L'évolution de La Théorie de La Traduction: Un Aperçu de Réflexion Théorique

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‫ ﶈﺔ ﻣﻦ ﻣﻨﻈﻮﺭ ﻧﻈﺮﻱ‬: ‫ﺗﻄﻮﺭ ﻧﻈﺮﻳﺔ ﺍﻟﱰﲨﺔ‬

‫ﺍﳌﺪﺭﺱ ﺍﳌﺴﺎﻋﺪ ﺣﻴﺪﺭ ﻋﺒﺪ ﺍﳊﺴﲔ ﺳﻌﺪ ﺍﻟﺘﻤﻴﻤﻲ‬


‫ ﻗﺴﻢ ﺍﻟﻠﻐﺔ ﺍﻻﳒﻠﻴﺰﻳﺔ‬- ‫ ﻛﻠﻴﺔ ﺍﻷﺩﺍﺏ‬- ‫ﺟﺎﻣﻌﺔ ﺍﻟﻜﻮﻓﺔ‬

L’évolution de la théorie de la traduction : Un


aperçu de réflexion théorique

Hayder AbdulHussein Saad Al-Tameemi


Université de Koufa , Faculté des Lettres , Département d’Anglais
haydera.altameemy@uokufa.edu.iq

de Gérard de Nerval (1808-1855)


L’évolution de la théorie de la traduction...……………………. (726)

‫ ﺍﳌﺴﺘﺨﻠﺺ‬Abstract
Cette recherche traite de la
 ‫ و‬‫ ا‬ ‫ا ا‬  question fondamentale de l'évolution
de la théorie de la traduction à
 ‫ة و‬ ‫ات‬  ‫ ا‬‫ر م‬
plusieurs époques et de son
‫ه ا‬‫ ام‬‫ ا‬  ‫رت ا‬ élaboration en une nouvelle discipline
qui a attiré l'attention de nombreux
‫ء‬‫ و أد‬  ‫ن‬‫ا ا‬  ‫ ا‬ intéressés de traduction : spécialistes,
‫ز‬‫ ا‬‫ ا‬ ‫و‬ . ‫د‬‫ و أ‬ ‫و‬ théoriciens, écrivains, philosophes et
universitaires. Nous avons abordé
‫ت‬‫و‬ ‫رة‬  ‫ة‬‫ت ا‬‫ر و ا‬‫ا‬ dans la recherche les idées et les
‫ا‬    ‫وج‬  théories les plus importantes influant
sur la formulation de tentatives
 ‫ أ‬  ‫اء‬ ‫ ا‬‫ا‬ systématiques pour formuler les traits
de ce nouveau sujet, soit en tant que
 ‫ ا‬‫ن ا‬‫ه ا‬‫ي أ‬ science indépendante, soit en tant que
‫ت‬ ‫ ا‬‫ ا‬ ‫رم‬‫ ا‬‫ر‬ recherche linguistique abordée par les
approches des linguistes autant qu’une
 ‫ا‬‫ ا‬‫ ا‬  .‫ا‬ méthodologie contrastive dans les
 ‫ور ر‬  ‫ ا‬ structures des divers langues. Certains
théoriciens, défendant la question de la
  ‫ ا‬‫ و م‬‫ درا‬  traduction, ont demandé à énoncer les
‫ ا‬‫ر‬   ‫ث ا‬‫ا‬ principaux axes sur lesquels on
compte pour étudier et critiquer une
. traduction à partir de recherches
précédentes et de leurs expériences
‫ ؛‬ ‫ ؛‬‫ ا‬‫ م‬: ‫ت ا‬‫ا‬ personnelles en tant que traducteurs.
‫ ؛ ا‬ ‫ء ؛‬ ‫ر؛‬ ‫ ؛‬ Mots-clés : la théorie de traduction
; discipline ; science ; évolution ;
. ‫رط‬ ‫ ؛‬‫ظ‬‫ا‬ équivalence ; sens ; la théorie
fonctionnelle ; carte..

