Gestion de La Production Industrielle
Gestion de La Production Industrielle
Gestion de La Production Industrielle
INDUSTRIELLE
I. EL ABOUDI
i.elaboudi@uca.ma
2018-2019
INTRODUCTION A LA GESTION DE LA PRODUCTION
Objectif de l’entreprise Durer longtemps (éternellement)
Définition
3
GESTION DE LA PRODUCTION
Mettre à disposition des clients, des biens et des services.
Vendre des produits avec un bon rapport qualité prix répondant aux
besoins des clients,
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But de la gestion de la production
Directeur d’entreprise: décrire périodiquement la situation financière de l’entreprise
en présentant deux documents: « bilan » et « compte de résultats ».
Passif:
Passif: origine des ressources
de l’entreprise
Actif:
Actif: comment ces ressources
sont employées
Objectif:
Objectif: du bilan a partir de
trois à cinq exercices, il
permet de vérifier l’équilibre
financier et de la trésorerie
de l’entreprise.
l’entreprise.
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But de la gestion de la production
Directeur d’entreprise: décrire périodiquement la situation financière de l’entreprise
en présentant deux documents: « bilan » et « compte de résultats ».
But:
But: Outil de gestion qui permet de
constater, et cumuler les consommations et
les productions d’une période
correspondant à l’exercice comptable.
comptable.
Présenté sous forme d’un tableau de bord
et comprend les dépenses et recettes.
recettes.
7
But de la gestion de la production
Objectifs du Directeur de l’entreprise:
3- Diminuer les en-cours C’est l’ensemble des dépenses relatives à des fabrications
en-cours:
commencées , non encore payées ou enregistré en stock:
8
GESTION DE LA PRODUCTION
9
TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
1- Mode de réponse au marché
B- Transformation convergente:
obtenir à partir de plusieurs C-Transformation linéaire:
A-Transformation divergente: fabriquer à partir d’une seule
obtenir à partir d’une seule composantes ou matières
premières un seul produit fini. matière de base, un seul
matière première, plusieurs produit fini.
produits finis
plastiques Chocolat Aciérie
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INTRODUCTION A LA GESTION DE LA PRODUCTION
- Réduire les délais
Sur quoi on peut agir pour atteindre ce but ?
- Réduire les prix
- Améliorer la qualité
1- Prévoir à long terme (mois, années) pour assurer l’avenir de l’entreprise: planification, c’est
la conversion du plan d’entreprise en décision d’investissement humain et matériel (plan de
production industriel)
2- Engager (moyen terme: semaines, mois) les commandes le plus rapidement possible:
programmation, on définit aussi le programme directeur de production (P.D.P), celui-ci donne
une image précise des fabrications à engager en fonction des données fournies par le service
commercial.
3- Suivre (court terme): il s’agit de l’exécution contrôlée du P.D.P, c.à.d. respecter les directives
du P.D.P et contrôler leur réalisation. Cette phase englobe principalement les fonctions
d’ordonnancement, lancement, gestion des stocks et expédition .
13
INTRODUCTION A LA GESTION DE LA PRODUCTION
Actions
Résumé
• Introduction
• Gestion des stocks
• Planification de la production
• Programmation linéaire de la production
• La gestion globale MRP
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GESTION DES STOCKS
Le succès d'une organisation est déterminé, entre autres, par sa capacité de proposer le
bon produit (ou service) au bon moment et au bon endroit. Un stockage intelligent
contribue de manière décisive à cet objectif stratégique .
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GESTION DES STOCKS
Quels sont les rôles positifs du stockage ?
Lissage de la production dans les cas nombreux où la demande subit des variations
saisonnières
Réduction des délais de mise à disposition (dans le cas des stocks de produits finis)
Robustesse par rapport à des indisponibilités de ressources de production
☺Assurer la production et éviter le risque de rupture
Utilisation d'espace
Coût du stock
que possible.
Combien de produits finis doit-on maintenir en stock pour assurer un taux de service
correct ?
Tous les produits n’ayant pas la même valeur, ne seront pas gérés de la même façon !
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GESTION DES STOCKS: Classification des produits (ABC)
Cette analyse très classique permet de focaliser l’attention des gestionnaires sur les articles vitaux: (par exemple)
Sont classés A, les 20% d’articles du stock qui correspondent aux valeurs annuelles les plus grandes.
Sont classés B , les 45% d’articles qui suivent (représente 15% de la valeur annuelle).
Les 35% subsistants sont classés C (représente moins de 5% de la valeur annuelle)..
Il arrive fréquemment que les articles A correspondent à 80% de la valeur annuelle totale. Il va de soi que la plus
grande attention doit être dévolue à cette catégorie d’articles.
Principe: Tracer le diagramme ABC en suivant les étapes suivantes:
2. Établir le classement de ces éléments selon leurs valeurs du critère sur la période concernée
3. Ordonner ces éléments (ordre décroissant des pourcentages en valeur du critère)
4. Réaliser leur cumul des pourcentages en valeur du critère
5. Tracer le diagramme de ABC (pourcentage en valeur du critère cumulé en fonction des produits à
classifier) (choisir des échelles qui représente la courbe dans un carré)
6. Pour interpréter la courbe: déterminer les classes de répartition des produits en calculant le ratio
de discrimination: B
LongueurAC C
RD =
LongueurAB
7. Selon la valeur de RD, on détermine les valeurs des classes A, B et C
selon le tableau suivant (page suivante) A
8. L’exploitation des résultats consistera à savoir quelle technique de gestion des stocks il faudra
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appliquer aux différents produits selon la classe à laquelle ils appartiennent (chapitre suivant)
GESTION DES STOCKS: Classification des produits (ABC)
RD A B C
0.9<RD<1 10 10 80
0.85<RD<0.9 10 20 70
0.75<RD<0.85 20 20 60
0.65<RD<0.75 20 30 50
RD<0.65 Non interprétable
Question 3:
Analyse PARETO: Classification des produits en stock selon leur immobilisation financière
Critère choisi: Existant en stock x prix de vente,
% cumulé
100
90 RD = 0,86
80
70 Classe A: 10% → 18 , 9
60 Classe B: 20% → 6, 11, 20, 8
50 Classe C: 70% → 1,2, 3, 17, 5, 7, 10, 4, 16,
40
15, 19, 13, 12, 14
30
20
10
0 N° Pdt
P0
P18
P9
P6
P11
P20
P8
P1
P2
P3
P17
P5
P7
P10
P4
P16
P15
P19
P13
P12
P14
21
MESURE DE L’ETAT DES STOCKS
Exemples des méthodes d’inventaire
A retenir:
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METHODES DE REAPPROVISIONEMENT
Un stock est défini par son niveau et par les variations qu’il subit dans le temps, les questions
centrales dans la gestion des stocks se résument à:
Quant il faut approvisionner ?
