Les Techniques D'enquêtes TM

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LES TECHNIQUES D’ENQUÊTES

« L'intelligence n'est pas la capacité de stocker des informations,


mais de savoir où les trouver. »
Albert Einstein

TM – S2 Mme S. BOUTAHRA
Itinéraire Pédagogique
 Introduction
I. Définition et objectifs des enquêtes
II. La démarche de l’enquête
III. Les types d’enquêtes:

IV. Les études qualitatives

V. Les études quantitatives

VI. La collecte et l’analyse des données

VII. Le reporting ou le rapport de l’enquête


I- Définition de l’enquête
 «Une enquête est avant tout une activité organisée et
méthodique de collecte de données sur des caractéristiques
d’intérêt d’une partie ou de la totalité des unités d’une
population à l’aide de concepts, de méthodes et de
procédures bien définis. Elle est suivie d’un exercice de
compilation permettant de présenter les données recueillies
sous une forme récapitulative utile. »
 «En termes très généraux, une enquête est une méthode de
recueil d’information sur un grand nombre de personnes, en
interrogeant seulement quelques-unes d’entre elles. »
 « Une enquête est un sondage ponctuel réalisé auprès d’un
Echantillon représentatif de la population étudiée. Les
résultats obtenus auprès de l’échantillon sont ensuite
extrapolés à la population étudiée ou population mère. »
Enquête Vs Recensement

 Au dix-neuvième siècle une étude exhaustive, ou recensement,


était la seule méthode concevable pour réaliser une enquête
auprès d’une population. Le premier à suggérer qu’une telle
enquête pouvait se faire à partir d’un échantillon est le
statisticien norvégien Anders Nicolai Kiær. En 1895, lors d’une
rencontre de l’institut International de la Statistique il a émis
l’idée qu’il suffisait d’utiliser un échantillon « représentatif »
pour faire une enquête. Par représentatif il voulait dire
semblable, en tout point, à la population cible.
 Au début du vingtième siècle, on utilisait une méthode des
quotas pour s’assurer de la représentativité d’un échantillon; les
moyennes échantillonnales d’un nombre restreint de variables
de contrôle devaient être égales aux moyennes
correspondantes dans la population.
Objectifs et intérêts des enquêtes

 Les enquêtes sont habituellement utilisées dans un but


instrumental dans le sens où l’on cherche à savoir ce qui
se passe dans la société.
 Les enquêtes visent à recueillir des informations auprès
d’un échantillon de personnes interrogées provenant
d’une population bien définie (Habituellement, on utilise
un instrument tel que le questionnaire). Les données
numériques, ou quantitatives, qui en résultent, sont
ensuite entrées dans des dossiers de données pour des
analyses statistiques.
Suite (objectifs et intérêts)

 Depuis quelques années, les enquêtes se sont


légitimées et leur nombre s’est accru. Les enquêtes
sont appliquées dans plusieurs domaines: politiques,
médicales, marketing, économiques,
environnementales.
 Certaines enquêtes sont destinées au grand public,
d’autres sont sollicitées par le secteur privé pour un
but particulier.
II- Démarche de l’enquête
 Une enquête comprend plusieurs étapes liées entre elles,
notamment, la définition des objectifs, la sélection d’une
base de sondage, le choix du plan d’échantillonnage, la
conception du questionnaire, la collecte et le traitement des
données, l’analyse et la diffusion des données, et la
documentation de l’enquête.
 La durée d’une enquête peut être répartie en plusieurs
phases.
 La première est la planification

 il existe aussi celle de la conception et de l’élaboration

 puis, celle de la mise en œuvre.


Déroulement de l’enquête
 définition du problème et formulation des objectifs ;
 sélection d’une base de sondage ;
 choix d’un plan d’échantillonnage ;
 conception du questionnaire ;
 Administration du questionnaire
 collecte des données ;
 saisie et codage des données ;
 traitement des données via les logiciels correspondant à
chaque type d’étude ;
 analyse des données ;
 diffusion des données ;
 Reporting
III- Les types d’enquêtes
Entretiens
individuels
Études
qualitatives Entretien de
groupe
Types
d’enquêtes Techniques
quali parallèles

Études Méthodes
quantitatives probabilistes

Méthodes non
probabilistes
IV- Les études qualitatives
Les études qualitatives consistent à collecter et à analyser
les éléments psychologiques par le biais d’entretiens*
(individuels ou collectifs) permettant d’expliquer les faits,
les motivations et les comportements des individus.
 Elle sert souvent de préalable à l’étude quantitative

 Elle répond à la question « pourquoi? », elle permet de


comprendre un phénomène en profondeur (motivations,
comportements) et non de le mesurer.
 Elle ne s’exprime pas en données chiffrées mais en
tendance ou orientation de la demande.
 Nombre restreint de répondants (de 20 à 80).
Qu’est ce qu’un entretien?