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Abstract
This research addresses the fundamental question of the evolution of
translation theory over several eras and its development into a new
discipline that has attracted the attention of many translation
stakeholders: specialists, theorists, writers, philosophers and academics.
We have addressed in the research the most important ideas and theories
influencing the formulation of systematic attempts to formulate the
features of this new subject, either as an independent science or as
linguistic research addressed by the approaches of linguists as much as a
contrastive methodology in the structures of the various languages. Some
theorists, defending the question of translation, have asked to state the
main axes on which one relies to study and criticize a translation based
on previous research and their personal experiences as translators.
Keywords: translation theory; discipline; science; evolution; equivalence;
meaning; functional theory; plan.
Introduction
Ce que nous avons appelé à cette brève explication la plus importante
de cette recherche, est ce que nous avons constaté chez de nombreux
étudiants et chercheurs qui confondent entre les théories de traduction et
les méthodes qui se nomment par traduction littérale, libre, sémantique
ou communicative, c’ est une erreur évidente : lorsque nous traduisons un
texte mot à mot, nous utilisons une traduction littérale, lorsque nous
transmettons un sens et prenons en compte la sémantique lexicale et les
structures grammaticales, nous utilisons la traduction sémantique, et
lorsque nous obtenons une conformité dans l'impact sur le lecteur, nous
utilisons une traduction communicative. On parle alors de types ou de
méthodes de traduction et il n'y a pas de place pour la théorie ici. Malgré
la multiplicité des recherches et des ouvrages qui traitent de la théorie ou
de l’élaboration de la théorie de la traduction, mais elle a sa propre
théorie à ce moment et il existe en réalité plusieurs théories comme en
littérature ou en linguistique.
Il existe en effet une différence entre la pratique de la traduction- une
activité bien établie et ancienne- et l’étude de la traduction selon
plusieurs approches. L’approche de traduction n’a été retardée que par les
retards des sciences qui la nourrissent, que ce soit dans le domaine de la
traduction littéraire ou de la traduction générale. Le fait que la séparation
demeure encore entre pratique et théorique que l’on croit que la pratique
est nécessaire pour aborder une théorie de traduction.
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Nous ne sommes pas en train de parler de la traduction telle que
science indépendante, un art ou une théorie autant que nous nous
intéressons à mentionner le développement théorique de la traduction.
Nous essaierons de présenter brièvement l’élaboration ou l’évolution de
la théorie de la traduction pendant les âges précédents. Nous allons
aborder aussi les opinions efficaces de certains théoriciens qui ont basé
pour une tentative primitive vers une théorie de traduction. Le débat
existant entre les théoriciens, soit linguistes ou traducteurs, et les
traducteurs eux-mêmes, nous attirons l’attention de poser la question
suivante : la théorie en traduction est-elle suffisante pour étudier la
traduction ?
Nous allons expliquer les théories efficaces au milieu de notre étude
car nous croyons que le débat historique sur la traduction littérale (mot à
mot) et du sens nous conduit à nous interroger quelle est le dénominateur
commun entre la majorité des théories proposées, ainsi, nous allons nous
arrêter à la fin de notre étude a exposer la carte détaillée de Holmes que
l’on considère comme une description universelle et c’est la première
carte apparue pour cette nouvelle discipline, de même, il faut noter que
certains théoriciens ont décidé de décrire telle carte spécifique de cette
approche mais cela était, en fait, dérivé de la tentative de Holmes qui a
dessiné le premier pas envers élaborer une étude détaillée sur la
traduction.
Il convient de noter que l’adjectif (traductologique) et le terme
(traductologie) sont dérivés d’après le débat des théoriciens et des
traducteurs que certains d’eux considèrent la traduction autant que
science.
Nous essayerons de présenter une vision totale aidant les
intéressés à la traduction, soit académiques, traducteur, ou chercheurs,
pour construire des idées séquentielles du développement de la théorie de
la traduction et son élaboration.
Tentatives primitives:
Wilhelm Von Humboldt propose, dans une traduction publiée 1915,
la distinction suivante : « Tant que nous ne nous sentons pas de
l’étrangeté, même les étranges, la traduction a atteint son noble objectif,
mais là où l’étrangeté apparaît, le traducteur suggère que ce n’est pas au
niveau du texte original » (39).Chaque chevauchement de l’une des
structures de la langue de départ se considère comme frivolité, même un
manque de maîtrise de la langue d’arrivée- L'enseignant doit
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progressivement former ses élèves à effacer les effets du
«chevauchement» de la langue maternelle (la langue source) avec la
langue étrangère (la langue cible)-, cependant, par conséquent, il n’est
pas nécessaire de reconnaître qu’il n’existe qu’une forme de traduction
fidèle, ce qui prouve que la rencontre entre les adeptes de la source et
ceux de la cible reste inadéquate malgré l’adéquation.
Depuis sa création, la théorie de la traduction a connu trois étapes:
Période pré-linguistique :
Elle a duré jusqu'au début du XXe siècle, et a été caractérisée par une
approche philologique et philosophique menée par des traducteurs afin
d'approfondir leur connaissance de leur travail. L'écriture sur la
traduction commença en tant qu’une question discutable il y a plus de 2
000 ans, dit Jeremy Munday1, quand y écrivent Cicéron2 et Horace3 au
premier siècle avant JC (7). Saint Jérôme4, dans sa traduction de la Bible
en latin et d'autres livres religieux, pose cette question il y a plus de mille
ans, au quatrième siècle.
Lorsque nous ouvrons un livre traduit, nous lisons habituellement,
«traduis de l’anglais…» ou «traduis du français…», etc. En fait, nous
traduisons toujours d’une langue à l’autre (il s’agit parfois de la même
langue, mais à des époques différentes: la chanson de Roland nécessite
une traduction en français moderne ou en français facile pour ceux qui
ignorent le vieux français. la convergence entre le mot et le sens ne
disparaît pas, mais tend à se centrer sur la question de la langue: les
personnes de la source d’une part et les personnes de la cible de l’autre
(Jean René Ladmiral 33-42). La première partie (les adeptes du texte
