 0,00727 0,0294 0,9408
23 20 0,48 0,00870 0,0207 0,9658
24 16 0,64 0,00667 0,0140 0,9832
25 16 0,80 0,00640 0,0076 0,9940
26 14 0,94 0,00538 0,0022 0,9989
27 6 1,00 0,00222 0,0000 1,0000 62
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle

Détermination de la solution optimale S*: cas continu

L ( S ) = F ( S ) + SG ( S )
Cr
L ( S *) = =ρ
C p + Cr ∞ f ( x)
G(S ) =
∫S x
dx

Exemple:
Dans un supermarché, la demande d’un article de très grande consommation suit une demande que
l’on a pu approximer par la fonction de densité (avec λ =1/2000):

Si ( x < 0); f ( x ) = 0
Si ( x ≥ 0); f ( x ) = λ2 xe − λx

Le coût de rupture est 20 fois le coût de possession. Le réapprovisionnement est assuré tous les
mercredis.

Calculer S*.

63
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Détermination de la solution optimale S*: approche plus simple

Vu que le coût de rupture est élevé par rapport au coût de possession, la rupture de stock ne se
produira que rarement. Dans ce cas, elle ne se produira qu’en fin de période T, et l’on simplifiera le
problème en supposant que: T1=T et T2=0.

S n
Le stock moyen possédé par période T : I p (S ) = ∑
x =0
x
(S − ) p x +
2
S
2 ∑p
x = S +1
x

n
Le nombre moyen de rupture pendent la période T: I r (S ) = ∑ (x − S ) p
x = S +1
x

Détermination de la solution optimale S*: cas discret


2Cr − C p
F ( S * −1) < = τ < F ( S *)
C p + 2Cr

Détermination de la solution optimale S*: cas continu


S 2Cr − C p

F ( S *) = f ( x ) dx =
0 C p + 2C r

64
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Appliquons la méthode simplifiée aux données numériques de notre exemple de ventes d’ampoules
électriques (cas continu):
2 * 0 ,5 − 0 , 0115
τ = = 0 ,977
2 * 0 ,5 + 0 ,0115

Nous disposons des valeurs de la loi normale N(0,1) correspondante à la variable centrée réduite:

X −µ S * − 300 S * − 300
P( > ) = 0 , 023 ⇒ =2
σ 20 20

Le niveau optimal de recomplètement S * = 340 ampoules/semaine

Question: Calculer le bénéfice net de l’électricien par semaine

65
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle:
Les conséquences économiques de la solution optimale
La rupture du stock Le nombre moyen des ruptures Ir(S) correspond au
nombre de demandes non satisfaites:
n n n
Cas discret I r (S ) = ∑ ( x − S ) p = ∑ xp
x = S +1
x
x = S +1
x −S ∑p
x = S +1
x

n
Pour la distribution de Poisson de paramètre λ[1]:
∑ xp
x = S +1
x = λP ( x > S − 1)

I r ( S ) = λP ( x > S − 1) − SP ( x > S )

∞ ∞

Loi de demande continue I r ( S ) = ( x − S ) f ( x )dx =
s ∫ xf ( x)dx − SP( x > S )
s

Pour la distribution normale N(µ, σ) [1] : I r ( S ) = σ [ f (t s ) − t s P (t > t S )] = σ .g (t S )


− t S2
S − E( X ) e
tS = ; f (t S ) =
σ 2π
66
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle:
Les conséquences économiques de la solution optimale
Le stock moyen possédé

Il correspond au stock résiduel moyen. Cet indicateur s’obtient à partir de la rupture


moyenne aussi bien dans le cas discret que dans le cas continu par la relation[1]:
E ( X ) I r (S )
I p (S ) = S − +
2 2

Le coût moyen

Le coût moyen C(S) peut être calculé par la relation suivante :

C ( S ) = C p I p ( S ) + C r I r ( S ) + Cc I c ( S )

67
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle: Exercices

Ventes de calculatrices.

Un établissement spécialisé dans la distribution de calculatrices électroniques a un


produit vendu couramment tout au long de l’année. Il s’agit d’une calculatrice
scientifique qui est achetée 45 F et revendue 55 F. Le taux d’opportunité annuel utilisé
est de 20 %. La demande hebdomadaire de ce modèle est en moyenne 5 calculatrices,
et il y a tout lieu de penser que le modèle de Poisson est utilisable. La société est
ouverte 52 semaines par an, les délais d’approvisionnement sont négligeables, les
demandes non satisfaites sont considérées comme perdues. La période de révision
calendaire T est de deux semaines.

