PNAAN455
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Volume II
Politiques: Priorites et Strategies
I/
Volume II
International (USAID). Cet ouvrage avait 6t6 publig en 1976 sous le titre
d'un seul volume de presque 2 kilos; les pages 6taient tap~es en simple
mani~re suivante:
Volume 1 : Planification.
qui existe entre les planificateurs et les exploitants des pays en voie de
et au Nepal.
personnes, mais cest avant tout aux "gestionnaires agricoles" que nous
informations sur les grandes questions et sur les problhmes qui se posent
les tentatives faites dans le monde entier pour r~soudre ces problames,
identifie celles qul semblent avoir eu le plis de succas, isole les facteurs
non pas de la th6orie: on y trouve des exemples non pas de ce qui aurait d
marcher, mais de ce qui a marchg. A chaque fois que cela s'est av~rg
premiere 6dition. I avait 6t6 aid6 dans sa tache par Wayne Weiss,
la Recherche.
documents ont 6t6 d~pouill~s: 593 ont 6t6 retenus et sont cites dans les
notes.
iv
certaines sections ont dl etre re-6crites, mais il n'a pas 6ta possible de
derniares ann~es, cet ouvrage de r~f6rence est quelque peu "datg", mais une
itude des grands sujets trait6s dans les 5 volumes A la lumiare des derniers
Mark Testa, qui a revu les listeE de r~f~rences, Roxane Rovatti qui a
pr~par6 les nouveaux index et a tap6 la plus grande partie des revisions,
traduction. Nous voulons aussi remercier tout le personnel de GAI pour son
Novembre 1979
LA GESTION AGRICOLE
VOLUME II
Pages
Preface i-iv
Introduction I
Rf6rences 225
Index 275
-vii-
LA GESTION AGRICOLE
VOLUME II
Pages
Preface i-iv
Introduction 1
Introduction 6
Objectifs r~alistes 9
du secteur agricole 58
Thorie ou pratique 61
Types de strat~gie 64
Exportations traditionnelles 71
Diversification agricole 72
Stade du d~veloppement 78
Facteurs de production 96
Encouragements 106
Rgsum6 147
Rgsum6 199
D~centralisation 214
Priorit6s 217
R~f~rences 225
Index 275
INTRODUCTION
il y a les exploitants qui ont tendance A suivre leurs propres "plans" sans
Mais meme lorsque les plans sont relativement bons, il arrive que
contentent d'indiquer dans les plans cc, u'il faut faire pour atteindre les
objectifs amont et aval, sans pr6ciser comment, ni par qui ces objectifs
priv6s. II n'est pas rare par exemple de trouver une mauvaise coordination
activit6s.
aux traditions.
problhmes dans leur ensemble, tandis que le personnel charg6 des operations
dit: "les planificateurs voient les probl~mes comme des for~ts, le personnel
emprunts
d~veloppement, les d~penses vot~es au budget ou financ6es par des
peu d6velopp6s on sont souvent r6duit h prendre des dLcisions qui sont
justifi~e.
pr~cisement comment ce plan sera ex~cut6. lls doivent aussi tenir compte
pouvoir int~grer leurs travaux dans un contexte plus vaste: sans cette vue
aspects en un tout coh6rent. Mais 1'ouvrage porte surtout sur les pratiques
1. Tir6 de "Human Life Can Prosper With Spartan Ways" par Reng Dubos,
The New York Times, 6 janvier 1975, p.2 7
-6-
INTRODUCTION
(il peut y en avoir plusieurs, comme il peut exister des objectifs de fac
s'ils peuvent 8tre mal interpretes, ils ne fourniront pas de bons guides
Mais m~me quand un objectif est tout ' fait clair, il peut ftre for
mulg en termes qui ne sont pas assez concrets pour permettre de d~terminer
ch~mage, la question n'est pas de determiner ce que l'on veut, mais combien
est possible (1) de tester la viabilite des objectifs par rapport aux res
pour atteindre ces buts et (3) d'&tablir les criteres ou indicateurs ad~quats
demande ' ceux qui determinent les buts de choisir entre les alternatives
faits. Il s'ensuit donc que les buts ' atteindre doivent ftre determines
par les autorit~s politiques et non pas par les planificateurs. Celles-ci
leurs idges aux dirigeants politiques (155, p.2). Mais mame alors, ils re
connaissent que les "plans doivent tre approuves par les politiciens avant
une condition prealable a tout programme pratique" (155, p.6). Les planifi
qu'ils les abandonnent pour une poursuite chimerique d'un plan impartial.
Si leurs preferences sont fondees sur des raisons techniques, ils ont le
tant que planificateurs, ils peuvent pr~tendre avoir des apergus sur le futur.
lils doivent accepter le fait que les facteurs politiques et sociaux du processus
Mais, bien qu'ils doivent en d~frer aux autorit~s politiques dans la de
termination des buts, ils peuvent jouer un r6le important dans ce processus.
les forces 6conomiques existantes pour atteindre des buts, (120, p.65) les
seignements utiles sur les consequences gconomiques des buts ' d~terminer.
autorit~s politiques des alternatives fondges sur des projections ou des es
native. Ce nrest qu'apres avoir examine les coOts et les autres facteurs
qu'il est possible de faire un choix rationnel entre les diff~rentes alter
natives.
Les buts sont une mani~re de specifier "qui obtiendra quoi" dans le
si ce que les autorites veulent est faisable. Les buts selectionnes de
analyse, les planificateurs doivent avoir leur mot ' dire dans la d6termina
tion des objectifs si lon veut que les plans puissent 6tre mis en application.
OBJECTIFS REALISTES
II est vrai, comme une 6tude l'a fait remarquer, que "le fait qu'un but
ait St9 atteint peut signifier que le but vise etait trop bas, par rapport
A celul qui aurait pu 8tre atteint par une politique plus dynamique" (120,
p.55) mais 1'experience a prouvS qu'en g~n~ral, les buts "d~sirables" ont
tendance A Atre fixes plut~t trop haut que trop bas.- / Ii est possible de
justifier des buts fixes beaucoup trop haut d'apres le principe que des buts
61ev~s peuvent inspirer des efforts ' un tras haut niveau.2 / Le problhme vient
du fait que lorsque les objectifs sont beaucoup trop ambitieux, cela peut avoir
des effets contraires. En fait, sl les objectifs sont si ambitieux que ceux
qui sont charges de les atteindre se rendent compte que le succ~s sera impos
sible, on rique qu'ils puissent tout simplement les ignorer. Le resultat est
que non seulement ces objectifs trop ambitieux n'inspirent pas de gros efforts,
Et, ' plus longue 9chgance, lorsque l'on fixe des objectifs trop glevds,
duction raisonnable demande une augmentation moyenne de trois pour cent par
an, mais que le but fix6 est cinq pour cent, une augmentation de trois pour
en trouve frequemment dans les plans de developpement. Bien que 1'on consi
dare des augmentations annuelles de quatre ou cinq pour cent comme respec
duction agricole ont ete fixes ' 7,5%; en Bolivie, ' 6,3 pour cent; en Ouganda,
au Senegal, dans les Philippines, en Inde et a Madagascar, ' des taux variant
tion agricole de 13,2 pour cent, dans son Plan pour 1961-67, (1, p.56). Les
dans le plan albanien 1971-75 a des taux variant entre 8,5 et 9,2 pour cent;
6,3 et 8,3 pour cent par an (164, p.58). II est aussi arrivg que l'URSS et
9lev~s.
Dans tous les pays mentionnes ci-dessus les taux de croissance atteints
Bien plus, il y avait de bonnes raisons pour douter qu'il 6tait possible d'at
proposes et ceux atteints dans de nombreux autres pays. Par exemple, le Plan
tion agricole, contre une augmentation de 1,6 pour cent atteinte au cours du
plan pr'cedent; (168, p.188) et le Plan 1970-1976 de Sri Lanka propose une
l'augmentation n'avait atteint que 1,7 pour cent pendant la periode 1966-71
(166, p.23). Le taux de croissance de la production agricole de 4,4 pour
cent par an, fixg par le Quatrieme Plan Agricole iranien pour la p~riode
des r~coltes individuelles, (169, p.188). Par exemple, ' Sri Lanka, pour at
soit augmentee d'entre 10 A 40 pour cent par an, entre 1970 et 1976, chiffres
qui sont toujours bien plus gleves que ceux qu'on a pu relever pour la p~riode
Ii n'est pas vraiment mauvais de fixer les chiffres des objectifs agri
coles ' des niveaux substantiellement superieurs ' ceux des annges prec~dentes
pourvu que les mesures appropriges soient prises pour permettre d'atteindre
ces objectifs. Par exemple, lorsque le Plan Quinquennal israglien pour l'Agri
duction agricole, il a indique aussi que cette augmentation pourrait dtre r9
alisge '
a'aide d'une plus grande mecanisation et d'une augmentation de la
et fixes ' 725 millions de livres israeliennes, dont 183 devaient ftre con
sacrgs ' 1'elevage, 126 l'achat de machines et 110 ' des projets d'irriga
tion. En plus, des mesures ont ete adopt~es, pour augmenter de 75 pour cent
Press Review, No 220, 15 novembre 1966). Le plan specifiait qui devait faire
rendre compte des efforts n~cessaires ' la realisation des buts des plans
ngricoles. Cela est mame vrai en Inde, dont les planificateurs comptent
tifs plus gleves sans fournir des facteurs de production suppl'mentaires pour
atteindre ces objectifs, comme ils i'ont fait dans le deuxi'me Plan Quinquennal
taux de croissance annuelle P 9te fixe ' 5,59 pour cent dans le Quatrieme Plan
Quinquennal 1966/67-1970/71, alors que dans les dix annges precedentes (1952/53
rait 6tre augmente de 90 pour cent pendant la periode couverte par le Plan.
alors que la productivite n'avait progresse que de 1,67 pour cent au cours
A Sri Lanka, les planificateurs ont sans doute pens6 que des augmentations
raient entre 1970 et 1976, sans qu'ils aient ' fournir plus de services
-13
ficateurs refusaient tout simplement de faire face aux problhmes qu'il fal
tive determine'e dans le temps. Et s'il est possible de transformer les pro
que lorsque les mesures destinies ' assurer sa realisation sont prises.
Dans la mesure ou les mesures prises ne sont pas adaptees, l'objectif reste
une projection.
-14-
objectifs est d'autant plus imperative que dans les pays ' &conomie mixte,
les buts des plans ne sont que des objectifs, Vindication des intentions
que les objectifs sont differents des projections puisque le systeme utilisg
Dans la mesure o'i les planificateurs reussissent ' equilibrer les facteurs
de production et la production, il est juste de dire que les buts fixes par
Mais dans les regimes de planification des pays ' economie mixte, les
adequate et dans les endroits determines l'avance pour s'assurer que les
objectifs seronc atteints; et "il faut ftre raisonnablement certain que les
A un extr&me, on trouvv zcu;: qui disent qu'!l est important que le plan
comporte des objectifs sp4cifiques "pour chacune des activites qui peuvent
ceux pour qui, dans les pays ' &conomie mixte qul participent au commerce
international (et qui peuvent donc importer les produits agricoles qu'ils
utiles que des objectifs de production. Comme l'un des partisans de cette
peu du point de vue du d'veloppement quel module de culture est dominant aussi
longtemps qu'il est possible d'y apporter des modifications par l'interm~diaire
ainsi que Arthur Lewis dit carrement "La plupart des objectifs pour les pro
duits ne doivent pas 6tre pris au s6rieux; ce qui est important est le taux
P.M. Smallfield affirme que les objectifs ne sont pas "necessaires ou souhai
par une plus grande utilisation des progr s technologiques et des facteurs
fix6 des objectifs dans leurs plans pour r6duire la part que l'agriculture
Joue dans leur Sconomie (29, p.8). Tandis que l'Egypte (174, p.65), la Syrie,
Japon (81, p.74 ) ont fixg des objectifr'visant ' re'duire le nombre de peroonnes
Dans son plan pour 1965-1969, le Nicaragua avait, entre autres objectifs,
comme les objectifs fix6s par le Kenya pour la formation br,,te de capital
service et le tonnage brut que sa flotte de pache devait atteindre (179, p.54,
58); la Chine Populaire a fait de m~me (175, pp. 40-125). De nombreux pays
ont fixe des objectifs pour les facteurs de production, tels que les engrais,
Coree du Sud (180, p.63) et le Kenya (178, p.95) ont fixg des objectifs
pour l'exportation de denrees agricoles tandis que IsraKl a fixe des objectifs
fixe les objectifs pour des groupes de cultures (par exemple, pour les
cer~ales, les legumes ou les fruits) tandis que d'autres encore ont fixg
agricole entier. Les objectifs ont 9te fixes en termes de quantite, de va
iln'est gu~re probable que tous les objectifs aient la m~me importance
ploitations ' construire pendant la duree du plan est moins important que
et pourrait 9tre elimine. Dans chaque plan, il est possible de trouver des
est souhaitable que le nombre des objectifs soit rameng au minimum necessaire
' la realisation du plan. M8me I'URSS qui considere necessaire de fixer des
Par exemple, dans le plan pour 1966-1970, on ne trouve des objectifs que pour
Une maniere de reduire le nombre des objectifs est d'en rassembler plu
facile ' atteindre que des objectifs s6pares pour chacune des composantes
parce que les objectifs de production de bl' et de Lnil ont ete d~passs
(181, p.112) Les objectifs aggregatifs sont aussi utiles pour mesurer les
(4, p.112) S'il est important de porter plus l'accent sur un produit spa
cifique, des objectifs aggregatifs sont moins utiles que des objectifs
Troisieme Plan Quinquennal cor~en semblent avoir ete mal penses, si on con
sidere le peu d'experience que la Coree poss'de dans le domaine des machines
agricoles. Les objectifs auraient dG 8tre fondus sur des connaissances plus
6tendues que les planificateurs coreens n'en avaient, quant ' la demande de
est arrive que des objectifs de facteurs de production soient fixes sur la
a vouloir fixer des objectifs, mgme lorsqu'il eot futile d'en fixer pour
exemple, s'il est l'gitime qu'un gouvernement fixe des objectifs pour de
grands travaux d'irrigation qui auront besoin et recevront son aide et son
financement, il est inutile qu'il fixe aussi des objectifs pour de petits
(182, p.62)
que possible, en tenant compte du fait que les objectifs doivent fournir des
indications aux producteurs; et eviter de fixer des objectifs pour les choses
et qu'il est bon qu'ils n'aient pas une conception aussi limitee de I- fonction
des objectifs, il faut avoir des objectifs de production. Mais ' cause d'6l1
peuvent faire varier la production d'une maniere imprevue d'une annie l'autre,
-20
plan plut6t que pour chaque annee. Cette manibre de fixer les objectifs
production sont quelquefois si grandes que m~me les objectifs fixes pour la
duction s'est elevee ' 89 millions de tonnes, et elle est tombee ' 72 mil
lions au cours de la derni~re annie (47, p.199). Parce que les fluctuations
que les objectifs ont ete fixes trop haut ou trop bas; il peut aussi arriver
que les objectifs soient fixes d'une mani're provisoire, ' cause d'incertitudes
il faut que les objectifs soient revus apr's le debut de la mise en place
prevues lors de la formulation du plan. C'est ainsi que dans le plan fran
gais pour 1962-1965, des objectifs ont ete fixes, pour la production de ce
possibilite d'un deficit moyen de 5 pour cent pour la production des cultures
l'agriculture, plus que dans tout autre secteur, les objectifs doivent atre
gements dans les ressources (120, p.55; 165, p.273). Dans le developpement
jectifs ' longue &chance des plans, plut~t que chaque objectif annuel soit
realise, d'autant plus qu'il est difficile sinon impossible de predire avec
1
exactitude la production pour chaque annie du plan. 4/
peuvent 8tre utiles pour determiner les mesures ' prendre pour atteindre
doivent atre utilises avec precaution, parce que tout d'abord, ils ne re
presentent que des moyens d'augmenter la production et qu'en eux m~mes, ils
15 /
ne peuvent servir ' mesurer le d~veloppement - ; qu'ensuite, ils peuvent
donner une idle fausse des progres accomplis parce qu'ils fournissent des
chiffres bruts et non nets (par exemple, ils disent combien de nouveaux
canaux d'irrigation ont 4te creuses, sans mentionner ceux qui se sont dela
ils sont fondus peuvent 8tre faux pour de nombreuses raisons, par exemple,
etaient exactes au depart, se sont trouvees depassees par la suite par suite
d'une augmentation des prix. Ii n'en reste pas moins que l'utilisation d'ob
De plus, 1' o'u les objectifs de facteurs de production sont utilises, ils peuvent
-22
de facteurs n'ont pas et6 atteints par exemple) ou ils peuvent indiquer si
p.56).
vent de la production) mais aussi une approche simplifiee qui implique que la
production est uniquement fonction des facteurs qui lui sont n~cessaires, ce
pp.382-3).
blame qui se pose ' la planification dans les pays en voie de developpement
le cas. S'il est vrai que dans des pays, comme l'Inde, qui souffrent de
par des importations, la prioritg doit 6tre donnee ' l'augmentation des
produits vivriers d'une valeur nutritive plus riche, ce qui pourrait reduire
jectifs devront 8tre differents de ceux qui sont fixes quand celui-ci est
ferents de ceux qui sont fixes s'il s'agit d'augmenter la production pour
les objectifs ne seront pas les mgmes que ceux qui sont fixes s'il faut aug
Cependant, quels que soient les objectifs ' fixer pour la durge du plan,
plus il faut aussi avoir des estimations des ressources financieres et autres
qui sont rares. Ensemble, ces elements sont indispensables ' la d~termina
et la demande, et vice-versa.