source) préfère le "texte original" tandis que la seconde préfère le "texte
cible" (ou la culture de l’origine, la culture de la cible, etc.). En fait, les
premiers théoriciens étaient des traducteurs, ce qui justifiaient leur
approche par une introduction à la traduction et ne prêtaient
généralement que peu d'attention à ce que d'autres avaient dit. Une
grande partie de la théorie de la traduction depuis Cicéron et Horace
jusqu’au XXe siècle est centrée sur le débat récurrent et futile sur le point
de savoir si les traductions doivent être littérales (mot à mot) ou libres (ce
qui signifie la traduction du sens). La trichotomie5 proposée par Dryden
à la fin du XVIIe siècle marque le début d'une définition plus
systématique et plus précise de la traduction, tandis que le respect de
Schleiermacher6 pour les textes étrangers a une influence importante sur
les chercheurs de l'époque moderne. Dans un texte célèbre intitulé
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«Différentes méthodologies de traduction» en 1813, Friedrich
Schleiermacher distingue les deux méthodologies suivantes: Soit le
traducteur doit laisser, le plus possible, l'écrivain rencontrer le lecteur, ou
il peut laisser le lecteur le plus possible aller à le rencontrer (Antoine
Berman 303). C'est la nature du texte à traduire qui fait de nous des
adeptes de la source ou des adeptes de la cible, de plus, c'est la notion
du mouvement qui compte, car la traduction est un processus dynamique
plutôt que statique.
Période linguistique :
Elle a duré jusqu’aux années soixante-dix, se caractérise par l’analyse
scientifique du phénomène traductologique au niveau de la langue.
Malinowski, l’humaniste, a émergé (dans les années trente de XX siècle)
et ce qui est frappant, c’est qu’il cherchait, par son étude des civilisations
lointaines géographiquement, à savoir comment traduire le langage des
civilisations lointaines, il voyait que la solution la plus appropriée a été
trouvée dans la traduction semi-littérale avec commentaires + foot notes-
Eugene Nida considère que les commentaires ajoutés sur le texte source
ne sont pas la responsabilité de traducteur-Il n’est pas surprenant que les
chercheurs, qui ont été troublés par le phénomène et sa complexité (les
linguistes de structuralisme comme Saussure et Mounin), soient les
premiers à le (décoder). Cependant, la discipline de la traduction est
devenue une traductologie (chez certains théoriciens, traducteurs et
critiques), et établit son propre approche scientifique.
Les années 1950 et 1960: la traduction est-elle une discipline
linguistique ?
Dans les années 1950 et 1960, la linguistique a soulevé d’importantes
questions concernant la théorie de la traduction. Les termes-clés de cette
période sont le sens et l’équivalence, qui avaient été discutés par Roman
Jakobson en 1959 et développés plus tard par Eugene Nida, dont les
livres analysent systématiquement le sens et suggèrent que la traduction
doit viser à obtenir un effet équivalent.
Après la remise en question du processus, le grand exploit de Nida
consiste à retirer la théorie de la traduction du débat monotone sur la
traduction littérale et la traduction interprétative (de sens). Notamment en
Allemagne, Nida place ses deux concepts de l’équivalence formelle et
dynamique qui ont eu un impact considérable sur les théoriciens de la
période postérieure,
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Fedorov, venuti, Darbelnet, Mounin et Catford sont parmi les
premiers à défendre la théorie linguistique en traduction, ce qui suppose
que le texte traduit est constitué de mots et que ces mots sont le seul
matériel à la disposition du traducteur dont le travail et l’attention
consistent à traduire ces mots dans le sens saussurien ( de Saussure) .
Fedorov affirme que le processus de traduction est avant tout un
processus linguistique et que chaque théorie de traduction doit être
incluse dans la linguistique. Même Vinay et Darbelnet exigent que la
traduction soit incluse dans le cadre linguistique et suggèrent sept modes
de traduction.
Dans la première partie de son livre, Mounin cite des questions
théoriques de traduction dans son livre Les problèmes théoriques de la
traduction, il affirme que « la traduction, donc, est un contact de langues,
et un fait de bilinguisme. Mais ce fait de bilinguisme très spécial pourrait
être, a première vue, rejeté comme inintéressant parce qu’aberrant » (4-
5), il suggère :
Mais au lieu de considérer les opérations de traduction comme un
moyen d’éclairer directement certains problèmes de linguistique
générale, on peut se proposer l’inverse, au moins comme point de départ
: que la linguistique-et notamment la linguistique contemporaine,
structurale et fonctionnelle- éclaire, pour les traducteurs eux-mêmes, les
problèmes de traduction (7).
Dans le deuxième chapitre, Mounin répond à la question: L’opération
traduisante fait-elle partie de la linguistique? Sa réponse commence par
exposer la différence d’opinion entre les traducteurs qui disent que la
traduction est un art sans se limiter aux frontières linguistiques, et entre
les linguistes qui croient que le processus de traduction est une opération
essentiellement linguistique. Mais à la fin, Il adopte une opinion
moyenne et reconnaît que « …comme la médecine, la traduction reste un
art-mais un art fondé sur une science » (16-17).
Dans les années 1950 et 1960, on a tenté d’élargir les classifications
des changements linguistiques, de bilinguisme : La classification
classique de Vinay et Darbelnet continue à avoir un impact pour
aujourd'hui et a permis de mettre en évidence un large éventail de
techniques de traduction. Cependant, comme J.C. Catford, qui dans les
années 1960 a appliqué une approche linguistique contrastive
systématiquement sur la traduction, leur modèle reste rigide.
Les limites de Catford en traduction :
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Quant à Catford, il met la traduction, dans son livre On Linguistic
Theory of Translation, en deux niveaux: le niveau de la langue pure et le
niveau du langage. Au niveau linguistique, il s’intéresse à toutes les
composantes du texte, telles que la voix, la lettre, le mot et la phrase,
mais il les dépasse jusqu’au le sens visé par la phrase et atteint à un
résultat important : plaçant la traduction entre deux limites principales: le
minimum, c’ est le mot, le maximum, c’est le sens, encadrés par les
concepts d’équivalence et de symétrie sans lesquels le processus de
traduction reste imparfait, mais ce processus n’est pas un transfert au
niveau du vocabulaire et du lexique autant qu’ il est le "remplacement"
du texte écrit dans une langue par un autre , Catford déclare qu’il est
essentiel que la théorie de traduction soit fondée sur une théorie de sens.