(a) On demande de calculer le niveau optimal de recomplètement du stock.

(b) On calculera les conséquences de cette politique que sont le nombre moyen de
ventes manquées et le stock moyen possédé.

(c) On en déduira la marge nette moyenne B(S).

68
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle: Exercices

Ventes de réveils électroniques.


La société commercialise également un réveil électronique qui connaît une grande
popularité. La demande sur une semaine suit approximativement une loi normale de
moyenne 100 et d’´ecart type 30. La même politique de gestion calendaire est suivie.
Les données de coût sont les mêmes que celles des calculatrices. La période de
révision calendaire T est aussi de deux semaines.

(a) Calculez le niveau de recomplètement optimal.

(b) Calculez les conséquences de cette politique que sont le nombre moyen de ventes
manquées et le stock moyen possédé.

(c) En déduire la marge nette moyenne B(S).

69
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle: Exercices

Ventes de sapin de Noël.

Un producteur de sapin de noël doit décider de la quantité à mettre en production


chaque année. Les ventes annuelles concentrées sur la première quinzaine de
décembre suivent une loi normale de moyenne 30.000 et d’´ecart type 200. Le coût
de production est de 10 EURO l’unité et le prix de vente de 24 EURO. Le producteur
travaille uniquement sur commande de sorte qu’il ne coupe que les arbres
demandés l’année courante. Quelle quantité doit-il mettre en production pour
minimiser son coût de gestion ? On suppose un taux d’opportunité de 10 % par an.

70
Gestion par point de commande

La gestion par point de commande se caractérise par:

Une quantité de commande économique constante, notée q


Une périodicité de commande variable

On commande lorsque le stock passe en dessous du point de commande, s

Il y a deux cas de figure:

La gestion (q, S) en univers certain, c.à.d. la demande est certaine, on commande


avant rupture de stock et il n’ y a pas de coût de rupture. La commande correspond à la
quantité économique. Elle est déterminée en appliquant le modèle de Wilson:

C ( q ) = C p I p ( q ) + Cc I c ( q )

La gestion (q, s) en univers incertain: le coût de rupture intervient. Les variables de


décision sont q et s, le point de commande seront déterminés de manière à minimiser le
coût de gestion:
C ( q , s ) = C p I p ( q , s ) + Cc I c ( q , s ) + C r I r ( q , s )
71
Gestion par point de commande: univers certain (demande constante)
Exemple: Vente d’un ustensile de cuisine

Un ustensile de cuisine est acheté par un supermarché au prix unitaire de 30 F. La demande


annuelle D est estimée à 2400 unités. Cette demande est considérée comme uniforme sur
l’année : c’est-`a-dire qu’elle ne subit pas de variations saisonnières. Vu le caractère certain
de la demande et du délai d’obtention (ici de 20 jours ouvrables), on peut éviter toute
rupture d’approvisionnement en passant commande à temps. On considère que l’année
comporte 48 semaines de 6 jours ouvrables, soit 288 jours. Le coût de passation d’une
commande de 300 F et est indépendant de la quantité commandée. L’article est vendu 40 F
l’unité et le taux d’opportunité annuel est 20%.

“Quand commander ?”

Pour minimiser le stock possédé, le chef de


rayon a intérêt à passer commande
exactement 20 jours ouvrables (délai de
livraison) avant la rupture de manière à ce que
le stock soit nul au moment de la livraison.
Remarquez que cela revient à déclencher la
commande au moment où il reste exactement
en stock de quoi satisfaire la demande de 20
jours. 72
Gestion à point de commande: univers certain (demande constante)

Le demande annuelle: D = 2400 unités

Délai d’obtention ou de livraison de la commande pour la période


d’approvisionnement suivante: L = 20 jours, ce qui est équivalent à:

20
L= = 0,069 année
288

La demande durant la période de livraison L:

20
XL = D×L = × 2400 ≈ 167 articles
288

En Univers certain, le point de commande est donné par:

S = Dan × Lan D: demande annuelle,


L: délai de livraison exprimé en année

73
Gestion à point de commande: univers certain (demande constante)
« Quelle est la quantité q à commander périodiquement (durée entre deux livraisons)
pour que le coût annuel moyen soit minimum? »
q* D
C (q ) = C p I p (q ) + Cc I c (q) = C p + Cc
2 q* 2 Dan Cc
∂C C pan Cc Dan q* =
⇒ = − =0 C pan
∂q 2 q²

q*
Intervalle optimum entre deux commandes: Tan* =
D an

Le nombre moyen de commandes par an: D


I c (q) =
q*

I c × q * +0 q *
Le stock moyen possédé par an I p (q ) = =
Ic × 2 2

Le coût moyen annuel de gestion du stock q* D


C ( q ) = C p I p ( q ) + Cc I c ( q ) = C p + Cc
2 q*

La marge bénéficiaire nette annuelle B ( q*) = mu D − C ( q*)


74
Gestion par point de commande: univers incertain

L’intervalle entre deux approvisionnements successifs n’est pas stable

On définit:
1 cycle = Période Ti

1 cycle optimum = T* calculé à partir de q* 75


Gestion par point de commande: univers incertain

Hypothèses
- La demande est connue statistiquement (les caractéristiques de la fonction de
distribution ou de probabilités restent stables dans le temps),
- Le délai d’obtention est constant: cas le plus répondu.

- La quantité de commande est supérieur ou égale au point de commande.

Exemple:
Reprenons l’exemple de la vente d’ustensiles de cuisine mais en considérant cette fois
que la demande annuelle suit une loi normale de moyenne 2 400 et d’´ecart type
189,74. Le coût de rupture vaut la marge qui est ici de 10 F. Le coût de possession annuel
reste de 6 F. Le coût unitaire de commande est 300 F.

« Comment calculer q* et s en univers incertain? »

Méthode 1: Calcul indépendant de s et q

Méthode 2: Calcul dépendant de s et q 76


Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
Hypothèses
- La demande est connue statistiquement (les caractéristiques de la fonction de
distribution ou de probabilités restent stables dans le temps),
- Le délai d’obtention est constant: cas le plus répondu.

Exemple:
Reprenons l’exemple de la vente d’ustensiles de cuisine mais en considérant cette fois
que la demande annuelle suit une loi normale de moyenne 2 400 et d’´ecart type
189,74. Le coût de rupture vaut la marge qui est ici de 10 F. Le coût de possession annuel
reste de 6 F. Le coût unitaire de commande reste de 300 F.
« Comment calculer q* et s en univers incertain? »

1- Calcul des paramètres de distribution de la demande XL pendent le délai de livraison:


Le délai d’obtention de 20 jours, s’exprime en fraction d’année comme :
20
L= = 0,0694 année
288
La demande XL en 20 jours suit une loi Normale:
20
de moyenne: µ L = µL = 2400 × ≈ 167
288
20
d’écart type: σ L = σ L = 189,74 × = 50 77
288
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q

Pour résoudre le problème, On détermine s et q d’une manière indépendante


(séparation des variables) en se basant sur l’observation suivante:

Dans l’expression du coût global, le nombre moyen de commandes dépend


essentiellement de la quantité commandée q tandis que le nombre moyen de ruptures
dépend essentiellement du point de commande s. On peut donc récrire l’expression de C
comme :
C ( s , q ) = C p I p ( s , q ) + C r I r ( s ) + Cc I c ( q )
Le terme qui lie la variable q et la variable s est le stock moyen possédé Ip qui dépend à
la fois de q et de s. On va déterminer une solution approchée en séparant le problème à
deux variables en deux problèmes à une variable de la manière suivante:

1. Déterminer la quantité économique q* en arbitrant entre le coût de commande et le


coût de possession à partir de la demande moyenne comme si on était en univers
certain (pas de rupture au cours d’un cycle).
2.Déterminer le point de commande s en arbitrant entre le coût de rupture et le coût
de possession en utilisant la gestion calendaire pendant le délai d’obtention L, en
retenant comme s le niveau de recomplètement optimal.

Remarque: Cette solution « discontinue » représente un écart type de 10 de


la solution continue [Giard, 2003] 78
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
1. Déterminer la quantité économique q*

→ minimiser le coût de gestion de stock: C an ( q ) = C p an I p ( q ) + Cc I c an ( q )

Le Stock moyen possédé tout au long de l’année est le stock moyen possédé pendent un
cycle:
q+0
I p (q) =
2

q E ( X ) an
Can (q ) = C pan + Cc
2 q
La solution optimum pour minimiser le coût est la solution du modèle de Wilson:

2Cc E ( X ) an
q* =
C pan

2 × 2400 × 300
Application sur la vente d’ustensiles : q* = = 490
6 79
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
2. Déterminer le point de commande s en prenant s le niveau de
recomplètement calendaire S qui minimise le coût d’une gestion
calendaire durant le délai d’obtention L:
C ( s ) = C p I p ( s ) + Cr I r ( s )

Avec Ip le stock moyen possédé durant L

Ir le nombre moyen d’articles non fournis durant L.