L’entretien est une « méthode de recueil d’informations qui


consiste en des entretiens oraux, individuels ou de groupes,
avec plusieurs personnes sélectionnés soigneusement, afin
d’obtenir des informations sur des faits ou des
représentations, dont on analyse le degré de pertinence, de
validité et de fiabilité déterminé en regard des objectifs du
recueil d’informations. »
Les questions peuvent être formulées dans un guide
d’entretien, on distingue:
 Les questions Ouvertes

 Les questions semi-ouvertes

 Les questions fermées


Les entretiens individuels
Il s’agit de la forme classique d’entretien, dans laquelle un
interviewer s’adresse séparément à un interviewé à travers un
face à face, se déroulent sur le lieu de vie/travail de la
personne interrogée.
l’objectif de l’enquête dépend du contexte (exploration,
validation ou contrôle).
L’entretien doit être enregistré (pour une totale retranscription)
et peut durer entre 1 à 2 heures.
Ils existent trois types d’entretiens individuels:
* Entretien non- directif (ou libre)
* Entretien semi- directif
* Entretien directif
Les différents types d’entretiens
Les entretiens du groupe
Ils peuvent prendre la forme d’une discussion collective dans
laquelle chacun des participants est invité à s’exprimer.
Cette technique présente des caractéristiques originales, car
les propos recueillis dans les réunions de groupes
dépendent fortement des interactions qui se développent
entre les participants.
On distingue différents types de réunion de groupe:
Groupe de discussion (libre expression)
groupe de réflexion (focus group sur thématique complexe),
groupe de créativité (discussion d’idées nouvelles),
groupe nominal ( discussion de thématique assez simple)
et technique Delphi (discussion d’expériences entre
spécialiste ou expert).
Les différents types d’entretiens
Techniques Qualitatives parallèles

 Elles sont utilisées en Marketing et en Psychologie


du consommateur, certaines de ces techniques
reposent sur les travaux de Freud (Méthodes
Projectives)
 Il s’agit des méthodes projectives & des techniques
de créativité et de facilitation
Les méthodes projectives

 la projection est une activité psychique qui expulserait de


sa conscience des sentiments répréhensibles pour les
attribuer à autrui. Utilisée surtout pour connaitre les freins
et les motivations (notamment ceux des consommateurs).
 Les méthodes projectives permettent de dépasser les
blocages liés à la verbalisation directe en utilisant un
support où l’individu « projette » ses qualités, défauts,
fantasmes, motifs profonds…
 Dans ces méthodes, nous faisons appels à plusieurs tests
tels que :
Les techniques utilisées

1) Le test de la troisième personne ou description


C’est la méthode la plus simple, elle consiste à demander à l’interviewé de décrire
une personne qui réalise un certain choix ou effectue un achat donné.
2) Les tests d’association de mots
Ce test est utilisé depuis plus d’un siècle en psychologie. Il consiste à présenter à
l’interviewé une série de mots auxquels il doit répondre par d’autres mots qui lui
viennent immédiatement à l’esprit.
Exemple : si je vous dis Lacoste….
3) Les tests de phrases à compléter
On présente à l’interviewé une série de phrases qu’il doit compléter dans un temps
limité.
Ex: les gens qui conduisent des voitures décapotables sont………
Une voiture qui vous appartient ……………………………
la plupart des nouvelles voitures …………………………….
(Étude portant sur les relations des américains avec leur voiture)
suite
4) Le test TAT (Thematic Apperception Test)
L’individu doit commenter des situations représentées par des
dessins.
5) Les jeux de rôles
Cette technique consiste à faire jouer à un individu un rôle donné.
Par exemple celui d’un acheteur d’automobile, ou un vendeur face
à un client insatisfait. Cette technique est très utilisée dans les
séminaires de formation à la vente par exemple.
6) Le portrait chinois
Le portrait chinois consiste à demander aux personnes
interrogées d’identifier une personne ou un objet à un personnage
célèbre, un animal, une fleur ou une couleur
Exemple : si vous étiez une couleur, ce serait……………..
Les Techniques de Créativité et de Facilitation

 Les collages : on donne aux répondants des périodiques


dans lesquels ils découpent des images, textes... qui
expriment leur sentiment à l’égard d’une marque.

