Envi Eco LMD 2020 - 2021
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D’ENVIRONNEMENT
ECONOMIQUE
II. Les agents économiques et les interdépendances des économies nationales et internationales
V. La consommation
SE
REALISER
ESTIME DE SOI
ET D’AUTRUI
APPARTENANCE ET
AMOUR
SECURITE
BESOINS PHYSIOLOGIQUES
Instrument de Plan et
Prix Revenu
régulation Prix
IV.CONCLUSION
La science économique peut se définir par son objet, c’est-à-dire le domaine qu’elle étudie, et elle est
apparue successivement, dans le temps, comme la science de l’accumulation des richesses et la
science des choix et décision. Mais la science économique se définit aussi et surtout par ses
méthodes : c’est une façon particulière d’étudier les comportements humains, par l’observation, la
formulation d’hypothèses, l’établissement de lois et la construction de modèles théoriques. Elle
s’efforce de proposer une approche positive des phénomènes en privilégiant, selon les courants de
pensée, l’individualisme méthodologique ou le holisme.
Au total, les approches sont multiples et variées au cours de l’histoire, et ne font pas aujourd’hui plus
qu’hier l’objet d’un consensus. La science économique procède souvent par la redécouverte et le
creusement d’idées formulées par des auteurs anciens parfois oubliés. Le progrès de la science
économique n’est donc pas linéaire. Elle prend en compte les différentes perceptions de l’homme tout
au long de son cheminement, et de ses rapports en société. Elle reste donc une science sociale ou
humaine.
Les acteurs de la vie économiques sont appelés les agents économiques. Ils se relient entre eux par
des mouvements de biens, de services (flux réels), et de monnaies (flux monétaire ou financiers)
représentant un circuit économique destiné à schématiser les interdépendances économiques
nationales et internationales.
I. LES AGENTS ECONOMIQUES
I.1. Les agents économiques
On appelle agent économique, tout acteur de la vie économique. C’est tout individu ou groupe
d’individus ou organisme qui exerce une action sur la vie économique. Ce sont : les ménages, les
entreprises non financières, les administrations, les institutions financières, l’extérieur.
I.1.1. Les ménages
En terme économique, les ménages sont des unités institutionnelles dont la fonction économique
principale est la consommation de biens et services.
Ils peuvent éventuellement produire s’ils sont organisés dans le cadre d’une entreprise individuelle.
La consommation est réalisée grâce aux différents revenus qu’ils tirent de leurs activités (travail), de
leurs propriétés et / ou des revenus des transferts sociaux (allocation familiale, pension…).
I.1.2. Les entreprises non financières
Elles produisent des biens et /ou des services marchands dont ils tirent leurs profits. Elles versent les
salaires aux employés, payent les impôts et cotisations sociales.
Elles consomment des biens et services appelés consommation intermédiaire, épargnent en vue de
s’acheter des valeurs mobilières et aussi d’acquérir des biens de production pour faire des
investissements (remplacement, agrandissement).
I.1.3. Les administrations
Elles représentent matériellement l’autorité centrale et ses démembrements ( Etat et ses collectivités
locales = administration publique) et les autres personnes morales à but non lucratif (administration
privée : association, syndicats, églises, partis politiques,…) qui fournissent des services non
marchands c’est-à-dire des services qui ne sont pas directement vendus ou des services fournis et qui
sont pratiquement gratuits ou, du moins, il n’existe pas de relation directe entre la prestation du
service et la participation financière demandée. Exemple : l’enseignement public, la sécurité
publique, la justice, ….
Les administrations publiques se procurent leurs ressources essentiellement des prélèvements
obligatoires constitués d’impôts et de cotisations sociales de même que les taxes.
On appelle impôt, des prélèvements obligatoires sans contrepartie effectués par la puissance
publique. Les cotisations sociales sont des versements à caractère obligatoire effectuées au profit des
organismes de sécurité sociale ou de l’Etat et qui seront reversées en allocation. Les administrations
privées ont les leurs constituées de cotisations volontaires des membres, des dons, des legs et
accessoirement de la vente de services.
Leurs dépenses sont constituées de salaires versés aux fonctionnaires, les investissements publics
(routes, écoles publiques,) et des transferts sociaux versés aux ménages.
I.1.4. Les entreprises financières
Ce sont des organismes ou établissements dont la fonction économique principale est la collecte, la
transformation et la répartition des disponibilités financières notamment l’épargne des ménages.
Environnement Economique, Licence 1 IAI-TG Page 10
Elles drainent les capacités de financement des uns vers les besoins de financement des autres. Aussi
jouent-elles le rôle de mobilisatrices de revenus et sont très importantes pour le financement de
l’économie. Ce sont l’ensemble du système bancaire (banque centrale, trésor public, banques
commerciales), les autres intermédiaires non bancaires (caisse d’épargne, caisse de crédit,
compagnies d’assurance, agence de change) et les compagnies d’assurance qui transforment un
risque individuel en risque collectif.
I.1.5. L’extérieur
Encore appelé reste du monde, il regroupe les individus, les organisations et les institutions
situés, géographiquement ou juridiquement hors du territoire économique national. Il entretient avec
le territoire économique national des relations en flux sortants et flux entrants (réels et monétaires).
