Partie 1

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 23

LA GESTION ANALYTIQUE LIEE A

L’EXPLOITATION DES VEHICULES DE TRANSPORT

I. Définition et objectifs de la gestion analytique


La gestion analytique est un mode de traitement de données dont les objectifs sont les
suivants :
 Connaitre les coûts des différentes activités ou différents services assumés par
l’entreprise
 Déterminer les bases d’évaluation de certains éléments du bilan de l’entreprise
 Expliquer les résultats en calculant les coûts de revient pour les comparer aux prix de
vente correspondant
 Etablir des prévisions de charges et de produits courants
 Constater les réalisations et expliquer les écarts par rapport aux prévisions
Pour atteindre ces objectifs, le système de gestion analytique d’une entreprise doit être
adapté exactement à sa structure organique (PME, Multinationale …) et aux activités
d’exploitation particulières qu’elle exerce.
D’un autre coté, afin d’assurer la fiabilité et la sécurité des informations, l’entreprise doit
mettre en place un suivi et un control périodique au moyen de la gestion analytique. La
périodicité des résultats est à l’initiative des entreprises, cela peut être le mois, le trimestre ou
l’année.
Toutefois, l’élaboration périodique des résultats assure :
 L’actualisation et la mise à jour des données
 L’évolution des différents coûts et comparer ce qui est planifié et le résultat obtenu
 La connaissance de l’incidence des décisions prises en matière de gestion,
d’investissement, de recrutement etc.…

Les résultats ainsi déterminés ont une valeur de renseignement :


 Pour connaitre les activités non rentables et source de gaspillage d’argent
 De modifier les conditions d’exploitation ou d’organisation d’une activité si nécessaire
 Ne renégocier et ajuster les prix avec les clients en se basant sur les données
actualisées (exemple : augmentation du prix de pétrole)
 De décider sur la rentabilité et la faisabilité d’un investissement
 D’accroitre une activité rentable au détriment d’une activité non rentable (question :
pourquoi pas éliminer l’activité non rentable ?car elle couvre une partie des charges
fixes).
Tableau comparatif entre la gestion comptable et la gestion analytique

Critères Gestion comptable Gestion analytique

- au regard de la loi Obligatoire Facultative


- vision de l’entreprise Globale Détaillée
- horizon Passé Présent, futur
- flux observés Externes Internes
- classement des charges Par nature Par destination
- objectifs Financiers Economiques
- règles Règles normatives Souples, évolutives
- utilisateurs Direction- tiers Tous les responsables
- nature de l’information Précise-certifiée-formelle Rapide, pertinente et
comparable

II. Les coûts des moyens matériels et humains


1-Les charges variables
Définition :
Les charges variables ne se constatent que si l’activité de l’entreprise se réalise véritablement.
Elles varient avec le nombre des opérations de transport (les livraisons) réalisées par
l’entreprise de transport pendant une période bien déterminé.
Les charges variables sont étroitement liées au kilométrage parcouru par les véhicules. Parmi
ces charges on note :
 Carburant
 Pneumatique
 Lubrifiant
 Entretiens et réparation
 Péages
Pour déterminer le coût variable total :
 Il faut connaitre la distance du trajet parcouru
 Multiplier le coût variable unitaire par cette distance ;
1.1 Carburant
Le coût du carburant est exprimé, pour un véhicule donné ou pour un groupe homogène de
véhicule donné (pour la même catégorie de véhicule, exemple : porteurs, tracteur routier, semi
remorque, train double, train routier …), sous la forme d’un coût kilométrique (le coût par
kilomètre parcouru).
Ce coût kilométrique dépend principalement de trois facteurs :
 Le kilométrage annuellement parcouru par le véhicule
 Le prix de revient d’achat d’un litre de carburant
 Le nombre de litre de carburant nécessaire pour parcourir un kilomètre c'est-à-dire la
consommation moyenne de véhicule.
Le prix de revient d’achat d’un litre de carburant est obtenu en faisant la moyenne des prix
actuellement payés par l’entreprise selon les différents types d’approvisionnement auxquels a
recours :
 Citerne ou station à l’entreprise
 Station à l’étranger
 Pompe auprès d’un fournisseur
Le niveau de consommations varie selon les caractéristiques du véhicule (puissance et
carrosseries) et en fonction des conditions d’utilisation (sur espace urbain, autoroute, piste,
montagne etc.…).
Ainsi, la consommation moyenne doit être calculée sur une période aussi que possible pour
annuler les effets des variations saisonnières. Le mieux étant d’ailleurs de réaliser un suivi
constant des consommations donnant, de façon permanente, une consommation moyenne sur
12 mois.
Exemple 1 :
- Le kilométrage annuellement parcouru par le véhicule : 100000 kms
- Le prix de revient d’achat d’un litre de carburant : 0,980 dt
- La consommation moyenne de véhicule : 38 litre/100 kms
Calculer le coût du carburant annuel
Solution :
Règle de 3 : 38 L 100 kms
X 100000 kms
X=La consommation annuelle=(38*100000)/100=38000 litres
Coût de carburant=38000 *0,980=37240 dt

