Chap 3

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Chapitre 3 :

La production et la
répartition des revenus
Introduction
 Rappel : Relation entre la production
nationale (PN), le revenu national (RN)
et la dépense nationale (DN).
(PN = RN = DN)
 Définition de la production : la
production est un ensemble et une
succession d’opérations de
transformation qui, à l’aide de travail
humain et d’outils de travail, permettent
de satisfaire des besoins.
 La production est la combinaison de
plusieurs facteurs.
Plan du chapitre

 Section 1 : Les facteurs de


production

 Section 2 : L’entreprise et
la production

 Section 3 : La répartition
des revenus
Section 1 : Les facteurs de
productions
Nous distinguons trois catégories de
facteurs de production :
 Le facteur travail ou humain ;
 Le facteur capital ;
 Les autres facteurs tels que le savoir,
les ressources naturelles, l’information
et la formation.
Précisons que la production est aussi
appelée « output », et les facteurs de
production « inputs ».
1. Le facteur travail ou humain

Le facteur travail ou humain est toute


forme d’activité intellectuelle et
physique, organisée et coordonnée
par des hommes dont la finalité
demeure la production de biens et
services.

Le facteur travail s’assimile au capital


humain.
1. Le travail ou facteur humain
1.1. Les aspects quantitatifs du travail

La structure du facteur travail, c’est-à-


dire la quantité de main-d’œuvre
disponible et l’âge, dépend de la
situation démographique du pays
considéré :

Population totale

Population active

Chômeurs.
1. Le travail ou facteur humain
1.1. Les aspects quantitatifs du travail

 Population totale est constituée de


l’ensemble des individus ayant leur
résidence effective sur le territoire d’un
pays donné.

Son évolution dépend simultanément


de l’évolution du solde naturel et du
solde migratoire.
1. Le travail ou facteur humain
1.1. Les aspects quantitatifs du travail

 La population active est, selon l’INSEE,


un « ensemble formé par les personnes
ayant un emploi, les chômeurs et les
militaires du contingent ».
Elle représente l’ensemble de la main-
d’œuvre disponible dans un pays.
Elle est répartie entre trois grands secteurs
d’activité :
• Le secteur primaire ;
• Le secteur secondaire ;
• Le secteur.
1. Le travail ou facteur humain
1.1. Les aspects quantitatifs du travail

 Les chômeurs: Est chômeur, selon le


Bureau International du Travail (BIT),
toute personne qui :
• Recherche un emploi, entreprend
des démarches effectives, est
disponible et sans occupation
professionnelle ;
• Est disponible et ayant trouvé un
emploi qui ne débutera
qu’ultérieurement par rapport à la
date de l’enquête.
1. Le travail ou facteur humain
1.1. Les aspects quantitatifs du travail

La population totale, la population active


et le nombre des chômeurs permettent
de déterminer le taux d'activité.
1. Le travail ou facteur humain
1.2. Les aspects qualitatifs du travail

L’importance des aspects quantitatifs ne suffit


pas pour appréhender correctement le
facteur travail.
Certains éléments doivent naturellement être
pris en compte :
 Le poids relatif des différents secteurs ;
 Les différences de connaissances et de
compétences entre les travailleurs ;
 La nature des emplois proposés par les
entreprises ;
 Les changements dans la manière de
travailler.
2. Le facteur capital

 Le capital peut être défini comme une


richesse qui n'est pas consommée
immédiatement mais dont le rôle est de
produire un revenu.

 Il est constitué des actifs patrimoniaux et


financiers.
2. Le facteur capital

Il existe plusieurs types de capital :

 Le capital économique

 Le capital financier

 Le capital social

 Le capital humain

 Le capital physique
2. Le facteur capital

 Pour les économistes, le facteur de


production « capital » est représenté
par le capital physique parce qu'il
comprend des biens durables utilisés
par l'entreprise pour produire des biens
destinés à la vente.
3. Les autres facteurs de
production
L’activité de production ne porte pas
seulement sur la combinaison du
facteur humain et du facteur capital.
Elle concerne également d’autres
facteurs qui sont :
 Les ressources naturelles ;
 La formation et le savoir-faire ;
 Le progrès scientifique et
technologique (PST) ;
 L’information.
3. Les autres facteurs de production
3.1. Les ressources naturelles
 Les ressources naturelles sont
constituées de l’ensemble des inputs –
matières premières agricoles et
industrielles – tels que le pétrole, le fer,
l’eau et le bois.

