Hamid Allah - Charfedine - Novembre2020
Hamid Allah - Charfedine - Novembre2020
Hamid Allah - Charfedine - Novembre2020
Mémoire présenté
Dans le cadre du programme de maîtrise en ingénierie
En vue de l’obtention du grade de maître ès sciences appliquées
(M. Sc. A.)
PAR
© Hamid Allah CHARFEDINE
Sous la supervision de
Adrian Ilinca
Novembre 2020
Composition du jury :
Mauritius
Avertissement
La diffusion de ce mémoire ou de cette thèse se fait dans le respect des droits de son auteur,
qui a signé le formulaire « Autorisation de reproduire et de diffuser un rapport, un
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et cette autorisation n’entraînent pas une renonciation de la part de l’auteur à ses droits
moraux ni à ses droits de propriété intellectuelle. Sauf entente contraire, l’auteur conserve
la liberté de diffuser et de commercialiser ou non ce travail dont il possède un exemplaire.
REMERCIEMENTS
Même très loin de vous, ma famille je vous remercie pour tous ses conseils, d’avoir
toujours été là pour moi et de m’avoir soutenu dans mes études.
Je remercie tous les amis que j’ai pu rencontrer pendant ma maîtrise, avec qui j’ai passé
des moments inoubliables et qui m’ont soutenu pendant celle-ci.
Je remercie Ali Awada pour tous les bons moments passés ensembles, on a formé une
belle équipe, ça nous a permis de traverser les difficultés de ce projet.
RÉSUMÉ
À la fin de cette étude on a pu mesurer des données et produire des ondes à l'aide des
transducteurs piézoélectriques pour agir sur les deux premiers modes de vibrations et
réduire environ -45% le temps de vibration d'une amplitude initiale de -20 mm.
This thesis is part of developing a system for optimizing wind turbine performance
by hybrid vibration control and defrosting. The project is part of an approach to control the
amplitudes of oscillations on wind turbine blades for two purposes, the first to eliminate
blade vibrations caused by wind or other sources, the second to generate ultrasonic vibration
waves to eliminate accumulated ice on the blades of wind turbines.
A test bench was set up to simulate the effect that a damping system implanted on the
blade would have. The tests were conducted on a metal plate representing the wind turbine
blade.
The test bench is composed of a rectangular cantilevered steel vibrating plate used as
a study system. A device is used to apply displacement and generate vibrations at the end
of the metal plate. A piezoelectric actuator/sensor generate/measure the oscillations and
then dampen the vibrations or, in a complementary application, remove ice.
At the end of this study, it was possible to measure data and generate waves using the
piezoelectric transducers to act on the first two vibration modes and reduce the vibration
time by about -45% with an initial amplitude of -20 mm.
Key words: Vibration, Defrost, Active Damping, Piezoelectric (sensor mode, actuator
mode), Wind turbine, Test bench ...
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS ................................................................................................ IV
RÉSUMÉ ..................................................................................................................... V
ABSTRACT .............................................................................................................. VI
OBJECTIFS ......................................................................................................... 2
MÉTHODOLOGIE ............................................................................................ 2
STRUCTURE DU MÉMOIRE .......................................................................... 3
ANNEXES .................................................................................................................. 59
Figure 4 : Bilan des forces et des moments sur une longueur élémentaire dx de la poutre
vibrante ........................................................................................................................... 7
Figure 5 : Détermination graphique des solutions de cosh (kL) cos (kL) = −1. .................... 9
Figure 19 : Dépôt de charge sur un transducteur piézoélectrique, autre force égale, mais
opposée à F ................................................................................................................... 29
Figure 20 : Un transducteur piézoélectrique en circuit ouvert sous une force dans la direction
1 - Une force égale, mais opposée, F, n'est pas représentée ......................................... 30
Figure 21: Une poutre avec un seul actionneur piézoélectrique [20] ................................... 33
Figure 22: Décomposition de la distribution asymétrique des contraintes (a) en deux parties
: (b) flexion et (c) composantes longitudinales. ........................................................... 34
Figure 38: Comparatif des cycles vibratoires avec variation de tension .............................. 53
De nos jours, le monde est soumis à une demande immense en énergie et plusieurs
nations s’orientent vers les énergies renouvelables. Dans ce contexte, les éoliennes doivent
augmenter aussi leur potentiel de production en électricité. Par conséquent, l’industrie
éolienne a une tendance à maximiser les dimensions de ses machines tout en réduisant la
masse des éléments tournants. Cela a influé négativement sur la rigidité des structures et rend
les pales d’éoliennes bien plus susceptibles aux sollicitations aéroélastiques. Celles-ci
peuvent les placer dans des conditions de fonctionnement critiques pouvant mener à la
rupture et réduire ainsi leur durée de vie qui devrait être supérieure à 10 ans. Il devient
important d’implanter des systèmes permettant le contrôle des vibrations induites sur les
pales. Un tel système pourrait augmenter à la fois la durée de vie et la production des turbines.
Le défi est alors de contrôler ou éliminer ces vibrations, par l’ajout de dispositifs actifs ou
passifs.
Sur les éoliennes, deux phénomènes aéroélastiques sont principalement présents, la
divergence et le flottement. La divergence est liée à un écoulement stationnaire, tandis que
le flottement est lié à des phénomènes transitoires. On trouve dans la littérature de nombreux
modèles analytiques qui tentent de décrire ces phénomènes [1]. Ces modèles sont en général
très complexes, et ne parviennent pas à saisir l’ensemble du phénomène aéroélastique. C’est
pourquoi une analyse expérimentale précise pour valider les sollicitations aéroélastiques est
nécessaire, surtout dans la construction de structures telles que les éoliennes dont la durée de
vie peut aller de 20 à 30 ans et qui auront à endurer des conditions extrêmes.