Fonction
Nature des Provenance des
SECTEURS INSTITUTIONNELS économique
agents ressources
principale
Travail,
propriétés,
Famille,
Consommation revenu de
célibataires
transferts
MENAGES
sociaux
Production de biens
Entrepreneur Montant issu de
et services
individuel la vente
marchands
Entreprises Production de biens
ENTREPRISES NON Montant issu de
privées et et services
FINANCIERES la vente
publiques marchands
Banques, caisse
Dépôt des
ENTREPRISE
FINANCIERE
d’épargne, Financement,
clients,
Institutions financières cambiste, autres collecte de l’épargne,
rémunérations
institutions de accord de crédit
des prestations
crédit
Compagnie Garantie des risques Primes des
Compagnies d’assurance
d’assurance courus clients
Production de
Etat central,
ADMINISTRATIONS
Marché de biens
et services
Recettes Dépenses de consommation
ENTREPRISES MENAGES
Flux réels
Flux monétaires
M = Importations
L’interdépendance entre différentes économies augmente lorsque les échanges s’accroissent plus vite
que leurs productions respectives. Les fondements des échanges internationaux peuvent s’expliquer
par l’inégale dotation en ressources des différentes économies et par la spécialisation internationale
qui en résulte. Ces échanges peuvent également résulter d’un rapport de force entre nations et entre
grandes firmes.
Pour certaines économies, l’ouverture sur l’extérieur est pleine d’opportunités alors que pour d’autres
elle est à l’origine de nouvelles contraintes.
L’activité économique conduit à la création de richesses (valeur ajouté). La répartition a pour objet le
partage de ces richesses entre les agents économiques. Ainsi, la répartition suit la production ; mais
aussi on peut avancer l’idée selon laquelle la répartition est à l’origine de la production. En effet, les
revenus versés occasionnent une demande de consommation et d’investissement auprès des agents
producteurs.
On distingue traditionnellement une répartition primaire et une répartition secondaire des revenus.
I. LA FORMATION DES REVENUS
On appelle revenu d’un individu ou d’une collectivité, sa perception en tant que rémunération de son
travail et/ou de sa propriété pour la participation directe ou indirecte au processus de production.
Ainsi, le revenu du travail est le salaire qui prend différentes appellations selon la nature du travail,
celui du capital est l’intérêt et celui des ressources naturelles, la rente.
I.1. Le revenu primaire
Le revenu primaire des ménages est constitué des revenus de travail, des revenus de la propriété.
I.2. Les revenus de transferts sociaux
Ce sont des revenus versés aux ménages pour des raisons autres que leur participation au processus
de production.
Exemple : les allocations familiales, les pensions vieillesse, les bourses d’études, assurance chômage,
allocations aux handicapés etc.
On appelle revenu mixte l’ensemble des revenus primaires augmentés des revenus de transferts
sociaux.
I.3. Le revenu disponible
C’est l’ensemble des revenus des ménages (revenus de propriété, revenus d’activité, revenus de
transferts sociaux éventuels) diminué des prélèvements obligatoires (impôts directs, cotisations
sociales).
On appelle prélèvement obligatoire, l’ensemble des impôts directs et des cotisations sociales sans
contrepartie directe prélevés par les administrations publiques ou les organismes de sécurité sociale.
II. LA REDISTRIBUTION DES REVENUS
La redistribution des revenus est l’ensemble des mesures prises par l’Etat ou par d’autres
administrations publiques pour modifier la répartition primaire des revenus issus du cycle de
production en prélevant des impôts et des cotisations sociales et en distribuant des transferts sociaux.
La redistribution horizontale des revenus désigne les flux de transferts sociaux au bénéfice des
ménages ou des individus victimes des risques sociaux (des bien-portants vers des malades ; des
célibataires vers des mariés ; des travailleurs vers les chômeurs).
La redistribution verticale des revenus désigne les flux de transferts sociaux destinés à réduire les
inégalités de revenus (revenus importants vers revenus faibles).
II.1. Le système de redistribution et sa finalité
Les principales institutions de la redistribution sont l’Etat, les collectivités locales, les organismes de
sécurité sociale. Ils opèrent la transformation des revenus primaires en revenus disponibles et
produisent les services collectifs non marchands (santé, éducation, sécurité, loisir, culture).
La finalité du système de redistribution est double :
▪ Correction des inégalités (disparités dans la taille de la famille ou dans son revenu).
▪ La protection individuelle (se préserver contre les risques de maladies, de perte d’emploi, de
perte de revenu au moment de la retraite).
II. TEXTE
Il y a ---A--- parce qu’il a privation. Pour se procurer les biens en quantité suffisante, l’homme va lutter contre la ---
B---. Cette lutte demande un ---C--- et représente un ---D---. Cependant, le milieu naturel nous fournit gratuitement
et en surabondance des ---E--- dits ---F--- ou ---G---.
TAF : Trouver le mot ou groupe de mots le plus approprié correspondant à chaque lettre.