Combien faut-il commander ?
Quant il faut approvisionner ?
Faut-il s’approvisionner à un intervalle de temps T (gestion calendaire)
Lorsque le niveau du stock devient inférieur à un niveau S déterminé (gestion par point de commande)
On passe la commande si au bout d’un temps T le stock devient inférieur au niveau S (gestion
calendaire conditionnelle)
Réponses liées
Combien faut-il commander ?
Une quantité q fixée par calcul ou règle empirique, cette valeur sera constante si la demande est
stationnaire, et variable si la demande est dynamique
La quantité nécessaire pour recomplèter le stock au niveau S le jour de la livraison
La réponse à ces deux questions constitue en elle-même la décision dans le choix de la méthode de
réapprovisionnement. Celle-ci dépend de la connaissance que l’on a a sur la demande:
Demande constante: régulière (fluctuation autour d’une valeur moyenne avec un écart type faible) et stable
dans le temps
Demande statistique: la demande est fluctuante, mais statistiquement prévisible, à partir de l’étude des
demandes passées,
Demande anticipée: la demande est déterminée par la connaissance des ventes futures (fermes ou
prévisionnelles) et non par référence aux consommations passées. 23
Méthodes d’approvisionnement selon la valeur des produits
Méthodes de gestion des stocks: classées par ordre de complexité
Produits de moyenne consommation (tel que les produits volumineux, responsables d’un fort
coût d’immobilisation): Méthode 2 et 3
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Coûts des Stocks
1. Définition: Coût des stock
On distingue entre le coût de possession, le coût de passation ou de commande, et le coût de rupture.
Le coût de possession ou de maintien en stock: Coût d’opportunité (ce qu’on aurait pu faire avec
l’argent si on ne l’avait pas investi dans le stock) comprend:
Les salaires et charges des sections: gestion de stock, magasinage
Loyer et amortissement des locaux utilisés
Frais d’éclairage, chauffage,… de ces locaux,
Prix de l’énergie dépensée pour conserver la qualité des produits en stock
Entretien du stock et du matériel nécessaire à cet entretien
Loyer et amortissement des moyens de manutention
Frais administratifs (assurances…)
Perte par obsolescence, vol, détérioration,…
Soit Cp le coût de possession d’un article pendent une période
Coût de rupture
Définition:
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Fonction économique
Définitions:
Fonction économique: Le but de la gestion de stocks est de les minimiser en respectant
le taux de service donné. Ce niveau de service est quantifié par la probabilité de rupture.
Si e (t) et s (t) représentent les débits d' entrée et de sortie d'un stock donné, le contenu
instantané dudit stock correspond à :
t
C (t ) =
∫ (e (t ) − s ( t ) )dt − C ( 0 )
0
Dans le cas un peu idéalisé d'une fonction s(t) constante et d’une réception
instantanée, on obtient l'évolution de la figure ci-dessous:
e (t) = Q pour t = nT
Il existe une quantité optimale moyenne qui permet
e (t) = 0 pour t ≠ nT
de minimiser le coût des stocks en évitant toute
pénurie, il s’agit de la quantité économique.
2Cc C p fP = CPQ/2D
Coût de stockage minimum: C (Q*) =
D
2C
Intervalle entre deux commandes: T = DC
c Q
p Q*
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*Q (en stock) = Demande x période T , la quantité en stock moyenne est Q/ 2, d’où l’expression du coût de possession
Méthodes de réapprovisionnement: Modèle de Wilson
Exemple
Dans une entreprise, la demande hebdomadaire d’une pièce est de 200, le coût de
possession d’un article est estimé à 0.5 € par semaine. Le coût administratif d’une
commande s’élève à 500 € auquel il faut ajouter 500 € de frais de livraison.
Remarques:
Q* n’est pas un nombre entier, il faut choisir entre 894 et 895 pièces. Il se peut aussi que les pièces
soient livrées par palettes de 10, il faut donc choisir entre 890 et 900 pièces.
Il se peut qu’un délai de livraison de 4,47 soit peu commode à gérer et l’on se ramènera à une
livraison toute les quatre semaines (soit 800 pièces) ou cinq semaines (soit 1000 pièces).
Ces arrangement remettent-elles en question le calcul de Q*? Quel choix doit –en faire?
29
Modèle de Wilson: Analyse de sensibilité
S’il on commande Q au lieu de Q*, comment varie le coût C(Q) en fonction de C(Q*)?
C (Q ) 1 Q* Q
= +
C (Q*) 2 Q Q *
Q −Q* α2
β =
Une variation relative de: α = induit une variation relative du coût de stockage:
2 + 2α
Q*
Difficile d’estimer Cp! il existe une méthode simple qui consiste à déterminer le coût de
possession annuel, en prenant un pourcentage γ de la valeur moyenne annuelle V de
l’article. Ce pourcentage γ est de l’ordre de 20 à 30%.
Il faut considérer la demande annuelle Dan pour calculer Q*, C(Q*), et T*:
2 Dan Cc 2γVCc
Q* = C (Q*) =
γV Dan
2Cc
T* est exprimée en années T * =
γVDan
Exemple
La demande annuelle d’une pièce est de 10000. Le coût de la livraison est de 500 € , et la
valeur moyenne annuelle d’une pièce est de 100 €, L’entreprise utilise un taux de
possession de 30%. Calculer Q*, C(Q*) et T*.
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Modèle avec coût variable: Prix de l’article fonction de la quantité commandée
Lorsque les quantités commandées passent certains seuils, le fournisseur peut réduire le prix
unitaire.
Exemple:
10 € par article si la commande est inférieure à 400
9,5 € par article si la commande est supérieure à 400 mais inférieure à 600
9 € par article au-delà de 600 articles
La demande D est de 100 articles par jour, le coût d’acquisition Cc= 1000 euros et le coût de
possession Cp = 1 euro par article par jour.
