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6-Soignez Votre E-Réputation

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Soignez votre e-réputation

Distinguez clairement sphère privée et publique


Faites attention aux photos et aux vidéos
Les internautes de tous âges sont de plus en plus nombreux à publier leurs photos
sur Internet, sur des sites de réseaux sociaux dans la majorité des cas.

Ainsi, selon une étude TNS Sofres, plus de 50 % des internautes (tous âges
confondus) disent partager leurs photos (via un blog, une page Facebook ou un site
Internet), tandis que ce chiffre atteint 86 % chez les 18-24 ans.
Publier des photos de famille, de vacances, ou encore de soirées entre amis, paraît
de prime abord tout à fait innocent et plutôt sympathique ; et ce serait effectivement
le cas si le monde n’était peuplé que de personnes bien intentionnées.

Mais dans la réalité, la publication de photos en ligne n’est pas sans risque…

On peut prendre pour exemple ces adolescents qui publient des photos de soirées
un peu trop arrosées sur Facebook, et qui bien souvent le regrettent quelques
années plus tard.
La publication de certaines photos peut ainsi donner une fausse image de vous et
entacher votre réputation.

Les enfants sont également concernés : de plus en plus de parents partagent très
régulièrement les photos de leurs bébés et enfants sur Internet. Ce qui pose un
premier problème : celui du respect de l’intimité de ces enfants.

Imaginez que vous découvrez des photos de vous sur la toile, prises à l’âge de 18
mois, quand vous étiez assis sur le pot ou nu dans votre bain : vous seriez
parfaitement en droit de ne pas apprécier !

Certains enfants sont d’ailleurs moqués par leurs camarades d’école à cause des
photos publiées par leurs parents sur le web. Tout cela est encore plus vrai lorsqu’il
s’agit de vidéos : une photo fixe un instant précis, mais une vidéo expose davantage
notre intimité.

Dès lors qu’il s’agit d’enfants, le risque est autrement plus sérieux : les photos
peuvent en effet être récupérées par des personnes mal intentionnées et détournées
de leur usage premier.
En 2016, la gendarmerie française a ainsi publié un message sur son compte
Facebook pour inciter les familles à une plus grande prudence : elle avait eu
connaissance de photos d’enfants dérobées sur des sites et réseaux sociaux et
publiées par la suite sur des sites de pédopornographie.

Il faut donc avoir conscience qu’une photo partagée en ligne n’est plus totalement
sous votre contrôle. Même si vous décidez par la suite de la supprimer, il est toujours
possible que quelqu’un en ait fait une capture d’écran pour la publier sur un autre
site, ou simplement pour la conserver sur son disque dur.
Pour mieux vous protéger, vous trouverez ci-dessous quelques règles de prudence
préconisées par la Cnil (Commission Nationale Informatique & Liberté) :
1. Prenez toujours le temps de bien réfléchir avant de publier une photo, en
ayant à l’esprit qu’il peut être difficile, et parfois impossible (si la photo a été
copiée ou partagée), de la supprimer plus tard.
2. Ne publiez pas de photos de quelqu’un sans avoir obtenu son autorisation
au préalable.
3. Modifiez les paramètres de confidentialité de votre compte Facebook, de
manière à bien définir les autorisations d’accès à vos photos.
4. Adaptez les publications de vos photos selon les sites :
sur Instagram, par exemple, il est impossible de restreindre l’accès aux
photos : elles sont accessibles à tout le monde. Il vaut donc mieux soit éviter
de publier des photos sur ce type de site, soit n'y publier que celles qui
révèlent le moins votre vie privée.
5. Utilisez avec modération les outils d’identification (tags) et de
reconnaissance faciale qui exposent davantage les personnes.
6. Consultez régulièrement vos photos et, le cas échéant, n'hésitez pas à
demander la suppression de celles qui pourraient devenir gênantes.
Soyez prudent sur les réseaux sociaux
Les conseils que nous avons évoqués au sujet de la publication de photos et vidéos
demeurent valables pour toute activité que vous êtes susceptible d’avoir sur les
réseaux : réfléchissez bien avant de publier des messages ou des commentaires.

 Peuvent-ils blesser ou déranger quelqu’un ?


 Sont-ils susceptibles de vous embarrasser ou de vous gêner dans le futur ?
Si vous répondez oui à l’une de ces questions, mieux vaut vous abstenir.

Sur des sites de réseaux sociaux, il peut arriver qu’une personne qui vous est
totalement inconnue demande à être votre amie : il vaut mieux dans ce cas ne pas
accepter.