Exemple 2 :
Le kilométrage annuellement parcouru par le véhicule est de 110000 Kms
Le prix de revient d’achat d’un litre de carburant :
- Citerne à l’entreprise : 0,890 dt
- Station à l’étranger : 0,980 dt
La consommation moyenne de véhicule est de 36 litres/100 kms
- Citerne à l’entreprise : 74%
- Station à l’étranger : 26%
Calculer le coût de carburant annuel
Solution :
Le nombre de litre annuellement consommé :
36 litres 100 kms
X 110000 kms
X= 110000 x 36 / 100 = 39600 litres
Coût du carburant citerne à l’entreprise :
39600 x 0,74 x 0,890 = 26 080,56 dt
Coût de carburant station à l’étranger :
39600 x 0,26 x 0,980 = 10 090,08 dt
Coût total de carburant :
26 080,56 dt + 10 090,08 dt = 36 170,64 dt
Question : Comment calculer exactement la consommation moyenne d’un véhicule ?

1- La Pneumatique :
L’objectif principal est de mesurer le coût en pneumatique supporté par les véhicules au cours
de leurs divers rotations ou livraisons. Le moyen de parvenir à chiffrer la consommation en
pneumatique consiste à déterminer un coût par kilomètre puis multiplier ce coût par le
kilométrage des rotations.
Ce coût kilométrique d’un pneu est égal à la somme de dépenses engagées par son acquisition
et ses remises en état de marche divisée par le nombre total de kilomètre qu’il a parcouru
avant d’être hors usage, trois configurations possibles se présentent :
- Acquisition d’un nouveau pneu
- Rechapage des pneus (remplacement de la couche extérieur) : Après examen des
pneus usagés, ceux considérés comme réutilisables subissent un traitement de raclage et de
brossage pour éliminer l’ancienne bonde de roulement et procéder à l’opération de gommage
pour remplacer les éléments supprimés (bonde de roulement, renforts …)
- Retaillage (transformation totale dans la structure des pneus) : Appelé également
recreusage, la technique de retaillage consiste à redessiner les rainures principales de la bonde
de roulement. L’opération de retaillage étant le plus souvent consécutive à l’usure d’un pneu
neuf ou d’un pneu rechapé

Ce calcul simple dans son principe, exige un suivi individuel, un control permanent de chacun
des pneus en service (control avant départ) ce qui entraine la création d’une fiche individuelle
par pneu.
Plusieurs politiques de suivi en matière des pneus sont possibles :
 La méthode de l’abonnement : lorsque l’entreprise a souscrit un contrat avec un
fournisseur de pneus qui la facture au kilomètre parcouru en échange d’une fourniture et d’un
suivi des pneus consommés par ces véhicules, le coût à retenir est celui du contrat souscrit.
(c’est le coût kilométrique des pneumatiques est définit préalablement dans le contrat)
 La méthode globale : cette méthode est applicable uniquement dans le cas d’un parc
totalement homogène, la démarche est la suivante :
- Dénombrer sur un exercice la quantité des pneus neufs, de rechapages et de
retaillage consommés
- Déduire ensuite le coût total actualisé à la date de valeur de l’étude et diviser
ce coût par le kilométrage parcouru par les véhicules du parc.