Sans telle théorie, plusieurs aspects spécifiques et importants du
processus de traduction restent discutables (22).
Eugene Nida : la théorie de l’équivalence et la traductologie
Le développement important dans les théories de la traduction réside
dans l’arrivée d’Eugene Nida, dont la principale réalisation est de
déplacer la méthode de l’attention sur la traduction, de penser à l’impact
de la traduction. Dans son livre Toward a Science of Translation (1964).
Nida distingue deux types d’équivalence: l’équivalence formelle basée
sur le transfert automatique de la forme du texte original et l’équivalence
dynamique qui transforme le "texte original" pour que l’effet se produise
dans la langue cible Il distingue entre deux impacts, ce sont l’équivalence
formelle et dynamique dans les quelles existe la traduction avec des
proportions variables. Nida, l'un de ceux qui ont insisté sur l'importance
du transfert de sens et sa priorité à tous les autres éléments, Nida qui a
contribué au développement de la théorie de l'équivalence dynamique,
estime que la nature de la traduction est basée sur la reproduction du
message avec l'équivalent le plus proche dans la langue d’ arrivée (cible)
en termes de signification et de style : ce qui signifie que le traducteur
cherche à trouver un équivalent au texte original et non un texte
correspondant, car les langues se diffèrent par les moyens d'expression et
ne peuvent pas se correspondre parfaitement. Nida, spécialisé en
traduction de Bible, quand il a fait face à différentes civilisations,
l’argument de l’influence d’équivalence excelle à toute considération :
comment expliquer clairement le signe du bon blé et de l'hérésie aux
Indiens du désert qui croient que chaque grain doit être enterré et protégé
avec soin et ne pas être semé avec soin? Suffisant à la traduction littérale,
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cela implique de prendre le risque d’une distorsion radicale dans le sens
où, dans une telle civilisation, la graine elle-même est une anomalie et, à
son avis, ne peut pas utiliser les mêmes mots. L "équivalence
dynamique" est un concept de Nida, qui n'a de sens que s'il est lié à sa
propre théorie de la traduction.
La question de trouver l’équivalence conduit Nida à définir le
processus de traduction comme suit: “ Le processus de traduction
consiste à reproduire la langue la plus proche de la langue source,
d’abord en sens, et puis en style. ”7 (12).
Période post-linguistique: la théorie du sens
Après Nida, la linguistique a beaucoup évolué en général, et cette
période qui a débuté depuis les années 1970, est caractérisée par une
tentative de réunir les deux approches précédentes par un nouvel aspect,
c’est la théorie communicative et sémantique.
L'étape finale a été la réponse des théoriciens de la traduction et des
praticiens (Nida, Seleskovitch et Ladmiral) à l’approche des linguistes
tels Fedorov, Vinay et Darbelnet, Mounin ,Catford, qui considèrent la
traduction comme un phénomène linguistique, et à l’approche des
expérimentalistes comme Cary, Steiner et Meschonnic.
Au début, les linguistes excluaient le sens de la linguistique, le sens
est au cœur de l’opération tradusante, ainsi la traduction était en dehors
du cadre de la linguistique. Au présent, on peut dire, que l’on aborde une
théorie unique et globale en traduction et que ce phénomène complexe
pousse certains chercheurs à préférer, dans leurs études, les éléments
linguistiques, et pousse les autres à préférer les contenus cognitifs, tandis
que préfèrent des autres les différences littéraires, et ainsi de suite. Cela a
abouti à plusieurs approches de la traduction résumées par (Albert
Neubert et Greory M. Shreve), dans leur livre intitulé "Traduction et
sciences du texte", ces approches sont les suivantes: critique, pratique,
linguistique, méthodologique de linguistique du texte, socioculturel,
informatique, et psycholinguistique.
Les auteurs ont étudié ces approches d’une manière critique et ont
conclu que chacune de ces approches peut contribuer à la construction
d'une théorie de la traduction plus ambitieuse, plus appropriée et intégrée,
sans renoncer à son propre point de vue.
Cependant, nous voyons maintenant que la plupart des théoriciens de
la traduction, qui ont des perspectives différentes, en termes d'utilisation
et de classification, s'accordent pour dire que la traduction est un
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phénomène unique , même s’ ils ont plusieurs perspectives, elle est une
théorie visant à :
- Modifier l’essence du texte.
- Se communiquer.
- La compréhension obtenue par l’interprétation.
Linguistique et l’indépendance de la traduction :
S’intéresser à la traduction en tant qu'art ou science indépendant a
débuté dans les années 1960, dit Muday, dans des ateliers de traduction
« translation workshops » (8). Et enfin, suivi des Allemands et du
développement d’un nouveau titre pour la nouvelle discipline (sans être
accepté par tous), Nida prendrait bientôt l’entrée systématique et
(scientifique) dans le titre de son livre de 1964 Towards a Science of
Translation, il a incorporé des éléments de la grammaire générative de
Naom Chomsky comme fondement théorique du développement de ce
qu'il appellerait la science de traduction, son intention initiale était, en
effet, d'aider les traducteurs de la Bible.
La linguistique a apporté une contribution importante à la théorie de
la traduction, comme cela a été le cas dans les études littéraires ou dans
les sciences humaines ou la psychanalyse, et comme le souligne Roman
Jakobson, la traduction est une ressource importance fondamentale pour
les linguistes: "La différence de l’équivalence est la question
fondamentale de la langue et le seul sujet de la linguistique" (80).
Certains voient que la suprématie de la linguistique est claire: la
traduction est devenue un domaine de la linguistique générale. Ainsi, le
titre du livre, publié en 1965 par Catford , A Linguistic Theory of
Translation, devrait être compris : La logique de Catford est simple: la
traduction est une question de langue et la linguistique enseigne la
langue. La traduction est donc le sujet de la linguistique, aussi, on
comprend le titre du sous-ouvrage: An Assay in Applied Linguistics qui
tombe dans le même courant.
Néanmoins, les traducteurs ont bientôt nié la souveraineté accordée à
la linguistique, en particulier aux traducteurs littéraires. Edmond Cary est
leur porte-parole. "La traduction littéraire n'est pas un processus
linguistique" (8), déclare Carry dans son livre Comment faut-il
traduire?, publié en 1958. Dans le même cadre J.-P. Vinay et J.
Darbelnet affirment dans leur livre Stylistique Comparée du Français et
de L’anglais qu’ :