N’oubliez pas que vos amis sur Facebook ont accès à de nombreuses
informations personnelles vous concernant.

Restez dans tout les cas très prudent lorsque vous échangez avec des inconnus.
Paramétrer vos comptes pour limiter votre visibilité
Tout ce que vous publiez sur les réseaux sociaux est, par défaut, visible
publiquement.
Pour que votre compte et vos publications ne soient accessibles qu’à vos amis et
entourage,
suivez la procédure ci-dessous :

1. Rendez-vous sur votre page Facebook.

2. Cliquez sur ▼ (en haut à droite).

3. Cliquez sur Paramètres.

4. À gauche, cliquez sur Confidentialité.


Les paramètres de confidentialité sur Facebook
5. Dans la partie, «Activités », rubrique « Qui peut voir vos futures publications ? »,
cliquez sur Modifier :
Choisissez une option parmi les choix proposés
L'option « amis spécifiques» réserve l’accès à vos publications à certains de vos
amis seulement tandis que « amis sauf… » permet à l’inverse d’exclure certaines
personnes de votre choix.
6. Cliquez ensuite sur Fermer, en haut à droite de cette rubrique.

7. Cliquez sur Limiter l’audience des anciennes publications pour que ces
dernières ne soient accessibles qu’à vos amis (et cela même si elles étaient
publiques auparavant)

8. La rubrique « Comment les autres peuvent vous trouver et vous contacter »


vous permet de renforcer davantage encore vos paramètres de confidentialité, en
restreignant par exemple le nombre de personnes habilitées à vous envoyer une
invitation ou en limitant la consultation de votre liste d’amis.

S’il est prudent de réserver la lecture de vos publications à vos seuls amis, cette
manipulation est sans effet sur vos photos.
Mais, heureusement, il est possible ici aussi de restreindre l’accès des photos. Pour
cela :

1. Rendez-vous sur votre page Facebook et cliquez sur votre nom (en haut à
gauche).
2. Cliquez sur Photos, puis sur Albums.
3. Cliquez sur l’album dont vous voulez modifier les paramètres de
confidentialité.
4. Cliquez sur Modifier en haut à droite.
5. Cliquez sur sous Confidentialité pour contrôler qui peut voir votre album.
Seule la personne ayant publié l’album peut modifier ses paramètres de
confidentialité.
Surveillez les publications vous concernant
Vérifiez régulièrement ce qui est publié
Pour conserver une bonne e-réputation, une attitude prudente et réfléchie sur les
réseaux sociaux est essentielle, mais cela n’est pas toujours suffisant. D’autres
que vous peuvent en effet publier et partager sur Internet des informations vous
concernant, ou des photos sur lesquelles vous apparaissez.

Il existe un moyen à la portée de tous de vérifier rapidement si des publications vous


impliquant ont paru sur le web : tapez vos nom & prénom sur Google ou tout autre
moteur de recherches.
 Si aucun résultat ne s’affiche, c’est que vous n’êtes pas présent sur la
toile : votre réputation ne risque donc absolument rien.
 Si, au contraire, vous obtenez des résultats, il convient alors de les consulter
un à un.
Pour chacun, commencez par vérifier qu’il s’agit bien de vous ! Nous avons
en effet tous plus d’homonymes que nous ne le pensons.
 Si certains résultats vous concernent personnellement et qu’ils vous
semblent préjudiciables à votre réputation, notez les adresses des
sites concernés (au besoin, vous pouvez également réaliser des captures
d’écran) puis reportez-vous à la suite de ce cours pour savoir comment
demander la suppression de ces données.
 Pensez également à cliquer sur les onglets Images et Vidéos dans la page
de résultats de vos recherches. Vous pouvez en effet être absent des
publications écrites tout en étant identifié sur une photo ou vidéo partagée en
ligne par l’un de vos amis.
La notion de e-réputation est un phénomène récent, apparu conjointement au
développement d’Internet, et plus particulièrement des réseaux sociaux.
Un nombre croissant d’internautes est ainsi soucieux de cette réputation « par
écrans interposés » ; pour leur permettre de surveiller les publications pouvant
apparaître sur leur compte, des entreprises ont créé des outils de surveillance de la
toile. Leur fonction est de vous alerter dès qu’un nouvel élément (texte, photo ou
vidéo) vous concernant s’affiche sur Internet.

Les outils d'alerte


Parmi ces outils, il en existe notamment 3 dont l’usage est simple et gratuit :

 Google Alertes
Pour être averti lorsque quelqu’un publie un élément vous concernant : il suffit
d’indiquer vos nom & prénom, puis de cliquer sur le bouton Créer une alerte.