 Pneu neufs consommés : Stock en début d’exercice de pneus non rechapés+achat de


pneus au cours de l’exercice – stock en fin d’exercice de pneu non rechapés
 Rechapages consommés : Stock en début d’exercice de pneu rechapés + rechapages
effectués au cours de l’exercice – Stock en fin d’exercice de pneu rechapés
 Retaillage consommés : Stock en début de période de pneu retaillé + retaillage
effectués au cours de l’exercice – stock en fin d’exercice de pneu retaillés

 La méthode générale : cette méthode consiste par conséquent à calculer un coût


kilométrique par essieu puis de faire la somme des coûts kilométrique sur les
différents essieux du véhicule.
Sachant que le coût kilométrique par essieu résulte du rapport suivant :

Somme des dépenses consécutives aux interventions faites sur l’essieu


Kilométrage rendu possible par ces interventions
Ce coût kilométrique dépend de plusieurs facteurs :
- Le kilométrage parcouru annuellement par le véhicule
- Le prix de revient d’achat d’un pneu
- Le kilométrage d’usure des pneus (durée de vie)
- Le nombre de roues par véhicule

Exemple 1 :
Prix d’achat d’un pneu neuf = 450 dt
Le tracteur routier est équipé de 6 pneus
Le kilométrage d’usure est de 80000 kms*
Nombre annuel de Kms parcourus : 260000 kms
Question : Déterminer le coût mensuel de pneumatique ?
Solution :
Nombre de pneus à consommer /an = 260000 / 80000 = 3,25 X 6 = 19,5 Pneus
Coût mensuel de pneumatique = 19,5 X 450 / 12 = 8775 / 12= 731,25 dt/mois
Exemple 2 :
Le kilométrage annuellement parcouru par le véhicule est de 110000 kms
Le prix de revient d’achat d’un pneu neuf : 950 dt
Le kilométrage d’usure : 70000 kms
Le nombre de roues à changer 16
Question : Calculer le coût annuel de pneumatique
Solution :
Nombre de pneus à consommer = (110000 / 70000) X 16 = 25,142 pneus
Coût de pneumatique : 25,142 X 950 dt = 23885,714 dt

Exemple 3:
Pour un parc de 4 s/r le kilométrage parcouru pour le premier trimestre est de 144000 kms
Le coût des pneus neufs, rechapé et retaillé d’un s/r durant cette période est donné par le
tableau suivant :
Pneus Quantité Prix unitaire en DT
Pneu neuf 4 900
Pneu rechapé 8 200
Pneu retaillé 6 350

Question : Calculer le coût en pneumatique par s/r par 100 km et par mois
Solution :
Le kilométrage trimestriel parcouru par s/r : 144000 / 4 = 36000 kms
Le coût trimestriel /100 kms par s/r = (4 x 900 + 8 x 200 + 6 x 350) / 360
= 3600+1600+2100=7300/360=20,277 dt
Le coût /100 kms d’un s/r par mois = 20,277 / 3 = 6,760 dt/100kms/mois

3-Lubrifiants :
Les frais des lubrifiants comprennent l’ensemble des coûts de fournitures, des huiles et des
graisses utilisés pour la lubrification des organes essentiels du véhicule, à savoir :
 Le moteur
 L’embrayage
 Les freins
 La boite vitesse…
Le coût de lubrifiant d’un véhicule donné est exprimé sous la forme d’un coût kilométrique
qui dépend des paramètres suivants :
 Le kilométrage parcouru / an
 La fréquence des opérations de lubrification
 Coût de revient / opération de lubrification
Exemple 1 :
Le kilométrage parcouru par an est 120000
Vidange chaque 15000 km
Coût de revient par vidange = 95 dt
Solution :
Vidange 15000 km
X 120000 km
Nombre de vidange = 120000 / 15000 = 8 vidanges
Coût de vidange = 95 X 8 = 760 dt
Exemple 2 :
Le kilométrage parcouru / an = 13000 km
Un vidange chaque 18000 km
Contenance carter : 30 litres
Coût de revient / litre = 2520 dt
Solution :
Vidange 18000 km
X 130000 km
Nombre de vidange/an = 130000 / 18000 = 7,222 vidange
Coût de vidange = 7,222 X 30 X 2520 = 545,983 dt
Exemple 3 :
Le kilométrage annuellement parcouru 140000 km
Vidange :
 Chaque 10000 km
 Contenance carter : 35 L
 Coût de revient d’un L huile moteur : 2800 dt
Boite vitesse :
 Chaque 45000 km
 Contenance boite : 5L
 Coût de revient d’un L huile boite vitesse : 7500 dt
Graissage frein, lames ressort, système de freinage :
 Chaque 15000 km
 7 kg par opération
 3800 dt / kg
Calculer le coût annuel de lubrification