La littérature est riche en théories décrivant le phénomène de vibration, et nous avons
eu l’opportunité de consulter une large base de référence sur les lois de contrôle des
vibrations. Des modèles analytiques et numériques qui décrivent des lois de contrôle à l’aide
de COMSOL et MATLAB, ont été étudiés pour déterminer les modes de vibration et ensuite
contrôler ces derniers.
2
OBJECTIFS
Plusieurs types d’amortisseurs sont utilisés et peuvent être classés selon leur technique
d’amortissement : passifs, actifs, et semi-actifs. Nous avons choisi d’utiliser des amortisseurs
actifs à base des matériaux piézoélectriques. Ces dispositifs sont des actionneurs qui peuvent,
au choix, dissiper de l’énergie, ou donner de l’énergie au système pour contrôler les ondes
vibratoires.
MÉTHODOLOGIE
Cette étude expérimentale est effectuée sur un banc d’essai réalisé à l’UQAR pour
tester le comportement du matériau piézoélectrique et son effet amortisseur sur les structures
souples.
Dans ce cadre nous avons entamé une étude bibliographique sur les vibrations pour
comprendre et détailler ce phénomène, d’où on a constaté que la vibration d’un point donné
en fonction du temps représente la combinaison de plusieurs modes vibratoires.
STRUCTURE DU MÉMOIRE
Dans le 5e CHAPITRE, nous présentons les résultats et les discutons portant d’une part
sur les capacités des matériaux piézoélectriques à contrôler les oscillations de systèmes en
porte-à-faux et d’autre part sur la dégradation des amplitudes et des fréquences de vibration
4
face au réglage des paramètres de l’amortisseur. Ces résultats sont traités et analysés de
manière à obtenir des corrélations satisfaisantes reflétant le comportement du système.
2.1 INTRODUCTION
Les vibrations mécaniques indésirables endommagent les équipements mécaniques en
marche. Cela pourrait entraîner une fatigue du matériau, une détérioration des performances
du système, ainsi qu'une augmentation du niveau de bruit. En particulier, la structure pourrait
être endommagée en raison de la vibration de haute amplitude lorsque l'excitation se situe juste
autour des fréquences propres de la structure. Plusieurs catastrophes telles que l'effondrement
d'un pont, l'accident d'avion ont été attribuées à des problèmes causés par les vibrations. Ainsi,
le contrôle des vibrations devient une question urgente pour les ingénieurs en mécanique. Au
cours des dernières décennies, ces techniques se sont rapidement développées dans des types
de domaines industriels. Ces approches peuvent être généralement classées en trois catalogues,
qui sont le contrôle passif, le contrôle actif et le contrôle semi-actif ou semi-passif.
2.1.2.1. Définition :
Un mode de vibration peut être défini comme une façon de vibrer ou un modèle de
vibration, lorsqu’il est appliqué à un système ou à une structure qui comporte plusieurs points
ayant des amplitudes de déflexion différentes. Un mode de vibration comprend deux éléments
distincts : premièrement, une variation temporelle de la vibration et, deuxièmement, une
variation spatiale de l’amplitude du mouvement à travers la structure. La variation temporelle
définit la fréquence des oscillations ainsi que tout taux de décroissance ou de croissance
associé. La variation spatiale définit les différentes amplitudes des vibrations d’un point à
l’autre de la structure [3].
Dans un système vibratoire à plusieurs degrés de liberté, le mode normal ou mode propre
est la forme spatiale et le mouvement selon lequel le système mécanique peut osciller autour
de sa position d’équilibre à cause d’une excitation. Chaque objet ou système a un nombre de
modes normaux de vibration qui dépend de la forme du système, sa complexité et ses
conditions aux limités, généralement le nombre de modes propres est lié au nombre de degrés
de liberté de l’objet.
Lors de l’oscillation d’une poutre encastrée d’une coté et libre de l’autre coté (poutre en
porte-à-faux comme à la Figure 2), on distingue deux classes de modes vibratoires : mode
propre particulier correspondant à la fréquence 𝑓1 est appelé Mode fondamental , toutes les
autres fréquences correspondent à un mode propre appelé Mode harmonique (𝑓2, 𝑓3 … ) tel
qu’illustré à la Figure 3.
X (m)
Dans l’analyse vibratoire, les modes de vibration sont les différents types dans lesquels
le système essaie d’osciller naturellement, c’est-à-dire sans aucune force d’excitation. La
fréquence d’oscillation est appelée fréquence modale (ou fréquence naturelle) et la forme faite
par le système est appelée forme de mode. Maintenant, il peut y avoir différents types dans
lesquels un système peut vibrer, mais le système a tendance à suivre certaines formes tout en
oscillant en fonction de ses propriété mécaniques (densité, module d’Young, amortissement,
etc.), de la mécanique de gouvernance (équations obtenues après application de l’approche de
Newton (équilibre des forces) ou de l’énergie) et des conditions aux limites (la manière dont
le système est maintenu aux limites).
Figure 4 : Bilan des forces et des moments sur une longueur élémentaire dx de la poutre
vibrante
En théorie [3-6], nous écrivons l’équilibre des moments autour du centre de masse :
8
𝑑𝑥 (𝑇 + 𝑑𝑇)𝑑𝑥 𝜕 2𝜃
−𝑀 + 𝑀 + 𝑑𝑀 + 𝑇 + = 𝑑𝐽 2 (2.1)
2 2 𝜕𝑡
Pour cela on applique les conditions aux limites pour résoudre le problème et le
simplifier, nous obtenons un polynôme de 4e degré et les combinaisons linéaires peuvent être
écrites de la manière suivante :
On cherche les modes propres de vibration qui sont indépendants de l’amplitude des
oscillations, c’est-à-dire des solutions où les constantes a, b, c et d sont proportionnelles à
une constante arbitraire. Ceci n’est possible que si le déterminant de la matrice est nul.