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« on lit souvent à des traducteurs expérimentés que la traduction est
un art. Cette phrase, qui implique une partie de vérité, vise néanmoins à
définir, de manière arbitraire, la nature de notre sujet. La traduction est en
fait un arrangement précis, elle a ses propres techniques et
problèmes»(23).
Georges Mounin tente de réconcilier ces deux perspectives dans son
ouvrage intitulé Problèmes théoriques de la traduction (1963): "On peut,
si l’on y tient, dire que, comme la médicine, la traduction reste un art-
mais un art fondé sur une science.” (16-17). En outre, il décide - comme
le prétendent Vinay et Darbelnet - que toute théorie de traduction ne peut
pas être en dehors du cadre linguistique soit par la légitimité, soit par la
possibilité, ou le contraire :
Les problèmes théoriques posés par la légitimité ou l’illégitimité de
l’opération traduisante, et, par sa possibilité ou son impossibilité, ne
peuvent être éclairés en premier lieu que dans le cadre de la science
linguistique. Fédorove et Vinay ne disent et ne prétendent pas autre
chose. (17).
La théorie de la traduction fonctionnelle (skopos) :
Nous pouvons dire que le principal obstacle à la recherche d’une
étude spéciale en traduction a été le refus des grammairiens traditionnels
de faire sortir le sens du niveau de la phrase de façon catégorique et,
comme nous l’avons mentionné, ce rejet a endommagé le sens du
contexte des études linguistiques, puis les choses ont commencé à se
dissoudre lentement pour sortir complètement de la phrase et trouver ce
que l'on appelle la linguistique du texte.
Les théories de la traduction fonctionnelle et communicative
développées en Allemagne dans les années 1970 et 1980 ont fait passer la
traduction d'un phénomène linguistique rigide à un certain nombre
d'actes de communication interculturelle. Reiss lie la fonction de la
langue, le genre, et le type du texte à la stratégie de traduction.
L'approche de Reiss a ensuite été intégrée à la théorie très influente, la
théorie de « Skopos »- mot d’origine grec qui signifie but ou
« intention »- de Hanss J. Vermeer, dans laquelle la stratégie de
traduction est déterminée par la fonction du texte cible dans la culture
cible. La théorie de « Skopos »fait partie du modèle d'action traduisante
proposée par Holz-Mänttäri, qui place la traduction commerciale
professionnelle dans un contexte socioculturel utilisant des termes
commerciaux.
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La traduction est considérée comme une transaction communicative
impliquant l'initiateur, le commissaire, les producteurs, les utilisateurs et
les destinataires du texte de départ et c’eux d’arrivée. Cette théorie est
déterminée par les fonctions humaines, le but ou l’intention « le
skopos » du texte cible est le déterminant de l’action de la traduction :
Cependant, le texte source s’adressant à un contexte culturel différent
de celui du texte cible, les deux textes ne poursuivent pas nécessairement
les mêmes visées communicationnelles. Par conséquent, il peut y avoir
des divergences de skopos entre les deux. Lorsque le skopos du texte
cible est identique à celui du texte source, Vermeer parle de «cohérence
intertextuelle (Labilla Aristide Yoda 124).
Après Babel :
L’étude remarquable de 1975 de George Steiner After Babel8 (Après
Babel), publiée de manière continue pendant plus de deux décennies, est
sans doute l’ouvrage le plus connu en théorie de la traduction depuis la
Seconde Guerre Mondiale. Elle oppose la linguistique moderne à une
approche littéraire et philosophique. Alors que les théoriciens de la
linguistique définissent la traduction comme une communication
fonctionnelle, Steiner revient au romantisme allemand et à la tradition
herméneutique pour considérer la traduction comme une interprétation de
texte étranger à la fois profondément sympathique et violente, abusive et
éthiquement restauratrice. Pour lui, le langage n'est pas un instrument de
communication du sens, mais un élément constitutif de l'usage
individuel, «qui résiste à l'interprétation et échappe à universaliser les
concepts en les reconstruisant. Et ce sont les aspects individualistes du
langage »9 (205). Aussi, Steiner affirme qu' " une grande traduction doit
comporter le sens le plus précis possible du résistant, des barrières
intactes au cœur de la compréhension"10 (Ibid: 378).
George Steiner utilise le patrimoine hiérarchique allemand dans son
livre « après Babil » 1975, une description formidable de la traduction
littéraire qui, à l'époque, a attiré l'attention de nombreux non-spécialistes
sur la traduction. Son "mouvement hiérarchique" examine l'interprétation
du sens : Les traductions d'Ezra Pound soulignent comment la langue
peut activer un texte par la traduction, tandis que l'étude de Walter
Benjamin intitulée The Task of Translator (La Tâche du Traducteur)
parle de manière détaillée et poétique du lancement du langage
« pure » par traduction "littérale".
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Enfin, Derrida "réfute" certaines postulats de traduction, notamment
la divergence entre la langue source et la langue cible et la validité de
signe linguistique.
Cette révision des principes de la théorie de la traduction dans les
langues soulève des questions liées à un nouveau système d’études en
traduction
Études interdisciplinaires:
L’émergence des premières définitions détaillées des processus
utilisés par les traducteurs est due à la linguistique que la plupart des
ouvrages ou des études précédents de la traduction ont abandonnée.
Quand Cicéron a dit que le sens devrait être traduit, pas les mots, il n'a
pas précisé la méthode. Dryden n'a pas expliqué comment passer à la
règle d'Horace qui appelle à une traduction élégante et il ne faut jamais
traduire mot à mot. Gauthier et Humboldt n’ont pas lancé une recherche
approfondie des traductions qu'ils avaient théorisées.
La situation au XXe siècle a radicalement changé: le boom
linguistique a fourni aux théoriciens de la traduction des outils d’analyse
efficaces, et les premiers ouvrages pédagogiques en traduction ont
apparu en passant l’étape expérimentale. Le premier de ces ouvrages
comparatifs stylistiques d’Alfred Malblanc (première édition en 1944) est
basé sur les ouvrages de Charles Bailly, élève de Ferdinand de Saussure.
Plus tard, Vinay et Darbelnet en s’inspirant de la stylistique de Malblanc,
publient leur livre stylistique comparée entre le français et l’anglais
(1958).
Les milieux universitaires ont longtemps considéré la traduction
comme une activité dérivée et ont été réticents à accepter les études de
traduction comme une nouvelle approche. Pour cette raison, de
nombreuses recherches en traduction ont été traitées dans divers
départements. L’approche «unifiée» de Snell-Hornby est une des
tentatives de combler les divisions entre les analyses littéraire et
linguistique de la traduction et donne une indication de l’orientation des
études en traduction. Depuis lors, l’accent a été mis sur le chevauchement
des études de traduction, en particulier dans des groupes d’études qui
couvrent ce vaste champ du domaine, même s’il s’applique désormais à
des études individuelles. Ces nouvelles études, telles que l’étude de
Harvey, qui découle de toute une gamme d’approches, créent de
nouvelles méthodologies adaptées aux études de traduction. Cette
approche véritablement imbriquée peut permettre aux études de
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traduction de jouer un rôle de premier plan dans les universités, mais il
existe également une tendance inverse à la fragmentation, où les
approches linguistique et culturelle s’opposent. La croissance des
nouvelles technologies dans ce domaine, ainsi que dans d’autres, aura
probablement un impact majeur sur le type et la forme des recherches
futures, même si la pratique de la traduction reste, au présent, presque
problématique.
La carte de Holmes :
Edwin Charles Gentzler cite dans son livre Contemporary Translation
Theory (1993) que (la déclaration fondatrice) de cette nouvelle discipline
– la discipline de la théorie de la traduction-, comme une approche
indépendante (163), a été observée dans la recherche prononcée par
Holmes lors d’une conférence de linguistique appliquée à Copenhague en
1972. Cette recherche n’a publié qu’en 1988, dans laquelle fixe Holmes
les limites de cette approche et dit que cela représente des restrictions
pour le chercheur, car les domaines de la nouvelle discipline sont
communs avec d'autres. Le chercheur devrait alors reconsidérer les
domaines de spécialité et les limites de ces domaines, et se permettre de
les dépasser afin de pouvoir collecter ce qui est directement dans ce
nouvel objet.
Holmes a confronté le fossé entre la théorie et la pratique, et en tant
que traducteur et chercheur académique, il a dessiné une carte que l’on
peut définir ainsi :