Hypothèse simplificatrice: En pratique, Le stock s est suffisamment grand pour que la


pénurie soit un cas exceptionnel. Dans ce cas, que les demandes soient perdues ou
différées, le délai moyen T optimal séparant deux livraisons est donné par:

q*
T=
E( X )

490 490 * 288


T ( années ) = = 0,204 T ( jours ) = ≈ 59 jours
2400 2400

80
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
2. Déterminer le point de commande s* en prenant s le niveau de
recomplètement calendaire S qui minimise le coût d’une gestion
calendaire durant le délai d’obtention L:

Calcul du coût de possession du stock:


Le stock moyen possédé Ip(S) correspond à une immobilisation sur 59 jours (durant toute
la durée optimale T de consommation de la commande q). Donc le coût unitaire (par
article) de possession durant T est de :

q* 490
C ∗p = C pT = C p = 6× = 1,225 F
E( X ) 2400
Coût global de gestion calendaire à minimiser: C ( s ) = 1,225 × I p ( s ) + 10 I r ( s )

S 2Cr − C p*
Approche simple(gestion de stock à rotation non nulle): F ( S *) = ∫ f ( x )dx = =τ
*
0 C p + 2Cr

Ou: S * −µ L 2C r − C *p
F( )= =τ
σL C *p + 2C r

S * −µ L 2 *10 − 1,225 S * −µ L
F( )= = 0,884 = 1,2 S * = 227
σL 1,225 + 2 *10 σL
81
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
Conséquences économiques
Le stock de sécurité est défini comme la différence entre le niveau de recomplètement et la demande
moyenne durant L et vaut ici:
S − E ( X L ) = 227 − 167 = 60articles

Le nombre moyen de commandes dépend uniquement de q et se calcule par la formule :


E ( X ) 2400
I c (q) = = = 4,9commandes / an
q* 490
Le nombre moyen de ruptures au cours d’un cycle (pendent la durée d’obtention L), noté Irc, se calcule
par la formule de la gestion calendaire :
s − E ( X L ) 227 − 167
I rc ( s = 227 ) = σ L .g (t S = = = 1,2) = 50 * 0,0561 = 2,805
σL 50
or le nombre de cycles est égal au nombre de commandes Ic(q). Le nombre moyen de ventes manquées
par an Ir(s) s’élève donc à:
I r ( s ) = I c ( q ). I rc ( s ) = 4 ,9 * 2 ,805 = 13 ,74 articles

Le calcul du stock moyen possédé (par an) est plus compliqué car il dépend à la fois de s et de q. On
peut montrer (voir Giard [1]) que :
q I rc ( s )
En cas de ventes manquées perdues (le cas ici): I p ( s , q ) = + ( s − E ( X L )) + = 306 , 402
2 2
q E(X L ) c
En cas de ventes manquées différées: I p ( s, q ) = + ( s − E ( X L )) + I r (s) 82
2 2q
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
Conséquences économiques:

Que les ventes manquées soient perdues ou différées, le coût de gestion se calcule par la formule :

C ( s, q ) = Cc I c ( q ) + C p I p ( s, q ) + Cr I rc ( s ).I c ( q )

2400 2400
= 300 * + 6 * 306,402 + 10 2,805 = 3445,18 F / an
490 490

La marge nette moyenne annuelle est obtenue en soustrayant à la marge bénéficiaire sur la demande
moyenne, le coût de gestion annuel:

B ( s, q ) = m u D - C(s, q)

B ( s, q ) = 24000 − 3445,45 = 20554,45 F / an

83
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 1: ventes non satisfaites perdues

Le stock moyen annuel possédé Ip(s, q) est égal à celui calculé sur un cycle.
Le stock moyen annuel possédé Ip(s, q) est une moyenne pondérée par la fraction de cycle où ils
interviennent physiquement de:
L’espérance mathématique Ip2(s, q) du stock entre la livraison d’une commande et le
franchissement du point de commande

et de l’espérance mathématique Ip1(s, q) du stock entre le franchissement du point de


commande et la prochaine livraison.
Le stock moyen Ip1(s, q) est celui qu’on a utilisé dans le problème de gestion calendaire:

s N
I p1 ( s , q ) = ∑ {s + ( s − x L )}P ( X L ) + ∑ ( s + 0) P ( x L )
1 1
xL =0 2 x L = s +1 2
Sans rupture avec rupture