Détermination de l’optimum
On partitionne les commandes en intervalles [ai, bi]
de prix d’achat pai. On doit minimiser le coût de
revient global d’un article, c’est-à-dire la somme du
coût d’achat, du coût de possession et du coût
d’acquisition(ces deux derniers coûts ne sont pas
modifiés). La fonction à optimiser sur [ai, bi] est:
Ri (Q ) = pai + Cc / Q + C p Q / 2 D
Algorithme de résolution
Compte tenu de l’intervalle [ai, bi], trois cas se
2 DCc
présentent: 1- Calculer Q* =
Si bi < Q*, alors Qopti=bi Cp
Si ai ≤ Q*≤ bi alors Qopti=Q* 2- Sur chaque intervalle i, déterminer Qopti
Si ai > Q*, alors Qopti=ai et R(Qopti)
Application: Exemple ci-dessus. 3- Garder Qoptk donnant Min R(Qopti)
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Modèle avec coût variable: Coût Cc de commande dépendant de la quantité
Le coût administratif d’une commande est indépendant des quantités, néanmoins, le coût de
livraison est fonction de la quantité livrée.
On a un coût de commande Cci sur l’intervalle [ai, bi]. On, doit minimiser la somme des coûts de
possession et d’acquisition. La fonction à optimiser sur [ai, bi] est celle du modèle de base:
Ci (Q ) = Cci / Q + C p Q / 2 D
2 DCci
Sur l’intervalle [0,∞[. Le minimum est : Q* = . Compte tenu de l’intervalle existant [ai, bi],on a
Cp
trois cas:
2 DCc Cr
Q* = avec ρ=
ρC p Cr + C p
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Méthodes de réapprovisionnement: Recomplètement calendaire
Cette méthode est appliquée si l’approvisionnement se fait à intervalle régulier de période T. La quantité
de commande Q est déterminée afin de recomplèter le stock de début de période à un niveau S
prédéterminé. Lorsqu’il y a une pénurie de p articles en fin de période précédente , Q sera égale à S si les
ventes sont perdues, Q sera égale à p+S si les ventes sont différés. En général si α % de ventes est
différée, le reste perdu, Q sera égale à αp+S .
La demande pendent la période T est aléatoire, mais statistiquement prévisible. Pour déterminer la
loi de la demande, on relèvera les demandes faites sur n périodes consécutives.
Soit X=(x1, x2,…xn) la série ordonnée croissante des différents valeurs, ni le nombre d’observation de
∑
xi, et N = ni , la probabilité d’observer une demande X de valeur xi est donnée par:
i
P ( X = xi ) = p xi = ni / N
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Recomplètement calendaire: Modèle basé sur le taux de service
Définitions: i
La loi de probabilité discrète (ou fonction de répartition): F ( xi ) = P ( X ≤ xi ) = ∑ P( X = x )
k =1
k
x
La loi de probabilité continue (ou fonction de répartition): F ( x ) = P ( X ≤ x ) =
∫ f ( z)dz
z =0
(A) La quantité de commande est déterminée à l’aide du modèle basé sur le taux de service
Si le problème réside dans l’existence d’une rupture, l’indicateur retenu sera la probabilité
de satisfaire la demande sans interruption, il est noté α .
Si l’on considère que l’important est le nombre d’articles manquants, l’indicateur sera le
rapport entre le nombre d’articles fournis et la demande moyenne, il est noté β.
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Recomplètement calendaire: Modèle basé sur le taux de service
Exemple
Un pharmacien vend chaque jour 6 à 9 boites d’un certain vaccin infantile obligatoire. Sur le mois
précédent, la loi de demande journalière a été:
Sur 100 jours, il y a 15 jours pour lesquels la demande est supérieure strictement à 7. Certains
clients repartiront sans vaccin, le stock étant épuisé. Le service est donc pleinement assuré 85% du
temps, donc α = 85%.
La demande moyenne étant de 685, en 100 jours, 685 vaccin ont été demandés (en
moyenne), Les 10 jours où la demande était de 8, un seul vaccin n’a pu être fourni (soit
10 vaccins sur 10 jours). Les 5 jours où la demande était de 9, deux vaccins n’ont pu être
livrés sur le champs (soit 10 vaccins sur 5 jours). Soit une pénurie de 20 vaccins. On a pu
fournir sans retard 665 vaccins sur 685, ce qui donne une valeur de: β = 97% 37
Calcul du taux de service en temps α
Pour être en rupture, il suffit que la demande X sur la période T excède le stock S en début de
période.
La probabilité de rupture est donnée par: P ( X > S ) = 1 − P( X ≤ S ) = 1 − F ( S )
La probabilité de service sans rupture est: α = F(S)
Exemple discret(1):
Dans un magasin de pièces détachées, la référence RT35 fait l’objet d’un approvisionnement
mensuel. Sa demande mensuelle suit la loi de probabilité discrète ci-dessous:
X px F(x)
L’objectif fixé par le directeur du magasin est de
4 5% 5%
pouvoir satisfaire tous les clients 90% du temps.
5 10% 15%
6 25% 40%
7 30% 70%
Pour cela, nous devons prendre S = 9. Le taux effectif
8 15% 85%
de satisfaction est de 95%.
9 10% 95%
10 3% 98%
11 2% 100%
38
Calcul du taux de service en temps α
Exemple continu (2):
Une pièce est gérée selon la méthode de recomplètement calendaire. Sa demande
pendent l’intervalle T suit une loi normale de moyenne 1000 et d’écart type 100. On s’est fixé
une valeur de α=99%. Pour cette valeur, le tableau de la loi normale N(0,1) nous donne
z = 2,33=[(S-1000)/100]
S = 1233 pièces
39
Calcul du taux de service en pièces β
β est le rapport entre le nombre d’articles fournis sur la demande moyenne. Le nombre
d’articles fournis est égal au nombre d’articles demandés moyen E(X) moins le nombre
d’articles manquants P(S):
E ( X ) − Ρ(S ) P(S )
β= =1−
E( X ) E( X )
∞
Cas continu: E( X ) =
∫ x. f ( x)dx
0 40
Calcul du taux de service en pièces β: cas discret
Exemple discret:
On reprend l’exemple précédent (1), mais l’objectif est que dans 90% des cas, le client repart avec les
pièces qu’il était venu chercher.