Alors que l’animal cherche à satisfaire ses besoins sans détour, c’est–à-dire sans intelligence, l’homme, quant
à lui, crée toujours des besoins nouveaux et cherche à les satisfaire avec le maximum d’efficacité, dans le
minimum de temps et de peine. L’homme n’aspire pas à une satisfaction instinctive, mais aménage le monde
pour mieux satisfaire ses besoins (homo faber). Souvent, il se heurte à la dureté de la nature, à la rareté des
choses, à l’hostilité et la cupidité des autres hommes.
Certains besoins peuvent être satisfaits sans problème : la respiration, par exemple, car l’air est un bien gratuit,
la gratuité signifiant l’absence de coût. C’est pourquoi l’air et l’eau (tant qu’ils ne font pas l’objet d’un coût
d’approvisionnement ou de traitement) ne sont pas des biens économiques. Si l’on prend maintenant un autre
besoin, même fondamental, tel que se vêtir, dans ce cas la nature n’en fournit pas le moyen directement et
gratuitement. Il faut produire les vêtements car ils n’existent pas à l’état naturel. Ceux-ci ne sont donc pas
gratuits comme l’air, ils coûtent. Ils représentent un travail, une peine, une perte de temps. Le coût donne aux
biens une valeur économique.
L’économie est donc la lutte de l’homme contre la rareté et l’inadéquation des moyens de subsistance dans la
nature.
En bref, ce qui fait la valeur d’un bien économique est son aptitude à satisfaire un besoin économique dans
l’adéquation aux moyens disponibles. Et cela se traduit par trois critères de valeur plus ou moins indépendants
et plus ou moins subjectifs :
La valeur-coût (de production, d’acquisition, de remplacement.)
La valeur–rareté (de l’offre relativement à la demande),
La valeur–utilité. (Aptitude à satisfaire un besoin)
LA PARABOLE DU BANQUET
Auteur : Robert Thomas MALTHUS
Elle se résume comme suit :
« Un homme qui naît dans un monde déjà occupé, si sa famille ne peut le nourrir ou si la société ne
peut utiliser son travail, n’a le droit à réclamer une portion quelconque de nourriture : il est
réellement de trop sur la terre. Au grand banquet de la Nature, il n’y a pas de couvert mis pour lui. La
Nature lui demande de s’en aller, et elle ne tarde pas à mettre elle-même cet ordre à exécution, s’il ne
peut recourir à la compassion de quelques-uns des convives du banquet. Si ces convives se serrent et
lui font place, d’autres intrus se présentent immédiatement, demandant la même faveur. Le bruit qu’il
existe des aliments pour tous ceux qui arrivent remplit la salle de nombreux réclamants. L’ordre et
l’harmonie du festin sont troublés, l’abondance qui régnait auparavant se change en disette et le
bonheur des convives est détruit par le spectacle de la misère et de la gêne qui règnent dans toutes les
parties de la salle, et par la clameur importune de ceux qui sont justement furieux de ne pas trouver
les aliments sur lesquels on leur avait appris à compter. Les convives reconnaissent trop tard l’erreur
qu’ils ont commise en contrecarrant les ordres stricts à l’égard des intrus, donnés par la grande
maîtresse du banquet ».
Observation :
« La parabole du banquet », qui existait dans la première édition de l’Essai sur le principe de la
population n’a pas été reprise dans les autres éditions à cause des réactions qu’elle a suscitées.
Cette parabole est à mettre en parallèle avec la situation actuelle de la plupart des pays en
développement, en particulier africains, et des leçons intéressantes peuvent en être tirées.
Commentaires :
La pensée malthusienne connut dans l’opinion un succès immédiat. Il semblait qu’elle venait à son
heure, qu’elle apportait une explication à la misère et au chômage engendré par la révolution
industrielle. Les capitalistes expliquent à la classe ouvrière que sa misère ne provenait pas de
l’inégale répartition des richesses mais de sa natalité incontrôlée.
Offreur
Un Quelques-uns Très nombreux
Demandeur
Monopole
Un Monopsone contrarié Monopsone
bilatéral
Monopole
Quelques-uns Oligopole bilatéral Oligopsone
contrarié
Très nombreux Monopole Oligopole Concurrence pure et parfaite
0 Q
0 Q
PD = PO = P *
QD = QO
QD = QO = Q *
Qd
PE E
Qo
0 Q
QE
Exemple
Les variables d’équilibres.
Environnement Economique, Licence 1 IAI-TG Page 20
A l’équilibre QO = QD
50P – 500 = -5P + 10 500
55P = 11 000
Les variables d’équilibre sont :
P = 200 ; QO = QD = 9 500
I.5. Les pratiques de détermination de prix
Dans la pratique, les producteurs fixent leurs prix en fonction de plusieurs variables : la concurrence,
la demande, la tarification publique, le taux d’inflation, l’impôt, le lieu de l’activité……
Notion de prix psychologique : Le consommateur associe prix et qualité. Jusqu'à un certain prix, la
demande s'accroît car la qualité est perçue par le consommateur comme augmentant. Au-delà de ce
seuil, on retrouve la règle habituelle de demande diminuant avec l’augmentation du prix.