1  − 
I p (s, q ) =  2 s − x L + I rc ( s ) 
1 2  
  84
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée

Cas 1: ventes non satisfaites perdues

Calcul du stock Ip2(s, q):

Si le stock résiduel avant la livraison est positif: à la livraison le stock passe de (s – xL ) à


(q + s - xL) et le stock moyen possédé est:
1
{q + ( s − x L ) + s }⇐ x L ≤ s
2
Si le stock résiduel avant la livraison est nul: le stock moyen possédé est:
1
{( q + 0 ) + s } ⇐ x L > s
2
s N
I p (s, q ) = ∑
2
1
{2 s − x L + q ) P ( x L )}+ 1
∑ {s + q ) P ( x L )}
xL =0
2 2 x L = s +1
s s N
I p (s, q ) = ∑
2
1
{( s − x L ) P ( x L ) }+ ( q + s ) ∑ {P ( x L )}+ ( q + s ) ∑ {P ( x L )}
1 1
xL =0
2 2 xL =0
2 x L = s +1

1 1 −  1 − 
I p ( s , q ) = ( q + s ) +  s − x L + I r ( s )  =  2 s − x L + q + I rc ( s ) 
c
2 2 2  2  85
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée

Cas 1: ventes non satisfaites perdues


L
La fraction du cycle où Ip1(s,q) intervient est:
q / E(X )
L
La fraction du cycle où Ip2(s,q) intervient est: 1−
q / E(X )
L  L 
I p (s, q ) = I p ( s , q ) + 1 −  I p 2 (s, q )
1
q / E(X )  q / E ( X ) 
−  − 
x  x 
I p ( s , q ) = L I p ( s , q ) + 1 − L  I p ( s , q )
q 1 q  2

 
−  − 
1 x L  −  −
I p (s, q ) = − + c  +
1 

x L 2 s − x + q + I c (s)
2 s x I ( s )  1  
2 q  
L r L r
 2  q  
 
 − − 

 − 
1  xL xL  c  1  x L q
I p (s, q ) =  +1− 2 s − xL + I r (s) + 1 − 
2  q q   2  q 
   

q − I rc ( s )
I p ( s, q ) = + ( s − xL ) +
2 2 86
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée

Cas 1: ventes non satisfaites perdues

Le coût moyen annuel de gestion de stock: (Cp est annuel)


 q I rc ( s ) 
+ C p  + [s − L × E ( X )] +
E( X ) c E( X )
C ( s , q ) = Cc  + Cr I r ( s ).
q  2 2  q

q   E( X ) C p  c
+ C p  + [s − L × E ( X )] + Cr
E( X )
C ( s , q ) = Cc + I r ( s)
q 2   q 2 

Il faut calculer les valeurs s* et q* qui minimisent ce coût moyen annuel (demande

{ }
continue:
∂C ( s , q ) Cp c 1
=0⇒ = E ( X ) Cc + Cr I r (s)
∂q 2 q²
La quantité de commande optimale:
Passer une commande: Coût de q* =
[
2 E ( X ) C c + C r I rc ( s ) ]
commande et un coût de défaillance Cp 87
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée

Cas 1: ventes non satisfaites perdues

Il faut calculer les valeurs s* et q* qui minimisent ce coût moyen annuel:

∂C ( s , q ) C p E ( X )  ∂ I rc ( s )
= 0⇒ Cp + + Cr  =0
∂s  2 q  ∂s
I rc (s ) est la rupture moyenne durant le délai d’obtention, en reprenant les notations de
gestion calendaire, il s’agit de la rupture moyenne Ir(S):
N
∂I rc ( s )
I rc ( s ) = ∑ ( xL − s) p( xL ) = − P( xL > s)
x L = s +1 ∂s

C p × q * / E( X )
Demande continue: P ( X L > s*) =
C p × q * / E( X )
+ Cr
2
C r × E ( X ) / q * −C p / 2
Demande discontinue: P ( X L < s*) < < P ( X L < s * +1)
Cr × E ( X ) / q * +C p / 2 88
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée

Cas 1: ventes non satisfaites perdues

2 ( C c + C r I rc ( s )) E ( X )
Eq 1 q* =
Cp

Demande continue:

C p × q * / E( X )
P ( X L > s*) =
C p × q * / E( X )
+ Cr Eq 2
2
Demande discontinue:
Cp
P ( X L > s*) < < P ( X L > s * −1)
Cp
+ Cr × E ( X ) / q *
2
Rq: Système de deux équations non linéaires à deux inconnus: Résolution par itération
89
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 1: ventes non satisfaites perdues

Initialisation( j = 1)
Cp
q1 * =
2C c E ( X ) P ( X L > s1 ) = ⇒ I rc ( s1 )
Cp
Cp + C r × E ( X ) / q1
2

( j → j + 1)

2 ( C c + C r I rc ( s j − 1 )) E ( X )
qj =
Cp

Non q j ≅ q j −1 Oui

Cp
P( X L > s j ) = ⇒ I rc ( s j )
Cp
+ Cr × E ( X ) / q j Fin des itérations:
2
q* ≅ q j s* ≅ s j −1
Non Oui
s j ≅ s j −1 Fin des itérations:
q* ≅ q j s* ≅ s j
90
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées

Il faut modifier le calcul de Ip2(s,q) car la position du stock peut être négative (demande
différée). Il s’agit du stock moyen possédé entre la livraison et le franchissement du point
de commande s.

s + [q + (s − xL )] s +[q − (xL − s)]


si xL ≤ s ⇒ si xL > s ⇒
2 2

s N
s + [q + ( s − xL )] s + [q − ( xL − s )]
I p 2 ( s, q ) = ∑ pxL + ∑ pxL
xL =0
2 x L = s +1
2
N
2s + q − xL
I p 2 ( s, q ) = ∑ pxL
x =0
2
L

xLq
I p 2 ( s, q ) = s − +
2 2
91
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées

Le calcul de Ip1(s,q) est celui du premier cas en supposant que la rupture aura lieu
seulement juste avant la livraison:

1  − 
I p ( s, q) =  2s − xL + I r ( s) 
c
1 2 

L  L 
I p (s, q ) = I p ( s , q ) + 1 − I p2 (s, q )
1
q / E(X )  q / E ( X ) 
−  − 
xL  x 
I p (s, q ) = I p ( s , q ) + 1 − L  I p ( s , q )
q 1 q  2

 
−  −   −  − 
x  x c
I (s)   xL  xL q 
I p (s, q ) = L  s − L + r  + 1 − s − + 
q  2 2   q  2 2 
    


− q xL
I p ( s, q ) = ( s − xL ) + + I rc ( s )
2 2q

92
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées

Le coût moyen annuel de gestion de stock: (Cp est annuel)

E( X )  q  L × E( X ) c  c E( X )
C ( s , q ) = Cc + C p  + s − L × E ( X ) + I r ( s ) + Cr I r ( s ).
q  2  2q  q
q   C p L  E( X ) c
+ C p  + [s − L × E ( X )] + Cr +
E( X )
C ( s , q ) = Cc  I r (s)
q 2   2  q

Il faut calculer les valeurs s* et q* qui minimisent ce coût moyen annuel (demande
continue:
∂C ( s , q ) Cp  C pL c  1
=0⇒ = E ( X ) C c + (C r + ) I r (s)
∂q 2  2  q²
 C pL c 
La quantité de commande 2 E ( X ) C c + (C r + ) I r (s )
 2 
optimale: q* =
Cp 93
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées

∂C ( s , q ) C pL  E ( X ) ∂ I rc ( s )
= 0⇒ Cp + + Cr  =0
∂s  2  q* ∂s

Avec ∂I rc ( s)
= − P( xL > s )
∂s

Demande continue:
C p × q * / E( X )
P ( X L > s*) =
CpL
+ Cr
2
Demande discontinue:
C p × q * / E( X )
P ( X L > s*) < < P ( X L > s * +1)
Cr + C p L / 2
94
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées

Initialisa tion ( j = 1)
Cp
q1 =
2C c E ( X ) P ( X L > s1 ) = ⇒ I rc ( s1 )
Cp
Cp + C r × E ( X ) / q1
2

( j → j + 1)

 C pL c 
2 E ( X ) C c + (C r + ) I r ( s j −1 ) 
 2 
qj =
Cp

Non q j ≅ q j −1 Oui

C p × q j / E( X )
P( X L > s j ) = ⇒ I rc ( s j )
C pL
+ Cr Fin des itérations:
2
q* ≅ q j s* ≅ s j −1
Non Oui
s j ≅ s j −1 Fin des itérations:
q* ≅ q j s* ≅ s j
95
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 3: ventes non satisfaites partiellement différées et perdues