Calculer la demande moyenne: E(X)= 6.92
Nous voulons β ≥ 90%, calcul de P(S):
11 11 11
P(S ) = ∑ ( x − S ) p = ∑ xp
x = S +1
x
x = S +1
x −S ∑p
x = S +1
[
x = G(S ) − S 1 − F (S ) ]
P(z) est calculée à partir de la fonction de répartition de la loi normale F(z) selon*:
e− z / 2
2
P( z ) = + zF ( z ) − z
2π
P ( z )σ
Pour la loi normale, la demande moyenne est égale à µ, et l’on obtient: 1 − β =
µ
Exemple continu:
P(z) = 0.1, (d’après la table de P(z) pour la loi normale N(0,1)) z = 0.9
43
Gestion calendaire de stock:(B) Modèle basé sur le coût global
On distingue entre la gestion calendaire de stock à rotation nulle et à rotation non nulle
Stock à rotation nulle: lorsqu’il n’y a pas de report possible des invendus aux périodes suivantes.
1- Un marchand de journaux achète chaque jour une quantité fixée d’un certain quotidien.
Il paye chaque exemplaire 4DH et le revend à 6DH, soit une marge de 2DH. Si la demande
est supérieure à son stock, le marchand constate un manque à gagner de 2DH, d’où Cr =
2DH. Tout exemplaire non vendu lui est racheté 3DH par le groupe de presse, ce qui
engendre une perte sèche de 1DH, d’où Cp=1DH.
2- Une entreprise fabrique en série des articles de mode et des gadgets. Si les séries sont
trop longues, les articles restants sont écoulés à bas prix chez un soldeur (Cp est égal à la
perte sèche), si les séries sont très courtes, il perd les clients (Cr est égal au manque à
gagner).
Gestion calendaire de stock à rotation nulle
Objectif: déterminer le niveau du stock initial S, qui est donc ici la variable de commande.
Remarque: la période de révision calendaire, c.-à-d. l’intervalle entre deux approvisionnements (T) est fixé
par la nature de l’approvisionnement. Par exemple, un pâtissier met en fabrication des gâteaux chaque jour.
Le libraire commande des journaux chaque jour, des périodiques chaque semaine ou chaque mois.
Cas où la demande suit une loi de probabilité discrète: Exemple du pâtissier [V. Giard, 2003]:
Le coût de fabrication d’un gâteau est de 25 F l’unité et le prix de vente est de 60 F l’unité. Supposons que
la demande quotidienne de ce gâteau, que nous noterons X, suive une loi de Poisson de moyenne égale à
2,5 gâteaux par jour (λ=2,5). Le tableau ci dessous reprend la distribution de probabilité du nombre X de
clients par jour pour ce produit. Dans ce tableau x indique une valeur possible de la demande et P(X = x)
indique la probabilité d’occurrence de cette valeur.
- Calculer le stock final possédé en fonction du stock initial (S) et de la demande observée (x) : c’est la partie
positive de (S-x).
- Calculer Ip(S), le stock moyen possédé en fonction du stock initial (S): pour chaque valeur de S, faire la
moyenne pondérée du stock final (S-x) par la probabilité d’observer x.
S
I p (S ) = ∑ ( S − x) p
x =0
x
- Calculer le coût moyen du stock en appliquant la formule suivante (on néglige le coût de commande) pour
l’exemple du pâtissier): C(S ) = 35I (S ) + 25I (S )
r p
46
- Tracer le graphique C(S) et en déduire la valeur de S optimale: S*
Gestion calendaire de stock à rotation nulle
Le stock optimal S* est celui pour lequel le coût de gestion C(S*) est inférieur à celui des stocks
immédiatement inférieur et supérieur:
C ( S * + 1) > C ( S * )
C ( S * − 1) > C ( S * )
Pour déterminer S*, il suffit d’étudier l’´evolution de la différence de coût de stocks successifs définie
comme : C(S + 1) − C(S),
[ ]
C ( S + 1) − C ( S ) = C p I p ( S + 1) − I p ( S ) + C r [I r ( S + 1) − I r ( S )]
S +1 S n n
= Cp
∑
x = 0
( S + 1 − x) p x − ∑
x =0
( S − x ) p x + Cr
∑ ( x − S − 1) p x − ∑ ( x − S ) px
x=S +2 x = S +1
S n
= Cp
∑ p x − Cr
x =0
∑ p x = C p P ( X ≤ S ) − Cr P ( X > S ) = C p F ( S ) − Cr (1 − F ( S ))
x = S +1
Cr 35
ρ= = = 0 ,583
Cr + C p 35 + 25
Un marchand de journaux qui vent un quotidien à 3,5F l’unité, qui lui-même l’acquière
à 2,8F auprès de son grossiste qui lui reprend les invendus au prix de 2,6F l’unité.
Cr
S* est optimal si: F ( S *) = =ρ
C p + Cr
Cr 0,7
ρ= = = 0 , 78
Cr + C p 0,7 + 0 , 2
Comme on ne dispose que de la table de la normale réduite, il faut réduire la variable aléatoire X en lui retranchant sa
moyenne et en la divisant par son écart type. On obtient:
S * −300 S * −300
F( ) = 0,78 = 0,765 L’approvisionnement périodique optimal:
20 20 S * ≈ 315
51
Gestion calendaire de stock à rotation nulle:
Les conséquences économiques de la solution optimale
n
Pour la distribution de Poisson de paramètre λ[1]:
∑ xp
x =S
= +1
x = λP ( x > S − 1)
I r ( S ) = λP ( x > S − 1) − SP ( x > S )
∞ ∞
Loi de demande continue I r ( S ) =
∫ ( x − S ) f ( x)dx = ∫ xf ( x)dx − SP( x > S )
s s
I p (S ) = S − E ( X ) + I r (S )
Le coût moyen
C ( S ) = C p I p ( S ) + C r I r ( S ) + Cc I c ( S )
B ( S *) = mu E ( X ) − C ( S *)
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Gestion calendaire de stock à rotation nulle:
Exercices
Ventes d’hebdomadaires
54
Gestion calendaire de stock à rotation nulle:
Exercices
Un épicier va chercher deux fois par semaine des fleurs coupées au marché en gros de
sa ville. En effet, au delà de trois jours, il ne peut plus les revendre. Son coût d’achat
d’une botte de fleurs est de 50 F et son prix de vente 75 F. On suppose que la demande
de bottes de fleurs suit une loi de Poisson. En moyenne, 30 clients se présentent
chaque semaine pour ce produit (la semaine est compté six jours).
