Memoire Zoulgar Naini CONDE

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 91

Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une

mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION


EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER
SPECIALISE
EN AUDIT ET CONTROLE DE GESTION

SUJET:

EVALUATION DES PROCEDURES DU CONTROLE INTERNE


DU CYCLE ACHAT- FOURNISSEUR DANS LE CADRE D’UNE
MISSION D’AUDIT LEGAL : CAS DE NANAÏFAM GUINEE

Présenté et soutenu par : Zoulgar Naïni CONDE


…….
Devant le jury composé de :

Président : Pr SERGE SIMEN


Directeur de mémoire : Pr BACHIR WADE
Co-directeur de mémoire : M. Maurel Loïs SOSSOU
Examinateur : M. MOUSSA DIOUF

ANNEE ACADEMIQUE : 2017-2018


Zoulgar Naïni CONDE MACG (2016-2018), UCAO-Dakar Page | I
Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

DEDICACES

Je dédie ce travail qui est le fruit d’un grand effort à

Mes parents

v Mon père et ma mère qui ont tout sacrifiés pour ma réussite, de par leur amour, leur
soutien, leurs conseils, leurs assistances et de la place qu’ils occupent dans ma vie,
qu’ils reçoivent à travers ce travail aussi modéré qu’il soit, l’expression de mes
sincères sentiments et de mon éternel reconnaissance.
v Mes frères et sœurs pour leur soutien moral qu’ils ne cessent de m’apporter.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2016-2018), UCAO-Dakar Page | II


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

REMERCIEMENTS

Je tiens tout d’abord à remercier le tout puissant Allah de m’avoir donné la santé et le courage
nécessaire de faire ce travail ainsi que mes parents qui n’ont rien ménagé pour que je sois ce
que je suis aujourd’hui.

Je tiens à remercier tout particulièrement et à témoigner toute ma reconnaissance aux


personnes suivantes, pour l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’elles m’ont fait
vivre durant mes années de formations.

v Mon encadreur M. Maurel Loïs SOSSOU pour son soutien, ses encouragements sa
disponibilité et ses précieux conseils qui m’ont permis de réaliser ce travail.

v Dr. SENE, Directeur Général de l’ISG/UCAO- Saint Michel et à ses collaborateurs,


pour les efforts fournis dans le but de nous mettre dans les conditions propices qui
nous permette d’être parmi les meilleurs ;
v Dr. Joseph KAMA, pour son soutien, ses conseils et ses encouragements durant ces
deux années.
v M. Sékou Ahmed Tidiane YANSANE et M. Cheick Ahmed KOUROUMA,
Managers au sein du cabinet A2A GUINEE pour la confiance, les conseils et toutes
les connaissances partagées, pour m’avoir intégré rapidement dans le rôle d’auditeur,
sachant répondre à toutes mes interrogations.
v M. Moriba Koly KOUROUMA, Directeur Associé au cabinet Epsilone Audit &
Conseil, pour la confiance et l’accueil qu’il m’a accordé dès mon arrivée dans son
cabinet, pour sa disponibilité et de l’expérience dont nous avons bénéficiée au cours
de ce stage.
v M. Marie Raymond Augustin Gnimassou, Vice-président de l’UCAO- Uuco pour son
aide, sa disponibilité, sa rigueur et ses conseils tout au long de mon cycle
universitaire.

Enfin, que toutes les personnes qui ont participé directement ou indirectement à ma réussite et
qui n’ont pas été cités ici trouvent dans l’anonymat l’expression de ma profonde gratitude.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2016-2018), UCAO-Dakar Page | III


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

SIGLES ET ABREVIATIONS

CAC Commissariat Aux Comptes

A2A Guinée Auditeurs Associés en Guinée

OHADA Organisation pour l’Harmonisation en Afrique des Droits des


Affaires
CI Contrôle Interne

DA Demande d’Achat

BR Bon de Réception

BL Bon de Livraison

DRM Délais de Règlements Moyens


CCA Charges Constatées d’Avances
AAR Avances et Acomptes Reçues

FNP Factures Non Parvenues

UCAO – Uuco Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest – Unité


Universitaire à conakry

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2016-2018), UCAO-Dakar Page | IV


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

SOMMAIRE
DEDICACES ............................................................................................................................ II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ III
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................ IV
SOMMAIRE ............................................................................................................................. V
RESUME .................................................................................................................................. VI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : ............................................................................................................... 8
Analyse théorique de la mission d’audit légal ........................................................................... 8
Chapitre I : CLARIFICATION DES CONCEPTS .................................................................... 9
Section 1 : L’Audit et les concepts liés .................................................................................. 9
Section 2 : Le cycle Achat-Fournisseurs et ses composants ................................................ 18
Chapitre II : Outils et méthodes d’évaluation du CI ................................................................ 29
Section 1 : Outils d’analyse du contrôle interne .................................................................. 29
Section 2 : Méthode d’évaluation du contrôle interne ......................................................... 34
DEUXIEME PARTIE : ............................................................................................................ 38
EVALUATION DU CI DU CYCLE ACHAT FOURNISSEUR DE NANAÏFAM ............... 38
CHAPITRE I : Prise de connaissance des entités .................................................................... 41
Section 1 : Prise de connaissance ......................................................................................... 41
Section 2 : Méthodologie de l’étude .................................................................................... 46
Chapitre 2 : Analyse des procédures du CI du cycle achat-fournisseurs de NANAÏFAM ...... 53
Section 1 : Analyse des résultats .......................................................................................... 53
Section 2 : Recommandations .............................................................................................. 61
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 63
Bibliographie ............................................................................................................................ VI
ANNEXE ................................................................................................................................. XI
Liste des tableaux et figures ............................................................................................... XXIII
TABLE DES MATIERES ................................................................................................. XXIV

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2016-2018), UCAO-Dakar Page | V


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

RESUME
L’objectif principal de chaque entité est de faire des profits. Nous sommes dans une ère où la
concurrence est rude et bat son plein. Les facteurs externes ne permettent plus aux entités
d’être leader dans leurs domaines. De ce fait, les chefs d’entreprises commencent à mettre
l’accent sur les facteurs qui leur sont internes tel le cycle Achat Fournisseur, qui, bien qu’étant
un facteur de rentabilité maximale est toujours négligé. Malgré l’importance de ce cycle, il
reste jusqu’alors sans surveillance soutenue de la part des dirigeants d’entreprises par rapport
aux dépenses et aux charges.
Dans un souci d’asseoir une conviction sur le degré d’efficacité de leur système de gestion
concernant tous les cycles de l’entreprise et dans notre cas le cycle Achat Fournisseur, les
chefs d’entreprises font recours à une mission de CAC qui a pour but final d’une part de
contribuer à la fiabilité des informations financières et qui, par la même occasion concourt à
la sécurité de la vie active de l’entité et d’autres part de donner une assurance à toutes les
parties prenantes de l’entité (Actionnaires, État, Clients, Fournisseurs, Employés,…).
L’objectif de cette étude est d’évaluer les procédures de contrôle interne du cycle Achat
Fournisseur par le biais d’une mission d’audit légal. C’est pourquoi, ce travail de recherche
s’intéresse à l’appréciation que la mission de CAC fait sur le contrôle interne du cycle achat
fournisseur. Il permet également au commissaire aux comptes de donner son opinion sur la
sincérité et l’image fidèle des comptes de l’entreprise auditée. Nous avons ainsi évalué les
procédures de contrôle interne du cycle Achat Fournisseur de NANAÏFAM, entreprise de
télécommunication basée en GUINEE pour asseoir notre conviction qu’ils sont exempts
d’anomalies significatives, qu’elle dispose d’un système de gestion efficace et qui, en
appliquant de bonne foi les recommandations proliférées, peut atteindre dans les exercices à
venir d’un système de gestion efficient. La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude
est caractérisée par la recherche documentaire et l’entretien semi-directif. Pour avoir des
informations fiables et de qualités, nous avons échangé avec le directeur du service technique
de ladite entité pour s’imprégner des procédures utilisées (cf. annexe). Utilisant l’approche
par les risques, nos travaux ont porté sur les comptes fournisseurs susceptibles de comporter
des fraudes ou malversations.
Sommairement, ce mémoire a été réalisé pour apporter notre modeste contribution aux
professionnels qui envisagent la normalisation et la formalisation du cycle Achat Fournisseur,
cycle négligé qui, bien géré peut être un facteur de rentabilité maximale pour les entreprises.
Mots clés : Évaluation, audit, cycle Achat Fournisseur, commissariats aux comptes

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2016-2018), UCAO-Dakar Page | VI


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

INTRODUCTION GENERALE

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 1


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

CONTEXTE DE L’ETUDE
Depuis l’avènement de la révolution industrielle (XIXème siècle) à nos jours, nous assistons à
d’importantes améliorations dans le système de gestion des entités. Avec l’avènement de la
technique, la technologie, du changement du système monétaire (disparition du troc pour
l’apparition de la monnaie), les relations d’échanges et les transactions connaissent un
important essor.
Les scandales financiers qui ont défrayé la chronique aux États-Unis et en Europe ont eu
aujourd’hui de nombreuses répercussions dans les entreprises. Dans le souci de maintenir leur
rentabilité et d’assurer leur pérennité les organisations plus spécifiquement, les entreprises
vont éprouver un besoin imminent de contrôle soit dans le but de gagner la confiance des
différentes parties prenantes (les banques, les actionnaires…) soit pour connaître les risques
auxquels elles sont confrontées. C’est dans cette optique que sont apparues les notions du
contrôle interne, d’audit interne, d’audit externe et de commissariat aux comptes. Malgré
l’application des normes et procédures en vigueur, plusieurs changements organisationnels
conduits par des intervenants internes et/ou externes ont mené des organisations à la
catastrophe, certains avec la participation de leur commissaire aux comptes. Mais comme le
dit Michael Power (1999, p. 92), « les scandales financiers qui ont éclaboussé la profession
comptable américaine ou britannique se sont toujours soldés par un renforcement de ces
normes élaborées et appliquées par les professionnels eux-mêmes plutôt que par une réflexion
du processus d’audit et sur le rôle de ses spécialistes ».
La concurrence qui était autres fois un facteur minime s’accroît de telle sorte que ces entités
dans un souci de rentabilisation maximale, qu’est leur objectif principal commencent à
s’interroger sur la fiabilité et sur la performance des outils de contrôle de gestion qui les
aident dans la prise des décisions.
L’environnement devient de plus en plus complexe et subit d’importantes mutations. Tous les
acteurs, qu’ils soient fournisseurs, clients, personnels salariés, …, ont des exigences quelque
peu difficiles à satisfaire. Ce qui fait que même les entreprises se trouvant dans le même
secteur d’activité ou dans un même environnement stable et non concurrentiel peinent à
atteindre leurs objectifs.
Dans un contexte où l’offre créé la demande, les chefs d’entreprises cherchent à mieux
maitriser les facteurs (choix et fiabilité du fournisseur, rapport qualité prix, …) qu’ils
contrôlent dans les processus d’acquisitions. Cette maîtrise leur permet d’améliorer la
profitabilité de leur entité en optimisant les coûts et les délais. Ce désir d’avoir un contrôle qui
tend vers un système de gestion efficient sur la maitrise devient de plus en plus nécessaire

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 2


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

pour ces chefs d’entreprises par ce qu’il leur permet d’avoir un avantage concurrentiel qui
s’explique par :
- la qualification du personnel
- l’approvisionnement en produits de bonnes qualités
- le respect des consignes du manuel tel d’avoir toujours le stock minimum nécessaire
au fonctionnement de l’entreprise.

Pour ce faire, ils accentuent la surveillance sur la fonction achat pour plusieurs raisons dont
entre autres :
- Le cycle achat ayant une sensibilité très élevée, les risques de fraudes, de détournements ou de
malversations au près des acteurs responsables des acquisitions sont très pertinents.
- La non formalisation du processus achat
- Le non-respect des procédures préétablies
- Les opérations d’achats impactent directement sur la performance de l’entreprise.

Cette situation a pour conséquence :


- La non atteinte des objectifs prédéfinis
- La performance désirée est hors d’atteinte
- La variabilité des méthodes et procédures
- Le non-respect des délais de règlements fournisseurs

Pour obvier à ces méfaits et maximiser ses gains, NANAÏFAM pourrait entre autres opter
pour les solutions suivantes :
- Faire des contrôles permanents sur le cycle achat
- Etablir des procédures d’achats adéquates
- Faire des formations régulières des agents responsables du service sur l’application et
le respect des procédures.
- Formuler des recommandations pour l’optimisation du système.

Les opérations découlant du cycle achat/fournisseur ne font pas l’objet, de la part des organes
dirigeants, d’une surveillance aussi soutenue que celle exercée sur les dépenses et les charges.
Ce manque d’attention se caractérise par l’absence d’un suivi extra comptable des
fournisseurs, d’une politique rigoureuse de sélection des fournisseurs. Pourtant, la fonction
achat est une fonction efficiente qui préserve et améliore les marges. « La fonction achat est
considérée comme une fonction stratégique » en ce sens où elle revêt un caractère vital pour
l’entreprise sans lequel une estimation exacte de ses besoins ne peut être faite.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 3


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

C'est en ce sens que le contrôle interne1 défini comme étant un ensemble de sécurités
contribuant à la maîtrise de l'entreprise est devenu une composante essentielle dans la vie de
celle-ci.
Ainsi, l’audit des sociétés anonymes est devenu obligatoire par la loi qui permettra à un
professionnel de vérifier les informations données par les entreprises, les analyser en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des
informations qui lui sont soumises et enfin de formuler des recommandations qui les
permettraient d’optimiser les flux futurs dans l’avenir et à mieux gérer.
Dans l’espace OHADA, c’est l’acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et
GIE adapté le 30 Janvier 2014 qui a rendu obligatoire l’audit légal pour les sociétés anonymes
(la nomination du CAC et ses suppléants) dans les articles allant de 702 à 709.

C’est ainsi que la société NANAÏFAM anonyme par sa forme juridique se trouvant en Guinée
n’a pas fait exception.
Cette particularité nous a guidé à faire le choix de cette société comme cadre de notre sujet de
mémoire qui s’intitule : « L’évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achat
fournisseur dans le cadre d'une mission d'audit légal ».
Le choix de l’évaluation des procédures comme thème, a été motivé quant à lui par le fait
qu’il constitue une étape majeure de la mission de CAC et qu’il demeure nécessaire dans
l’accomplissement efficace de ladite mission.
Les activités du cycle achat fournisseur débutent dès lors qu’une demande d’achat est
exprimée par un opérateur pour le besoin de son activité. Cette demande va faire l’objet d’une
vérification au niveau de la budgétisation des achats. Elles prendront fin lorsque la facture
fournisseur qui a livré le matériel ou la marchandise demandée est réglée et que le dossier
(composé de la demande d’achat, du bon de commande, du bon de livraison, des factures pro-
forma et définitive et de la preuve de règlement) soit définitivement bouclé.
Dernièrement, les travaux d’audits réalisés au niveau des entités soulignent d’importantes
malversations et irrégularités pouvant entraver la fiabilité des comptes annuels. De ce fait, les
cabinets, dans la certification des comptes de ces entités (image fidèle, régularité et sincérité
des comptes) certifient en émettant la plupart du temps des réserves. Ces réserves sont dû au
fait que :
- Ces entités ne présentent pas tous les documents et donnent des informations biaisées ;
- La production des états financiers ne respecte pas totalement les principes et règles en
vigueur ;

1
https://www.lecoindesentrepreneurs.fr/controle-interne/ consulté le 26/06/18 à 12 :54

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 4


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- Les enregistrements sont non-exhaustifs :


- Les comptes annuels produits ne présentent ni de régularité ni de sincérité

L’entité se subdivise en plusieurs cycles importants (Trésorerie, Stocks et-en cours, Emprunts
et dettes financières, Immobilisations, ventes clients, achats fournisseurs…) qui impactent
directement les résultats financiers. La fonction achat s’est aujourd’hui considérablement
développé et occupe l’un des cycles les plus sensibles surtout dans les entités commerciales
spécialisées dans l’achat et la revente. Pourtant, malgré la sensibilité trop élevée de cette
fonction, les dirigeants n’y prêtent pas attention. L’absence totale de normalisation de cette
fonction fait qu’il y’a assez de malversations qui continuent de s’accroître au fil du temps.
Nous remarquons qu’en Guinée et un peu partout en Afrique que les entités ne disposent pas
d’un suivi du cycle « Achat Fournisseur ». Pourtant il arrive que ces entités surtout celles
spécialisées dans l’achat en vue de revendre effectuent de nombreuses transactions et ne
disposent toujours pas de structures ou d’unités s’occupant uniquement des achats.
Plusieurs facteurs tels les paiements avec échéances prolongés, la concurrence, l’octroi des
réductions et avantages (Rabais, Remises et Ristournes) durant ces dernières années font que
ce cycle devient de plus en plus important.
Selon Olivier Lemant dans son ouvrage intitulé L’audit interne : « L’objet de l’Audit interne
n’est pas de produire des rapports mais d’aider l'organisation à atteindre ses objectifs, même
si cela passe le plus souvent par l'émission d'un rapport comportant des recommandations :
l'objet du médecin n'est pas de produire des ordonnances mais d'aider le patient à retrouver
la santé, même si cela passe le plus souvent par la rédaction d'une ordonnance comportant
des prescriptions ». Cependant, ce n’est pas parce qu’on est en bonne santé qu’il ne faut pas
faire des visites régulières chez son médecin traitant. L’audit interne aussi peut être considéré
comme une mesure préventive des éventuels risques et leurs managements. Cet aspect sur
l’évaluation et la prévention des risques le met au centre des inquiétudes des auditeurs qui les
a poussés à faire des études approfondies pour tenter de développer au fil du temps cette
fonction vue que la richesse sur les travaux réalisés jusque-là est peu connue.
Ce qui nous amène à poser la question principale suivante : « En se référant à la mission de
CAC, quelle appréciation peut-t-il donner des procédures du contrôle interne du cycle
achat fournisseur de NANAÏFAM ? »
Il découle de cette interrogation principale certaines préoccupations tendant à élucider
d’avantage le sujet. Nous pouvons alors nous interroger
Quelle est la démarche et les outils utilisés par le CAC pour l’évaluation du contrôle interne
du cycle achat-fournisseur ?
Quelle est l’influence de cette évaluation sur l’efficacité du système de NANAÏFAM ?

