Memoire Zoulgar Naini CONDE
Memoire Zoulgar Naini CONDE
Memoire Zoulgar Naini CONDE
SUJET:
DEDICACES
Mes parents
v Mon père et ma mère qui ont tout sacrifiés pour ma réussite, de par leur amour, leur
soutien, leurs conseils, leurs assistances et de la place qu’ils occupent dans ma vie,
qu’ils reçoivent à travers ce travail aussi modéré qu’il soit, l’expression de mes
sincères sentiments et de mon éternel reconnaissance.
v Mes frères et sœurs pour leur soutien moral qu’ils ne cessent de m’apporter.
REMERCIEMENTS
Je tiens tout d’abord à remercier le tout puissant Allah de m’avoir donné la santé et le courage
nécessaire de faire ce travail ainsi que mes parents qui n’ont rien ménagé pour que je sois ce
que je suis aujourd’hui.
v Mon encadreur M. Maurel Loïs SOSSOU pour son soutien, ses encouragements sa
disponibilité et ses précieux conseils qui m’ont permis de réaliser ce travail.
Enfin, que toutes les personnes qui ont participé directement ou indirectement à ma réussite et
qui n’ont pas été cités ici trouvent dans l’anonymat l’expression de ma profonde gratitude.
SIGLES ET ABREVIATIONS
DA Demande d’Achat
BR Bon de Réception
BL Bon de Livraison
SOMMAIRE
DEDICACES ............................................................................................................................ II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ III
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................ IV
SOMMAIRE ............................................................................................................................. V
RESUME .................................................................................................................................. VI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : ............................................................................................................... 8
Analyse théorique de la mission d’audit légal ........................................................................... 8
Chapitre I : CLARIFICATION DES CONCEPTS .................................................................... 9
Section 1 : L’Audit et les concepts liés .................................................................................. 9
Section 2 : Le cycle Achat-Fournisseurs et ses composants ................................................ 18
Chapitre II : Outils et méthodes d’évaluation du CI ................................................................ 29
Section 1 : Outils d’analyse du contrôle interne .................................................................. 29
Section 2 : Méthode d’évaluation du contrôle interne ......................................................... 34
DEUXIEME PARTIE : ............................................................................................................ 38
EVALUATION DU CI DU CYCLE ACHAT FOURNISSEUR DE NANAÏFAM ............... 38
CHAPITRE I : Prise de connaissance des entités .................................................................... 41
Section 1 : Prise de connaissance ......................................................................................... 41
Section 2 : Méthodologie de l’étude .................................................................................... 46
Chapitre 2 : Analyse des procédures du CI du cycle achat-fournisseurs de NANAÏFAM ...... 53
Section 1 : Analyse des résultats .......................................................................................... 53
Section 2 : Recommandations .............................................................................................. 61
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 63
Bibliographie ............................................................................................................................ VI
ANNEXE ................................................................................................................................. XI
Liste des tableaux et figures ............................................................................................... XXIII
TABLE DES MATIERES ................................................................................................. XXIV
RESUME
L’objectif principal de chaque entité est de faire des profits. Nous sommes dans une ère où la
concurrence est rude et bat son plein. Les facteurs externes ne permettent plus aux entités
d’être leader dans leurs domaines. De ce fait, les chefs d’entreprises commencent à mettre
l’accent sur les facteurs qui leur sont internes tel le cycle Achat Fournisseur, qui, bien qu’étant
un facteur de rentabilité maximale est toujours négligé. Malgré l’importance de ce cycle, il
reste jusqu’alors sans surveillance soutenue de la part des dirigeants d’entreprises par rapport
aux dépenses et aux charges.
Dans un souci d’asseoir une conviction sur le degré d’efficacité de leur système de gestion
concernant tous les cycles de l’entreprise et dans notre cas le cycle Achat Fournisseur, les
chefs d’entreprises font recours à une mission de CAC qui a pour but final d’une part de
contribuer à la fiabilité des informations financières et qui, par la même occasion concourt à
la sécurité de la vie active de l’entité et d’autres part de donner une assurance à toutes les
parties prenantes de l’entité (Actionnaires, État, Clients, Fournisseurs, Employés,…).
L’objectif de cette étude est d’évaluer les procédures de contrôle interne du cycle Achat
Fournisseur par le biais d’une mission d’audit légal. C’est pourquoi, ce travail de recherche
s’intéresse à l’appréciation que la mission de CAC fait sur le contrôle interne du cycle achat
fournisseur. Il permet également au commissaire aux comptes de donner son opinion sur la
sincérité et l’image fidèle des comptes de l’entreprise auditée. Nous avons ainsi évalué les
procédures de contrôle interne du cycle Achat Fournisseur de NANAÏFAM, entreprise de
télécommunication basée en GUINEE pour asseoir notre conviction qu’ils sont exempts
d’anomalies significatives, qu’elle dispose d’un système de gestion efficace et qui, en
appliquant de bonne foi les recommandations proliférées, peut atteindre dans les exercices à
venir d’un système de gestion efficient. La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude
est caractérisée par la recherche documentaire et l’entretien semi-directif. Pour avoir des
informations fiables et de qualités, nous avons échangé avec le directeur du service technique
de ladite entité pour s’imprégner des procédures utilisées (cf. annexe). Utilisant l’approche
par les risques, nos travaux ont porté sur les comptes fournisseurs susceptibles de comporter
des fraudes ou malversations.
Sommairement, ce mémoire a été réalisé pour apporter notre modeste contribution aux
professionnels qui envisagent la normalisation et la formalisation du cycle Achat Fournisseur,
cycle négligé qui, bien géré peut être un facteur de rentabilité maximale pour les entreprises.
Mots clés : Évaluation, audit, cycle Achat Fournisseur, commissariats aux comptes
INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE DE L’ETUDE
Depuis l’avènement de la révolution industrielle (XIXème siècle) à nos jours, nous assistons à
d’importantes améliorations dans le système de gestion des entités. Avec l’avènement de la
technique, la technologie, du changement du système monétaire (disparition du troc pour
l’apparition de la monnaie), les relations d’échanges et les transactions connaissent un
important essor.
Les scandales financiers qui ont défrayé la chronique aux États-Unis et en Europe ont eu
aujourd’hui de nombreuses répercussions dans les entreprises. Dans le souci de maintenir leur
rentabilité et d’assurer leur pérennité les organisations plus spécifiquement, les entreprises
vont éprouver un besoin imminent de contrôle soit dans le but de gagner la confiance des
différentes parties prenantes (les banques, les actionnaires…) soit pour connaître les risques
auxquels elles sont confrontées. C’est dans cette optique que sont apparues les notions du
contrôle interne, d’audit interne, d’audit externe et de commissariat aux comptes. Malgré
l’application des normes et procédures en vigueur, plusieurs changements organisationnels
conduits par des intervenants internes et/ou externes ont mené des organisations à la
catastrophe, certains avec la participation de leur commissaire aux comptes. Mais comme le
dit Michael Power (1999, p. 92), « les scandales financiers qui ont éclaboussé la profession
comptable américaine ou britannique se sont toujours soldés par un renforcement de ces
normes élaborées et appliquées par les professionnels eux-mêmes plutôt que par une réflexion
du processus d’audit et sur le rôle de ses spécialistes ».
La concurrence qui était autres fois un facteur minime s’accroît de telle sorte que ces entités
dans un souci de rentabilisation maximale, qu’est leur objectif principal commencent à
s’interroger sur la fiabilité et sur la performance des outils de contrôle de gestion qui les
aident dans la prise des décisions.
L’environnement devient de plus en plus complexe et subit d’importantes mutations. Tous les
acteurs, qu’ils soient fournisseurs, clients, personnels salariés, …, ont des exigences quelque
peu difficiles à satisfaire. Ce qui fait que même les entreprises se trouvant dans le même
secteur d’activité ou dans un même environnement stable et non concurrentiel peinent à
atteindre leurs objectifs.