Passons les calculs, le déterminant vaut 2cosh (kL) cos (kL) + 2. La pulsation propre k doit
donc vérifier :
Une manière simple de visualiser les solutions consiste à tracer cos (x) et −1/ cosh (x)
et de regarder quand les deux courbent s’interceptent (Figure 5).
Figure 5 : Détermination graphique des solutions de cosh (kL) cos (kL) = −1.
1 𝐸𝐼 2
𝑓𝑖 = √ 𝑘 (2.5)
2𝜋 𝜌ℎ𝑏 𝑖
Avec :
• E : Module d’Young
• I : Moment quadratique=h*𝑏 3 /12 (h=Largeur, b=épaisseur)
• 𝜌 : Masse volumique
• 𝑘𝑖 : Un coefficient relatif à chacun des modes calculés (exemple 𝑘0 𝐿 = 1.875)
Dans cette partie nous allons expliquer le phénomène aéroélastique puisque c’est la
source majeure des oscillations des pales d’éoliennes [1].
2.1.3.1. Définition :
L’aéroélasticité est l’étude des interactions entre une structure et l’écoulement dans
lequel cette structure évolue. Cela porte autant sur les contraintes et déformations du solide
soumis à un écoulement qu’aux modifications des paramètres de l’écoulement à cause des
déformations et déplacements du solide. Cela en fait une étude à la fois aérodynamique et
10
structurelle. Les domaines d’applications sont vastes et vont de l’étude des ailes d’avion à
l’étude des ponts [1, 7].
2.1.3.2. Divergence
2.1.3.3. Flottement
Dans le cas d’une pale d’éolienne, le flottement se produit lorsque le mode vibration de
flexion, « plunge », et le mode de vibration de torsion, « pitch », sont excités en même temps.
En général, les deux fréquences de ces modes sont différentes. Cependant, lorsque la vitesse
du vent change, les deux fréquences peuvent se rapprocher, et cela donne alors lieu à une
résonnance du flottement.
Figure 6 : Flottement d’une pale [7]
Supposons qu’à l’instant initial, une perturbation amène la pale à prendre un angle
d’attaque important. Cet angle d’attaque amène à une augmentation de la portance et entraîne
la pale vers le haut. En même temps, l’angle d’attaque diminue à cause de la rigidité en torsion.
Ensuite, la rigidité en flexion ramène la pale sur l’axe neutre, et l’angle d’attaque devient
négatif. Cela entraîne une nouvelle oscillation dans l’autre sens, et le cycle peut recommencer.
À chaque oscillation, le mouvement de flexion a tendance à s’amortir, mais le mouvement de
torsion a tendance à augmenter, ce qui peut aller jusqu’au bris de la structure.
Les traitements d’amortissement passifs, actifs et/ou hybrides sont reconnus comme des
moyens essentiels pour atténuer les amplitudes excessives des oscillations, supprimer les
résonances indésirables et éviter la défaillance prématurée par fatigue des structures et des
composants structurels critiques. L’utilisation d’une forme ou d’une autre de traitement
d’amortissement dans la plupart des structures nouvellement conçues devient très courante afin
de répondre aux besoins pressants de structures grandes et légères. Avec ces traitements
d’amortissement, les contraintes strictes imposées aux structures actuelles peuvent être
satisfaites pour assurer leur fonctionnement efficace en tant que plateformes silencieuses et
stables pour la fabrication, la communication, l’observation et le transport [9].
fréquence, tandis que l’amortissement actif peut être utilisé pour contrôler les vibrations à
basse fréquence, comme le montre Figure 7. Pour un contrôle efficace sur une large fréquence,
bande, les méthodes d’amortissement hybrides sont essentielles.
L’amortissement passif a été utilisé avec succès, depuis de nombreuses années, pour
amortir les vibrations d’une grande variété de structures allant de simples poutres à des
structures spatiales complexes. La caractéristique essentielle du contrôle passif est qu’il ne
nécessite aucun apport d’énergie externe. Les principaux avantages de ce type de contrôle sont
alors sa simplicité de mise en œuvre et son faible cout. Cette catégorie inclut des dispositifs
tels que les amortisseurs visqueux, les absorbeurs dynamiques, ou encore des traitements de
surface amortissant [9].
Les méthodes semi-actives se révèlent être un compromis entre les méthodes purement
passives et actives. Le principe de ces méthodes est de faire varier, à l’aide d’un réseau de
capteurs et d’actionneurs, les propriétés dynamiques (masse, raideur ou amortissement) d’un
dispositif attaché à une structure vibrante.
Une notion fondamentale du contrôle semi-actif est donc qu’il lui est impossible
d’injecter de l’énergie dans le système et qu’il est alors dissipatif et stable. Les amortisseurs
semi-actifs sont uniquement capables de dissiper l’énergie du système, ce qui élimine le
problème d’instabilité [7].
2.2.3. Amortisseur actif
Contrairement au contrôle passif, les amortisseurs actifs sont des actionneurs qui peuvent
au choix dissiper de l’énergie, ou donner de l’énergie au système. Cela les rend efficaces dans
notre cas au lieu d’utiliser deux systèmes, un pour capter la vibration et le deuxième pour
contrôler les vibrations, les matériaux piézoélectriques est un exemple des matériaux à utiliser
pour le contrôle actif.
Les méthodes passives sont souvent inadéquates pour contrôler les vibrations des
structures, et par conséquent, nous cherchons des méthodes actives pour supprimer les
vibrations afin d’améliorer les performances des systèmes concernés. Jusqu’à présent, de
nombreuses recherches ont été menées sur l’utilisation de capteurs et d’actionneurs pour
obtenir un contrôle actif, et les structures intelligentes ont récemment fait surface en tant que
systèmes équipés de capteurs, d’actionneurs et d’un microprocesseur, qui fonctionnent selon
un algorithme de contrôle (Figure 8). Les structures intelligentes utilisent un contrôle actif qui
stocke les perturbations externes et peuvent améliorer les performances du système sans
nécessairement en augmenter le poids. L’avantage de l’utilisation d’une structure intelligente
est qu’elle peut réagir face aux changements de l’environnement en détectant les perturbations
externes [10, 11].