Solution :
 Vidange :
Nombre de vidange : 140000/10000=14 vidanges/an
Coût du vidange/an : 2,8 x 35 x14= 1372 dt/an
 Boite vitesse :
Nombre de vidange : 140000/45000=3,11 vidanges
Coût de vidange : 5 x 7,5 x 3,11=116,625 dt/an
 Graissage :
Nombre d’opérations/an : 140000/15000=9,33
Coût de graissage : 3,8 x 7 x 9,33= 248,257 dt/an
Coût Total de lubrification : 1736,882 dt/an
4-Les entretiens et les réparations :
Le coût de l’entretient et de réparation des véhicules dépend essentiellement du kilométrage
parcouru par ces véhicules et de la maintenance préventive.
Les coûts kilométriques observés chaque période d’évaluation (pour un véhicule ou groupe de
véhicules) est intimement lié à l’âge du matériel et par conséquence ces coûts s’accroissent
avec le temps en raison de l’évolution des dépenses consécutives à l’usure (éventuellement ils
décroissent après une remise en état des organes essentiels - exemple : révision moteur, puis
recommencent à accroitre de nouveau). L’âge du matériel utilisé influe sur les conditions
d’exploitation, sur le coût de revient et par conséquent sur la rentabilité de l’entreprise
de transport. Amortissement en France est de 3 ans alors qu’en Tunisie est de 5 ans.

Ces coûts annuels d’entretiens et de réparations sont composés par une double liste
d’éléments :
 Les éléments externes :
 la main d’œuvre facturée par les garages extérieurs
 Le prix de revient des pièces de rechange
 Les éléments internes :
 Local : Loyer atelier, éclairage, entretiens réparation, amortissement du local,
amortissement matériels et équipements, fournitures et consommables, provision pour
risques et charges, assurance, les taxes…
 Main d’œuvre : Les salaires des mécaniciens, charges sociales, les impôts, les frais de
déplacement…suite le nombre d’heures d’intervention de l’atelier sur l’année…
Le coût annuel de l’atelier englobe ainsi :
Les salaires des mécaniciens
Les charges sociales et les impôts des mécaniciens
L’amortissement du local
L’assurance de l’atelier
Loyer de l’atelier
L’énergie consommée par l’atelier
Les dotations aux amortissements des équipements
Les achats des fournitures consommables
Une partie des charges de structure pour permettre le fonctionnement de l’atelier…
 Coût kilométrique d’entretient et réparation = Coût total en E/R / Nombre de
km annuellement parcouru
 Coût horaire d’atelier = Coût annuel d’intervention en atelier (sans les pièces
de rechanges) / nombre total d’heure d’intervention
Exercice :
 Le coût total HT des pièces de rechange = 56000 DT
 Le coût annuel de l’atelier :
- Les salaires des mécaniciens : 20000 DT
- Les charges sociales et les impôts des mécaniciens : 8250 DT
- L’assurance de l’atelier : 4600 DT
- Loyer de l’atelier : 14400 DT
- L’énergie consommée par l’atelier : 5400 DT
- Les dotations aux amortissements des équipements : 2850 DT
- Les achats des fournitures consommables : 6840 DT
- Une partie des charges de structure est affectée pour permettre le
fonctionnement de l’atelier : 3860 DT
 Le nombre total d’heures d’intervention : 1900 heures
 Le kilométrage annuellement parcouru : 120000
Questions : Calculer le coût kilométrique en entretient et réparation ainsi que le coût horaire
d’atelier
Solution :
Le coût annuel en entretient et réparation est égale :
20000+8250+4600+14400+5400+2850+6840+3860=66200 DT
Le coût horaire est égale : 66200/1900 = 34,842 DT
Coût total en entretient/réparation = 66200+56000=122200 DT
Coût kilométrique = 122200 / 120000 = 1,018 DT
5-Coût du Péage :
En Europe, un véhicule exploité en grande distance réalise environ 40% de ces parcours en
autoroute (une infrastructure beaucoup plus développée que la Tunisie).
Les dépenses de péage représentent une somme assez importante (en moyenne 3800 Euro /an-
véhicule circulant pour des grande distances) mais ne concernent que certaines directions ou
lignes auxquelles on cherchera à imputer ces dépenses.
Dans ce cas, on calcule un coût kilométrique particulier qu’aux seuls kilométrages réalisés sur
autoroute.
Le coût moyen kilométrique de péage = Le coût total observé sur une période (et sur
autoroute) / le nombre de kilométrage réalisé sur autoroute sur cette période.