(a) Quel est le nombre de bottes de fleurs coupées à aller chercher le lundi matin et le
jeudi matin ?
(b) Combien de clients en moyenne sortent de son magasin par semaine sans fleurs ?
(c) Quel est le nombre moyen de bottes de fleurs jetées par semaine ?
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Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
On parle de stocks à rotation non nulle lorsque les invendus d’une période seront vendus
aux périodes suivantes (ventes différées). C’est le cas le plus répandu.
La commande à passer pour un approvisionnement en début de période n’est plus fixe. Deux
cas sont possibles :
Le stock résiduel est nul : dans ce cas, on commande S augmenté des demandes
non satisfaites de la période précédente qui ont pu être reportées.
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Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Exemples : Electricien
On suppose que la demande hebdomadaire d’ampoules de 60Watt suit une loi normale de
moyenne 300 et d’´ecart type 20. Le réapprovisionnement se fait en début de semaine (5
jours) chez le grossiste au prix d’achat de 3 F l’unité. Les ampoules sont vendues au prix de
3,5 F l’unité. On suppose que la valeur moyenne annuelle d’un article est de 3F, et que le
pourcentage γ est de 20 %, d’où un coût de possession annuel par ampoule en stock de : 3
F × 0,2 = 0, 6 F. Pour arriver à un coût de possession hebdomadaire, il faut tenir compte du
nombre de semaines sur lesquelles la demande s’exprime. Ici, on suppose le magasin
ouvert 52 semaines par an, d’où un coût unitaire de possession : Cp = 0, 6 F /52 = 0, 0115
F(par ampoule et par semaine)
57
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Supposons qu’un niveau de recomplètement de 320 ait été choisi.
320 + 10 S + ( S − x )
I p (S ) = =
2 2
2S − x
Si ( x ≤ S ) : I p ( S ) =
2
58
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Cas d’une demande supérieure à S
on observe une rupture de stock. C’est le cas, par exemple, d’une demande observée de 350.
On détermine à partir de quand le stock est nul. La demande, comme dans le cas sans
rupture, est supposée uniformément répartie sur la semaine (cinq jours).
La demande journalière est: 350/5=70 ampoules par jour.
L’évolution du stock moyen possédé entre deux périodes est obtenue par: S (t ) = 320 − 70t
x− S T2 x− S x − S
I r (S ) = = . T1 T2
2 T 2 x
Si ( x > S ) : I r (S ) =
( x − S )2
2x
(350 − 320) 2
I r (S ) = = 1,28
2 * 350
60
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Détermination de la solution optimale S*: cas discret
S n
S2
∑ ∑
Le stock moyen possédé Par période T [1]: x px
I p (S ) = (S − ) p x +
2 2 x
x =0 x = S +1
n
( x − S )2
Le nombre moyen de rupture par période T: I r (S ) = ∑
x = S +1
2x
px
S 2 n n
( x − S )2
∑ ∑ ∑
x S p
γ (S ) = C p (S − ) p x + x + Cr px
2 2 x 2x
x = 0 x = S +1 x = S +1
Pour déterminer S*, il suffit d’étudier l’´evolution de la différence de coût de stocks successifs définie
comme : γ(S+1) − γ(S):
n
+
∑
2 S 1 p
γ ( S + 1) − γ ( S ) = (C p + C r ) F ( S ) + x −C
r
2 x
x = S +1
n
Soit: G(S ) = ∑ Px
x = S +1
x
γ ( S + 1) − γ ( S ) = (C p + Cr ) L ( S ) − Cr
1
L ( S ) = F ( S ) + ( S + )G ( S ) 61
2
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Détermination de la solution optimale S*: cas discret
Les conditions d’optimalité deviennent:
(C p + C r ) L ( S *) − C r > 0 Cr
L ( S * − 1) < = ρ < L ( S *)
(C p + Cr ) L( S * −1) − Cr < 0 Cr + C p
Application:
Une pièce donnée est en approvisionnement tous les 15 jours. On estime que son coût de pénurie par
période est équivalent à 20 fois son coût de possession sur la même période. La demande sur 15 jours
varie de 20 à 27 avec les probabilités du tableau ci-dessous. Calculer la quantité de recomplètement
calendaire S*. S, x P (%) F(x) P /x G(S) L(S)
x x
L ( S ) = F ( S ) + SG ( S )
Cr
L ( S *) = =ρ
C p + Cr ∞ f ( x)
G(S ) =
∫S x
dx
Exemple:
Dans un supermarché, la demande d’un article de très grande consommation suit une demande que
l’on a pu approximer par la fonction de densité (avec λ =1/2000):
Si ( x < 0); f ( x ) = 0
Si ( x ≥ 0); f ( x ) = λ2 xe − λx
Le coût de rupture est 20 fois le coût de possession. Le réapprovisionnement est assuré tous les
mercredis.
Calculer S*.
63
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle
Détermination de la solution optimale S*: approche plus simple
Vu que le coût de rupture est élevé par rapport au coût de possession, la rupture de stock ne se
produira que rarement. Dans ce cas, elle ne se produira qu’en fin de période T, et l’on simplifiera le
problème en supposant que: T1=T et T2=0.
S n
Le stock moyen possédé par période T : I p (S ) = ∑
x =0
x
(S − ) p x +
2
S
2 ∑p
x = S +1
x
n
Le nombre moyen de rupture pendent la période T: I r (S ) = ∑ (x − S ) p
x = S +1
x
Nous disposons des valeurs de la loi normale N(0,1) correspondante à la variable centrée réduite:
X −µ S * − 300 S * − 300
P( > ) = 0 , 023 ⇒ =2
σ 20 20
65
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle:
Les conséquences économiques de la solution optimale
La rupture du stock Le nombre moyen des ruptures Ir(S) correspond au
nombre de demandes non satisfaites:
n n n
Cas discret I r (S ) = ∑ ( x − S ) p = ∑ xp
x = S +1
x
x = S +1
x −S ∑p
x = S +1
x
n
Pour la distribution de Poisson de paramètre λ[1]:
∑ xp
x = S +1
x = λP ( x > S − 1)
I r ( S ) = λP ( x > S − 1) − SP ( x > S )
∞ ∞
∫
Loi de demande continue I r ( S ) = ( x − S ) f ( x )dx =
s ∫ xf ( x)dx − SP( x > S )
s
Le coût moyen
C ( S ) = C p I p ( S ) + C r I r ( S ) + Cc I c ( S )
67
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle: Exercices
Ventes de calculatrices.
