Chap2 20-21
Chap2 20-21
Chap2 20-21
David Guerreiro
david.guerreiro@univ-paris8.fr
Année 2021-2022
Université Paris 8
Le banques commerciales La création monétaire
1 Le banques commerciales
Le bilan des banques
La gestion du bilan
La gestion des risques
2 La création monétaire
Quelques remarques générales
La théorie des réserves fractionnaires : un exemple
Théorie des réserves fractionnaires : généralisation
Le banques commerciales La création monétaire
Définition du bilan
Le bilan est document comptable qui va lister source des fonds
disponibles et utilisation qui en est faite par entreprise.
Bilan banque est assez spécifique.
Comme pour tout bilan, équilibre entre actifs et engagements :
TOTAL DES ACTIFS = TOTAL DETTES + CAPITAL
Le passif partie I
Engagements (liabilities) de la banque + capitaux propres.
Dépôts mobilisables par chèque ⇒ comptes courants. Passif pour
banque, mais actif pour le déposant.
Dépôts sans moyens de paiement ⇒ comptes sur livrets + dépôts
à terme ⇒ première source de fonds bancaires, +50% passif.
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L’actif partie I
Fonds récupérés par Bc sont investis dans actifs créateurs de revenus.
Réserves : constituées de dépôts et de monnaie physiquement
détenue par Bc (encaisse de pièces et billets) ⇒ Réserves obli-
gatoires (détenues pour des raisons réglementaires) + Réserves
excédentaires (retraits de déposants/paiements par chèque).
Effets en recouvrement ⇒ Lorsque chèques sont encaissés mais
transfert de fonds n’a pas eu lieu.
Dépôts auprès d’autres Bc ⇒ Petites Bc déposent chez grosses Bc
pour permet d’obtenir services comme achats de titres ou opération
de change. Tendance à disparaitre (concentration bancaire).
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Le bilan en T
Pour rendre l’analyse de l’intermédiation plus claire, on utilise le bilan
en T.
On peut ainsi retranscrire l’exemple précèdent.
Première période lorsque les épargnants déposent leurs fonds auprès
de la banque :
BANQUE
Actif Passif
Réserves Compte-chèques +1500 e
+3500 e
(caisse ou coffre) Compte sur livret +2500 e
A la deuxième période, une fois la transformation des actifs réalisés :
BANQUE
Actif Passif
Réserves (coffre) +500 e Compte-chèques +1500 e
Prêts +2500 e Compte sur livret +2500 e
Titres +500e
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Application
On considère trois agents : une banque A, une banque B, un ménage M
et une entreprise E. M est client de A et E est client de B. M dispose de
1000 e sur son compte courant. E dispose de 300 e sur son compte
courant.
1 Dresser le bilan de A et de B.
2 M émet un chèque de 400 e en faveur de E en paiement d’un achat.
Dresser le bilan de A et de B.
3 En repartant de la question 2, réaffecter les actifs entre différents
postes sachant que le ratio des réserves obligatoires est de 10%. Quelle
est la capacité de prêt de A ? de B ? Quelle est la quantité de monnaie
en circulation ?
4 Un cinquième acteur intervient l’entreprise E2. Elle ne possède au-
cunes liquidités et demande un prêt à A de 300 e pour acheter des
fournitures à E. Dresser les bilans de A et B. Quelle est la quantité de
monnaie en circulation ?
5 E2, grâce à l’achat des fournitures réalise un nouveau produit qu’il
vend 500 e à M. Il rembourse son emprunt auprès de A (pas de taux
d’intérêt) et place le reste auprès de B. Dresser les bilans de A et de
B. Quelle est la quantité de monnaie en circulation ?
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Gestion de liquidités
Gestion de liquidités
Gestion actif
3 principes fondamentaux :
Principe 1 : risque/rendement
Banque cherche à acquérir actifs avec rendement plus élevé et
risque le plus faible possible.
Pour les emprunts, screening et monitoring sont essentiels.
Screening : s’informer ex-ante (éviter anti-sélection).
Monitoring : auditer ex-post (éviter aléa-moral).
Arbitrage entre risque et rendement (sur titres ou prêts)⇒ rare
voir impossible d’avoir très haut rendement avec faible risque.