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 5


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Cette étude vise à évaluer les procédures du contrôle interne du cycle achat de
NANAÏFAM par le biais d’une mission d’audit légal

A l’issue de cette étude, nous ferons éventuellement des recommandations qui pourront
résorber les défaillances constatées et améliorer l’efficacité du système.

Cet objectif général est scindé en deux sous objectifs consistant à :

- Voir la démarche et les outils utilisés pour évaluer les procédures de contrôle interne
du cycle achat de NANAÏFAM
- Montrer l’influence de cette évaluation sur l’efficacité du système de NANAÏFAM

v INTERET THEORIQUE

Ce travail est utile, car il représente le fruit de la formation théorique acquise et contribue à
son enrichissement sur la mission de CAC d’une part et sur le cycle Achat fournisseur d’autre
part. Dotée d’une littérature actualisée il servira de références pour les futurs chercheurs qui
pourraient l’enrichir ou l’approfondir. Aussi, désireux de créer une entreprise familiale multi-
service (prestation de service et commerciale) elle me permet d’appréhender les techniques
d’audit et de mieux m’armer pour la maîtrise des éventuels risques, de déceler les anomalies
significatives et de faire les achats dans les meilleures conditions (en évitant les éventuels
problèmes tel le non-respect du délai de livraison, réception non conforme, rupture de stock,..)

v INTERET MANAGERIAL

Ce travail permettra à l’entreprise NANAÏFAM de tester son cycle achat fournisseur en vue
de lui fournir une assurance raisonnable sur l’efficacité du contrôle interne mis en place.
v INTERET METHODOLOGIQUE

Cette étude nous permet d’acquiescer les techniques et les démarches de la mission de CAC
de l’acceptation de la mission à la production des rapports de façon générale sur l’ensemble
des comptes de l’entité et plus particulièrement sur le cycle achat qui fait l’objet de notre
étude.
METHODOLOGIE DE L’ETUDE
Acteur de la mission de CAC sur le cycle achat fournisseur de NANAÏFAM Guinée, nous
avons pour la réalisation de ce travail :

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 6


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- effectué des recherches qui ont principalement servi à faire une revue de
littérature.
- fait la revue du cycle achat fournisseur pour asseoir notre conviction que ce cycle
est exempt d'anomalies significatives.
- discuté par le biais d’un guide d’entretien avec le directeur du service technique
pour s’enquérir des procédures utilisées pour la réalisation des activités.
- donné notre opinion sur les états qui découlent de la balance et des documents
extracomptables.

ANNONCE DU PLAN
Pour faciliter la compréhension de ce travail, nous accentuerons nos travaux
fondamentalement sur deux (2) grandes parties :
La première partie constitue le cadre théorique
• Le chapitre premier fait un état des connaissances de l’audit et du cycle achat
fournisseur. Dans cette partie nous ferons une revue de littérature suffisante et
adéquate dans laquelle nous tenterons d’appréhender le fondement et l’approche
du CI lors d’une mission de CAC et des notions sur le cycle fournisseur.
• Le chapitre deux quant à lui met en évidence les principaux éléments
d’évaluation du CI lors d’une mission de CAC.

La seconde partie quant à elle représente l’aspect pratique.


• Le premier chapitre est basé essentiellement sur la méthodologie de travail
adopté et de la présentation de NANAÏFAM
• Le deuxième chapitre portera sur l’analyse du CI de NANAÏFAM et propose des
éléments d’amélioration du dispositif de CI mis en place formulé sous forme de
recommandations.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 7


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

PREMIERE PARTIE :

Analyse théorique de la mission d’audit légal

Le cycle achat fournisseur est l’un des cycles les plus sensibles dans les entreprises.
L’absence des procédures et de la normalisation standard au niveau de cycle font que la
réalisation des acquisitions est beaucoup différente d’une entreprise à une autre. Aussi, les
chefs d’entreprises émettant le désir d’avoir une maîtrise sur la gestion et la réalisation de ce
cycle laisse sous-entendre que nombreux sont les risques qui lui sont liés.
Cette première partie représente le cadre théorique. Elle est basée essentiellement sur l’étude
des concepts théoriques pour l’appréhension des notions d’audit, de contrôle interne, de
fournisseurs, tels leurs définitions, leurs objectifs, leurs principes généraux, leurs limites, les
différentes composantes qui la constituent, l’utilité ainsi que leurs démarches et outils pour
leurs réalisations tout en mettant en évidence les procédures qui y sont rattachés.
Cette partie est donc une synthèse de plusieurs opinions diverses de différents auteurs et de
nos données théoriques acquises en classe.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 8


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Chapitre I : CLARIFICATION DES CONCEPTS

L’audit est une discipline qui fait appel à de nombreux concepts. Il sera très difficile de
l’appréhender sans avoir fait le tour des termes qui lui sont liés.

Section 1 : L’Audit et les concepts liés

1. L’Audit
Le terme ‘Audit’ vient du verbe latin AUDIRE qui signifie écouter. Les romains utilisaient ce
terme pour désigner un contrôle au nom de l’empereur sur la gestion des provinces. Il fut
introduit par les Anglo-saxons au début du 20ème siècle pour la gestion. Cette définition est
assez simpliste d’où la nécessité d’approfondir l’étude de ce concept pour mieux
l’appréhender.
Selon les normes ISA2 : « l’audit est un examen mené par les professionnels indépendants en
vue de donner, sur l’objet examiné, une opinion sur la concordance de cet objet avec le
référentiel applicable ».
Selon le SYSCOA « L’audit est l’analyse critique des opérations réalisées par une
entreprise, menée par référence à des normes, techniques et procédures reconnues ».
Toujours selon le SYSCOA, l’audit comptable consiste à étudier la régularité, la sincérité et
l’exhaustivité des comptes des états financiers des entreprises, afin de formuler et garantir une
opinion auprès des destinataires du rapport d’audit.
Selon Grand & al (2006 :9) « un audit peut se définir comme l’émission d’une opinion
motivée sur la correspondance entre un existant et un référentiel ».
L’audit est une mission à la fin de laquelle une opinion justifiée est émise entre une situation
et un cadre de référence fournie.
Par contre, pour Collins & al (1992 : 21) l’audit « c’est l’examen technique rigoureux et
constructif auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une
opinion motivée sur la qualité et la fiabilité de l’information financière présentée par une
entreprise au regard de l’obligation qui lui est faite de donner en toutes circonstances, dans
le respect des règles de droits et principes comptables en vigueur, une image fidèle de son
patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats ».

2
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8
&ved=2ahUKEwjohZvv_aHeAhXFVywKHQRjBxsQFjAAegQICRAC&url=https%3A%2F
%2Fd1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net%2Fdocument%2Fpdf%2F533b2ff92d293.pdf&usg=AOv
Vaw0Xtgh5nPBP9wdsRHcQaH2S consulté le 25/10/18

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 9


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Cette approche de l’audit est plus complète que la première. En plus du fait qu’elle met
l’accent sur la fiabilité des informations financières, elle ressort aussi les aspects
d’indépendance et de compétence de l’auditeur.
Il existe plusieurs définitions de l’audit. Toutes ces définitions données par les auteurs
convergent toutes comme étant un examen réalisé par un professionnel compétent en vue
d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une entreprise.
Il consiste à faire un examen critique sur les états financiers de l’entreprise afin d’émettre un
jugement à leurs sujets. Ce jugement professionnel basé sur le fait que les comptes de
l’entreprise doivent être sincères, réguliers et refléter une image fidèle des opérations de
l’exercice est un avis d’expert qui s’appuie sur des vérifications, ainsi que des référentiels. Ce
contrôle est fait sur la base de conventions.

- La régularité
Elle est la conformité des comptes à la réglementation et aux principes comptables
généralement admis.

- La réglementation

Elle se compose des textes législatifs et réglementaires.

- La sincérité

C’est l’application de bonne foi des règles et procédures comptables en fonction de la


connaissance que les responsables des comptes ont de la réalité. Elle implique l’évaluation
correcte des valeurs comptables et une appréciation raisonnable des risques et des
dépréciations.

- L’image fidèle

Le respect de l’image fidèle consiste à choisir parmi les méthodes de présentations ou de


calculs envisageables les mieux adaptés à la réalité et à fournir les informations nécessaires à
leurs compréhensions.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 10


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.1.Importance
Selon mr-entreprise3, l’audit comptable est avant tout une nécessité pour toute entreprise.
Dans ce sens, il certifie que tout va bien dans la gestion financière et que les comptes soient
parfaitement réguliers. Mais en outre, c’est un processus qui répond surtout aux exigences
internationales qui sont imposées pour toute entreprise. L’attestation d’un audit financier à
plusieurs avantages, notamment :
§ La notoriété de l’entreprise aux yeux des investisseurs ou des collaborateurs
potentiels. En d’autres termes, c’est un moyen d’appuyer le développement de la
société
§ Elle permet de rectifier le tir ou d’apporter des solutions adéquates en cas d’anomalies
quelconques.
§ Elle assure une irrégularité constante en matière de finance et elle prône sa croissance,
ce qui peut idéalement rassurer les tiers.

L’audit est important pour toutes les parties prenantes de l’entreprise :


• Pour les dirigeants, elle les assure une garantie supplémentaire de bon
fonctionnement. Il leur sert d’instrument d’aide à la prise de décision.
• Pour les tiers, il leur permet de porter un jugement sur la situation de l’entreprise,
d’apprécier la solvabilité de l’entreprise (fournisseur) et d’apprécier la pérennité de
l’entreprise (clients)
• Pour les salariés, il leur donne une idée sur la pérennité de l’entreprise et par
conséquent la pérennité de leur travail.
• Pour les actionnaires, il leur sert de moyens d’appréciation et d’évaluation de la
rentabilité
• Pour l’État, il lui sert d’outil pour un suivi la gestion par les entreprises publiques.
Aussi, il est utile pour la détermination de l’assiette de nombreux impôts et à
l’inspection du travail en cas de licenciement pour causes économiques.

3
https://www.mr-entreprise.fr/interet-audit-financier/ consulté le 22/10/18

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 11


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.2. Objectif
Selon wikifisc4 : « L’objectif général de l’audit des états financiers ou d’autres informations
consiste à exprimer une opinion sur ces états financiers ou informations ; il peut se subdiviser
en de nombreux objectifs visant les diverses sections du dossier ou les postes individuels des
états financiers. Il peut arriver qu’en vertu de la législation ou selon les conditions de la
mission, l’objectif de l’audit ne se limite pas à l’expression d’une opinion sur des états ou
informations ». L’objectif attendu du processus d’audit est la certification des comptes
annuels c’est à dire la reconnaissance de leurs régularités et de leurs sincérités afin de fournir
une image fidèle des opérations de l’exercice écoulé et de la situation financière à la fin de
l’exercice.

1.3. Assertions d’audit


Les assertions d’audit sont les critères et objectifs de contrôle de l’auditeur.
L’audit comptable et financier est un domaine de l’audit qui s’attèle à l’analyse des états
comptable et financiers de l’entité auditée.
En effet, cet audit porte sur des informations analytiques, techniques, internes ou externes, qui
sont rattachés à ladite entité. L’examen de ces informations permet à l’auditeur d’exprimer
une opinion indépendante quant au respect du référentiel comptable et celui des principes
comptables. D’un cabinet d’audit à un autre, les assertions d’audit diffèrent. Cette différence
est due au fait que certains cabinets utilisent des codifications (comme le CEAVOP de KPMG
ou EPICERIE de Deloitte) pour faciliter l’utilisation des assertions et d’autres non (comme
Grand Thorton)
Les assertions les plus communes à l’audit financier sont : ‘CEAVOP’
ü C : Completeness/Exhaustivité
ü E : Existence/ Existence et réalité
ü A : Accuracy/ Exactitude
ü V : Valuation/ Valorisation
ü O : Obligation and rigths/Droits et obligations
ü P : Présentation

4
http://www.wikifisc.com/Objectif-de-laudit.ashx

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 12


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.4. Types d’audit


Selon l’objectif, nous distinguons :
Ø L’audit traditionnel (Révision des comptes)
Ø L’audit de gestion (Audit des performances)
Ø L’Audit opérationnel
Ø L’audit fonctionnel
Ø Les audits financiers, fiscal, juridique, social, informatique, …

En fonction des objectifs il est essentiel de définir le type d’audit approprié pour atteindre ces
objectifs.
Cependant, la profession d’auditeur s’étend sous les deux (2) concepts suivants :
- Audit interne et
- Audit externe

1.4.1 L’AUDIT INTERNE


Selon l’IFACI : « L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette
organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et
méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en
faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ».
J. RENARD (1998 : 63) affirme que : « l’audit interne est une fonction d’investigation et
d’appréciation du contrôle interne, exercée de façon périodique au sein de l’organisation
pour aider les responsables de tous les niveaux à mieux maîtriser leurs activités ».
La mission d’audit interne est effectuée selon les orientations définies par la direction
générale. L’audit interne dépasse de plus en plus la stricte dimension comptable et financière
pour s’étendre à l’ensemble des fonctions de l’entreprise.

1.4.2. L’AUDIT EXTERNE


C’est un examen pratiqué par un professionnel externe sur les comptes de l’entreprise. L’audit
externe peut se décliner sous deux (2) aspects. Il peut s’agir de :
- L’audit contractuel (Elle concerne, en principe, les entreprises qui n’ont pas
l’obligation légale de recourir aux services d’un CAC)
- L’audit légal (Commissariat aux comptes)

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 13


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.4.2.1. AUDIT CONTRACTUEL


Il est effectué par un cabinet d’audit à la demande express d’un client. Les modalités
d’interventions sont alors déterminées par le cabinet avec le client en fonction de ses besoins.

1.4.2.2. AUDIT LEGAL (CAC)


L’audit légal ou la mission de CAC est un type d’audit auquel les dispositions obligatoires qui
régissent son exécution, leurs définitions, leurs interprétations et leurs applications confèrent à
un caractère légal.
Selon l’IFAC (2006 : 48) « une mission d’audit des états financiers a pour objectif de
permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis
dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié. Pour
exprimer cette opinion, l’auditeur emploiera la formule donne une image fidèle ou présente
sincèrement sous tous les aspects significatifs, qui sont des expressions équivalentes.
L’audit d’informations financières ou autres, élaborées selon des principes reconnus, poursuit
le même objectif ».
L’audit comptable et financier est un domaine de l’audit qui s’attèle à l’analyse des états
comptables et financiers de l’entité auditée.
L’ordre des experts comptables (OEC) définit l’audit comptable et financier comme un «
examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une
opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan du compte de résultat et des
informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise ».
En effet, cet audit porte essentiellement sur les informations financières, qualitatives ou
quantitatives, techniques externes ou internes qui sont rattachés à l’entité.
Les différents types d’audit légal sont :
- Le commissariat aux comptes
- Le commissariat aux apports et à la fusion
- Le commissariat à la transformation etc.

Les textes qui régissent les missions de CAC en Afrique de l’Ouest sont :
- Les textes de l’OHADA
- Les codes de déontologie de la profession
- Les normes ISA (INTERNATIONAL STANDARD AUDIT)

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 14


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.4.2.3.Missions
La mission du CAC5 est de certifier les comptes annuels de l’entreprise qui fait appel à lui, en
réalisant un audit légal, dont la procédure est strictement définie par la loi en accord avec les
normes en vigueur.
Notons que la certification des comptes par le CAC consiste à valider la sincérité, la régularité
et la véracité des données financières fournies dans la comptabilité et les comptes annuels de
l’entreprise (bilan, compte de résultat, annexe légale).
Le CAC peut aussi intervenir pour :
- émettre son avis sur un document comptable, une stratégie financière adoptée par
l’entreprise
- fournir des attestations pour le tribunal dans le cadre d’une procédure collective ou
pour les financeurs en cas de recherche de fonds
- prévenir le procureur de la République en cas de constatation de la fraude au cours de
son intervention pour une entreprise.

Macciaro & al (2006 :146) définit la mission du CAC comme étant de « certifier, en justifiant
leur appréciation, que les comptes annuels sont réguliers et donnent une image fidèle du
résultat de l’exercice et de la situation de la société où du groupe, s’il s’agit de comptes
consolidés »

1.4.2.4 Conditions de nominations d’un CAC


Selon la nature de la société, la nomination d’un CAC peut-être soit une obligation imposée
par la loi soit une obligation facultative.

1.4.2.5 Obligations en raison de la forme juridique


Les sociétés anonymes (SA) ne faisant pas publiquement appel à l’épargne sont tenues de
désigner un CAC et un suppléant. Par contre, celles qui font appel publiquement à l’épargne
publiquement à l’épargne doivent désigner au moins deux CAC et deux suppléants. (Art 694
AUDSCGIE).

1.4.2.6. Obligations en raison du franchissement de certains seuils


Les sociétés à responsabilité limitée (SARL), quant à elles, sont tenues de désigner au moins
un CAC si leur capital social est supérieur à dix millions (10 000 000) de francs CFA
équivalent en GNF si elles remplissent au moins deux (2) des trois (3) conditions ci-après :

5
https://www.l-expert-comptable.com/a/532654-commissaire-aux-comptes.html consulté le
29/07/18 à 13h24

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 15


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

ü Total bilan supérieur à 125 000 000 FCFA ;


ü Chiffre d’affaire annuel supérieur à 250 000 000 FCFA ;
ü Effectif permanent de la société supérieur à 50 personnes

Pour les autres SARL qui ne remplissent pas ces critères, la nomination d’un CAC est
facultative. Toutefois, la nomination peut être demandée en justice par un ou plusieurs
associés détenant, au moins, le dixième du capital social (Art. 376 de l’OHADA)

1.4.2.7. Conditions d’exercices et de désignations du CAC


Les personnes habilitées à exercer la profession de commissaire aux comptes dans les pays
membres de l’OHADA sont définies de façon claire dans les articles allant du 695 au 700 de
l’acte uniforme de l’OHADA (A.U.O.H.A.D.A).
Lorsqu’il existe un ordre des experts comptables dans l’État partie du siège de la société, objet
du contrôle, seuls les experts-comptables agrées par l’ordre peuvent exercer les fonctions de
commissaires aux comptes (Article 696 de l’Acte Uniforme de l’OHADA). Dans le cas
contraire, le choix du CAC se fera parmi les personnes inscrites préalablement sur la liste par
une commission siégeant auprès d’une cour d’appel dans le ressort de l’État partie du siège de
la société contrôlée. Cette commission devra être composée :
• d’un magistrat à la cour d’appel;
• d’un professeur de droit, des sciences économiques et de gestion ; d’un magistrat
de la juridiction compétente en matière commerciale ; d’un représentant du trésor
public

Cependant, pour les pays où il n’existe pas d’ordre des experts comptables et/ou que la
distinction entre SA faisant appel et SA ne faisant pas appel à l’épargne public n’est pas faite,
le législateur limitera la composition de la commission évoquée précédemment à :
• Deux (2) magistrats
• Un représentant du trésor public
• Un professeur de droit, des sciences économiques et de gestion

Aussi, le CAC peut être nominé de façon facultative.