En cliquant sur le bouton Modifier (représenté par un petit crayon), vous pourrez
ensuite choisir par exemple la fréquence de réception des alertes (qui vous seront
transmises par mail), leurs sources (sites Internet, blogs, vidéos, actualités, etc.), ou
bien conserver les paramètres existants par défaut.

Pour éviter de recevoir trop de mails liés aux alertes, vous pouvez demander à les
recevoir toutes rassemblées dans un mail unique. Pour cela, cliquez sur le
bouton Options (représenté par une petite roue crantée) et cochez la

case Récapitulatif.

 Mention
 Alerti
Comme Google Alertes, ce deux outils permettent de surveiller toute donnée pouvant
paraître sur vous sur la toile, incluant les réseaux sociaux, sites d’actualités, blogs,
images, vidéos et forums.

À vous de choisir celui des 3 qui vous conviendra le mieux !


Pouvoir surveiller sa e-réputation, c’est très bien… mais agir pour supprimer tout ce
qui pourrait lui nuire est encore mieux ! Étudions cela .

Réclamer la suppression des contenus portant atteinte à votre vie


privée
Selon la loi, vous avez le droit de demander la suppression de données vous
concernant, à condition que celles-ci aient un caractère erroné, obsolète ou encore
préjudiciable.
Vous devez pour cela envoyer une demande au responsable du site sur lequel elles
ont été publiées. Il reste cependant à trouver ses coordonnées ! La plupart du temps,
elles sont indiquées dans les mentions légales ou bien dans les CGU (conditions
générales d’utilisation) du site. Si jamais elles n’y figuraient pas, vous pouvez tenter
de les retrouver en consultant le Whois : le nom du responsable du site y est
normalement inscrit à la rubrique « propriétaire du nom de domaine ».

Le responsable du site Internet concerné devra examiner votre demande et vous


apporter une réponse dans un délai de 2 mois maximum. Pour avoir des chances
d’être acceptée, celle-ci devra être justifiée : il vous faudra expliquer en quoi ces
informations peuvent nuire à votre réputation ou à votre vie privée.

Afin d’aider les internautes dans leurs démarches, la CNIL publie un modèle de
courrier à reproduire, que je vous invite à réutiliser si besoin.
Si malgré votre demande, le site manquait à son obligation de réponse, vous pourrez
adresser une plainte à la CNIL, via un formulaire en ligne. Sachez que si vous
recevez une réponse négative, il vous reste un moyen d'action : demander
le déréférencement de vos données.

Le déréférencement d'un contenu vous concernant


Le déréférencement de pages Internet signifie que ces pages ne seront plus
indexées par les moteurs de recherche. C'est-à-dire qu’elles seront absentes des
résultats des recherches effectuées. Ainsi, demander le déréférencement de
contenus vous concernant consiste donc à demander la suppression de certains
résultats de recherche liés à vos nom & prénom.

Pour autant, ces pages existeront toujours et demeureront accessibles aux


internautes sur les sites qui les ont publiées. Elles restent donc sur le web, mais
deviennent simplement difficiles à trouver.
Pour bien comprendre, prenons l’exemple d’Albert Martin :

Imaginez qu’en tapant son nom et son prénom sur Google, on obtienne une page de
résultats dont le premier renvoie vers les photos d’une soirée un peu trop arrosée…
Albert y apparaît en effet une bouteille à la main, vêtu en tout et pour tout d’une coiffe
d’Indien !
Or, il a l’intention de postuler prochainement pour un nouveau travail. Il sait que les
recruteurs ont l’habitude faire des recherches en ligne sur les candidats, et il craint
que ce résultat ne joue pas en sa faveur…

Heureusement, il existe un recours légal : la Cour de justice de l’Union européenne


a, en mai 2014, réaffirmé la notion de droit à l’oubli numérique, suivant lequel tout
citoyen européen a le droit de demander l’effacement de résultats de recherches le
concernant.
Depuis le mois de mai 2014, les moteurs de recherche ont donc obligation de mettre
à la disposition de leurs utilisateurs un « formulaire de droit à l’oubli » ou
« formulaire de demande de suppression ».

Ils doivent ensuite examiner les demandes qui leur sont adressées et transmettre
leur réponse dans un délai d’un mois (pouvant être allongé à 3 mois si la demande
est complexe).

Si la demande porte sur des mineurs, le déréférencement sera forcément accepté.