14
Plusieurs méthodes de contrôle actif moderne des vibrations sont disponibles, elles
peuvent être classées selon le type de la correction apportée au système en deux grandes
familles [12] :
2.3.2.1. Principe
Le contrôleur par rétroaction (Figure 10) reçoit seulement les informations délivrées par
les capteurs placés sur la structure (signal d’erreur). Cette mise en place est généralement faite
dans une étape à part entière, pour l’optimisation de l’observation des données et du
phénomène à contrôler. Il faut aussi modéliser le comportement dynamique du système et
choisir une loi de commande pour mettre au point un correcteur. Tout cela permettra alors de
générer une force de contrôle qui sera appliquée par des actionneurs sur la structure, visant à
contrôler les vibrations [11, 12].
Le contrôle de vibration par feedback est la méthode la plus adéquate, car ça permet au
mécanisme de contrôle de réagir et stabiliser le système en se basent sur un signal d’erreur réel
mesuré dans un point précis du système, d’habitude le contrôle par feedback est utilisé lorsque
l’actionneur et le capteur sont mis dans la même position.
16
Les contrôleurs sont caractérisés par le nombre d’entrées et sorties : un contrôleur SISO
(single-input and single-output) est un contrôleur à entrée/ sortie unique, un contrôleur MIMO
(multi-input and multi-output) est un contrôleur à entrées/sorties multiples.
Les contrôleurs principaux par rétroaction sont: la rétroaction de vitesse directe (DVF),
rétroaction de position positive (PPF), rétroaction de force intégrale (IFF), Gaussien linéaire
quadratique (LQG), Contrôleur dérivé intégral proportionnel (PID), la rétroaction de
l’accélération et le contrôleur 𝐇𝟐 , etc. [2].
Dans la partie suivante, nous allons nous intéresser aux trois premiers contrôleurs (PPF,
DVF, IFF) :
L’approche du retour de position positif (PPF) est plus attrayante, car elle rend le système
en boucle fermée résistant à l’effet de débordement.
En outre, cette technique est simple à concevoir et à mettre en œuvre puisqu’elle génère
des forces de contrôle en manipulant uniquement les signaux de position généralisés de la
structure. En utilisant un filtre de second ordre dans la voie de rétroaction avec un rapport
d’amortissement approprié et une valeur de gain positif inférieure à 1, le PPF peut supprimer
efficacement un mode de vibration spécifique et maintenir le système en boucle fermée stable
(Fanson et Caughey, 1990) [13]. En outre, en association avec le contrôle PID la méthode PPF
a été appliquée efficacement pour supprimer les vibrations multimodes. Pour obtenir des
performances stables et amorties en renvoyant positivement les signaux de position d’une
manière similaire à la méthode PPF proposée par Goh et Caughey, Poh et Baz (1990) ont
remplacé le filtre du second ordre par un filtre du premier ordre pour fournir une action
d’amortissement aux modes non amortis, et ils ont également obtenu l’effet PPF [14].
Figure 11: Diagramme bloc PPF positive position feedback
Dans la Figure 11: Diagramme bloc PPF positive position feedback , 𝐾𝑓1 est la constante
positive; les coordonnées x et y concernent respectivement la structure et le filtre PPF; les
fréquences 𝑤, 𝑤𝑓1 sont respectivement pour la structure et le filtre PPF; et η et η𝑓1
correspondent aux rapports d’amortissement structurel et de filtre PPF.
Sur la base des résultats obtenus par Goh, Poh et leurs collaborateurs, Mahmoodi et
Ahmadian (2009) [14] ont proposé une stratégie PPF (MPPF) modifiée en combinant en
parallèle un filtre du second ordre et un filtre du premier ordre.
1
2 2 2
𝑦̈ + 2η𝑓1 𝑤𝑓1 𝑦̇ + y𝑤𝑓1 = 𝑘𝑓1 𝑤𝑓1 𝑥 (2.7)
1
2 2
𝑧̈ + 2𝑤𝑓2 𝑧̇ + z𝑤𝑓2 2
= 𝑘𝑓2 𝑤𝑓2 𝑥 (2.8)
18
Le problème DVF est défini par les équations de base suivantes [2, 17] :
Étant donné le problème DVF, on peut facilement obtenir l’équation en boucle fermée
suivante :
𝑀𝑥̈ + 𝑣𝑏𝑏 𝑇 𝑥̇ + 𝑘𝑥 = 0
Dans la référence [18], la rétroaction de force intégrale (IFF) est décrite pour le contrôle
des vibrations. Cette technique utilise un capteur de force et un contrôleur intégré pour
augmenter directement l’amortissement d’un système mécanique. Les principaux avantages de
l’IFF sont la simplicité du contrôleur, la stabilité garantie, d’excellentes performances et la
robustesse à la variation de la fréquence de résonance.