(b) On calculera les conséquences de cette politique que sont le nombre moyen de
ventes manquées et le stock moyen possédé.
68
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle: Exercices
(b) Calculez les conséquences de cette politique que sont le nombre moyen de ventes
manquées et le stock moyen possédé.
69
Gestion calendaire de stock à rotation non nulle: Exercices
70
Gestion par point de commande
C ( q ) = C p I p ( q ) + Cc I c ( q )
“Quand commander ?”
20
L= = 0,069 année
288
20
XL = D×L = × 2400 ≈ 167 articles
288
73
Gestion à point de commande: univers certain (demande constante)
« Quelle est la quantité q à commander périodiquement (durée entre deux livraisons)
pour que le coût annuel moyen soit minimum? »
q* D
C (q ) = C p I p (q ) + Cc I c (q) = C p + Cc
2 q* 2 Dan Cc
∂C C pan Cc Dan q* =
⇒ = − =0 C pan
∂q 2 q²
q*
Intervalle optimum entre deux commandes: Tan* =
D an
I c × q * +0 q *
Le stock moyen possédé par an I p (q ) = =
Ic × 2 2
On définit:
1 cycle = Période Ti
Hypothèses
- La demande est connue statistiquement (les caractéristiques de la fonction de
distribution ou de probabilités restent stables dans le temps),
- Le délai d’obtention est constant: cas le plus répondu.
Exemple:
Reprenons l’exemple de la vente d’ustensiles de cuisine mais en considérant cette fois
que la demande annuelle suit une loi normale de moyenne 2 400 et d’´ecart type
189,74. Le coût de rupture vaut la marge qui est ici de 10 F. Le coût de possession annuel
reste de 6 F. Le coût unitaire de commande est 300 F.
Exemple:
Reprenons l’exemple de la vente d’ustensiles de cuisine mais en considérant cette fois
que la demande annuelle suit une loi normale de moyenne 2 400 et d’´ecart type
189,74. Le coût de rupture vaut la marge qui est ici de 10 F. Le coût de possession annuel
reste de 6 F. Le coût unitaire de commande reste de 300 F.
« Comment calculer q* et s en univers incertain? »
Le Stock moyen possédé tout au long de l’année est le stock moyen possédé pendent un
cycle:
q+0
I p (q) =
2
q E ( X ) an
Can (q ) = C pan + Cc
2 q
La solution optimum pour minimiser le coût est la solution du modèle de Wilson:
2Cc E ( X ) an
q* =
C pan
2 × 2400 × 300
Application sur la vente d’ustensiles : q* = = 490
6 79
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
2. Déterminer le point de commande s en prenant s le niveau de
recomplètement calendaire S qui minimise le coût d’une gestion
calendaire durant le délai d’obtention L:
C ( s ) = C p I p ( s ) + Cr I r ( s )
q*
T=
E( X )
80
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
2. Déterminer le point de commande s* en prenant s le niveau de
recomplètement calendaire S qui minimise le coût d’une gestion
calendaire durant le délai d’obtention L:
q* 490
C ∗p = C pT = C p = 6× = 1,225 F
E( X ) 2400
Coût global de gestion calendaire à minimiser: C ( s ) = 1,225 × I p ( s ) + 10 I r ( s )
S 2Cr − C p*
Approche simple(gestion de stock à rotation non nulle): F ( S *) = ∫ f ( x )dx = =τ
*
0 C p + 2Cr
Ou: S * −µ L 2C r − C *p
F( )= =τ
σL C *p + 2C r
S * −µ L 2 *10 − 1,225 S * −µ L
F( )= = 0,884 = 1,2 S * = 227
σL 1,225 + 2 *10 σL
81
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
Conséquences économiques
Le stock de sécurité est défini comme la différence entre le niveau de recomplètement et la demande
moyenne durant L et vaut ici:
S − E ( X L ) = 227 − 167 = 60articles
Le calcul du stock moyen possédé (par an) est plus compliqué car il dépend à la fois de s et de q. On
peut montrer (voir Giard [1]) que :
q I rc ( s )
En cas de ventes manquées perdues (le cas ici): I p ( s , q ) = + ( s − E ( X L )) + = 306 , 402
2 2
q E(X L ) c
En cas de ventes manquées différées: I p ( s, q ) = + ( s − E ( X L )) + I r (s) 82
2 2q
Gestion (q,s) en univers incertain: Calcul indépendant de s et q
Conséquences économiques:
Que les ventes manquées soient perdues ou différées, le coût de gestion se calcule par la formule :
C ( s, q ) = Cc I c ( q ) + C p I p ( s, q ) + Cr I rc ( s ).I c ( q )
2400 2400
= 300 * + 6 * 306,402 + 10 2,805 = 3445,18 F / an
490 490
La marge nette moyenne annuelle est obtenue en soustrayant à la marge bénéficiaire sur la demande
moyenne, le coût de gestion annuel:
B ( s, q ) = m u D - C(s, q)
83
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 1: ventes non satisfaites perdues
Le stock moyen annuel possédé Ip(s, q) est égal à celui calculé sur un cycle.