Dans un contexte où l’offre créé la demande, les chefs d’entreprises cherchent à mieux
maitriser les facteurs (choix et fiabilité du fournisseur, rapport qualité prix, …) qu’ils
contrôlent dans les processus d’acquisitions. Cette maîtrise leur permet d’améliorer la
profitabilité de leur entité en optimisant les coûts et les délais. Ce désir d’avoir un contrôle qui
tend vers un système de gestion efficient sur la maitrise devient de plus en plus nécessaire
pour ces chefs d’entreprises par ce qu’il leur permet d’avoir un avantage concurrentiel qui
s’explique par :
- la qualification du personnel
- l’approvisionnement en produits de bonnes qualités
- le respect des consignes du manuel tel d’avoir toujours le stock minimum nécessaire
au fonctionnement de l’entreprise.
Pour ce faire, ils accentuent la surveillance sur la fonction achat pour plusieurs raisons dont
entre autres :
- Le cycle achat ayant une sensibilité très élevée, les risques de fraudes, de détournements ou de
malversations au près des acteurs responsables des acquisitions sont très pertinents.
- La non formalisation du processus achat
- Le non-respect des procédures préétablies
- Les opérations d’achats impactent directement sur la performance de l’entreprise.
Pour obvier à ces méfaits et maximiser ses gains, NANAÏFAM pourrait entre autres opter
pour les solutions suivantes :
- Faire des contrôles permanents sur le cycle achat
- Etablir des procédures d’achats adéquates
- Faire des formations régulières des agents responsables du service sur l’application et
le respect des procédures.
- Formuler des recommandations pour l’optimisation du système.
Les opérations découlant du cycle achat/fournisseur ne font pas l’objet, de la part des organes
dirigeants, d’une surveillance aussi soutenue que celle exercée sur les dépenses et les charges.
Ce manque d’attention se caractérise par l’absence d’un suivi extra comptable des
fournisseurs, d’une politique rigoureuse de sélection des fournisseurs. Pourtant, la fonction
achat est une fonction efficiente qui préserve et améliore les marges. « La fonction achat est
considérée comme une fonction stratégique » en ce sens où elle revêt un caractère vital pour
l’entreprise sans lequel une estimation exacte de ses besoins ne peut être faite.
C'est en ce sens que le contrôle interne1 défini comme étant un ensemble de sécurités
contribuant à la maîtrise de l'entreprise est devenu une composante essentielle dans la vie de
celle-ci.
Ainsi, l’audit des sociétés anonymes est devenu obligatoire par la loi qui permettra à un
professionnel de vérifier les informations données par les entreprises, les analyser en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des
informations qui lui sont soumises et enfin de formuler des recommandations qui les
permettraient d’optimiser les flux futurs dans l’avenir et à mieux gérer.
Dans l’espace OHADA, c’est l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et
GIE adapté le 30 Janvier 2014 qui a rendu obligatoire l’audit légal pour les sociétés anonymes
(la nomination du CAC et ses suppléants) dans les articles allant de 702 à 709.
C’est ainsi que la société NANAÏFAM anonyme par sa forme juridique se trouvant en Guinée
n’a pas fait exception.
Cette particularité nous a guidé à faire le choix de cette société comme cadre de notre sujet de
mémoire qui s’intitule : « L’évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achat
fournisseur dans le cadre d'une mission d'audit légal ».
Le choix de l’évaluation des procédures comme thème, a été motivé quant à lui par le fait
qu’il constitue une étape majeure de la mission de CAC et qu’il demeure nécessaire dans
l’accomplissement efficace de ladite mission.
Les activités du cycle achat fournisseur débutent dès lors qu’une demande d’achat est
exprimée par un opérateur pour le besoin de son activité. Cette demande va faire l’objet d’une
vérification au niveau de la budgétisation des achats. Elles prendront fin lorsque la facture
fournisseur qui a livré le matériel ou la marchandise demandée est réglée et que le dossier
(composé de la demande d’achat, du bon de commande, du bon de livraison, des factures pro-
forma et définitive et de la preuve de règlement) soit définitivement bouclé.
Dernièrement, les travaux d’audits réalisés au niveau des entités soulignent d’importantes
malversations et irrégularités pouvant entraver la fiabilité des comptes annuels. De ce fait, les
cabinets, dans la certification des comptes de ces entités (image fidèle, régularité et sincérité
des comptes) certifient en émettant la plupart du temps des réserves. Ces réserves sont dû au
fait que :
- Ces entités ne présentent pas tous les documents et donnent des informations biaisées ;
- La production des états financiers ne respecte pas totalement les principes et règles en
vigueur ;
1
https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/controle-interne/ consulté le 26/06/18 à 12 :54
L’entité se subdivise en plusieurs cycles importants (Trésorerie, Stocks et-en cours, Emprunts
et dettes financières, Immobilisations, ventes clients, achats fournisseurs…) qui impactent
directement les résultats financiers. La fonction achat s’est aujourd’hui considérablement
développé et occupe l’un des cycles les plus sensibles surtout dans les entités commerciales
spécialisées dans l’achat et la revente. Pourtant, malgré la sensibilité trop élevée de cette
fonction, les dirigeants n’y prêtent pas attention. L’absence totale de normalisation de cette
fonction fait qu’il y’a assez de malversations qui continuent de s’accroître au fil du temps.
Nous remarquons qu’en Guinée et un peu partout en Afrique que les entités ne disposent pas
d’un suivi du cycle « Achat Fournisseur ». Pourtant il arrive que ces entités surtout celles
spécialisées dans l’achat en vue de revendre effectuent de nombreuses transactions et ne
disposent toujours pas de structures ou d’unités s’occupant uniquement des achats.
Plusieurs facteurs tels les paiements avec échéances prolongés, la concurrence, l’octroi des
réductions et avantages (Rabais, Remises et Ristournes) durant ces dernières années font que
ce cycle devient de plus en plus important.
Selon Olivier Lemant dans son ouvrage intitulé L’audit interne : « L’objet de l’Audit interne
n’est pas de produire des rapports mais d’aider l'organisation à atteindre ses objectifs, même
si cela passe le plus souvent par l'émission d'un rapport comportant des recommandations :
l'objet du médecin n'est pas de produire des ordonnances mais d'aider le patient à retrouver
la santé, même si cela passe le plus souvent par la rédaction d'une ordonnance comportant
des prescriptions ». Cependant, ce n’est pas parce qu’on est en bonne santé qu’il ne faut pas
faire des visites régulières chez son médecin traitant. L’audit interne aussi peut être considéré
comme une mesure préventive des éventuels risques et leurs managements. Cet aspect sur
l’évaluation et la prévention des risques le met au centre des inquiétudes des auditeurs qui les
a poussés à faire des études approfondies pour tenter de développer au fil du temps cette
fonction vue que la richesse sur les travaux réalisés jusque-là est peu connue.
Ce qui nous amène à poser la question principale suivante : « En se référant à la mission de
CAC, quelle appréciation peut-t-il donner des procédures du contrôle interne du cycle
achat fournisseur de NANAÏFAM ? »
Il découle de cette interrogation principale certaines préoccupations tendant à élucider
d’avantage le sujet. Nous pouvons alors nous interroger
Quelle est la démarche et les outils utilisés par le CAC pour l’évaluation du contrôle interne
du cycle achat-fournisseur ?
Quelle est l’influence de cette évaluation sur l’efficacité du système de NANAÏFAM ?
Cette étude vise à évaluer les procédures du contrôle interne du cycle achat de
NANAÏFAM par le biais d’une mission d’audit légal
A l’issue de cette étude, nous ferons éventuellement des recommandations qui pourront
résorber les défaillances constatées et améliorer l’efficacité du système.