Cependant, l’amortissement maximum réalisable avec IFF est fonction des propriétés du
système, en particulier de la rigidité du système par rapport à la rigidité de l’actionneur. Cela
signifie que certains systèmes peuvent être amortis de manière critique en utilisant IFF tandis
que d’autres systèmes présentent un amortissement insuffisant.
qui produit une force Fa avec une rigidité interne 𝐾𝑎 . Un capteur de force est colocalisé avec
l’actionneur piézoélectrique et mesure la force axiale 𝐹𝑠 agissant sur le système G. La variable
d représente le déplacement mécanique :
𝐹𝑠 𝑣
𝐺𝐹𝑠 δ (𝑠) = = 𝐾𝑎 {1 − ∑𝑛𝑖=1 1+𝑠2𝑖/𝑤2 } (2.9)
δ 𝑖
𝑊
où 𝐾𝑑1 est le gain du contrôleur : 𝐾𝑑1 = 𝑤𝑖 √ 𝑍 𝑖
𝑖
𝑊𝑖 −𝑍𝑖
L’amortissement modal maximal est : 𝝃𝑚𝑎𝑥
𝑖 = 𝟐𝑊𝑖
Figure 14 : Représentation sous forme de diagramme de rétroaction de force intégrale
classique [19]
2.3.3. Comparatif Feedback Versus Feedforward
En se basant sur la référence [2], nous avons élaboré le Tableau 1 montrant les avantages
et les inconvénients de chaque stratégie de contrôle, où le choix du type d’amortisseur est lié
directement à la fréquence d’échantillonnage 𝑤𝑠 et à la bande passante 𝑤𝑐 :
Une céramique piézoélectrique est une masse de cristaux de pérovskite. Chaque cristal
est composé d'un petit ion métallique tétravalent placé à l'intérieur d'un réseau d'ions
métalliques divalents plus gros et d'O2 (oxygène). L'effet piézoélectrique a été découvert en
1880 [20].
Les transducteurs piézoélectriques ont été largement utilisés dans les applications de
contrôle des vibrations structurelles en raison de leurs excellentes capacités d'actionnement
et de détection.
Dans cette étude nous allons utiliser ce matériau dans deux modes :
Dans cette section, nous introduisons les équations qui décrivent les propriétés
électromécaniques des matériaux piézoélectriques. La présentation est basée sur la norme
IEEE pour la piézoélectricité qui est largement acceptée comme étant une bonne
représentation des propriétés des matériaux piézoélectriques. La norme IEEE suppose que
les matériaux piézoélectriques sont linéaires. Il s'avère qu'à de faibles champs électriques et
à de faibles niveaux de contraintes mécaniques, les matériaux piézoélectriques ont un profil
linéaire.
25
Les équations piézoélectriques sont basées sur l'hypothèse que la déformation totale
dans le transducteur est la somme de la contrainte mécanique d’une part et l'actionnement
provoqué par la tension électrique appliquée d’autre part. Dans la Figure 16, 1 fait référence
à l'axe x, 2 correspond à l'axe y et 3 correspond à l'axe z. L'axe 3 est affecté à la direction de
la polarisation initiale de la piézocéramique, et les axes 1 et 2 se trouvent dans le plan
perpendiculaire à l'axe 3. Ceci est démontré plus clairement sur la Figure 17. La description
des équations électromécaniques pour un matériau piézoélectrique linéaire peut être écrite
comme [20, 21] :
𝜎1
𝜎2 𝜎 𝜎 𝜎
𝐷1 𝑑11 𝑑21 𝑑31 𝑑41 𝑑51 𝑑61 𝜎 𝑒11 𝑒12 𝑒13 𝐸1
3 𝜎 𝜎 𝜎
𝑫é𝒕𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏: [𝐷2 ] = [𝑑12 𝑑22 𝑑32 𝑑42 𝑑52 𝑑62 ] 𝜎 + [𝑒21 𝑒22 𝑒11 ] [𝐸2 ] (3.6)
4 𝜎 𝜎 𝜎
𝐷3 𝑑13 𝑑23 𝑑33 𝑑43 𝑑53 𝑑63 𝜎 𝑒31 𝑒32 𝑒33 𝐸3
5
[𝜎 6 ]
𝑆11 = 𝑆22
𝑆12 = 𝑆21
𝑆44 = 𝑆55
𝜎1
𝜎2 𝜎
𝐷1 0 0 0 0 𝑑15 0 𝜎 𝑒11 0 0 𝐸1
3 𝜎
𝑫é𝒕𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏: [𝐷2 ] = [ 0 0 0 𝑑15 0 0] 𝜎 + [ 0 𝑒11 0 ] [𝐸2 ] (3.8)
4 𝜎
𝐷3 𝑑13 𝑑31 𝑑33 0 0 0 𝜎 0 0 𝑒33 𝐸3
5
[𝜎 6 ]
Dans [20] les coefficients piézoélectriques déjà introduits dans la section précédente
𝑑𝑖𝑗 , 𝑔𝑖𝑗 , 𝑆𝑖𝑗 𝑒𝑡 𝑒𝑖𝑗 sont expliqués de la maniéré suivante :
➢ Constante 𝒅𝒊𝒋 :
𝒅𝒊𝒋 est un coefficient piézoélectrique qui représente le rapport de la déformation dans
l'axe j au champ électrique appliqué le long de l'axe i, lorsque toutes les contraintes externes
sont maintenues constantes. Dans la Figure 18, V est une tension appliquée à un transducteur
piézoélectrique qui est polarisé dans la direction 3. Cette tension génère le champ électrique
qui déforme le transducteur :
𝑽
𝑬𝟑 =
𝒕
En particulier :
𝛥𝑙
𝜀1 =
𝑙
𝑑31 𝑉𝑙
Avec : 𝛥𝑙 =
𝑡
𝐹
𝜎3 =
𝑙𝑤
Où :
𝑞 = 𝑑33 𝐹
Figure 19 : Dépôt de charge sur un transducteur piézoélectrique, autre force égale, mais
opposée à F
➢ Constante 𝒈𝒊𝒋 :
La constante piézoélectrique 𝒈𝒊𝒋 signifie le champ électrique développé le long de l'axe
i lorsque le matériau est contraint le long de l'axe j.