A cause des rapports etroits qui existent entre ces el&nents, il est
possible de commencer ' etablir les objectifs ' partir des estimations en
ne sont pas d'accord sur quel element prendre pour commencer, tous seraient
-24
d'accord pour dire que l'offre et la demande dcivent 9tre equilibrees dans
/
les limites des ressources disponibles. 1Z Cet equilibre n'est pas facile
a realiser ' cause des contradictions qui apparaissent souvent dans les
la repetant aussi souvent que c'est necessaire. Cette menthode consiste '
necessaires, jusqu'a ce que les objectifs aient ete determin~s par divers
mence par 1'allocation des ressources disponibles pour les diff6rents sous
m'thode lorsque la demande n'est pas un facteur aussi limitatif que les res
sources.
Dans d'autres pays, l' tablissement des objectifs commence par tenir
(30, pp.29-30). Elle se justifie aussi si 'on consid.re que, malgrg leurs
commence par calculer la demande du march6 et ensuite on proc'de ' une esti
ma.ion des ressources et des capacit's de production, dans l'ordre qui semble
mence par calculer la demande, puis ont LC.xtinue par un calcul des ressources
ont prefere faire suivre les projections de la demande par des estimations des
demande pour les produits vivriers (sans oublier des possibilites prevues pour
pour les stocks de reserve; b) les besoins en mati'res premieres brutes pour
pendant la duree du plan. Par exemple, deux series de projections des besoins
durge du plan, une seconde estimation a etg preparee, plus elevee, qui in
NOTES
Z/ 11 n'existe qu'une seule exception ' cette regle: les objectifs ' long
terme (prospectifs), contrairement aux buts ' moyen ou court terme (objec
tifs) peuvent 8tre utilisgs comme des indicateurs de tendance ' longue
-28
6cheance, plut8t: que comme des mesures operationnelles (4, p.111). Neanmoins,
m~me dans le cas des objectifs ' long terme, il vaut mieux indiquer quels mo
yens de support seront n~cessaires a leur realisation.
8/ Cela ne veut pas dire que les planificateurs ont toujours r'ussi. Par exemple,
au cours du Huitieme Plan Quinquennal sovietique (1966-1970), les nouvelles
terres irriguees se sont trouvees d'environ 35 pour cent inferieures aux objec
tifs du plan; les terres ass~chees 37 pour cent; les tracteurs, moissoneuses
et machines a engrais, de 15 a 20 pour cent; les investissements d'ensemble
pour l'agriculture, de 18 pour cent. (Economic and Political Weekly, vol 8,
22 decembre 1973, p.2269).
9/ Il devrait aller sans dire que cette obligation n'est pas remplie lorsqu'on
suppose l'existence d'un niveau de facteurs de production quf ne sera probable
ment jamais atteint: le Quatriome Plan indien en fournit un exemple. Alors
que la production d'engrais chimiques s'&tait trouv~e de 50 pour cent inf6
rieure aux objectifs relativement modestes du Troisi~me Plan Quinquennal, la
Commission de Planification a suppos6 l'existence d'une augmentation de 300
pour cent des engrais chimiques dans le Quatri~me Plan Quinquennal, sans in
diquer d'oi viendraient ces engrais suppl6mentaires. Le m~me optimisme a pre
valu en ce qui concerne les engrais v~getaux avec une augmentation de 300 pour
cent dans le Quatri~me Plan, apros que la production se soit trouv6e de 50 pour
cent inferieure aux objectifs du Troisi~me Plan. (B.M. Bhatia, The Economic
Times 6 octobre 1966).
14/ Cela. ne veut pas dire que la production annuelle ne soit pas importante,
mais simplement que puisqu'il est virtuellement impossible de pr6dire avec
precision la production pour chaque annie du plan, il est donc inutile d'es
sayer de le faire.
15/ En 1958, le Comit6 d'administration agricole de l'Inde ecrivait: "En
ce moment, nous voyons que les objectifs financiers sont atteints sans consta
ter d'augmentation proportionnelle dans la production" (73, p.565). Une si
tuation semblable se retrouve dans de nombreux pays.
16/ Ii faut que les planificateurs soient capables d'identifier les goulots
d'6tranglement v~ritables. Le professeur Carl Eicher affirme que les plani
ficateurs des pays en voie do d~veloppement croient 'atort que le goulot
d'6tranglement principal du d~veloppement agricole vient de l'offre plut~t
que de la demande. En consequence, ils fixent des objectifs pour l'expansion
de la production vivri~re. Le professeur Eicher estime qu'il faut r&-etudier
cette approche de la planification agricole, parce que "d'accrottre la pro
duction agricole au del du taux de croissance de la population n'a jamais
contribu6 et ne contribuera jamais ' la croissance de l'6conomie parce que la
demande relle n'est pas en mesure d'absorber l'augmentation de la produc
tion, et le r~sultat est que l'augmentation de la production amine un0 chute
des prix et des revenus agricoles" (138, p.36). Un autre sp6cialiste est
de l'avis contraire: "Dans les pays a faibles revenus, il est courant qu'un
programme de d~veloppement planifi6 ait pour effet que la demande pour les
produits vivriers augmente plus rapidement que la production interieure"
(11, p.177).
17/ C'est pourquoi les planificateurs doivent prondre en consideration tous
les termes de 1'6quation: l'offre, la demande et les ressources (184, p.1).
18/ Supposons par exemple que dans un pays donne, la consommation interieure
s'accroisse a un taux annuel de 4,5 pour cent et que (en supposant que 90 pour
cent de cet accroissement soit d'origine agricole) la consommation interieure
totale des produits agricoles s'accroisse a un taux annuel de 4,0 pour cent.
Si la population augmente a un taux annuel de 2,5 pour cent, l'augmentation
annuelle de la consommation totale par habitant sera de l'ordre de 2 pour
cent, et de l'ordre de 1,5 pour cent pour les produits agricoles. Supposons
maintenant un objectif initial de croissance de la production agricole de
3 pour cent. C-t objectif sera incompatible avec les taux d'augmentation de
-30
20/ Au V~n~zuela, par exemple, les projections d'offre ont et6 consid'r'es
comme 6tant 6gales a la demande, et utilis~es comme objectifs (132, p.9);
le Quatri~me Plan franqais propose des objectifs de production de viande,
d'oeufs, de vin, d'huiles v6g~tales 6gaux au niveau de production projete;
des objectifs pour la production de lait inferieurs de 10 pour cent ' la
production, et pour la vente des c~r~ales ' des niveaux bien en dessous
du niveau de la production (170, p.46-47).
211 Voir par exemple 120, p.5 7 qui dit que commencer avec des projections
d'orientations r6centes de la production peut fournir une indication de
la direction possible vers laquelle orienter la croissance des cultures et
de l'levage. En principe, cette approche est simple: si l'on part des
chiffres de production des dernihres ann~es, et si l'on postule un pour
centage de croissance raisonnable pendant la dur~e du plan, ce pourcentage
peut E-tre consid6r6 comme 6tant l'objectif a atteindre. Ensuite, les esti
mations des factcurs de production-cl6 (engrais, semences de meilleure qua
lit6, pesticides) consid~r~es comme n~cessaires pour atteindre les objectifs
de production sont fix~es comme objectifs de facteurs de production, et les
fonds domestiques et etrangers leurs sont finalement allou~s. (185, pp.6-7;
97, p.61). Le d6faut de cette approche dans une 6conomie non-competitive
est qu'elle ne prend pas du tout la demande en consideration.
-31
mande dans les limites des objectifs du developpement (11, p.177). S'il est
vrai que dans la plupart des cas, le principal objectif de developpement des
pays. Si, par exemple, l'objectif est d'augmenter les revenus des exploitants,
ou d'augmenter les revenus des paysans dans les regions les plus pauvres, l'al
location des ressources doit 8tre faite logiquement en fonction des objectifs
choisis !/
Mais quels que soient les objectifs principaux, les ressources doivent
9tre allouees d'une maniere calculee pour augmenter autant que possible la
la plus grande possible, tout en restant dans les limites fixees par les
' fozmuler: les ressources disponibles doivent 8tre alluuees de mani~re '
-33
teur de l' conomie est fonction des benefices que ces ressources peuvent
totales disponibles auxquelles elle peut pretendre sur une base purement
economique depend de la faqon dont on peut prouver que les benefices que
l'on peut retirer de ces ressources, une fois qu'elles auront 6te allouees
pour les divers besoins du secteur agricole, ne seront pas inferieurs, pour
le secteur dans son ensemble, aux benefices que 'on peut retirer des autres
Mais il est souvent difficile d'obtenir des donnes dignes de foi quant
aux coats et aux ben~fices sociaux du secteur agricole. D'abord, parce que
le daveloppement agricole consisto irtout en un processus de creation et
marginaux. (186, p.2). Et ensulte, parce que les exploitants sont guides
par les prix du marche qui sont souvent tellement fausses qu'ils ne refletent
pas exactement le coit social r6el des fournitures ou les b'n6fices sociaux
Mais dans le meilleur des cas possibles, le calcul de prix "fictifs" nVest
pas facile dans le domaine agricole, et dans le pire des cas, il est extra
mement difficile.
ginale pour chaque ressource utilisge n'a pas ete applique dans de nombreux
ture sont souvent allouees sur la base d'un jugement de valeur collectif
ont ' leur disposition leur imposent souvent de proc~der ' une analyse
vrai que ces analyses economiques sont souvent fondees sur des donnees, des
(187, p.14 7 ), Ii est aussi vrai que l'allocation des ressources entre les
fois qu'ils se rendent compte du prix qu'il leur faudra payer s'ils choisissent
peut s'agir de decider s'il vaut mieux allouer des ressources supplementaires
cider s'il vaut mieux disperser les ressources ' travers tout le pays, ou
entre leurs coats economiques. Dans le cas d'un produit par exemple, il
peut 8tre economiquement plus avantageux de retablir l' quilibre entre l'offre
et la demande par des importations en provenance d'un autre pays (ou d'une
autre r~gion) et de payer ces importations grace aux surplus d'autres pro
duits dont le pays (ou la region) beneficie. (183, p.139) Mais pour un
Les produits pour lesquels il existe une demande ext6rieure doivent 6tre
comme c'est frequemment le cas, les calculs doivent @tre fondus sur la pro
fitabilite relle potentielle pour la nation de chaque produit que l'on peut
-36
les -evenus des exploitants agricoles les plus pauvres ou augmenter le taux
d'emploi des regions rurales, les produits susceptibles de contribuer ' ces
ext~rieur devront 8tre choisis parmi ceux qu'il faut encourager, pour assurer
Etant donng que la rarete des capitaux et des devises etrangeres limite
duits qu'il convient d'encourager pour l'exportation doit atre faite sur la
base des crit'res suivants: ils doivent a) donner les pourcentages les plus
fournisse des benefices aussi eleves que possible en satisfaisant les objec
tifs sociaux, ou, en l'exprimant differemment, pour que les benefices soient
de ben6fices pour tous les produits que l'on peut destiner - l'exportation
et qui ont ete identifigs comme des possibilites de satisfaction des objec
tifs soclaux.- / II faut appliquer le second critere pour s'assurer que les
unite de co(t que les autres. T/ Si les produits satisfont ' ce critere, on
sera assure d'une spcialisation qui sera en accord avec les principes d'avan
des devises etrang~res qu'au crit~re des benefices r~alises sur les investis
sements, parce que le premier critere assure qu'un pays, en quate d'un pour
sources, quelles que soient les carences dans les donnees et dans les tech
tant sur la distribution des ressources. Et s'il est vrai que toute impar
tialite comporte des limites, et que les jugements fond6s sur l'experience
-38
et les benefices peuvent fournir des renseignements utiles aux autorites poll
Prou, une procedure relativement simple a StS adoptee: tous les produits
agricoles qui pouvalent 8tre produits dans le pays (- l'exception des pro
ment. Les trente produits classes en tAte de liste ont alors 9te compares
dans le plan agricole de 1970. Apras avoir 9valug les produits mentionnes
dans le plan, une nouvelle liste definitive a 6te etablie sur la base des
dans un autre pays pour quantifier une srie de jugements de valeur quali
tatifs: chaque grand produit qui pouvait Atre produit dans le pays a 9te
objectifs de developpement IY/, qui B leur tour, ont 6t6 6values en fonction
/ De cette
des priorites de chaque objectif dans le plan de d~veloppement.-
produit.12/
de chaque activitt pour 1'augmentation de la production de chaque
recherche, etc.) par le coefficient attribue ' chaque produit, et par le coef
ficient donne ' chaque objectif du plan selon son importance prioritaire, il
son importance dans le plan. En etablissant une liste des activites (exten
d'indiquer leur importance relative dans le plan, et d'obtenir une base ra
tionnelle pour l'allocation des ressources. 13 / S'il est vrai que "l'attri
r~soudre les problemes qui pouvaient apparaltre avant que des objectifa ap
point commun: permettre une comparaison des gains possibles par une utili
sation d'une quantite donnee de ressources, avec les gains possibles par une
autre utilisation des m~mes ressources (112, p.6). C'est la condition es
aux programmes, qui seront diff~rentes pour un autre objectif. Et s'il est
chaque but, il est frequent que cela ne soit pas fait. Pour des raisons qui
Cela n'est 9videmment pas souhaitable, parce que chaque objectif ne
cessite des procedures (et quelquefois des projets et des programmes) spg
cifiquement preparees pour assurer sa realisation. De plus, si des con
d'un projet donne, il vaut mieux que ces contraintes et ces limites soient
connues avant que l'objectif n'ait ete determine. Sinon, comme cela arrive
souvent lorsqu'il n'est pas possible d'etablir un lien entre les objectifs
et les procedures (et les projets et les programmes) les objectifs ont peu
crgent des limites ' la pleine utilisation d'une procedure ou d'un programme
sp6cifique, il faut que les objectifs soient fixes ' un niveau inferieur '
celui qui serait economiquement souhaitable, mais qui, etant donne les con
tion. Bien que dans les pays en voie de developpement des progres substantiels
ments dans les processus de production, dans l'acc's au credit et aux faci
lites de marketing, dans les rapports de prix entre les divers produits, dans
production tels que les engrais, les pesticides, les semences de meilleure
duction actribues au secteur agricole d'un pays sont souvent connus, les
elles ont fourni des renseignements utiles pour l'allocation des ressources
a des cultures sp~cifiques, ou ' des regions, des localites et des exploi
ensuite que les unit's de production les plus prometteuses soient identi
productions specifiques peut alors 6tre incorporee dans une serie de budgets
pour les r~gions, les localit~s et les exploitations. Chaque budget est en
fait une estimation des cofts (facteurs) et des ben~fices (productions) que
l'on peut escompter si l'on suit un certain plan d'action (151,142, p.194).