- Voir la démarche et les outils utilisés pour évaluer les procédures de contrôle interne
du cycle achat de NANAÏFAM
- Montrer l’influence de cette évaluation sur l’efficacité du système de NANAÏFAM
v INTERET THEORIQUE
Ce travail est utile, car il représente le fruit de la formation théorique acquise et contribue à
son enrichissement sur la mission de CAC d’une part et sur le cycle Achat fournisseur d’autre
part. Dotée d’une littérature actualisée il servira de références pour les futurs chercheurs qui
pourraient l’enrichir ou l’approfondir. Aussi, désireux de créer une entreprise familiale multi-
service (prestation de service et commerciale) elle me permet d’appréhender les techniques
d’audit et de mieux m’armer pour la maîtrise des éventuels risques, de déceler les anomalies
significatives et de faire les achats dans les meilleures conditions (en évitant les éventuels
problèmes tel le non-respect du délai de livraison, réception non conforme, rupture de stock,..)
v INTERET MANAGERIAL
Ce travail permettra à l’entreprise NANAÏFAM de tester son cycle achat fournisseur en vue
de lui fournir une assurance raisonnable sur l’efficacité du contrôle interne mis en place.
v INTERET METHODOLOGIQUE
Cette étude nous permet d’acquiescer les techniques et les démarches de la mission de CAC
de l’acceptation de la mission à la production des rapports de façon générale sur l’ensemble
des comptes de l’entité et plus particulièrement sur le cycle achat qui fait l’objet de notre
étude.
METHODOLOGIE DE L’ETUDE
Acteur de la mission de CAC sur le cycle achat fournisseur de NANAÏFAM Guinée, nous
avons pour la réalisation de ce travail :
- effectué des recherches qui ont principalement servi à faire une revue de
littérature.
- fait la revue du cycle achat fournisseur pour asseoir notre conviction que ce cycle
est exempt d'anomalies significatives.
- discuté par le biais d’un guide d’entretien avec le directeur du service technique
pour s’enquérir des procédures utilisées pour la réalisation des activités.
- donné notre opinion sur les états qui découlent de la balance et des documents
extracomptables.
ANNONCE DU PLAN
Pour faciliter la compréhension de ce travail, nous accentuerons nos travaux
fondamentalement sur deux (2) grandes parties :
La première partie constitue le cadre théorique
• Le chapitre premier fait un état des connaissances de l’audit et du cycle achat
fournisseur. Dans cette partie nous ferons une revue de littérature suffisante et
adéquate dans laquelle nous tenterons d’appréhender le fondement et l’approche
du CI lors d’une mission de CAC et des notions sur le cycle fournisseur.
• Le chapitre deux quant à lui met en évidence les principaux éléments
d’évaluation du CI lors d’une mission de CAC.
PREMIERE PARTIE :
Le cycle achat fournisseur est l’un des cycles les plus sensibles dans les entreprises.
L’absence des procédures et de la normalisation standard au niveau de cycle font que la
réalisation des acquisitions est beaucoup différente d’une entreprise à une autre. Aussi, les
chefs d’entreprises émettant le désir d’avoir une maîtrise sur la gestion et la réalisation de ce
cycle laisse sous-entendre que nombreux sont les risques qui lui sont liés.
Cette première partie représente le cadre théorique. Elle est basée essentiellement sur l’étude
des concepts théoriques pour l’appréhension des notions d’audit, de contrôle interne, de
fournisseurs, tels leurs définitions, leurs objectifs, leurs principes généraux, leurs limites, les
différentes composantes qui la constituent, l’utilité ainsi que leurs démarches et outils pour
leurs réalisations tout en mettant en évidence les procédures qui y sont rattachés.
Cette partie est donc une synthèse de plusieurs opinions diverses de différents auteurs et de
nos données théoriques acquises en classe.
L’audit est une discipline qui fait appel à de nombreux concepts. Il sera très difficile de
l’appréhender sans avoir fait le tour des termes qui lui sont liés.
1. L’Audit
Le terme ‘Audit’ vient du verbe latin AUDIRE qui signifie écouter. Les romains utilisaient ce
terme pour désigner un contrôle au nom de l’empereur sur la gestion des provinces. Il fut
introduit par les Anglo-saxons au début du 20ème siècle pour la gestion. Cette définition est
assez simpliste d’où la nécessité d’approfondir l’étude de ce concept pour mieux
l’appréhender.
Selon les normes ISA2 : « l’audit est un examen mené par les professionnels indépendants en
vue de donner, sur l’objet examiné, une opinion sur la concordance de cet objet avec le
référentiel applicable ».
Selon le SYSCOA « L’audit est l’analyse critique des opérations réalisées par une
entreprise, menée par référence à des normes, techniques et procédures reconnues ».
Toujours selon le SYSCOA, l’audit comptable consiste à étudier la régularité, la sincérité et
l’exhaustivité des comptes des états financiers des entreprises, afin de formuler et garantir une
opinion auprès des destinataires du rapport d’audit.
Selon Grand & al (2006 :9) « un audit peut se définir comme l’émission d’une opinion
motivée sur la correspondance entre un existant et un référentiel ».
L’audit est une mission à la fin de laquelle une opinion justifiée est émise entre une situation
et un cadre de référence fournie.
Par contre, pour Collins & al (1992 : 21) l’audit « c’est l’examen technique rigoureux et
constructif auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une
opinion motivée sur la qualité et la fiabilité de l’information financière présentée par une
entreprise au regard de l’obligation qui lui est faite de donner en toutes circonstances, dans
le respect des règles de droits et principes comptables en vigueur, une image fidèle de son
patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats ».
2
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8
&ved=2ahUKEwjohZvv_aHeAhXFVywKHQRjBxsQFjAAegQICRAC&url=https%3A%2F
%2Fd1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net%2Fdocument%2Fpdf%2F533b2ff92d293.pdf&usg=AOv
Vaw0Xtgh5nPBP9wdsRHcQaH2S consulté le 25/10/18
Cette approche de l’audit est plus complète que la première. En plus du fait qu’elle met
l’accent sur la fiabilité des informations financières, elle ressort aussi les aspects
d’indépendance et de compétence de l’auditeur.
Il existe plusieurs définitions de l’audit. Toutes ces définitions données par les auteurs
convergent toutes comme étant un examen réalisé par un professionnel compétent en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une entreprise.
Il consiste à faire un examen critique sur les états financiers de l’entreprise afin d’émettre un
jugement à leurs sujets. Ce jugement professionnel basé sur le fait que les comptes de
l’entreprise doivent être sincères, réguliers et refléter une image fidèle des opérations de
l’exercice est un avis d’expert qui s’appuie sur des vérifications, ainsi que des référentiels. Ce
contrôle est fait sur la base de conventions.
- La régularité
Elle est la conformité des comptes à la réglementation et aux principes comptables
généralement admis.
- La réglementation
- La sincérité
- L’image fidèle
1.1.Importance
Selon mr-entreprise3, l’audit comptable est avant tout une nécessité pour toute entreprise.
Dans ce sens, il certifie que tout va bien dans la gestion financière et que les comptes soient
parfaitement réguliers. Mais en outre, c’est un processus qui répond surtout aux exigences
internationales qui sont imposées pour toute entreprise. L’attestation d’un audit financier à
plusieurs avantages, notamment :
§ La notoriété de l’entreprise aux yeux des investisseurs ou des collaborateurs
potentiels. En d’autres termes, c’est un moyen d’appuyer le développement de la
société
§ Elle permet de rectifier le tir ou d’apporter des solutions adéquates en cas d’anomalies
quelconques.
§ Elle assure une irrégularité constante en matière de finance et elle prône sa croissance,
ce qui peut idéalement rassurer les tiers.
3
https://www.mr-entreprise.fr/interet-audit-financier/ consulté le 22/10/18
1.2. Objectif
Selon wikifisc4 : « L’objectif général de l’audit des états financiers ou d’autres informations
consiste à exprimer une opinion sur ces états financiers ou informations ; il peut se subdiviser
en de nombreux objectifs visant les diverses sections du dossier ou les postes individuels des
états financiers. Il peut arriver qu’en vertu de la législation ou selon les conditions de la
mission, l’objectif de l’audit ne se limite pas à l’expression d’une opinion sur des états ou
informations ». L’objectif attendu du processus d’audit est la certification des comptes
annuels c’est à dire la reconnaissance de leurs régularités et de leurs sincérités afin de fournir
une image fidèle des opérations de l’exercice écoulé et de la situation financière à la fin de
l’exercice.
4
http://www.wikifisc.com/Objectif-de-laudit.ashx
En fonction des objectifs il est essentiel de définir le type d’audit approprié pour atteindre ces
objectifs.