𝒈𝟑𝟏 𝑭
𝑉=
𝑤
➢ Constante 𝑺𝒊𝒋 :
La constante de souplesse élastique 𝑺𝒊𝒋 est le rapport de la déformation dans la direction
i à la contrainte dans la direction j, étant donné qu'il n'y a pas de changement de contrainte le
long des deux autres directions. Les déformations et contraintes directes sont désignées par
les indices 1 à 3. Les déformations et contraintes de cisaillement sont désignées par les
indices 4 à 6. Par la suite, 𝑺𝟏𝟐 signifie la déformation directe dans l'axe 1 lorsque le dispositif
est soumis à des contraintes le long de l'axe 2 et les contraintes le long les directions 1 et 3
sont inchangées. De même, 𝑺𝟒𝟒 fait référence à la déformation de cisaillement autour de l'axe
2 en raison de la contrainte de cisaillement autour du même axe.
L’indice « E » est utilisé pour indiquer que la conformité élastique 𝑆𝑖𝑗𝐸 est mesurée avec
les électrodes court-circuitées. De même, le « D » en exposant en 𝑆𝑖𝑗𝐷 indique que les mesures
ont été prises lorsque les électrodes ont été laissées en circuit ouvert. Une contrainte
mécanique entraîne une réponse électrique qui peut augmenter la contrainte résultante. Par
conséquent, il est naturel de s'attendre à ce que 𝑆𝑖𝑗𝐸 soit plus petit que 𝑆𝑖𝑗𝐷 . C'est-à-dire qu'un
même PZT court-circuité a un module d'élasticité de Young plus petit, que lorsqu'il est en
circuit ouvert.
31
➢ Constante 𝒆𝒊𝒋 :
Le coefficient diélectrique 𝒆𝒊𝒋 détermine la charge par unité de surface dans l’axe i en
raison d’un champ électrique appliqué dans l’axe j. Dans la plupart des matériaux
piézoélectriques, un champ appliqué le long de l’axe j provoque un déplacement électrique
uniquement dans cette direction. La constante diélectrique relative, définie comme le rapport
de la permissivité absolue du matériau par la permittivité de l’espace libre, est notée K.
σ
L’exposant σ dans 𝑒11 fait référence à la permittivité pour un champ appliqué dans la
direction 1, lorsque le matériau n’est pas retenu.
où dA1, dA2 et dA3 sont, respectivement, les zones d'électrodes différentielles dans les plans
y-z, x-z et x-y. La tension générée 𝑉𝑝 est liée à la charge par :
𝑞
𝑉𝑝 = 𝐶 (3.11)
𝑝
En dérivant l'équation ci-dessus, l'hypothèse principale était que le capteur n'était tendu
que le long de l’axe X.
Si cette hypothèse n’est plus respectée, ce qui est souvent le cas, alors l’équation
dévient :
𝐶𝑝 𝑉𝑠
𝜀1 = (1−𝑣)𝑑 (3.15)
31 𝐸𝑝 𝑙 𝑤
Considérez qu’un seul actionneur piézoélectrique est lié à la poutre, comme illustré à
la Figure 21. Le but de l’actionneur est de générer une flexion dans la poutre en lui appliquant
un moment. Cela se fait en appliquant une tension égale à celle détecté par le patch PZT du
capteur. Par conséquent, lorsqu'un l’actionneur développe un mouvement, seulement la
flexion pure de la poutre se produira, sans aucune excitation d'ondes longitudinales.
Actionneur
piézoélectrique
Poutre
Figure 22: Décomposition de la distribution asymétrique des contraintes (a) en deux parties
: (b) flexion et (c) composantes longitudinales.
La colocalisation est souvent utilisée dans des applications de contrôle des vibrations,
dans lesquelles un transducteur piézoélectrique est utilisé comme actionneur tandis que
l'autre est utilisé comme capteur. Cette configuration est attrayante pour les applications de
contrôle par rétroaction.
35
Lors de l’intégration des matériaux piézoélectriques dans une stratégie de contrôle actif
par rétroaction, la procédure de détection et d'actionnement peut être résumée dans
la Figure 24 :
CHAPITRE 4
REALISATION DU BANC D’ESSAI
Le but du projet est de réaliser une étude expérimentale pour mesurer et contrôler des
vibrations à base des résonateurs piézoélectriques, nous présentons dans ce chapitre l'ensemble
du dispositif expérimental utilisé pour mettre en œuvre les algorithmes de contrôle étudiés
dans le cadre de ces travaux.
On a appliqué des modifications mécaniques sur le banc d’essai réalisé en 2016 pour
l’adapter à nos besoins et avoir une plaque métallique en porte-à-faux de dimensions (L*b*h)
865mm*305mm*4mm. Nous avons fixé deux patchs piézocéramiques sur les deux faces de
la plaque, le premier au-dessus va jouer le rôle d’un actionneur et le deuxième au-dessous
sera le capteur.
En se basant sur les notions de la revue citée dans le deuxième chapitre (page 6, section
2.1.2 Mode de vibration) une étude effectuée précédemment à l’UQAR nous a permis de
déterminer les fréquences des modes de vibrations de la plaque encastrée [8].
Le premier mode, en flexion, est de 4,7 Hz. Pour le deuxième mode, la fréquence monte
à 29,2 Hz. De plus, le deuxième mode de vibration est un mode de torsion.
41
Les composants céramiques piézoélectriques utilisées dans notre étude sont des
transducteurs électromécaniques. Ils peuvent convertir l'énergie mécanique en énergie
électrique et vice-versa. Les composants céramiques piézoélectriques sont utilisés dans une
variété de transducteurs électromécaniques dans une large gamme de fréquences. Les
composants rectangulaires en céramique piézoélectrique sont des appareils électriques
simples et adroits, avec une sensibilité élevée, sans débordement de champ magnétique, sans
cuivre et aimants, à faible coût et à faible consommation d'énergie. Les applications du
composant rectangle en céramique piézoélectrique sont la transmission et la réception par
ultrasons et infrasons d'une grande surface de céramique piézoélectrique pouvant également
utiliser la détection de la pression et des vibrations.
Autres données du matériel, disponibles du site web du vendeur, sont présentées sous forme
de tableau en Annexe 1.
