Merchandising G
Merchandising G
Merchandising G
Filière : LP MSMPV
Semestre: 6
– la mise à la disposition de la clientèle d’un matériel (panier ou chariot) lui permettant de réunir
et de transporter les marchandises à l’intérieur du magasin et jusqu’au poste d’encaissement.
• D’où une transformation des habitudes : de chaland passif à consommateur
professionnel;
Le commerce est certainement le plus vieux métier du monde. C’est un acte naturel que
l’industrialisation de la distribution a rendu technique.
Aussi loin que l’on remonte dans l’histoire, dès qu’il y eut troc, donc désir d’achat et de vente, il y eut
merchandising – sans le savoir.
Maintenant le produit doit se vendre tout seul. C’est l’univers du libre choix : le consommateur doit
apprendre à se repérer, à lire l’offre marchande, à choisir son produit.
Cette arrivée brutale du libre-service a amené quatre grands changements, au niveau du produit, du
consommateur, du producteur et du distributeur.
- Le distributeur :
Aujourd’hui où la distribution est devenue une industrie, on pense d’abord à la productivité, tout
comme dans une usine.
Les magasins sont transformés en usines à vendre, recherchant naturellement les moyens de limiter au
maximum les coûts.
Le distributeur doit chercher à optimiser les frais de mise en rayon, donc à équilibrer le linéaire. c’est la
répartition logique du linéaire, des facings qui va permettre cet équilibre. C’est du merchandising.
Linéaire: Dimension d’un rayonnage ou de la présentation d’une famille de produits. Il
correspond à la longueur du rayon attribué à un produit ou à un ensemble de produits proposés
en libre service.
La famille de produits. Elle regroupe toutes les catégories de produits qui satisfont un même
besoin.
La catégorie de produits. Elle rassemble tous les produits qui, au sein d’une même famille,
présentent une certaine cohérence fonctionnelle.
La gamme de produits. Il s’agit de produits appartenant à la même catégorie et étroitement
liés entre eux parce qu’ils fonctionnent de la même façon ou sont vendus aux mêmes types de
clients, dans les mêmes points de vente ou dans des zones de prix similaires.
Le type de produit. Il correspond aux articles qui, au sein d’une gamme, représentent une
forme donnée de produit.
La référence ou l’article. C’est l’unité de base, caractérisée par une taille, un prix, un aspect
ou tout autre élément de différenciation.
Les subdivisions des magasins
Le producteur :
Celui-ci s’est considérablement transformé. Lâché en liberté dans un univers de signes, il doit
apprendre à se repérer, décoder, comprendre les différentes classifications (rayons, familles, sous-
familles, catégories), puis exercer son jugement entre les produits, les marques nationales, les
marques de distributeurs, les premiers prix, les signes de qualité.
Placé devant l’offre d’un rayon, le consommateur doit être capable de lire le linéaire comme le
sommaire d’un livre, comme un catalogue.
Le produit :
En libre choix, le produit doit se vendre tout seul, d'où la nécessaire transformation du packaging
(il doit attirer, pour être choisi, expliquer le mode d'emploi simplement et clairement, pour
motiver l'achat) et les contenances doivent être adaptées aux attentes des clients.
Le Merchandising est donc devenu indispensable :
● Pour le producteur, l'objectif du Merchandising est clair ; vendre plus de produits, en plus grande
quantité, optimiser le linéaire pour écouler régulièrement ses produits dans les meilleures
conditions ;
● Pour le distributeur, certes vendre plus, mais surtout vendre mieux, c'est- à-dire en optimisant la
marge, tout en limitant les frais généraux ;
● Et indispensable pour le consommateur, pour lui faciliter son choix, optimiser son temps, lui
proposer une offre claire et compréhensible;
Le produit doit se faire connaître ou reconnaître.
Il faut donc non seulement mettre le bon produit à la bonne place mais faire en sorte de « mixer »
les produits à profitabilité variée dans le but d'améliorer constamment la productivité de chaque
mètre carré ou linéaire, du point de vente.
1. Définitions du Merchandising
1.1. Le merchandising vs le marketing
On notera que, dans les deux cas, on utilise des techniques quantitatives et
qualitatives.
Bonne place
Bon prix
1.3 .Les définitions du merchandising
Kotler
• L’American Marketing Association
Source : GOP 36 Le guide outil professionnel en 36 actions de Jacques Dioux Edipe 1990 ; Grand Prix de l’Innovation
Merchandising et Le Guide du Merchandising de Jacques Dioux, Ed. d’Organisation, 2003.
Le champ d'action du Merchandising est vaste, il comprend l'ensemble des éléments qui concourent
à:
- Référencer le produit dans le magasin (pas là, pas vu) ;
► Le merchandising d’organisation
C’est la première étape, indispensable à toute autre approche : il s’agit de permettre aux
consommateurs de trouver facilement les produits qu’ils recherchent dans les linéaires (la
longueur d’une présentation en rayon), en leur proposant une offre claire et structurée.
