Biophysique 02

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Mochten Imane

biophysique de l’audition : 1.SIGNAL PHYSIQUE DE L AUDITION

2.MESSAGE SENSORIEL DE L AUDITION

3.CHAINE AUDITIVE

4.EXPLORATIONS DE L AUDITION

Cours n01 : signal physique de l’audition


1.DEFINITION DE L ONDE SONORE :
Un son correspond à des vibrations d’un milieu matériel engendrant une variation de pression .ces mouvements de
vibrations et ces changements de pression , se transmettent de proche en proche constituant l’ onde sonore.
2.CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES DU SON :
a. Déplacement particulière :
-La vibration de la membrane d'un hautparleur (HP) génère un
mouvement des particules du milieu.

-Ce mouvement vibratoire se propage dans la direction des


abscisses x croissantes avec une célérité c , il atteint la particule
positionnée en x1 à l’instant 𝑥1⁄𝑐 ; celle-ci va donc être entrainée
dans le même mouvement que le (HP) mais avec un retard 𝑥1⁄𝑐.
-La position des particules en fonction du temps est décrite par la
fonction : g(t)= a. Sin (𝜔)t au cours du temps ,la position de la
particule 1 : g1(t)=g(x1,t) s’écrit donc :

g1(t)=x1 +a. sin[ω (t -(𝑥 1)/𝑐)]=x1 +E(x1,t)

- E(x1,t) = c'est l’élongation : représente le mouvement de la particule autour de sa position d’ équilibre.

- La période = T:∀ 𝑡,𝐸(𝑥,𝑡+𝑇)=𝐸(𝑥 ,𝑡)

- La longueur d onde ʎ = distance séparant 2 point dont les élongations sont en phase : ʎ= c . T = 𝑐/𝑓 (m)

- la vitesse instantanée de la particule est donnée par : V=(𝑑𝐸(𝑥,𝑡))/(𝑑(𝑡)) (m/S)


b. la fréquence :
C’est le nombre d'oscillations (vibration) par seconde :
Elle est notée ¨f¨ ou ¨N¨ ou ¨𝜈¨ : f= 𝜔/2𝜋 ; exprimée en (hertz) . ( 𝜔 : vitesse angulaire )
La fréquence permet la distinction entre :

- Sons purs: composés d’une seule


fréquence

- Sons complexes: composés de


fréquences multiples

On a :
-Les infrasons : fréquence < 16 hz
-Sons audibles: 16 hz 20 kHz
-les Ultrasons : > 20 kHz < 200khz

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c. La Célérité du son :
- ¨c¨ c’est la vitesse de propagation de l'onde sonore.

dans un gaz réel: -la célérité du son dépend du coefficient de compressibilité adiabatique 𝜒 (d autant plus élevé
que le milieu est plus compressible),et de la masse volumique 𝜌 du milieu de propagation.
(et dépend aussi a la température )
Elle est donnée par la loi de Laplace (1749- 1827):

dans un gaz parfait: c ne dépend que de la température Tk (température en Kelvin) . pour l'air atmosphérique
(considéré comme un gaz parfait)

dans un liquide : c ne dépend que très peu de la température et de la pression, elle est considérée comme
constante .
dans les solides: c dépend de la masse volumique 𝜌 et du module d'élasticité E :

D. impédance acoustique Z :
-c’est la résistance du milieu à se déformer pour permettre la propagation sonore .
-elle est définie comme le rapport de la pression acoustique à la vitesse
de déplacement particulaire :
-Le tableau suivants donne la célérité et l’impédance de quelques
milieux:

E. La pression acoustique :
Au cours des vibration du milieu , les particules se rapprochent et s’ éloignent alternativement engendrant une
variation de pression (surpression- dépression ) ,cette oscillation de pression est appelée pression acoustique notée
p telle que :

Et :

- La pression acoustique dans l’air varie entre 20 μPa et 20pa. <<<< pression atmosphérique = 10^5 Pa

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3. Paramètres énergétiques du son :


a. puissance surfacique :
-C’est le flux d’énergie reçu au niveau d’une surface ¨ s ¨ perpendiculaire à la direction de propagation de l’onde
sonore . La puissance surfacique est notée ¨w¨ exprimée en watt/𝑚^2.