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Le concept de Holmes de la nouvelle discipline (les études de la
traduction) 11
Holmes, le traducteur et l’académicien, essaie de transférer son
expérience de traduction à la théorie, tandis que beaucoup de théoriciens
abordent la problématique de traduction en dehors d’expériences réelles
dans ce discipline. La cartographie du domaine de la traduction est une
activité continue. James Holmes est crédité de la première tentative de
cartographier le territoire des études de traduction comme une poursuite
académique. Sa carte de la discipline est maintenant largement acceptée
comme un cadre solide pour l'organisation d'activités académiques dans
ce domaine.
Il divise la discipline en deux domaines principaux: les études de
traduction pure et les études de traduction appliquée : Les études de
traduction pure ont pour double objectif de décrire les phénomènes de
traduction lorsqu'ils se produisent et de développer des principes
permettant de décrire et d'expliquer ces phénomènes. Le premier objectif
relève des études de traduction descriptives et le second de la théorie de
la traduction, les deux ont une subdivision des études de traduction pure.
Dans les études de traduction descriptive, Holmes distingue les produits
(études axées sur le texte qui tentent de décrire les traductions
existantes).
Au sein des études de traduction descriptive, Holmes distingue entre
le produit orienté (études axées sur le texte qui tentent de décrire les
traductions existantes), le processus orienté (études visant à analyser les
processus mentaux de la traduction) et la fonction orientée (les études qui
tentent de décrire la fonction de la traduction dans le contexte
socioculturel du destinataire).
sous la branche théorique, ou la théorie de la traduction, il fait la
distinction entre la théorie de la traduction générale et la théorie de la
traduction partielle, cette dernière peut être moyennement limitées (par
exemple les théories de la traduction humaine par opposition à la
traduction automatique ou la traduction écrite par opposition à
l'interprétation orale), par domaine restreint (limité à des groupes
linguistiques ou culturels spécifiques), par rang restreint (traitant de rangs
ou de niveaux linguistiques spécifiques), par un type de texte restreint
(par exemple, les théories de la traduction littéraire ou de la traduction de
la bible), par une durée limitée (la traduction de texte à partir d’une
période plus ancienne par opposition aux textes contemporains), ou par
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un problème limité (par exemple les théories traitant de la traduction de
métaphore ou d’idiomes).
Les études de traduction appliquée, la deuxième grande division
proposée par Holmes, couvrent les activités qui abordent des applications
pratiques spécifiques, notamment la formation du traducteur, les aides à
la traduction telles que les dictionnaires et les banques de termes, la
politique de traduction (qui consiste à conseiller la communauté sur des
questions telles que le rôle des traducteurs et de la traduction) et la
critique de la traduction. En plus de ces divisions de base, Holmes
mentionne brièvement deux types de recherche importants: l'étude de la
traductologie elle-même (par exemple l'histoire de la théorie de la
traduction et l'histoire de la formation du traducteur) et l'étude des
méthodes et des modèles qui sont les mieux adaptés à des types
particuliers de recherche dans la discipline. Ces deux domaines d'étude
ont fait l'objet d'une attention accrue ces dernières années.
Et enfin, Holmes souligne que la relation entre les études de
traduction descriptives théoriques et appliquées est plutôt dialectique
qu'unidirectionnelle, chaque branche fournit à la fois des idées et des
connaissances provenant des deux autres. Il conclut donc que "si les
besoins d'un moment donné peuvent varier, il est nécessaire de faire
attention aux trois branches si l'on veut que la discipline grandit et
fleurit"12 (Baker 279).
Il est intéressant de comparer cette position à celle de Toury (1995),
où il est clair que les activités appliquées telles que la formation du
traducteur et la critique de la traduction ne sont pas considérées comme
un élément central des études de traduction, mais plutôt comme des
«extensions» de la discipline, de plus, contrairement à l'insistance de
Holmes sur la relation dialectique entre les trois domaines, Toury semble
voir la relation entre les études de traduction théoriques et descriptives
d'une part et ce qu'il appelle les " extensions appliquées " de la discipline
d'autre part strictement unidirectionnel (Ibid).
Conclusion
L'approche théorique de la traduction est inductive: la théorie n'est
pas suffisante, elle doit être basée sur des faits en commençant par des
traductions effectuées par des traducteurs professionnels, ces traductions
sont comparées aux originales pour étudier les modifications apportées.
L’application la plus importante, étant le domaine de l’enseignement au
niveau universitaire, devient interprétative après avoir été descriptive.
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Quelles que soient les langues contractives, les contributions de la
linguistique à la traduction sont indéniables.
La séquence chronologique et ininterrompue de l’évolution des
théories de la traduction obligent à rechercher, d’une façon permanente,
une classification complète couvrant un plus grand nombre de besoins en
traduction. Et si nous décidons de coller le timbre indépendant de la
traduction comme une science, nous devrions avoir une conceptualisation
de toute dimension de cette théorie qui deviendrait applicable pour les
intéressés.
Les théories traductologiques peuvent être différentes et perturbées,
mais elles attachent à deux niveaux principaux et essentiels: le mot et le
sens, malgré le lieu, le temps et les langues différents. Nous voyons que
tous ceux qui ont essayé d’ aborder la traduction, que ce soit dans le
contexte de la linguistique ou dans une science indépendante, se sont
accordés pour dire que la traduction est un travail artistique et créatif que
chacun essaie de dessiner (son tableau) au niveau diffèrent et tente d’ y
donner un aspect distingué en renforçant le sujet adopté .
