Exposé FISCALITE
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I. Introduction
Depuis 1997, la Direction Générale des Impôts (DGI) s’est engagée dans un vaste chantier de
réformes visant à améliorer la législation fiscale et l’administration de l’impôt au Mali. Dans
ce contexte, il a été décidé de rassembler et de rendre publique « la doctrine administrative
fiscale », c'est-à-dire les différentes prises de position de l’administration quant à
l’interprétation et l’application de la législation fiscale malienne, qu’elles soient de portée
générale ou individuelle.
Les relations entre l’administration fiscale et le contribuable trouvent leur origine dans les
principes fondateurs de la vie démocratique. La Constitution du 25 février 1992 dispose en
son article 23 que : « Tout citoyen doit œuvrer pour le bien commun. Il doit remplir toutes ses
obligations civiques et notamment s’acquitter de ses obligations fiscales » et en son article 70
que : « … La loi fixe les règles concernant :… l’assiette, le taux et les modalités de
recouvrement des impôts… » Le parlement est souverain dans l’élaboration de la règle
fiscale. La loi autorise la perception de l’impôt par l’administration fiscale et garantit des
droits au contribuable. La Constitution énonce le principe de la légalité de l’impôt, le principe
de la légitimité de l’impôt et celui de l’égalité des citoyens devant l’impôt.
En revanche, l’administration fiscale attend de chaque contribuable qu’il assume ses devoirs
de citoyen responsable. Au moyen de contrôles, elle s’assure de l’authenticité, de l’exactitude
et de la sincérité des déclarations. Elle procède aux redressements nécessaires d’impositions,
lutte contre la fraude et assure l’équité entre les contribuables. Le contribuable peut contester
1 Introduite par la décision n° 0135/MEF-SG du 21 septembre 2010 portant adoption de la
charte du contribuable. les positions de l’administration fiscale, se faire entendre, manifester
son désaccord éventuel et défendre ses arguments. Payer l’impôt ne doit pas être perçu
simplement comme une obligation. Le contribuable a des droits et garanties qu’il faut
préserver ; mais il est astreint au respect d’un certain nombre d’obligations.
Vous avez l’obligation de coopérer avec les agents de l’administration fiscale ; vous avez
l’obligation de les traiter avec courtoisie, égard et respect.
12. LORS D’UN CONTRÔLE SUR PLACE, VOUS VOUS COMPORTEZ DE
MANIÈRE RESPONSABLE
La vérification est une prérogative de l’administration fiscale ; elle est le corollaire du
système déclaratif.
Elle vise essentiellement à s’assurer de la régularité et de l’exactitude des déclarations que
vous avez faites et permet d’établir l’équilibre entre obligations et droits du contribuable.
Aussi, la présence du vérificateur dans vos entreprises est légitime. Il exerce sa mission de
vérification conformément à la loi.
13. VOUS CONTRIBUEZ AU BON DÉROULEMENT DES OPÉRATIONS DE
VÉRIFICATION
Vous lui précisez votre mode d’organisation comptable et de gestion et le dispositif de
contrôle interne que vous avez éventuellement mis en place.
Vous lui fournissez, dès que possible, toute précision ou tout renseignement susceptible de lui
apporter des éclaircissements et de lui éviter des travaux inutiles.
14. VOUS ASSUMEZ VOS RESPONSABILITÉS
Vous tenez, lorsque vous êtes astreint, une comptabilité conformément aux règles et normes
du droit comptable des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
(UEMOA).
Vous tenez, lorsque vous êtes imposable suivant le régime du bénéfice réel, une comptabilité
permettant de déterminer exactement le bénéfice ou le déficit réalisé au cours de l’exercice.
VII. UNE ADMINISTRATION ÉQUITABLE
19. La Définition
L’Avis de vérification est un document par lequel l’Administration fiscale informe le
contribuable de son intention d’exercer son droit de contrôle sur place (vérification de
comptabilité) ou action en répétition.
20. La présentation
L’Avis de vérification fiscale se présente sous la forme d’un imprimé administratif qui porte
l’entête du service émetteur, la qualité et le sceau des agents signataires.
Il indique aussi la nature des documents que le contribuable doit mettre à la disposition de
l’Administration et la date de la première visite des agents chargés de la vérification fiscale.
a. Les impôts à vérifier
L’avis de vérification de comptabilité doit préciser les impôts, droits et taxes qui feront l’objet
du contrôle de l’Administration.
b. La période
Sous réserve des délais spéciaux prévus dans certains cas, l’Administration fiscale a le droit
de procéder à la vérification de comptabilité de l’entreprise jusqu’à la fin du 3e exercice qui
suit celui au titre duquel l’imposition est due. Ainsi, une vérification entreprise en 2007 peut
concerner les déclarations d'impôts sur les bénéfices industriels et commerciaux ou de Taxe
sur la Valeur Ajoutée (TVA) afférentes aux exercices 2004, 2005 et 2006.
La loi prévoit cependant des exceptions à ce principe général. Ainsi, cette période est de :
un an suivant celle de l’année d’imposition pour la patente,
dix ans dans certains cas en matière de droits d’enregistrement.
Par ailleurs, les provisions irrégulièrement constituées dès leur origine ou devenues sans objet
au cours d’un exercice ultérieur et qui n’ont pas été réintégrées par le contribuable devront
être rapportées, lors d’une vérification de comptabilité, aux résultats du plus ancien exercice
non atteint par la prescription (article 53 du Code général des impôts).
c. Les droits du contribuable à l’information
Un avis de vérification est obligatoirement remis au contribuable par un agent de
l’Administration ou adressé par pli recommandé avec accusé de réception.
d. Les droits du contribuable à l’assistance
Sous peine de nullité de la procédure (article 564 alinéa 2 du LPF), l’avis de vérification doit
expressément porter la mention que le contribuable a la faculté de se faire assister par un
conseil de son choix.
Ce conseil doit être soit un conseil fiscal, soit avocat, soit la personne chargée de la tenue de
la comptabilité du contribuable.
Le conseil l’aidera dans ses relations avec le vérificateur ou le représentera auprès de
l’Administration à condition que ledit conseil ait été dûment mandaté à cet effet.
e. Les agents chargés de la vérification fiscale
Le nom et la qualité du (des) vérificateur (s) sont précisés sur l’avis de vérification. Celui-ci a
au moins le grade de contrôleur des Impôts. Le vérificateur est soumis au secret professionnel.
Il est titulaire d’une carte professionnelle appelée « commission d’emploi », qu’il est tenu de
présenter à la demande du contribuable.