-Dans l’air , w varie de : 10^(−12) à 1 watt/𝑚^2.


b. la mesure du niveau sonore :
on mesure le niveau de puissance surfacique (w) d’un son par rapport au niveau de puissance surfacique du son de
référence (𝑤0) . On définit le niveau sonore : I ‘intensité du son comme le logarithme du rapport w/𝑤0

- Le tableau suivant donne des exemples de niveaux


sonores en décibels absolus :
NOTE: - le niveau sonore n’est pas une grandeur additive .

-Exemples numériques :

-Augmentation du niveau sonore obtenue par addition de deux sons de puissance identiques : 𝑤2 = 𝑤1

Donc une augmentation de 3 dB

- Augmentation du niveau sonore lorsque la puissance est multiplié par 10 : 𝑤2=10 w1

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-Variation du niveau sonore lorsqu’on double l’éloignement par rapport à une source placée dans un milieu isotrope

Donc :

donc (une perte de 6dB )

4.Les interactions du son avec les milieux :

1. la propagation : -Le son se propage en ligne droite si le milieu est homogène (z = cte)
2. l’absorption : -L’absorption de l’énergie par le milieu en fonction de la profondeur x est donnée par la loi :

. n ∈ [1 , 2] / k = cst = coefficient d’absorption .


. L’absorption augmente avec la fréquence (intérêt en échographie d’utiliser des sondes de
fréquences plus basses pour les organes les plus profonds) .

3. diffraction : -Le phénomène de diffraction est observée lorsque la longueur de l’onde sonore est de l’ordre
de dimension d’un obstacle ; Il s’agit d’une déviation d’une partie de l’onde sonore autour de
l’obstacle .

-La diffraction est négligée avec les fréquences élevées, donc phénomène minimisé avec les
ultrasons.
4. réflexion et réfraction :

- Lors du passage d’une onde sonre d’un milieu 1 à un milieu 2,elle est
soumise aux phénomènes de réflexion et de réfraction , et les loi de
Descartes sont appliquées : i = r (angles d’incidence = angles de réflexion )

-c1 et c2 les célérités du sons dons les milieux (1) et (2)

-Lorsqu’une onde sonore de puissance surfacique Wi arrive sur une interface


perpendiculaire à sa direction de propagation .
-Une partie de cette puissance est réfléchie Wr ; et l’autre est transmise Wt .
-Avec : i= 0, r =0 , t =0 angles( d’incidence, de réflexion, de transmission)
Avec la direction de propagation.

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-coefficients de réflexion et de réfraction s’expriment en fonction des impédances acoustiques des deux milieux :
-coefficient de réflexion : -Coefficient de transmission :

Exemple : sur interface air – eau


milieu 1 air:

milieu 2 eau :
donc :

-Le son atteignant une telle interface est pratiquement totalement réfléchie , d’où :
- nécessité d’interposer un dispositif (l’oreille moyenne) pour l’adaptation d’impédance entre l’oreille externe (milieu
aérien) et l’oreille interne (milieu liquidien)
- adaptation du son dans le stéthoscope (pavillon).
- utilisation du gel en échographie.
5.Les sons complexes :
sons composés de plusieurs fréquences. On distingue : les sons musicaux et les bruits
1- les sons musicaux : Décomposition d’un son complexe en sons purs :
sons périodiques non sinusoïdaux théorème de Fourier : toute fonction périodique du temps de fréquence f
,peut être décomposée en une somme de fonctions sinusoïdales du temps
de fréquence f,2f,3f …….. nf :

-Un son complexe de fréquence f est donc la somme de plusieurs sons


sinusoïdaux de fréquence : f , 2f,3f ,………nf
- le son sinusoïdal de fréquence f ,est appelée fondamental.
- les sons de fréquences 2f , 3f ,……….nf , sont appelés harmoniques .
-exemple :
- un son émis par un violon est riche en harmonique.
- un son de flute pauvre en harmonique.