 Le brainstorming : c’est une technique de créativité qui


consiste à réunir un groupe de personnes qui doivent
générer un maximum d’idée à propos d’un problème
donné dans un minimum de temps. (génération d’un nom
de marque, comment améliorer les méthodes
d’enseignement?
Méthode de retranscription des questions

Interviewés 1 2 ….. N
QUESTION 1 REPONSE REPONSE REPONSE REPONSE
QUESTION 2 REPONSE REPONSE REPONSE REPONSE
QUESTION 3 REPONSE REPONSE REPONSE REPONSE
…. REPONSE REPONSE REPONSE REPONSE
QUESTION N REPONSE REPONSE REPONSE REPONSE

ensuite on passe à la phase de résumé et analyse des informations collectées


et tirer les conclusions par rapport à la question principale de l’étude
V- Les études quantitatives

 L’étude quantitative est une technique de collecte


de données qui permet à l’enquêteur d’analyser
des comportements, des opinions, ou même des
attentes en quantité. L’objectif est souvent d’en
déduire des conclusions mesurables statistiquement,
contrairement à une étude qualitative.
 Les résultats, exprimés en chiffres, prennent la
forme de données statistiques que l’on peut
représenter dans des graphiques ou tableaux.
Les techniques d’échantillonnage
 Pour recueillir les informations sur une population statistique, on
dispose de deux méthodes :
➦ La méthode exhaustive ou recensement où chaque individu de
la population est étudié selon le ou les caractères étudiés;
➦ La méthode des sondages ou échantillonnage qui conduit à
examiner qu’une fraction de la population, un échantillon.
 L’échantillonnage est la technique par laquelle on choisit une
partie représentative de la population pour déterminer les
caractéristiques de l’ensemble de la population étudiée.
 L’échantillonnage permet de : réduire les coûts, d’assurer un
meilleur contrôle des opérations et une surveillance plus
rigoureuse, d’accélérer la collecte et le traitement des
données.
Notions essentielles à savoir avant
d’échantillonner !
 Définir La population d’intérêt, c’est l’ensemble des individus (unités statistiques)
que l’on veut étudier.
 L’unité d’enquête n’est pas forcément les personnes. Elle peut être les hôpitaux, les
entreprises, les pays, etc.
 Déterminer La taille de l’échantillon: Combien de personnes doit-on questionner
dans notre échantillon?
 Sélectionner La base de sondage: c’est l'outil qu'on utilise pour avoir accès à la
population. C’est une liste d’unités (individus ou groupe d’individus) qui couvre toute
la population avec une identification de chaque unité. Cette liste doit être
exhaustive (sinon défaut de couverture) et sans doublon.
 Une base de sondage doit couvrir correctement la population cible, être mis à
jour à chaque instant, être de bonne qualité, être aussi stable que possible
dans le temps, accessible et facile à utiliser.
 Fixer une méthode d’échantillonnage: Il existe deux types de méthodes
d'échantillonnage : L'échantillonnage probabiliste ou aléatoire et l'échantillonnage
non probabiliste ou empirique. Les échantillons aléatoires sont constitués par tirage
au sort dans la population mère pour laquelle on dispose d’une base de sondage.
Alors que pour l’échantillonnage non probabiliste, on n’a pas besoin de la base de
sondage.
Base d’échantillonnage / unité d’échantillonnage

 La base d’échantillonnage ou base de l’enquête est


constituée donc par la liste des unités d'échantillonnage
(liste matérielle ou conceptuelle), c'est-à-dire liste des
unités à partir de laquelle se fera la sélection. Cette
liste doit constituer la meilleure approximation possible
de la population : Chaque membre de la population
doit y apparaître une fois et une seule fois.
 L’unité d'échantillonnage est constituée de chaque
"membre" de la base d’échantillonnage. Elle renvoie au
niveau auquel se fait l'échantillonnage; l'unité
d'échantillonnage peut être un ménage (un
appartement ou un numéro de téléphone), une école, un
îlot, un étudiant.
Types d’échantillons