Lorsque les statuts de la société peuvent prévoir la présence d’un ou plusieurs CAC chargé de
certifier les comptes. Les associés de la société de personnes et des SARL peuvent également
en décider lors d’une assemblée ; la décision sera prise à l’unanimité ou à la majorité selon la
forme de la société. Le caractère volontaire de cette nomination n’influence pas la mission de
CAC. Il s’agit toujours d’une mission d’audit légal.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 16


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.5. Le Contrôle interne


Selon l’OEC français (1977), « le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à
la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but d’une part d’assurer la sécurité et la sauvegarde du
patrimoine et la qualité de l’information et d’autres parts, garantir l’application des
instruments de la direction et de favoriser l’amélioration des performances de l’activité. Il se
manifeste par l’organisation, la méthode et les procédures de chacune des activités de
l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci ».

1.5.1. Objectifs
Si le rôle de l’auditeur interne est de veiller au contrôle des décisions prises par la direction
générale, il est naturellement clair que le rôle de l’audit interne est d’assurer une efficacité et
une efficience dans la réalisation des activités internes à l’entreprise.
Dans ce cadre, les objectifs du contrôle interne concernent les aspects suivants :
o La sauvegarde des actifs : on parle dans ce cadre de la protection des actifs et de la
protection des biens à la propriété de l’entreprise ;
o La qualité de l’information : avec le développement de l’économie de l’information, il
est devenu primordial de garantir la fiabilité de l’information financière. Ceci passe à
travers le contrôle de la précision et du degré de confiance des documents comptables
o L’application des instructions de la direction : ceci ne peut être atteint qu’en vérifiant
qu’il existe une conformité de tous qui soit légale et réglementaire avec les
fondements de l’activité de l’entreprise. Il est d’ailleurs primordial à ce niveau de
respecter les politiques ordonnées par l’administration ou par la direction générale ;
o Favoriser l’amélioration des performances : celle-ci ne peut être atteinte qu’en
essayant de promouvoir l’efficience et l’efficacité des tâches effectuées au sein de
l’entreprise et la conduite efficace et ordonnée des activités de celle-ci.

1.5.2. Limites
Le risque zéro n’existe pas.
En raison du facteur humain et de l’évolution de l’environnement interne et externe, il existe
toujours un risque d’erreur attribuable à un manque de jugement ou de connaissances, ou un
mauvais alignement de la conception des contrôles sur les risques.
Ainsi, les limites du CI sont la plupart du temps d’ordres humains (jugements,
dysfonctionnements, contrôles outrepassés par le management, collusion, etc.)

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 17


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.6. Les Procédures


Selon Henry et Daverat (1999 :25), une procédure est « un enchaînement de tâches
élémentaires standardisées, déclenchées en amont par l’expression d’un besoin et limiter en
aval par l’obtention d’un résultat attendu. Chaque procédure se présente donc comme une
suite d’opération effectuées séquentiellement par un nombre limité d’acteurs ».

Section 2 : Le cycle Achat-Fournisseurs et ses composants

1. L’Achat
Le processus achats est au cœur de l’entreprise, qu’elle que soit son activité (commerciale et
industrielle). Tous ces processus ont pour seul objectif : de « Bien acheter »
Selon le petit Larousse, Achat signifie : « Action d’acheter » et acheter : « Acquérir (un bien,
un droit) contre paiement ».
Selon Gely & al. (2009 :17), « Les achats constituent la fonction qui engage les dépenses de
l’entreprise mais contrairement aux fonctions commerciale, financière ou de production, il
subsiste de nombreux leviers d’amélioration pour optimiser sa contribution à la création de
valeur pour l’entreprise ».
Selon Blanchard (1999 :12) « l’achat est la phase se déroulant depuis l’expression du besoin
jusqu’à la signature du contrat ». Mais pour Barry (2009 :17), « le processus achat concerne
les étapes depuis la budgétisation des dépenses jusqu’au règlement des fournisseurs ».
La fonction achat se définit comme un ensemble cohérent de toutes les ressources échu par
droit à tous les actes liés à l’approvisionnement et de fournitures de biens et services
nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de la structure.
De ces définitions, nous pouvons définir la fonction achat comme étant la recherche et
l’acquisition des produits, services et prestations correspondant aux besoins des personnes
nécessiteuses tout en anticipant et maîtrisant les divers facteurs de risques à court moyen et
long terme.

1.1.Types d’achats
Les achats peuvent être classifiés par différentes manières par rapport aux types d’entreprises,
du type d’achats ou selon leur degré de complexité.
Il existe plusieurs catégorisations d’achats :

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 18


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Selon la décision, L’I-MANUEL6 et JEREMYJORON7 (webmaster freelance) les classe


comme suivant :
- L’achat impulsif

Le client achète alors qu’il ne l’avait prévu : un produit peu impliquant financièrement, mis en
valeur (tête de gondole, promotion, …)

- L’achat réfléchit

Il concerne souvent les produits anomaux (nécessitant une réflexion avant achat). On parle
aussi d’achat raisonné. L’acheteur se renseigne beaucoup, compare énormément les ventes car
cela correspond à une somme très importante dans son budget.

- L’achat routinier

Il concerne des biens de consommation courant pour lesquels le client doit renouveler
périodiquement l’achat.

- Achat coup de cœur

Ce type d’achat est réalisé principalement par ceux qui aiment faire du shopping
régulièrement. Ils font des achats sans aucune raison particulière.
- Achat réassurance

Ce type d’achat est assez similaire à l’achat réfléchit en ce sens où l’acheteur sait exactement
ce qu’il veut. A la seule différence qu’il manque d’assurance. Il doute sur la satisfaction du
produit.

- Achat SOS

Ce type d’achat répond à un besoin urgent justifié ou non.

6
http://www.i-
manuel.fr/RESTMG_MERCTE15/RESTMG_MERCTE15part1dos1AC6doc12.htm consulté
le 31/07/18 à 15:03
7
http://blog.jeremyjoron.com/strategies/quels-sont-les-differents-types-dachats-et-comment-
les-declencher-24.html consulté le 1er /8/18 à 00:52

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 19


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- Achat expérience :

Ce type d’achat prend en compte un certain nombre de facteurs qualitatifs sur la nature du
produit. Il met beaucoup plus l’accent sur la qualité.
Selon la passation des marchés nous distinguons trois (3) types d’achats
- Achats directs
- Achats par commande
- Achats par appel d’offres

1.1.1. Achats directs


Ce sont des achats utilisés dans le fonctionnement quotidien des organisations, mais n’entrent
pas dans le processus de production. Ils sont initiés et effectués à la demande express des
utilisateurs. Elle constitue une des limites définies et prévues par le budget.

1.1.2 Achats par commande


L’achat par commande représente l’un des cas les plus fréquentés en entreprise. Considéré
comme étant l’acte par lequel l’entreprise émet son désir d’acheter un produit, un service ou
faires des travaux, il se matérialise par un bon de commande établi par l’acheteur.

1.1.3. Achats par appel d’offres


CAVERIVIERE (2007 : 55) affirme que : « l’appel d’offres consiste à demander par écrit
(courrier postal ou électronique, télécopie, …) ou via des outils d’e-sourcing, à des
fournisseurs sélectionnés, les conditions auxquelles ils peuvent satisfaire le besoin qui leur est
communiqué ».
Selon Clément (2008 : 115-116) « l’appel d’offres est une procédure par laquelle un
acheteur potentiel demande à différents offreurs de faire une proposition commerciale
chiffrés en réponse à la formulation (cahier de charges) et de son besoin (produit ou
service) ». Ainsi, l’achat par appel d’offres est une procédure au cours de laquelle un
acheteur potentiel décrit précisément ses besoins/intentions à des offreurs potentiels
(vendeurs/fournisseurs) en vue de se voir proposer des offres en conséquence. Il a pour but de
déterminer l’offre économiquement la plus avantageuse. Elle se fait sans négociation.

1.2. Importance
La fonction achats est un poste de plus en plus stratégique pour toutes les entreprises. Selon
les types d’achats, industriels ou administratifs, différentes solutions peuvent être adoptées.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 20


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Quel que soit sa taille ou son secteur d’activité, gérer ses achats est un levier primordial pour
améliorer ses performances et ses marges ; tout en réduisant les coûts et en participant à
l’arrivée d’innovations.
‘‘Une bonne organisation de la fonction achats participe à l’amélioration de la performance de
l’organisation’’
Au-delà de la réduction des coûts, les achats ont un rôle grandissant à jouer dans la maîtrise
des risques fournisseurs qu’ils soient financiers, sociétaux ou environnementaux. En effet, les
réglementations internationales accroissent la responsabilité du donneur d’ordre vis-à-vis des
défaillances de ses fournisseurs.
Selon Ordige : Le poste achats représente en moyenne 50 à 60% du chiffre d’affaires, réussir
à réaliser des gains sur les achats tout en réduisant leurs coûts est le moyen indiqué pour
générer du profit.

1.3. Mission
La fonction achats a pour mission :
- la procuration à l’organisation des produits et services nécessaires à sa bonne marche ;
tout en respectant les quantités qui lui sont demandées, la qualité qui lui est définie, et
les délais qui lui sont fixés en obtenant le meilleur prix (moins disant) ;
- l’exploitation du calcul des besoins
- de s’assurer du respect des délais ainsi de protéger l’organisation contre les ruptures de
stocks et approvisionnements, les litiges et incidents.
- de réglementer les conditions de service et de sécurité d’approvisionnement
- l’élaboration d’une politique d’achat
- l’élaboration du budget achats
- l’évaluation des fournisseurs et consultation
- la négociation des marchés et la rédaction des accords.

1.4. Objectif
La définition des objectifs du service achats se fait bien évidemment en lien avec une
stratégie. Cette stratégie va de pair avec la politique achat.
De façon générale, l’objectif principal du cycle achat est d’obtenir le meilleur prix (rapport
qualité/prix, celui qui représente le meilleur prix global d’achat, celui qui permet d’optimiser
les coûts internes, celui qui correspond à la juste qualité). Ces objectifs sont déclinés pour
chaque collaborateur. L’objectif d’achats doit-être comme en management SMART
• Spécifique (précis)

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 21


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

• Mesurable (associé à un indicateur)


• Ambitieux (impliquant un effort)
• Réaliste (accessible)
• Temporel (planifié dans le temps, avec suivi, évaluation et validation finale)

1.5. Acteurs du cycle achats


Selon BARRY (2009 :22) « le cycle achat fournisseur est un processus regroupant toutes les
activités relatives aux achats depuis la budgétisation des dépenses jusqu’au règlement des
dettes envers les fournisseurs ».
Dans l’entreprise, plusieurs personnes interviennent au sein de ce cycle à savoir :
- La direction générale
- Le contrôleur de gestion
- La direction d’Achat
- Le service comptabilité
- Le fournisseur
- Le magasinier
- Le service trésorerie

Direction Générale

Elle est chargée de mettre en place la politique d’achats déclinant comme grande lignes :
- Les objectifs et les priorités
- L’établissement du budget de dépenses
- Les délais optimums

Les procédures qui décrivent le processus doivent être claires et concises afin d’éviter toutes
interprétations contraire à son essence.

Contrôleur de gestion

Au regard du budget préétabli et des prévisions y consignées, le contrôleur de gestion vérifie


l’opportunité de l’achat. La demande d’achat ne peut devenir ferme sans son aval.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 22


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Direction d’Achat

Ce service est coordonné par le directeur des achats ou du chef du service achats à la demande
expresse de la Direction générale. Elle a pour mission de trouver les meilleures conditions
d’achats selon les objectifs de l’entreprise.

Service Comptabilité

Ce service est chargé de l’enregistrement de toutes les opérations courantes de l’entreprise y


compris les achats.
Il tient également à jour le fichier fournisseur.

Fournisseur

Le fournisseur est une personne ou une entreprise qui, soit fabrique, transforme, emballe, ou
installe des produits contrôlés ; soit exerce des activités d’importations ou de ventes de ces
produits.

Magasinier

Il est en charge de la réception et l’entreposage des marchandises dans un entrepôt. Il veille


aussi à préparer les marchandises pour l’expédition. Il traite les bons de commandes entrant. Il
effectue aussi des vérifications sur les chargements avant expédition et établit tous les
documents qui y sont liés.

Service Trésorerie

Il est chargé des règlements des factures en s’assurant qu’elles ont été approuvées par des
personnes compétentes (approbation de la facture, date et moyens de règlements).

Tableau 1 : Acteurs du cycle Achats

Services Rôles Documents

Initiateur de la demande • Emission des demandes Demande d’achat


d’achats

Service Achat • Etablissement des BC • Bon de commandes


• Sélection des fournisseurs • Grilles des prix
• Négociation des prix
• Surveillance des délais de

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 23


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

livraisons
Service Réception Conformité
• Livraison/Commande • Bon de réception
• Quantité et qualité

Magasin • Stockage et manutention • Bon entrée


• Inventaire permanent • Bon de sortie
• Fiche de stock

Service comptabilité • Enregistrement des factures • Factures


(approuvées) • Factures d’avoirs
• Enregistrement des avoirs • Journal d’achats
• Journal de
trésorerie

Service Trésorerie • Règlement factures


• Approbation sur la facture sur la
date et le moyen de paiement

Tableau : services intervenants dans le cycle achats.

1.6. La budgétisation
Selon BARRY (2004 :33) « Le budget des achats et des charges d’exploitation doit être
établi par des centres de responsabilités probablement définis par la Direction générale et les
responsables ».
Le petit Larousse le définit comme étant : « Une technique de gestion qui consiste à doter
chaque centre de responsabilité de l’entreprise d’un budget évaluant, en termes monétaires,
les coûts de l’activité programmée ».
C’est un document comptable prévisionnel distinguant les recettes et les dépenses.

1.7. Expression du besoin


Selon BARRY (2004 :25), « les expressions sont matérialisées généralement par des
demandes d’achats ».
Malgré qu’il soit prévu dans le budget, l’expression doit être exprimée par une demande
d’achat

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 24


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Tableau 2: Modèle de la demande d’achat


Service/ Carnet Séquence Remis Retour
Département N 1à… Le A Signature Souches

Source : codex « Audit des approvisionnements » DIENE Jean Baptiste (2006)

1.8. Visa du contrôleur de gestion


Les demandes d’achats émises par les demandeurs doivent être soumises au visa d contrôleur
de gestion pour attestation. Ainsi, le contrôleur de gestion vérifie si la dépense est attestée ou
a été prévue dans les lignes budgétaires.

1.9. Prospection – Choix des fournisseurs


Selon BAGLIN & al. (2001 :524), « Il revient au service achat de rechercher les fournisseurs
potentiels, mener les opérations de consultation, d’appel d’offres et de demande de prix,
organiser et piloter les négociations et procéder à la sélection des fournisseurs ».
Pour mieux acheter, il est nécessaire que l’acheteur puisse connaître les conditions et les
acteurs du marché. Ainsi, il se doit de disposer de tous les outils nécessaires pour la
prospection et le choix du fournisseur.

1.10. Gestion des commandes et relance


Selon CAVERIVIERE (2007 :100), « Le bon de commande est un engagement ferme et
définitif portant sur la chose (bien ou service), une quantité, un prix et un délai de livraison
ou d’exécution ».
Le gestionnaire des commandes a pour rôle de suivre à la trace toutes les opérations d’achats
de l’expression de la demande jusqu’à sa réalisation effective. En cas de retard ou
d’inconformité, il est chargé de faire des relances.

1.11. Réception et gestion des stocks


Selon BARRY (2004 :26), « ce sous processus est relatif aux procédures de contrôles des
quantités et de la qualité des articles livrés par le fournisseur ».
Ce service doit s’assurer de la conformité entre ce qui a été livré et ce qui a été commandé en
aval. Les articles figurant sur le bon de commande doit être conforme à ceux figurant sur le
bon de livraison mais aussi à ceux qui ont été livré.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 25


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.12. Réception et contrôle de la facture


La facture reçue du fournisseur transite par le secrétariat général si l’entreprise en procède. Ce
service s’il existe reçoit la facture, l’enregistre dans un registre pour garder une trace de
réception et de passage de la facture avant de la transmettre au service comptabilité.

1.13. Enregistrement et paiement de la facture


Selon BARRY (2009 :35), « Les principales fonctions traduisant les procédures de
comptabilisation sont les suivantes : la fonction réception et contrôle de gestion des factures
d’achat suivi des comptes fournisseurs, le contrôle des niveaux des charges et la fonction
règlement de la facture ».
La facture, si approuvée, fait l’objet d’un enregistrement comptable en attente de l’échéance
de paiements.
Le dossier fournisseur comprend :
- Le BC
- Le BL du fournisseur
- La facture
- Le BR
- La fiche d’ordonnancement

A l’échéance prévue dans le fichier fournisseur, le paiement est effectué conformément aux
dispositions prévues par le manuel de procédure (en fonction du montant de la nature du
contrat, règlement par caisse, chèque de banque, monnaie électronique …)

1.14. Aspect Comptable


Pour rendre compte de manière fidèle la situation des états financiers de l’entreprise et de ses
résultats, les travaux comptables et les jugements professionnels qu’ils éveillent doivent
correspondre aux dispositions prévues par la loi et/ou la normalisation en vigueur dans
l’espace comptable dans lequel se situe l’entreprise. NANAÏFAM se trouve dans le champ
d’application du SYSCOHADA. Par conséquent, pour l’élaboration de ses états financiers,
elle doit se conformer aux principes comptables du SYSCOHADA tout en y respectant la
bonne pratique des comptes généralement admis.