2-les bruits : 1) le bruit à caractère musical :le son est composée d’ une série de
ce sont des sons non périodiques , On fréquences non harmoniques dont la plus basse constitue le fondamental .
distingue : Exp :- le son de la timbale
- les sons des cloches
2) bruits permanents à spectre continu :
Exp : -bruit de fond
Si l’amplitude est constante dans toutes les fréquences, on parle de bruit
blanc
3) bruit transitoire : bruit bref
Exp :bruit de claquette

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cours n02 : message sensoriel de l’audition


1. La perception sonore
Définition :
une sensation ou une perception est un phénomène psychologique qui permet la quantification d’une grandeurs
physique d'un stimulus , ayant apporter des modifications spécifiques à un être vivant conscient.
on définit les valeurs liminaires correspondantes à la grandeur pour laquelle la sensation étudiée est juste perçue
par les sujets :
Seuil absolu: la plus petite valeur du stimulus 𝑠0 engendrant une sensation p non nulle .
Seuil différentiel : plus petite variation de stimulus Δs perceptible.
Seuil différentiel relatif : plus petite variation relative du stimulus Δs ⁄𝑠 perceptible.

La loi de weber : -Weber a montré que le seuil différentiel relatif ∆𝑠⁄𝑠 d’ un stimulus est constant . ( loi
valable pour tous les sens , et pour tous les stimulis ) .
-La loi de weber s’écrit :

-Dans le cas d'intensité sonore , le stimulus s est la puissance surfacique w.


-la plus petite variation de puissance surfacique Δw qui peut engendrer une variation
de sensation d'intensité sonore est proportionnelle à la puissance surfacique w :

La loi de Fechner : -Fechner part de hypothèse que pour chaque variation liminaire s de stimulus la
perception varie dune quantité ∆p = Ќ (constante) ,et de cela affirme que la
grandeur dune sensation p est proportionnelle au logarithme du stimulus s :

2.Qualités physiologiques du son


2.1 la hauteur d’un son ou tonie :
-permet la distinction des sons ± aigus ou grave, elle liée
essentiellement à la fréquence du son .un son parait d’autant plus aigu
qu’il est de fréquence plus élevée.
-La bande des fréquences audibles est comprise entre 16 et 20000 Hz .

-Le seuil différentiel de fréquence: Δf la plus petite variation de


fréquence pour que les sons de fréquences f et
f + Δf soient perçu comme de hauteurs différentes.

-Le seuil différentiel relatif de fréquence ∆ 𝑓/𝑓 : dans un large domaine


de fréquence ce seuil ne varie pratiquement pas . Δf/f = k (constante )
- Entre 500et 8000 Hz ; sa valeur et entre 0,2 et 0,3 p100 .

-Pour chaque variation liminaire de fréquence, la sensation de hauteur varie d’une quantité H constante, telle que la
hauteur Hn associée à la fréquence Fn est égale : 𝐻𝑛= 𝐻(𝑛−1) + H .
- l’intervalle entre deux sensations de hauteur 𝐻𝐴 et 𝐻𝐵:
B A
-Effet Burton :
Lorsque deux sons purs, de même fréquence et d'intensités sonores très différentes sont entendus successivement,
le son le plus fort parait plus grave. C’est l’effet Burton.

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-Les unités d’ intervalle de hauteur : ΔH :


1-Le savart ( 𝜎) : utilise un coefficient α = 1000 . ∆𝐻= 𝐻𝐵 − 𝐻𝐴 = 1000 log ( 𝑓𝐵/𝑓A )
2- l’octave : une octave correspond à un rapport de fréquence 𝑓𝐵/𝑓𝐴 = 2
∆𝐻 =1000 log 2 = 300 𝜎
3- la quinte juste : correspond à un rapport de fréquence 𝑓𝐵/𝑓𝐴 = 3/2
4- le demi – ton tempéré : obtenu en découpant l’octave en 12 demi-tons égaux.
2.2 la sonie :
2.2.1. définition:
C’est la qualité physiologique qui fait dire qu’un son est fort ou faible, elle est liée essentiellement à l’intensité
acoustique .
2.2.2 le seuil liminaire :
ΔΙ : seuil différentiel de de sonie : c’est la plus petite variation d’intensité acoustique qui permet la perception qu’un
son pur d’intensité I 𝑒𝑠𝑡 𝑚𝑜𝑖𝑛 𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑞𝑢′𝑢𝑛 𝑠𝑜𝑛 𝑝𝑢𝑟 𝑑’i𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é Ι +ΔΙ .Et ceci pour une même fréquence.
2.2.3 le seuil différentiel relatif d’intensité ΔΙ/Ι :
pour une même fréquence ,il dépend de Ι : Pour des sons d’intensité < 20 dB : ΔΙ/Ι ≈ 10 %