Il y a deux types de stratégie d’échantillonnage :


Echantillonnage • la probabilité de sélection de
probabiliste chaque individu est connue
• méthode plus rigoureuse et plus
(aléatoire) valable

l’échantillonnage • la probabilité de sélection de


non probabiliste chaque individu est inconnue
• méthodes généralement peu fiables
(non aléatoire)
La différence entre les 2 stratégies : Dans l'échantillonnage probabiliste chaque unité a
une « chance » d'être sélectionnée et que cette chance peut être quantifiée, ce qui n'est pas
vrai pour l'échantillonnage non probabiliste; dans ce cas, chaque unité incluse à l'intérieur
d'une population n'a pas une chance égale d'être sélectionnée
Méthode probabiliste

 Cette méthode est difficile à mettre en place vu le


nombre important d’individus de la population étudiée.
 Elle n’est applicable que lorsqu’il existe une liste
exhaustive de toute la population mère, ce qui est
irréalisable à grande échelle, mais toutefois
envisageable sur de petites populations.
 On distingue de nombreuses techniques
d’échantillonnage probabiliste, tels que la
randomisation, l’échantillonnage systématique,
l’échantillonnage en grappes, l’échantillonnage à
plusieurs degrés, etc.
La randomisation

 La sélection des individus est faite de façon


aléatoire, chaque membre de la population à la
même chance d’être sélectionné.

Exemple d’une répartition


de patients pour une étude
Liée aux traitements et soins
Attribués dans un hopital
L’échantillonnage stratifié

Une strate est un sous ensemble de la population qui a au moins une


caractéristique commune.
Le principe est si une zone représente X% de la population, elle
devrait également avoir X% des personnes interrogées.
L’échantillonnage systématique ou par
intervalle
 signifie qu'il existe un écart, ou un intervalle, entre chaque unité sélectionnée qui
est incluse dans l'échantillon
 L’échantillonnage systématique est une méthode qui exige aussi l’existence d’une
liste de la population où chaque individu est numéroté de 1 jusqu’à N. Notons n,
le nombre d’individus que doit comporter l’échantillon (la taille de l’échantillon).
L’entier voisin de N/n sera noté r et appelé raison de sondage ou pas de
sondage.
 Exemple :

On a une population de 400 individus, on veut un échantillon de 100 individus R = 4


On a donc que 4 échantillons possibles
1, 5, 9, …. 397
2, 6, 10, … 398
3, 7, 11, ….399
4, 8, 12, … 400

Cette méthode est très utilisée dans les contrôles de qualité


L’échantillonnage par grappe
 On divise la population en sous-ensembles (grappes) de
façon à couvrir tous les éléments et à ce que chaque
élément ne participe qu'à une grappe. On sélectionne
un échantillon aléatoire simple de grappes. Tous les
éléments qui composent les grappes choisies constituent
l'échantillon final.
 Exemple: on fait une enquête auprès des habitants
d’une ville, on a déjà une répartition par quartiers et
dans chaque quartier on va choisir 6 immeubles situés
dans une seule rue par quartier dans l’objectif de
sonder tous les habitants des immeubles choisis.
La méthode non probabiliste

La méthode non probabiliste ne nécessite pas de base de


sondage (liste) et elle est souvent utilisées : pour des études
exploratoires; pour réduire les coûts; quand il est impossible
ou non envisageable d’utiliser la méthode aléatoire.

