Quelles Sont Les Caractéristiques de La Métropolisation en France ?
Quelles Sont Les Caractéristiques de La Métropolisation en France ?
Quelles Sont Les Caractéristiques de La Métropolisation en France ?
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1. Paris présente un portefeuille d’activités diversifiées, caractéristique des villes mondiales.
On retrouve l’ensemble des fonctions métropolitaines qui marquent un ancrage fort dans la
mondialisation et qui montrent la puissance de Paris. Cependant, la métropole parisienne
présente une forte singularité par le cumul de ces fonctions : fonction politique (lieu de tous
les organes du pouvoir), fonction économique (les deux quartiers d’affaires – Bourse et la
Défense – voire trois avec l’importance croissante de la Plaine-Saint-Denis accueillent les
sièges des principales banques et FTN), fonction culturelle (concentration des musées,
galeries d’art, etc.), fonction universitaire et de recherche (près de 50 % des chercheurs
français).
2.2Les fonctions métropolitaines s’inscrivent dans divers lieux du territoire. L’axe transversal,
depuis Bourse jusqu’à la Défense demeure un élément structurant de l’ancrage du pouvoir
tant politique (Élysée, représentations diplomatiques), qu’économique (Bourse, la Défense)
et culturel (Louvre). La Plaine-Saint-Denis émerge comme un nouveau lieu attractif pour les
entreprises et pourrait à terme devenir un 3e quartier des affaires, notamment à l’échelle du
Grand Paris. Les lieux de l’économie de la connaissance sont situés dans l’hypercentre (5e
et 6e arrondissement) mais évoluent vers un ancrage multisites avec le quartier universitaire
autour de la Bibliothèque nationale de France (13e) mais également dans la nouvelle
structuration en émergence des deux pôles scientifiques au sud autour de Saclay pour les
sciences dures et au nord autour du campus Condorcet, à Aubervilliers, pour les sciences
humaines.
3. La métropole parisienne, de par sa situation géographique, occupe une situation de
carrefour entre l’ouest et l’est tout comme entre le nord et le sud. Cette aménité liée à sa
situation, véritable atout et avantage, fait d’elle le pôle le plus accessible au sein des villes
mondiales. La conjonction de l’ensemble des modes de transports rapides tant aériens que
ferroviaires et la qualité des infrastructures donne à Paris une place incontournable dans le
réseau des échanges et des mobilités, à l’échelle nationale, européenne et mondiale.
4. Paris présente de nombreux atouts qui lui permettent de maintenir son rang de ville
mondiale. La richesse du patrimoine architectural et des infrastructures culturelles sont un
moteur essentiel de la dynamique parisienne. L’ouverture récente de grands équipements
comme la Philharmonie à la Villette, la Scène musicale à Boulogne ou encore la fondation
Vuitton révèle la volonté de Paris d’articuler cette puissance culturelle à la fois sur l’ancien et
le nouveau. L’accueil des futurs Jeux olympiques en 2024 est aussi un marqueur fort de
l’existence et de la reconnaissance de Paris en tant que ville mondiale. Cependant, certaines
faiblesses demeurent et qui peuvent hypothéquer à terme la place de Paris telles que la
question environnementale et la qualité de vie qui sont bien inférieures à d’autres villes
mondiales.
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1. Comme toute ville mondiale engagée, Paris doit faire face à des défis difficilement
conciliables. D’un côté, elle doit être de plus en plus compétitive à l’échelle mondiale pour
maintenir son rang mais de l’autre, elle doit également répondre à des impératifs de
développement et d’équité sociale au sein de son territoire métropolitain. Le principal défi
social est de réduire les inégalités qui existent entre les populations, afin d’éviter la
bipolarisation croissante de la société entre populations aisées et populations plus précaires.
Les questions du logement (au cœur du processus de gentrification) et des transports sont
deux enjeux majeurs pour permettre à l’ensemble de la population d’accéder à une qualité
de vie meilleure tout en pouvant circuler facilement au quotidien, sans contrainte forte, entre
lieu de résidence et lieu d’emploi. La mise en place du Grand Paris ne pourra se faire
qu’avec des réseaux de transports plus réticulaires, notamment de banlieue à banlieue, et
moins centralisés.
2. L’émergence de nouveaux pôles économiques (comme la Défense dès les années 1960
ou la Plaine-Saint-Denis dans les années 2000), la multiplication des centres universitaires
et de recherche en périphérie (Saclay, Aubervilliers, etc.), la construction de nouveaux lieux
culturels ou encore la dynamique de certaines villes nouvelles (Marne-la-Vallée, Cergy ou
Saint-Quentin-en-Yvelines) ont entraîné de forts changements dans la structuration
métropolitaine et ont fait émerger une organisation polycentrique, de plus en plus affirmée.
Cette évolution est similaire à celle observée dans de nombreuses villes mondiales, dont la
puissance s’appuie désormais sur un réseau multi-sites de lieux du pouvoir et de fait, sur un
territoire élargi.
Schéma fléché
Croquis géographique
Mise en perspective
• Londres, New York et Tokyo.
• Oui. On retrouve aussi bien les fonctions politiques qu’économiques ou culturelles. Londres
apparaît ainsi comme la concurrente directe de Paris.
B
C
A
• La réponse est évidente pour New York (document 3). Mais Moscou possède aussi des
fonctions métropolitaines politiques, économiques et culturelles.
Kuala Lumpur est une véritable métropole économique. Tandis qu’Abu Dhabi tente de se
renforcer sur la scène internationale en développant les aspects culturels.
• La fragmentation socio-spatiale est également présente à Londres comme dans la
Mégalopolis et – a fortiori – à Mumbai.
• Elles fonctionnent en réseau car elles entretiennent de nombreux liens entre elles : Paris
entretient des liens non seulement avec Grenoble ou Marseille, mais aussi et surtout avec
New York ou Tokyo. Elles se livrent une concurrence pour attirer le plus grand nombre
d’investisseurs possible.
Introduction
En 2019, la France compte 54 millions d’urbains sur une population totale de 67
millions, soit 80,5%. C’est un pays urbanisé où l’essentiel de la population se
concentre dans les aires urbaines de l’Île-de-France, des vieux bassins industriels
du Nord et de l’Est, des grands couloirs fluviaux et de certains littoraux. Les
principales d’entre elles constituent une armature hiérarchisée de métropoles : Paris
est la plus vaste et la plus peuplée avec 12,6 millions d’hab., soit 5,5 fois plus que la
deuxième, Lyon. Les dix principales concentrent 36 % de la population en France.
III. Les effets de la métropolisation sur les territoires urbains à l’échelle locale
Comment la métropolisation recompose-t-elle les territoires urbains à l’échelle
locale ?
b) Les aires urbaines s’étendent, marquant l’influence croissante des métropoles sur
un territoire toujours plus vaste. Ainsi, celles de Lyon, Bordeaux, Nantes et Rennes
se sont accrues de plus de 50 % depuis 2008.
c) Réduire la fragmentation.
Les politiques de la ville visent à favoriser la mixité des populations et des activités.
Elles développent des équipements dans des banlieues, des éco-quartiers, dont
75 % sont en quartier prioritaire. L’intercommunalité mutualise le financement des
transports en commun.
c) Dans les petites et moyennes villes, la métropolisation se traduit souvent par une
dévitalisation des centres-villes.
Le taux de commerces en friche est de 11 % en 2017. Un basculement de l’offre
commerciale se fait au profit des zones périphériques ou des centres urbains plus
dynamiques.
A l’échelle locale, la métropolisation recompose différemment les territoires
par un étalement, une fragmentation des villes et la création de nouveaux
centres périphériques