à 100 dB : ΔΙ/Ι ≈ 1 %

2.2.4 le seuil absolu :


-pour des fréquences différentes , l’intensité sonore ne reflète plus la
sensation de force d’un son. un son de 10 dB est bien perçu à 1000 Hz ,mais il
n’est pas audible à 125 Hz.
-L’échelle logarithmique des intensités sonores ne représente le seuil absolu
qu’entre 1000 et 4000 Hz.
-Le tableau suivant : indique la variation du seuil absolu de perception En
fonction de la fréquence :

2.2.5 les courbes isosoniques :


-Fechner et musons ont établi en 1930 des courbes dites isosoniques : les
fréquences en abscisses et les intensités en ordonnées, les courbes sont
établies en reliant les points correspondant à la même sensation d’intensité
sonore.
- La courbe la plus basse correspond au seuils liminaires à différentes
fréquences, La plus haute correspond au seuil douloureux ( 120db à 1000 Hz ) .

2.2.6 le phone :
-Le phone est une unité physiologique qui traduit le niveau de sonie.
-Par convention : un son de 𝜙 dB à1000 Hz a un niveau de, 𝜙 phones
-par définition : un son de 𝜙 phones provoque quelque soit sa fréquence une sensation de sonie égale à celle d’un
son de𝜙 dB à1000 Hz.
Donc pour toutes les fréquences : - le seuil absolu de l’audition correspond à 0 phone.
- Le seuil douloureux à 120 phones.

2.3 le timbre : est la qualité du son qui permet de reconnaitre deux sons de même hauteur , et de même sonie émis
par deux instruments différents ex : (flute et violon )
-Le timbre est lié:- au spectre de fréquence du son (la richesse en harmonique, et leur amplitude relative)

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3.autres phénomènes subjectifs :


3.1 les sons subjectifs:
Un son pur très puissant est entendu avec des harmoniques qui sont crées par la distorsion non linéaire qui s’est
produit dans la cochlée.
3.2superposition de deux sons de fréquences voisines:
-Lorsque deux sons de même intensité et de fréquence très voisines sont entendus simultanément, l’oreille entend
distinctement un son de fréquence intermédiaire : (𝑓1 +𝑓2) ⁄ 2
-Modulée en amplitude à la fréquence |𝑓1 − 𝑓2| :l’amplitude varie au cours du temps et s’annule périodiquement
avec une fréquence = |𝑓1 − 𝑓2 | . c’est le phénomène de battements :
Ex :
deux sons simultanés de 40 dB et de
fréquences 400 et 404 Hz
Sont entendus comme un son unique de
fréquence de 402 Hz et dont l’amplitude
augmente et diminue 4 fois par seconde.

3.3 effet masque :


-c’est du à l’élévation du seuil liminaire d’un son par l’audition simultanée d’un autre son plus intense appelé son
masquant.
-Un son masque fortement un son de fréquence > à la sienne.
-Mais très peu un son de fréquence <.
3.4 fatigue auditive :
-C’est l’augmentation du seuil absolu après l’audition d’un son plus intense.
-La fatigue auditive augmente avec l’intensité et la durée du son stimulant, et elle est plus marquée pour les sons de
fréquences > que pour les sons de fréquences < à celle du son fatigant.

4.Audition binaurale :
L’audition normale est faite avec les deux oreilles , avec un abaissement des seuils liminaires et la possibilité de
localiser l’origine spatiale des sons.

4.1 abaissement des seuils liminaires :


-Le seuil en audition binaurale est plus bas que le seuil de la meilleur oreille en audition monaurale.
-La différence est environ 3 dB ( ce qui représente une énergie 2 fois plus faible); comme s’il y avait une sommation
au niveau du cerveau des puissances appliquées à chaque oreille .