C’est la situation la plus concrète caractérisée par une probabilité p de voir la demande non satisfaite
différée en cas de rupture en stock. (1-p) représente donc la probabilité de voir une demande non
satisfaite perdue.
En cas de demande perdue, on notera le coût de rupture fixe Crp, dans l’autre cas, il est noté Crd.
Le coût moyen annuel de gestion est l’espérance mathématique des coûts moyens annuels de
gestion calculés dans chaque cas de figure:

 q    q  
Cp  +[s − L× E(X )] +  Cp  +[s − L× E(X )] +
E(X )  2    2  
C(s, q) = Cc + p  + (1− p) 
q  C
 C + p 
L  E( X ) c  
 C E( X ) C 
Ir (s) 
p c
I (s) + 
 rd
2  q
r   rp
q 2 
   

 E( X )  Cp L  
p Crd + + 
q   q  2  c
+ Cp  + [s − L× E( X )] + 
E( X )
C(s, q) = Cc Ir (s)
q 2    E( X ) Cp 
(1− p)Crp q + 2 
   96
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 3: ventes non satisfaites partiellement différées et perdues

   C pL  c 
2 E ( X )  C c +  p  C rd +  + (1 − p ) C rp  I r ( s *) 
  2  
   
q* =
Cp

Cp
P( X L > s*) =
Cas continue E( X )  CpL    E( X )  Cp 
p ×[ ]× + Crd  + (1− p) ×Crp   + 
q*  2    q*  2 

Cas discontinue

Cp
P ( X L > s*) < < P ( X L > s * −1)
E( X )  C p L    E( X )  C p 
p ×[ ] ×  + C rd  + (1 − p ) ×  C rp   + 
  
q*  2    q*  2 

97
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 3: ventes non satisfaites partiellement différées et perdues

I p ( s , q ) = p × I pd ( s , q ) + (1 − p ) × I pp ( s , q )
 − 
 − q xL  q − I c
( s ) 
I p ( s, q ) = p (s − xL ) + + c
I r ( s )  + (1 − p )  + (s − xL ) + r
2 2q 2 2 
  
 
 −  c
q −  xL  I r (s)
I p ( s, q ) = + (s − xL ) +  p + (1 − p ) 
2  q  2
 

98
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 3: ventes non satisfaites partiellement différées et perdues

Initialisa tion ( j = 1)
Cp
q1 =
2C c E ( X ) P ( X L > s1 ) = ⇒ I rc ( s1 )
Cp
Cp + C r × E ( X ) / q1
2

( j → j + 1)

   C pL   c 
2 E ( X )  C c +  p  C rd +  + (1 − p ) C rp  I r ( s j − 1 ) 
  2   
  
qj =
Cp

Non q j ≅ q j −1 Oui

Cp
P( X L > s j ) = ⇒ Irc (s j )
E( X )  CpL    E( X )  Cp 
p ×[ ]× + Crd  + (1− p) ×Crp  + 
qj  2   q
  j 
2 

Fin des itérations:
q* ≅ q j s* ≅ s j −1
Non Oui
s j ≅ s j −1 Fin des itérations:
q* ≅ q j s* ≅ s j
99
Exercices: Calcul de s et q* d’une manière indépendante
Exercice 1
Une société de distribution de matériel et composants électroniques ayant comme clientèle
les artisans réparateurs de matériel hi-fi grand public est en train de redéfinir sa politique
d’approvisionnement des stocks. On vous charge de l’aider dans cette tâche.

Le responsable des achats vous soumet, à titre d’exemple, le cas d’un transistor dont le prix
d’achat est de 16 F et dont la consommation est de 15.000 unités sur l’année. La demande est
uniformément répartie sur toute l’année qui comporte 50 semaines d’ouverture.

Le coût de passation d’une commande est estimé à 24 F. Par ailleurs, étant donné l´évolution
technique rapide et les risques d’obsolescence associés, on applique un taux d’opportunité 50
% par an.

Pour le moment la technique des deux casiers est appliquée : on dispose de deux casiers, de
contenance de 500 transistors. Dès qu’un casier est vide, on entame le second et on passe une
commande de 500 transistors. Le délai d’obtention de la commande est d’une semaine.

(a) Calculez le coût de la politique actuelle de gestion de stock. Pour cela, déterminez le stock
moyen et le nombre de commandes par an.

(b) Déterminez la politique optimale de gestion du stock. Donnez le montant de la commande


et le point de commande.