1.15. Les charges d’exploitations


- Le Compte 601 « Achats de marchandises » :
Sont débités du prix d’achat net des taxes légalement récupérables par le crédit d’un compte
tiers ou de trésorerie.
S’il y’a des frais d’acquisitions qui s’y ajoutent, deux options d’offrent à nous.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 26


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

• Option 1 : On ajoute les frais dans les notes annexes


• Option 2 : Si c’est par exemple le transport, lors de la journalisation après avoir débité
le 6011, on débite aussi le 6015 « Frais accessoires/Transport » du montant qu’à
couter le transport. Puis on crédite le compte tiers du montant total des deux comptes.
On ne le note pas en annexe par ce qu’il est détaillé.
S’il y’a un escompte, il est enregistré en principe au moment du règlement. Seul l’escompte
financier est pris en compte.
Le SYSCOHADA autorise la pratique de l’inventaire intermittent et ne s’oppose pas à utiliser
directement un compte de trésorerie en cas de règlement au comptant, mais pour une
meilleure traçabilité, il est recommandé de passer par les comptes de tiers.
La contrepartie des frais et accessoires d’achats es souvent le compte 4011 « Fournisseurs » à
l’exception des droits de douanes pour lesquels on peut créditer soit :
ü 4426 « Etat Droits de Douanes »
ü 4491 « Etats, Obligations consommées si un délai de paiement est autorisé sous forme
d’obligations cautionnées.
- Le compte 6032 « Variation des stocks de matières et fournitures liées » :
Ces comptes enregistrent à leurs débits les entrées en stocks et à leurs crédits les sorties. Le
solde de ce compte représente la valeur de la variation des inventaires entre le début et la fin
de l’exercice et est utilisé comme compte correcteur des comptes d’achat pour la
détermination des achats consommés qui représentent les charges réelles de l’entreprise.
- Le compte 6049 « Rabais, Remises et Ristournes obtenus (non ventilés)
Les R.R.R dont bénéficie l’entreprise auprès de ses fournisseurs sont comptabilisés au cours
de l’exercice au crédit du compte avec le débit du compte de tiers concerné.
Rappelons que ce compte est utilisé que lorsqu’il s’agit d’une facture d’avoir.

1.16. Fournisseurs et comptes rattachés


- Le compte 401 « Fournisseurs, dettes en compte » :
Ce compte est crédité du montant des factures d’achats de biens ou de services par le débit :
ü des comptes concernés de la classe 6 pour le montant hors taxe récupérable pour
charge de fonctionnement ;
ü du compte 445 « Etat, TVA Récupérable » pour le montant des taxes récupérables
Ce même compte est débité par le crédit :
ü d’un compte de trésorerie lors des règlements des factures aux fournisseurs ;
ü d’un compte 4021 « Fournisseurs, Effets à payer », en cas d’acceptation d’une lettre
de change ou d’émission d’un billet à ordre par l’entreprise ;

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 27


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

ü du compte 4091 « Fournisseurs, avances et acomptes versés » pour le solde de ce


compte, le cas échéant
- Le compte 4017 « Fournisseurs, retenue de garantie »
Reçoit à son crédit, par le débit du compte fournisseur intéressé, le montant des retenues
effectuées sur le prix convenu jusqu’à l’échéance du terme de garantie prévue.
Le compte 4021 est crédité par le débit du compte « Fournisseurs – effets à payer » lors de
l’acceptation d’un effet ou de l’émission d’un billet à ordre par l’entreprise.
- Le compte 408 « Fournisseurs- factures non parvenues »
C’est un compte de régularisation (transitoire) rattaché au compte fournisseur concerné. Il
convient alors, pour ne pas fausser les résultats, de débiter le compte de charge concerné par
le crédit du compte 408.
Ce compte est crédité du montant de la dette, toutes taxes comprises, par le débit des comptes
de la classe 6 concernés et du compte TVA récupérable. L’entreprise peut aussi opter pour la
comptabilisation hors taxe de cette opération.
A l’ouverture de l’exercice suivant, cette écriture est contre-passée Les entreprises qui le
jugent opportun, peuvent faire jouer le compte 408 à la fin de chaque période comptable et
non pas uniquement à la clôture de l’exercice.
- Le compte 40 « Autres fournisseurs et comptes rattachés »
Il est destiné à enregistrer les autres opérations avec les fournisseurs non spécifiés.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 28


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Chapitre II : Outils et méthodes d’évaluation du CI


Section 1 : Outils d’analyse du contrôle interne

1. Outils d’analyses du CI
Le contrôle interne n’est pas uniquement la vérification. Au sens anglo-saxon du terme, le
contrôle doit être entendu comme étant l’action de maîtriser, de piloter, c’est à dire comme le
fait de dominer ou à tout le moins avoir une certaine emprise sur le système.
Les outils d’audit du contrôle interne sont à la disposition de l’auditeur qui choisira la
méthode ou les outils appropriés pour la bonne réalisation de ladite mission.
De nos jours, nous disposons de plusieurs critères de classements mais nous ne retiendrons
que celui de Jacques RENARD qui traduit deux (2) démarches possibles à savoir :
ü Les outils d’interrogations qui vont permettre à l’auditeur d’élaborer un questionnaire
(qui lui servira à formuler des questions et/ou d’obtenir des réponses) adéquat pour la
bonne réalisation de sa mission.
ü Les outils de description ou de « révélation », qui ne présuppose pas de questions
particulières, mais qui vont servir à mettre en évidence les spécificités des situations
rencontrées.

1.1.Outils et techniques d’interrogation


Toujours selon Jacques RENARD (2006 :321), ils sont au nombre de quatre (4) :
- Le questionnaire de CI
- Les interviews
- L’interrogation du fichier informatique
- La vérification et rapprochements divers

1.1.1. Le questionnaire de CI
Le questionnaire de CI est un outil indispensable pour considérer la phase de réalisation de la
mission d’audit. C’est une grille d’analyse dont la finalité est de permettre à l’auditeur
d’apprécier le niveau et d’apporter un diagnostic sur le dispositif de CI de l’entité ou de la
fonction auditée.
Ce questionnaire permet à l’auditeur de réaliser un jugement critique sur chacun des points
soumis. Ce questionnaire devra se composer de questions appropriées et adéquates pour
réaliser une observation complète.
Le questionnaire va servir de guide à l’auditeur pour qu’il puisse réaliser son programme de
travail. Il permet d’identifier d’une part les CI mis en place pour anticiper les risques d’erreurs

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 29


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

et anomalies significatives et d’autres part les objectifs d’audit pour vérifier qu’ils sont bien
appliqués. Aussi, il permet de mettre en œuvre les observations qui vont conduire à
l’élaboration du diagnostic.
Il est fondé le plus souvent sur les réponses de types oui ou non, où, selon la logique de la
question, les « oui » désignent les fores et les « non », les faiblesses.

1.1.2. Les interviews


Le petit Larousse défini une interview comme « un entretien avec quelqu’un pour l’interroger
sur ses actes, ses idées, ses projets, afin d’en publier ou diffuser le contenu ».
L’interview est un outil que l’auditeur utilise. Elle est souvent confondue avec des apparences
similaires. Ce n’est ni un entretien ni une conversation tel un journaliste face à un acteur
politique.
Jacques RENARD (2006 :325) affirme : « Ce n’est pas un interrogatoire dans lequel le
rapport serait celui d’un accusé face à son accusateur. Tout au contraire, l’atmosphère d’une
interview d’audit doit-être une atmosphère de collaboration ».
Cette interview doit-être brève et susciter l’adhésion de l’audité et non pas de l’importuner.
Aussi, l’auditeur se doit d’informer le(s) supérieur(s) hiérarchique(s) de l’audité <avant le
début de l’interview.
1.1.3. L’interrogation du fichier informatique
Avec l’avènement de la technologie, c’est l’un des outils les plus promoteurs de l’audit du fait
que l’informatique occupe l’un des principaux centres de modernisation dans les entreprises.
Toutes les informations qui doivent être exhaustifs et à jour se trouvant sur les supports
électroniques s’ils existent sont interrogés par l’auditeur.

1.1.4. Vérification et rapprochements divers


Ils sont beaucoup plus considérés comme des procédés utilisés par l’auditeur sur le terrain que
des outils.
Selon Olivier LEMANT (1995 :205) les définit comme : « Des vérifications ponctuelles et
posteriori, par d’autres ressources ou moyens, de la validité d’un fait, d’une affirmation ou
d’une déclaration. Les ressources ou moyens peuvent-être de nature endogène (support
informatique dans la chaîne de processus) ou exogènes (confirmation écrite extérieure).

1.2.Outils et techniques de descriptions


Ils sont au nombre de six (6) éléments
- L’observation physique
- La narration

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 30


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- L’organigramme fonctionnel
- La grille d’analyse des tâches
- Le diagramme de circulation
- La piste d’audit ou chemin d’audit

1.2.1 L’observation physique


Lors de la mission d’audit, l’auditeur passe son temps chez le client où il fera les vérifications
ou tests physiques pour asseoir une assurance raisonnable.
La pratique de l’observation physique exige trois (3) conditions
ü La non ponctualité
ü La non clandestinité
ü La validation

Selon DAYAN (1999 :2005), « l’observation technique permet de vérifier physiquement


l’existence matérielle d’un actif. De ce fait, elle est le moyen de contrôle le plus direct pour
s’assurer de la comptabilisation d’un élément par l’entreprise d’où sa force probante
particulièrement élevée ».

1.2.2. La narration
La narration est un document établi par l’équipe d’audit dans lequel elle explique comment se
déroule les procédures et les transactions au sein de l’entreprise auditées.
Nous distinguons les narrations orale et écrite. La narration par l’audité est la plus riche car
elle rapporte beaucoup plus d’enseignement tandis que celle par l’auditeur n’est qu’une mise
en ordre des idées et des connaissances.

1.2.3. L’organigramme fonctionnel


L’organigramme fonctionnel est un organigramme structuré avec quelques gestionnaires en
haut et la plupart des gens au fond, organisées par les tâches qu’ils accomplissent.
Il décrit les fonctions requises sans pour autant nommer les responsables en charge.
Il permet approche sur la séparation des tâches.

1.2.4. La grille d’analyse des tâches


Elle va relier l’organigramme fonctionnel à l’organigramme hiérarchique et justifier les
analyses des postes.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 31


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Selon RENARD Jacques (2006 :347), « Elle est la photographie à l’instant T de la répartition
du travail, elle permet également de faire le premier pas dans l’analyse des charges de travail
de chacun ».
Elle permet la détection des cumuls de fonction. C’est un tableau à double entrée qui permet
la décomposition des procédures sen différentes opérations assumées par les agents ou les
services de l’entreprise. Elle permet aussi, dans la démarche de l’auditeur, à identifier les
forces et les faiblesses du système examiné.
Elle peut se faire soit par un tableau d’évaluation du système précisant l’impact des faiblesses
sur les états financiers, les incidences sur la révision ou les recommandations à faire pour
améliorer le système.

Tableau N° 3 Grille d’analyse des tâches

Tâches Responsable Responsable Comptable Contrôleur Fondé de Non


courrier X Achat Y A interne B pouvoir réalisé
C
Réception EX

Transcription EX

Rappro Fact/BC C

Rappro Fact/BR C

Comptabilisation C

Ordonnancement EN

Etablissement A
chèque
Signature du EX
chèque

Envoi du chèque A

EX : Exécution ; C : Contrôle ; EN : Enregistrement ; A : Autorisation


Source : Jacques RENARD (2006 : 349)

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 32


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.2.5. Le diagramme de circulation


Selon O. BERT (1995 :150), le diagramme de circulation se définit comme étant : « une
description graphique, par l’auditeur, d’une série d’opérations dans laquelle, les différents
documents, poste de travail, décision, responsabilité, sont présentés par des symboles liés les
uns aux autres ». Souvent, il est dynamique, il permet de représenter la circulation des
documents entre les différentes fonctions et centres de responsabilités, d’indiquer leur origine
et leur destination et de donner une vision complète du cheminement des informations et de
leurs supports.

1.2.6. La piste d’audit ou chemin d’audit


C’est une méthode utilisée par les auditeurs pour mener à bien leurs investigations.
Selon J. RENARD (2006 :357) : « La piste d’audit est un ensemble de procédures internes
permanentes permettant de :
ü De reconstituer es évènements de gestion dans un ordre chronologique
ü De justifier toute information en remontant du document de synthèse à la source par
un cheminement ininterrompu et réciproquement
ü De conserver les mouvements permettant d’expliquer le passage d’un arrêté à l’autre
et d’obtenir cette information sous une forme facilement consultable ».

La piste d’audit consiste à l’émetteur de la facture de pouvoir justifier et retracer


comptablement chaque étape de la commande à la facturation et inversement.
1.3. Les procédures à mettre en place au sein de la société
L’entreprise est un regroupement de plusieurs centres qui mènent différentes activités pour
assurer sa bonne marche. Pour ce faire, elle doit disposer des procédures qui vont définir le
déroulement et la démarche à suivre pour les différents cycles (Trésorerie, Stock,
Immobilisation, Fournisseur, …).

Tableau n°4 Différentes procédures essentielles à la DAF d’une société

CYCLES FONCTION DEVANT FAIRE L’OBJET DE PROCEDURES


ACHATS – Réception, contrôle et comptabilisation des factures
FOURNISSEURS Suivi des comptes fournisseurs
Règlement des fournisseurs
Réception, contrôle et comptabilisation des factures
d’immobilisations
IMMOBILISATIONS Règlement des factures

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 33


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Suivi des immobilisations, inventaire physique, dépréciation


TRESORERIE Établissement des prévisions de trésorerie (Budget de trésorerie
)
Autorisation d’encaissement et de règlement, suivi de la
trésorerie
Contrôle des espèces en caisse et dans les banques

SOURCE : BARRY (2004 :252) et CNC (1993)


Section 2 : Méthode d’évaluation du contrôle interne

1. Démarche générale de l’évaluation du CI


Pour mener à bien la mission sur l’évaluation de CI, l’auditeur interne ou externe doit suivre
une démarche qui se base sur sept (7) points essentiels et utiliser un certain nombre d’outils
d’audit en vue d’d’identifier les faiblesses du CI et de relever les forces. Ces sept (7) points
essentiels sont :
- La prise de connaissance
- La saisie et collecte des procédures
- Les tests de conformité ou tests d’existence
- Évaluation préliminaire du CI
- Test de permanence
- Évaluation définitive du CI
- Rapport de CI

1.1. Prise de connaissance


Pour bien effectuer sa mission, l’auditeur doit s’imprégner de toutes les procédures de
l’entreprise auditée et se familiariser à son fonctionnement.
« Avant de pouvoir évaluer un système de contrôle interne, il est indispensable pour
l ‘auditeur de bien comprendre son fonctionnement ». ATH (199 :141)
D’après COOPER & LYBRAND (1998 :100), « l’auditeur procèdera donc à une prise de
connaissance rapide mais suffisante, des modalités de fonctionnement interne de l’entreprise
auditée, notamment des éléments de contrôle interne faisant l’objet de cette évaluation. Pour
cela, des entretiens avec le personnel et un examen de la documentation existante (manuel de
procédures, comptabilité, comptabilité, budget, directives et instructions), peuvent être
nécessaires ».

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 34


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.2.Saisie et collecte des procédures


Dans cette étape, l’auditeur identifie le système de CI. Sur chacune des sections de travail il
recense et formalise dans ses dossiers toutes les procédures qui caractérisent le déroulement
des opérations, depuis l’orientation elle-même jusqu’à sa comptabilisation ; ce travail
s’effectue soit par un examen d’une documentation écrite existant au niveau de l’entreprise
(manuel de procédures), soit par entretien avec les acteurs qui les mettent en œuvre. Les
auditeurs utilisent les descriptions de la technique narrative ou du diagramme de circulation
(flow chart, représentant des circuits) pour stocker les informations dans leurs dossiers. Des
questionnaires ouverts sont utilisés pour favoriser l’exhaustivité de la démarche, COOPERS
& LYBRAND (1998 :2002)

1.3.Test de conformité ou tests d’existence


Le test de conformité consiste à mettre en œuvre des tests de cheminement permettant de
dérouler une procédure complète à partir de quelques questions opérationnelles. Elle permet
de réaliser des tests spécifiques sur des procédures paraissant floues.
Le CNC (1992 :48) affirme : « L’auditeur s’assure qu’il a correctement saisi les procédures :
il vérifie qu’il a bien noté et compris chaque procédure, pour cela il suit ‘‘pas à pas’’
quelques transactions pour s’assurer de l’existence et de la compréhension de la procédure.
Ce test est d’une ampleur limitée en nombre. Son objectif n’est pas de vérifier que la
procédure est bien appliquée mais qu’elle existe. Cette démarche lui permet de corriger les
erreurs de compréhension ou les inexactitudes de descriptions des procédures ».
Après l’évaluation de l’existence d’un dispositif de CI, l’auditeur testera si ce dispositif est
appliqué de manière permanente.

1.4.Évaluation préliminaire du CI
L’auditeur procède à une première évaluation du CI. Normalement, il l’effectue sur la base
d’un questionnaire et de la grille d’analyse. Ainsi, il relève les points forts théoriques du CI et
a un aperçu sur les points faibles. Il se consacre momentanément sur les points forts à ce
niveau. Les points faibles quant à eux feront l’objet d’une étude minutieuse ultérieure lors de
l’examen des comptes.
Selon COOPERS & LYBRAND (1998 :1O4) : « Cette phase permet à l’auditeur de lister les
points forts et les points faibles du système, afin de se faire une idée sur la qualité des
procédures. L’auditeur fait une première évaluation du contrôle interne, pour dégager à
partir des étapes précédentes, les sécurités qui garantissent la bonne comptabilisation des
opérations et les défaillances qui font naître le risque d’erreur ou de fraude ; généralement à

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 35


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

l’aide de questionnaires fermés ; il détermine ce que sont les points forts et les points faibles
de chacune des procédures dans leur conception (en terme d’autorisation, de contrôle, de
formalisation, …). Au cours de cette phase, l’auditeur peut constater des ruptures dans
l’application des procédures ; s’il s’agit d’un cas isolé ; il l’ignore dans la suite de sa
mission ; mais s’il s’agit d’une véritable déviation ; il déterminera l’incidence possible sur les
états financiers et au niveau de l’étendue des travaux à effectuer lors du contrôle interne des
comptes ».