Le stock moyen annuel possédé Ip(s, q) est une moyenne pondérée par la fraction de cycle où ils
interviennent physiquement de:
L’espérance mathématique Ip2(s, q) du stock entre la livraison d’une commande et le
franchissement du point de commande
s N
I p1 ( s , q ) = ∑ {s + ( s − x L )}P ( X L ) + ∑ ( s + 0) P ( x L )
1 1
xL =0 2 x L = s +1 2
Sans rupture avec rupture
1 −
I p (s, q ) = 2 s − x L + I rc ( s )
1 2
84
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
1 1 − 1 −
I p ( s , q ) = ( q + s ) + s − x L + I r ( s ) = 2 s − x L + q + I rc ( s )
c
2 2 2 2 85
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
q − I rc ( s )
I p ( s, q ) = + ( s − xL ) +
2 2 86
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
q E( X ) C p c
+ C p + [s − L × E ( X )] + Cr
E( X )
C ( s , q ) = Cc + I r ( s)
q 2 q 2
Il faut calculer les valeurs s* et q* qui minimisent ce coût moyen annuel (demande
{ }
continue:
∂C ( s , q ) Cp c 1
=0⇒ = E ( X ) Cc + Cr I r (s)
∂q 2 q²
La quantité de commande optimale:
Passer une commande: Coût de q* =
[
2 E ( X ) C c + C r I rc ( s ) ]
commande et un coût de défaillance Cp 87
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
∂C ( s , q ) C p E ( X ) ∂ I rc ( s )
= 0⇒ Cp + + Cr =0
∂s 2 q ∂s
I rc (s ) est la rupture moyenne durant le délai d’obtention, en reprenant les notations de
gestion calendaire, il s’agit de la rupture moyenne Ir(S):
N
∂I rc ( s )
I rc ( s ) = ∑ ( xL − s) p( xL ) = − P( xL > s)
x L = s +1 ∂s
C p × q * / E( X )
Demande continue: P ( X L > s*) =
C p × q * / E( X )
+ Cr
2
C r × E ( X ) / q * −C p / 2
Demande discontinue: P ( X L < s*) < < P ( X L < s * +1)
Cr × E ( X ) / q * +C p / 2 88
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
2 ( C c + C r I rc ( s )) E ( X )
Eq 1 q* =
Cp
Demande continue:
C p × q * / E( X )
P ( X L > s*) =
C p × q * / E( X )
+ Cr Eq 2
2
Demande discontinue:
Cp
P ( X L > s*) < < P ( X L > s * −1)
Cp
+ Cr × E ( X ) / q *
2
Rq: Système de deux équations non linéaires à deux inconnus: Résolution par itération
89
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 1: ventes non satisfaites perdues
Initialisation( j = 1)
Cp
q1 * =
2C c E ( X ) P ( X L > s1 ) = ⇒ I rc ( s1 )
Cp
Cp + C r × E ( X ) / q1
2
( j → j + 1)
2 ( C c + C r I rc ( s j − 1 )) E ( X )
qj =
Cp
Non q j ≅ q j −1 Oui
Cp
P( X L > s j ) = ⇒ I rc ( s j )
Cp
+ Cr × E ( X ) / q j Fin des itérations:
2
q* ≅ q j s* ≅ s j −1
Non Oui
s j ≅ s j −1 Fin des itérations:
q* ≅ q j s* ≅ s j
90
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées
Il faut modifier le calcul de Ip2(s,q) car la position du stock peut être négative (demande
différée). Il s’agit du stock moyen possédé entre la livraison et le franchissement du point
de commande s.
s N
s + [q + ( s − xL )] s + [q − ( xL − s )]
I p 2 ( s, q ) = ∑ pxL + ∑ pxL
xL =0
2 x L = s +1
2
N
2s + q − xL
I p 2 ( s, q ) = ∑ pxL
x =0
2
L
−
xLq
I p 2 ( s, q ) = s − +
2 2
91
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées
Le calcul de Ip1(s,q) est celui du premier cas en supposant que la rupture aura lieu
seulement juste avant la livraison:
1 −
I p ( s, q) = 2s − xL + I r ( s)
c
1 2
L L
I p (s, q ) = I p ( s , q ) + 1 − I p2 (s, q )
1
q / E(X ) q / E ( X )
− −
xL x
I p (s, q ) = I p ( s , q ) + 1 − L I p ( s , q )
q 1 q 2
− − − −
x x c
I (s) xL xL q
I p (s, q ) = L s − L + r + 1 − s − +
q 2 2 q 2 2
−
− q xL
I p ( s, q ) = ( s − xL ) + + I rc ( s )
2 2q
92
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées
E( X ) q L × E( X ) c c E( X )
C ( s , q ) = Cc + C p + s − L × E ( X ) + I r ( s ) + Cr I r ( s ).
q 2 2q q
q C p L E( X ) c
+ C p + [s − L × E ( X )] + Cr +
E( X )
C ( s , q ) = Cc I r (s)
q 2 2 q
Il faut calculer les valeurs s* et q* qui minimisent ce coût moyen annuel (demande
continue:
∂C ( s , q ) Cp C pL c 1
=0⇒ = E ( X ) C c + (C r + ) I r (s)
∂q 2 2 q²
C pL c
La quantité de commande 2 E ( X ) C c + (C r + ) I r (s )
2
optimale: q* =
Cp 93
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées
∂C ( s , q ) C pL E ( X ) ∂ I rc ( s )
= 0⇒ Cp + + Cr =0
∂s 2 q* ∂s
Avec ∂I rc ( s)
= − P( xL > s )
∂s
Demande continue:
C p × q * / E( X )
P ( X L > s*) =
CpL
+ Cr
2
Demande discontinue:
C p × q * / E( X )
P ( X L > s*) < < P ( X L > s * +1)
Cr + C p L / 2
94
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 2: ventes non satisfaites différées
Initialisa tion ( j = 1)
Cp
q1 =
2C c E ( X ) P ( X L > s1 ) = ⇒ I rc ( s1 )
Cp
Cp + C r × E ( X ) / q1
2
( j → j + 1)
C pL c
2 E ( X ) C c + (C r + ) I r ( s j −1 )
2
qj =
Cp
Non q j ≅ q j −1 Oui
C p × q j / E( X )
P( X L > s j ) = ⇒ I rc ( s j )
C pL
+ Cr Fin des itérations:
2
q* ≅ q j s* ≅ s j −1
Non Oui
s j ≅ s j −1 Fin des itérations:
q* ≅ q j s* ≅ s j
95
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 3: ventes non satisfaites partiellement différées et perdues
C’est la situation la plus concrète caractérisée par une probabilité p de voir la demande non satisfaite
différée en cas de rupture en stock. (1-p) représente donc la probabilité de voir une demande non
satisfaite perdue.