Dans un échantillonnage probabiliste, il est possible de


déterminer quelle est la probabilité d’être sélectionnée pour
chacun des individus de la population. Tout échantillonnage
où cela est impossible est appelé échantillonnage « non
probabiliste ».
Méthode des quotas
 C’est une technique d’échantillonnage qui s’applique à chaque
fois qu’il faut utiliser un échantillon représentatif alors qu’il n’est
pas facile de disposer d’une liste de sondage et que la structure
de la population à étudier est connue. Elle repose non pas sur le
hasard, au sens statistique du terme, mais sur le raisonnement de
l’analyste qui choisit des éléments composants l’échantillon en
fonction de critères de sélection jugés pertinents en regard du
problème à résoudre.
 Cette méthode consiste à construire un échantillon représentatif
à partir de certains critères clés appelés « variable de quota ou
de contrôle ».
 Cette méthode est largement utilisée dans les enquêtes
d’opinion et les études de marché notamment parce qu’il ne
suppose pas de liste des individus de la population. On parle
aussi d’échantillonnage dirigé ou par choix raisonné
Exemple
 S’il y a dans la population 48% d’hommes et 52%
de femmes, 25% de jeunes de 25 à 30 ans, etc.
L’enquêteur chargé d’enquêter auprès de cent
personnes devra interroger 48 hommes, 52 femmes
et 25 personnes de 25 à 30 ans, etc.
 Et si l’on sait que 19% des femmes de la population
mère a entre 25 à 30 ans et 31% des hommes ont
de 25 à 30 ans. L’enquêteur devra respecter ces
quotas et interroger 10 femmes et 15 hommes
ayant de 25 à 30 ans.
Calcul de la taille d’un échantillon
Pour calculer la taille de l’échantillon, il faut préalablement définir les variables de calcul de
l’échantillon
1- Taille de la population cible : quel est le nombre de personnes concernées par notre
études et quel est le nombre de personnes qu’on cherche à interroger
2- Marge d’erreur : Les erreurs sont inévitables. Mais la question est de savoir combien
l’enquêteur en autorise. Il doit définir la marge d’erreur acceptable, c’est-à-dire la
différence acceptable, en pourcentage, entre la moyenne de l’échantillon et la moyenne de
la population.
Par exemple, dans les sondages politiques, les résultats sont généralement exprimés de la sorte : « 68%
des votants ont dit être favorable à la proposition Z, avec une marge d’erreur de plus ou moins 5%. »
3- Niveau de confiance
Ici, on traite du degré de confiance qu’on veut accorder aux valeurs qui se trouvent dans la
marge d’erreur.
Par exemple, fixer un niveau de confiance à 99% signifie que l’on est sûr que 99% de la vraie
valeur se trouve dans la marge d’erreur qui peut être de plus ou moins X% selon les
modalités précédemment déterminées.
Suite

4- Écart type
Déterminer l’écart type revient à estimer dans quelle mesure les réponses
reçues varieront les unes des autres et de la moyenne du groupe.
Un faible écart type signifie que toutes les valeurs seront regroupées autour
du nombre moyen, tandis qu’un écart type élevé signifie qu’elles seront
réparties sur une plage plus large, avec des données aberrantes, des nombre
très faibles et très élevés.
Remarque : si on ne sait pas forcément quelle valeur choisir, il est conseillé de
prendre l’écart type 0,5. Avec cette base, on est capable de sélectionner
un nombre de répondants suffisamment grand pour mener une enquête à
bien.

N.B: Il existe des méthodes simples et disponibles gratuitement sur internet qui
calculent rapidement la taille de l’échantillon quand on dispose des
différentes données de base.
VI- la collecte des données: le questionnaire

Le questionnaire est un outil méthodologique comportant un


ensemble de questions qui s’enchaînent d’une manière structurée. Il
est présenté sous une forme papier ou électronique. Il peut être
administré directement par l’intermédiaire d’un enquêteur (face à
face ou téléphone) ou indirectement (envoi postal ou auto-
administré par mail ou en ligne).
Elaboration du questionnaire

 La rédaction d'un questionnaire doit prendre en compte les


conditions suivantes :
 Distinguer entre l'information voulue et la question qui doit être
posée pour l'obtenir.
 construit de manière à faciliter la tâche de l'interviewé et non celle
de l'agent enquêteur.
 construit de manière à être compris de la même manière par le plus
gr and nombre des personnes objet de l'enquête.
 L'élaboration du questionnaire doit tenir compte dans sa
présentation d'une certaine logique dans le déroulement de
l'interview. Les questions doivent être regroupées en rubriques au
lieu d'une liste désordonnée.
 Un bon questionnaire doit être conçu pour être codifié et faciliter
l'opération de dépouillement ou de saisie.
Formulation du questionnaire

voici 5 règles à respecter dans la formulation de la


question
 Une question doit contenir une seule idée.

 utiliser les mots simples du langage courant

 La question ne doit pas être ambiguë.

