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R 15 S U M !~ A B S T R A C T
Le tuffeau, calcaire siliceux, utilis4 depuis de trhs The "tuffeau", a siliceous limestone, has been used for
nombreux sihcles comme mat&iau de construction, many centuries as a building material even if it could be wea-
subit des alt&ations dues notamment aux mouvements thered, principally because of water movements. A n attempt
d'eau. On s'est efforc4 de reconstituer en laboratoire, sur has been achieved to realize a laboratory simulation of the
des blocs de tuffeau, de manihre stylis& -sous forme de hydric transfers which are likely to induce alterations. This
cycles imbibition-s&hage- les transferts hydriques sus- simulation consists in a simplified approach: wet-dry cycles to
ceptibles de provoquer des alt&ations. Par rdit&ation de which the "tuffeau" blocks are submitted. When repeating
ces cycles, il a &4 mis en &idence une rdduction de la these cycles, it has been stated that a decrease of the superficial
cin&ique des &hanges hydriques entre blocs et milieu hydric transfer kinetic between the "tuffeau" blocks and their
ext&ieur (air ou eau). Un mo&le num&ique simple, environment (air or water) could be observed. A straightfor-
&abli pr&lablement et d&ivd du mo&le classique de De ward numerical model which had been established previously
Vries a dt~ appliqud h la situation exp&imentale ddcrite and derived from classical De Vries's model has been applied
plus haut. Concernant l'&olution temporelle du stock to recalled experimental circumstances. When analyzing the
d'eau d'un bloc de tuffeau, une bonne concordance time-evolution of the water stock inside a "tuffeau" block, a
expdrimentation-simulation num&ique n&essite la good agreement between experimental and numerical simula-
prise en compte dans cette dernihre d'une diminution tion can be observed so long as, in that simulation, a progres-
progressive de la porositd de la surface du bloc soumise ~i sive decrease of the supe~cial porosity of the attacked side of
transferts. Des analyses macro- et microscopiques ten- the block is taken into account. Macro- and micro-analysis
dent ~iconfirmer cette constatation. tend to confirm this observation.
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Ch6n6,Bastian,Brunjail,Laurent
3. SIMULATION ET
STIMULATION DE CYCLES
D'IMBIBITION SI~CHAGE
Notre choix s'est portd sur la r&lisation
exp&imentale de mouvements d'eau unidi-
rectionnels, verticaux, autant que possible
isothermes, l'eau pdn&rant dans la pierre par
imbibition. Le s&hage s'effectue sur la face
pr&ddemment imbib&, au moyen d'une
circulation d'air sec.
Comme d~j5 indiqu~, l'&at initial des
pierres au ddbut de l'exp&imentation cor- Fig. 1 - D i s p o s i t i f exp&imental.
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Materials and Structures/Mat~riaux et Constructions,Vol. 32, August-September1999
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Ch6n6, Bastian,Brunjail,Laurent
(05 (5)
v = WELT)
O6:
DTv Coefficient de diffusion de vapeur d'eau sous O~1 : ~ Porosit~ totale
l'effet d'un gradient de temp&ature m2/s Les constantes We et b sont obtenues par ajustement
C Capacit4 calorifique volumique J/m3.K de cette loi par rapport aux donn&s obtenues par la
K 1 Conductivitd du mat&iau 5 la phase liquide m/s p o r o s i m & r i e m e r c u r e . O n r e t i e n d r a les valeurs
K v Conductivitd du mat&iau 5 la phase vapeur m/s suivantes : We = -1,5 m e t b = 3,5. La relation propos&
Am Prise de masse d'un mat&iau kg traduit assez fi&lement la r&lit~ pour des taux de satu-
t Temps s ration compris entre 0,1 et 0,9. Uadtquation de cette loi
T Temp&amre ~ K est malheureusement imparfaite pour les faibles et les
z Coordonn& cart&ienne (verticale ascendante) m fortes teneurs en eau.
1.E+05 . 1.E-06
]\ ..... Porosimetrie mercure
i 1"E*04~ " ~ .~ - - Campbell(5) ==
--~ 1.E+03~ " ~ E'~ I ~
o" 1.E-10 Ks==4"2xl0"7m/s
.c 9
-- 1.E+01 ~ - ' ~ ............ ~D
1.E+O0
1.E-01 1 0o
I .E-02 . . . .
Fig. 5 - Courbe de succion dtduite de la porosim&rie mercure. Fig. 6 - Conductivit~ hydraulique estim~e selon (6).