Exercice :
-Le kilométrage annuellement parcouru est de 320000 Km
-60% des distances parcourus se réalisent sur des routes nationales, le reste sur des autoroutes
-Le coût moyen en péage /100 km est évalué à 1,7 DT
TAF : Calculer le coût annuel en péage

Solution :
-Le kilométrage réalisé sur autoroute : 320000 x 0,4 = 128000 Km
-Coût total en péage : 128000/100 X 1,7 = 2176 DT/an
2-Les charges fixes « CF »:
2.1-Les charges fixes liées à la main d’œuvre « CFMD »
2.1.1-Les salaires :
Il s’agit de la rémunération du personnel de conduite pour son activité normale suivant la
réglementation sociale et les autres activités annexes suivant le droit de travail :
 Conduite et repos suivant la réglementation sociale
45 min pour 4h30 de conduite continue reparties sur des deux intervalles de 15 min au
min la première période.
Repos journalier de 11 à 9 heures consécutives (3fois/sem + repos compensateur fin
sem) simple équipage.
 Disponibilité suivant le droit de travail
- Contrôle des opérations de manutention
- L’attente : avant l’ouverture du magasin et l’arrivée du douanier
- Responsabilité envers le véhicule et la marchandise
- Les opérations de chargement et de déchargement
- Les formalités douanières
- Préparation des documents de transport
- Les opérations de recouvrement
Le salaire recherché est un coût annuel calculé sur la base des rémunérations brutes effectives
(salaire fixe et primes). Il comprend également la rémunération au titre des congés payés et
s’il y a lieu de 13 mois.
2.1.2-Les charges sociales
Les taux de cotisation dues pour la couverture des régimes de sécurité sociale prévus par la loi
sont fixés comme suit :
 Le régime des salariés n

 on agricoles (RSNA) : l'industrie, le commerce et les services

EMPLOYEUR TRAVAILLEUR TOTAL


A partir du 01 Juillet 2009
Assurances Sociales 13,00% 5,00% 18,00%
(4,75%)
(dont Régime de base assurance maladie)
Cotisation supplémentaire assurance maladie 0,57% 1,43% 2,00%
Régime de pensions 2,50% 2,75% 5,25%
0,50%
Majoration Loi 74-101 0,50% 0,00%
25,75%
Total 16,57% 9,18%

Période jusqu'au du 01/07/07 au du 01/07/08 au A partir du


30/06/07 30/06/08 30/06/09 01/07/09
taux de cotisation
Employeur 16% 16.57% 16.57% 16.57%
Salarié 7.75% 7.75% 8.47% 9.18%
Total 23.75% 24.32% 25.04% 25.75%

 Le régime des salariés agricoles (RSA)


L'assiette de cotisation est forfaitaire. Elle est basée sur le salaire minimum agricole garanti
rapporté à une durée de travail de 45 jours par trimestre, affecté d'un coefficient multiplicateur
selon la spécialité du travailleur :

 ouvrier ordinaire : 1
 ouvrier spécialisé : 1,5
 ouvrier qualifié : 2

Le taux de cotisation est réparti comme suit :

Période Jusqu' au du 01/07/07 du 01/07/08 au du 01/07/09 du 01/07/10 au A partir du


30/06/07 au 30/06/08 30/06/09 au 30/06/10 30/06/11 01/07/11
taux de cotisation
Employeur 4.40% 5.07% 5.74% 6.40% 7.06% 7.72%
Salarié 2.05% 2.05% 2.68% 3.31% 3.94% 4.57%
Total 6.45% 7.12% 8.42% 9.71% 11% 12.29%