 Les phrases doivent être courtes et ne doivent pas


utiliser la négation ou la double négation
 La rédaction doit être objective, c'est à dire exclure
toute indication pouvant soit "souffler" la réponse , soit
"changer le sens " de la question
Les types de questions

Questions ouvertes
Elles permettent d'ouvrir le dialogue avec l’interviewé, de le faire parler de
découvrir ses motivations. Elles portent sur un sujet assez vaste.
On utilise le plus souvent la méthode « CQQCQQP »
Questions fermées
Ce type de question est destiné à amener l’interviewé à répondre par OUI ou par
NON. L’enquêteur cherche à avoir une information précise sur un point précis. Il
pourra éventuellement s'appuyer sur cette réponse par la suite.
Les questions fermées commencent le plus souvent par un verbe
Questions alternatives
Proche de la question fermée, la question alternative (ou multi choix) contraint
l’interviewé à prendre position. Il s'agit là aussi pour l’enquêteur d'avoir une
information précise sur un sujet précis.
Questions suggestives
Ce sont des questions qui tendent à entraîner le client sur la voie que l'on a choisie.
Il s'agit de lui suggérer une idée, un point de vue, de lui faire dire OUI.
suite
La question miroir
Comme son nom l'indique, cette technique consiste à renvoyer en la reformulant, la
réponse à l’interviewé... sur le ton interrogatif de celui qui veut en savoir
davantage.
La question ricochet
Même principe que pour la question miroir, il s'agit de faire préciser, de demander
à l’enquêté de mieux s'expliquer. Après l'affirmation du client, le vendeur dira :
"Ah bon ? Vraiment ? C'est-à-dire ? Dans quel domaine ? Pourquoi dites-vous
cela ? Et alors?"
Cela permettra de faire rebondir le dialogue et de favoriser une meilleure
compréhension de l’enquêté.
La question relais
Toujours issue de la formulation de l’interviewé, elle permet également d'aller plus
loin. Ce type de question est utile en particulier lorsqu'on a affaire à un enquêté
qui ne parle pas, qu'on est quasiment obligé de le faire parler.
Questions Echelle

 Echelle de Likert est une question fermée dont les options suivent une
progression logique entre deux bornes extrêmes. Il peut s’agir d’échelle
de notation/de satisfaction (de 0 à 10, de “Pas du tout satisfait” à “Totalement
satisfait”…) ou d’autres échelles (échelles de fréquence…).
 Exemple de sondage de satisfaction en utilisant le modèle de l’échelle de Likert
Les unités de l’échelle de Likert

Les unités de l’échelle varient et sont généralement utilisées pour mesurer des
facteurs tels que :
 Acceptabilité (Pas du tout acceptable – Tout à fait acceptable)
 Accord (Complètement en désaccord – Complètement d’accord)
 Sensibilisation (Pas du tout concerné – Très concerné)
 Connaissance (Pas du tout familier – Très familier)
 Fréquence (Jamais – Toujours)
 Importance (Pas du tout important – Extrêmement important)
 Probabilité (Peu probable – Très probable)
 Qualité (Mauvais – Excellent)
 Satisfaction (Pas du tout satisfait – Entièrement satisfait)

N.B: il est préférable de limiter le nombre de modalités en 5 options (2 négatives,


1 neutre et 2 positives).
Échelle sémantique différentielle

Une échelle sémantique différentielle permet de recueillir une


opinion lors d’une enquête en faisant prendre une position à
la personne interrogée par rapport à des mots de sens
opposés.
Il s’agit d’une échelle bidirectionnelle avec un nombre de
modalités impair (2n+1). L’échelle est codée de -n à +n
avec un point de neutralité (0) au centre. Aux deux
extrémités, on place les adjectifs contraires (p. ex. :
insatisfait et satisfait). Pour l’analyse des données, l’échelle
peut être recodée de 1 à 2n+1.
Les échelles sémantiques différentielles sont plus difficiles à
concevoir, car elles exigent de trouver de parfaits
antonymes.
Échelle de STAPEL

 L’échelle de Stapel tient son nom de son créateur, Jan Stapel, et se compose de 10
catégories de réponses. Les répondants peuvent ainsi choisir un chiffre allant de -5 à
+5 correspondant à leur évaluation de la question. C’est une échelle en 10 points, donc
il n’y a pas de point de neutralité. L’échelle est présentée de façon verticale. Le terme
évalué est situé au centre de l’échelle et le répondant doit indiquer la direction et
l’intensité de son attitude, de sa perception ou de son sentiment. Il s’agit d’une variante
unipolaire de l’échelle sémantique différentielle.
 L’échelle de Stapel est plus difficile à utiliser pour le répondant et elle est déconseillée
pour les enquêtes téléphoniques.
Structure d’un questionnaire

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