 Compte tenu des problèmes relatifs à


la détérioration de l’environnement, les
ressources naturelles doivent être
exploitées avec beaucoup de
modération.
3. Les autres facteurs de production
3.2. La formation et le savoir-faire

 La formation permet aux personnes


d’acquérir des connaissances et de
disposer de compétences qu’elles peuvent
faire valoir sur le marché du travail.

 Le savoir-faire est la somme des


compétences nécessaires pour exercer une
fonction, un métier.

 Le savoir-faire est un input crucial dans la


mesure où les mutations techniques
contemporaines exigent un personnel de
plus en plus qualifié et performant.
3. Les autres facteurs de production
3.3. Le progrès scientifique et technologique
(PST)

 J. Schumpeter (1883-1950) a mis le


PST au cœur de son analyse du
développement du capitalisme et a
montré que cela engendre l’émergence
d’un nouveau paradigme techno-
économique.

 Le progrès scientifique est une source


d’accroissement de l’activité
économique et donc de la richesse d’un
pays qui innove.
3. Les autres facteurs de production
3.4. L’information

 Pour Eric Bosserelle (2000), l’information


est une ressource stratégique pour
l’entreprise, car elle lui permet de prendre
des décisions et d’innover. Elle intervient
en amont de toute décision de production.

 L’intelligence économique désigne la


coordination et l’organisation des activités
destinées à identifier, recueillir, traiter,
analyser, diffuser et mettre en œuvre
l’information utile aux entreprises en
termes d’opportunités et de menaces de
leurs concurrents.
Section 2 : L’entreprises et
la production
 Les gestionnaires définissent
l’entreprise comme un système ouvert
qui, à l’aide de moyens humains et
physiques, produit des biens et
services destinés à la vente.

 Selon Eric Bosserelle (2000),


l’entreprise est une organisation
spécifique et un système ouvert sur
son environnement.
Section 2 : L’entreprises et
la production
 L’entreprise comme « organisation
spécifique » : Elle suppose une division
des tâches entre les membres qui la
composent, donc une structure. Elle a
une finalité économique.

 L’entreprise comme « système


ouvert » car elle échange des flux avec
l’environnement économique.
1. Typologie des entreprises

Nous distinguons généralement deux


types de classification des
entreprises :

 La classification des entreprises selon


le critère juridique ;

 La classification des entreprises selon


le critère économique.
1. Typologie des entreprises

1.1. La classification selon le critère juridique

Le critère juridique porte sur les


éléments permettant de faire sur la
distinction entre :

 Entreprise publique et entreprise


privée ;

 Entreprise individuelle et société.


1. Typologie des entreprises
1.1. La classification selon le critère juridique

 Entreprises publiques et entreprises


privées : Le critère de distinction entre ces
deux types d’entreprises est la propriété du
capital social de l’entreprise.
 L’entreprise privée est la propriété d’une ou
de plusieurs personnes physiques ou
morales.
 L’entreprise publique, quant à elle, est la
propriété, totale ou partielle, de l’Etat. Plus
précisément, l’entreprise est publique
lorsque l’Etat détient au moins la moitié des
parts du capital social.
1. Typologie des entreprises
1.1. La classification selon le critère juridique
 Entreprises individuelles et sociétés : le
critère de distinction est le statut de la
personnalité juridique des propriétaires de
l’entreprise.
 Les entreprises individuelles, propriété
d’une seule personne, n’ont pas de
personnalité juridique distincte de celle de
leur propriétaire ;
 Les entreprises sociétaires sont des
personnes morales (entités juridiques)
dont le patrimoine est apporté par des
associés.
 Les entreprises de coopératives.
1. Typologie des entreprises
1.2. La classification selon le critère économique

Le critère de classification économique des


entreprises porte sur les trois approches
suivantes :

 L’approche par la « Comptabilité Nationale » ;

 L’approche par « secteurs, branches et


filières » ;

 L’approche par « taille de l’entreprise ».


1. Typologie des entreprises
1.2. La classification selon le critère économique

 L’approche par la Comptabilité Nationale :


La Comptabilité Nationale propose deux
grandes catégories d’entreprises selon leur
fonction et ressources principales :
 Les Sociétés Non Financières (SNF) ;

 Les Sociétés Financières (SF).