1.5.Test de permanence
Ils visent à assurer que les opérations sont bien traitées dans la réalité conformément à ce qui
a été décrit lors des entretiens. Lorsque ces tests sont réalisés de manière systématique sur
l’ensemble d’une période et/ou pour toutes les classes d’acteurs concernés dans l’objectif de
s’assurer par sondage que toutes les opérations ont été effectivement traitées comme décrit, on
parle alors de tests de permanence.
« L’auditeur teste les points forts théoriques du système se vérifient en pratique et qu’ils sont
appliqués de façon constante. Ce sont des tests de plus grande ampleur que les tests de
conformité puisqu’ils doivent donner à l’auditeur, la conviction que, les procédures
contrôlées sont appliquées en permanence sans défaillance. Ils doivent pouvoir constituer un
élément de preuve du bon fonctionnement sur tout l’exercice, dans tous les lieux. Le jugement
de l’auditeur permettra d’en déterminer le volume en fonction des risques qu’il présente à ce
niveau du fait des étapes de travail précédentes ». COOPERS & LYBRAND (1998 :105)

1.6.Évaluation définitive du CI
A ce stade, l’auditeur est à même de faire la distinction, les points forts et les faiblesses ;
l’ensemble de ces éléments lui fournit les bases de son évolution définitive du contrôle interne
qu’il porte dans un document de synthèse (ou le tableau d’évaluation du système).
« A partir des tests de permanence, l’auditeur détermine les faiblesses de fonctionnement qui
découlent d’une mauvaise application des points forts, en plus des faiblesses de conception
identifiés lors de l’évaluation préliminaire, il récapitule pour chaque section de travail, les
constations effectuées (points faibles de conception et d’applications des procédures) dans un
document de synthèse, pour déterminer l’impact que peuvent avoir sur la qualité de
l’information financière, les forces et les faiblesses du système. Ce document de synthèse, où
les contestations effectuées sont complétées par des recommandations nécessaires pour
améliorer les procédures, font très souvent l’objet d’un rapport de contrôle interne destiné à

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 36


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

l’entreprise : c’est un des aspects constructifs de la mission de l’auditeur ». COOPERS &


LYBRAND (1998 :107)

1.7. Rapport de CI
Pour conclure sur l’évaluation du CI, l’auditeur rédigera un rapport d’évaluation dans lequel il
mettra en exergue :
• Les constats effectués
• Les forces et les faiblesses
• Les risques
• Les incidents sur les états financiers

« Le rapport de contrôle interne est la synthèse des discussions de l’auditeur avec les audités
à la fin de l’évaluation de contrôle interne. Son contenu doit traduire les divers aspects de la
mission : les faiblesses constatées, leurs conséquences, les recommandations et les
commentaires du client ». COOPERS & LYBRAND (1998 :109).
Ce rapport va lui servir de base pour établir son programme de contrôle des comptes.

CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE :


Le développement de cette première partie nous a permis de bien acquiescer les notions
d’audit et du cycle achats fournisseurs.
L’audit est une fonction bien organisée applicable à toutes activités et qui est en perpétuelle
évolution. Pour la mise en œuvre d’une mission d’audit, nous ferons recours aux techniques,
outils et démarches précises dans le but d’atteindre ses objectifs qui sont l’efficacité,
l’efficience et l’amélioration des performances des entités.
Le déroulement de cette première partie nous permet d’aborder la suite de notre étude dans la
seconde partie.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 37


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

DEUXIEME PARTIE :

EVALUATION DU CI DU CYCLE ACHAT FOURNISSEUR


DE NANAÏFAM

Dans cette deuxième partie de ce travail, nous avons effectué une revue de littérature
actualisée et suffisante qui nous a permis de cerner les différentes notions sur l’audit et le
cycle achats- fournisseur. Dans le survol des différents termes associés à cette fonction, nous
avons pu relater les différentes étapes et méthodes utilisées par l’auditeur pour l’évaluation du
CI des cycles de l’entreprise en général et en particulier du cycle achats-fournisseur et par la
même occasion voire sa mise en œuvre.
Dans cette seconde partie, le travail consistera essentiellement à étudier la portée de la mise
en œuvre la réalisation de l’évaluation du CI du cycle achat-fournisseur de NANAÏFAM dans
une mission d’audit légal afin de l’analyser.
Pour ce faire, nous allons tout d’abord présenter NANAÏFAM, ensuite nous ferons
l’évaluation de son CI pour asseoir notre assurance que ces comptes liés au cycle achats-
fournisseur ne comportent pas d’anomalies significatives. Au terme de notre évaluation, nos
proliférons des recommandations s’il y’a lieu pour l’amélioration et le renforcement du CI de
ladite société.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 38


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

CHAPITRE I : Prise de connaissance des entités


Pour la bonne réalisation de la mission d’audit, les intervenants sur la mission doivent avoir
une bonne connaissance sur l’entreprise et de ses procédures pour mener à bien ladite
mission.
Dans ce chapitre, nous tâcherons de présenter fidèlement NANAÏFAM. Ainsi, dans cette
présentation nous parlerons de sa création, son capital, son domaine d’activité, ses produits et
services et enfin de son organigramme.
Section 1 : Prise de connaissance

1. Présentation générale de NANAPIFAM


La prise de connaissance de l’entreprise est l’étape la plus importante de l’auditeur. Elle lui
permet d’avoir une vision claire et nette de l’ensemble des procédures, du fonctionnement de
l’entreprise aussi bien que la succession des phénomènes et des faits qui lui sont propres.
NANAÏFAM S.A est la filiale guinéenne du groupe américain NANAÏFAM Ltd établie en
Afrique depuis 2007. Cette société s’est installé en Guinée depuis Mars 2007 avec un capital
social de GNF 100millions divisé en 1000 actions d’une valeur nominale de 100 000 chacune.
Son capital est entièrement souscrit appelé versé et libéré.
NANAÏFAM- Guinée est gouvernée par un conseil d’administration (CA) comprenant cinq
membres dont deux sont des investisseurs externes au groupe. Ce CA détermine la durée des
fonctions de directeur général qui, s’il est administrateur, ne peut excéder celle de son
mandat.
Le mandat du directeur général est renouvelable et il est révocable à tout moment par le
conseil d’administration.
Au 31/12/2017, cette société employait un peu plus de deux cent (200) personnes de
nationalité guinéenne et étrangère. Grâce à son investissement de base, NANAÏFAM-Guinée
a dès son lancement, couvert une grande partie du territoire national, aussi bien zones
urbaines qu’en zones rurales.
D’après les dernières informations de l’ARPT, NANAÏFAM-Guinée occupe la place de
suiveur sur le marché de la téléphonie guinéenne. Elle vise à devenir le meilleur réseau
guinéen de télécommunication par un positionnement d’un réseau performant, créant ainsi des
opportunités d’affaire sur le long terme.
NANAÏFAM-Guinée offre une plateforme de service dont :
- La construction, l’équipement, l’exploitation de réseaux de télécommunications
cellulaires de normes GSM ;

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 41


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- La construction, l’équipement, l’exploitation de tous systèmes de services et


d’activités pouvant se rattacher à la téléphonie ;
- Toutes opérations financières, commerciales, industrielles, mobilières et immobilières
pouvant se rattacher et favoriser son extension ou son développement.

Les principaux produits de la société sont :


ü Internet USB
ü Téléphones fixes et portables
ü Cartes de recharges
ü SIM
ü Fax modems
ü Roaming

1.1.Organigramme
L’organigramme proposé ci-dessous est établi sur la base de notre compréhension de la
structure et des relations hiérarchiques fonctionnelles et opérationnelles entre ses différents
acteurs.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 42


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Direction Générale

Secrétariat

Direction Direction des Direction Direction


Direction
Commerciale Marketing Ressources Administrative Technique

Humaines et financière

Administration
du personnel Comptabilité Suivie et
Service installation
Clientèle

Affaires
Social Trésorerie Service
Informatique

A noter que NANAÏFAM n’est pas doté d’un service Achat fournisseur. Les activités liées à
ce cycle sont réalisées par la direction technique. Nos travaux portent sur l’ensemble des
procédures de ladite entité mais dans le cadre de notre étude nous nous intéressons
uniquement au cycle achats fournisseur. Ainsi, tous nos travaux se sont déroulés au sein de la
direction technique.
La mission s’est déroulé avec trois (3) personnes, à savoir le senior chargé de la mission
MOD et deux auditeurs juniors SAN et moi (ZNC). (Pour nous identifier, nous utilisons des
acronymes constitués de trois (3) lettres représentant la lettre de début de chaque prénom et
nom ou pour ceux qui n’ont qu’un prénom les deux premières lettres du prénom et la première
lettre du nom).

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 43


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.2.Fournisseurs
Ø Équipements de télécommunications :

Les principaux fournisseurs d’équipement de télécommunication de NANAÏFAM sont :


- Erickson : équipement de Telecom pour le switch et les sites
- Am docs : équipements d’extension du réseau et autres équipements de Télécom
- Mer guinée SARL civil Work : installation des pylônes
- Call me : équipement télécom pour messagerie vocale et autres

1.3. Normes et Principes Comptables


Les états financiers de la société NANAÏFAM Guinée sont dressés dans le respect des normes
et des principes comptables du SYSCOHADA.

1.4.Environnement légal et fiscal


1.4.1 Environnement légal
La société est soumise aux dispositions de droit commun de Guinée et à celles du
SYSOHADA en matière de comptabilité.

1.4.2. Environnement fiscal


La société est soumise aux impôts de la fiscalité Guinéenne dont les principaux sont les
suivants :
- TVA
- Impôts sur traitements de salaires
- CFU, Patentes

1.4.2.1. Avantages fiscaux


Selon les termes lors de la convention d’établissement, la société NANAÏFAM bénéficie
d’une exonération de l’impôt sur les sociétés pendant les huit (8) premières années fiscales à
compter du début des opérations (01 mai 2009).
- La société est exonérée de l’IS à hauteur de 13%
- Exonération sur la taxe d’apprentissage durant tout l’exercice.

La société est en cours de négociation pour l’obtention d’une nouvelle convention qui lui
accordera des avantages supplémentaires qui porteront sur les produits et les charges liés à
l’extension de son réseau.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 44


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.5. Présentation du cabinet Auditeurs Associés en Afrique (A2A)


Auditeurs Associés en Afrique – Guinée est l’un des plus importants cabinets en matière
d’audit, de fiscalité et de conseil en management. Il se situe à la deuxième place après
ERNEST & YOUNG et avant PWC et DELOITTE.
Depuis sa création en 1997, Auditeurs Associés Guinée est un acteur important dans
l’environnement de l’audit et du conseil en Guinée, avec un effectif d’une trentaine de
personnes.
Le cabinet se situe parmi les trois (3) premiers cabinets d’audit et de conseil sur le marché
Guinéen. Le portefeuille du cabinet couvre aussi bien les entreprises du secteur privé (BHP
BILLITON, ALCOA, WARSTILA, CELLCOM), les structures du secteur public (EDG,
SEG, l’ITE), que les projets de développement financés par les bailleurs multinationaux
(PNUD, BAD, Banque mondiale, UE).
Les récentes mutations du monde de l’audit et de la volonté du groupe à fournir à ses clients
des prestations de qualité ont conduit le cabinet à mieux se rapprocher de la firme KPMG.
Au sein du cabinet A2A Guinée, trois départements existent :
Ø Le département Audit & Conseil : Il travaille sur la base d’une approche par les risques,
intégrant non seulement les comptes, mais également les autres aspects de l’entreprise.
Cette approche permet au cabinet d’appréhender dans leur totalité les préoccupations de
ses clients et d’émettre des recommandations constructives et appropriées. Le cabinet
réalise dans ce cadre des missions de révisions aussi bien légales que contractuelles
notamment :
- Commissariat aux comptes ;
- Commissariat à la fusion ;
- Audit financier ;
- Audit d’acquisition ;
- Audit opérationnel et stratégique
- Audit de gestion
Ø Le département Accompagnement Comptable : Ce département fournit des services
d’assistance comptable et de gestion permanente ou ponctuelle en vue d’aider les clients à
atteindre leurs objectifs en termes de productions d’information de gestion fiables et de
respect des règles et normes auxquelles ils sont astreints. Ce département a en charge
l’établissement des déclarations mensuelles et la préparation des états de paie pour
plusieurs sociétés minières et sous – traitantes. Ce département assure par moment des
remplaçants et/ou l’intérim du personnel de ses clients. Les services fournis par ce
département sont notamment :

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 45


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- Assistance comptable permanente ;


- Assistance comptable ponctuelle (Etats financiers, Déclarations) ;
- Déclaration Mensuelle Unique (fiscales et sociales) ;
- Mise à disposition du personnel comptable,
- Gestion Financière,
- États sociaux de reporting,
- Elaboration du budget,
- Paie, assistance sociale
- Déclaration du résultat fiscal
Ø Le département Conseil en organisation et l’assistance à la gestion : Ce département
maitrise les outils d’analyse économique, comptable et financière ainsi que la technologie
informatique, la parfaite connaissance des agrégats économiques et des référentiels
comptables internationaux (SYSCOHADA, IFRS, US GAAP) nécessaires pour
comprendre les objectifs de gestion. Ce département fournit des prestations ci- après :
- Le conseil juridique et fiscal
- L’évaluation d’entreprise, organisation et restructuration
- L’étude des faisabilités et de rentabilité
- La gestion financière des projets
- L’expertise de gestion
- La rédaction et la mise en place des procédures.

Aussi, le cabinet A2A a instauré en début d’année 2017 un département juridique qui se
charge de :
- L’accompagnement fiscal des entreprises et
- L’accompagnement social pour l’établissement des déclarations sociales

Section 2 : Méthodologie de l’étude


1. Méthodologie adoptée pour l’analyse du CI du cycle achat fournisseur de
NANAÏFAM
La méthodologie expose la démarche de l’étude et précise les méthodes, les techniques et les
outils utilisés pour la collecte et (analyse documentaire, observation, questionnaire, entretien,
…) l’analyse des données et de traitement.
Selon Encyclopeadia Universalis8, le mot « méthode », d’origine grecque, signifie chemin :
celui, tracé à l’avance, qui conduit à un résultat. La méthode ou bien se rapporte à la meilleure
façon de conduire à un raisonnement, ou bien est un programme de recherche.

8
https://www.universalis.fr/encyclopedie/methode/ consulté le 22/10/18

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 46


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Une méthode répond d’abord à une question pratique : comment faire, qui entreprendre, afin
d’atteindre un but donné.
Le petit Larousse9 quant à lui définit la méthode comme :
§ une marche rationnelle de l’esprit pour arriver à la connaissance où à la
démonstration d’une vérité.
§ un ensemble ordonné de manière logique de principes, de règles, d’étapes, qui
constitue un moyen pour parvenir à un résultat.
§ manière de mener, selon une démarche raisonnée, une action, un travail, une
activité technique.
§ ensemble des règles qui permettent l’apprentissage d’une technique, d’une science ;
ouvrage qui les contient, les applique.

Pinto et Grawitz (1996) quant à eux, définissent la méthode comme : « un ensemble


d’opérations intellectuelles par laquelle une discipline cherche à atteindre une vérité qu'elle
poursuit, la démontre et la vérifie ».
Pour la bonne réalisation de toute étude, nous devons avoir une méthode d’approche bien
précise pour l’atteinte des objectifs prédéfinis.
Notre étude vise à établir les possibilités d’améliorations du CI de NANAÏFAM. Plus
précisément sur les procédures liées au cycle achats fournisseur à l’aide d’outils d’audits que
nous allons minutieusement choisir et à partir d’un diagnostic des procédures.
La période à audité part du 1er Janvier au 31 Juin 2017 (Q1 et Q2).
Au terme de la mission, le produit principal à livrer est le rapport d’audit. Les conclusions de
ce rapport permettent aux dirigeants de NANAÏFAM d’être informés sur la performance de
leur système de gestion concernant le cycle achats fournisseur.
Pour ce faire, nous avons effectué des travaux à l’issue de laquelle le commissaire aux
comptes donnera son opinion sur la régularité, la sincérité et l’image fidèle des états
financiers de NANAÏFAM.
Les travaux effectués lors de cette mission sont :
- La prise de connaissance de l’entité
- L’évaluation du CI
- Le contrôle des comptes fournisseurs

9
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/méthode/50965 consulté le 22/10/18

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 47


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

La prise de connaissance de l’entité étant déjà effectué dans la première section de cette
partie, nous allons focaliser nos travaux sur l’évaluation du CI et le contrôle des comptes
fournisseurs.

1.1.Le modèle d’analyse


Pour l’analyse du CI du cycle achats fournisseur de NANAÏFAM, nous avons choisi comme
méthodologie d’étude l’approche par les risques.
Selon le cabinet MAZARS France, l’approche par les risques est cohérente avec l’objectif
même d’une mission d’audit qui vise à obtenir une assurance raisonnable que les comptes
d’une entreprise pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives.
L’approche par les risques permet au commissaire aux comptes de définir les domaines où les
contrôles seront approfondis, d’identifier les cycles d’activités significatifs, de planifier des
interventions intercalaires pour la réalisation de certains contrôles ou le suivi de certains
éléments (situation de trésorerie, indicateurs, …), et de définir un seuil de signification qui est
l’appréciation, par le commissaire aux comptes, du montant à partir duquel une anomalie peut
affecter la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes et donc induire le lecteur de
ces comptes en erreur.
L’approche par les risques repose également sur un agencement des normes internationales,
particulièrement les normes :
• ISA 200
• ISA 240
• ISA 300
• ISA 315
• ISA 330
• ISA 500
• ISA 520.2

C’est le modèle d’analyse qui va nous permettre de faire l’analyse du CI du cycle achats
fournisseurs dans le but d’observer sa performance et s’il y’a nécessité de contribuer à son
amélioration.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 48


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Figure 1 : Schéma du modèle d’évaluation des procédures de C.I

§ Identifier tous les documents (numériques et version papier)


nécessaires à la réalisation de la mission d’audit et s’assurer d’y
être en possession.
Étape 1 § Connaître l’ensemble des procédures de NANAÏFAM

§ Importer la balance fournisseur dans les PT sur Excel préétabli


puis les valider en utilisant les chronos achats, charges et
Étape 2 fournisseurs.

§ Relever toutes les anomalies significatives s’il y’en a et les


soumettre aux responsables pour justification. Si justifier, les
sortir des points de contrôles. Si non, les mettre en point de
contrôle avec les montants et toutes les informations qui lui sont
Étape 3 liées.

§ Constat
§ Recommandations
Étape 4

1.2.La collecte des données


Barabel & al considèrent que : « pour collecter les données, il est possible de recourir à
différentes méthodes d’enquêtes. Les différences entre ces techniques portent en particulier
sur la position de l’étudiant chercheur au sein du dispositif sur le type de contraintes à gérer
dans le cadre de l’investigation. On distingue généralement deux (2) types de données :
- Les données primaires, données recueillies en direct par le chercheur

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 49


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- Les données secondaire, données ayant été collectées antérieurement par d’autres
chercheurs. »
Dans le cadre de nos recherches, nous avons fait recours aux deux (2) types de données.
Beaucoup plus des données primaires car ne disposant pas de manuel de procédures, nous
avons été obligés de converser avec les différents acteurs de la direction technique pour
s’enquérir des procédures utilisées.