 Le régime des catégories à faibles revenus


Le taux de cotisation est de 7.5% des 2/3 du salaire minimum interprofessionnel garanti
(SMIG) ou du salaire minimum agricole garanti (SMAG), selon la catégorie du travailleur,
réparti comme suit :
 2.5% à la charge du travailleur.
 5% à la charge de l'employeur.
 Le régime des travailleurs tunisiens à l'étranger (RTTE)
Période Jusqu' au du 01/07/07 au du 01/07/08 à partir du 01/07/09
30/06/07 30/06/08 au 30/06/09
taux de cotisation 10.65% 11.54% 12.42% 13.30%
 Le régime des travailleurs non salariés dans les secteurs agricoles et non agricoles
(RTNS)
Période Jusqu' au du 01/07/07 au du 01/07/08 au du 01/07/09 au A partir du
30/06/07 30/06/08 30/06/09 30/06/10 01/07/10
taux de cotisation 11% 11.93% 12.86% 13.79% 14.71%

Les cotisations dues à l’employé sont retenues mensuellement sur les bulletins de paie. La
totalité des cotisations à la charge de l’employeur et celles retenues sur salaire (employé) sont
versés trimestriellement à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) jusqu’au 15 du mois
qui suit le trimestre (exemple : le 15 janvier 2011 pour les cotisations du dernier trimestre de
2010).
Remarque :
L'employeur doit en outre mensuellement payer sur la base du total des salaires bruts du
mois :
- La taxe de formation professionnelle (TFP) au taux de 1% pour l'industrie et 2% pour le
commerce et les services commerciaux.
- Le Foprolos (Fonds pour la promotion des logements sociaux) au taux de 1%.

2.1.3-Les Impôts
Le salaire brut est constitué par l’ensemble des éléments de la rémunération avant toute
retenue. Le passage du salaire brut au salaire net s’effectue en déduisant les retenues sociales
et l’assurance à la charge de l’employé ainsi que l’impôt sur le revenu (IRPP) retenu par
l’employeur (à la base d’un barème suivant les différentes grilles de salaire-cours
comptabilité).
Le barème appliqué aux revenus annuels nets des personnes physiques se présente comme suit
Jusqu'à 1 500 DT 0 %
De 1 501 DT à 5 000 DT 15 %
De 5 001 DT à 10 000 DT 20 %
De 10 001 DT à 20 000 DT 25 %
De 20 001 DT à 50 000 DT 30 %
Au-delà de 50 000 DT 35 %
Fiche de paie
Salaire de base
+ Les primes
+ Les indemnités
+Les frais de route
+ Les commissions
+ Les avantages en nature
+ Les heures supplémentaires…

= Salaire Brut
-Cotisation sociale salariale 8,47 % (de l’employé)
-Assurance 0,5 %

= Salaire imposable
-Retenue à la source (IRPP)

Salaire Net (ce qu’il touche réellement)


Exemple 1 :
Salaire brut ……………………………………………………………746/mois
Salaire net……………………………………………………………..635/mois
Calculer les charges sociales annuelles
Calculer le salaire imposable ainsi que IRPP annuel
Solution :
 Charges sociales : Salaire Brut X 12 X (16,57 % + 8,47 % + 0,5 %)
= 746 X 12 X 25,54%=2286,340 DT
 IRPP :
SB X 12 : 8952 DT
-Cotisation sociale (8,47%) : 758,234
-Assurance (0,5%) : 44,76
= salaire imposable : 8149,006 DT
-IRPP ???
S.Net= 635 DT/mois
Sachant que IRPP = Salaire imposable – Salaire net =8149 ,006 – (635 x 12) = 539,006 DT/an
NB : IRPP = S. Imposable – S.Net

Exemple 2 :
Salaire brut ……………………………………………………………867/mois
Salaire net……………………………………………………………..711/mois
Cotisation à la charge de l’employeur 16,57%
Cotisation à la charge de l’employé 9,18%
Assurance 0,5%
Calculer les charges sociales annuelles
Calculer le salaire imposable ainsi que IRPP annuel

2.1.4-Les Frais de route :

Il s’agit de rembourser les dépenses exposées par le personnel de conduite au fait de ses
conditions de travail au cours des différentes tournées de livraison dont l’entreprise assure
pour le compte de ses clients :
 Les dépenses relatives aux différents repas
 Pour les nuits passés hors de son point d’attache et à la disponibilité de l’entreprise