4.2 orientation auditive :


-L’audition binaurale permet de déterminer la direction d’une source, et ceci par :
-La différence de phase : le son met plus de temps pour atteindre l’oreille la plus éloignée.
-La différence d’intensité : du fait de l’effet d’ombre de la tête et en l’absence de diffraction ( les sons dont la
longueur d’onde est < au diamètre de la tête ).

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cours n03 : la chaine auditive


1.Rappel anatomique :
-L’oreille organe pair, son rôle et
l’audition et l’équilibration.
-Chaque oreille est constituée de 3
parties :
- oreille externe
- oreille moyenne
- oreille interne

1. l’oreille externe : comprenant: le pavillon + conduit auditif externe


2. l’oreille moyenne : elle est constituée par :
-une cavité ¨ la caisse du tympan¨ qui s’étend du tympan jusqu’au deux fenêtres ovale et
ronde
-comprenant 3 osselets :le marteau ,l’enclume et l’étrier.
-le manche du marteau s’insère sur la parstensa de la membrane tympanique ,
-la platine de l’étrier est en contact avec la fenêtre ovale.

3.l’oreille interne: est constituée de la cochlée, le vestibule et les canaux semi-circulaire(organe de


l’équilibration).

3.l’oreille interne:
La cochlée : est un tube osseux subdivisée en 3 parties :
- 2 rampes vestibulaire et tympanique : elles
contiennent la périlymphe, et elle communique
entre eux au niveau de l’hélico tréma.
-le canal cochléaire :
- il se trouve entre les 2 rampes, il contient
l’endolymphe.
- il est séparé de la rampe vestibulaire par la
membrane de REISSNER et de la rampe
tympanique par la membrane basilaire.
- le canal cochléaire contient l’organe sensoriel
de l’audition :¨organe de CORTI¨.
L’organe de corti :
-est formé de cellules sensorielles ciliées qui reposent sur la membrane basilaire .
-ces cellules sont disposées en 2groupes :
- cellules ciliées externes (CCE) disposées en 3 rangs .
- cellules ciliées internes (CCI) en un seul rang .

-les deux groupes sont séparés par le tunnel de corti et au-


dessus se trouve la membrane tectoriale.

-les cellules cillées sont en contact avec les dendrites des


cellules bipolaires dont les corps constituent le ganglion de
corti ,et les axones myélinisés des cellules bipolaires
constituent le nerf cochléaire :branche auditive de la VIII
ème paire crânienne (nerf cochléo-vestibulaire )

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2.FONCTIONNEMENT DE L’OREILLE :
2.1.le rôle de L’oreille externe:
1) le pavillon: -la structure du pavillon et l’existence de reliefs permettent :
- la captation des ondes sonores
- l’amplification sélective de certains sons selon leurs localisation et leur fréquence .

2) Le conduit auditif - transformation des ondes sphérique en ondes planes.


externe : - transmission en milieu aérien du son jusqu’au tympan.
- amplification des sons de fréquence comprise entre 2et 3khz.
2.2 le rôle de l'oreille moyenne:
-Elle assure :
1)La transmission du son du milieu aérien de l’oreille externe au milieu liquidien de l’oreille interne avec
conservation d’énergie de l’onde sonore.
Elle réalise une adaptation d’impédance par :
-l’action de levier de la chaine des osselets .
-Le rapport de surfaces entre le tympan et la fenêtre ovale .
-Variation d’incurvation des parois du cône tympanique.

-Les moments de forces à


l’équilibre :
(TM).𝐹𝑇=(𝑂𝑀). 𝐹𝑂
-(TM) et (OM) : des distances .