Le confort qui en résulte devrait inciter les clients à effectuer leurs achats plus aisément.
L’organisation du linéaire consiste à choisir la meilleure localisation possible pour un
rayon donné, une catégorie de produits, une famille de produits, un segment ou une
marque. Les objectifs étant de dégager le plus fort CA (Chiffre d’Affaire) et de faciliter la
compréhension du consommateur.
Les interrogations sont alors les suivantes : Comment organiser le linéaire, quels
produits positionner au début, au milieu et à la fin de celui-ci en prenant en compte le
sens de circulation majoritaire des clients ? A quelle hauteur ranger tel ou tel produit en
tenant compte de la hauteur des yeux, des mains et des pieds du client ? Ces décisions
sont prises après de multiples analyse : statistiques de vente et de panels, observation
de chalands face à l’offre, études de shopper,!
L’agencement du magasin vise:
Le plan de masse global
Le plan de masse global correspond au plan d’implantation général du magasin. On y retrouve les
différents départements et rayons du magasin ainsi que les zones de services ou les zones fermées
au public. Dans les grandes enseignes, ce plan est défini par le siège de l’entreprise.
Ex : Showroom IKEA
L’implantation en grille
EX: Grandes
surfaces alimentaires
L’implantation en circulation libre ou par boutique
Courante en grand
magasin, circuits
spécialisés, mais
également dans les
derniers concepts
de GSA
L’implantation en corner
Le plan d’implantation est étudié et dressé de manière à améliorer l’expérience client et/ou, in
fine, à augmenter les ventes.
Le « zoning »
Une zone chaude sera une zone très fréquentée, par exemple près des caisses, des cabines
d’essayage, du comptoir, en périphérie immédiate des allées, à droite à l’entrée du magasin,
il s’agit généralement de zones qui se trouvent sur les itinéraires habituels des clients.
Une zone froide sera donc à l’inverse une zone moins fréquentée.
L’art du merchandising consistera à faire traverser les zones froides par le consommateur pour
atteindre une zone chaude et ainsi revaloriser ces zones moins fréquentées. Cela relève d’une
notion d’organisation.
L’implantation des produits
La distribution cash and carry « payé et emporté » ou « libre-service de gros » est une forme
hybride entre la grande distribution dans sa forme classique et la vente en gros.
Hyper Cash :Un concept qui consiste en une association de l’hypermarché et du hard discount en
offrant peu de services et une multitude de références vendues à un prix dégressif en fonction des
volumes achetés. Ce format est destiné aux professionnels et aux particuliers
Hard Discount: En français maxidiscompte. Commerce proposant, sur une surface généralement
comprise entre 200 et 1 000 m², un assortiment limité de produits alimentaires à forte rotation et à
prix discount, la plupart du temps sous marque de distributeur.
Discount: Politique de prix consistant, pour un commerçant, à vendre moins cher que le prix
habituellement pratiqué sur le marché.
Déterminer les COS
Objectif: Un juste équilibre entre la surface laissée à la libre circulation des clients et la surface
occupée par les mobiliers de présentation des produits.
Le COS, ou coefficient d’occupation des sols, est avant tout un ratio de confort pour les clients. Il
détermine l’aisance de circulation dans un point de vente et la facilité à réaliser les achats en
linéaire, sans être importuné par la densité du trafic client.
Le linéaire en magasin correspond à la longueur du rayon qui est attribué à un produit ou à une
famille de produits.
Le COS est un ratio qui exprime le pourcentage d’occupation des linéaires par rapport à la
surface de vente du magasin:
Selon le tableau, un
magasin de 600 m2
de surface de vente
ne devrait pas avoir
un linéaire au sol
total supérieur à 210
mètres
Tableau de valeur de COS (600×35 %)
Chaque type de commerce doit adapter le COS du point de vente en fonctions de certaines
variables:
– correspondre aux besoins des consommateurs de la zone de chalandise ; (l'espace géographique autour
d'un point de vente, dans lequel vivent, travaillent ou circulent les clients potentiels d'un établissement
commercial).
– être rentable à distribuer, par une judicieuse combinaison d’articles « d’appel », vendus à une marge
réduite, et de produits complémentaires aux taux de marge brute plus important, selon le principe de la
compensation des marges. Il faut, en outre, que la cadence de rotation des stocks soit la plus rapide
possible, afin de minimiser les coûts de stockage ;
La zone de chalandise d'un commerce est sa zone géographique d'influence, d'où provient la majorité de la
clientèle.