2.2. Les charges fixes liées aux moyens de transport


2.2.1. L’amortissement :
L’amortissement c’est la constatation de la baisse de la valeur d’un bien immobilier pendant
la période d’utilisation (d’amortissement).
Comptablement, l’amortissement désigne la répartition selon une méthode logique ou
systémique de la valeur de l’immobilier moins une valeur résiduelle sur la durée d’utilisation
estimée pour un bien. Il traduit la diminution de la valeur d’une immobilisation résultant de
l’usage du temps.
Fiscalement, l’amortissement est la constatation de la dépréciation d’un bien immobilisé
amortissable selon le taux et le mode autorisé par la réglementation fiscale (code fiscal).
L’amortissement annuel est une charge fixe déterminé en fonction des éléments suivants :
 Coût de revient d’acquisition du véhicule Vo
 Valeur résiduelle ou vénale VR
 Taux d’amortissement ou le nombre d’année d’amortissement
Exemple 1 :
Le 10/01/2011 l’entreprise CSFTL a acquis un véhicule pour un prix total de 120000DT,
amortissable sur 5 ans
Calculer l’amortissement annuel et établir la valeur comptable Net=Prix d’acquisition-somme
des amortissements
Solution :
 Amortissement annuel=120000/5=24000 DT
 10/01/2011 :VCN=120000DT
 10/01/2012 :VCN=96000DT
 10/01/2013 :VCN=72000DT
 10/01/2014 :VCN=48000DT
 10/01/2015 :VCN=24000DT
 10/01/2016 :VCN=0DT
Exemple 2 :
Achat d’un véhicule pour un prix de 160000DT
La valeur résiduelle est estimée à 89000DT
Calculé l’amortissement annuel

2.2.2. La provision pour renouvellement (couvrir les activités à risque)


La durée d’utilisation des moyens de transport est limitée dans le temps. Pour assurer la
continuité de son activité, l’entreprise doit prévoir le renouvellement de son parc de véhicule.
Pour rassembler les capitaux nécessaires afin de réaliser cette opération, l’entreprise doit
provisionner d’une manière régulière (chaque année) des sommes suffisamment pour
l’acquisition de nouveaux moyens de transport.
La provision pour renouvellement est une charge fixe déterminée en fonction des paramètres
suivants :
 La valeur estimée du matériel de transport ou les capitaux nécessaires pour y
rassembler
 Le nombre d’années d’amortissement
 La façon de rassembler les capitaux nécessaires
Bénéfice comptable
- réserve légale (5%)
- réserve statutaire (3 %)

= Bénéfice imposable
- Impôts
= Bénéfice Net

Associer 1 Associer 2 Associer 3

Exercice :
Le bénéfice comptable de la Sté LD est évalué à 198000DT
Calculer le bénéfice net ainsi que la part de chaque associer sachant que :
 Réserve légale : 5%
 Réserve statutaire : 3%
 Impôt/Sté : 35%
 Le nombre des associés est 5
Solution :
Bénéfice comptable = 198000 DT
- réserve légale (5%) = 9900 DT
- réserve statutaire (3 %) = 5940 DT

= Bénéfice imposable = 182160 DT


- Impôts (35%)= 63756 DT
= Bénéfice Net = 118404 DT /5= 23680,8 DT
2.2.3. Les charges financières
La Sté de transport qui va financer l’achat d’un matériel par emprunt ou par un financement
propre, doit rajouter chaque année sur son prix de revient une marge lui permettant, sur la
durée d’exploitation du véhicule :

 D’une part de rémunérer les capitaux utilisés pour l’acquisition à crédit un véhicule
(les échéances)
 D’autre part, de financer ces achats par un fond propre (amortissement financier ou
amortissement économique).
Pour se faire, l’entreprise a recours soit à un emprunt qui supporte un intérêt et aux
conditions fixées à l’origine soit à l’autofinancement dont le coût qui correspond aux
produits financiers que l’entreprise aurait perçus sur ces fonds de trésorerie utilisés à
l’autofinancement.
L’utilisation simultanée de ressources financières aussi diverses que le capital,
l’autofinancement et les emprunts conduit à définir un coût moyen pondéré :