II.NOTIONS DE SURPLUS DU CONSOMMATEUR ET DU PRODUCTEUR
P
P2
QO
SC
E
PE
SP
QD
P1
Q
QE
0
Q 2 − Q1 ∆Q
Q1 Q
ep = = 1
P2 − P1 ∆P
P1 P1
∆Q P1
ep = ∙ ;
∆P Q1
∆Q P1
= Q′ D ⟹ ep = Q′ D ∙ (élasticité − prix en point )
∆P Q1
𝑄′𝐷 < 0
𝑃1 } ⟹ ep < 0 L′ élasticité − prix de la demande s′ exprimepar un nombre négatif.
>0
𝑄1
Interprétation :
Le coefficient de l’élasticité - prix de la demande s’analyse le plus souvent en valeur absolue.
Si |ep | < 1 ; La demande est inélastique ou l′ élasticitéest dite faible
Si |ep | = 1 ; La demande est d′ élasticité unitaire
Si |ep | > 1 ; La demande est élastique ou l′ élasticitéest dite forte
❖ Cas particuliers
Si |ep | → +∞ ; La demande est dite parfaitement élastique
P
QD
0 Q
P
Q
Q
0
V.3. Elasticité-croisée
L’hypothèse est que les marchés des biens ne sont pas indépendants.
L’élasticité-croisée mesure la variation de la quantité demandée d’un bien B suite à la variation
du prix d’un autre bien A.
Q B2 − Q B1
Q B1
𝑒𝐴𝐵 =
PA2 − PA1
PA1
Interprétation
Si 𝑒𝐴𝐵 < 0 ; A et B sont deux biens complémentaires
Si 𝑒𝐴𝐵 = 0 ; A et B sont deux biens indépendants
Si 𝑒𝐴𝐵 > 0 ; A et B sont deux biens substituables ou concurrents
Il est interprété par rapport à 100%. Il est un complément (baisse en pourcentage) ou un supplément
(hausse en pourcentage) de 100%.
VI.2. Les indices synthétiques
VI.2.1. Indice synthétique simple
C’est la moyenne arithmétique simple d’une série d’indices élémentaires.
LASPEYRES PAASCHE
∑ Pt+1 Q t ∑ Pt+1 Q t+1
PRIX IPL = × 100 IPP = × 100
∑ Pt Q t ∑ Pt Q t+1
La consommation est un acte essentiel de la vie économique. C’est un phénomène aux dimensions
économiques et sociales qu’on ne peut comprendre qu’à travers l’analyse du comportement des
consommateurs.
I.NOTION DE CONSOMMATION
La consommation désigne l’utilisation d’un bien ou d’un service dans le but de satisfaire un besoin.
On distingue la consommation finale des ménages et la consommation élargit de la population.
II.LE CONSOMMATEUR ET SON COMPORTEMENT
Le comportement du consommateur s’analyse à travers les facteurs non économiques et des facteurs
économiques.
II.1. Les déterminants extra-économiques ou les facteurs non économiques
La majorité des biens de consommation ont une double fonction :
• Une fonction d’usage
• Une fonction symbolique
Exemple :
1. Une voiture peut non seulement servir de moyen de transport mais aussi situer son utilisateur
par rapport aux autres.
2. Habillement.
3. Logement
II.1.1. Les déterminants psychologiques
Le motif d’achat d’un bien ou d’un service par un consommateur peut être un acte de conscience ou
d’inconscience.
II.1.2. Les déterminants sociologiques
Du point de vue sociologique, la consommation est liée aux phénomènes comme :
• Le sentiment d’appartenir à un groupe. En effet, chaque groupe social a un mode de vie
particulier distinct ou non de celui des autres. Ainsi, plus l’appartenance à un groupe social est forte,
plus son type de consommation se rapproche du modèle du groupe.
• L’effet d’imitation entre groupes sociaux. Les groupes sociaux qui sont en contact avec ceux
qui occupent une part dans l’échelle de prestige social (stars, hauts cadres, jeunes, étudiants, …), sont
imités de par le mode de vie et leur modèle de consommation.
II.2. Les déterminants économiques de la consommation et la rationalité du
consommateur
II.2.1. Le calcul économique du consommateur
L’objectif du consommateur rationnel est de maximiser sa satisfaction pour un budget donné.
II.2.1.1. La courbe d’indifférence ou isoquant
Elle indique la combinaison de deux biens procurant un même niveau de satisfaction.
A
YA
B
YB
0 X
XA XB
Les courbes d’indifférences sont convexes par rapport à l’origine et sont en pente descendante vers la
droite.
II.2.1.2. La contrainte budgétaire ou isocoût
Elle indique toutes les combinaisons possibles de deux biens correspondant exactement au même
budget.
Soit B le budget ou la contrainte de revenu
PX = Le prix unitaire du bien X.
PY = Le prix unitaire du bien Y.
X le niveau du bien X
Y le niveau du bien Y
L’équation de l’isocoût s’écrit : B = XPX + YPY.
Y
𝐁
𝐏𝐘
0 𝐁 X
𝐏𝐗
E
Y*
X
0 x*
Le consommateur dispose un budget de 2 400 F pour la consommation de ces deux biens ; les prix
unitaires des biens X et Y sont respectivement 40 F et 30 F.
Travail à faire
1. Déterminer graphiquement la combinaison optimale.
2. Quelle est le niveau de satisfaction du consommateur ?
II.3. La demande du consommateur
Les choix effectués par le consommateur ne sont pas établis de manière définitive. Une modification
des prix ou de son revenu provoque une modification de sa demande (choix) ou un déplacement de sa
droite budgétaire.