-DONC :
Po = 22.4 X Pt

Le rapport des puissance acoustiques correspondant au rapport des pression acoustiques 𝑃𝑂/𝑃𝑇 :

⟹ l’amplification des pression acoustiques pour qu’il n’y ait pas une perte d’énergie :
Est d’un rapport égal à 59 ⟺

-par action de levier et rapport de surfaces entre le tympan et la fenêtre ovale, Le rapport (𝑃𝑂/𝑃𝑇 ) = 22,4.
-Par incurvation tympanique ,la pression acoustique est amplifier d’un facteur =2,6 (montré expérimentalement ).
-avec les 3 modes d’adaptation d’impédance :
la pression acoustique est amplifiée d’un facteur =1,3×17,2×2,6 = 58 ≈ 59 (la valeur attendue pour une
transmission sans perte) .
-En l’absence d’impédance < 0,03 % de la puissance surfacique est transmise.
2) Le rôle de protection:
Sous l’influence de son de forte intensité (ex: > 90 à 500hz ) ,le muscle stapédius limite le mouvement de l’étrier par
une contraction réflexe avec un délai d’action de 25 ms .
2.3 le rôle de l’oreille interne :
- Rôle de transducteur et Rôle d’analyseur de fréquences.
- L'oreille interne transforme les variations de pression acoustique en signal transmis par le nerf auditif sous forme
de potentiel d’action .

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1) mouvements des fenêtres : le mouvement de la platine de l'étrier est transmis à la fenêtre ovale ,la vibration de
celle-ci met la périlymphe en mouvement (malgré l’incompressibilité des fluides et ceci grâce à l'élasticité de la
membrane de de la fenêtre ronde .
2) le mouvement de la périlymphe : provoquent des oscillations de la membrane basilaire et des cellules ciliées .

3) Le Mouvements de la membrane basilaire :


Les caractéristiques de la membrane basilaires permettent
une analyse spatiale des fréquences:

-Au cours du mouvement de la périlymphe : la membrane basilaire se déforme


sous forme d’une onde qui se propage à partir de la base avec un maximum
d’amplitude à une position x qui dépend de la fréquence du son, plus la
fréquence est élevée, et plus le maximum d’amplitude et plus proche de la
base.

-Les variations d’amplitudes des mouvements de la


membrane basilaire pour différentes fréquences en
fonction de la distance à l’apex .
-Plus la fréquence est élevée plus le maximum
d’amplitude est éloignée de l’apex .

4) La transduction :

-transformation des oscillation de la membrane basilaire en potentiel d’action se fait par la mise en mouvement des
cellules ciliées avec cisaillement des cils qui sont en contact avec les fibres de la membrane tectoriale .

-Le mouvement des cils entraine une variation de la perméabilité membranaire des cellules sensorielles avec
libération d'un médiateur au niveau des dendrites des cellules bipolaires produisant un potentiel d’action qui est
transmis par les voies nerveuses auditives jusqu’au aires corticales .

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cours n04 : Surdités & Explorations


I- Principaux types de surdité:
A- Surdité de Les surdités de transmission sont dues à une lésion du capteur, càd principalement des
transmission: structures mécaniques de l’oreille. Leurs causes sont multiples:
1- Aigues: obstruction du conduit auditif externe, perforation du tympan, blocage des
osselets par du pus au cours des otites.
2- Chroniques: sclérose du tympan, altération des osselets par une otite chronique, ossification
fixant l’étrier sur la fenêtre ovale (otospongiose).
-Elles affectent principalement les sons graves (pour transmettre une puissance acoustique
donnée, un son grave nécessite une plus ample vibration mécanique).
- Elles n’altèrent pas les épreuves de conduction osseuse, car celle-ci court-circuit le capteur.Le
coté atteint est souvent le plus sensible en conduction osseuse parce que al vibration sonore de
l’oreille interne se réfléchit sur l’obstacle du coté atteint, entrainant une stimulation
supplémentaire en écho.
-Un diapason posé au milieu du front est mieux entendu du coté malade, alors qu’en
conduction aérienne il est mieux entendu du coté sain (épreuve de Weber).
B- Surdité de Les surdités de perception sont dues à une lésion de l’oreille interne, elles sont en général
perception: chroniques:
• Presbyacousie du sujet âgé (sénescence habituelle de l’oreille),
• Surdités dégénératives héréditaires,
• Surdités d’origine vasculaire comme la maladie de Ménière qui s’accompagne de
crises vertigineuses.
• Surdités d’origine infectieuses (méningite),
• Surdités traumatiques,
• Surdités toxiques en particulier par les antibiotiques de la famille des aminosides
(streptomycine, gentamycine, amikacine).
Les caractéristiques:
- Elles affectent principalement les sons aigus.
- Elles affectent de manière analogue la conduction aérienne et la conduction osseuse. Un
diapason posé au milieu du front ou en conduction aérienne est mieux entendu du coté sain.
C- Surdités -Ces surdités sont le plus souvent dues à une compression du nerf auditif par une tumeur soit du
rétrocochléaires: nerf lui-même (neurinome de l’acoustique) soit d’une autre origine.
-Ces compression siègent dans la fosse postérieure, au dessous de la tente du cervelet.
-Elles s’accompagnent souvent d’impressions auditives en l’absence de son (acouphènes) et de
troubles de l’équilibre par compression de la branche vestibulaire du nerf vestibulo-cochléaire.