En se rferant ' ces budgets, il est alors possible d'allouer les ressources
sont vraiment tr's rares (187, p.146). Une partie importante de la planifi
mettre les produits sur le marche d'une maniere efficace (191, p.6).
qui permet de retirer les benefices les plus eleves possibles. Ce pro
L'idee directrice de cette methodoiogie est que s'il existe une quantite
(192, p.44).
des planificateurs est d'allouer les ressources existantes, et non pas, comme
cessaires ' realiser des objectifs qui ont ete pre-determines. Lorsqu'un
objectif est fixg alors qu'on sait que les ressources necessaires ' sa
grande valeur (193, p.142). S'il est permis, et m~me souhaitable de fixer
des objectifs preliminaires, c'est ' dire orientes vers la demande, avant
d'allouer les ressources, et si les etudes qui seront faites ensuite indi
quent que les objectifs preliminaires ne peuvent 8tre atteints avec les res
teurs doivent verifier leur comptabilite. lls doivent par exemple equili
pro
brer l'objectif de consommation agricole avec la somme de la production
possibilit~s
venant de toutes les recoltes; ils doivent aussi 4quilibrer les
allougs au
pr~vues pour les facteurs de production et les investissements
pour
secteur avec la somme des fournitures et des investissements alloues
et ils
atteindre les objectifs determines pour chaque produit agricole:
et des im
doivent 6quilibrer l'objectif de valeur globale des exportations
d'importation et
portations agricoles avec la somme des valeurs des objectifs
il leur faudra aussi equilibrer d'autres objectifs. Par exemple, si des ob
la va
jectifs de nutrition sont inclus dans un plan, il leur faudra comparer
pour la
leur nutritive qu'il est possible de retirer de la production prevue
vitamines,
consommation intgrieure (en termes de calories, de proteines, de
1 7 / (128, p.46).
etc.) et les objectifs de nutrition incorpores dans le plan.
Cela peut poser des problemes qui Pffecteront ' leur tour la determination
des objectifs finaux. Enfin, les objectifs du secteur entier doivent atre
Cela pose des probl'mes speciaux que nous allons traiter dans la section
suivante.
-45-
cite qul lui permette de tenir compte des variations dans les conditions
et
les besoins specifiques des regions et des localites (194, p.2).
Cela signi
fie que chaque surface geographique doit avoir des objectifs ' sa
mesure, non
seulement parce que chaque surface est unique, mais aussi ' cause
de l'inter
dependance des facteurs de production dans la determination des produits..
6te divises en objectifs plus locaux pour les districts, les communautes
et les villages. Mais l'experience a enseign' qu'il y a une limite ' cette
-46
et ' r~aliser leurs objectifs propres l'interieur d'un plan national, mais
plan national, l'effort requis pour ces operations peut ne pas en valoir la
C'est pourquoi, et aussi pour eviter une approche trop limitge du pro
tifs pour des surfaices geographiques o'i les conditions agricoles ne seraient
des objectifs pour chaque village si des objectifs ont ete determines au ni
Ii n'est pas facile de determiner des objectifs pour les diverses regions
et localit6s d'un pays. Lorsque les systemes d'exploitation agricole sont re
le Pakistan oriental, les planificateurs ont estime que deux ou trois fermes
"moyennes" representaient "typiquement" 80 pour cent des exploitations agri
base, les planificateurs ont considere qu'il etait possible de determiner des
comme base, des objectifs ont ete fixes pour les diverses regions, en har
monie avec les objectifs d'ensemble du plan agricole national (6, p.4).
les regions peuvent induire les planificateurs en erreur: c'est ainsi par
exemple que deux regions ayant le m~me volume de production peuvent Etre subs
richesses entre les deux regions, elles pourront utiliser des techniques de
courbe normale (en cloche) le fermier "moyen" pourra Atre pris comme exploi
region est differente, le paysan "moyen" ne pourrait pas Atre pris comme ex
drait pas des exploitations "moyennes" mais aurait ete produite par quelques
(62, p.xxi). Ii ne faut donc pas s'etonner que l'on fasse de moins en
Un plan agricole obi les objectifs sont formul9s pour le pays dans son
'type"
ensemble, implicitement, ou explicitement, en fonction d'une situation
dans une region "type", et comportant des objectifs semblables, des projets
' des degres diff9rents pour les diverses regions du pays. Cette approche
non r~alistes, peut conduire ' des erreurs d'omission. C'est ainsi par exem
conditions precises auxquelles les exploitants doivent faire face dans chaque
region et localite, et sans avoir determine s'il leur est possible d'utiliser
naux (qu'ils aient ete determines ' partir des chiffres de la production des
la pudulation prevue, ou sur une augmentation eventuelle des revenus par ha
bitant et l'elasticitg des revenus des divers produits) lorsqu'ils sont fixes
-49
' l'ensemble du pays, sans faire de differences entre les regions et les
localites (39, p.9). C'est ainsi par exemple qu'on a encourage les paysans
africains ' faire pousser du coton pour que les objectifs nationaux soient
atteints, alors que la culture du mals leur etait plus profitable, et que
disent aux paysans qu'ils doivent planter X acres de telle culture parce que
face dans l'adaptation de leurs propres cultures, etant donne les ressources
limitges en argent, en main d'oeuvre et autres, dont ils disposent (182, p.67).
Ii n'est donc pas etonnant que lorsque la planification agricole des regions,
sans que les conditions et comportements regionaux ou locaux aient ete pris en
les resultats.
tains experts ont sugggrg que les objectifs de production soient determines
"des villages vers le sommet, au lieu de l'ftre du sommet vers les villages"
(195, p.82). Les partisans de cette approche pretendent que la seule mani
ere d'harmoniser les capacites et les besoins specifiques des regions et des
localit~s avec les objectifs nationaux est d'aggr~ger les objectifs regionaux
replaces dans le cadre des objectifs du secteur entier, que l'on peut dire
que l'objectif sectoriel de l'agriculture d'un pays a 9te formulg d'une ma
pement national, ils peuvent 8tre incompatibles avec les objectifs de d~velop
pement national, tout comme des objectifs sectoriels determines sans tenir
par, les objectifs regionaux et locaux. Pour que ce resultat soit atteint,
il faut qu'il y ait un va-et-vient dans les deux sens, et que par approxima
rendus compatibles entre eux. Ce n'est que gr5ce ' ce processus d'inter
action mutuelle que des objectifs sectoriels pourront 6tre determines, d'une
-51
tionaux demandent que des objectifs nationaux soient fixes pour certains
produits, il peut s'averer n~cessaire de fixer des objectifs pour ces produits,
dans les regions o' ils peuvent 6tre, ou sont deja, fournis; mais si des ob
jectifs nationaux n'ont pas et6 d~termines pour ces produl s, il n'est pas
sauf si ces regions desirent en fixer pour leur propre gouverne. Par exem
pie, en Israel, o'i certaines cultures sont sujettes ' des contr8les de mar
keting, des quotas cc production sont fixes par region; mais en ce qui con
cerne les cultures n'6tant pas soumises ' ce contrble, les regions ont toute
nies dans le plan national agricole (40, p.507). Il appartient aux regions
derent que ce contr6le est utile, et peut servir de guide aux producteurs de
la region.
des autoritgs r-gionales et locales. En principe, ceci est fait selon des
r~gions.
all's plus loin que d'autres dans leurs tentatives d'obtenir une interaction
-53
adequate. Parmi les pays ' gconomie mixte, Israel est le pays qui a obtenu
le plus de succ's dans cette voie. Mais dans beaucoup de pays d'economie
aussi oublie que la determination des objectifs demandait aussi une coopg
parmi ceux qui ont le mieux suivi ce processus de planification "de la base
vers le sommet, et vice-versa". 20 1 La procedure suivie en Chine est parti
de toutes les grandes cultures est passe en revue. On essaie de faire que
les provinces pr~sentant des deficits en grairs, sucre, coton, huiles vegetales,
Une seconde s~rie de reunions a alors lieu entre les repr6sentants des pro
vinces et ceux des comt~s, et entre les repr6sentants des comt6s et ceux
(82, p.6).21
plus motiv&s pour les r6aliser que si les objectifs sont d6termin6s par
des "6trangers"; de plus les objectifs fix6s par les producteurs peuvent
&tre, si les conditions sont favorables, plus 6lev6s que ceux qui auraient
6t6 d6termin6s par des 6trangers, parce que les producteurs connaissent
mieux leurs capacit6s et leurs limitations. Mais qu'ils soient plus 6lev6s
ou plus bas que ceux qui auraient 6t6 fix6s par des 6trangers, il y a de
22/
plus r6alistes.--
grandes chances pour qu'ils soient
Parce que les gens se sentent plus responsables des objectifs qu'ils
ont d6termin6s eux-m~mes, l'id~al serait que les autorit6s ne modifient pas
les objectifs r6gionaux ou locaux. Mais parce que cela peut itre difficile
atre que les directives et le contr$1e des autorit6s centrales soient r~duits
NOTES
12/ Disons par exemple que chaque produit avait requ 10 points. Pour le be
tail, les services vgt~rinaires peuvent 8tre consid~res comme l'activite la
plus importante, et recevoir 5 points: la recherche vient ensuite et reqoit
3 points, et les services d'extension et la construction d'abreuvoirs pour
le betail reqoivent chacun un point. En ce qui concerne la production du
bl6, les services d'extension peuvent recevoir 5 des 10 points, les systemes
de marketing recevoir 3 points et la recherche 2 points.
14/ Etant donng que les procedures soulhvent souvent des questions politiques
ou sociales, on peut 8tre tent6 de retarder le moment o'i il faut s'en preoc
cuper.
15/ Par exemple, des 6tudes faites dans de nombreux pays ont montr6 que des
augmentations de 2 pour cent par an de la production avaient 6t6 realis6es
au moyen d'un investissement moyen de 900 dollars US par hectare de terre
labourable, ou 3,50 dollars US par an par hectare de terre cultivable (190,
p.100).
l6"Si la totalit6 du facteur le plus rare est utilisee par des entreprises
qui produisent les b~n~fices les plus importants par unit6 de ce facteur, le
ben6fice brut total de cu fn-teur sera maximal, le b~nifice brit moyeT: *.ir
unite'de ce facteur sera maximal, et le b6n6fice brut tota'.'. de !'ensemble
des facteurs combin6s sera maximal" (192, p.44).
riees sont necessaires. L' ventail des politiques qui peuvent atre utilis~es
est tres grand, et porte sur des domaines aussi differents que la main d'oeuvre,
se livre ' des activites qu'il faudra quelquefois mener de front, et quel
rares et varient dans leur utilisation des ressources plus abondantes. Cer
est une t~che difficile. De plus, parce que la r~alisation des objectifs
depend des politiques adoptees plus que d'aucun autre element du processus
-59
cessus (14, p.5554). Pour que cette determination soit efficace, il faut
mesures et autres activites qui peuvent 8tre appliques, ceux qui sont les
plus adaptes ' 1'approche choisie, et de les faire jouer entre eux dans un
r~seau integre.
De plus, une strategie est un outil utile, parce qu'elle est l'inter
sont en train de l'6tre. Par exemple, si l'on adopte une strat~gie d'en
semencement pour des cultures ' haut rendement (ECHR), celle-ci peut offrir
ont ' leur disposition, au bon moment et ia oil il faut, des engrais en quan
rait r~v4ler que, ' cause de l'attitude des exploitants ou ' cause d'autres
ventions pour les facteurs de production, ' de hauts prix garantis pour la
qui existait 4ans l'agriculture indienne dans la premiere moitie des ann~es
soixante (Economic and Political Weekly, Bombay, India, Vol.8, No.36, 8 sept.
1972, p.16 2 0). Une strategie bien choisie peut aussi aider ' identifier
les contraintes qui p~sent sur un programue (par exemple, manque de personnel
faut 61::miner avant que les objectifs ne puissent 6tre atteints. C'est la
Une strategie peut aussi 8tre consideree comme un moyen de choisir les
du secteur agricole. Ces elements impliquent des choix entre des technolo
m~langes de production et des groupements humains, aussi bien que sur l'im
portance ' donner ' chaque 'lement, et la sequence qu'il faut leur donner
qui, prises ensemble, constituent une poussee organisee dans une direction
THEORIE OU PRATIQUE
quemment des politiques qui sont mises en application en dehors de toute stra
cole. Le professeur Gadgil, qui devint plus tard Vice President de la Com
l'Inde. Si cela etait vrai en Inde o l'on trouve des planificateurs ex
cifique pour atteindre les buts d'emploi rural fixes dans les plans de de
la balance des paiements doivent 8tre atteints surtout grace ' une poli
coles visant d'abord ' substituer des produits domestiques aux importations
cation des exportations (199, p.93). D'autres pays encore, tout en se re
sequence ne prennent pas toutes les mesures necessaires pour rendre ces stra
tegies efficaces. C'est ainsi par exemple qu'en Tanzanie, qui a pourtant
adopts une strategie agricole visant ' augmenter la productivite des paysans,
sation d'un engrais, mais n'a pas change les conditions de mani're suffisante
Une partie du probleme reside dans le fait que de nombreux plans agri
coles ne font pas la diffirence entre les objectifs, les strategies et les
faut faire remarquer c'est que lorsque l'on confond un objectif, qui repr6
sente une fin, et une strategie, qui est un moyen d'atteindre cette fin, on
une politique pour une strategie, la formulation risque d'§tre trop 6troite
envisages. Il est done. important qu'elle soit clairement definie parce que
C'est ainsi que la fagon dont les ressources sont utilisees pour r~aliser un
ri~t6 de semences ' hauts rendements (ECHR), qui demande une progresssion
d'irrigation; tandis que 1'approche "par 6tapes" peut demander une rgforme
TYPES DE STRAT3GIES
a atteindre est une plus grande 6galite dans la distribution des revenus,
la raison 6tant que les paysans r~pondent mieux aux tentatives d'am9liorer
sera plus efficace qu'une strat6gie par etapes. Et ceci pour plusleurs
a peu de frais et sans perte de temps, puisqu'une fois que les semences
ECHR ont 4te testees localement, elles peuvent Atre importees pour 8tre
visionnement en eau est suffisant (202, pp.10-11; 203, p.11) et enfin, elle
r~partit les ressources sur des surfaces plus grandes pour s'assurer que
innovateurs.
m~tayers et des ouvriers agricoles, ce qui m'ne ' un conflit entre les objec
qui etaient une source importante de proteines.2 / La m~me chose s'est pas
s~e en Extr~me Orient. Le d~clin de la production peut avoir 1-n effet s4
rieux sur les consommateurs pauvres pour qui les plantes legumineuses sont
strategie ECHR. De surcroit, une etude des resultats obtenus par le secteur
d'une maniere moins efficace que les petits exploitants, le rapport capitaux
pp.34, 38).
par 'tapes est une manifre plus stable et plus fiable de d'velopper l'agri
culture dans les pays pauvres, bien qu'elle ne soit pas necessairement la
duction ' court terme est urgent, plus sont grands les benefices d'une
mence par 8tre stabilise par un programme de r~formes agraires; les ren
dements ont fte augment's, bien que moins rapidement qu'en Inde of l'on
p.44-45). L'approche par etipos n'a pas seulement montre qu'elle peut
-67
que les ressources sont concentrees sur quelques grandes exploitations plus
tion des revenus agricoles. C'est ce qui s'est pass6 au Pakistan (207,
p.2 1).
il faut donc 6valuer le temps qui sera ngcessaire avant qu'une strategie
des r~sultats rapidement, il vaut mieux ne pas choisir une strategie qui
Comme nous l'avions fait remarquer a propos des objectifs, une stra
avec une strategie ' court-terme destinge ' atteindre le m~me objectif.