4.2 INSTRUMENTATIONS :
Lors de la réalisation du banc d’essai, on a utilisé une carte d’acquisition National
Instruments « MyDaq » et le logiciel Labview. Cela été le bon choix, car la carte et le logiciel
sont déjà disponible à l’UQAR.
Afin d’acquérir les signaux provenant de nos capteurs choisis, on a utilisé une plaquette
d’essai (myProtoboard) et le module NI-MyDaq de National instrument qui dispose de 2
entrées analogiques (AI), 2 sorties analogiques (AO), 8 entrées/sorties numériques (DIO),
43
une entrée et une sortie audio (AUDIO IN/OUT), des blocs d’alimentation (±15 V, 5V), une
résolution de 16 bits (+/- 10 volts) et des fonctions de multimètre numérique (DMM).
Une stratégie très simple et souvent utilisée dans le contrôle des systèmes dynamiques est
un correcteur Proportionnel Intégral Dérivateur (ou PID). Ce système utilise une boucle fermée.
L’écart entre la sortie et la commande est mesuré, puis trois actions sont réalisées. L’écart est
multiplié par un gain P, intégré est multiplié par un gain I, et dérivé est multiplié par un gain D.
Le signal obtenu est alors renvoyé au système.
46
➢ 𝐾𝑝 = gain proportionnel
➢ 𝐾𝑖 = gain intégral
➢ 𝐾𝑑 = gain dérivé
Tout d'abord, examinons le fonctionnement du contrôleur PID dans un système en
boucle fermée en utilisant le schéma ci-dessus. La variable (e) représente l'erreur de suivi, la
différence entre la valeur d'entrée souhaitée (R) et la sortie réelle (Y). Ce signal d'erreur (e)
sera envoyé au contrôleur PID, et le contrôleur calcule à la fois la dérivée et l'intégrale de ce
signal d'erreur. Le signal (u) juste après le contrôleur est maintenant égal au gain
proportionnel (Kp) multiplié par l'amplitude de l'erreur plus le gain intégral (Ki) multiplié
par l'intégrale de l'erreur plus le gain dérivé (Kd) multiplié par la dérivée de l’erreur.
Ce signal (u) sera envoyé au système à contrôler (Plant) et la nouvelle sortie (Y) sera
obtenue. Cette nouvelle sortie (Y) sera renvoyée au capteur pour trouver le nouveau signal
d'erreur (e). Le contrôleur prend ce nouveau signal d'erreur et calcule à nouveau sa dérivée
et son intégrale. Ce processus se poursuit encore et encore pour le système fermé de notre
cas.
1 𝑡 𝑑𝑒(𝑡)
𝑢(𝑡) = 𝐾𝑝 {𝑒(𝑡) + ∫ 𝑒(𝑡)𝑑𝑡 + 𝑇𝑑 } (4.2)
𝑇𝑖 0 𝑑𝑡
𝑋(𝑠) 1
= (4.5)
𝐹(𝑠) 𝑀𝑠 2 +𝐶𝑠+𝑘
Dans ce chapitre on a fixé des hypothèses qui sont toujours valables pour chaque essai
vibratoire, à chaque fois nous appliquons un déplacement de -20 mm ensuite on libère la
plaque avec un vitesse initiale 𝑉0 = 0. On considère aussi que les caractéristiques
mécaniques (poids, résistance mécanique, etc.) de l’accéléromètre et des plaques
piézoélectriques sont négligeables.
10
5
0
-5 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
-10
-15
-20
-25
Temps en Seconde
0
(V)
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65
-5
-10
Temps (s)
Une analyse spectrale est faite dans le but de déterminer les fréquences propres de la
poutre. Pour procéder à cette analyse, on a utilisé le même accéléromètre fixé à l’extrémité
libre de la poutre et le logiciel LabView comme interface de communication avec la carte
d’acquisition, l’Annexe 3 montre le diagramme utilisé dans cette section.
Cette analyse nous a permis de déterminer les modes propres de vibration pour deux
objectifs principaux :
Temps (s)
On constate que les faibles tensions peuvent contrôler facilement les amplitudes
mineures ce qui prouve qu’une tension de ±15 V a réduit le temps d’amortissement de 8s
(baisse de 50s à 48s) par contre cette tension n’affecte pratiquement pas les hautes amplitudes
(de 0 à 20 s).
On observe dans la Figure 39 que l’ajout d’un amortisseur alimenté à ±50 V a baissé
le temps de vibration de 50 à 30 secondes et a un gain de 20s dans le temps de stabilité.
55
Temps (s)
Temps (s)
On constate que le temps de vibration dans la Figure 39 (plaque coté fixe) est moins
important que celui de la Figure 40 (plaque coté libre). Ce résultat est logique du fait que
l’extrémité libre de la plaque effectue un déplacement plus important par rapport à l’extrémité
fixe.
Bien évidemment, le côté fixe de la plaque a un degré de liberté moins faible et le cycle
vibratoire de cette dernière est court si on le compare à l’extrémité libre.
Après essais, le système permet d’agir sur les fréquences propres de la plaque
métallique et diminuer d’environ 45% le temps de vibration en bout de plaque en flexion.
Une des principales améliorations qui pourraient être apportées au banc serait
l’augmentation de la puissance d’alimentation de l’actionneur, cette astuce va permettre de
réduire encore le temps d’amortissement et mieux contrôler les hautes amplitudes vibratoires.
Un amplificateur de puissance (booster) PB58 permet d’amplifier jusqu'à ±150 V est même
si mis en place sur le banc d’essai à la fin de cette étude, nous n’avons pas pu le faire
fonctionner correctement pour augmenter le rendement de l’amortisseur.