Cependant, la profession d’auditeur s’étend sous les deux (2) concepts suivants :
- Audit interne et
- Audit externe
Les textes qui régissent les missions de CAC en Afrique de l’Ouest sont :
- Les textes de l’OHADA
- Les codes de déontologie de la profession
- Les normes ISA (INTERNATIONAL STANDARD AUDIT)
1.4.2.3.Missions
La mission du CAC5 est de certifier les comptes annuels de l’entreprise qui fait appel à lui, en
réalisant un audit légal, dont la procédure est strictement définie par la loi en accord avec les
normes en vigueur.
Notons que la certification des comptes par le CAC consiste à valider la sincérité, la régularité
et la véracité des données financières fournies dans la comptabilité et les comptes annuels de
l’entreprise (bilan, compte de résultat, annexe légale).
Le CAC peut aussi intervenir pour :
- émettre son avis sur un document comptable, une stratégie financière adoptée par
l’entreprise
- fournir des attestations pour le tribunal dans le cadre d’une procédure collective ou
pour les financeurs en cas de recherche de fonds
- prévenir le procureur de la République en cas de constatation de la fraude au cours de
son intervention pour une entreprise.
Macciaro & al (2006 :146) définit la mission du CAC comme étant de « certifier, en justifiant
leur appréciation, que les comptes annuels sont réguliers et donnent une image fidèle du
résultat de l’exercice et de la situation de la société où du groupe, s’il s’agit de comptes
consolidés »
5
https://www.l-expert-comptable.com/a/532654-commissaire-aux-comptes.html consulté le
29/07/18 à 13h24
Pour les autres SARL qui ne remplissent pas ces critères, la nomination d’un CAC est
facultative. Toutefois, la nomination peut être demandée en justice par un ou plusieurs
associés détenant, au moins, le dixième du capital social (Art. 376 de l’OHADA)
Cependant, pour les pays où il n’existe pas d’ordre des experts comptables et/ou que la
distinction entre SA faisant appel et SA ne faisant pas appel à l’épargne public n’est pas faite,
le législateur limitera la composition de la commission évoquée précédemment à :
• Deux (2) magistrats
• Un représentant du trésor public
• Un professeur de droit, des sciences économiques et de gestion
1.5.1. Objectifs
Si le rôle de l’auditeur interne est de veiller au contrôle des décisions prises par la direction
générale, il est naturellement clair que le rôle de l’audit interne est d’assurer une efficacité et
une efficience dans la réalisation des activités internes à l’entreprise.
Dans ce cadre, les objectifs du contrôle interne concernent les aspects suivants :
o La sauvegarde des actifs : on parle dans ce cadre de la protection des actifs et de la
protection des biens à la propriété de l’entreprise ;
o La qualité de l’information : avec le développement de l’économie de l’information, il
est devenu primordial de garantir la fiabilité de l’information financière. Ceci passe à
travers le contrôle de la précision et du degré de confiance des documents comptables
o L’application des instructions de la direction : ceci ne peut être atteint qu’en vérifiant
qu’il existe une conformité de tous qui soit légale et réglementaire avec les
fondements de l’activité de l’entreprise. Il est d’ailleurs primordial à ce niveau de
respecter les politiques ordonnées par l’administration ou par la direction générale ;
o Favoriser l’amélioration des performances : celle-ci ne peut être atteinte qu’en
essayant de promouvoir l’efficience et l’efficacité des tâches effectuées au sein de
l’entreprise et la conduite efficace et ordonnée des activités de celle-ci.
1.5.2. Limites
Le risque zéro n’existe pas.
En raison du facteur humain et de l’évolution de l’environnement interne et externe, il existe
toujours un risque d’erreur attribuable à un manque de jugement ou de connaissances, ou un
mauvais alignement de la conception des contrôles sur les risques.
Ainsi, les limites du CI sont la plupart du temps d’ordres humains (jugements,
dysfonctionnements, contrôles outrepassés par le management, collusion, etc.)
1. L’Achat
Le processus achats est au cœur de l’entreprise, qu’elle que soit son activité (commerciale et
industrielle). Tous ces processus ont pour seul objectif : de « Bien acheter »
Selon le petit Larousse, Achat signifie : « Action d’acheter » et acheter : « Acquérir (un bien,
un droit) contre paiement ».
Selon Gely & al. (2009 :17), « Les achats constituent la fonction qui engage les dépenses de
l’entreprise mais contrairement aux fonctions commerciale, financière ou de production, il
subsiste de nombreux leviers d’amélioration pour optimiser sa contribution à la création de
valeur pour l’entreprise ».
Selon Blanchard (1999 :12) « l’achat est la phase se déroulant depuis l’expression du besoin
jusqu’à la signature du contrat ». Mais pour Barry (2009 :17), « le processus achat concerne
les étapes depuis la budgétisation des dépenses jusqu’au règlement des fournisseurs ».
La fonction achat se définit comme un ensemble cohérent de toutes les ressources échu par
droit à tous les actes liés à l’approvisionnement et de fournitures de biens et services
nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de la structure.
De ces définitions, nous pouvons définir la fonction achat comme étant la recherche et
l’acquisition des produits, services et prestations correspondant aux besoins des personnes
nécessiteuses tout en anticipant et maîtrisant les divers facteurs de risques à court moyen et
long terme.
1.1.Types d’achats
Les achats peuvent être classifiés par différentes manières par rapport aux types d’entreprises,
du type d’achats ou selon leur degré de complexité.
Il existe plusieurs catégorisations d’achats :
Le client achète alors qu’il ne l’avait prévu : un produit peu impliquant financièrement, mis en
valeur (tête de gondole, promotion, …)
- L’achat réfléchit
Il concerne souvent les produits anomaux (nécessitant une réflexion avant achat). On parle
aussi d’achat raisonné. L’acheteur se renseigne beaucoup, compare énormément les ventes car
cela correspond à une somme très importante dans son budget.
- L’achat routinier
Il concerne des biens de consommation courant pour lesquels le client doit renouveler
périodiquement l’achat.
Ce type d’achat est réalisé principalement par ceux qui aiment faire du shopping
régulièrement. Ils font des achats sans aucune raison particulière.
- Achat réassurance
Ce type d’achat est assez similaire à l’achat réfléchit en ce sens où l’acheteur sait exactement
ce qu’il veut. A la seule différence qu’il manque d’assurance. Il doute sur la satisfaction du
produit.
- Achat SOS
6
http://www.i-
manuel.fr/RESTMG_MERCTE15/RESTMG_MERCTE15part1dos1AC6doc12.htm consulté
le 31/07/18 à 15:03
7
http://blog.jeremyjoron.com/strategies/quels-sont-les-differents-types-dachats-et-comment-
les-declencher-24.html consulté le 1er /8/18 à 00:52
- Achat expérience :
Ce type d’achat prend en compte un certain nombre de facteurs qualitatifs sur la nature du
produit. Il met beaucoup plus l’accent sur la qualité.
Selon la passation des marchés nous distinguons trois (3) types d’achats
- Achats directs
- Achats par commande
- Achats par appel d’offres
1.2. Importance
La fonction achats est un poste de plus en plus stratégique pour toutes les entreprises. Selon
les types d’achats, industriels ou administratifs, différentes solutions peuvent être adoptées.
Quel que soit sa taille ou son secteur d’activité, gérer ses achats est un levier primordial pour
améliorer ses performances et ses marges ; tout en réduisant les coûts et en participant à
l’arrivée d’innovations.
‘‘Une bonne organisation de la fonction achats participe à l’amélioration de la performance de
l’organisation’’
Au-delà de la réduction des coûts, les achats ont un rôle grandissant à jouer dans la maîtrise
des risques fournisseurs qu’ils soient financiers, sociétaux ou environnementaux. En effet, les
réglementations internationales accroissent la responsabilité du donneur d’ordre vis-à-vis des
défaillances de ses fournisseurs.
Selon Ordige : Le poste achats représente en moyenne 50 à 60% du chiffre d’affaires, réussir
à réaliser des gains sur les achats tout en réduisant leurs coûts est le moyen indiqué pour
générer du profit.