Par exemple, d~velopper l'irrigation par inondation peut 9tre une str.te
5 ans, mais, dans l'aspect d'une plus longue 6cheance, le coft de la terre
-68
perdue ' cause de la salinisation peut faire abandonner les avantages '
nee ou a une culture donn~e, comme c'6tait le cas du programme ECHR, pour
l'on consid're que les resultats sociaux en sont inferieurs a ceux que
l'on pourrait obtenir par une strategie par etapes ' long-terme. Ii est
bien evident qu'il faut mettre en route un processus ' long-terme de crois
une strategie par etapes peut demander une recherche ' long-terme sur les
cre'dit et des institutions agraires, qui demandent tous une longue periode
' long et ' court-terme, tentant ainsi de r6aliser des objectifs immediats
-69
ainsi que des objectifs ' longue echeance. Par exemple, dans son premier
faces cultivges au moyen de cultures multiples grace ' des projets d'irri
pour les surfaces irriguees. La strategie ' long-terme repose sur l'ex
d~veloppement rural une recolte ' haut potentiel de vente. On peut citer
du the, et des routes d'acc's aux petits producteurs dans les regions pro
porter sur des activites telles que la conservation des sols, l'amelio
sp~cifiques, elle peut discriminer les regions qui ne sont pas inclues dans
pour 6quilibrer la balance des paiements, ou les deux. C'est ainsi que la
-71
p.6). Dans les annees soixante, Sri Lanka (qui s'appelait alors Ceylan) a
Exportations traditionnelles
venus par des arrangements de marketing plus efficaces, ou par des accords
6quilibre entre l'offre et la demande (par exemple, par des accords inter
nationaux sur les prix du cafg, ou par les accords americains sur les im
aises, et que les fermiers et les petits paysans doivent en 6tre probablement
-72
marketing du the au Kenya) 13 (206, p.45; 117, p.13). A moins que cela
Diversification agricole
l'exportation du riz. Le mals et la canne ' sucre sont devenus des cultures
tions de sucre, bien que toujours tr~s importantes en termes absolus, ne re
presentaient plus que 7 pour cent des exportations totales, les exportations
tout des Etats Unis pendant la saison morte de ce pays, s'est aussi ra
Ii faut faire remarquer qu'une strategie qui marche dans un pays peut
ne pas marcher dans un autre. En general. on peut cependant dire que dans
les petits pays, la meilleure strax~gie est celle qui est orientge vers
1'exportation; eans les grands pays, la strat~gie peut viser ' satisfaire
comme le choix des objectifs de developpement, repose sur des d~cisions cri
la ferme, en ce que mame un petit exploitant quel que soit le lieu o'i
ont un acces plus facile au credit, aux facteurs de production et aux fonc
tionn. res officiels, at donc qu'iI leur est plus facile d'appliquer une
strategie comme celle que nous menrionnons que les petits fermiers, et
donc qu'il leur est plus facile d'en retirer les b~nefices (213, p.A-141).
est donc evident que bien qu'une strategie ait une composante et des im
niciens, elle comporte aussi des aspects politiques et sociaux qui sont
sont souvent a des p~les opposes, au moins pendant une periode donnee, une
elle doit auIssi chercher 'autiliser le plus efficacement possible les res
sources qul sont les plus rares. Piur atteindre ces buts, il faut proce
der ' une analyse syst~matique des alternatives possibles pour atteindre
un objectif. En Malaisie par exemple, une telle analyse a r6v6l6 (a) les
-75
lisation des ressources foresti'res pourrait rendre possible, (f) les pos
et Sarwak.
Une bonne analyse demande que l'on rassemble et que l'on 9tudie des
renseignements aussi complets que possible sur les cofts, les benefices,
de l'effort que l'on doit accomplir dans le domaine agricole, et ensuite des
objectifs que 'on veut atteindre, comme l'te due de la portee de l'objec
apparents. Ceci s-explique, parce que les contraintes qui pzsent sur une
strategie donnee varient entre les pays. Une autre raison pour laquelle il
faut identifier les contraintes est qu'il faut d'abord ajuster la strategie
cole par l'e;pansion des surfaces cultiv~es. Mais une 4tude plus approfon
die faite par des envoyes de la Banque mondiale a r~vele que des contraintes
certitudes qui existaient quant a la qualite des sols et aux dangers que
rieurs ' ceux des annees pr~cedentes. L'examen des possibilites inh~rentes
-77-
A cette approche fait par les envoy~s de la Banque mondiale a r~vSl que
tion, te~iporellfs et humaines. S'il est vrai que les cont~aintes auxquelles
il fact faire face lorsque l'on utilise une strat~gie dependent de la situ
ation d'un pays ' un moment donne, certaines g~n~ralisations sont valables
Une des contraintes dont nous parlions s'impose de par les conditions
tegies agricoles. La strategie agricole indienne doit tenir compte des mous
maladie du sormieil causge par la mouche tsg-tsg, et les pays oI l'eau est
-78
rare doivent formuler des strategies qui utiliseront au mieux les ressources
disponibles, comme l'ont fait par exemple Isra6l et l'Arabie Seoudite, pays
dans lesquels la strategie agricole demande que les ressources en eau soient
succes ou l' chec dans la realisation des buts et des objectifs. Par exemple,
main d'oeuvre a conduit ' restreindre la plantation du the -amoins d'un acre
Cette restriction a empach6 les exploitants d'en planter plus qu'ils n'en
avaient vraiment besoin, et de gaspiller les plants dont ils n'auraient pas
pas reconnu une contrainte imrortante imposee par la main d'oeuvre a mend
I1 faut cependant 8tre prudent, parce que les contraintes des ressources
sources qui peuvent augmenter et quelles sont celles qui iuviat diminuer.
De telles pr~visions peuvent aider ' choisir les strategies adequates (102,
p.176).
STADE DU DEVELOPPENT
devrait pas non plus selectionner de strategie n~cessitant une main d'oeuvre
de m~canisation serait une erreur, ' moins que l'on puisse prendre des me
d'arriver ' une meilleure repartition des revenus, des niveaux acceptables
ainsi de suite.
f~odal. L'approche chinoise a donc ete fondee sur l'hypothese que les
par des relations de production fondees sur des fermes collectives avant
fisances des paysans en les exploitant. Pour remdier ' ces probl'mes,
l'Inde a mis sur pied une strategie qui a pris la forme (a) de services
d'extension pour donner aux fermiers des renseignements sur les nouvelles
commerce pour offrir aux paysans d'autres-moyens pour Gcouler les produits
une nouvelle strategie a et6 adoptee, concentrant les ressources dans les
du secteur privg, ou certaine politique des prix pour les cultures vivrieres
-82
il n'y a que tr's peu de differences entre les deux. Par exemple, les
contraintes des devises etrang'res sur le choix d'une strat6gie sont d'ha
pays. Mais si un pays refuse par principe certaines sortes d'aide 6trangere,
determiner jusqu'a qucl point ils doivent accepter comme donnees les con
le choix des rtrategies, et dans quelles mesures ces contraintes peuvent atre
tiques peut faire qu'il soit possible que les planificateurs apportent leur
aide pour la selection d'u-e strategie qui permettra de realiser les objec
Dans ces pays, ne pas avoir reconnu ce fait a conduit ' l'adoption de stra
donner. Une situation que l'on rencontre souvent est celle dans laquelle
entre les contraintes qui existent aux niveaux national, sectoriel ou de l'ex
contrainte ;. niveau du secteur agricole mais peut ne pas en 6tre une au ni
agricole. Et, tout comme les contraintes peuvent diff~rer au niveau secto
riel et au niveau national, elles peuvent aussi differer entre ces niveaux
ponibilite des engrais peut ne pas 6tre une contrainte au niveau sectoriel,
une contrainte au niveau national, les exploitants peuvent avoir toutes les
connaissances requises pour mieux exploiter leurs terres, ' condition que les
livraisons d'engrais puissent 8tre mieux assurees. Etant donne que les con
traintes au niveau du paysan sont celles qui causent generalement des retards
dans le d~veloppement ' un moment donne, ce sont celles qu'il faut prendre
efficace: trop souvent, les strategies apportent des reponses ' de mau
vaises questions parce qu'elles sont fondees sur des hypotheses qui peuvent
il faut qu'elle soit conque de mani~re a ce que le paysan voie que les
Quelquefois une strategie unique n'est pas suffisante pour permettre d'at
envisager deux strategies, soit une strategie d'ensemble comportant deux com
Dans certains pays, pour d'autres raisons, une strategie unique peut
Turquie a deux regions tr~s distinctes: un haut plateau et une zone ca
particuliore (210, p.27). C'est aussi vrai de la zone soche et des r6
rences economiques entre les regions du pays. C'est ainsi que les r~gions
de celles des autres regions agricoles de ces pays; cela est aussi vrai des
regions qui sont plus avancees au point de vue agricole que les autres re
celle qui, entre autres alternatives possibles, est la moins soumise ' des
contraintes. Par exemple, dans un pays o'i les devises !trangeres sont une
comme la main d'oeuvre, est meilleure que celle qui aurait recours ' la m6
sources les plus abondantes du pays. L' o'u la terre est abondante, comme
main d'oeuvre abonjaate. Dans les pays o'i la terre est relativement rare
par rapport ' la main d'oeuvre, une bonne strategie pr6nera l'utilisation
terre est rare et la main d'oeuvre abondante, on a mis en place des stra
t6gies qui ont reussi, fond~cs sur une agriculture et une industrie ru
rale artisanale qui utilisent une main d'oeuvre abondante (85, pp.14-51).i-9
Dans les pays o'i les capitaux sont relativement abondants par rapport a la
main d'oeuvre, comme dans les pays ou le p~trole est abondant, il est sou
-86
dont les 6l6meLH en tiennent compte. C'est ainsi que lorsque l'Inde a formu
Sri Lanka fournit un bon exemple de la mani~re selon laquelle une strat6gie
agricole peut &tre adopree a une sitLation sp6cifique: dans ce pays, le bas
et de soins que les vari6tes ' haut rendement. Ces varietes locales conve
naient aussi aux besoins des petits paysans, ce qui n'est pas toujours le
cas des vari6tes 'ahaut rendement pour lesquelles il faut plus d'argent,
telles que celles requises pour la culture des variet~s ' haut rend:ment
(61, p.100).
qu'une strategie ne realisera pas ses buts avoues: par exemple une stra
leurs r~coltes; cela leur a permis de faire de tels benefices qu'ils n'ont
avec une main d'oeuvre abondante et bon marche. Ils ont cependant ete igno
res ou 6cartes par la strategie. Etant donn6 que la strategie mexicaine n'a
servi qu'a exacerber les inegalites de revenus qui existalent entre les grands
-88
son coat social a et' beaucoup plus eleve qu'il n'aurait da l'tre (204,
pp.34, 38). S'il etait important que le Mexique trouve une maniere rapide
de son cc¢c elevg. Mais sl l'on interprete les termes "la meilleure maniere"
gie adopte aurait dO se concentrer sur les petits exploitants et les ejido.
Le processus par lequel une strategie est choisie parmi les diverses
alternatives doit comprendre une etude attentive des effets negatifs pos
evident que certains effets negatifs dOs ' l'adoption de st.-ategies auraient
pu 8tre prevus et 8tre 6vit~s par des mesures adequates si on avait fait
bon exemple. Une telle strategie a normalement des implications sur la dis
6tre r~servee aux regions oj l'eau est abondante et bien contr~lee, elle
pout conduire ' des in~galit~s considerables de revenus entre les diff~rentes
regions du pays (207, p.2 1). Elle pout aussi conduire a augmenter les in6
plus aux grands fermiers pluc ais~s qu'aux petits paysans pauvres (203, pp.
58-59).
-89
Les probl'mes souleves par cette strat~gie ont quelquefois etc quali
certain qu'en Inde, les planificateurs n'ignoraient pas certaines des im
plications negatives de-leur strategie avant son adoption, mais ils ont fait
peu d'efforts pour mesurer leur impact (49, p.60). Quoi qu'il en soft, il
et les effets negatifs aussi bien que positifs que son adoption risque de
provoquer.
Une fois qu'une strategie P ete selectionne, il est important que les
choisies pour mettre la strat~gie en oeuvre iront dans le mme sens que la
NOTES
1/ Par exemple une mesure pour am6liorer ics lois stir le marketing.
2/ Par exemple, les politiques pour l'irrigation, les engrais et les services
d'extension associees a un programme d'ensemencement pour des cultures ';
haut rendement. (E.C.H.R.).
-90
5/ Cite par B.H. Minhas, "Where planning went wrong", The Hindustan Times
(india), 10 mai 1974.
6/ Comme on le dira dans le paragraphe suivant, les plans ne font pas sou
vent la diff6rence entre les objectifs, !es strategies et les politiques.
Comme le mot annot6 l'indique, m~me les experts confondent quelquefois po
litique et strategie.
7/ C'est ainsi que l'Inde, le Pakistan et la Turquie ont pu en beneficier
grace a l'importation de semences du Mexique (203, p.9).
12/ Une etude des progr's dans le domaine de l'agriculture - Taiwan (et au
Japon) a rev'v16 combien la progression des comp~tences humaines, et des struc
tures physiques et institutionnelles a pu prerdre du temps. Comme l'6crit un
observateur: "Tout ne s'est pas accompli en un jour. La Chine, depuis
1950, fait preuve de la mme persistance dans le d'veloppement des comp6
tences humaines, des institutions et du developpement de la terre, et elle
commence C1recueillir les b6n~fices de cette persistance" (208, p.9).
13/ Dans le cadre de la stratgie, un gouvernement peut tablir des normes
de marketing nationales comportant des 6tapes interm~diaires qui permettront
aux fermiers et aux paysans d'am~liorer la qualit6 des produits qu'ils cul
tivent (210, p.8).
14/ Cependant, la strategic de diversification de Taiwan visa~t les petits
exploitants du pays entier qui Otaient capables d'utiliser des techniques
demandant une main d'oeuvre abondante pour augmenter la production, tandis
que la strat6gie employee au Mexique a complJtement ignore les petits ex
ploitants pour encourager la production des grandes exploitations. Le r6
sultat est que l'augmentation de la production est r~pnrtle sur tout le ter
ritoire de Taiwan, alors qu'au Mexique, les quatre-cinquiemes de 1'augmen
tation de la production proviennent de moins de cinq pour cent des exploi
tations des fermes qui emploient uniquement un sixieme de la main d'oeuvre
agricole. (85, p.7).
151 Par exemple, une @tide faite par une 6quipe de la Banque mondiale pour
Sri Lanka a fait ressortir que les devises ftrangres, les investissements
de capitaux et, fl tin degr moindre, Ins cadres 6taient des ressources rela
tivement rares; que la main d'oeuvre non spcialis~e mais eduquee 6tait
relativement abondante et qu'il existait un potentiel considerable de
ressources naturelles qui n 'ftait pas utilise'.
6/ Lai o 1'eau est rare,une strat~gie hien Clabor~e tiendra compte du
fait que cette raret impose des contraintes diff6rentes sur les cultures
diff~rentes. I faut par exemple plus d'eau au riz qu'il n'en faut au ble,
au sorgho, ol aux lhgumas. Etant donn que ]a plupart des pays tropicaux
n'ont pas assez d'eau pour obtenir deux rCcoltcs de riz par an, mais en ont
en quantit6 suffisante pour faire pousser une r6colte de riz et una autre
de b1.6, de sorgho ou de I gumes, une bonne strat6gie consisterait I recom
mander une combinaison de cultures qUi fournirait les quantitcs ou les re
venus les plus 6lev~s (203, p.11).
-92
17/ Par exemple, aux Etats Unis, l'approche utilisee dans l'agriculture
fait une utilisation maximum des capitaux, et minimum de la main d'oeuvre
pour une terre abondante. Au cours des dernieres ann~es, les pays moins
d~veloppes qul ont atteint une grande productivite par acre, ont g~nerale
ment maximisg l'utilisation d'une main d'oeuvre relativement abondante pour
une terre "rare". La strategie americaine, (comme la strategie sovigtique)
a pour resultat une forte production par personne, mais dans de nombreux
pays en voie de developpement, cela resulterait en une sous-utilisation de
la terre rare et d'une main d'oeuvre abondante.
18/ Les trois-quarts des terres cultiv'es en Inde ne sont pas irriguges
et la culture "seche" domine. De grandes sections du pays n'ont pas 6t6
touchees par la strategie de semences ' haut rendement, et dans d'autres
parties de superficie equivalente, seuls des "petits Ilots" ont gtg af
fectes (213, p. A 135).
19/ Au fur et - mesure que la main d'oeuvre devient plus rare, le degrg
d'utilisation de cette main d'-2uvre est reduit dans la plupart de ces pays.
20/ Les petits paysans ont besoin de plus d'aide que les gros exploitants
s'ils veulent tirer tous les profits possibles de la technologie des varig
t6s des semences ' haut rendement. Par dessus tout, ils ont besoin de crg
dit et d'installations d'irrigation adaptees ' la petite taille de leurs ex
ploitations (205, p.25).
-93-
considerer deux grands types. Le premier type de politiques fixera des pri
apporte une aide dans ce domaine, en definissant les lignes ou le cadre ge
n~ral selon lesquels le secteur doit s'orienter. Mais elle ne peut cepen
doivent 9tre considerees dans le detail pour etablir les criteres selon
exemple, devra etablir les taux d'escompte auxquels les fonds seront mis '
Une politique portant sur les ressources naturelles peut, par exemple, avoir
' d6terminer les allocations d'eau pour son utilisation dans le domaine ruro
ser les objectifs. Des mesures de soutien pour les prix, de taxation, de
nement, et les actions destinies ' influencer les activites des secteurs
privg et semi-public.