Coût de financement = ((VR+VV) / 2) x t


Avec :
 VR : Valeur de renouvellement
: Provision pour renouvellement (par an) x Nombre d’année d’amortissement
 VV : La valeur venale ou résiduelle (la valeur de reprise après sa durée d’utilisation)
 t : Taux de rémunération des capitaux investis
Exemple 1 :
o Le prix d’acquisition du véhicule est égal à 105000 DT
o La provision pour renouvellement/an est égale à 23000DT
o La valeur résiduelle ou vénale (de reprise) est égale à 65000 DT
o Le taux d’intérêt des capitaux investis est égal à 7%
Calculer la valeur de l’amortissement (amortissable sur 5ans) : Attention VV !!!
Calculer les charges financières à imputer dans le coût de revient
Solution :
 Amortissement = 105000 – 65000/5= 8000 DT
 Valeur de renouvellement : Provision pour renouvellement (par an) x Nombre d’année
d’amortissement : 23000 x 5 = 115000 DT
Charge financière = ((VR+VV) / 2) x t
= ((115000+65000)/2) x 0,07= 6300 DT

Exemple 2 :
o Le prix d’acquisition du véhicule est égal à 145000 DT
o Le taux d’amortissement est égal à 12,5%
o La provision pour renouvellement/an est égale à 7250DT/Trimestre
o La valeur résiduelle ou vénale (de reprise) est égale à 81000 DT
o Le taux d’intérêt des capitaux investis est égal à 8%
Solution :
 Amortissement : 145000 – 81000 x 12,5/100 = 8000DT
 Charges financières : (7250 x 4 x 8 + 81000)/2) x 0,08 = 12520 DT

2.2.4. Les Taxes


Il s’agit des coûts liés aux différents taxes et cotisations spécifiques permettant l’exploitation
du ou des véhicules de transport ainsi que les frais d’obtention des documents liés à
l’exploitation de ces moyens de transport.
Les taxes spécifiques payables selon les caractéristiques des véhicules sont :
 La taxe différentielle sur certains véhicules à moteur dite « vignette » ou « la taxe de
circulation » dont le taux est en fonction de la puissance fiscale du véhicule, du
nombre d’essieux et de la nature d’activité (nature des produits à transporter)
 La taxe spéciale sur certains véhicules routiers dite « taxe à l’essieu » qui est en
fonction de la nature juridique du transport (pour le compte propre ou le compte
d’autrui) et du type de déclaration fiscale.

2.2.5. La visite technique


Les visites techniques s’effectuent dans les centres agrées de service des Mines.
Une visite initiale doit avoir lieu dans les deux mois qui suivent la mise en circulation du
véhicule.
2.2.6. La carte d’exploitation
Autorisation spéciale pour l’exercice de l’activité de transport de marchandise délivrée par le
ministère du transport renouvelable annuellement et qui comporte les caractéristiques
techniques des véhicules ainsi que la catégorie des marchandises à transporter.
2.2.7. La location des véhicules
L’entreprise de transport peut avoir les moyens pour assurer la distribution et le transport des
marchandises comme elle peut s’orienter vers la location (contrat location leasing ou simple
location)
2.2.8. L’assurance
C’est la prime d’assurance payée à la compagnie d’assurance pour la couverture d’un certains
nombre de risques parmi lesquelles on peut citer :
 Vol
 Incendie
 Bris de glass
 Accident

2.3. Les charges fixes de structure « CFS »


Les charges de structure représentent l’ensemble des frais de fonctionnement de tous les
services qui participent d’une manière indirecte à la réalisation des opérations de transport :
 Service commercial
 La prospection du nouveau marché (la tendance est de fidéliser et
satisfaire les clients déjà existant)
 La réception des demandes de prix
 Etablissement des cotations et négociation des tarifs
 Marketing, publicité, communication, séminaire…
 Service exploitation
 Etude de faisabilité des opérations de transport
 Organisation et planification des opérations de transport
 Contrôle et suivi des opérations de transport
 Suivi service qualité et traitement des litiges
 Service comptabilité
 Enregistrement des opérations comptables
 Collecte des pièces justificatives
 Gestion des opérations financières
 Etablissement des situations financières

Vous aimerez peut-être aussi