1.3. Mission
La fonction achats a pour mission :
- la procuration à l’organisation des produits et services nécessaires à sa bonne marche ;
tout en respectant les quantités qui lui sont demandées, la qualité qui lui est définie, et
les délais qui lui sont fixés en obtenant le meilleur prix (moins disant) ;
- l’exploitation du calcul des besoins
- de s’assurer du respect des délais ainsi de protéger l’organisation contre les ruptures de
stocks et approvisionnements, les litiges et incidents.
- de réglementer les conditions de service et de sécurité d’approvisionnement
- l’élaboration d’une politique d’achat
- l’élaboration du budget achats
- l’évaluation des fournisseurs et consultation
- la négociation des marchés et la rédaction des accords.
1.4. Objectif
La définition des objectifs du service achats se fait bien évidemment en lien avec une
stratégie. Cette stratégie va de pair avec la politique achat.
De façon générale, l’objectif principal du cycle achat est d’obtenir le meilleur prix (rapport
qualité/prix, celui qui représente le meilleur prix global d’achat, celui qui permet d’optimiser
les coûts internes, celui qui correspond à la juste qualité). Ces objectifs sont déclinés pour
chaque collaborateur. L’objectif d’achats doit-être comme en management SMART
• Spécifique (précis)
Direction Générale
Elle est chargée de mettre en place la politique d’achats déclinant comme grande lignes :
- Les objectifs et les priorités
- L’établissement du budget de dépenses
- Les délais optimums
Les procédures qui décrivent le processus doivent être claires et concises afin d’éviter toutes
interprétations contraire à son essence.
Contrôleur de gestion
Direction d’Achat
Ce service est coordonné par le directeur des achats ou du chef du service achats à la demande
expresse de la Direction générale. Elle a pour mission de trouver les meilleures conditions
d’achats selon les objectifs de l’entreprise.
Service Comptabilité
Fournisseur
Le fournisseur est une personne ou une entreprise qui, soit fabrique, transforme, emballe, ou
installe des produits contrôlés ; soit exerce des activités d’importations ou de ventes de ces
produits.
Magasinier
Service Trésorerie
Il est chargé des règlements des factures en s’assurant qu’elles ont été approuvées par des
personnes compétentes (approbation de la facture, date et moyens de règlements).
livraisons
Service Réception Conformité
• Livraison/Commande • Bon de réception
• Quantité et qualité
1.6. La budgétisation
Selon BARRY (2004 :33) « Le budget des achats et des charges d’exploitation doit être
établi par des centres de responsabilités probablement définis par la Direction générale et les
responsables ».
Le petit Larousse le définit comme étant : « Une technique de gestion qui consiste à doter
chaque centre de responsabilité de l’entreprise d’un budget évaluant, en termes monétaires,
les coûts de l’activité programmée ».
C’est un document comptable prévisionnel distinguant les recettes et les dépenses.
A l’échéance prévue dans le fichier fournisseur, le paiement est effectué conformément aux
dispositions prévues par le manuel de procédure (en fonction du montant de la nature du
contrat, règlement par caisse, chèque de banque, monnaie électronique …)
1. Outils d’analyses du CI
Le contrôle interne n’est pas uniquement la vérification. Au sens anglo-saxon du terme, le
contrôle doit être entendu comme étant l’action de maîtriser, de piloter, c’est à dire comme le
fait de dominer ou à tout le moins avoir une certaine emprise sur le système.
Les outils d’audit du contrôle interne sont à la disposition de l’auditeur qui choisira la
méthode ou les outils appropriés pour la bonne réalisation de ladite mission.
De nos jours, nous disposons de plusieurs critères de classements mais nous ne retiendrons
que celui de Jacques RENARD qui traduit deux (2) démarches possibles à savoir :
ü Les outils d’interrogations qui vont permettre à l’auditeur d’élaborer un questionnaire
(qui lui servira à formuler des questions et/ou d’obtenir des réponses) adéquat pour la
bonne réalisation de sa mission.
ü Les outils de description ou de « révélation », qui ne présuppose pas de questions
particulières, mais qui vont servir à mettre en évidence les spécificités des situations
rencontrées.
1.1.1. Le questionnaire de CI
Le questionnaire de CI est un outil indispensable pour considérer la phase de réalisation de la
mission d’audit. C’est une grille d’analyse dont la finalité est de permettre à l’auditeur
d’apprécier le niveau et d’apporter un diagnostic sur le dispositif de CI de l’entité ou de la
fonction auditée.
Ce questionnaire permet à l’auditeur de réaliser un jugement critique sur chacun des points
soumis. Ce questionnaire devra se composer de questions appropriées et adéquates pour
réaliser une observation complète.
Le questionnaire va servir de guide à l’auditeur pour qu’il puisse réaliser son programme de
travail. Il permet d’identifier d’une part les CI mis en place pour anticiper les risques d’erreurs
et anomalies significatives et d’autres part les objectifs d’audit pour vérifier qu’ils sont bien
appliqués. Aussi, il permet de mettre en œuvre les observations qui vont conduire à
l’élaboration du diagnostic.
Il est fondé le plus souvent sur les réponses de types oui ou non, où, selon la logique de la
question, les « oui » désignent les fores et les « non », les faiblesses.
- L’organigramme fonctionnel
- La grille d’analyse des tâches
- Le diagramme de circulation
- La piste d’audit ou chemin d’audit
1.2.2. La narration
La narration est un document établi par l’équipe d’audit dans lequel elle explique comment se
déroule les procédures et les transactions au sein de l’entreprise auditées.
Nous distinguons les narrations orale et écrite. La narration par l’audité est la plus riche car
elle rapporte beaucoup plus d’enseignement tandis que celle par l’auditeur n’est qu’une mise
en ordre des idées et des connaissances.
Selon RENARD Jacques (2006 :347), « Elle est la photographie à l’instant T de la répartition
du travail, elle permet également de faire le premier pas dans l’analyse des charges de travail
de chacun ».
Elle permet la détection des cumuls de fonction. C’est un tableau à double entrée qui permet
la décomposition des procédures sen différentes opérations assumées par les agents ou les
services de l’entreprise. Elle permet aussi, dans la démarche de l’auditeur, à identifier les
forces et les faiblesses du système examiné.
Elle peut se faire soit par un tableau d’évaluation du système précisant l’impact des faiblesses
sur les états financiers, les incidences sur la révision ou les recommandations à faire pour
améliorer le système.
Transcription EX
Rappro Fact/BC C
Rappro Fact/BR C
Comptabilisation C
Ordonnancement EN
Etablissement A
chèque
Signature du EX
chèque
Envoi du chèque A
1.4.Évaluation préliminaire du CI
L’auditeur procède à une première évaluation du CI. Normalement, il l’effectue sur la base
d’un questionnaire et de la grille d’analyse. Ainsi, il relève les points forts théoriques du CI et
a un aperçu sur les points faibles. Il se consacre momentanément sur les points forts à ce
niveau. Les points faibles quant à eux feront l’objet d’une étude minutieuse ultérieure lors de
l’examen des comptes.
Selon COOPERS & LYBRAND (1998 :1O4) : « Cette phase permet à l’auditeur de lister les
points forts et les points faibles du système, afin de se faire une idée sur la qualité des
procédures. L’auditeur fait une première évaluation du contrôle interne, pour dégager à
partir des étapes précédentes, les sécurités qui garantissent la bonne comptabilisation des
opérations et les défaillances qui font naître le risque d’erreur ou de fraude ; généralement à
l’aide de questionnaires fermés ; il détermine ce que sont les points forts et les points faibles
de chacune des procédures dans leur conception (en terme d’autorisation, de contrôle, de
formalisation, …). Au cours de cette phase, l’auditeur peut constater des ruptures dans
l’application des procédures ; s’il s’agit d’un cas isolé ; il l’ignore dans la suite de sa
mission ; mais s’il s’agit d’une véritable déviation ; il déterminera l’incidence possible sur les
états financiers et au niveau de l’étendue des travaux à effectuer lors du contrôle interne des
comptes ».