-94
8tre connexes. Par exemple, une politique des prix peut ne pas toucher les
sistance dans l' conomie de marche si l'on veut qu'elles soient atteintes
par la politique des prix. Mais supposons que les exploitants sotent
mgme de r~pondre aux changements de prix, mais ne peuvent obtenir les mo
dra ' ce moment que la politique soit complementee par une politique qui
des services d'extension pour montrer aux exploitants comment les utiliser.
Le probleme que doit resoudre celui qui cree une politique est donc
ques qui ralentissent le mouvement vers l'objectif; par exemple, des inves
production.
Ensuite, celui qui cree une politique doit d6terminer si les instruments
de prix peut accroltre les benefices realis's par les exploitants agricoles
tions du marchg sont ameliorees de fagon ' ce que les exploitants puissent
peut alors les adopter et, avec l'aide des divers organismes concernes, de
tique n'atteint pas les personnes affectees par les contraintes -- dans le
cas present des exploitants agricoles --, alors il faut, dans un troisi'me
l'essayer. 1Wme si elle marche, elle peut n'atteindre qu'un petit pourcen
tage des ezploitants, g~ngralement les plus importants et les plus commer
gants. Dans la plupart des pays en voie de developpement, les effets des
FACTEURS DE PRODUCTION
d'acc&leration non primordlaux mais tr-s utiles. Les cinq facteurs pri
mordlaux sont les marches pour les produits fermiers, une technologie sans
Par exemple, les transports sont indispensables parce que les exploitants
zie cultiveront pas plus s'ils ne peuvent transporter leurs excedents ' un
Donc lorsque les frais de transport sont eleves, les exploitants trouvent
(102).
Tous les experts ne sont pas d'accord sur cette division entre facteurs
lement ont beaucoup r'duit la dependance sur les transports dans ce pays.
Le coft eleve des transports est l'une des raisons essentielles de 1'exis
tions de fermiers font la m~me chose ' Taiwan et en Chine. Le credit a 6te
Selon les circonstances, il existe donc des divergences sur les fac
teurs qu'il faut considerer comme primordiaux. Cela ne veut pas dire que
Mosher ait necessairement tort. Cela signifie que ce qui est primordial
tique primordial dans telle situation particuliere. Ce que doit faire celui
qui cree une politique est identifier les problemes qui se posent d'une fa
tiere de transports. Celui qui cree une politique doit donc diriger ses
ressources dans les domaines oii les mesures prises ne sont pas appropriees
faire partie des facteurs primordiaux de la liste donnee par Mosher, ou bien
ne pas y figurer.
-98-
donc logiquement que l'apport de ces cinq elements primordiaux ensemble re
nir s~par6ment dans des domaines differents (22, p.140). Si on veut accom
plir des progr's, tous les 6lments primordiaux doivent 8tre presents.
Cependant, il arrive souvent que les politiques Gchouent parce que 1'on
necessaires, comme cela s'est passe en Indonesie et ailleurs (223, p.38; 224,
des sont souvent trop limit~es. Au Zaire, la production est tomb6e ' cause
ponibles, les facteurs de production sont souvent distribues trop tard pour
assez dans d'autres (56, p.l;182, p. 6 2; 225, p.120; 226, p.60). Le resul
tat est que tous les facteurs primordiaux ne sont disponibles nulle part.
p.7; 218, pp.222-223). Etant donne qu'il n'existe generalement pas assez
concentre sur les regions o' 1'eau etait en abondance suffisante, et oti
des regions situCcs pres des grands centres et des villes, pres des voies
organise de maniere ' couvrir des surfaces s'etendant sur cinq kilom'tres
v~les n'atre pas 'ala hauteur des espoirs de leurs promoteurs. L'accroisse
ment de la production a et6 inferieur ' celui que l'on attendait, et l'adop
proche que l'on a fait le plus souvent aux programmes globaux est que la
Mais il existe des raisons de croire quo ce n'est pas 1' le seul pro
bien ' cause des grands risques A courir (229, p.66). Ii est possible de
trouver d'autres raisons pour l'9chec des programmes d'ensemble. Lors d'une
enquate faite en Inde, il est apparu que seulement 36 pour ceit des exploi
Mais il arrive que des programmes techniques globaux posent des probl'mes.
mals n'6tait pas propre ' la consommation. Les nouvelles pratiques "ama
liorees" demandaient aussi que le mais soit cultive seul, au lieu d'atre
plante au milieu d'autres cultures. Cela aurait pu reduire les revenus glo
cet ensemble global (63, pp. C 26, C 29). Dans de nombreux endroits, les
et6 necessaire (231, pp. 23-24). Les problemes des programmes techniques
globaux sont encore plus graves lorsqu'on essaie de les appliquer de faqon
rigide, comme cela s'est passe en Indongsie. Les gouvernements locaux n'a
vaient pas autoritg pour adapter les programmes globaux aux conditions lo
cales. Le resultat a et6 que les rendements ne se sont pas montres ' la
hauteur des esp'rances des exploitants, que ceux-ci se sont irrit~s et que
beaucoup d'entre eux n'ont pas pays leurs dettes. Le programme de Revolution
tants proc'dent ' de nombreux changements dans leur mode de travail d'autre
p.67). La seule mani're d'61iminer ce risque est d'offrir des garanties aux
exploitants s'ils adoptent le programme global. C'est ce qui est fait grace
d'exploitants (voir le volume sur la Vulgarisation.) Mais dans la plupart des r'
V
cas, aucune garantie n'est donnee, et l'exploitant doit donc apprendre beau
et avoir une meilleure idee des risques qu'il court. Il n'est pas surpre
nant que ce soit une tAche qui est souvent consid~ree trop lourde, et que
encore l'adopte uniquement pour une partie de ses terres. Par exemple,
leurs recoltes de riz entre les varietes ' haut rendement, nationales et
velles technologies petit ' petit, cela peut sugg6rer que le programme d'en
semble a pu prendre une mauvaise approche. Une approche par etapes, fond~e
et la Recherche.
-102-
Cela ne veut cependant pas dire que tous les programmes globaux soient
accrue (223, p.12 ). Mais mgme la, il y a un revers ' la m~daille: ces
l'importation des engrais est un lourd fardeau pour certains pays (234, p.31).
Donc, bien que les exploitants aient besoin de tous les facteurs primor
souvent, et parce que les mames probl'mes ont conduit ' 1'echec de nombreux
8tre une bonne idle, ' moins qu'il n'ait ete tests ' fond "sur le tdrrain"
et qu'il n'ait ete adopts d'une maniere complete et significative par les
Programmes sp~cifiques
maniere de les presenter est de le faire de faqon progressive, une par une:
sont venues des dispositions pour les facteurs de production et des mesures
174). Ce n'est qu'en dernier lieu que des reformes en ce qul concerne la
-103
commercialisation et des politiques visant ' offrir des encouragements ont 9te
essayees, par exemple une politiqie des prix et une reforme agraire.
Ce n'est pas sans raison que ces diverses etapes sont ainsi ordonnees.
Etant donne que les gouvernements ne savent pas souvent quelle est la gra
vita des probl'mes, il est logique qu'ils commencent par prendre les mesures
les plus g6nirales, les plus faciles, et les moins discutables, et n'arrivent
que progressivement aux mesures d'une application plus limitee, plus diffi
ciles et offrant plus de risques. Les transports sont une premiere mesure
facile ' prendre, puisqu'ils beneficient ' toutes les industries, au gou
les prix, les tarifs, les importations et les autres politiques qui ont de
pliquent. Ce que l'on donne ' un groupe, par exemple des revenus plus 6
un autre groupe, c'est a dire que les consommateurs urbains doivent payer
pour tine partie importante de la societ6. Les r6form-s agraires, les re
sociales importantes dans le pays. Ii n'est donc pas surprenant que les
-104
En pratique, on espere toujours que les mesures les plus simples r~us-
fur et 'amesure que la politique s'est am~liorge et que les 6l6ments es
il est probable que l'exploitant soit tents par une production commerciale
L'une des raisons pour lesquelles les grands exploitants peuvent mieux
peuvent aider ' obtenir pour eux-m~mes les facteurs qui leur sont primordiaux.
Ils peuvent s'offrir les services d'un fonctionnaire des services d'extension,
qui est ignore par les fonctionnaires des services d'extension, et qui doit
faire face ' des frais de transport beaucoup plus eleves. En plus, lorsque
les mecanismes de livraison des services, surtout ceux qui livrevt les fac
teurs de production, viennent ' manquer, le gros exploitant a une plus grande
-105
marge pour surmonter ce manque: il est le premier ' choisir dans le peu
qul est disponible ou aller chercher plus loin les services dont il a beson,
en cas de carence.
correct n'a pas ete decouvert par les crgateurs de politiques. Des mesures
essentielles ont ete oublices. Mais cela est aussi vrai de la formule qui
consiste ' ajouter une politique l'autre. Les gouvernements ont tendance
a luder les decisions les plus difficiles, et les mesures essentielles sont
corporation de toutes les mesures qui sont n~cessaires dans des circonstances
specifiques. Dans presque tous les cas, ces mesures comportent l'apport
ftre une certaine flexibilite quant 5 leur application. L'une des raisons
pour lesquelles les programmes globaux ont echou6 a ete leur trop grande
-106
rigiditg. Ceci n'est pas seulement contraire ' la maniere dont les paysans
t~s "sur le terrain", ils doivent aussi atre testes sur les terres de l'ex
ENCOURAGEMENTS
' la fourniture des facteurs de production puisque c'est leur prix qui,
imp8ts sur les produits, la terre et les revenus, et les prix pratiques
de production et des produits, des taxes, etc., doit 8tre telle que le pay
san doit trouver qu'il a inter~t ' adopter les nouvelles technologies et
(30, p.9).
ou par ce dont ils ont besoin, par la disponibilite des biens de consom
mation et des service-s pour eux et leurs familles et par les impats di
rects qu'ils doivent payer (237, p.78 ; 102, p.100; 238, p.249).
d'argent qu'il regoit, mais par les biens et les services qu'il peut ob
-107
vient du peu de valeur qu'il attache aux choses qu'il pourrait acheter. Et
cela ' son tour, peut venir du fait que la selection des choses qu'il peut
dans des pays ayant un secteur moins dynamique, comie l'Inde. Cela peut
provenir du fait que la distribution des revenus est plus Ggale en Chine,
these que ces biens peuvent aussi agir comme encouragements ne doit pas
ftre 6cartge.
tion (239, p.26). Les soins medicaux et l'gducation des enfants ont eu le
negliges.
parce quo plus les b~n~fices do la production sont importants, plus bas
peuvent 8tre les prix sans que les revenus des exploitants agricoles va
tions (203, pp.10, 57). Cette combinaison a aussi et6 responsable de 1'ac
rendements soit suffisante pour que les exploitants continuent ' accroltre
leur production sans augmenter leurs prix. Cela permettrait une augmenta
tion des revenus fermiers sans que les consommateurs alent ' en souffrir.
C'est ce qui s'est passe par exemple au Mexique, ou entre 1940 et 1962, on
a assiste ' une baisse des prix des recoltes de 1 pour cent par an en mame
vriers (203, p.21). Les pays developpes ont en g6neral atteint le stade
r6duites dans les prix ou les surfaces cultivees. Le Japon et Taiwan ont
aussi atteint ce stade (146, p.51; 47, pp.169, 211-213). Ii vaut donc mieux
menter les revenus de la ferme si l'on peut creer les conditions prealables
10-11). Des facteurs qui permettront d'obtenir une production plus elev6e
pas beaucoup plus "productifs" que ]es methodes traditionnelles mais coe
tent cher, et dans la mesure o'i tout facteur semble coateux et risqug pour
l'exploitant qui n'a pas eu l'habitude d'en acheter avant, il est peu pro
bable que les exploitants verront des raisons valables d'acheter ces ap
ports (20, p.25; 241, pp.25-26). Ce problnme peut 8tre resolu soit en aug
prix (en plus de l'augmentation des prix des produits comme nous 1'avons
fixee, au moins ' courte echeance, de nombreux pays ont adopts des mesures
do subvention de ces facteurs pour encourager les exploitants ' les utili
ser: c'est ce qui s'est passe au Pakistan (243, p.20; 244, p.66; 226, pp.
53-54; 95, p.11). Ce sont surtout les engrais qui ont reu le plus souvent
ont fte n6cessaires pour compenser les augmentations de prix causees par les
L'un des avantages des subventions pour les facteurs est qu'elles ne
sont offortes qu'a ceux qul utilisent ces facteurs. Les politiques do sou
tien pour les prix b6n~ficicnt ; tous les producteurs qui vendent sur le
marcha (246, p.589). Un inconvenient des subvcntions est que le prix peu
247, p.111). La maniere dont les subventions sont donnees aurait pu apporter
ajustements des prix de la production ont ete les plus fr~quemment utilisgs.
Ii est souvent arrive que les gouvernements maintiennent les prix des den
r6es alimentaires tres bas pour favoriser les consommateurs urbains, plus
cas, des taxes sur les exportations, des politiques de surplus par les cir
cuits de distribution et d'echange ont baisse les prix fermiers (144, p.44).
Des acquisitions obligatoires ' des prix fixes ont aussi diminue les encou
a diminue (225, p.33; 102, pp. 104-105; 248, p.61; 249, p.202). Les effets
ont change pour 8tre remplacees par des politiques encourageant une plus
Mais la situation d'une politique des prix n'est pas aussi simple.
Les observateurs ont presque tous fait remarquer que dans les pays en voie
134; 255, p.39; 143, p. 211; 20, p.26; 256, p.197). Dans certains cas
cette r6action au changement relatif des prix a et6 tr~s semblable ' celle
que 'on peut observer de la part des exploitants agricoles dans les pays
developp~s, ou m~me plus marquee (257, p. 309-310; 258, p.4; 66, pp. 149
150).
glevant tous les prix agricoles n'ont pas aussi bien rgussi. En Inde,
par exemple, les prix ont augmente plus rapidement que la productAon bien
' haut rendement, d'engrais et d'eau ait aussi augmente (47, p.20 6 ; 253, p.161).
cultures en reponse ' des prix plus elev~s est faible (143, p.2).