Et c'est le cas également pour toute demande concernant des informations
erronées ou falsifiées, des informations diffamatoires, injurieuses, ou si elles
reflètent une opinion plutôt que des faits.
Déférencez des informations
Pour demander le déférencement d’informations vous concernant, il vous faut
accéder au formulaire de demande de suppression. Pour cela, cliquez sur les liens
suivants :

 Google
(Cochez ensuite l’option : Je voudrais supprimer mes informations
personnelles des résultats de recherche Google.)
 Bing
 Yahoo
 Qwant
Il est conseillé de garder une preuve de votre démarche (par exemple une capture
d’écran).
Cela peut en effet être utile si votre demande était refusée et que vous souhaitiez en
référer à la CNIL.
Ce que dit la loi
Le rôle de la CNIL
Créée au mois de janvier 1978, la CNIL est un organisme public responsable de la
protection des données personnelles.

La CNIL s’appuie sur un principe simple : l’informatique doit être au service des
citoyens et ne doit pas porter atteinte aux droits des individus, non plus qu’à leur vie
privée ou à leur liberté.
Son rôle est d’informer le public de ses droits, de conseiller les entreprises et les
individus, d’alerter en cas de non-respect des lois, mais aussi de contrôler et de
sanctionner les responsables d’éventuels écarts.

En cela, elle doit aider les entreprises et les organismes qui traitent des données
personnelles à être en accord avec la loi (c’est ce que l’on appelle la « mise en
conformité »), et protéger le consommateur contre tout usage abusif de données
informatiques le concernant.

Pour en savoir plus sur les missions de la CNIL, consultez la page dédiée sur leur
site Internet.
Le droit à l’image
Chacun d’entre nous est propriétaire de son image et de l’utilisation qui en est faite.
Par « image », on entend ici toute photo ou vidéo sur laquelle vous apparaissez et
êtes reconnaissable. En être propriétaire signifie que personne ne peut conserver
ou publier votre image sans votre autorisation.

Comme souvent, il existe des exceptions. Vous ne pouvez pas vous opposer à
l’utilisation de votre image si vous apparaissez sur des photos ou vidéos illustrant
un événement d’actualité ou un sujet historique. Ainsi, si son objectif est
d’informer, la publication d’images de personnalités publiques est légale, et ces
dernières ne peuvent y faire obstacle.

Pour avoir le droit de publier votre photo ou vidéo, le diffuseur (qu’il s’agisse d’un
particulier, d’un organisme ou d’une société) doit vous demander votre accord écrit,
en précisant où et quand l’image a été obtenue, ainsi que l’objectif pour lequel il
souhaite l’utiliser.

De plus, si à l’avenir il souhaitait réutiliser la même image mais dans un but


différent, il devrait de nouveau demander et obtenir votre accord.
Accepter d’être pris en photo ou d’être filmé ne signifie pas pour autant que vous
êtes d’accord pour que l’image soit diffusée : les 2 consentements sont
indépendants l’un de l’autre.
Par conséquent, s’il vous arrivait un jour de vous reconnaître dans une photo ou
vidéo publiée sur Internet alors même que vous n’avez pas donné votre accord écrit
pour cela, vous seriez en droit d’exiger et d’obtenir la suppression de cette image.

En résumé
 Faites attention lorsque vous publiez des photos, vidéos, messages ou
commentaires sur Internet ; ayez conscience qu’une fois publiés, le risque
existe qu’ils échappent à votre contrôle.
 Modifiez les paramètres de confidentialité de vos comptes sur les réseaux
sociaux pour en restreindre l’accès à vos seuls amis.
 Le droit à l’oubli vous permet de :
o demander la suppression de données personnelles préjudiciables,
en vous adressant aux responsables des sites qui les ont publiées ;
o demander le déréférencement de résultats de recherches vous
concernant, en utilisant les formulaires en ligne mis à votre disposition
par les moteurs de recherche.
 Le droit à l’image établit que nul ne peut conserver, utiliser ou publier des
photos ou vidéos sur lesquelles vous apparaissez, sans votre accord écrit.
 Pour toute question concernant vos droits ou en cas de problème lié au
traitement de vos données personnelles, vous pouvez vous adresser à
la CNIL (Commission nationale informatique et libertés), organisme public
chargé de vous informer et de vous protéger.
Vous avez désormais les cartes en main pour protégez votre vie privée et votre
réputation sur Internet. Je vous invite à réaliser le quiz qui suit pour tester vos
compétences, et on se retrouve dans la dernière partie du cours pour découvrir
différents outils utiles à la sécurisation de votre environnement numérique.

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