En cas de demande perdue, on notera le coût de rupture fixe Crp, dans l’autre cas, il est noté Crd.
Le coût moyen annuel de gestion est l’espérance mathématique des coûts moyens annuels de
gestion calculés dans chaque cas de figure:
q q
Cp +[s − L× E(X )] + Cp +[s − L× E(X )] +
E(X ) 2 2
C(s, q) = Cc + p + (1− p)
q C
C + p
L E( X ) c
C E( X ) C
Ir (s)
p c
I (s) +
rd
2 q
r rp
q 2
E( X ) Cp L
p Crd + +
q q 2 c
+ Cp + [s − L× E( X )] +
E( X )
C(s, q) = Cc Ir (s)
q 2 E( X ) Cp
(1− p)Crp q + 2
96
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 3: ventes non satisfaites partiellement différées et perdues
C pL c
2 E ( X ) C c + p C rd + + (1 − p ) C rp I r ( s *)
2
q* =
Cp
Cp
P( X L > s*) =
Cas continue E( X ) CpL E( X ) Cp
p ×[ ]× + Crd + (1− p) ×Crp +
q* 2 q* 2
Cas discontinue
Cp
P ( X L > s*) < < P ( X L > s * −1)
E( X ) C p L E( X ) C p
p ×[ ] × + C rd + (1 − p ) × C rp +
q* 2 q* 2
97
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 3: ventes non satisfaites partiellement différées et perdues
I p ( s , q ) = p × I pd ( s , q ) + (1 − p ) × I pp ( s , q )
−
− q xL q − I c
( s )
I p ( s, q ) = p (s − xL ) + + c
I r ( s ) + (1 − p ) + (s − xL ) + r
2 2q 2 2
− c
q − xL I r (s)
I p ( s, q ) = + (s − xL ) + p + (1 − p )
2 q 2
98
Gestion (q,s): détermination de s et q simultanée
Cas 3: ventes non satisfaites partiellement différées et perdues
Initialisa tion ( j = 1)
Cp
q1 =
2C c E ( X ) P ( X L > s1 ) = ⇒ I rc ( s1 )
Cp
Cp + C r × E ( X ) / q1
2
( j → j + 1)
C pL c
2 E ( X ) C c + p C rd + + (1 − p ) C rp I r ( s j − 1 )
2
qj =
Cp
Non q j ≅ q j −1 Oui
Cp
P( X L > s j ) = ⇒ Irc (s j )
E( X ) CpL E( X ) Cp
p ×[ ]× + Crd + (1− p) ×Crp +
qj 2 q
j
2
Fin des itérations:
q* ≅ q j s* ≅ s j −1
Non Oui
s j ≅ s j −1 Fin des itérations:
q* ≅ q j s* ≅ s j
99
Exercices: Calcul de s et q* d’une manière indépendante
Exercice 1
Une société de distribution de matériel et composants électroniques ayant comme clientèle
les artisans réparateurs de matériel hi-fi grand public est en train de redéfinir sa politique
d’approvisionnement des stocks. On vous charge de l’aider dans cette tâche.
Le responsable des achats vous soumet, à titre d’exemple, le cas d’un transistor dont le prix
d’achat est de 16 F et dont la consommation est de 15.000 unités sur l’année. La demande est
uniformément répartie sur toute l’année qui comporte 50 semaines d’ouverture.
Le coût de passation d’une commande est estimé à 24 F. Par ailleurs, étant donné l´évolution
technique rapide et les risques d’obsolescence associés, on applique un taux d’opportunité 50
% par an.
Pour le moment la technique des deux casiers est appliquée : on dispose de deux casiers, de
contenance de 500 transistors. Dès qu’un casier est vide, on entame le second et on passe une
commande de 500 transistors. Le délai d’obtention de la commande est d’une semaine.
(a) Calculez le coût de la politique actuelle de gestion de stock. Pour cela, déterminez le stock
moyen et le nombre de commandes par an.
(c) Quelle est l’économie annuelle de votre solution par rapport à la technique des deux
100
casiers utilisée aujourd’hui ?
Exercices: Calcul de s et q* d’une manière indépendante
Exercice 2
101
Exercices: Calcul de s et q* d’une manière indépendante
Exercice 3
102
Exercices: Calcul de s et q* simultanément
Reprenant l’exemple introductif sur le vente d’ustensiles de cuisine toujours en univers
incertain. On rappelle les données de cet exemple:
C r = 10 F
Cp = 6 F / article / an
X → N ( E ( X ) an = µ an = 2400 , σ an = 189 , 74 )
L = 20 jours
1 an → 288 jours
1 semaine → 6 jours
Pv = 40 F / article
Pa = 30 F / article
1- La première solution (j=1) est une solution approchée du problème. En tenant compte de
la correction de continuité, calculer les valeurs optimales de q * et s* dans le cas des
demandes non satisfaites perdues, différenciées, et partiellement perdue. Dans le dernier
cas, la probabilité qu’une demande non satisfaite soit différenciée est p =40%. Le coût de
rupture Crd = 4F.
103
Vente par correspondance: qu’elle politique choisir: (T,S) ou (q,s)
But: Comparer les deux méthodes de gestion de stock vues à savoir
• la gestion calendaire de stock,
• la gestion par point de commande sur un même exemple pratique.
Exemple:
Une société spécialisée dans le vente par correspondance d’un article peu vendu. Il s’agit d’un matelas
orthopédique. La demande mensuelle de cet article suit une loi de Poisson de moyenne 8. L’acheteur
responsable de l’approvisionnement hésite entre trois systèmes :
1- La gestion calendaire avec une période de révision calendaire de deux mois. Le coût de passation de
commande est estimé à 20 euros, le produit est acheté 200 euros et revendu 350 euros (y compris le
coût moyen de transport vers le client égale à 50 euros). La régularité de l’approvisionnement permet
d’avoir un délai d’obtention insignifiant. Une demande non satisfaite est différée avec un coût de
10euros (frais administratifs).
2. Une gestion du type quantité économique de commande - point de commande avec les mêmes coûts
que précédemment, mais avec cette fois un délai d’obtention de 15 jours environ.
L’entreprise estime que le taux d’opportunité annuel est de 24 %. Après étude du bénéfice net dans les
trois cas, quel politique doit-on choisir ?
104