1.5.Test de permanence
Ils visent à assurer que les opérations sont bien traitées dans la réalité conformément à ce qui
a été décrit lors des entretiens. Lorsque ces tests sont réalisés de manière systématique sur
l’ensemble d’une période et/ou pour toutes les classes d’acteurs concernés dans l’objectif de
s’assurer par sondage que toutes les opérations ont été effectivement traitées comme décrit, on
parle alors de tests de permanence.
« L’auditeur teste les points forts théoriques du système se vérifient en pratique et qu’ils sont
appliqués de façon constante. Ce sont des tests de plus grande ampleur que les tests de
conformité puisqu’ils doivent donner à l’auditeur, la conviction que, les procédures
contrôlées sont appliquées en permanence sans défaillance. Ils doivent pouvoir constituer un
élément de preuve du bon fonctionnement sur tout l’exercice, dans tous les lieux. Le jugement
de l’auditeur permettra d’en déterminer le volume en fonction des risques qu’il présente à ce
niveau du fait des étapes de travail précédentes ». COOPERS & LYBRAND (1998 :105)
1.6.Évaluation définitive du CI
A ce stade, l’auditeur est à même de faire la distinction, les points forts et les faiblesses ;
l’ensemble de ces éléments lui fournit les bases de son évolution définitive du contrôle interne
qu’il porte dans un document de synthèse (ou le tableau d’évaluation du système).
« A partir des tests de permanence, l’auditeur détermine les faiblesses de fonctionnement qui
découlent d’une mauvaise application des points forts, en plus des faiblesses de conception
identifiés lors de l’évaluation préliminaire, il récapitule pour chaque section de travail, les
constations effectuées (points faibles de conception et d’applications des procédures) dans un
document de synthèse, pour déterminer l’impact que peuvent avoir sur la qualité de
l’information financière, les forces et les faiblesses du système. Ce document de synthèse, où
les contestations effectuées sont complétées par des recommandations nécessaires pour
améliorer les procédures, font très souvent l’objet d’un rapport de contrôle interne destiné à
1.7. Rapport de CI
Pour conclure sur l’évaluation du CI, l’auditeur rédigera un rapport d’évaluation dans lequel il
mettra en exergue :
• Les constats effectués
• Les forces et les faiblesses
• Les risques
• Les incidents sur les états financiers
« Le rapport de contrôle interne est la synthèse des discussions de l’auditeur avec les audités
à la fin de l’évaluation de contrôle interne. Son contenu doit traduire les divers aspects de la
mission : les faiblesses constatées, leurs conséquences, les recommandations et les
commentaires du client ». COOPERS & LYBRAND (1998 :109).
Ce rapport va lui servir de base pour établir son programme de contrôle des comptes.
DEUXIEME PARTIE :
Dans cette deuxième partie de ce travail, nous avons effectué une revue de littérature
actualisée et suffisante qui nous a permis de cerner les différentes notions sur l’audit et le
cycle achats- fournisseur. Dans le survol des différents termes associés à cette fonction, nous
avons pu relater les différentes étapes et méthodes utilisées par l’auditeur pour l’évaluation du
CI des cycles de l’entreprise en général et en particulier du cycle achats-fournisseur et par la
même occasion voire sa mise en œuvre.
Dans cette seconde partie, le travail consistera essentiellement à étudier la portée de la mise
en œuvre la réalisation de l’évaluation du CI du cycle achat-fournisseur de NANAÏFAM dans
une mission d’audit légal afin de l’analyser.
Pour ce faire, nous allons tout d’abord présenter NANAÏFAM, ensuite nous ferons
l’évaluation de son CI pour asseoir notre assurance que ces comptes liés au cycle achats-
fournisseur ne comportent pas d’anomalies significatives. Au terme de notre évaluation, nos
proliférons des recommandations s’il y’a lieu pour l’amélioration et le renforcement du CI de
ladite société.
1.1.Organigramme
L’organigramme proposé ci-dessous est établi sur la base de notre compréhension de la
structure et des relations hiérarchiques fonctionnelles et opérationnelles entre ses différents
acteurs.
Direction Générale
Secrétariat
Administration
du personnel Comptabilité Suivie et
Service installation
Clientèle
Affaires
Social Trésorerie Service
Informatique
A noter que NANAÏFAM n’est pas doté d’un service Achat fournisseur. Les activités liées à
ce cycle sont réalisées par la direction technique. Nos travaux portent sur l’ensemble des
procédures de ladite entité mais dans le cadre de notre étude nous nous intéressons
uniquement au cycle achats fournisseur. Ainsi, tous nos travaux se sont déroulés au sein de la
direction technique.
La mission s’est déroulé avec trois (3) personnes, à savoir le senior chargé de la mission
MOD et deux auditeurs juniors SAN et moi (ZNC). (Pour nous identifier, nous utilisons des
acronymes constitués de trois (3) lettres représentant la lettre de début de chaque prénom et
nom ou pour ceux qui n’ont qu’un prénom les deux premières lettres du prénom et la première
lettre du nom).
1.2.Fournisseurs
Ø Équipements de télécommunications :
La société est en cours de négociation pour l’obtention d’une nouvelle convention qui lui
accordera des avantages supplémentaires qui porteront sur les produits et les charges liés à
l’extension de son réseau.
Aussi, le cabinet A2A a instauré en début d’année 2017 un département juridique qui se
charge de :
- L’accompagnement fiscal des entreprises et
- L’accompagnement social pour l’établissement des déclarations sociales
8
https://www.universalis.fr/encyclopedie/methode/ consulté le 22/10/18
Une méthode répond d’abord à une question pratique : comment faire, qui entreprendre, afin
d’atteindre un but donné.
Le petit Larousse9 quant à lui définit la méthode comme :
§ une marche rationnelle de l’esprit pour arriver à la connaissance où à la
démonstration d’une vérité.
§ un ensemble ordonné de manière logique de principes, de règles, d’étapes, qui
constitue un moyen pour parvenir à un résultat.
§ manière de mener, selon une démarche raisonnée, une action, un travail, une
activité technique.
§ ensemble des règles qui permettent l’apprentissage d’une technique, d’une science ;
ouvrage qui les contient, les applique.
9
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/méthode/50965 consulté le 22/10/18
La prise de connaissance de l’entité étant déjà effectué dans la première section de cette
partie, nous allons focaliser nos travaux sur l’évaluation du CI et le contrôle des comptes
fournisseurs.
C’est le modèle d’analyse qui va nous permettre de faire l’analyse du CI du cycle achats
fournisseurs dans le but d’observer sa performance et s’il y’a nécessité de contribuer à son
amélioration.
§ Constat
§ Recommandations
Étape 4
- Les données secondaire, données ayant été collectées antérieurement par d’autres
chercheurs. »
Dans le cadre de nos recherches, nous avons fait recours aux deux (2) types de données.
Beaucoup plus des données primaires car ne disposant pas de manuel de procédures, nous
avons été obligés de converser avec les différents acteurs de la direction technique pour
s’enquérir des procédures utilisées.
1.3.2. L’entretien
Selon Quivy et L. CAMPENHOUDT (2011 :59 ) : « L’entretien11 est une méthode de
recherche et d’investigation. Par le biais de cette méthode, l’enquêteur cherche à obtenir des
informations sur les attitudes, les comportements, les représentations d’un ou de plusieurs
individus dans la société. Cette méthode permet l’analyse du sens que les acteurs donnent à
leurs pratiques et aux évènements auxquels ils sont confrontés : leurs systèmes de valeurs,
leurs repères normatifs, leurs interprétations de situations conflictuelles ou non, leurs
lectures de leurs propres expériences ».
Pour art, Langage, Apprentissage12, il existe trois (3) types d’entretien à savoir :
1010
https://www.groupeafnor.org consulté le 22/10/18
11
https://arlap.hypotheses.org/8170 consulté le 22/10/18
12
https://arlap.hypotheses.org/8170 consulté le 18/10/18
- L’entretien directif
« Il se situe entre l’entretien directif et non directif. Il se caractérise par le fait qu’il laisse à
l’interviewer un espace assez large pour donner son point de vue. L’enquêteur pose des
questions et laisse l’enquêter répondre en toute liberté. Le rôle de l’enquêteur dans ce type
d’entretien est d’encourager l’informateur à parler et donner d’avantage d’informations sur
la thématique de sa recherche. Les questions posées dans ce type d’entretien sont
relativement ouvertes. L’enquêteur doit les recentrer afin de ne pas perdre de vue l’objectif
qu’il s’est fixé ».