De plus, les reactions ' des changements de prix peuvent varier consi
disponibilite des facteurs rendent la r~action plus forte (253, p.156); les
tance (259, p. A 70; 143, p.200; 235, p.176; 260, p.3). Les changements
qui ont pourtant le plus besoin d'une aide (271, p.7). C'est surtout vrai
des exploitations de subsistance, puisque les b~nefices que l'on peut retirer
des prix plus eleves peuvent augmenter la rentabilite des prix marchants, et
donc, au bout d'un certain temps, attirer les proprietaires des exploitations
suite, la stabilisation des prix peut r6duire las risques que les exploi
et de facteurs achet6s et elle peut aussi stabiliser les prix pour les con
sommateurs (20, p.25; 262, p.365; 245, p.100; 94, pp."l, 68-69; 237, p.100;
480 3 / a permis ' de nombreux paysans de passer plus facilement ' la produc
la culture de la canne ' sucre, mais sont revenus aux cereales ' cause
peuvent Etre utilisees pour redistribuer les revenus entre les regions
des revenus dans les r6gions rurales, IsraKl et la Chine, ont utilisg des
profit des regions rurales, mais ont dQ faire appel ' d'autres moyens pour
6galiser la distribution des revenus ' l'interieur des regions rurales (101,
En resume, les prix payes pour la production doivent 8tre assez eleves
passage de la production d'une culture a une autre. Mais une fois que
L'un des probl'mes les plus importants de toute politique de prix, qu'il
tion, ou qu'il s'agisse d'augmenter ou de reduire les prix, est que quelqu'un
bas les prix alimentaires, parce qu'on considerait qu'il serait trop dan
gereux politiquement de faire payer aux consommateurs urbains les coats to
taux d'une production adequate. Les deficits qui en ont r~sulte ont du 8tre
locale, il apportait une solution peu coOteuse pour combler les deficits
cerealiers ont 4t6 epuises dans les pays occidentaux et que les carences ont
accru. Le resultat est que des prix alimentaires beaucoup plus elev~s sont
Lorsque des methodes peu coOteuses de supporter les coats n'etaient pas
apporter une solution au probl'me du coat des cereales. Elles ont souvent
mis ' dure 4preuve les capacites administratives des pays qui les ont
et la demande, plus les cofts sont eleves. Ii peut donc 6tre souhaitable
les prix dans cet ordre de grandeur, plut6t que d'essayer de faire monter
ou baisser les prix. La stabilisation des prix est devenue une des mesures
de politique des prix les plus frequentes dans les pays en voie de d9velop
2
pement (3, p.6 6 ; 180, p.150; 249, p. 03).
les exploitants ' utiliser des facteurs de production, il vaut mieux que
les subventions soient aussi faibles que possible. Au fur et ' mesure que
les exploitants s'habituent a les utiliser, les subventions peuvent atre r6
duites, ' mons qu'elles ne soient destinees ' compenser des imp8ts ou des
ficiellement ' un niveau peu Slev6 pendant de longues periodes de temps, ils
peuvent amener a utiliser l'exc's ces facteurs, et ' abandonner les mg
cela a contribu6 ' la diffusion des pesticides dans tout le Pakistan, mais
dans les pays en voie de developpement (4, p.145). Un de ses probl'mes, ce
pendant, est qu'elle tend ' reduire la production des autres cultures en
mgme temps qu'elle augmente la production des cultures dont les prix sont
soutenus. Cette politique n'est donc valable que lorsque les cultures dont
les prix sont soutenus utilisent une technologie plus productive qui assure
que les gains des produits supportes sont superieurs aux pertes des pro
duits non supportes. Mais m~me dans ce cas, cette strategie a ses limites.
une surproduction et ' une chute des prix. Ii s'est produit le mame
prix et les autres mesures ont suscit6 une augmentation suffisante des cul
une moyenne des prix, pour 1'exportation (cet 4tablissement de prix moyens
s'effectue par la creation d'une reserve de fonds lorsque les prix des expor
tations sont forts, qui permet de supporter les prix domestiques lorsque las
prix internationaux sont bas). (260, pp.2-3; 66, p.154; 4, p.134; 249, p.
quilibrer les profits et les pertes sur une longue p~riode (264, p.11). II
tion des magasins necessaires pour les stocks de reserve (260, pp.2-3).
reside dans la difference entre les prix ' la ferme, au moment de la mois
son et les prix quelques mois plus tard, ou les prix qu'il tirerait de la
r~colte s'il vendait dans un marche "compgtitif" (4, p.13 4 ). Donc, l'une
des mani~res les moins coOteuses d'augmenter les benefices des exploitants
est de les aider ' augmenter leurs capacites de stocker les cereales ' peu
de frais, ou de les aider ' vendre sur des marches competitifs. Lorsque
timer qu'entre 20 et 30 pour cent des reserves de riz des grandes regions
productrices &taient toujours aux mains des producteurs cinq mois apres
faut que la combinaison des divers elements, coOt des facteurs de produc
tion, augmentation des rendements, et prix de vente des recoltes lui soit
sation, et subventions sont des elements qui ont une influence sur le prix
-117
comme tels uniquement dans les cas oi l'on tient compte de leurs incidences
le moins sera cependant celui qui stabilisera les prix autour de ceux qui sont
prix n'avantageront pas les petits exploitants, les metayers et les fermiers
autant que les grands exploitants (242, p.7). Dans ce cas, ce sont les bar
livraison des biens (1, p.114). Ii sera necessaire d'envisager des reformes
14; 17, p.25). Les pays qui dans les annees cinquante sont arrives ' des
taux dc croissance agricole de 5 pour cent ou plus par exemple, sont ceux
NOTES
.1/ Les tentatives des pays en voie de developpement de s'occuper en meme
temps du ch~mage et de l'inflation en sont tout autant au stade experimental.
-118
3/ Public Law 480 (P.L. 480): il s'agit d'une loi votge par le Congras
des Etats Unis qui determine les modalites de vente de produits alimen
taires et agricoles aux pays en voie de developpement. Ces pays paient
avec leur propre monnaie, ce qui leur 4vite d'utiliser leurs reserves de
devises etrangeres. Une autre stipulation de cette loi est que les groupes
sociaux ' faibles revenus dans ces pays sont payes en nature pour le tra
vail execute dans le cadre des projets de developpement de 1'agriculture.
-119-
NECESSITE DU FINANCEMENT
cole accru se fait sentir dans les pays en vole de d'veloppement (48, pp.
4-5; 267, p.15; 97, pp.256- 2 87). De nombreux experts recommandent 1'ex
tension du financement (2, p.10; 268, p.llY). De nombreux pays ont insti
6
tue des programmes de financement (212, p.9 ). Les exploitants ont sur
cherches sur le riz a estime' que le fait de passer des methodes de cul
haut rendement, augmentait les frais du paysan moyen philippino pour les
facteurs de production de 20 ' 220 dollars par hectare (270, p.80). Dans
En fait, mame dans les pays comme l'Inde o' les pr~teurs ont la reputation
d'&tre des usuriers, les pr~teurs "prives" peuvent rivaliser avec les sour
et parce qu'ils peuvent offrlr des termes aussi avantageux que les sources
officielles (49, p.65- 6 9; 381, p.4 7). Souvent, les gouvernrenots font em
pirer cette situation en associant les conditions de prrt ' l'utilisation des
-120
retard.
vrais problemes (272, p.1). En Inde, par exemple, les exploitants ont
achete des pompes, souvent avec des fonds provenant de pr~ts non gouver
promise -- qui aurait permis aux pompes, grace - leur utilisation, de rem
bourser leur prix d'achat (230, p.26; 225, p.129). M~me lorsque les fonds
sont disponibles, les restrictions sont telles que souvent ceux qui en ont
le plus besoin sont ceux qui ne peuvent les obtenir, et que ceux qui les
obtieunent n'en ont souvent pas besoin. C'est ce qui s'est pass6 par exem
Des etudes empiriques ont souvent montre que le financement n'a pas
cer des taux de croissance plus 6lev~s que ceux auxquels on pa-venait, mame
pp. C 40-C 42). Au Malawi, beaucoup plus de paysans achetaient leurs four
nitures au comptant lorsque les sources de credit ne Leur etaient pas dis
-121
ponibles, qu'inversement (231, p.91). Les prats ne sont pas toujours n'ces
bout d'une seule saison, et peuvent 6galement rembourser le coOt.de leur fi
cole petit ' petit, de faqon ' ce quo celui-ci puisse rassembler les capi
taux qui lui sont n6cessaires au bout de quelques saisons (234, p.23; 241,
p.26 ). Ces dernires ann~es les prix des produits agricoles ont ete assez
prix ne sont pas adequats, il est douteux que le financement suffise '
crger des changements dans la production. Les exploitants les plus pau
Cela ne veut pas dire quo le financement n'a aucun r~le ' jouer
rer des processus de d6veloppement qui se sont d6j' manifestos pour d'autres
peuvent jouer un r~le important apres une r6forme agrairo ou toute grande
15).
surtout besoin de pr~ts ' la consommation (63, p.B 42). Dans certains cas,
les exploitants ne fort mume pas la diff6rence entre les pr~ts a la consom
*mation et les prdts ' la production (274, p.293). En Asie, plus de la moi
tig des emprunts des exploitants est destinge ' la consommation. A cause
vendre aux plus gros exploitants une partie des facteurs de production
tion a 6te aggravee dans le cadre d'un programme de culture du tabac, par
ce que les exploitants ne pouvaient faire pousser le mals necessaire ' leurs
tants ont besoin ne sont pas souvent reconnus par les programmes de finan
les prdts ' la consommation en offrant des pr~ts sous la forme de facteurs
275, p.687). Ces programmes officiels demandent souvent aussi que les rem
et les vendre plus tard (97, p.2 87). Pour 6viter que les pr~ts ' la pro
peuvent aussi accompagner les prdts en nature. Dans certains cas, les pr~ts
produits, et '
servent a forcer les exploitants ' la culture de certains
reconnus (105,
leur vente par l'intermediaire de circuits de distribution
exploitants
p.31 8 ). Au Mexique, la meconnaissance des besoins rls des
lorsqu'on s'est
et le manque de communications ont et6 pousses - l'extr~me
borne' leur fournir des facteurs de production. Ces facteurs ont ete crg
mettre au courant
dit~s au compte des societes de financement ejido, sans mme
soudain accorde ces
les exploitants de la raison pour laquelle on leur avait
leur
fonds. Le resultat a ete un marche noir de fournitures florissant,
spectaculaire de
vente ' des exploitants individuels, et une augmentation
3 6 ).
la dette des sociftes ejido envers la banque (204, p.33
sont n~ces-
Dans de nombreux cas, des prats ' long ou ' moyen terme
des cons
saires pour l'achat de betail. ou d'ecquipement, ou l'am~lioration
tructions et de la terre. Las petits exploitants ont besoin de prats ' long
se liberer
terme pour rembourser leurs dettes envers les pr~teurs, et donc
comme au Bengla
pour ensuite investir dans leurs fermes et les ameli6rer,
desh. Des pr~ts ' plus long terme peuvent 9tre necessai es pour financer
pp.15, 37).
le developpement de marches et la construction d'entrep~ts (276,
que la pro
Etant donne que la commercialisation se developpe plus rapidement
des besoins
duction (voir section sur la Commercialisation) il peut exister
peu
sociations de producteurs, les petites entreprises de transformation
Au
vent en avoir besoin, comme cela s'est vu a Costa-Rica (277, p.31).
des fonds
Mexique, pour aider au developpement de la culture des pommes,
marchands, les bateliers, les pousse-pousse qui vivent dans les r~gions
rurales peuvent aussi avoir besoin de crgdit ' long et ' moyen terme (297,
pp.15, 43). Les pr~ts ' long terme sont specialement importants lorsque
Lorsque des pr~ts ' plus long terme sont approuv~s, il arrive souvent que
Et s'ils en ont besoin, quels sont ces exploitants, quel usage feront-ils
des fonds et pour combien de temps? Ce n'est que lorsque ces renseigne
ments sont rassembles qu'il est possible de mettre sur pied des programmes
exploitants.
280, p.X 9; 274, pp. 2 92 - 2 94 ; 281, p.18). Mais mame si ces barrieres n'exis
d'un manque de confiance, et ils sont donc exclus parce que les personnes
-125
Mais m~me lorsque ces facteurs ne semblent pas agir, il n'en reste pas
moins que les petits exploitants ne constituent qu'une tres faible pro
Le probleme des garanties ' fournir est encore aggrave par une autre
qul sont census beneficier aux petits exploitants: ils sont souvent con
gus comme des subventions destinies ' aider les petits exploitants, ou
demandes de prfts, souvent pour des buts moins productifs, comme cela s'est
disponibles est encore aggrave par les depenses entrainges par les coits
pr~ts doivent atre limites par des moyens autres que ceux des taux d'inte
sement plus eleve, c'est 'adire des garanties plus importantes. C'est ainsi
que les faibles taux d'int~rft demandes tendent indirectement ' exclure les
taux d'interft, mais, comme cela s'est passe au Bengladesh, ils empruntent
-126
quelquefois ' des taux d'interft peu 6lev~s et pr~tent les sommes ainsi
acquises aux petits exploitants ' des taux plus 4lev~s. Les subventions,
au lieu d'aller aux petits exploitants sont ainsi allees aux pr~teurs
traditionnels.
exploitants 15 pour cent (63, p.B 42). Au Japon, en Corge, et ' Taiwan,
pice, plut~t qu'a faible taux d'inter~t (242, pp.6-7).- Les programmes
qui ont le plus de succ's pour les petits exploitants sont donc souvent
ceux qui leur demandent de payer tous les frais administratifs et un taux
d'inter~t dans son integralite, surtout pour les pr~ts ' court terme (234,
pp.2 2-2 3). Mais il est bien evident que les frais administratifs doivent
persiste, bien que des etudes empiriques portant sur le remboursement des
prats aient montre que les petits exploitants remboursent plus vite que
les grands exploitants (92, p.89; 59, pp.14, 54-55; 283, p.24; 63, p.C 42;
231, pp.93-9 4 ). Les seules exceptions que l'on peut noter se produisent
lorsque certains petits paysans commencent ' considerer les prats comme
que les pr~ts sont des pr~ts, non pas des dons, et que les exploitants dol
vent les rembourser. Cela ne veut pas dire qu'il faut 1'exprimer en ces
pas (221, p.4 2 ). Certains defauts de paiement peuvent 6tre d6liberes. Les
de credit pour recuperer la main-mise sur les pr~ts ruraux (279, p.15). Un
saient de voir si le pr~teur veut vraiment tre rembourse. Ils mettent '
lants doivent ftre d~couverts et 'on doit s'en occuper tres vite si 'on
Une autre necessit6 d'un programme de pr~t que 'on veut sain, est
C'est ' dire quo 'on doit accorder des pr8ts ' la consommation en m~me
temps que des pr~ts de production, sinon avant. Lorsque les prats sont
•alors que les exploitants voulaient des pr~ts pour engager de la main d'oeuvre
(231, p.96).
Les conditions de pr~t, telles que les garanties ou les acomptes, dol
Au Mexique par exemple, une compagnie d'engrais a accord9 des pr~ts sans
ses crgances, ' 1'exception de 1,5 pour cent (59, p.14). Aux Philippines,
ties de mani~re ' ce que les paysans n'aient pas ' le faire, et tous les rem
boursements ont et6 effectues en temps utile (92, p.89). Des prats ' la
paiement pendant un certain temps. Cette situation est semblable aux cas
cent, dans le cas d'exploitants qui ont aussi requ des prfts ' la consom
matique: c'est ce qui s'est pass6 au Kenya. De plus, comme les exploitants
peuvent retirer un meilleur prix de leurs recoltes si ils peuvent les garder
dant des prats sur neuf mois, et offrant un taux d'escompte pour les rem
est d'gviter d'assujettir les prats ' des programmes d'eusemble pour la
au Kenya a 6te que les paysans n'ont pas requ les facteurs de production
prevus dans les plans officiels, sur lesquels les pr~ts taient basgs.
On peut attribuer cet &chec ' deux causes. D'abord, ' une surestimation
des possibilites, et ensuite au fait que les paysans n'ont pas r9agi comme
de remboursement inferieurs, mais 6tait fondue sur les cereales, dont les
et la vitesse des rDir'oursements (271, pp.56-58, 63-64; 63, p.B 1%3; 284,
(271, p. 56-57). On voit par cet exemple qu'il est possible d'avoir des
a 6t9 deleguge de fagon si compl'te aux autorit~s locales que, dans une
vaient utiliser ' la place toutes les methodes acceptees localement: elles
qu'un groupe de solidarite n'ait pas pu obtenir un pr~t parce que l'un de
ses membres n'avait pas rembours6 ses dettes. Les pr~ts sur reputation de
solvabilite, consentis ' des groupes de 5 ' 15 petits exploitantc, par une
-131
rembourses ' 98,5 pour cent. Une fois que le paysan a rembours4 son pre
sation evalue les necessit6s de credit de ses membres; il faut aussi que
Lette organisation puisse prendre des mesures contre les defaillants (275,
lants intentionnels ont pose des problhmes qui ont pousse les exploitants
soldlaire (279, p.79). Au lieu de recourir ' cette solution, il vaut mieux
considerer les premieres pertes coine le prix ' payer pour apprendre le sys
teme (274, p.295). Les groupements apprendrai-'. ainsi ' expulser les de
decouragent non seulement les pr~teurs mais aussi les petits emprunteurs
(271, p.87).
Inde (174, p.64). Mais si on veut que ce syst'me soit mis en vigueur, il
faut trouver une fagon de contr~ler la vente des r'coltes des exploitants,
-132-
Au Kenya, seuls les fermiers ayant vendu leurs r6coltes par l'interm~diaire
seules organisations de vente legales (286, p.64; 238, pp. 442-443). Pour
contr~ler les defauts de paiement dus ' des circonstances ind~pendantes des
semblable ' celui utilise par les creanciers du Kenya mentionnes ci-dessus.
succes aupres des emprunteurs de Puebla qui ont estimg qu'un tel syst'me
Ii est clair que l'on peut accorder le credit en toute securite mame
les prfts sont consentis dans ces conditions, et que la technologie de Vex
ploitant lui permet d'augmenter ses revenus, les acomptes sur les facteurs de
ments. Par contre, ils tendent ' exclure les exploitants qui ont le plus
cifiquement ' les inclure dans ces programmes soit prise, et que l'on prenne
de cette decision.