III. ELEMENTS DE L’ANALYSE THEORIQUE DE L’UTILISATION DU
REVENU DISPONIBLE : LES PROPENSIONS
Les ménages affectent leurs revenus disponibles à la consommation et à l’épargne.
R = C + E.
L’analyse de cette répartition se fait à travers les propensions.
III.1. Les propensions moyennes
III.1.1. La propension moyenne à consommer (PMC)
C
Elle exprime la part du revenu disponible qui est affectée à la consommation. PMC = R
III.1.2. La propension moyenne à épargner (PME)
E
Elle exprime la part du revenu disponible qui est affectée à l’épargne PME = R
PMC + PME = 1
III.2. Les propensions marginales
III.2.1 La propension marginale à consommer (PmC)
Elle exprime la variation de la consommation suite à la variation du revenu disponible.
C2 − C1 ∆C
PmC = =
R 2 − R1 ∆R
III.2.2. La propension marginale à épargner (PmE)
Elle exprime la variation de l’épargne suite à la variation du revenu disponible.
E2 − E1 ∆E
PmC = =
R 2 − R1 ∆R
Remarque : Le fait qu’un bien est de première nécessité ou luxueux, n’est pas une propriété
intrinsèque du bien, mais une propriété des préférences du / des consommateurs.
Aussi par bien de luxe traduit-on le degré de développement ou de pauvreté d’un pays
IV.3. Loi d’Engel élasticité-revenu
Le statisticien allemand Ernst Engel a établi en 1857 en étudiant le budget des ouvriers et
particulièrement les dépenses de consommation en fonction du niveau du revenu.
Loi 1 : La proportion des dépenses alimentaires diminue au fur et à mesure que le revenu croît
Loi 2 : La proportion des dépenses consacrées à l’habillement, au logement, à l’éclairage et au
chauffage reste constante quel que soit le budget
Loi 3 : La proportion des autres dépenses (santé, éducation, loisirs) s’accroît avec les revenus.
Consommation
Epargne
Désépargne
Revenu
Richesse accumulée
Temps
Vie active Retraite
∑ Q t+1 Pt
Tcr = × 100 − 100
∑ Q t Pt
II.L’INVESTISSEMENT
Encore appelé formation brute de capital fixe (FBCF), il désigne au sens large la valeur des biens
durables acquis au cours d’une période (mois, année) par les entreprises, les ménages et les
administrations, et qui sont destinés à être utilisés pendant au moins un an pour produire des biens et
services.
II.1. Les différents types d’investissements
Lorsqu’on se réfère à la définition large de l’investissement on entrevoit l’idée que l’investissement
n’est pas seulement matériel mais aussi immatériel.
II.1.1. L’investissement matériel
Il comprend les investissements de remplacement qui renouvellent à l’identique le capital, les
investissements d’expansion qui augmentent la capacité de production et les investissements de
modernisation qui vise à accroître la productivité.
II.1.2. L’investissement immatériel
Il est constitué de l’ensemble des dépenses de recherche et développement, de formation, de logiciels
et mercatique.
II.1.3. Effet multiplicateur de l’investissement
Par hypothèse on estime qu’une économie mobilise son épargne pour l’investissement. On peut donc
écrire : E = I
∆𝑅 = ∆𝐶 + ∆𝐼
∆𝐶
𝑃𝑚𝐶 = ⇒ ∆𝐶 = 𝑃𝑚𝐶∆𝑅
∆𝑅
∆𝑅 = 𝑃𝑚𝐶∆𝑅 + ∆𝐼
∆𝑅 − 𝑃𝑚𝐶∆𝑅 = ∆𝐼
∆𝑅(1 − 𝑃𝑚𝐶) = ∆𝐼
∆𝐼
∆𝑅 =
1 − 𝑃𝑚𝐶
1 1
𝑘= =
1 − 𝑃𝑚𝐶 𝑃𝑚𝐸
Le nombre k est appelé le coefficient multiplicateur de l’investissement.
On désigne par effet multiplicateur de l’investissement, le processus selon lequel une dépense initiale
d’investissement provoque en un certain nombre de fois plus considérable que la dépense initiale.
III.L’INFLATION
L’inflation vient étymologiquement du mot latin « inflare » qui signifie une enflure, un gonflement.
D’origine diverse, l’inflation a des répercussions économiques et sociales qu’il convient d’apprécier.
III.1. Définition
C’est un déséquilibre économique caractérisé par une augmentation généralisée, cumulative et
continue du niveau général des prix.
III.2. Types d’inflation
▪ Inflation rampante ou larvée ou latente (ti < 5%)
▪ Inflation ouverte ou déclarée (5% ≤ ti < 10%)
▪ Inflation galopante (ti ≥ 10%)
III.3 Causes de l’inflation
III.3.1 L’inflation par la demande
Elle se traduit par un excès de la demande globale et une insuffisance de l’offre globale.
III.3.2 L’inflation par les coûts
Elle est due par l’augmentation des coûts des facteurs de production. Si ceux-ci sont importés, on
parle d’inflation importée.