- L’entretien non directif
« Sa particularité réside dans le fait que, l’enquêté annonce le thème de l’entretien sans
poser de questions directes. Il donne à l’enquêter la liberté d’organiser son discours comme
il le souhaite. Le rôle de l’enquêteur dans ce cas n’est pas d’encourager l’informateur à
parler. Au contraire, il doit adopter une position neutre et il doit apparaître comme une
personne capable d’écouter et d’accepter les propositions des informateurs.
L’enquêteur peut intervenir mais uniquement pour manifester son accord à travers des termes
comme oui, je vois, je suis d’accord, ensuite. L’avantage de ce type d’entretien est qu’il est
accessible à plusieurs personnes car il ne nécessite pas de compétences particulières.
Cependant il a l’inconvénient de ne pas délimiter le sujet précis sur lequel l’informateur va
parler. De ce fait, l’informateur aborde le thème de l’enquête de façon générale ».
Dans le cadre de notre mission, nous avons procédé à un entretien semi-directif. Ne disposant
pas d’un manuel de procédures, nous avons fait recours à ce type d’entretien car il laisse
l’opportunité aux acteurs responsables du cycle achats fournisseur de NANAÏFAM de
détailler explicitement l’ensemble des procédures pour la bonne réalisation de notre mission.
Aussi, lors de l’analyse des pièces justificatives, nous nous rendons auprès de ces acteurs afin
de justifier toutes anomalies rencontrées afin de les sortir des points de contrôles.
Il est intéressant et recommandé qu’elle se procure d’une liste de fournisseurs reconnus pour
les achats, qui sera élaborée sur la base des différentes transactions passées, la crédibilité des
fournisseurs et leurs connaissances sur les statuts des entreprises de télécommunications.
Basé sur notre entretien avec le chef du centre technique, nous avons pu établir les procédures
liées au cycle achats fournisseurs qui sont :
1.2.1. Commandes
Toute commande doit passer par le service achat (service qui est constitué uniquement du
Directeur Technique qui s’occupe de la validation des achats). Les bons de commande sont
pré numérotés et établis en quatre (4) exemplaires auto-reproduits. Ces quatre exemplaires
sont repartis comme suit :
- L’exemplaire n°1 est destiné au fournisseur
- L’exemplaire n° 2, pour le service achat
- L’exemplaire n° 3, pour le chef magasinier
- L’exemplaire n°4 pour la comptabilité fournisseur.
Seuls les montants supérieurs à 15.000.000 GNF doivent être signés par le directeur technique
avant envoi aux fournisseurs.
Seules les transactions de plus de 20.000.000 font l’objet d’un appel d’offre (national et
international) en vue de la sélection de la meilleure offre sur la base du rapport
Qualité/Prix/Services. Les fournisseurs inventoriés peuvent également postuler, mais à chance
égale avec les autres postulants.
L’exemplaire n°2, conservé par le service achat, permet d’indiquer sur les fiches cartonnées
de suivi des achats par référence d’article : quantités commandés, avec la date de commande,
la date de livraison prévue ainsi que les prix unitaires.
31/12/2016 31/09/17 C E A V O P
Dettes (31 (33 343 993 46 X X X X
Fournisseurs 258 183 256,6 3,69) Effectuer des tests substantifs relatifs
7) aux comptes fournisseurs et toutes les
autres diligences couvrant les
FNP ( 20 036 586 (30892095401, X X X X
assertions CEAP.
897,54 ) 01)
Travail à faire :
- Obtenir une extraction informatique de la balance générale et établir la feuille
maîtresse contenant tous les comptes du bilan et du compte de résultat rattachables
à la section fournisseurs.
- Effectuer une revue analytique des comptes de bilan en obtenant des
explications pour les fluctuations importantes de soldes.
- Déterminer le délai de règlement moyen accordé par les fournisseurs et le
comparer à celui de l’exercice précédent.
- Faire une revue analytique du taux de marge commerciale et obtenir les
explications appropriées.
- Provisions pour FNP : Obtenir le détail et examiner la comptabilité des
éléments constitutifs de cette provision d’une année à l’autre.
- Sélectionner sur les journaux d’achat les factures de fin d’exercice 2017 et de
début d’exercice Q3 2017 et s’assurer que chaque charge comptabilisée correspond
à l’exercice concerné.
- Étendre la sélection des factures d’achats et de prestations/frais généraux à
partir du journal des achats des mois post clôtures et vérifier que ces factures ont été
enregistrées sur le bon exercice.
Rapprochement Balance générale fournisseur à la balance auxiliaire fournisseur
Travail effectué :
- Obtenir la balance auxiliaire des coptes fournisseurs #401 à #409 ;
- Rapprocher le solde des comptes fournisseurs de la BG avec le solde de la
balance auxiliaire ;
- S’assurer de la non compensation des fournisseurs débiteurs et créditeurs ;
- Analyser les soldes fournisseurs débiteurs significatifs.
Cutt of Achats
Travail effectué :
- Obtenir les journaux d’achats des deux derniers mois de l’exercice audité
- Sélectionner les achats et avoirs significatifs
- Remonter aux BR émargés par le transporteur, afin de vérifier le bon rattachement de
l’achat à l’exercice concerné
DRM
Travail effectué :
- Calcul du délai de règlement moyen fournisseur (DRMF)
FNP, AAR
Travail effectué :
- Obtenir le détail des FNP et AAR
- Rapprocher ce détail de la comptabilité générale
- Effectuer les contrôles arithmétiques nécessaires
- Procéder par revue analytique : Identifier les principales FNP et AAR et identifier si
ce sont des éléments récurrents (à partir des détails N-1)
- Investiguer notamment en cas d’absence des FNP et AAR que l’on sait de nature
récurrente selon l’approche d’audit.
- Pour les FNP et AAR significatifs, obtenir les justificatifs (facture émises sur la
période subséquente pour les FNP et AAR, si nécessaires BR ou réalisations des
prestations)
- Corroborer les résultats de ce test avec les travaux réalisés sur le cutt of et la
circularisation fournisseur.
CCA
Travail effectué :
- Obtenir le détail des CCA
- Rapprocher ce détail de la comptabilité générale
- Effectuer les contrôles arithmétiques nécessaires
- Tirer tout écart
- Conclure
Circularisation fournisseurs (A réaliser à l’avance à partir d’une balance antérieure
afin d’envoyer les courriers en amont de la mission)
Travail effectué :
- Obtenir le détail des fournisseurs
Travail effectué :
- Obtenir les relevés bancaires post-clôtures
- Sélectionner les décaissements significatifs (supérieur à 20000USD)
- Remonter aux pièces justificatives (factures) et s’assurer du correct rattachement des
charges
- Vérifier l’absence des passifs non enregistrés au 30/06/17
Société Référence
NANAÏFAM V
Date de clôture Date
31/12/2017 12/09/2018
Fait par Memo Fournisseur Phase
ZNC FINAL
Revu par Date
1.3.2. Objectifs
Obtenir les preuves d’audit suffisantes et appropriées pour s’assurer que le C, E, A des
comptes Fournisseurs ne comporte pas d’anomalies significatives au 30/06/2017.
Les tests sur l’ensemble de nos travaux (Rapprochement BG/BG Aux, Cutt of Achat, DRM,
FNP AAR, CCA, Circularisation fournisseur et passifs non enregistrés) est satisfaisant. Lors
de nos travaux nous n’avons pas relevé d’anomalies significatives.
Par conséquent nous affirmons que le CI du cycle Achat fournisseur de NANAÏFAM est
efficace. Cependant, il est loin de tendre vers un système de gestion efficient. Pour atteindre
l’efficience elle devrait appliquer de bonne foi les recommandations qui suivront.
A noter que lors des exercices précédents durant lequel le cabinet a entrepris la mission de
CAC, la plupart des recommandations sur l’ensemble du CI n’a pas été pris en compte.