1.3. Les outils


Tout au long de notre mission au sein des locaux de NANAÏFAM, nous avons fait recours à
quelques outils de collecte d’informations qui ont servis pour la bonne réalisation des travaux.

1.3.1 L’analyse documentaire


Pour l’AFNOR10 (1987) : « l’analyse documentaire est l’opération qui consiste à présenter
sous une forme concise et précise des données caractérisant l’information contenue dans un
document ou un ensemble de documents ».
L’analyse documentaire a consisté principalement à consulter les documents (surtout les
liasses de documents pour chaque transaction d’achats effectués), non seulement pour une
meilleure compréhension de l’entité mais aussi pour tester le cycle achat pour s’assurer qu’il
est exempt d’anomalies significatives.
Les documents exploités sont entre autres :
- Les chronos charges et achats
- Les rapports d’activités, …

1.3.2. L’entretien
Selon Quivy et L. CAMPENHOUDT (2011 :59 ) : « L’entretien11 est une méthode de
recherche et d’investigation. Par le biais de cette méthode, l’enquêteur cherche à obtenir des
informations sur les attitudes, les comportements, les représentations d’un ou de plusieurs
individus dans la société. Cette méthode permet l’analyse du sens que les acteurs donnent à
leurs pratiques et aux évènements auxquels ils sont confrontés : leurs systèmes de valeurs,
leurs repères normatifs, leurs interprétations de situations conflictuelles ou non, leurs
lectures de leurs propres expériences ».
Pour art, Langage, Apprentissage12, il existe trois (3) types d’entretien à savoir :

1010
https://www.groupeafnor.org consulté le 22/10/18
11
https://arlap.hypotheses.org/8170 consulté le 22/10/18
12
https://arlap.hypotheses.org/8170 consulté le 18/10/18

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 50


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- L’entretien directif

« L’entretien directif se rapproche de la méthode du questionnaire. En effet, avant d’aller sur


le terrain, le chercheur établit une série de questions précises qu’il va poser aux interviewés.
Dans un souci de comparer scientifiquement les données, le chercheur va poser les mêmes
questions à tous les interviewés. Certes, ce type d’entretien est sécurisant pour le chercheur.
Ce dernier arrive avec une série de questions préétablies mais il ne laisse qu’une petite
marge de manœuvre à l’enquêté et cela est dû aux limites que lui pose l’enquêteur ».
- L’entretien semi-directif

« Il se situe entre l’entretien directif et non directif. Il se caractérise par le fait qu’il laisse à
l’interviewer un espace assez large pour donner son point de vue. L’enquêteur pose des
questions et laisse l’enquêter répondre en toute liberté. Le rôle de l’enquêteur dans ce type
d’entretien est d’encourager l’informateur à parler et donner d’avantage d’informations sur
la thématique de sa recherche. Les questions posées dans ce type d’entretien sont
relativement ouvertes. L’enquêteur doit les recentrer afin de ne pas perdre de vue l’objectif
qu’il s’est fixé ».
- L’entretien non directif

« Sa particularité réside dans le fait que, l’enquêté annonce le thème de l’entretien sans
poser de questions directes. Il donne à l’enquêter la liberté d’organiser son discours comme
il le souhaite. Le rôle de l’enquêteur dans ce cas n’est pas d’encourager l’informateur à
parler. Au contraire, il doit adopter une position neutre et il doit apparaître comme une
personne capable d’écouter et d’accepter les propositions des informateurs.
L’enquêteur peut intervenir mais uniquement pour manifester son accord à travers des termes
comme oui, je vois, je suis d’accord, ensuite. L’avantage de ce type d’entretien est qu’il est
accessible à plusieurs personnes car il ne nécessite pas de compétences particulières.
Cependant il a l’inconvénient de ne pas délimiter le sujet précis sur lequel l’informateur va
parler. De ce fait, l’informateur aborde le thème de l’enquête de façon générale ».
Dans le cadre de notre mission, nous avons procédé à un entretien semi-directif. Ne disposant
pas d’un manuel de procédures, nous avons fait recours à ce type d’entretien car il laisse
l’opportunité aux acteurs responsables du cycle achats fournisseur de NANAÏFAM de
détailler explicitement l’ensemble des procédures pour la bonne réalisation de notre mission.
Aussi, lors de l’analyse des pièces justificatives, nous nous rendons auprès de ces acteurs afin
de justifier toutes anomalies rencontrées afin de les sortir des points de contrôles.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 51


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.4. Le traitement des données


Après avoir pris connaissance de NANAÏFAM et de ses procédures, nous avons procédé à des
tests de conformité pour s’assurer de la conformité de ce qui est décrit et que le cycle achats
fournisseur est exempte d’anomalies significatives.
Le traitement des données à consister dans un premier temps à renseigner les papiers de
travails (PT) fournisseurs (constitués des FNP, AAR, CCA, Circularisation fournisseurs,
DRM, Cut of achat, rapprochements BG-BG Aux) déjà établis en amont de la mission sur
Excel et dans un second temps nous avons fait le traitement en validant à travers les points de
contrôles se trouvant sur chaque PT et les assertions d’audits.

1.5. L’analyse des résultats


Elle s’est effectuée en analysant les documents relatifs à la mise en œuvre du CI. Lors de
l’analyse nous avons pris en compte les spécifications de NANAÏFAM.
Dans ce chapitre, nous avons présenté NANAÏFAM tout en montrant et expliquant la
méthodologie dont nous avons recouru au cours de nos recherches.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 52


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Chapitre 2 : Analyse des procédures du CI du cycle achat-


fournisseurs de NANAÏFAM
Dans ce chapitre, nous procéderons à l’évaluation des procédures de contrôle interne du cycle
Achat Fournisseur de NANAÏFAM à l’issue de laquelle nous proliférons des
recommandations qui pourraient apporter une amélioration de l’efficacité de son système de
gestion voir tendre vers un système de gestion efficient.

Section 1 : Analyse des résultats

1. Présentation et analyse des résultats

1.1.Revue Analytique Primaire


La revue analytique primaire nous donne une vue d’ensemble sur les données chiffrées de
NANAÏFAM et de son activité. Elle permet l’identification des zones à risque et des
problèmes liés à la continuité d’exploitation.
De ce fait, c’est pour entre autre, comprendre et analyser ces éléments que nous avons réalisé
une revue analytique des données de la balance générale de NANAÏFAM au 30/06/2017.
L’analyse des informations financières par rapport à celles de l’année précédente dans un
tableau pour une analyse de la cohérence des informations nous a permis d’appréhender les
zones de variations inattendus et de mieux cerner les principales tendances de l’activité de
l’entreprise tout en identifiant les postes devant faire l’objet d’une attention particulière.

1.2. Description du cycle Achats


NANAÏFAM Guinée doit s’assurer que toutes les acquisitions suivent les règles et procédures
d’achat de NANAPIFAM Ltd puisqu’elle est la filiale.
Cependant, NANAÏFAM Guinée ne prend pas en compte le manuel de la société mère
(NANAÏFAM Ltd.) et ne dispose pas d’un manuel de procédures physique propre à elle-
même depuis sa création. Pour la bonne réalisation de notre mission, nous avons échangé avec
les responsables des différents centres pour avoir une idée sur les procédures qu’ils appliquent
de l’expression de la demande à la clôture du dossier. Ainsi, nous avons pu identifier les
phases et déterminer les procédures appliquées.
Dans le rapport final de l’année précédente, il a été notifié comme l’une des recommandations
pertinentes, l’élaboration d’un manuel de procédures adapter aux besoins de NANAÏFAM
mais, jusqu’alors n’est pas pris en compte.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 53


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Il est intéressant et recommandé qu’elle se procure d’une liste de fournisseurs reconnus pour
les achats, qui sera élaborée sur la base des différentes transactions passées, la crédibilité des
fournisseurs et leurs connaissances sur les statuts des entreprises de télécommunications.
Basé sur notre entretien avec le chef du centre technique, nous avons pu établir les procédures
liées au cycle achats fournisseurs qui sont :

1.2.1. Commandes
Toute commande doit passer par le service achat (service qui est constitué uniquement du
Directeur Technique qui s’occupe de la validation des achats). Les bons de commande sont
pré numérotés et établis en quatre (4) exemplaires auto-reproduits. Ces quatre exemplaires
sont repartis comme suit :
- L’exemplaire n°1 est destiné au fournisseur
- L’exemplaire n° 2, pour le service achat
- L’exemplaire n° 3, pour le chef magasinier
- L’exemplaire n°4 pour la comptabilité fournisseur.

Seuls les montants supérieurs à 15.000.000 GNF doivent être signés par le directeur technique
avant envoi aux fournisseurs.
Seules les transactions de plus de 20.000.000 font l’objet d’un appel d’offre (national et
international) en vue de la sélection de la meilleure offre sur la base du rapport
Qualité/Prix/Services. Les fournisseurs inventoriés peuvent également postuler, mais à chance
égale avec les autres postulants.
L’exemplaire n°2, conservé par le service achat, permet d’indiquer sur les fiches cartonnées
de suivi des achats par référence d’article : quantités commandés, avec la date de commande,
la date de livraison prévue ainsi que les prix unitaires.

1.2.2. Réception des articles


Lorsqu’il y’a réception des marchandises, le réceptionnaire effectue un contrôle sur la
marchandise reçue en comparent les BC et BL puis signe le bon de livraison du fournisseur,
en grade un exemplaire et remet le second au livreur. Le réceptionnaire crée alors, en quatre
exemplaires un bon de réception qui est interne à la société.
- Le 1er exemplaire est envoyé au service achat qui mettra à jour le bon de commande
correspondant en tenant compte des quantités reçues.
- Le second accompagne la marchandise reçue pour son stockage dans le magasin
concerné.
- Le troisième, sans classement particulier, est conservé par le réceptionniste.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 54


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- Le quatrième est envoyé à la comptabilité fournisseur pour enregistrement.

1.2.3. Entrée en stock


Les marchandises reçues sont directement entrées en stock, laissées sur les palettes (pièces
volumineuses) ou rangées dans les casiers (petites pièces). Les pièces défectueuses ne sont
repérées que lors de la vente ou de la mise en utilisation.
Les entrées en stock se font à tout moment durant les heures de travails.
Précisons cependant qu’aucune procédure de mise à jour des stocks n’est prévue à cet effet.

1.2.4. Enregistrement des factures


Les factures provenant des fournisseurs et déposés au secrétariat sont transmises à la
comptabilité fournisseurs. Une fois les factures reçues, il les classe par ordre d’arrivée et par
fournisseur puis recherche la liasse de dossier qui est constitué du BC et du BL.
Ils effectuent une vérification de la facture pour s’assurer de l’authenticité (quantité, prix
unitaire, conditions de règlement, calculs arithmétique) de celle-ci. A la suite de cette
vérification, il appose un cachet avec les imputations comptables (comptes de charges et de
code fournisseur), la date de vérification et sa signature sur la ligne « Bon à payer ».
En ce qui concerne les fournitures des services (honoraires, loyers, …), la signature du chef
de service concerné par la prestation, figure également sur le « bon à payer ».
Dès lors, les factures sont enregistrées en comptabilité et classées par date d’échéance en
attendant leur règlement qui sera effectué selon l’imputation (par chèque, virement bancaire,
par la caisse ou par monnaie électronique).
Les BC et BR restant sans factures sont revus deux fois par ans ou lors des réclamations
fournisseurs.

1.2.5. Règlement aux fournisseurs


Quelques jours avant l’échéance, le service comptabilité transmet à la trésorerie les pièces
pour lesquelles il faut préparer un moyen de paiement. Toute la liasse de dossier est transmise
au directeur financier pour signature. Les documents, signés, reviennent au service
comptabilité pour comptabilisation du paiement puis par classement par ordre alphabétique
dans les chronos.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 55


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.2.6. Analyse des comptes


Une balance nominative des soldes des comptes individuels fournisseurs est établie chaque
mois. Les destinataires sont les comptables et le chef comptable. Les comptes individuels sont
analysés rarement.

1.3.Tests sur le cycle Achat fournisseur de NANAPIFAM


Étant suffisamment informé sur les procédures liées au cycle achat au sein de NANAÏFAM,
nous allons maintenant effectuer des tests pour l’évaluation du dispositif de contrôle interne
de ladite structure. L’objectif est de tester son efficacité. Elle nous permettrait d’observer si le
dispositif mis en place permet, en amont d’anticiper les risques de fraudes, de détournements
ou de malversations et en aval de détecter ces risques s’ils ont lieu.

1.3.1. Programme de travail et validation des comptes significatifs


Pour faire l’évaluation du CI du cycle achat fournisseur de NANAPIFAM, nous allons nous
baser sur les programmes de travail prédéfinis par le cabinet.
Ce programme de travail permet de tester les différentes opérations effectuées.
Les objectifs de l’audit du cycle achat fournisseur sont consignés dans le tableau ci-après :
Compte Solde BG Assertions KPMG Objectif du travail

31/12/2016 31/09/17 C E A V O P
Dettes (31 (33 343 993 46 X X X X
Fournisseurs 258 183 256,6 3,69) Effectuer des tests substantifs relatifs
7) aux comptes fournisseurs et toutes les
autres diligences couvrant les
FNP ( 20 036 586 (30892095401, X X X X
assertions CEAP.
897,54 ) 01)

Le PT, pour validation du compte fournisseur contient les travaux ci-après :


- Le rapprochement de la balance générale fournisseur à la balance auxiliaire
fournisseur
- La revue fournisseurs
- Le Cut off Achats
- Le délai de règlement moyen (DRM)
- Les factures non parvenues (FNP), Les Avances et Acomptes Reçues (AAR),
les Charges Constatées d’Avances (CCA)
- La circularisation des fournisseurs
- Les passifs non enregistrés

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 56


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Travail à faire :
- Obtenir une extraction informatique de la balance générale et établir la feuille
maîtresse contenant tous les comptes du bilan et du compte de résultat rattachables
à la section fournisseurs.
- Effectuer une revue analytique des comptes de bilan en obtenant des
explications pour les fluctuations importantes de soldes.
- Déterminer le délai de règlement moyen accordé par les fournisseurs et le
comparer à celui de l’exercice précédent.
- Faire une revue analytique du taux de marge commerciale et obtenir les
explications appropriées.
- Provisions pour FNP : Obtenir le détail et examiner la comptabilité des
éléments constitutifs de cette provision d’une année à l’autre.
- Sélectionner sur les journaux d’achat les factures de fin d’exercice 2017 et de
début d’exercice Q3 2017 et s’assurer que chaque charge comptabilisée correspond
à l’exercice concerné.
- Étendre la sélection des factures d’achats et de prestations/frais généraux à
partir du journal des achats des mois post clôtures et vérifier que ces factures ont été
enregistrées sur le bon exercice.
Rapprochement Balance générale fournisseur à la balance auxiliaire fournisseur

Travail effectué :
- Obtenir la balance auxiliaire des coptes fournisseurs #401 à #409 ;
- Rapprocher le solde des comptes fournisseurs de la BG avec le solde de la
balance auxiliaire ;
- S’assurer de la non compensation des fournisseurs débiteurs et créditeurs ;
- Analyser les soldes fournisseurs débiteurs significatifs.

Cutt of Achats

Travail effectué :
- Obtenir les journaux d’achats des deux derniers mois de l’exercice audité
- Sélectionner les achats et avoirs significatifs
- Remonter aux BR émargés par le transporteur, afin de vérifier le bon rattachement de
l’achat à l’exercice concerné

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 57


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

DRM

Travail effectué :
- Calcul du délai de règlement moyen fournisseur (DRMF)

!"#$% '"()*+,,-() !!.


DRMF = !"#$% /01$# !!.∗345
- Vérifier la cohérence N/N-1 et expliquer toute variation significative

FNP, AAR

Travail effectué :
- Obtenir le détail des FNP et AAR
- Rapprocher ce détail de la comptabilité générale
- Effectuer les contrôles arithmétiques nécessaires
- Procéder par revue analytique : Identifier les principales FNP et AAR et identifier si
ce sont des éléments récurrents (à partir des détails N-1)
- Investiguer notamment en cas d’absence des FNP et AAR que l’on sait de nature
récurrente selon l’approche d’audit.
- Pour les FNP et AAR significatifs, obtenir les justificatifs (facture émises sur la
période subséquente pour les FNP et AAR, si nécessaires BR ou réalisations des
prestations)
- Corroborer les résultats de ce test avec les travaux réalisés sur le cutt of et la
circularisation fournisseur.

CCA

Travail effectué :
- Obtenir le détail des CCA
- Rapprocher ce détail de la comptabilité générale
- Effectuer les contrôles arithmétiques nécessaires
- Tirer tout écart
- Conclure
Circularisation fournisseurs (A réaliser à l’avance à partir d’une balance antérieure
afin d’envoyer les courriers en amont de la mission)

Travail effectué :
- Obtenir le détail des fournisseurs

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 58


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

- Sélectionner les principaux fournisseurs (sélection sur les mouvements créditeurs de


l’exercice)
- Sélectionner les fournisseurs significatifs (dont le solde est à 10% de l’encours client
total {KAM 5441}
- Circulariser les fournisseurs sélectionnés à partir des modèles de courriers et prévoir
les relances si nécessaires.
- Exploiter la circularisation au final en rapprochant le solde de la balance auxiliaire aux
réponses des fournisseurs
- Pour les fournisseurs n’ayant pas répondu, préparer les procédures alternatives qui
consistent à vérifier l’apurement des soldes à partir des décaissements intervenus
depuis la clôture et/ou rapprocher les factures aux BL émargés par le transporteur.
Passifs non enregistrés

Travail effectué :
- Obtenir les relevés bancaires post-clôtures
- Sélectionner les décaissements significatifs (supérieur à 20000USD)
- Remonter aux pièces justificatives (factures) et s’assurer du correct rattachement des
charges
- Vérifier l’absence des passifs non enregistrés au 30/06/17

Société Référence
NANAÏFAM V
Date de clôture Date
31/12/2017 12/09/2018
Fait par Memo Fournisseur Phase
ZNC FINAL
Revu par Date

1.3.2. Objectifs
Obtenir les preuves d’audit suffisantes et appropriées pour s’assurer que le C, E, A des
comptes Fournisseurs ne comporte pas d’anomalies significatives au 30/06/2017.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 59


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.3.3. Résultats Obtenus


Ces résultats sont obtenus à travers les PT fournisseurs (Voir annexe Page XIII – XVIII)
Travaux Résultats Références

Rapprochements Balance Le rapprochement Balance générale à la V1000


générale à la Balance balance auxiliaire est non applicable au
auxiliaire 30/06/2017.
Cut off Achats Le test sur le cutt of des achats est V2000
satisfaisant au 30/06/17.
DRM Fournisseurs Le DRM est satisfaisant au 30/06/2017 V3000

FNP AR Sous réserves des points de contrôles V4000


énumérés sur le PT, le CEA des comptes
est satisfaisant au 30/06/2017.
CCA Sous réserves des points de contrôles V4000
énumérés sur le PT, le C,E,A des
comptes des CCA est satisfaisant au
30/06/2017.
Circularisation Fournisseurs Nous n’avons pas relevé d’anomalies V5000
significatives sur le C, A, P sur le compte
fournisseur au 30/06/17.
Passifs non enregistrés Nous n’avons pas relevé d’anomalies V6000
significatives sur le C, A des fournisseurs
au 30/06/17.