-133-
Dans tous les pays, il existe un secteur de marche oa les biens et les ser
vices sont &changes contre de l'argent. Dans certains pays, ces marches sont
contr81es par le gouvernement, dans d'autres, ils le sont par des entreprises
privies. Dans d'autres encore, on voit un m;lange: cela veut dire que cer
tains marchs sont soit publics soit prives, ou bien qu'ils sont contral6s
par des institutions quasi-privies, comme les cooperatives, qui sont asso
ciales publiques.
Quelle que soit la forme et la propriete des marches, ils ont tous cer
sont perissables, ils doivent fournir les moyens de les conserver ou d'en
sont pas vendues aux consommateurs sous la m~me forme qu'elles sont produites,
le cas par exemple des petits commerqants qui ach~tent directement aux pro
cialisation est independante, mais liee ' certains groupes, dans le cas par
que quelqu'un doit payer (245, p.68). Ii s'ensuit donc que le syst'me de com
mercialisation doit 8tre organise de mani~re ' couvrir ces frais ou que des
subventions doivent 8tre crges pour les payer. Les exploitants agricoles
v'a jamais fourni une base d'echange suffisante pour supporter une agricul
une partie de la production agricole est utilisee par les producteurs pour
100 boisseaux de bl6, et qu'il en consomme 80, il pourra en vendre 20. S'il
de 50 pour cent des ventes (287, pp. 9-10). Cette diminution de la proportion
Au fur et a mesure que les exploitants prennent confiance dans le march6, ils
peuvent opter pour une specialisation dans les cultures de rapport: une quan
tite plus grande de leurs produits passe par l'interm'diaire des march~s. En
les exploitants ' augmenter leurs ventes pour payer cet imp6t.
C'est par 1 intermediaire des march6s que les prix, facteur d'incitation
majeur, atteignent les exploitants. Sans une expansion des marches -- int6
n'ont aucune raison d'augmenter leur production (263, p.45). Les exploitants
augmentent leur production de mani~re ' obtenir des revenus qui leur permet
Trop souvent, ceux qui elaborent une politique ne voient pas les nom
r~sulte que les encouragements sont faibles, et que les facteurs de pro
attention vers les circuits commerciaux de son pays, il voit trop souvent des
dans les poids et ics mesures utilisgs; il remarque aussi qu'il n'existe au
cune norme pour classer les produits, que le syst'me de credit n'est pas ap
bl'mes en m~me temps: ii faut etablir des priorites. Pour avoir des ren
seignements sur les divers syst'mes de marches, il est necessaire d' tablir
tous les produits qui sont vendus en gros, ' l'exception peut-atre des plus
ment reposant sur des varietes ' haut rendement requi~rent que des facteurs de
-137
production soient fournis. Mais une fois que les exploitants auront com
mence a utiliser ces varietes sur une grande &chelle, il deviendra urgent
des recoltes puisse 8tre stock6 et achemin6 aux marches. Dans ce cas,
moins n6cessaire parce que les grains sont relativement homogenes, et que
d'envisager toute autre mesure. Le moment propice est un facteur plus im
portant pour les produits destin~s a l'exportation et pour les denrees pe
rissables que pour les autres produits. Il faudra donc etablir des contrales
plus stricts dans les circuits de distribution que pour les autres produits
vendus en gros (262, p.36 6 ). Ce besoin de contr~le strict pour les produits
Centrale. Mais une telle approche peut impliquer la refonte compl'te des
comme s'ils voulaient proc~der a une telle refonte, comme par exemple lors
que cela est rarement possible si lon veut que les mecanismes du march'
des engrais, le systeme marche souvent mieux lorsqu'il est config ' nouveau
II vaut mieux que les gouvernements misent sur les syst'mes de commer
doit apporter une aide. Ils peuvent ensuite se concentrer sur 1'obtention
des marches necessaires ' cette contribution (234, p.19). Cela peut se
par la creation de nouveaux marches mais uniquement pour les cultures qui
vent dans les pays en voie de developpement; la premiere t~che ' accomplir
28 29
est donc de faire une etude des marches (276, p. - ). A Costa-Rica, par
exemple, une equipe speciale a ete cr6ee avec pour misc'on d'6tudier les
faut attacher une grande importance ' la maniere dont les syst~mes de com
impact est capital lorsqu'on envisage des ameliorations dans les marches.
Dans certains cas, comme on l'a vu au Zalre, 11 faut aussi prendre en consi-
deration les marches de vente au detail. Des 6tudes portant sur la demande
LA COMMERCIALISATION TRADITIONNELLE
tes dans les campagnes (224, p.7). Dans de nombreux pays, ces marches vendent
surtout les excedents des produits de subsistance cultiv6s par les paysans.
Cela )ut dire d'une part que les exploitants ne sont pas beaucoup affectes
par les prix ou par les autres encouragements ' la vente, puisqu'ils ne pro
duisent pas pour la vente: ils se contentent de vendre leurs exc~dents (292,
p.363; 259, p. A 70); d'autre part, cela signifie aussi que les exploitants
eleves que ceux qu'ils pourraient obtenir s'ils pouvaient attendre (277,
p.21; 262, p.367). Les acheteurs de leur c8t6, ont des facilit~s de stockage
que la fourchette des prix est 6norme (276, p.33; 51, chap.5, p.64), Cette
instabilitg des prix fait que les exploitants sont encore moins int6ress~s
des prix puisque les fluctuations rendent les risques d'investissement dans
Les conditions qui forcent les exploitants ' se contenter d'une agri
oi il limite les b'n'fices des paysans, le r~gime foncier joue un grand rale
dans cette determination; mais les prix peu eleves qu'ils peuvent obtenir
exploitants ' chercher ' augmenter leurs revenus au moyen d'une augmenta
tion de leur production (293, p.2). Et: parce que les biens de consommation
et les services qu'ils pourraient acheter avec des revenus plus importants
-140
des b~nfices plus importants tendent encore ' les decourager de participer
aucun de ces facteurs. Aucune reforme du march6, aucun achat par le gouver
une fluctuation des prix ' cause du manque d'entrep~ts, d'une saison de vente
bilitg des prix etait causee par des oscillations de la politique gouverne
mentale. Une mauvaise integration entre marches peut aussi poser des pro
blames: mgme lorsque les marches locaux sont bien integres dans le circuit
eux, ce qui conduit ' de grands ecarts de prix entre les marches r~gionaux
ou locaux.
mide du march. Apr's avoir achete ou recueilli un produit ' un niveau, celui
plus haut et ainsi de suite jusqu'a ce que les produits arrivent l'usine
de collecte des denrees pour l'exportation ' Addis Abeba. Une telle struc
ture de 1'economie tend ' orienter le march6 tout entier vers les grands
points de collecte, et ' ignorer les diff6rences entre les divers marches.
tigineuse des prix: la raison en 6tant que le march' local est mal equipe
developpement agricole; ou bien on a ete ameng ' inclure des schemas de com
mercialisation dans les projets agricoles (295, pp.102, 110; 296, pp.326,
391-392).
REFORME DE LA COMIERCIALISATION
accrue n'est nulle part plus 6vident peut-.ttre que dans la difference qui
existe entre la part prise dans l'expansion Cconomique par les marches de
succes r~cents rencontres par les c~r~ales ' haut rendement, les grandes
ces succes, des grandes plantations aux contr6les stricts aux petits exploi
-142
des syt'mes de commercialisation hautement organises qui dans chaque cas, ont
appel aux volontaires, les ont formes et leur ont fourni les capitaux neces
ses entrep~ts ' leur disposition. D'autres magasins se sont mis ' la recherche
syst'me similaire pour les oeufs (297, p.7). Dans de nombreux cas, le develop
duit ' la mise en place d'un syst'me de commercialisation et ' une expansion
de produire des excedents appreciables avant que des march~s n'existent (288,
p.109). Mais les marches ont dQ absorber des pertes pendant les premieres an
n6es de leur existence. Ii n'est donc pas surprenant que les d'veloppements
agricoles stimulus par les marches et les usines de transformation aient por
te sur des cultures de rapport ayant une grande valeur marchande: ce sont
ces cultures qui ont justifie les importants investissements initiaux. Cela
Ethiopie, c'est au march' que les paysans etaient le plus exploite's, cause
de la falsification des poids et des mesures (286, p.53). Apr~s que los ex
ploitants aient appris a reconnaitre los poids et les mesures exacts et nor
malis's, ils ont commn.nc' ' exiger qu'ils soient utilises. En Inde, la pre
ference marquee des exploitants pour los march6s o des poids et des mesures
justes 6taient utilises a forc6 les autres march6s ' former (276, p.15).
leur utilisation s'est ftendue par elle-mine. Mais pour arriver -acc resultat,
-144
il faut d'abord que des lois commerciales existent, etablissent des normes,
et qu'il existe des programmes pour informer les exploitants de leurs droits.
poids et des mesures ' la disposition des paysans pour qu'ils puissent les
Les normes de qualit~s sont presque aussi importantes que les normes
est de plus en plus important que les acheteurs puissent passer des contrats
a longue distance, sans donner de longs pr~avis. Dans ces conditions, etant
duire le gaspillage, car ce qui ne serait pas acceptable sur le marche ur
bain peut l'8tre dans le march6 rural, s'il est elimin6 de la chaine de com
mercialisation assez t6t. M~me le,3 produits qui ne peuvent 6tre 4coules
peuvent atre utilises pour la nourriture des animaux s'ils sont s6pares des
et de qualites, et des lois ont ete votges ' cet effet (299, p.85; 277, p.30;
(292, p.390). Au Kenya, par exemple, les cultivateurs de the ont obtenu des
ben~fices financiers appreciables pour des produits classes "de haute qualite",
alors qu'au Bengladesh, les producteurs de th6 ont demand6 des subventions au
gouvernement, parce que les coOts ' la prcuction d~passaient les prix de re
vient de 10 pour cent: ils avaient 'te pousses a produire en quantite plut~t
qu'en qualit6 .
Les avantages de cette classification par qualites n'ont pas etg univer
faits selon la qualit6 , mais la vente ne l' tait pas. Ii .6tait donc dif
dans le commerce et de leurs effets, c'est ' dire dans la mesure o'i elles
peuvent apporter des revenus plus elevis aux exploitants qui produisent
de justifier des normes pour les grains vendus en gros, tant qu'un marche
velopper.
cheteur de faire une inspection des produits sur place. Mais cette clas
sification ne sert ' rien si les renseignements concernant les prix et les
-146
qualites ne sont pas mis ' la disposition des vendeurs et des acheteurs. Les
classes de qualites ne sont utiles que dans la mesure ou les acheteurs savent
ce qui est offert, et les vendeurs savent ce qui est en demande: c'est '
dire, qu'ils savent o'i et quand les prix pour telle qualite de produit sont
qualites.
prix (276, p.15). Ii est donc tr's important que les services d'extension
conservent pas longtemps: les acheteurs et les vendeurs doivent avoir les
cours du jour, quelquefois plusieurs fois par jour. Ii est donc important
aux exploitants de connaltre les prix offerts, ou les prix officiels ( si les
exploitants connaissent ces prix, vous pouvez 6tre sir que les acheteurs les
sauront aussi). Lorsque le co~t des transports est 61eve et entre pour une
grande part dans les prix, il est aussi necessaire de les faire connaltre
publiquement afin que les eiploitants puissent escompter les prix officiels
des marchts centraux ' la cote officielle. Ii s'agit la d'un besoin crucial,
-147
puisqu'au Malawi, par exemple, une enqu~te a decouvert que trois quarts des
a vendre ' n'importe quel prix chaque fois qu'un moyen de transport est dis
Ii est aussi important que les exploitants aient ' leur disposition
d'autres renseignements, par exemple sur les prix ' long terme et les ten
futures (262, p.365; 277, p.30). Les responsables des operations de stabi
lisation des prix ont aussi besoin de renseignements sur la demande eventuelle
et les prix (262, p.389; 243, p.126). De tels renseignements doivent ftre
pr~sentes d'une mant're aussi claire et pr6cise que possible, et assez long
RESUME
leur production; cette mesure est aussi le fondement de toutes les ameliora
commerciaux. La seconde mesure ' prendre est de classer les produits par
des cultures commerciales font que les acheteurs ort tendance ' payer volon
tiers des prix plus elev6s pour des produits de meilleure qualitY. Ii est
chaque fois que les differences de prix entre les marches ne correspondent
pas des diff'rences des co~ts de transport. Mais etant donne que la va
LE PROBLEME DU CHOMAGE
les pays en voie de d'veloppement. M~me dans les regions ou la nature saison
nees travaillees annuellement pour les ouvriers agricoles est passe de 190
a 100 entre 1950 et 1960 (204, p.42). Des situations semblables se retrouvent
migration rurale vers les villes pose aussi des problemes. Les regions ur
et l'emploi urbain ne croit que lentoment. Les migrations ne font que de
solution.
de la population. M~me dans les pays o' la surpopulation n'est pas encore
exemple, croit au rythme de 1,5 millions de personnes par an, alors que
sur une p6riode de 12 ans (137, p.54). Au Mexique, on pr~voit que le chiffre
des ouvriers agricoles doublera entre 1960 et 1980, alors que les offres d'em
Les excedents de main d'oeuvre sont aussi dus aux politiques gouver
des capitaux importants); ils sont aussi dus ' une diminution de la demande
de certains produits agricoles, causee par uae chute des prix alimentaires,
ou par des politiques decourageant les exprtations (301, p.134; 206, p.14;
pays en developpement comme la Coree ont reussi ' crier assez d'emplois
agricoles est en baisse. Mais ce n'est pas une situation typique. Le gou
ture se verra obligge d'absorber dans les annees ' venir la plus grande par
and Political Weekly, vol. 8, 303, p.2208; 304, p.2235). Dans les decades
a venir, l'agriculture devra fournir plus d'emplois dans la plupart des pays
MECANISATION ET EMPLOI
ch8mage, si l'on peut en juger par la maniere dont les chiffres concernant
les taux d'emploi sont inscrits dans les plans de developpement, les chan
gements portant sur la politique de mecanisation sont plus lents ' venir
traintes imposees par les taux de change des devises etrangeres que par une
preference raisonnee pour des technologies ' forte intensit6 de main d'oeuvre
C'est ' cause d'un manque de devises que Sri Lanka a cess9 la plupart
sation ont 6choug, cet 6chec a surtout ete dl a l'usure rapide des tracteurs
des champs (302, p.21). En Espagne, et dans d'autres pays, c'est la taille
des exploitations et l'augmentation des frais g~neraux qui ont entrave les
quels types de mecanisatio- sont souhaitables, et non plus compter sur des
p.16; 203, p.58; 205, p.38). Ces politiques encouragent l'achat d'9quipement
-152
imports plut8t que d' quipement construit sur place (166, p.154). On offre
aussi des subventions pour les frais generaux, tels qu'essence, centres de
qui se pr~tent de par leur nature ' la mecanisation regoivent des prix spe
pouss~e (137, p.39; 307, pp.16-17; 166, p.155; 203, p.58; 302, pp.22-23).
de moderniser est de mecaniser (206, p.15; 61, p.61). Par exemple, en Am6
rique Latine, bien que les machines agricoles soient exemptes de tarifs doua
culture ont et6 tr's cofteux ou ont &choue, et quelquefois les deux en mame
acre de 33,4 ' 42,5 pour une ferme de 10 acres bien irrigu6e, mais lorsque
les tracteurs ont 6t6 introduits, ce nombre est tombe a 18,1 par acre, et il
est tomb6 ' 12,1 jours/hommes par acre lorsqu'on utilisait un tracteur et une
miers sont chassis de leurs terres, et les ouvriers remplaces par des machines
aux grands exploitants ou ' des capitaux etrangers d'acheter les petites pro
205, pp.24- 2 5; 259, p.A 47). Si les salaires augmentent, les proprietaires
avec les ouvriers, ou cesser leur paiements en nature ou l'offre d'autres avan
Afghanistan, par exemple, 750 hectares ont pu ftre irrigues par des pompes
' deux villages de tirer deux recoltes de terres qui jusque la avaient ete
-154
trification rurale, pour en faire profiter les regions o'1 des nappes d'eau
qu'elles soient classees par qualites rapidement, que les commandes soient
remplies rapidement et que les expeditions soient faites pendant que les pro
duits sont encore frats: les producteurs devront donc peut-atre acheter
des trieuses mecaniques s'ils veulent conserver leur marche. C'est la rai
tage d'une r6colte soient faits rapidement en m~me temps que l'on proc'de
(310, p.18 ). En Inde, les boeufs et les hommes ne pouvaient pas travailler
2
assez rapidement, surtout sur les grandes exploitations (311, pp.991-99 ).