III.3.3 L’inflation monétaire
Elle est causée par un excès de liquidité c’est-à-dire qu’il y a plus de monnaie que n’en demandent
les échanges.
On pourrait mieux l’expliquer par la théorie quantitative de la monnaie
MV
PQ = MV ⇒ P =
Q
V constante
Q constante
Si M augmente, P aussi augmente
III.4 Conséquences de l’inflation
L’ampleur des effets est plus moins prononcée selon le type d’inflation.
Sur les revenus : Elle perturbe la répartition macroéconomique des revenus. Les titulaires de
revenus fixes (rentes, pensions) les voient éroder (baisse du pouvoir d’achat). L’effet est moins
nocif si le salaire nominal est indexé.
Sur l’épargne : Elle diminue.
Sur le commerce extérieur : Les produits exportés deviennent moins compétitifs. La balance
des échanges se détériore.
IV.L’EMPLOI ET LE CHOMAGE
III.1. L’emploi
Il désigne l’exercice d’une activité économique. Généralement, les économistes préfèrent utiliser le
terme travail pour le désigner. Il désigne l’ensemble des efforts intellectuels et physique déployé par
les individus. En contrepartie du travail fourni, une rémunération est payée par l’employeur à un
employé dans le cadre d’un contrat de travail.
La législation réglemente le travail selon les pays, l’âge à partir duquel l’on doit commencer, sa durée
journalière.
Le travail est source de revenu pour l’individu qui l’exerce et pour la collectivité.
La population active : Elle désigne des personnes exerçant habituellement une activité
professionnelle, y comprises celles qui se trouvent momentanément sans travail pour multiples
raisons. En sont exclus : les élèves, les étudiants, les apprentis, les militaires d’un contingent, les
retraités.
La population au chômage : C’est la part de la population active qui se trouve en arrêt prolongé ou
dans l’impossibilité de trouver un emploi salarié ou non.
III.2. Le chômage
C’est la situation économique d’une personne qui, en dépit de ses capacités intellectuelles, physiques
et de sa volonté de travailler est incapable de trouver un emploi salarié ou non.
Pour être déclaré chômeur, il faut trois conditions :
▪ Etre sans travail c'est-à-dire dépourvu d’un emploi salarié ou non ;
▪ Etre disponible pour occuper un emploi salarié ou non ;
▪ Etre effectivement à la recherche d’un travail
Population au chômage
Taux de chômage = × 100
Population active totale
Exercice 1
Trois catégories de consommateurs A, B et C achètent sur un marché des produits fabriqués par l’entreprise
CIECOM. Les quantités achetées sont résumées dans le tableau suivant :
Prix
3 5 8 10 12
Quantité par
Catégorie A 27 25 22 20 18
Catégorie B 34 32 28 25 22
Catégorie C 20 18 16 15 14
Exercice 2
La baisse de 8% du prix du bien A entraîne des effets sur d’autres biens B et C comme l’indique le tableau
suivant :
Baisse de 8% Pourcentage de la variation relative des quantités de
des prix de A B C
A +10,11 -2,30 +0,47
B +7,32 -9,32
C +1,19
A partir des élasticités, compléter le tableau suivant de la nature de la relation d’utilisation entre ces biens.
Biens Nature de la relation d’utilisation entre les biens Justification
A et B
A et C
B et C
Exercice 4
La consommation de deux biens X et Y procure différents niveaux de satisfaction (U) comme le résume le
tableau ci-après.
Y 1 2 3 4 4 6
X
1 141 200 245 282 316 346
2 200 282 346 400 448 490
3 245 346 423 490 548 600
4 282 400 490 564 632 693
5 316 448 548 632 705 775
6 346 490 600 693 775 846
Travail à faire
1. Représenter l’isoquant U = 346.
2. Les prix unitaires des biens X et Y sont respectivement 20 u.m.n et 30 u.m.n.
Quelle suggestion allez-vous faire à ce consommateur en tant que conseiller économique ?
3. Suite à une abondance du bien Y, son prix unitaire fléchit à 10 F. Représenter, la nouvelle
combinaison optimale ?
Exercice 5
Les coûts de production d’une entreprise se présentent de la façon suivante :
Q 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
CV 40 64 72 88 120 168 224 288 358 430
CF 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40
Travail à faire
1. Déterminer algébriquement l’optimum technique de production
2. Calculer le profit à l’optimum lorsque le prix de vente unitaire est de 50 frs.
Exercice 6
L’entreprise agricole peut produire 10 tonnes de soja par an. Ses coûts annuels de production se présentent
suit :
-Salaire de la direction 10 u. m. n.
-Equipement de culture attelée 9 u. m. n.
-Salaire des ouvriers 20 u. m. n.
-Engrais 17 u. m. n. par tonne
-Gardiennage 7 u. m. n.
-Insecticide 3 u. m. n. pat tonne
-Affûtage des outils 3 u. m. n.
Tonne de soja 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Exercice 7
Les indices et les variations de quantité demandée de quatre biens sont enregistrés dans le tableau ci-dessous.
Travail à faire
1. Calculer et interpréter l’élasticité – prix de la demande de chaque bien.
2. L’indice synthétique pondéré montre une augmentation générale des prix de 3%. Déterminer nB
Exercice 8
Considérons les biens suivants, leurs indices de mêmes que leurs coefficients de pondération respectifs.