Les tests sur l’ensemble de nos travaux (Rapprochement BG/BG Aux, Cutt of Achat, DRM,
FNP AAR, CCA, Circularisation fournisseur et passifs non enregistrés) est satisfaisant. Lors
de nos travaux nous n’avons pas relevé d’anomalies significatives.
Par conséquent nous affirmons que le CI du cycle Achat fournisseur de NANAÏFAM est
efficace. Cependant, il est loin de tendre vers un système de gestion efficient. Pour atteindre
l’efficience elle devrait appliquer de bonne foi les recommandations qui suivront.
A noter que lors des exercices précédents durant lequel le cabinet a entrepris la mission de
CAC, la plupart des recommandations sur l’ensemble du CI n’a pas été pris en compte.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 60


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Section 2 : Recommandations
Nous avons, dans le cadre de cette étude, effectué une analyse des procédures du CI du cycle
Achat-Fournisseurs sur une période semestrielle, en vue de son amélioration

CONSTATS RISQUES RECOMMANDATIONS


Nous avons réalisé N’étant pas doté d’un service Achat, Nous recommandons à
pendant notre mission rien ne nous prouve que les achats l’entreprise NANAÏFAM de
d’audit une absence sont destinés à des fins personnelles se doter d’un service Achat
totale du service ou à des besoins de l’entité. performant et formalisé.
Achat. Les Achats sont achetés pelle mêle.
Aucun sens des priorités par besoins
n’est prédéfini.

Pendant la réalisation Actuellement il n’existe aucun Nous recommandons à


de notre mission système de contrôle en interne qui NANAÏFAM de créer un
d’audit, nous avons permettrait à NANAÏFAM d’asseoir service Audit interne qui
remarqué une absence une opinion sur sa gestion. pourrait lui assurer un degré
totale d’audit interne. de maîtrise satisfaisant sur
l’ensemble de ses opérations.

Nous avons constaté Présentement, NANAÏFAM Nous recommandons à la


que NANAÏFAM ne s’expose à des risques de conflits de direction de NANAÏFAM de
dispose pas d’un compétence et d’inefficacité dans la formaliser dans un bref délai
organigramme conduite des opérations. En outre, les relations hiérarchiques et
certains employés risquent d’outre fonctionnelles à travers
passer leurs domaines de l’élaboration d’un
compétences, ce qui pourrait mener organigramme et la
à une gestion anarchique. communication d’un job
description par poste
Nous n’avons pas eu N’étant pas au courant des liens Nous recommandons à la
connaissance d’un hiérarchiques, il peut arriver que les direction de NANAÏFAM de
manuel durant toute la employés se mettent par groupes se munir le plus tôt possible
durée de notre d’affinités et décident de travailler d’un manuel de procédures
mission. Les postes et entre eux. Ainsi, l’information ne va adapté à ses besoins.
tâches sont assignés à pas à qui de droit s’il ne fait pas

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 61


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

chacun dans le contrat partir de ce groupe.


Le principe de Ces procédures actuelles ne
séparation de tâches garantissent pas la sécurité du
n’est pas respecté au patrimoine de l’entreprise. En effet,
niveau du magasinier les commandes inférieures à 15 000
000 GNF peuvent ne pas être utiles
à la société et auront pour
conséquence, la diminution du
résultat net en fin d’exercice.
NANAÏFAM Guinée Les achats sont effectués sans Nous recommandons à la
ne dispose pas d’un prévisions au préalable. Certains direction de NANAÏFAM de
service contrôle de achats peuvent être effectués à titre se doter d’un service contrôle
gestion. personnel où ne représente pas une de gestion ci-possible.
nécessité pour l’entité. Ce service leur permettrait
d’optimiser les achats et de les
passer dans les meilleures
conditions. Elle permettrait
aussi de déterminer les temps
de commandes, les prévisions
de ventes et des coûts à
supporter.

CONCLUSION DEUXIEME PARTIE :


La deuxième partie a été consacrée à la méthodologie d’évaluation des procédures de contrôle
interne de NANAÏFAM dans le cadre d’une mission de CAC. Pour ce faire, nous avons
commencé par présenter NANAÏFAM, qui est l’entité sur laquelle notre étude a été réalisée et
le cabinet Auditeurs Associés en Afrique, qui est le réalisateur de cette mission de CAC.
Ensuite, nous avons présenté la méthodologie utilisée pour la réalisation de l’étude.
Avoir un avis favorable à la suite d’une mission de CAC permet non seulement aux
actionnaires de se rassurer que leurs fonds sont bien gérés mais aussi permet aux chefs
d’entreprises de s’assurer de l’efficacité des stratégies mises en place.
A la suite de notre étude, nous pouvons affirmer que le CI de NANAÏFAM est efficace et
qu’avec des améliorations peut atteindre un système de gestion efficient durant les prochains
exercices.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 62


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

CONCLUSION GENERALE

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 63


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

En choisissant ce thème intitulé « Audit du cycle Achat fournisseur », notre objectif principal
était d’apprécier l’analyse effectué sur le contrôle interne des procédures d’achats de
NANAÏFAM pour ajouter notre modeste contribution à la recherche des réponses liées à la
problématique de l’étude qui était : « En quoi la mission de CAC apprécie-t-il l’évaluation
du C.I du cycle achat fournisseur ? »
La concurrence devenue de plus en plus rude fait que les entités, de nos jours, cherchent à
mettre en œuvre toutes les techniques et opérations légales requises pour maximiser leurs
profits tout en minimisant les charges.
La voie la plus indiquée pour la maximisation des profits en entreprise est interne. De ce fait,
les entreprises cherchent à dominer la concurrence en maîtrisant les processus et leurs
améliorations continue. D’où l’intervention d’un commissaire aux comptes dont la finalité de
la mission est de contribuer à la fiabilité de l’information financière et par la même occasion,
concourir à la sécurité et à l’équilibre de la vie économique et sociale, tant pour les besoins de
gestion et d’analyse interne à l’entreprise que pour les besoins de l’ensemble des partenaires
ou des tiers intéressés par celle-ci ; nous avons voulu au travers de notre étude appréhender
les mécanismes par lesquels le commissaire aux comptes, dans la mise en œuvre de sa
mission légale, obtient l’assurance raisonnable que le cycle achats fournisseur est exempt
d’anomalies significatives où que les risques de fraudes, détournements et de malversations
sont ramenés à un niveau faible.
Le cycle achats fournisseur, bien que négligé, bien géré peut-être un facteur de rentabilité
maximale pour les entreprises. De nos jours, d’après un constat personnel, la plupart des
fraudes, tentatives de fraudes et malversations s’effectuent au niveau de ce cycle. Les acteurs
du cycle achat, en concomitance avec les vendeurs profitent et s’enrichissent sur le dos des
entreprises en surévaluant les prix des marchandises. D’où la nécessité pour les dirigeants des
entités d’effectuer un audit de ce cycle pour asseoir une conviction sur la gestion des
acquisitions.
Dans cette perspective, la maîtrise du cycle achat devient une nécessité pour les dirigeants de
NANAÏFAM car elle leur permettrait de hisser leur entité à la place de leader dans son
domaine qu’est la télécommunication.
Notre étude vise pour objectif général : l’évaluation des procédures de CI du cycle achats
fournisseur par le biais d’une mission de CAC. Cependant la mission de CAC, en tant
qu’activité indépendante et objective est un travail à posteriori, qui vient en aval pour
constater les éventuels manquements pendant un exercice donné. Il faut donc miser beaucoup
plus sur la mise en place d’un système de CI performant dans le but de prévenir en amont, les
éventuels manquements susceptibles d’empêcher la performance désirée.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 64


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

En effet, les techniques d’audit du cycle achats fournisseurs appliquées par le CAC lors de
notre mission ont permis de porter un coup d’œil externe constructif sur le mode de gestion
des achats fournisseur de NANAÏFAM, qui fait l’objet de notre étude et, ont aussi permis
d’aboutir suite à l’analyse des procédures du CI, la lecture fidèle des comptes fournisseurs de
ladite entité.
Dans cette logique, nous avons dans la première partie de notre travail, tenter d’appréhender
les fondements sur l’audit et de ses procédures d’évaluations du CI du cycle achats
fournisseur avant de nous évertuer à faire l’évaluation des procédures de CI de NANAÏFAM
liés à son cycle achats fournisseur à la suite de laquelle nous avons proliféré des
recommandations, qui, appliquées pourrait lui permettre d’atteindre dans les années à venir un
système de gestion efficient.
Par ailleurs, il est d’une évidence absolue que la non application des recommandations et la
non amélioration continue du CI de NANAÏFAM l’exposent à des vices de procédures et à un
dispositif pauvre en terme de couverture des risques de fraudes, d’anomalies et/ou de
malversations.
C’est pourquoi en espérant la poursuite de cette étude par d’autres chercheurs nous
soumettons nos recommandations à la direction générale de NANAÏFAM en guise de
modeste contribution dans la lutte acharnée de la maitrise du cycle achats fournisseur qui
n’est ni normalisé ni formalisé.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page 65


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Bibliographie

ATH Guide (1999, Audit financier, Tome 1, Edition DUNOD)


BARRY Mamadou (2004), Audit et contrôle interne, 1ère édition ; Edition Sénégalaise
d’imprimerie, Dakar, 267 pages
BARRY Mamadou (2009), Audit et contrôle interne, 2ème édition ; Edition Sénégalaise
d’imprimerie, Dakar, 371 pages
BENEDICT Guy et KEREVAL Réné (1996, Evaluation du contrôle interne; edition comptables
MALESHERBES)
Bernard DUBOIS, comprendre le consommateur, Dalloz, Paris, 1994, 277 pages
CNCC (1992), Appréciation du contrôle interne, Edition CNCC paris 180 pages
CNCC (1993), Les contrôles dans les entreprises d’assurances , Edition CNCC, Paris 314 Pages
PIOT Charles (2001), Agency costs and audit quality: evidence from France, European
Accounting Review, Vol. 10 (3): 461-499.

OTLEY David, PIERCE Bernard (1995), The control problem in public accounting
firms: An empirical study of the impact of leadership style, Accounting, Organization
and Society, Vol. 20 (5): 405-420.
Coopers & Lybrand et Institut Français des Auditeurs Consultants Interne, (1980), La nouvelle
pratique du contrôle interne, Edition d’organisations, Paris 378 Pages.
RENARD Jacques et CHAPLAIN Jean- Michel, (2006), Théorie et pratique de l’audit interne,
6ème édition, Edition d’organisation, Paris, 479 pages
PALMROSE Zoe-Voenna (1988), An analysis of auditor litigation and audit service
quality, The Accounting Review, Vol. 63 (1): 55-73.

PIERCE Bernard, SWEENEY Breda (2005), Management control in audit firms –


partner’s perspectives management accounting research, Management Accounting
Research, Vol. 16 (03): 340-370.
RENARD Jacques (2010), théorie et pratique de l’audit interne 7ème édition, édition, Editions
d’organisation EYROLLES, France, 469 pages.
Blanchet A. et Gotman A., (2010), L’entretien : L’enquête et ses méthodes, 2ème édition, Paris :
Arnaud Colinn, 128 pages.
PRAT Christian dit HAURET (2003), Audit et développement moral cognitive, revue
finance contrôle stratégie, Finance Contrôle Stratégie, Vol. 6 (3) : 117 – 136.
BOUQUIN Henri (1992), Maîtrise des budgets dans l’entreprise, 1ère édition ; édition EDICEF,
Paris, 224 pages.
Dayan A., (2004), Manuel de gestion, Vol 2, 2ème édition Ellipses/AUF, Paris, 144 pages

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page VI


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Dayan A., (2005), Manuel de gestion 291 pages


RICHARD Chrystelle, REIX Roger (2002), Contribution à l’analyse de la qualité du
processus d’audit : le rôle de la relation entre le directeur financier et le Commissaire aux
Comptes, Comptabilité - Contrôle-Audit, Vol. 8 (1) : 151-174.
Mikol A,. (2014), Audit et commissariat aux comptes 144 pages
BOUVIER Christian (1983), audit des achats les Éditions d’organisation, Paris 160 Pages.
BOUVIER Christian (1990), audit des achats, les Éditions d’organisations, Paris 160 Pages.
CAVERIVIERE Patrick (2007), le guide de l’acheteur, Edition Demos, Paris, 159 pages
DIOROL David & SAUVAGE Thiery (2012), Management des achats et de la supply Chain, 2ème
édition Vuibert, Paris, 275 pages
BRUEL Olivier (1980), Politique d’achat et gestion des approvisionnements 2eme édition, Bordas,
Paris 298 Pages.
COLLINS Lionel & VALLIN Gérard (1992), audit et contrôle interne : aspect financier,
opérationnel et stratégique, édition Dalloz, Paris, 376 pages.
IFACI (2013), théorie et pratique de l’audit interne, Eyrolles Paris 452 pages.
KNECHEL Robert, VANSTRAELEN Ann (2007), The Relationship between Auditor Tenure and
Audit Quality Implied by Going Concern Opinion. Auditing, A Journal of Practice & Theory, Vol.
26 (1): 113-131.
LEE Tom, STONE Mary (1995), Competence and independence: the congenial twins of auditing?
Journal of Business Finance and Accounting Vol. 22 (8): 1169 – 1177
LEJEUNE Gérard, EMMERICH Jean-Pierre (2007), Audit et commissariat aux comptes, Gualino
éditeur, Paris, 329 pages.
MALONE Charles, ROBERTS Robin (1996), Factors associated with the incidence of
reduced audit quality behaviors, Auditing: A Journal of Practice and Theory, Vol. 15
(02): 49-64.

MEYER James, MEYERS Linda, OMER Thomas (2003), Exploring the Term of the Auditor-
Client Relationship and the Quality of Earnings: a Case for Mandatory Auditor Rotation? The
Accounting Review July, Vol. 78 (03): 779-799.
Pinto et Grawitz (1996), Méthode des sciences sociales, 10é édition, Paris, Dalloz, p289.
Barlet, Jean- Luc Torio- Valentin, Isabelle Mere, Philippe, (2017), Mémento audit et
commissariats aux comptes 18 – 19, Ed. Francis Lefebvre 1680 pages.
BRIEN Robert et SENECAL (1984), Contrôle interne et vérification, Edition PREFONTAINE
SYSCOA (1996), Guide d’application, Edition FOUCHER
OHADA, (2014) Acte Uniforme révisé relatif aux droits des sociétés commerciales et GIE
OHADA, (2017) Acte Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
BLANCHARD Gilles et Vincent Andre (1999), La fonction achat en informatique et télécoms :
matériel et maintenance, Hermès, Paris 231 Pages.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page VII


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

DEROSHES Alain, LEROY Alain, et VALLE Frédérique (2003), La gestion des risques :
Principes et pratiques, Lavoisier, Paris, 286 Pages.
MOIZER Peter (1997), Auditor reputation: The international empirical evidence, International
Journal of Auditing, Vol. 1 (01): 61-74.
Gilbert de Mareschal (2003), La cartographie des risques, Afnor, Paris, 50 Pages.
LEMANT Olivier (1995), La conduite d’une mission d’audit interne : méthodologie élaborée par
un groupe de recherche, Dunod, 279 Pages.
SCHICK Pierre et LEMANT Olivier (1995), Guide de self-audit : 184 items d’évaluation pour
identifier et maîtriser les risques dans son organisation… ou créer un audit interne, Éditions
d’organisation, Paris, 271 Pages.
BAGLIN Gérard ; Bruel Olivier ; GARREAU, Alain ; Grief Michel ; DELFT Van Christian
(2001), Management industriel et logistique, 3ème édition, Economica, Paris 793 Pages
BAPST Pierre Alexandre ; FLORENCE Bergeret (2012), Pour un management des risques orienté
vers la protection de l’entreprise et la création de la valeur
BERNARD Frédéric ; ERIC Salvaire (2008), La fonction achat : contrôle interne et gestion des
risques, Edition Maxima, Paris 298 Pages.
DIRSMITH Mark, COVALESKI Mark (1985), Informational communication, non-
formal communications and mentoring in public accounting, Accounting Organization
and Society, Vol. 10 (2): 149-169.

ELITZUR Ramy, FALK Haim, (1996), Planned Audit Quality, Journal of Accounting
and Public Policy, Vol. 15 (3): 247-269.

FRANCIS Jere (2004), what do we know about audit quality? The British Accounting
Review, Vol. 36 (4): 345-368.

FUERMAN Ross (2004), Accountable Accountants, Critical Perspective of Accounting,


Vol. 15 (3): 911-926.

HERRBACH Olivier (2001), Approche positive et approche interprétative de la recherche en


comptabilité financière, In Faire de la recherche en comptabilité financière, Vuibert, Vol. 6 (2):
19-27.

HILARY Gilles, LENNOX Clive (2005), The credibility of self –regulation: evidence
from the accounting profession’s peer review program, Journal of Accounting and
Economics, Vol. 40 (3): 211-229.
JOHNSON Grant, KHURANA Inder, REYNOLDS Kenneth (2002), Audit firm tenure
and the quality of financial reports, Contemporary Accounting Research (winter), Vol.
19 (4): 637-660.