Section 2 : Recommandations
Nous avons, dans le cadre de cette étude, effectué une analyse des procédures du CI du cycle
Achat-Fournisseurs sur une période semestrielle, en vue de son amélioration
CONCLUSION GENERALE
En choisissant ce thème intitulé « Audit du cycle Achat fournisseur », notre objectif principal
était d’apprécier l’analyse effectué sur le contrôle interne des procédures d’achats de
NANAÏFAM pour ajouter notre modeste contribution à la recherche des réponses liées à la
problématique de l’étude qui était : « En quoi la mission de CAC apprécie-t-il l’évaluation
du C.I du cycle achat fournisseur ? »
La concurrence devenue de plus en plus rude fait que les entités, de nos jours, cherchent à
mettre en œuvre toutes les techniques et opérations légales requises pour maximiser leurs
profits tout en minimisant les charges.
La voie la plus indiquée pour la maximisation des profits en entreprise est interne. De ce fait,
les entreprises cherchent à dominer la concurrence en maîtrisant les processus et leurs
améliorations continue. D’où l’intervention d’un commissaire aux comptes dont la finalité de
la mission est de contribuer à la fiabilité de l’information financière et par la même occasion,
concourir à la sécurité et à l’équilibre de la vie économique et sociale, tant pour les besoins de
gestion et d’analyse interne à l’entreprise que pour les besoins de l’ensemble des partenaires
ou des tiers intéressés par celle-ci ; nous avons voulu au travers de notre étude appréhender
les mécanismes par lesquels le commissaire aux comptes, dans la mise en œuvre de sa
mission légale, obtient l’assurance raisonnable que le cycle achats fournisseur est exempt
d’anomalies significatives où que les risques de fraudes, détournements et de malversations
sont ramenés à un niveau faible.
Le cycle achats fournisseur, bien que négligé, bien géré peut-être un facteur de rentabilité
maximale pour les entreprises. De nos jours, d’après un constat personnel, la plupart des
fraudes, tentatives de fraudes et malversations s’effectuent au niveau de ce cycle. Les acteurs
du cycle achat, en concomitance avec les vendeurs profitent et s’enrichissent sur le dos des
entreprises en surévaluant les prix des marchandises. D’où la nécessité pour les dirigeants des
entités d’effectuer un audit de ce cycle pour asseoir une conviction sur la gestion des
acquisitions.
Dans cette perspective, la maîtrise du cycle achat devient une nécessité pour les dirigeants de
NANAÏFAM car elle leur permettrait de hisser leur entité à la place de leader dans son
domaine qu’est la télécommunication.
Notre étude vise pour objectif général : l’évaluation des procédures de CI du cycle achats
fournisseur par le biais d’une mission de CAC. Cependant la mission de CAC, en tant
qu’activité indépendante et objective est un travail à posteriori, qui vient en aval pour
constater les éventuels manquements pendant un exercice donné. Il faut donc miser beaucoup
plus sur la mise en place d’un système de CI performant dans le but de prévenir en amont, les
éventuels manquements susceptibles d’empêcher la performance désirée.
En effet, les techniques d’audit du cycle achats fournisseurs appliquées par le CAC lors de
notre mission ont permis de porter un coup d’œil externe constructif sur le mode de gestion
des achats fournisseur de NANAÏFAM, qui fait l’objet de notre étude et, ont aussi permis
d’aboutir suite à l’analyse des procédures du CI, la lecture fidèle des comptes fournisseurs de
ladite entité.
Dans cette logique, nous avons dans la première partie de notre travail, tenter d’appréhender
les fondements sur l’audit et de ses procédures d’évaluations du CI du cycle achats
fournisseur avant de nous évertuer à faire l’évaluation des procédures de CI de NANAÏFAM
liés à son cycle achats fournisseur à la suite de laquelle nous avons proliféré des
recommandations, qui, appliquées pourrait lui permettre d’atteindre dans les années à venir un
système de gestion efficient.
Par ailleurs, il est d’une évidence absolue que la non application des recommandations et la
non amélioration continue du CI de NANAÏFAM l’exposent à des vices de procédures et à un
dispositif pauvre en terme de couverture des risques de fraudes, d’anomalies et/ou de
malversations.
C’est pourquoi en espérant la poursuite de cette étude par d’autres chercheurs nous
soumettons nos recommandations à la direction générale de NANAÏFAM en guise de
modeste contribution dans la lutte acharnée de la maitrise du cycle achats fournisseur qui
n’est ni normalisé ni formalisé.
Bibliographie
OTLEY David, PIERCE Bernard (1995), The control problem in public accounting
firms: An empirical study of the impact of leadership style, Accounting, Organization
and Society, Vol. 20 (5): 405-420.
Coopers & Lybrand et Institut Français des Auditeurs Consultants Interne, (1980), La nouvelle
pratique du contrôle interne, Edition d’organisations, Paris 378 Pages.
RENARD Jacques et CHAPLAIN Jean- Michel, (2006), Théorie et pratique de l’audit interne,
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5. https://audit-controle-interne.com/tag/interview/
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codex
ANNEXE
CEAVOP
Obligation and La société est détentrice des droits et obligations sur ses immobilisations
rigths Les immobilisations enregistrées au bilan n’incluent pas de bien exploités sous
contrat de location
Présentation Les découverts ne sont pas compensés avec les soldes positifs de trésorerie à l’actif
de la société, mais enregistrés au passif.
Source : KPMG
OBJECTIF
L’objectif de la présente check-list est de nous permettre de mieux appréhender les techniques utilisées par
les acteurs responsables de la direction du service technique de NANAÏFAM afin de nous permettre d’asseoir
un jugement exempt d’anomalies ou d’inconformité relatif au cycle achats/fournisseurs lors de l’évaluation
des procédures de son CI pendant la réalisation de notre mission de CAC
Fonctionnement
OUI
Ass.
Question (*)
NON Réponse
N/A
(*)
Assertions : C = exhaustivité / E = existence / A = exactitude / V = valorisation
A OUI
E OUI
Le nombre limité de fournisseurs facilite-
t-il le suivi ? OUI
A
Lors de la rentrée en stock, existe t’il un Les marchandises reçues sont directement entrées en
processus propre à l’entreprise ? stock, laissées sur les palettes ou rangées dans les
casiers.
A
OUI
Recevez-vous parfois des marchandises Les pièces défectueuses ne sont repérées que lors de
non conformes à vos BC ? la vente ou de la mise en utilisation.
E OUI
Les factures fournisseurs font- ils l’objet Les factures provenant des fournisseurs et déposés au
d’un enregistrement au fur et à mesure ? secrétariat sont transmises à la comptabilité
fournisseurs. Une fois les factures reçues, il les
C OUI classe par ordre d’arrivée et par fournisseur puis
recherche la liasse de dossier qui est constitué du BC
et du BL.
Existe-t-il des procédures de contrôles C Les comptes individuels sont analysés rarement.
pour la vérification des comptes et des
transactions en interne ? E
NON
A
V
Aux Actionnaires
Société NANÏFAM
Conakry
Conformément à la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée Générale ,
nous avons procédé à l’audit des états de synthèse , ci-joints, de la société au 31
décembre 2017, lesquels comprennent le bilan, le compte de produits et charges,
l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des informations
complémentaires (ETIC) relatifs à l’exercice clos à cette date.
Plus spécifiquement sur les comptes relatifs aux cycles achats fournisseurs.
Notre responsabilité consiste à émettre une opinion sur les états de synthèses liés à ce
cycle sur la base de notre audit.
Nous avons effectué notre audit selon les normes de la Profession. Ces normes
requièrent qu’un tel audit soit planifié et exécuté de manière à obtenir une assurance
raisonnable que les états de synthèse ne comportent pas d’anomalies significatives. Un
audit comprend l’examen, sur la base de sondages, des documents justifiant les montants et
informations contenus dans les états de synthèse. Un audit comprend également une
appréciation des principes comptables utilisés, des estimations significatives faites par la
Direction Générale (Gérance) ainsi que de la présentation générale des comptes. Nous
estimons que notre audit fournit un fondement raisonnable de notre opinion.