S'adresser à la traduction par des poètes, des philosophes et des
linguistes à travers les divers âges démontre qu’elle ne constitue pas de
leçon marginale dans l'enseignement des langues.
Par conséquent, la théorie ne suffit pas à accueillir cette science, cet
art ou cette pratique linguistique - comme l'appellent les linguistes -, elle
doit non seulement se développer comme une discipline temporelle ou
spatiale, mais aussi être utilisée pour créer des constantes stables et non
flottante pour dessiner une carte réelle de la théorie de traduction
Enfin, la théorie: on se rend compte que, maintenant, il n’existe pas
de cadre théorique intégré pour la profession de traducteur, mais il existe
indubitablement de nombreux fondements théoriques et scientifiques
dans le cadre de la linguistique et de la psychologie sur des questions de
langage et de terminologie que les étudiants en traduction peuvent
élaborer quelques idées générales sur la façon d’aborder un texte et de
bien traduire. Il est possible de déterminer suffisamment de matériel
théorique à donner aux étudiants. Cependant, aucune théorie ne peut
fournir aux étudiants un modèle à suivre pour unifier leurs connaissances
et créer une compréhension et une appréciation plus profondes de leur
travail.
Evidemment, le développement technique et l’introduction de la
traduction dans les technologies de l’information incitent beaucoup
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d’intéressés à formuler une théorie complète qui réponde aux exigences
scientifiques, d’autant plus que les frictions entre les langues, de nos
jours, s’augmentent progressivement.
Puisque notre recherche soit théorique, cela ne signifie pas que nous
négligeons l’approche pratique traductologique, au contraire, car les
praticiens qui ont écrit de la traduction, avaient des expériences réelles
pendant leur travail : il y a les poètes ; les philosophes ; les linguistes qui
ont des traducteurs au même temps.
Note :
1. Jeremy Munday, le professeur de traductologie à l’Université de
Leeds au Royaume-Uni, est un également un traducteur qualifié et
expérimenté. Ses recherches portent sur le discours, l’analyse du texte
et la stylistique en traduction ; l’application à la traduction
fonctionnelle systématique (en particulier l’évaluation de la théorie
traductologique).
2. La première tentative du développement de traduction spécifique
remonte à l’ère de Cicéron qui est écrivain et philosophe romain, et
orateur distingué de Rome. Il a traduit la Bible ( la traduction
septante) et établit des règles de traduction libre. Son principe rejette
la traduction littérale car elle entraine une distorsion de texte original,
il appelait à prendre soin de la signification loin du mot. Il lisait le
texte avec sa langue maternelle, puis le remettait de cote et
commençait à l’écrire dans la langue cible. Sa règle consiste à : 1.
Aider le traducteur à maitriser sa langue maternelle et son style
rhétorique. 2. Améliorer les capacités du traducteur et son niveau
littéraire en imitant une œuvre globale dans la langue source.
3. Horace, le poète, orateur et philosophe romain, avait étudié la
rhétorique à Rome et la philosophie à Athènes, il a traduit du grec
dans les domaines de la philosophie et de la poésie et il était célèbre
pour ses poèmes lyriques et satiriques.
4. Le saint Jérôme traduisait les verses grecques et hébraïques de la
Bible en latin. Il croit que la traduction libre n’est pas bonne pour la
Bible, sa méthodologie traduisante combine la traduction libre et
littérale car utiliser une approche sans l’autre déforme le texte.
Cependant, il constate que si les composants du texte original ne
peuvent pas être mis en correspondance, le traducteur doit tout
conserver en se concentrant sur le contexte, il considère que les
caractéristiques esthétiques stylistiques varient d’après les langues.
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5. John Dryden définit trois types de traduction : métaphrase, qui est
littérale et mot à mot ; paraphrase, qui capture le sens général ou le
contexte ; et imitation, qui est une adaptation plus libérale. Dryden est
un poète anglais, critique littéraire et traducteur. Au dix-septième
siècle, l’Angleterre fut un grand progrès vers le développement d’une
théorie intégrée de traduction. Dryden a eu une influence significative
sur la réflexion théorique en traduction.
6. Friedrich Schleiermacher est un théologien, philosophe et érudit
biblique allemand au dix-septième siècle.
7. “Translating consists in producing in the recepter language the closest
natural equivalent to the message of the source language, first in
meaning, and secondly in style”.
8. Le titre de l’ouvrage distingué de Steiner est dérivé d’une histoire
biblique : « Selon la Bible, les hommes de Babylone ne parlaient
auparavant qu'une seule langue et ne formaient qu'un seul peuple. Un
jour leur vint à l'idée de construire une tour qui atteindrait les cieux
par sa hauteur, et leur permettrait ainsi d'accéder directement au
Paradis. On nomma cette tour la "tour de Babel", "babel" signifiant
"porte du ciel". Mais Dieu, les trouvant trop orgueilleux, les punit en
leur faisant parler des langues différentes, si bien que les hommes ne
se comprenaient plus. Ils furent alors contraints d'abandonner leur
entreprise et se dispersèrent sur la Terre, formant ainsi des peuples
étrangers les uns des autres. C'est en référence à ce récit de la Genèse
que l'on utilise parfois le terme "tour de Babel" pour parler d'un lieu
où règnent le brouhaha et la confusion ».
http://www.linternaute.fr/expression/langue-francaise/121/une-tour-
de-babel/
9. “that resists interpretation and escapes the universalizing concepts
reconstructing it. And it is the individualistic aspects of language”.
10. " great translation must carry with it the most precise sense possible
of the resistant, of the barriers intact at the heart of understanding".
11. La carte des études traductologiques de James Holmes (Mona baker
278) :
12. “Though the needs of a given moment may vary, attention to all
three branches is required if the discipline is too grow and flourish”.
Bibliographie :
Berman, Antoine . les tours de Babel : essais sur la traduction, Mauvezin .
Trans-Europ-Repress , 1985.