-avec l’augmentation de l’âge = il y’a diminution de la sensibilité de l’oreille pour


les sons aigue par rapport les sons graves .

II- L'ACOUMÉTRIE : CONDUCTION AÉRIENNE ET CONDUCTION OSSEUSE :

-L'utilisation simple d'un diapason de musique permet d'orienter rapidement vers le type d'une surdité (surdité de
transmission ou de perception), en comparant les conductions aériennes et osseuses.

-Pour explorer la conduction aérienne (CA), il suffit de percuter un diapason afin qu’il entre en résonance et de
l’approcher du conduit auditif externe de l’oreille à tester L’onde sonore progresse alors par le conduit auditif
externe et la chaîne tympano-ossiculaire vers la cochlée.

-La conduction osseuse (CO) progresse par vibration trans-osseuse lorsqu’on applique le pied du diapason sur le
vertex (haut du crâne, ou front pour éviter les zones pileuses). Cette stimulation shunte l’oreille moyenne et stimule
directement la cochlée .

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A- Le Weber acoumétrique : -Il ne teste que la CO (diapason sur le vertex). Il est vraiment
pertinent en cas de surdité unilatérale.
- En cas de surdité de perception : le son est perçu par la meilleure
oreille (1)
-En cas de surdité de transmission : le son est perçu par l’oreille
atteinte (2) : le son ne peut « s’échapper » par la chaîne tympano-
ossiculaire.
=Il en résulte une non-déperdition de l’onde sonore qui donne un
faux effet d’amplification comparativement à l’oreille saine
controlatérale.

B- Le Rinne acoumétrique : -Teste la différence entre la conduction osseuse (CO) et la


conduction aérienne (CA) . Le pied du diapason est appliqué sur la
mastoïde de l’oreille à tester.
- Le sujet indique dans quelle situation la stimulation sonore a été
perçue comme la plus forte en intensité.
1- Dans le cas d’une surdité de transmission du coté testé : le son
est mieux perçu en CO qu'en CA (3).
Car Le système tympano-ossiculaire a perdu son rôle amplificateur.
2- Dans le cas d’une audition normale ou d’une surdité de
perception : la CA est mieux perçue que la CO (4).
Car Le système tympano-ossiculaire maintient son rôle
amplificateur.

III- MESURE AUDIOMÉTRIQUE TONALE:


- L’acuité auditive peut être mesurée à l’aide d’un audiomètre. Cet appareil permet de générer différents types de
sons (sons purs, wobulés, bruits blanc, etc) d’intensités et de fréquences variables afin d’explorer la dynamique
auditive d’un sujet.

-De même que l’acoumétrie, l’audiométrie tonale teste séparément les conductions aériennes (au casque) et
conductions osseuses (vibrateur osseux placé sur la mastoïde). Elle se réalise dans une cabine insonorisée,
répondant à des normes précises.

-L’audiogramme : représente la courbe spécifiant le niveau d’audition d’un sujet par rapport à des valeurs normales
établies sur une large population d’adultes jeunes considérés comme normo-entendants. L’échelle utilisée est en
décibel hearing level (dB HL, voir le chapitre sur l’échelle des décibels)

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Déficit auditif moyen :

Pour que la surdité soit reconnue en tant que maladie professionnelle, le déficit audiométrique moyen calculé doit
être supérieur à 35 dB sur la meilleure oreille.

-Ce déficit doit être calculé sur la courbe osseuse: la surdité professionnelle étant une surdité de perception, et non
de transmission

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