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Materials and Structures/Mat~riaux et Constructions,Vol.32, August-September1999
f x,2+3
K1 : K s a t ( ~ J (6) 0.4
proprement dite ~ chaque pas de temps, est rdalisde par la Fig. 7 - Simulation num6rique sans modification de la porosit6 de
technique it&ative dire de Newton-Raphson. Les deux surface.
dquations (3) et (4) sont r&olues successivement en
commenqant par l'dquation (3). Le programme permet
une visual]sat]on en continu des profils de teneurs en eau 0.8
et de temp&ature. Pour chaque pas de temps, sont calcu-
l& la teneur en eau moyenne, les teneurs en eau, les flux 0.6
hydriques et les temp&atures.
0.4
6. DISCUSSION
0.2
stock d'eau pr&ente lui aussi un r~gime p&iodique bien Fig. 8 - Simulation num6rique avec r6duction de 30% de la
&abli. Ceci n'est pas encore le cas au bout de cinquante porosit6 de surface.
cycles. On peut donc, 5 ce stade, avancer les deux expli-
cations suivantes :
- premi~rement, le temps de r@onse de la pierre 5 ce (Fig. 7) la structure de la pierre ne subit pas de modifica-
type de soil]citations est de plus de cinquantejours ; tion ; un r@me stationnaire s'&ablit au bout de 5 cycles.
- deuxi6mement, la structure poreuse de la pierre se Uordre de grandeur d'un temps de rdponse caract&is-
rood]fie de mani~re sensible au cours des cycles ; la pierre tique de la pierre soumis aux cyclages sera proportionnel
ne peut donc pas atteindre un r~gime p&iodique &abli. au rapport de ta conductivit~ hydraulique 5 saturation 5
Comme ~14ments pouvant con firmer ou infirmer les la hauteur de l'&hantillon :
deux explications pr&ddentes, nous disposons des don-
ndes suivantes : t oc Ksat ~ 4 cycles (8)
l<appelons tout d'abord qu'on d~finit un coefficient de h
remont& capillaire par rapport 5 un &at initial d'dquilibre Off:
d'un mat&iau avec l'ambiance du laboratoire par : h Hauteur des &hantillons m
Cette valeur du temps de r@onse et la diminution du
S= Am coefficient de remont& capillaire observ& aprbs 50
plAt1/2 (7)
cycles, nous conduisent ~t&arter la premiere explication.
Off: D'autres simulations ont dtd rdalisdes en introduisant
A Section des &hantillons m2 dans le mo&le une baisse progressive de la porositd au
Am Prise de masse d'un mat&iau kg bas de ta pierre entre le premier et le cinquanti~me cycle.
S Coefficient de remontde capillaire m/s1/2 Cette diminution progressive correspond en fait au pre-
I1 apparalt une diminution importante du coefficient mier noeud du maillage et donc ~i la surface en contact
S de remont& capillaire, d4fini en annexe, entre la pre- alternativement avec l'eau et l'air. Plusieurs types if&o-
miere imbibition : 4,63 x 10 .4 m/s1~2 et une imbibition lution de la porositd (arithm&ique, gdom&rique) com-
r&lis& 3 mois apr~s la fin des cyclages : 1,28 x 10.4 bin&s avec diff&entes intensitds ont dt~ envisag&. De
m/s1/2 (cette dur& de 3 mois est le temps n&essaire au ces simulations, il ressort qu'une diminution de 30% de
retour ~i l'dquilibre hygrothermique de la pierre avec la porosit~ de surface de faqon gdom&rique est suffisante
l'ambiance du laboratoire). Cette d&roissance du coeffi- pour traduire la diminution des amplitudes des oscilla-
cient de remontde capillaire traduit une diminution du tions de la masse de l'&hantillon (Fig. 8). Cependant le
transfert d'eau attribuable au cyclage. stock d'eau moyen de la pierre reste surestimd. Une
Dans une premiere simulation num&ique du cyclage diminution plus importante de la porositd: - 40% est
530
Ch~n~, Bastian, Brunjail, Laurent
0.8]
-
0.6 ~
0
4
.
0.2
0 0 10 20 30
Nombre de cycles
40 50
50
000 0 0 0
0~-~'00 ~00 ~ 0 0 oOC
~9 40
0 0 0 0
30 o Porosim~trie mercure
a Pycnom6trie h61ium
20
20 40 60 80 100 120 140
Cote (mm)
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