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L’évolution de la théorie de la traduction...……………………. (744)
Baker ,Mona. Routledge Encyclopedia of Translation Studies. London and
New York: Routledge, 2005.
Catford, John Cunnison. A Linguistic Theory of Translation. London: Oxford
University Press, 1965.
Cary,Edmond . Comment faut-il traduire?. Lille PUL, 1985.
Humboldt,Wilhelem von . Sur Le Caractère National Des Langues et Autres
Ecrits Sur Le Langage. éd. Trad : Denis Thourad : Paris : Le Seuil, 2000.
Gentzler, Edwin Charles. Contemporary Translation Theory. 1993.
JAKOBSON, Roman. Aspects Linguistiques De La Traduction, In Essais De
Linguistique Générale. Trad : Nicolas Ruwet: Paris: Éditions de Minuit, pp. 71-
86. 1963.
Ladmiral, Jean René. Sourciers Et Ciblistes. Revue d’esthétique, N° 12,
Toulouse, Privat, 1986.
Munday, Jeremy. Introducing Translation Studies : Theories And Applications.
London and Newyork : Routledge, 2001.
Malblanc, Alfred . Stylistique Comparée Du Français Et De L’allemand (1944).
Paris: Didier, 1968.
Mounin, Georges. (1963). Les problèmes Théoriques De La Traduction.
Gallimard, 5ième édit. 1990.
Nida, Eugen. A. Toward a Science of Translation, Leyede, Brill, 1964.
Nida, E.A. and Taheer, R. The Theory and Practic of Translation. Leiden: E.J.
Brill, 1969.
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London: Oxford and New York: Oxford University Press, 3rd edition, 1998.
VINAY, J.-P. & DARBELNET, J. Stylistique Comparée Du Français Et De
L’anglais. Paris : Didier, 1958.
Yoda,Labilla Aristide. La traduction médicale du français vers le moré et le
bisa: Un cas de communication interculturelle au Burkina Faso.
Rijksuniversiteit Groningen, 2005.
Site orthographe:
http://www.linternaute.fr/expression/langue-francaise/121/une-tour-de-babel/

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