(Voir section 1 du premier chapitre)


1. Typologie des entreprises
1.2. La classification selon le critère économique
 L’approche par secteurs, branches, filières :
Les notions de secteurs, branches et filières
permettent également de classer
économiquement les entreprises.
 Un secteur est un ensemble des entreprises
qui exercent la même activité ;
 Une branche est un ensemble des
entreprises ou fractions d’entreprises qui
produisent un même bien à titre principal ou
secondaire ;
 Une filière de production est un ensemble
de relations financières et commerciales qui
s’établissent entre firmes dans tous les
stades de la transformation.
1. Typologie des entreprises
1.2. La classification selon le critère économique
 L’approche par taille de l’entreprise : Les
entreprises peuvent aussi être classées en
fonction de l’effectif du personnel – nombre de
personnes employées par l’entreprise.
Au Sénégal par exemple, nous retenons les
petites et moyennes entreprises (PME) et les
grandes entreprises.
 Les PME sont les entreprises ayant moins
de 250 salariés. Les petites entreprises
avec un nombre de salariés allant de 1 à 20,
et les moyenne entreprises avec un nombre
de salariés allant de 20 à 250 salariés ;
 Les grandes entreprises sont celles ayant
plus de 250 salariés
2. L’organisation de la production

La manière d’organiser le travail est d’une


importance cruciale pour l’entreprise car
une organisation efficace du travail
contribue significativement à la
performance de l’entreprise.
Les principales méthodes d’organisation du
travail sont :
 Le taylorisme ;
 Le fordisme ;
 Le toyotisme ;
 Le juste à temps.
2. L’organisation de la production

 Le taylorisme ou Organisation Scientifique


du Travail (OST) consiste en une organisation
rationnelle du travail qui est divisé en tâches
élémentaires, simples et répétitives, confiées
à des travailleurs spécialisés.

L'objectif du taylorisme est d'obtenir la meilleure


productivité possible des agents au travail et
une moindre fatigue.

Son organisation est confiée à un bureau des


méthodes qui décompose le travail en
opérations élémentaires qui sont étudiées,
mesurées et chronométrées.
2. L’organisation de la production
 Le fordisme : Inspiré du taylorisme, il est
basé sur :
 La standardisation des produits et des
pièces permettant la production en
grandes séries ;
 Le travail sur des chaînes de montage (dit
travail à la chaîne) résultant d'une division
verticale et horizontale du travail et de sa
parcellisation ;
 L'augmentation du pouvoir d'achat des
ouvriers rendue possible par les gains de
productivité, elle vise à stimuler la
demande de biens, ouvrant la voie à la
consommation de masse.
2. L’organisation de la production

 Le toyotisme est une amélioration du


taylorisme et du fordisme. Il est basé sur une
forte responsabilisation des travailleurs.
La recherche de la qualité est privilégiée tout au
long de la chaîne de production. La lutte
contre le gaspillage et les coûts superflus
s'appuie sur l'objectif des « 5 zéros » :
 zéro stock ;
 zéro défaut ;
 zéro papier ;
 zéro panne ;
 zéro délai.
2. L’organisation de la production

 Le juste à temps (Jat) : Il désigne la


vision moderne de la gestion industrielle
qui vise à éliminer de façon systématique
tous les gaspillages et à rechercher
l'amélioration continue de la productivité et
de la qualité.

L’entreprise met en place des équipes de


salariés dénommées cercles de qualité.

Le cœur de ce système est constitué par les


cercles de qualité. En effet, les cercles de
qualité ont pour mission de déceler et de
résoudre les disfonctionnements.
Section 3 : La répartition
des revenus
A l’issue du processus de production se dégage
une richesse qui est appelée valeur ajoutée.
Cette richesse est ensuite repartie entre les
agents économiques sous différentes formes.
En général, la richesse créée – PIB au niveau
national – est répartie entre :
 La rémunération des facteurs de production ;
 Les impôts prélevés sur la production ;
 L’amortissement du capital fixe ;
 L’accumulation du capital.
1. Définition et sources du
revenu disponible des ménages

Le revenu disponible est une variable


macroéconomique importante car il
constitue un déterminant crucial de
plusieurs autres variables
macroéconomiques, plus
particulièrement la consommation
et l’épargne des ménages.
1. Définition et sources du
revenu disponible des ménages

1.1. Définition

 Un revenu peut être défini comme


étant « une somme perçue par un
agent économique en contrepartie de
la fourniture d’un facteur de production
– travail, capital, matière première,
savoir-faire, technologie, etc. ».
1. Définition et sources du revenu
disponible des ménages

1.1. Définition

 Le revenu disponible est le montant des


revenus de l’année qui reste à la disposition
des ménages, une fois les prélèvements
obligatoires et la redistribution effectués.