Biens Sucre Manioc Patate Huile Haricot Gombo Igname Maïs Riz Viande
Indices 105 120 90 105 123 125 200 180 160 180
Coef. pond. 2 5 2 4 10 2 10 15 15 5
Travail à faire
Calculer les indices synthétiques simple et pondéré.
Exercice 9
Les données suivantes sont relatives à une économie à trois secteurs entre les années T et T+1 (Base 100 en
T).
Exercice 10
Les données suivantes sont relatives à une économie à cinq secteurs entre les années T et T+1 (Base 100 en T).
Exercice 11
Exercice 12
A
La fonction de consommation de monsieur Doudou est de la forme C = cR + Co.
1. Montrer que PMC > PmC.
2. Etablir une relation entre PMC et PmE.
3. A quelle condition peut-on avoir PME = PmE ?
Cela vous paraît-il économiquement acceptable ? Justifier.
B
A la fin de l’année 2000, monsieur Doudou dispose d’un revenu R et d’une épargne R/6. En 2001, suite à
l’accroissement de son revenu, son épargne devient R/3.
Déterminer la propension moyenne à consommer de monsieur Doudou en 2001 si la propension marginale à
consommer entre les deux époques est de 0,75.
Exercice 13
L’épargne de Monsieur PIPOLO croît de 7 500 F entre 1995 et 1997. Son revenu disponible était de 90 000 F
en 1995, et en 1997 il a affecté à la consommation 92 700 F.
Calculer sa propension moyenne à épargner en 1995, si sa propension marginale à consommer est de 0,75.
Exercice 14
Le tableau ci-après récapitule les gains et les utilisations du revenu des habitants d’une petite Île entre les
temps t et t+1.
Temps R C E PMC PME PmC PmE
t 80% - -
t+1 400 000 75% 0,70
Travail à faire
1. Compléter le tableau.
2. Dresser la fonction de consommation dans l’Île.
REFLEXION ECONOMIQUE
Croissance économique et emploi : Quelles peuvent être les relations possibles entre la croissance
économique et la création d’emplois dans une économie ?
Les relations économiques internationales jouent un rôle croissant dans la vie économique des pays ;
elles influencent leurs possibilités de croissance et de développement.
Elles sont caractérisées par une très grande diversité et concernent les échanges de biens et services,
le mouvement des capitaux, les échanges intellectuels, culturels et techniques, les mouvements des
personnes.
I.ATTITUDES DES NATIONS FACE AUX ECHANGES
I.1. Le libre échange
C’est l’absence de toute entrave à l’entrée de produits étrangers sur le territoire national
Avantages
➢ Il permet la concurrence stimulant ainsi le progrès économique ;
➢ Il élargit les débouchés pour les entreprises ;
➢ Il offre plusieurs choix aux consommateurs ;
➢ Il favorise la croissance économique avec la circulation de capitaux et de technologies ;
Inconvénients
➢ Il fragilise les industries naissantes et vieillissantes ;
➢ Il favorise l’entrée des produits de qualité douteuse pour la santé et pour l’environnement ;
➢ Il est une source d’insécurité pour l’emploi ;
➢ Il constitue une menace à la défense nationale.
Portugal Angleterre
Vin (x litres) 100 heures 200 heures
Drap (y mètres) 200 heures 100 heures
Portugal Angleterre
Vin (x litres) 80 heures 120 heures
Drap (y mètres) 90 heures 100 heures
Dans cet exemple, l’Angleterre est désavantagée de façon absolue dans la production des deux biens.
En toute logique, l’Angleterre devrait renoncer à la production des deux biens.
Il est pourtant souhaitable qu’un échange s’établisse entre ces deux pays qui trouveraient un intérêt
l’un comme l’autre.
Comparons les rapports de coût
Portugal Angleterre
Vin 80 120
= 0,66 = 1,5
120 80
Drap 90 100
= 0,9 = 1,11
100 90
Portugal Angleterre
Vin 1 1
= 0,0125 = 0,00833
80 120
Drap 1 1
= 0,011 = 0,01
90 100
Du calcul des rapports de coûts ou de productivité, il ressort que le Portugal a une productivité plus
élevée en vin et l’Angleterre, une productivité plus élevée en drap.
Pour RICARDO, l’échange peut et doit exister dans des situations plus fréquentes que celles décrites
par SMITH. Il est en effet souhaitable même dans les cas où il n’existe pas d’avantage absolu.
Un pays doit se spécialiser dans la production et l’exportation de biens où il bénéficie de la plus
grande productivité.
Ainsi donc, l’échange international doit se faire sur la base de la spécialisation suivante : le vin pour
le Portugal et le drap pour l’Angleterre.
Remarque :
Lorsque l’écart entre les coûts comparatifs est nul, il n’y a plus d’intérêt à l’échange. A contrario,
l’avantage est d’autant plus important.
I.1.2 Autres théories du commerce international
➢ La théorie suédoise (HOS)
➢ La théorie marxiste
➢ La théorie de l’écart technologique
➢ La théorie de cycle du produit
I.2. Le protectionnisme
C’est une politique économique visant à filtrer l’entrée des produits étrangers sur le territoire
national. Elle se fait à travers des mesures tarifaires (droits de douane) et des mesures non tarifaires
(contingentement, normes sanitaires, environnementales et techniques très exigeantes).