Gestion actif
Gestion passif
Avant les années 60
60% des ressources (passif) obtenues grâce à des dépôts mo-
bilisables par chèque.
Banque ne s’occupaient pas du passif : elle le considérait comme fixé.
Prêts au jour le jour sur marché interbancaire très peu développé.
Adéquation du capital
Adéquation du capital
• Eviter les faillites ⇒ Banque détient du capital pour réduire la pro-
babilité de devenir insolvable. Plus elle est capitalisée, plus elle peut
faire face à des défauts de paiements de la part de ses clients.
• Niveau de capitalisation a effet sur rendements perçus par proprié-
taires de banque. Ceteris Paribus, un faible niveau de capitalisation
augmente les rendements perçus par actionnaires.
• Banque doit respecter un montant minimal de capital imposé par les
autorités régulatrices ⇒ Ratios prudentiels.
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Banque d’investissement
Facilitateurs d’accès aux marchés financiers.
Emissions de dettes, Fusac, IPO, mais aussi gestion de patrimoine.
Activités de marché tournées vers grands groupes/fortunes.
Banques universelles
Réalisent les missions des banques de détails et des banques d’in-
vestissement ⇒ en France, système universel.
Notons que ces différences amènent à des régulations différentes car les
prises de risques ne sont pas les mêmes.
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Définition
Processus par lequel masse monétaire d’une zone économique
est augmentée.
Transformation en moyens de paiement d’un ensemble de
créances qui constituent contreparties de la masse monétaire.
Augmentation de la quantité de monnaie en circulation.
La théorie de l’intermédiation
Banques sont uniquement intermédiaires entre ACF et ABF.
Principe : “dépôts font les crédits”.
Banque collecte épargne au préalable et seulement ensuite elle réalise
prêts ⇒ il existe une épargne préalable à tout octroi de crédit.
Banques ne créent pas de monnaie : elles l’allouent.
Banques ne sont pas un acteur spécial, fonctionnent comme toute
autre entreprise privée.
Théorie largement remise en cause par les faits : déconnexion
entre masse monétaire et PIB ⇒ Epargne croı̂t environ au même
rythme que PIB, masse monétaire croı̂t beaucoup plus vite.
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BANQUE B
Actif Passif
Réserves 0 e Compte-chèques 0e
Réserves +90 e Compte-chèques +90 e
Banque B possède maintenant une capacité de crédit de 0.9×90 = 81
e. La masse monétaire a augmenté, passant de 100 e avant l’octroi
de crédit à 100 + 90 = 190 e après.
Il peut encore y avoir création monétaire car banque B a une
capacité de crédit.
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Explications
Rappel : une série géométrique de raison |q| < 1 est convergente
quand n −→ +∞. Elle a pour limite :
+∞
X a
a × 1 + q + q 2 + q 3 + ... = a qn =
n=0
1−q
+∞
X 1
= 100 × 0.9n = 100 × = 1000
n=0
1 − (1 − 0.1)
+∞
X (1 − 0.1)
= [100 × (1 − 0.1)] × 0.9n = 100 × = 900
1 − (1 − 0.1)
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Modèle simple
Hypothèses
Le coefficient de réserves obligatoires est fixe.
Les banques ne détiennent pas de réserves excédentaires, uniquement
réserves obligatoires ⇒ Tout dépôt supplémentaire se transforme ne
crédit au montant de réserves obligatoires prêt.
Le secteur privé non bancaire n’effectue pas d’opération de conversion
en billets ⇒ Toutes opérations réalisées par jeu d’écriture sur comptes.
Le multiplicateur de dépôts...
Rapport entre l’augmentation totale des dépôts, et l’augmentation des
dépôts qui en est à l’origine.
∆D variation montant total des dépôts, d0 le dépôt initial, di les
dépôts intermédiaires générés par crédit et r0 taux de réserves obliga-
toire :
+∞ +∞
X X 1 d0
∆D = di = d0 × (1 − r0 )n = d0 × =
i=0 i=0
1 − (1 − r0 ) r0
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Modèle simple
∆D 1
=
d0 r0
RE = e × D
B =b ×D
R = RO + RE
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MBC = D × (r0 + e + b)
Le multiplicateur monétaire
Application