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page VIII


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

KNAPP Michael (1985), Audit conflict: An empirical study of the perceived ability of
auditors to resist management pressure, Auditing: A Journal of Practice and Theory,
Vol. 60 (2): 35-52.
DE FAULTRIER Brigitte ; FRANCOISE Rousseau (2004), Fonction : acheteur, 1ère édition,
Edition Dunod, Paris 254 Pages.
PERROTIN Roger ; SOULET DE BRUGIERE Francois (2007), Le manuel des achats, Edition
d’organisation, Paris 432 Pages.
PERROTIN Roger ; JEAN- MICHEL Loubère (1998) nouvelles stratégies d’achat, 2ème édition,
Edition d’organisations, Paris 246 Pages.
OBERT Robert ; MAIRESSE Marie Pierre (2007), Comptabilité et audit Manuel et application,
Edition Dunod, Paris 569 Pages.
SAMBRE Oumar ; MAMADOU IBRA Diallo (2003), Le praticien comptable : système
comptable OHADA. (SYSCOHADA). Éditions Comptables et juridique, Dakar, 1055 Pages.
AMMAR Sourour (2006), La compétence de l’auditeur comptable vue par les experts comptables,
revue comptabilité, contrôle, audit et institution(s), Tunisie, 23 pages.
BONNER Sarah, LEWIS Barry (1990), Determinants of auditor expertise, journal of Accounting
Research, Studies on Judgment Issues in Accounting and Auditing, Vol. 28 (2): 1- 20.
CAMERAN Mara, PRENCIPE Annalisa, TROMBETTA Marco. (2008), Auditor tenure and
auditor change: Does mandatory auditor rotation really improve audit quality? Workshop on Audit
Quality, university of Bocconi, 46 pages.
CAREY Peter, SIMNETT Roger (2006), Audit partner Tenure and Audit Quality, the accounting
review, Vol.81 (03): 653-676.
DE ANGELO Linda Elizabeth (1981), Auditor size and audit quality, journal of Accounting and
Economics, Vol. 3 (3): 183-199.
DEIS Donald, GIROUX Garry 1992), Determinants of audit quality in the public sector, The
Accounting Review, Vol. 67 (3): 462-479.

webographie

1. https://blog.spendesk.com/fr/importance-strategique-fonction-achat
2. https://www.buymadeeasy.com/limportance-achats-competitivite-francaise/
3. https://www.ordiges.com/blog/la-gestion-des-achats/
4. https://www.qwesta.fr/informations/quelles-sont-les-missions-et-les-objectifs-d-un-service-
achats-/
5. https://audit-controle-interne.com/tag/interview/
6. Site Ifac :

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page IX


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

7. Site MOZARS : https://www.mazars.fr/Accueil/News/Publications/Avis-d-experts/L-


approche-par-les-risques

codex

« Audit des approvisionnements » 2006, DIENE Jean Baptiste


« Audit des Approvisionnements » 2017, Souleymane BOUSSO
« Audit financier » 2018, Ndiémé Paye Badiane

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page X


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

ANNEXE

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XI


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Exemple d’application des assertions

CEAVOP

Completeness Exhaustivité des charges locatives


Les douze mois de loyers sont comptabilisés sur l’exercice

Existence Existence et Réalité du stock


Les stocks enregistrés comptablement correspondent à des quantités physiques
présentes lors du comptage

Accuracy Exactitude de la charge d’impôt


La charge d’impôt doit être calculée conformément aux règles fiscales en vigueur

Valuation Correcte valorisation des valeurs mobilières de placement


La valorisation des VMP au bilan correspond à la valeur de marché du dernier
cours connu de l’exercice

Obligation and La société est détentrice des droits et obligations sur ses immobilisations
rigths Les immobilisations enregistrées au bilan n’incluent pas de bien exploités sous
contrat de location

Présentation Les découverts ne sont pas compensés avec les soldes positifs de trésorerie à l’actif
de la société, mais enregistrés au passif.

Source : KPMG

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XII


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Annexe 1 : Mémo Fournisseur

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XIII


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Annexe 2 : Rapprochement Balance auxiliaire/ Balance générale

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XIV


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XV


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XVI


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XVII


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XVIII


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XIX


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

GUIDE d’entretien de Nanaïfam


Cet entretien semi-directif a été réalisé avec Monsieur DIAWARA Mohamed responsable du
service technique de NANAÏFAM Guinée.

Nom du client Exercice 2017


Sujet EVALUATION DES PROCEDURES DU C.I DE NANAÏFAM
Cycle achats/fournisseurs

OBJECTIF
L’objectif de la présente check-list est de nous permettre de mieux appréhender les techniques utilisées par
les acteurs responsables de la direction du service technique de NANAÏFAM afin de nous permettre d’asseoir
un jugement exempt d’anomalies ou d’inconformité relatif au cycle achats/fournisseurs lors de l’évaluation
des procédures de son CI pendant la réalisation de notre mission de CAC

Fonctionnement

OUI
Ass.
Question (*)
NON Réponse
N/A

Depuis nos travaux précédents, nous


avons constaté une absence de manuel de
procédures. Avez-vous élaboré depuis ce E NON
temps un manuel de procédures adapté
aux besoins de la structure ?
N’ayant pas à disposition le manuel de Toute commande de tous les services passent par la
procédures, pouvez-vous nous décrire le direction technique.
procédé utilisé par votre direction pour la Les BC, une fois effectués, sont pré numérotés en
réalisation des commandes ? quatre (4) exemplaires . Le premier pour le
fournisseur, le second pour notre service, le troisième
N/A OUI
revient au magasinier et le quatrième exemplaire est
remis à la comptabilité fournisseur.
L’exemplaire n°2 permet de garder des traces au sein
de notre service afin de suivre les mouvements et sert
aussi d’éléments probants en cas de litiges.
Apposez-vous la mention ‘Approuver’ C Seules les commandes ayant un montant supérieur à
ou signez-vous l’ensemble des BC 15.000.000 GNF sont vérifiés et approuvés.
E
NON
A
V
Certaines commandes font ils l’objet Seulement les transactions supérieures à 20.000.000
d’un appel d’offre ? N/A OUI GNF
Les délais de paiement des fournisseurs Le DRM ne doit pas excéder trois (3) mois.
(ratio crédit fournisseurs) sont-ils A OUI
normaux ?

(*)
Assertions : C = exhaustivité / E = existence / A = exactitude / V = valorisation

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XX


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Lors de la livraison des marchandises, les Lors de la réception de la marchandise, le


marchandises reçues font elles l’objet réceptionniste signe le bon de livraison du
d’un listing? fournisseur, garde une copie et remet l’autre au
C OUI fournisseur.
Le réceptionniste crée alors un BR, interne à la
société qui entrera dans le listing du magasin.
Ainsi, les entrées et les sorties sont enregistrées.
Effectuez-vous un type d’inventaire ? Le magasinier fait un inventaire intermittent. En
général il doit le faire à la fin de chaque semaine mais
N/A OUI
il l’effectue tous les soirs et vérifie que le listing est à
jour.
La société est-elle dépendante d'un ou
plusieurs fournisseurs ? E NON

La politique d'achats de l'entreprise est-


elle organisée ? C
OUI

A OUI

E OUI
Le nombre limité de fournisseurs facilite-
t-il le suivi ? OUI
A

Lors de la rentrée en stock, existe t’il un Les marchandises reçues sont directement entrées en
processus propre à l’entreprise ? stock, laissées sur les palettes ou rangées dans les
casiers.

A
OUI

Recevez-vous parfois des marchandises Les pièces défectueuses ne sont repérées que lors de
non conformes à vos BC ? la vente ou de la mise en utilisation.
E OUI

Les factures fournisseurs font- ils l’objet Les factures provenant des fournisseurs et déposés au
d’un enregistrement au fur et à mesure ? secrétariat sont transmises à la comptabilité
fournisseurs. Une fois les factures reçues, il les
C OUI classe par ordre d’arrivée et par fournisseur puis
recherche la liasse de dossier qui est constitué du BC
et du BL.

Existe-t-il des procédures de contrôles C Les comptes individuels sont analysés rarement.
pour la vérification des comptes et des
transactions en interne ? E
NON
A
V

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XXI


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Aux Actionnaires
Société NANÏFAM
Conakry

RAPPORT DU (DES) COMMISSAIRE AUX COMPTES CYCLE ACHATS


FOURNISSEUR
EXERCICE DU 01/01/2017 AU 31/12/17

Conformément à la mission qui nous a été confiée par votre Assemblée Générale ,
nous avons procédé à l’audit des états de synthèse , ci-joints, de la société au 31
décembre 2017, lesquels comprennent le bilan, le compte de produits et charges,
l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des informations
complémentaires (ETIC) relatifs à l’exercice clos à cette date.
Plus spécifiquement sur les comptes relatifs aux cycles achats fournisseurs.
Notre responsabilité consiste à émettre une opinion sur les états de synthèses liés à ce
cycle sur la base de notre audit.

Nous avons effectué notre audit selon les normes de la Profession. Ces normes
requièrent qu’un tel audit soit planifié et exécuté de manière à obtenir une assurance
raisonnable que les états de synthèse ne comportent pas d’anomalies significatives. Un
audit comprend l’examen, sur la base de sondages, des documents justifiant les montants et
informations contenus dans les états de synthèse. Un audit comprend également une
appréciation des principes comptables utilisés, des estimations significatives faites par la
Direction Générale (Gérance) ainsi que de la présentation générale des comptes. Nous
estimons que notre audit fournit un fondement raisonnable de notre opinion.

Suite à cette investigation nous avons pu relever les dysfonctionnements suivants:

• Absence d’un service achat


• Absence d’un service audit interne
• Absence d’un organigramme
• Absence d’un manuel de procédures
• Le non-respect du principe de séparation des tâches.

Et nous vous proposons (Recommandations page 61 et 62 de ce document)

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XXII


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

Liste des tableaux et figures

Liste des tableaux

Tableau 1 : Acteurs du cycle Achats …………………………………………………..24


Tableau 2 : Modèle de la demande d’achat ….. ……………………………………….25
Tableau 3 : Grille d’analyse des tâches ……………. ..................................................... 33
Tableau 4: Différentes procédures essentielles à la DAF d’une société Autres attentes des
employés interrogés………………………………......................................................... 34
Liste des figures

Figure 1 : Schémas du modèle d’évaluation des procédures de CI ………… ............. 49

Liste des annexes

Annexe 1: Exemple d’application des assertions d’audit……………………………..XII


Annexe 2 : PT mémo fournisseur ……………………………… .... …………………XIII
Annexe 3 : PT rapprochement balance aux/ Balance générale ………………………XIV
Annexe 4 : PT Cutt of achat ………………………………………………………….XV
Annexe 5 : PT DRM…...................................... .......................................................... XVI
Annexe 6 : PT CCA, FNP, AAR……………………………………………...……...XVI
Annexe 7 : PT Passifs non enregistrés ………………………………………...……XVIII
Annexe 8: PT Circularisation fournisseurs ……………………………………...…..XIX
Annexe 9: Guide d’entretien ……………………………………..………………….XX
Annexe 10: Rapport du CAC …………………….. ……………………………….XXII

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XXIII


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

TABLE DES MATIERES


DEDICACES ............................................................................................................................ II
REMERCIEMENTS ................................................................................................................ III
SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................ IV
SOMMAIRE ............................................................................................................................. V
RESUME .................................................................................................................................. VI
INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1
PREMIERE PARTIE : ............................................................................................................... 8
Analyse théorique de la mission d’audit légal ........................................................................... 8
Chapitre I : CLARIFICATION DES CONCEPTS .................................................................... 9
Section 1 : L’Audit et les concepts liés .................................................................................. 9
1. L’Audit ........................................................................................................................ 9
- La régularité ........................................................................................................... 10
1.1.Importance .................................................................................................................. 11
1.2. Objectif ...................................................................................................................... 12
1.3. Assertions d’audit ...................................................................................................... 12
1.4. Types d’audit ......................................................................................................... 13
1.4.1 L’AUDIT INTERNE........................................................................................... 13
1.4.2. L’AUDIT EXTERNE ........................................................................................ 13
1.4.2.1. AUDIT CONTRACTUEL .......................................................................... 14
1.4.2.2. AUDIT LEGAL (CAC) .............................................................................. 14
1.4.2.3. Missions ...................................................................................................... 15
1.4.2.4 Conditions de nominations d’un CAC ........................................................ 15
1.4.2.5 Obligations en raison de la forme juridique ................................................. 15
1.4.2.6. Obligations en raison du franchissement de certains seuils ........................ 15
1.4.2.7. Conditions d’exercices et de désignations du CAC .................................... 16
1.5. Le Contrôle interne ................................................................................................ 17
1.5.1. Objectifs ............................................................................................................. 17
1.5.2. Limites ............................................................................................................ 17
1.6. Les Procédures ....................................................................................................... 18
Section 2 : Le cycle Achat-Fournisseurs et ses composants ................................................ 18
1. L’Achat..................................................................................................................... 18
1.1. Types d’achats .................................................................................................... 18
1.1.1. Achats directs .............................................................................................. 20
1.1.2 Achats par commande ................................................................................. 20
1.1.3. Achats par appel d’offres ............................................................................ 20

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XXIV


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.2. Importance .......................................................................................................... 20


1.3. Mission ............................................................................................................... 21
1.4. Objectif ............................................................................................................... 21
1.5. Acteurs du cycle achats ...................................................................................... 22
1.6. La budgétisation ................................................................................................. 24
1.7. Expression du besoin .......................................................................................... 24
1.8. Visa du contrôleur de gestion ............................................................................. 25
1.9. Prospection – Choix des fournisseurs ................................................................ 25
1.10. Gestion des commandes et relance ................................................................. 25
1.11. Réception et gestion des stocks ...................................................................... 25
1.12. Réception et contrôle de la facture ................................................................. 26
1.13. Enregistrement et paiement de la facture ....................................................... 26
1.14. Aspect Comptable........................................................................................... 26
1.15. Les charges d’exploitations ............................................................................ 26
1.16. Fournisseurs et comptes rattachés .................................................................. 27
Chapitre II : Outils et méthodes d’évaluation du CI ................................................................ 29
Section 1 : Outils d’analyse du contrôle interne .................................................................. 29
1. Outils d’analyses du CI ............................................................................................ 29
1.1. Outils et techniques d’interrogation ................................................................... 29
1.1.1. Le questionnaire de CI .................................................................................... 29
1.1.2. Les interviews ................................................................................................. 30
1.1.3. L’interrogation du fichier informatique .......................................................... 30
1.1.4. Vérification et rapprochements divers ............................................................ 30
1.2. Outils et techniques de descriptions ................................................................... 30
1.2.1 L’observation physique ............................................................................... 31
1.2.2. La narration ................................................................................................. 31
1.2.3. L’organigramme fonctionnel ...................................................................... 31
1.2.4. La grille d’analyse des tâches ..................................................................... 31
1.2.5. Le diagramme de circulation ...................................................................... 33
1.2.6. La piste d’audit ou chemin d’audit ............................................................. 33
1.3. Les procédures à mettre en place au sein de la société ...................................... 33
Section 2 : Méthode d’évaluation du contrôle interne ......................................................... 34
1. Démarche générale de l’évaluation du CI ................................................................ 34
1.1. Prise de connaissance ......................................................................................... 34
1.2. Saisie et collecte des procédures ........................................................................ 35
1.3. Test de conformité ou tests d’existence ............................................................. 35
1.4. Évaluation préliminaire du CI ............................................................................ 35
1.5. Test de permanence ............................................................................................ 36

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XXV


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.6. Évaluation définitive du CI ................................................................................ 36


1.7. Rapport de CI ..................................................................................................... 37
DEUXIEME PARTIE : ............................................................................................................ 38
EVALUATION DU CI DU CYCLE ACHAT FOURNISSEUR DE NANAÏFAM ............... 38
CHAPITRE I : Prise de connaissance de NANAÏFAM ........................................................... 41
Section 1 : Prise de connaissance ......................................................................................... 41
1. Présentation générale de NANAPIFAM .................................................................. 41
1.1. Organigramme .................................................................................................... 42
1.2. Fournisseurs ....................................................................................................... 44
1.3. Normes et Principes Comptables ....................................................................... 44
1.4. Environnement légal et fiscal ............................................................................. 44
1.4.1 Environnement légal ................................................................................... 44
1.4.2. Environnement fiscal .................................................................................. 44
1.4.2.1. Avantages fiscaux ...................................................................................... 44
1.5. Présentation du cabinet Auditeurs Associés en Afrique (A2A) ......................... 45
Section 2 : Méthodologie de l’étude .................................................................................... 46
1. Méthodologie adoptée pour l’analyse du CI du cycle achat fournisseur de
NANAÏFAM .................................................................................................................... 46
1.1. Le modèle d’analyse........................................................................................... 48
1.2. La collecte des données ...................................................................................... 49
1.3. Les outils ............................................................................................................ 50
1.3.1 L’analyse documentaire .............................................................................. 50
1.3.2. L’entretien ................................................................................................... 50
1.4. Le traitement des données .............................................................................. 52
1.5. L’analyse des résultats .................................................................................... 52
Chapitre 2 : Analyse des procédures du CI du cycle achat-fournisseurs de NANAÏFAM ...... 53
Section 1 : Analyse des résultats .......................................................................................... 53
1. Présentation et analyse des résultats......................................................................... 53
1.1. Revue Analytique Primaire ................................................................................ 53
1.2. Description du cycle Achats ............................................................................... 53
1.2.1. Commandes................................................................................................. 54
1.2.2. Réception des articles ................................................................................. 54
1.2.3. Entrée en stock ............................................................................................ 55
1.2.4. Enregistrement des factures ........................................................................ 55
1.2.5. Règlement aux fournisseurs ........................................................................ 55
1.2.6. Analyse des comptes ................................................................................... 56
1.3. Tests sur le cycle Achat fournisseur de NANAPIFAM ..................................... 56
1.3.1. Programme de travail et validation des comptes significatifs .................... 56

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XXVI


Évaluation des procédures du contrôle interne du cycle achats fournisseur dans le cadre d’une
mission d’audit légal – cas de NANAÏFAM

1.3.2. Objectifs ...................................................................................................... 59


1.3.3. Résultats Obtenus........................................................................................ 60
Section 2 : Recommandations .............................................................................................. 61
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 63
Bibliographie ............................................................................................................................ VI
ANNEXE ................................................................................................................................. XI
Liste des tableaux et figures ............................................................................................... XXIII
TABLE DES MATIERES ................................................................................................. XXIV

Zoulgar Naïni CONDE MACG (2017-2018), UCAO-Dakar Page XXVII

Vous aimerez peut-être aussi