D’autre part, les vibrations peuvent être souhaitables et désirables, par exemple nous
pouvons produire des vibrations ultrasonores à l’aide des matériaux piézoélectriques pour
débarrasser du givre cumulé sur les pales dans les conditions nordiques. Une optimisation est
nécessaire pour assurer le compromis entre rigidité et flexibilité.
59
ANNEXES
[1] E. H. Dowell. Modern Course in Aeroelasticity: Fifth Revised and Enlarged Edition,
Springer. [Online]. Available:
https://ebookcentral.proquest.com/lib/herts/detail.action?docID=1968076
[2] SpringerLink and A. Preumont, Vibration Control of Active Structures : An
Introduction, 4th ed. 2018. ed. Cham: Springer International Publishing (in eng),
2018, pp. 1 ressource en ligne (XXIV, 518 pages).
[3] S. G.Braun, D. J.Ewins, and S. S.Rao, Encyclopedia of vibration. Usa: Academic
Press, 2002.
[4] R. D.Blevins, Formulas for Natural Frequency and Mode Shape. Hardcover, 2001.
[5] D. Dareing, T. Thundat, S. Jeon, and M. Nicholson, "Modal analysis of
microcantilever sensors with environmental damping," Journal of Applied Physics -
J APPL PHYS, vol. 97, 04/15 2005, doi: 10.1063/1.1880472.
[6] D. Samir and G. Abderrahmane, Etude des fréquences propres d’une poutre
encastrée-libre cas d’une section constante (Application aux aubes de turbines à
vapeur et validation des résultats avec Abaqus. 2009.
[7] A. directeur : Ilinca and D. Delaunay, "Contrôle des vibrations par amortisseur semi-
actif," 2018. [Online]. Available:
http://semaphore.uqar.ca/1352/1/David_Delaunay_fevrier2018.pdf
[8] A. Ilinca and D. Gourgue, "Etude et contrôle des systèmes flexibles par
amortissement variable," ed: ProQuest Dissertations Publishing, 2016.
[9] S. G. E. Braun, D. J. E. Ewins, S. S. E. Rao, and A. W. R. Leissa, "Encyclopedia of
Vibration: Volumes 1, 2, and 3," Applied Mechanics Reviews, vol. 55, no. 3, pp. B45-
B45, 2002, doi: 10.1115/1.1470670.
[10] M. K. Kwak and D.-H. Yang, "Dynamic modelling and active vibration control of a
submerged rectangular plate equipped with piezoelectric sensors and actuators,"
Journal of Fluids and Structures, vol. 54, pp. 848-867, 2015/04/01/ 2015, doi:
https://doi.org/10.1016/j.jfluidstructs.2015.02.001.
[11] F. Kochtbene, "Contrôle actif des vibrations en fraisage," 2017. [Online]. Available:
http://www.theses.fr/2017ENAM0066/document
[12] N. Rizet, "Contrôle actif de vibrations utilisant des matériaux piézo-électriques,"
1999. [Online]. Available: http://www.theses.fr/1999ISAL0001/document
[13] J. L. Fanson and T. K. Caughey, "Positive position feedback control for large space
structures," AIAA Journal, vol. 28, no. 4, pp. 717-724, 1990/04/01 1990, doi:
10.2514/3.10451.
[14] S. Nima Mahmoodi, M. Ahmadian, and D. J. Inman, "Adaptive Modified Positive
Position Feedback for Active Vibration Control of Structures," (in eng), Journal of
65
Intelligent Material Systems and Structures, vol. 21, no. 6, pp. 571-580, 201004 2010,
doi: 10.1177/1045389X10361631.
[15] Y. Wu, W. Zhang, X. Meng, and Y. Su, "Compensated positive position feedback for
active control of piezoelectric structures," (in eng), Journal of Intelligent Material
Systems and Structures, vol. 29, no. 3, pp. 397-410, 201802 2018, doi:
10.1177/1045389X17708045.
[16] M. J. Balas, "Direct Velocity Feedback Control of Large Space Structures," Journal
of Guidance and Control, vol. 2, no. 3, pp. 252-253, 1979, doi: 10.2514/3.55869.
[17] I. Nakić, Z. Tomljanović, and N. Truhar, "Optimal Direct Velocity Feedback,"
Applied Mathematics and Computation, vol. 225, pp. 590-600, 2013/12/01/ 2013,
doi: https://doi.org/10.1016/j.amc.2013.10.003.
[18] Y. R. Teo and A. J. Fleming, "Optimal integral force feedback for active vibration
control," Journal of Sound and Vibration, vol. 356, pp. 20-33, 2015/11/10/ 2015, doi:
https://doi.org/10.1016/j.jsv.2015.06.046.
[19] A. Preumont, B. de Marneffe, A. Deraemaeker, and F. Bossens, "The damping of a
truss structure with a piezoelectric transducer," Computers & Structures, vol. 86, no.
3, pp. 227-239, 2008/02/01/ 2008, doi:
https://doi.org/10.1016/j.compstruc.2007.01.038.
[20] M. J. Grimble, M. A. Johnson, S. O. R. Moheimani, and A. J. Fleming, Piezoelectric
Transducers for Vibration Control and Damping. London: London: Springer London
(in eng), 2006.
[21] A. Preumont, Active and passive damping with piezoelectric transducers. Dordrecht:
Dordrecht: Springer Netherlands (in eng), 2006, pp. 159-197.
[22] H. Djojodihardjo, M. Jafari, S. Wiriadidjaja, and K. A. Ahmad, "Active Vibration
Suppression of an elastic piezoelectric sensor and actuator fitted cantilevered beam
configurations as a generic smart composite structure," Composite Structures, vol.
132, pp. 848-863, 2015/11/15/ 2015, doi:
https://doi.org/10.1016/j.compstruct.2015.06.054.
[23] M. Y. Hayyani and D. Delaunay, "Contrôle des vibrations par amortisseur semi-
actif," ed: ProQuest Dissertations Publishing, 2018.