 La notion du revenu est liée aux notions de


salaire, de profit et du SMIG.
1. Définition et sources du revenu
disponible des ménages
1.1. Définition

 Le salaire : C’est la rémunération, en argent


ou en nature, du facteur travail.
 Le profit : Il correspond à l’Excédent Brut
d’Exploitation qui est un bénéfice réalisé par
l’entreprise une fois rémunéré l’ensemble des
facteurs de production.
 Le salaire minimum interprofessionnel
garanti (SMIG) : C’est un salaire horaire
garantissant le minimum vital. Il est donc le
salaire en-dessous duquel aucun salarié ne
peut être payé.
1. Définition et sources du revenu
disponible des ménages
1.2. Sources du revenu disponible

Le revenu disponible est obtenu à partir d’une


succession d’opérations de répartition et de
redistribution effectuées sur la valeur ajoutée.

Dans la détermination du revenu disponible,


trois types de revenu apparaissent :

 Les revenus primaires ;

 Les revenus secondaires ;

 Les revenus de nature.


1. Définition et sources du revenu
disponible des ménages
1.2. Sources du revenu disponible

 Le revenu primaire : La répartition primaire de


la valeur ajoutée permet d’obtenir le revenu
primaire. Ce dernier comprend :
 Revenus du travail salarié : Ils sont fixés dans
le contrat de travail par lequel le salarié loue
sa force de travail à un employeur.
 Revenus du capital ou du patrimoine : Ce sont
des revenus de la propriété tels que les
revenus immobiliers et les revenus fonciers.
 Revenus mixtes : Il s’agit des revenus des
entrepreneurs individuels et des professions
libérales.
1. Définition et sources du revenu
disponible des ménages
1.2. Sources du revenu disponible

 Revenus secondaires : Ils résultent


du système de redistribution sociale,
par exemple les revenus sociaux
comme les allocations familiales, et
les prestations de retraite.
1. Définition et sources du revenu
disponible des ménages
1.2. Sources du revenu disponible

 Les revenus de nature : Ce sont


les transferts sociaux en nature et
concernent les services gratuits
consommés par les ménages dont il
est possible d’individualiser les
bénéficiaires tels que la santé et
l’enseignement.
1. Définition et sources du revenu
disponible des ménages
1.2. Sources du revenu disponible

 Les revenus primaires des ménages sont


fortement altérés par les effets de la
redistribution des revenus.
 Un ménage ne doit donc pas estimer son
revenu en fonction du revenu primaire, mais
en fonction de son revenu réel, c’est à dire,
son revenu disponible après redistribution.
 En général, le revenu disponible (RD) est la
somme du revenu du patrimoine (RP) et du
revenu salarial (RS) moins les prélèvements
obligatoires (PO) : RD = RP + RS – PO
2. Rôle de l’Etat et des organismes
sociaux dans la redistribution du revenu
L’Etat opère la redistribution du revenu selon le
principe « de justice sociale ».
Les organismes sociaux opère la redistribution
du revenu selon le principe de la
mutualisation.
Les opérations de redistribution des revenus
permettent d’atteindre deux objectifs :
 L’objectif économique qui recherche à
obtenir une répartition plus égalitaire des
revenus pour favoriser l’activité économique ;
 L’objectif sociopolitique qui recherche une
diminution des inégalités sociales liées aux
différences de revenus.
3. Les inégalités de revenus

Les inégalités de revenu sont une réalité


que l’on retrouve dans tous les pays du
monde.

Les inégalités de revenu peuvent être une


source d’instabilité sociale lorsqu’elles
deviennent trop importantes.

Généralement, les inégalités de revenus


peuvent s’appréhender au niveau des
salaires et des patrimoines des ménages.
3. Les inégalités de revenus

 Au niveau des salaires : La rémunération du


travail est fonction de beaucoup de critères
dont :
 La catégorie socioprofessionnelle ;

 Le sexe ;

 L’âge ;

 La situation géographique.

La catégorie socioprofessionnelle est la


principale source d’inégalité des salaires
3. Les inégalités de revenus
 Au niveau des patrimoines : Le patrimoine
d’un ménage est un ensemble d’actifs acquis
par celui-ci suite à son effort d’épargne. Il est
constitué des actifs financiers et des actifs
non financiers.
Trois types de patrimoines sont à distinguer :
 Le patrimoine domestique ;
 Le patrimoine professionnel ;
 Le patrimoine de rapport.
Le patrimoine constitue un facteur important
d’inégalités de revenus des ménages.

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