Avantages
Environnement Economique, Licence 1 IAI-TG Page 41
➢ Il protège les industries naissantes et vieillissantes contre la concurrence étrangère ;
➢ Il agrandit la sécurité des travailleurs nationaux ;
➢ Il procure des ressources à l’Etat par les droits de douane ;
➢ Il offre des mesures de sécurité au niveau des normes sanitaires et environnementales ;
➢ Il permet de sauvegarder les habitudes alimentaires ;
➢ Il donne une fierté nationale.
Inconvénients
➢ Il limite le choix des consommateurs nationaux ;
➢ Il enlève toute compétitivité des entreprises nationales car la concurrence étrangère étant
sensiblement réduite ;
➢ Il conduit les entreprises nationales vers le monopole ;
➢ Les entreprises nationales risquent de maintenir des méthodes de production vétustes et
donc plus coûteuses.
II.LA MONDIALISATION
C’est le processus d’élargissement de l’espace économique d’intervention des agents économiques
associé à la libéralisation des échanges.
III.L’AUTARCIE
Le pays n’entretient aucun échange économique avec l’extérieur.
De nos jours, aucun pays ne peut se développer véritablement en vivant en autarcie.
IV.LE MOUVEMENT DES PERSONNES
Les mouvements migratoires internationaux sont les déplacements temporaires ou définitifs
d’individus entre deux pays.
L’explication des mouvements migratoires est liée à la fois aux pays de départ et aux pays d’arrivée.
Pour les pays de départ, ils sont peu industrialisés, fortement peuplés, à faible niveau de vie, à
fort taux de chômage, avec des épidémies, des guerres civiles.
Pour les pays d’arrivée, ils sont industrialisés, à fort taux de croissance économique, à un
niveau de vie élevé. Ils ont une population vieillissante et donc un besoin d’une main-d’œuvre surtout
dans les secteurs ne demandant pas une qualification particulière et dans les domaines dits
« salissants ».
Les grands pôles attractifs étaient l’Europe de l’ouest, les pays pétroliers du golfe. De nos jours seuls
les Etats-Unis d’Amérique et le Canada sont plus attractifs aves des politiques migratoires qu’ils ont
mis en place.
• L’exode ou la fuite des cerveaux : c’est le départ de personnels de haut niveau appartenant à
la profession libérale, scientifique, technique (ingénieurs, médecins, chercheurs de l’enseignements-
chercheurs du supérieur, hauts cadres diplômés) des pays en voie de développement vers les pays
développés. Ce mouvement s’explique par l’attrait de grandes rémunérations, le cadre politique et
social, le milieu culturel. Il vide les PVD de leurs intelligentsias capables de relancer leur processus
de développement.
Taux en dehors
P1 − P0
ths =
P1
II.3. La réévaluation
C’est une opération qui consiste à modifier en hausse le rapport existant entre l’unité monétaire
nationale et l’or ou une monnaie étrangère servant de base de référence.
Produit
10 mètres de tissu pagne 1 Hectolitre de l’huile de palme
Pays
Nigéria 25 heures 75 heures
Cameroun 55 heures 45 heures
Chaque pays ne dispose que 100 heures pour la production de ces deux biens. Les coûts unitaires de travail
sont identiques pour les deux pays.
1. Quelle est la production totale au niveau global ?
2. Quelle est la spécialisation de chaque pays ?
3. Calculer la production globale après spécialisation.
4. Peut-on dire que la spécialisation est favorable au niveau global ?
Exercice 2
Le tableau –ci-dessous donne les coûts de production en heure de travail dans deux pays A et B pour le robot
et le transistor.
Produit
Robot Transistor
Pays
A 20 heures 4 heures
B 4 heures 2 heures
Chaque pays consacre 600 heures à la production de ces deux biens. Les besoins sont tels que 5/6 et 2/3 de
cette dotation en heure sont consacrés respectivement dans les pays A et B à la production du robot et le reste
à celle du transistor.
5. Calculer la production totale de chaque pays.
6. Calculer la production globale des deux pays.
7. Les deux pays décident d’établir entre eux des échanges commerciaux :
a. Quelle est la théorie du commerce international qui permettra d’expliquer les échanges entre ces
deux pays ?
b. Etablir la spécialisation de chaque pays.
8. Calculer la production globale après spécialisation.
9. Calculer le gain de la spécialisation.
Exercice 3
Les conditions de production du pétrole et du ciment dans deux pays (le Gabon et le Cameroun) sont
consignées dans le tableau ci-dessous.
Biens
Pétrole (1 000hl) Ciment (1000 tonnes
Pays
GABON 50 heures 10 heures
CAMEROUN 20heures 08 heures
1) Déterminer les productivités du travail dans chaque pays pour les deux biens (dans un tableau).
2) a. Enoncer la théorie des avantages absolus d’Adam SMITH.
b. Selon cette théorie, l’échange est-il possible entre les deux pays ? Justifier
3) a. Enoncer la théorie des avantages comparatifs de David RICARDO.