– être bien présenté dans le magasin : en vente visuelle, chaque article doit disposer d’un minimum de place
pour pouvoir être montré aux clients et mis en valeur. Un article mal placé, disposant de peu d’espace
d’exposition en linéaire, aura peu de chance d’attirer l’œil des clients et de se faire acheter ;
♦La profondeur de chaque gamme correspond au nombre d’articles qu’elle offre. Ex:Un
produit commercialisé sous trois versions.
elles-mêmes composées de plusieurs lignes (pour Dior : J’adore, Miss Dior, Sauvage,
etc.).
Le responsable d’une gamme doit bien connaître les ventes et bénéfices de ses
différentes références pour déterminer sur lesquelles investir, se maintenir, maximiser
les marges ou lesquelles arrêter. Il doit également connaître la cible et l’image de
chaque produit.
Les produits de la gamme dont le prix est le moins élevé (bas de gamme ou entrée de gamme)
ont pour objectifs d’attirer les consommateurs de façon indifférenciée et de leur faire découvrir les
autres produits.
Le haut de gamme, quant à lui, est constitué des produits les plus perfectionnés, aux prix les plus
élevés. Les consommateurs ciblés sont moins nombreux mais ils ont tous une caractéristique
commune : ils sont sensibles à ces produits et ont les moyens de les acquérir.
De façon générale, une entreprise qui souhaite acquérir une grande part de marché cherche à
développer une large gamme. Si elle recherche avant tout la rentabilité, elle peut au contraire se
concentrer sur les articles dégageant les meilleures marges.
Une société commercialise des voitures de la marque Renault. En
ciblant les particuliers, sa gamme de voitures se compose de la
manière suivante :
Cette première étape est cruciale. Pour ce faire, il est nécessaire de partir des usages et des
besoins des consommateurs : pourquoi les consommateurs utilisent ces produits ? quel
besoin assouvissent-t-il par leurs usages ?
Si on prend l’exemple des cotons-tiges : leur usage principal reste l’hygiène familiale des
oreilles. Néanmoins, certains usages secondaires ne doivent pas être négligés comme le soin
des petites plaies ou même le raccord maquillage.
Il est important de bien lister l’ensemble des utilisations et des moments de
consommation. Des entretiens qualitatifs de consommateurs peuvent parfois
révéler certains usages surprenants ou du moins non ciblés initialement par les
produits par les équipes marketing lors de leur lancement.
Par exemple, des boulangers utilisent encore des lames de rasoir pour
« grigner le pain » mais ils n’ont pas besoin d’utiliser le manche du rasoir
correspondant.
La définition de la catégorie part donc du consommateur et non plus du
fournisseur et de ses produits industriels ou de ses services. Ainsi, la catégorie
ne s’appelle pas « brosses à dent » mais « hygiène familial buccodentaire ». La
catégorie « papier » se subdivise en plusieurs catégories dont « l’hygiène
féminine intime », « les soins et couches pour le bébé », « le papier toilette » …
Couvrir la catégorie « soin du visage » est beaucoup plus large et complexe que manager la
catégorie « démaquillage et toilette du visage » qui exclut tous les produits hydratants, les
soins correcteurs, les anti-rides, etc…
Pourquoi veut il acheter un produit ? Comment effectue-t-il son choix ? Quels sont ses
critères de choix et comment les hiérarchise-t-il ? Quels sont les arbitrages qu’il fait ?
Il est important dans un premier temps d’identifier quels sont les données pertinentes à
l’analyse pour cerner la performance d’une catégorie : les ventes et leurs tendances par
circuit de distribution, par segment, par intervenant… Quelle est la distribution des produits ?
Comment se comportent les prix ainsi que la promotion ? Qui achète quoi, quand et où ?
Les plans d’action opérationnels pour développer une catégorie s’appuient sur quatre leviers
d’action complémentaires et qui font échos aux quatre P historiques du marketing produit
(Product – Price – Place – Promotion) puisqu’il s’agit de leur adaptation au point de vente:
L’assortiment, le prix, le merchandising et la promotion.
7: La septième étape consiste au déploiement et à la mise en place des plans
Le plan d’action peut être développé de manière massive au sein d’une catégorie dans une
enseigne lorsque le partenariat est fondé sur une pleine conviction commune et sur une
volonté d’agir vite. Néanmoins, des tests sont souvent déployés dans un parc de magasins
pour vérifier l’efficacité des plans opérationnels et corriger certains éléments avant la mise en
place nationale.
8: La huitième et dernière étape est l’évaluation de la gestion catégorielle
Cette dernière étape permet de tirer les enseignements de toute la stratégie déployée pour
s’assurer qu’elle a permis de générer de la croissance profitable commune pour le fournisseur
et le distributeur.
Cette phase est tout aussi importante que les précédentes car elle permet de définir la suite
du processus : faut-il uniquement prolonger la stratégie menée sur la catégorie? Faut-il
procéder à des ajustements ou évolutions? Ou bien, est-il nécessaire de remettre
complètement à plat la vision de la catégorie pour l’année suivante ?