(c) Quelle est l’économie annuelle de votre solution par rapport à la technique des deux
100
casiers utilisée aujourd’hui ?
Exercices: Calcul de s et q* d’une manière indépendante
Exercice 2

Vente de verre de cristal en univers certain


Un grand magasin vend chaque semaine 150 cartons de six verres du modèle “Elite”. Le coût
d’achat de 6 verres est de 8 euros, et le coût associé à une commande est évalué à 30 euros. Le
coût de possession utilisé ne fait intervenir qu’un coût d’opportunité, lequel se calcule à l’aide
d’un taux annuel de 15 %. On suppose que la demande est une certaine et qu’il n’est pas possible
d’avoir de rupture de stock. La gestion de stock est du type point de commande.
(a) Calculez la commande optimale.
(b) Le délai de livraison étant égal à deux semaines, déterminez le point de commande (l’année
comporte 52 semaines).
(c) Calculez le coût de gestion de stock correspondant à cette solution.

Vente de verre de cristal en univers aléatoire.


La demande hebdomadaire n’est maintenant plus considérée comme certaine, mais comme
aléatoire. Elle suit une loi normale de moyenne 150 et d’écart-type 50. Le coût de rupture est
estimé à 2 euros, parce que la demi-douzaine est vendue 10 euros et que la direction estime que la
rupture de stock de cet article n’est pas préjudiciable à son image de marque. Calculez le nouveau
point de commande, le nombre moyen annuel de demi-douzaines de verres que le grand magasin
n’a pas été en mesure de vendre, le stock moyen possédé ainsi que le coût de gestion annuel.

101
Exercices: Calcul de s et q* d’une manière indépendante

Exercice 3

Ventes de carafes à eau.


Un supermarché vend des carafes à eau 50 F. Il les achète auprès de son fournisseur 35F.
La demande hebdomadaire suit une loi de Poisson de paramètre 5. On utilise un taux
d’opportunité de 15 % l’an. Le coût de passation d’une commande est de 30 F. Le délai
d’approvisionnement est de deux semaines. (1 année compte 52 semaines)
(a) Quelle est la quantité à commander ?
(b) Quel est le niveau de stock qui doit déclencher la commande ?
(c) Quel est le nombre moyen de clients non satisfaits pendant le délai de deux
semaines entre la passation de la commande et sa réception ?

102
Exercices: Calcul de s et q* simultanément
Reprenant l’exemple introductif sur le vente d’ustensiles de cuisine toujours en univers
incertain. On rappelle les données de cet exemple:
C r = 10 F
Cp = 6 F / article / an
X → N ( E ( X ) an = µ an = 2400 , σ an = 189 , 74 )
L = 20 jours
1 an → 288 jours
1 semaine → 6 jours
Pv = 40 F / article
Pa = 30 F / article
1- La première solution (j=1) est une solution approchée du problème. En tenant compte de
la correction de continuité, calculer les valeurs optimales de q * et s* dans le cas des
demandes non satisfaites perdues, différenciées, et partiellement perdue. Dans le dernier
cas, la probabilité qu’une demande non satisfaite soit différenciée est p =40%. Le coût de
rupture Crd = 4F.

103
Vente par correspondance: qu’elle politique choisir: (T,S) ou (q,s)
But: Comparer les deux méthodes de gestion de stock vues à savoir
• la gestion calendaire de stock,
• la gestion par point de commande sur un même exemple pratique.

Exemple:

Une société spécialisée dans le vente par correspondance d’un article peu vendu. Il s’agit d’un matelas
orthopédique. La demande mensuelle de cet article suit une loi de Poisson de moyenne 8. L’acheteur
responsable de l’approvisionnement hésite entre trois systèmes :

1- La gestion calendaire avec une période de révision calendaire de deux mois. Le coût de passation de
commande est estimé à 20 euros, le produit est acheté 200 euros et revendu 350 euros (y compris le
coût moyen de transport vers le client égale à 50 euros). La régularité de l’approvisionnement permet
d’avoir un délai d’obtention insignifiant. Une demande non satisfaite est différée avec un coût de
10euros (frais administratifs).

2. Une gestion du type quantité économique de commande - point de commande avec les mêmes coûts
que précédemment, mais avec cette fois un délai d’obtention de 15 jours environ.

3. Servir d’intermédiaire en répercutant au fournisseur la commande, ce qui permet `a l’entreprise de


percevoir une commission de 50 euros.

L’entreprise estime que le taux d’opportunité annuel est de 24 %. Après étude du bénéfice net dans les
trois cas, quel politique doit-on choisir ?
104

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