► Le merchandising de gestion
C’est la deuxième étape, la plus classique. Elle peut prendre deux formes:
3 Bon moment
6. Bonne information
4 Bonne qualité
5 Bon prix
Face positive / Face négative
La face positive d’une gondole, travée est la face visible quand on circule dans le sens de circulation.
On y trouvera les produits que l’on souhaite mettre en avant car ils sont plus visibles que sur la face
négative.
La face négative est la face qui se trouve dans le dos des shoppers quand on circule dans le sens de
circulation. On y retrouvera des produits d’usage courant. Complémentaires ou substituables à ceux
de la face positive, l’enseigne n’a pas besoin de les mettre en avant pour les vendre.
La valeur des niveaux
Selon cette technique, une rangée ou travée sera divisible en 3 parties qui n’ont
pas les mêmes vitesses de déplacement. Le premier tiers et le troisième tiers
sera moins vendeur que celui placé au cœur, au centre de l’allée.
=>si je suis fabricant, je préférerai toujours le
2ème tiers comme lieu d’implantation de mes
marques et je ferais en sorte de placer mon
concurrent principal dans les deux autres tiers.
=>si je suis distributeur, je préférerai souvent
placer dans les 1er et 3e tiers les moins
Cette question de placement à vendeurs, des gros segments/marques en
l’intérieur d’un linéaire est l’un des volumes de façon à atténuer les effets de la
enjeux de la négociation qui a lieu règle. Et je préférerai placer les MDD, sur
entre le délégué d’une marque et lesquelles la marge est plus élevée, les
le chef de rayon (ou le nouveautés et les relais de croissance au cœur
responsable de magasin) du linéaire.
La proximité immédiate de la marque de distributeur et de la marque
leader
Cette technique merchandising est très utilisée, elle consiste à placer la MDD à droite de
la cible .
L’idée est que lors de la préhension de la marque nationale, le shopper lise les 20/30%
d’écart de prix avec le contre-type MDD et change d’avis. Cette technique développe
donc la marge.
La verticalité est souvent plus
efficace car chaque segment
passe dans le champ de vision
du shopper.
Le premier intérêt du merchandising est d’équilibrer les flux de clientèle au sein du point de
vente de façon à ce que la totalité des zones du magasin soient fréquentées
raisonnablement. On réchauffera donc les zones naturellement froides en y plaçant les
familles de produits avec une forte demande.
La circulation dans l’espace de vente est un déterminant de l’achat, en effet, une circulation
aisée apporte un confort au client et augmente la proportion de produits vus donc de
potentiels achats.
(ii) Simplifier les achats répétés et susciter l’impulsion
Le merchandising est souvent qualifié d’aide de « vendeur silencieux » puisqu’il peut guider
le consommateur au cours de son choix et le solliciter. Dans le cas du libre-service, le
merchandising a pour objet de :
- mettre en scène l’offre et ainsi instaurer un climat de plaisir propice à l’achat dit
d’impulsion.
- faciliter les achats prémédités. L’offre doit être affichée de sorte à ce que le consommateur
trouve immédiatement le produit ou la marque qu’il affectionne.
Le panier moyen Moyenne des achats effectués dans un même point de vente en une
visite, par un même client. Cette moyenne est calculée en valeur.
Le taux de pénétration d’un produit est le pourcentage des foyers, des individus ou
consommateurs qui achètent le produit ou la marque considérée.
En marchandisage, pour optimiser les flux et le panier moyen, on utilisera les produits les plus
demandés pour faire entrer le client dans une allée d’univers en plaçant judicieusement les
catégories de produits les plus attractifs :
Taux de pénétration = (Nombre de consommateurs ou utilisateurs ou clients / nombre total de
personnes ciblées) x 100
Il s’agit donc du rapport entre le nombre d’utilisateurs d’un produit ou d’un service et la
population totale qui est ciblée par ce produit ou service.
le taux correspond ici au nombre de clients que le point de vente parvient à capter sur un
périmètre déterminé.
MLS et MLD =>Mètre linéaire au sol et mètre linéaire développé
Le MLD (mètres linéaires développés) correspond aux mètres linéaires au sol multipliés par
le nombre de niveaux de présentation (le nombre d’étagères).
Les clients se déclarent content et heureux lorsque la taille est jugée agréable,
l’accès au produit facile et le déplacement aisé. De même, la disponibilité du
personnel du point de vente agit sur l’état d’excitation de l’individu.
La sensation de foule : dans un magasin bondé, les individus sont plus
stressés (Siberil, 2000), moins satisfaits (Eroglu et Machleit, 1990) et limitent
leurs achats pour quitter le magasin (Dion, 1999).