des variftes de cultures ' haut rendement. L'offre d'emploi totale a aug-
mente de 14 pour cent malgre une reduction de 50 pour cent dans les cultures
(213, p.A 135). C'etait surtout le manque de boeufs qui se faisait sentir
que les cultures ' haut rendement augmantent la production et permettent des
et aient lieu en mame temps (205, p.37). Le facteur temps devient encore plus
-155-.
critique lorsque l'on fait pousser trois ou quatre r~coltes ' la suite
(309, p.2).
rapide encore plus productif. En Turquie, des essais portant sur une pe
riode de 12 ans ont montrg que si l'on plantait les cereales en octobre
' 700 kilos ' l'hectare. Au K~nya, le mals qui avait etg plante pour qu'il
puisse b~n~ficier des averses precoces a eu des rendements 54 pour cent su
labourer avant la mousson, tache qui etait trop lourde pour les buffles:
peut transplanter le riz, activitg qui demande une grande main d'oeuvre,
l'annee, il permet de produire des r~coltes qui accroissent les offres d'em
cas lorsqu'on utilise des batteuses, des charrues ou des syst~mes d'irriga
les regions o'i les surfaces culLivables sont limitees, ou celles oi 1'ir
rigation, bien que ngcessaire, est limitee. Dans les regions ou l'on trouve
moisson et des semailles rapides (197, p.17). C'etait le cas, par exemple,
De plus, dans la mesure oi l'on veut qu'une mecanisation visant ' aug
miers ' acheter des tracteurs, aui sont devenus propriete commune (313, p.
l'accroissement des inegalites qui existent dans les regions rurales, ils
rees par des boeufs peuvent permettre de gagner du temps au moment des se
(61, p.62). Des semoirs - main peuvent accelrer les semailles, r~duire le
est possible d'utiliser ceux ' deux roues plut5t que les plus gros, ' quatre
309, p.3).
de main d'oeuvre aux periodes autres que la recolte; par contre, les offres
caractere saisonnier (315, p.68). Le desherbage peut 8tre une activit6 de
mandant une main d'oeuvre intensive, car on peut le faire - des priodes
Jon mecanisation peut soit reduire les offres d'emploi, soit les aug
menter, ou bien les deux. Son effet sur l'emploi depend de facteurs divers,
tels que la raret9 des terres et de l'eau, la possibilitg d'utiliser des va
nuer le nombre des emplois. Ii faut donc que les gouvern;ments se montrent
une main d'oeuvre tres intensive. Ce projet a donc fourni du travail aux
voisines. La culture du the a aussi cre des emplois nombreux dans les
niers et a permis de beaucoup reduire le nombre des jeunes gens qui quit
de bauxite sur l'emploi a ete negligeable compare ' celui cause par l'aug
d'adopter des methodes de culture demandant une main d'oeuvre en plus grand
les plus grandes possibilites dans ce domaine (205, pp.12-13). Parce que
ces vari't&s necessitent des temps de croissance plus courts et plus flexibles,
elles permettent d'obtenir sur la m~me surface cultivee plus d'uue r~colte par
an: cela signifie que les offres d'emploi peuvent augmenter en mame temps
mentation des recoltes (205, p.20). D'autres etudes ont montre qu'il y avait
et que cette augmentation etait due ' l'utilisation de varietes ' haut ren
de 30 ' 50 pour cent, sans m~me que l'on fasse de r~coltes multiples (205,
proportion des surfaces cultivges ne soit passge de 1,32 qu' 1,98 (205,
p.21). C'est parce que la culture de variet~s ' haut rendement exige plus
d'oeuvre.
Au Japon et ' Taiwan, les exploitants utilisent 170 jours/hommes pour faire
pousser et recolter des varietes de riz ' haut rendement, alors qu'en Inde
agricole, est supgrieure au Japon et ' Taiwan ' celle des autres pays en
voie de developpement, et elle est plus elevee pour les cultures A hauts
rendcments que pour les cultures traditionnelles dans tous ces pays, ainsi
charrues et des herses tirees par des animaux, des sarcloirs et moissoneuses
523 jours/hommes par hectare pour toutes les operations agricoles, bien que
ce pays ait atteint un degre de m6canisation plus pousse que celui rencon
L'utilisation plus grande des animaux de trait offre une autre alter
tion des animaux est une des mani'res les plus prometteuses pour augmenter
(231, p.38; 302, p.25). Bien que cela n'ait pas toujours ete le cas, les
crolt, bien que lentement (43, p.133). M~me dans les regions d forte den
ne pouvait exploiter ses fermes d'une maniere efficace sans l'aide de vingt
rants coOteux, les animaux de trait four iissent aussi des produits utiles,
tracteurs n'ont pas et6 bien accept~s, au point de vue social, parce
que leur utilisation conduisait ' l'viction des m~tayers. Et aussi, les
Unit a donc decide de concentrer ses efforts sur l'am~lioration des outils
-162
tirgs par animaux, qui pouvalent 9tre construits et repares pa'" les artisans
!ocaux. Ceux-ci ont mis au point un module plus perfectionne de joug, une
Ces outils ont permis de reduire les cofts et d'augmenter les rendements.
Clest une attitude peu realiste que de vouloir que l'agriculture apporte
une solution ' tous les probl'mes de ch6mage. Mgme la oi l'on a mis en place
reqoive assez de terre pour devenir un fermier ' plein temps. Si on veut
ailleurs.
rurales. Des projets simples peuvent Etre programmes de mani're ' ce qu'ils
s'ins'rent dans les periodes creuses de l'agriculture, pour 6viter des chutes
dans la production. Cela permet d'employer une main d'oeuvre qui autrement
serait sans travail et d'en faire un atout. De tels programmes ont ete mis
20; 247, p.106). Dans certains cas, c'est la vente de grains PL 480 qui a
pp.62-63). Mais dans la plupart des cas, c'est au gouvernement central qu'il
-163
que routes, canaux et batiments publics, peuvent servir de base ' des emplois
en fait d'un aspect essentiel de ces programmes si l'on veut qu'ils apportent
2
une eolution permanente au probleme du ch6mage (259, p.A 74; 85, pp.19- 0).
une main d'oeuvre nombreuse et bon marche au lieu de bulldozers pour defri-
qui peut recevoir sa formation sur place est fourni par la construction
Le rendement des investissements dans lps travaux publics sera plus grand si
ces travaux sont suivis par des changements rapides dans la technologie, par
Pour retirer les benefices maxima des travaux publics, il faut donc les co
sable, parce que les projets necessaires l'adduction d'eau avaient ete
omis. Dans d'autres endroits, les arbres ont ete utilises comme fourrage,
ou bien pour 6viter cela, les endroits plantes ont da 6tre enclos, ou les
routes ont ete emportees par les pluies. Ii faut donc non seulement que
la mise en oeuvre de ces projets ait ete bien preparee et que son execution
ait ete bien surveillee, mais aussi que tout soit fait en coordination avec
sir que les travaux repondent aux besoins des habitants et s'adaptent aux
Etant donne que U'est la main d'oeuvre qui coOte le plus cher dans les
Baser les salaires sur les performances a reussi dans certains cas. Mais
l'utilisation generalisee de cette technique serait injuste, ou excluerait
certaines des personnes qui ont le plus besoin d'aide -- dans les regions
oti la malnutrition est un probl'me ou dans celles o' la plupart des ch~meurs
sont les femmes, les malades, les enfants ou 1;s vieillards. Au cours de
certains projets, on a pu observer que lorsqu'on fournissait un .epas aux
accrue.8/
-165-
Bien que les travaux publics ruraux aient quelquefois tendance '
1'emploi. M8me lorsqu'on envisage des programmes ' long terme, ils pas
les plus utiles, et les allocations aux diverses regions varient d'ann~e
en annee. Lorsque l'on entreprend des projets plus marginaux, les pro
l'6conomie. Seule la Chine semble avoir echappe suffisamment ' ces pro
publics dans les regions rurales. En general, lorsque l'emploi est insuf
fisant dans le secteur agricole, il doit exister, en plus des travaux pu
Si ces travaux publics ont et6 bien conqus, ils doivent avoir elabor6
tion. Une part importante de cette augmentation des revenus sera utilis~e
pour l'achat de nourriture: une plus grande aisance s'ensuivra pour les
Dans de nombreux pays, les exploitants passent d~j, une grande partie
de leur temps ' des activites non agricoles (artisanat et vente) (307, p.11;
-166
ces activites.
les b~timents de s6chage et avoir du bois ' brCl.er (166, p.159). La pre
paration du pain est une industrie en pleine expansion en Inde qui emploie
bient6t d'&tre renverse par suite d'un prft du Canada destine ' 1'achat
rietes ' haut rendement ont contribue ' une hausse considerable de l'em
coles dans la region (319, p.5). Les tracteurs sont souvent Import's ou
outils et les instruments simples tires par les animaux peuvent 6tre cons
truits par des artisans locaux (309, pp.3-4). Ceux-ci peuvent aussi cons
truire des batteuses (205, p.37). Les usines locales, utilisant une main
moteurs Diesel. Par exemple dans le Punjab pakistanais, ' Dacca, plus
de cent petites usines produisent des moteurs Diesel pour les pompes et
-167
les moulins (205, p.52). II semble que ce soit ' partir de travaux de re
dans les regions rurales. Bien que les produits manufactures de la sorte
solent souvent d'une qualite inferieure, ils sont adequats pour les tra
vaux ruraux, et ils valent certainement mieux que rien. Ces usines creent
un grand nombre d'emplois, bien que ce ne soit pas leur but principal, et
moiti6 des adultes des familles rurales aient des emplois non-agricoles.
On arrive ' cette proportion ' Taiwan (85, pp.18-19). En Coree, on encou
de solution n'est peut-6tre pas aussi pratique, mais cela 'cumble appropri6
tries ne se d~velopperont pas non plus si les revenus accrus sont absorb6s
par les propri~taires terriens, ou si les prix agricoles demeurent peu 6lev6s.
vit6 6conomique dans une region rurale peut n~cessiter la cr~ation d'insti
(316, p.IV-16). Les projets initiaux devraient avoir une port~e limit~e,
offrir des b~n6fices rapides, crier des emplois, permettre aux habitants
raient ensuite atre utilis~s pour les projets suivants. Ensuite, il faut
SELECTION DE LA TECHNOLOCIE
Bien que sans examen pr6alable des conditions sp6cifiques existant dans
C'est un fait que dans tous les pays en voie de d~veloppement, l'agricul
des problmes d'emploi, il faut qu'elle soit mise en place d'une maniire sg
lective: il faudra sans doute commencer par am~liorer les activitges tradi
region, des fermes et des cultures que l'on pourra d~terminer le type et le
de conditions.
id6e pr~conque, qui fait penser que m~canisation signifie: tr~s grandes ex
par exemple A Sri Lanka. Les 6v~nements au Japon, A Taiwan et, 5 un degi
moindre, ailleurs, ont d~montr6 que ce pr~jug6 6tait faux (7, p.105). La
flhtent mieux le vrai prix de revient (312, pp.29-30). Ii ne faut pas seu
lement bas, ou de prix de carburant peu 6lev6) mais il faut aussi supprimer
ou ajuster les contributions indirectes, telles que les taux de c'ange gon
fl~s. Si pour quelque raison que ce soit, une mesure de subvention ne peut
atre corrig~e (il peut par exemple Ztre politiquement impossible de changer
libre (dans ce cas, imposer par exemple des droits de douane importants sur
(205, p.58).
Les cultures commerciales, les vari6ts 2 haut rendement et les r6coltes mul
n'est qu'aprs une analyse pr6cise des conditions locales qu'il sera pos
d'emploi.
Et il faut aussi dire que dans certains pays aucune des mesures men
ceder a une redistribution des terres: c'est peut etre la seule faqon d'ar
pour les
river A un degr6 d'utilisation de la main d'oeuvre satisfaisant
p.IV-16).
technologies de l'agriculture et de la petite industrie (316,
d'organisa
L'exploitation agricole de petite dimension reste la m~thode
4
).
tion de l'agriculture qui offre le plus d'.mplois (321, p.10
les moyennes
Les programmes d'ensemble se concentrent g~n6ralement sur
on fait appel a
les b~n~fices peuvent s',tendre aux petites exploitations,
l'id~e de dissemination.
projets qui
Les programmes sont souvent formuls dans l'espoir que les
les composent auront des effets de diss6mination. C'est A dire qu'on es
pourront observer
pare que les habitants des regions avoisinant les projets
les activit~s entreprises et les imiter. Cet espoir ne s'est pas mat~ria
lis6 au cours du p-ogramme d'ensemble qui n 6t6 mis en pla'? en Inde (228,
excep
place dans des r6gions choisies pour leur potentiel de d6veloppement
8 4 28 5 ).
tionnel (227, pp.2 - De plus, dans ces r~gions, les facteurs de pro
taux d'in
duction ont 6t6 16g~rement subventionn~s par des pr~ts A faible
86
t~rat (49, pp.85- ), et 'on a fait des efforts sp6ciaux pour que ces fac
d'engrais)
parce que la quantit6 de facteurs de production (en particulier
r6gions
n'6tait pas suffisante pour qu'on puisse en fournir 5 tous, certaines
En Inde, les paysans et les regions qul avaient le plus besoin d'aide
poser une planche sur un foss6 d'un m~tre de large pour permettre A une per
est faux dans le cas des programmes de ferne9 mosles: les meilleurs agri
culteurs, souvent les gros exploitants, sont s6lectionnes pour recevoir une
que ce qu'ils apprendront sera transmis aux autres, ou que les autres les
imiteront. Mais encore une fois, ce sont ceux qui en ont le moins besoin
qui reqoivent de l'aide, et il n'est absolument pas certain que les paysans
faire.-l/
ce sont les projets ou les communaut~s les moins avantages, comme Da Chai
par exemple, 6tait une communaut6 pauvre oi- il a fallu faire d'6normes
Les Chinois semblent avoir appris une leqon qui ne paralt pas avoir
d'imitetion: les gens dont la tache est plus facile peuvent imiter ceux
qui ont r~ussi dans une tache plus dure. Ceux dont la t5che est plus ar
due ne reconnaissent pas les succ~s des gens qui ont eu des taches plus
faciles. Ils ne seront pas convaincus, pensant que cela leur est impos
sible, et pourront m-me -tre jaloux de l'aide que ces derniers ont recue
succ~s par les gros exploitants commerciaux. Ils ont besoin de services
A leur mesure (358, p.15). Les innovations introduites dans les petites
pourquoi, dans le volume sur la Vulgarisation, nous moi:trerons que les ma
nitres de r~soudre les probl~mes qui sont utilis~es pour les petites ex
ploitations peuvent tre essay6es avec les grandes: les grands exploi
NOTES
1 5 4 -1 5 7 .
/ Pour une discussion plus d6taill6e, voir 166, pp.
./ Au Pakistan, la combinaison du manque de droits de douane, d'un taux
de change sur-6valuG et des mesures de protection des prix du blE (doubles
de ceux du prix mondial) permettait aux exploitants d'acheter des tracteurs
pp.
pour l'6quivalent de b16 moiti6 moindre que n'importe o6 ailleurs (205,
38-39).
-174
Al Certains experts ne sont pas d'accord sur ce point. Selon eux, le ren
dement par ouvrier est plus important que l'accroissement de l'emploi (36,
p.150). Cependant dans la mesure o6 la production s'accroit plus rapide
ment que l'emploi, il est possible d'atteindre ces deux buts. II faut pour
cela que les programmes de crgation d'emploi mettent aL.Si i'accent sur une
augmentation de la production agricole (49, p.16).
6/ Cela ne veut pas dire que les programmes support6s par la vente des grains
PL 480 n'ont pas 6t6 productifs, bien au contraire: au Pakistan Oriental,
ils ont eu pour effet la construction d'un vaste r~seau de routes, de canaux
et de digues.
/
.Z En plus, pour ce type de d6frichement de la terre, l'utilisation de
main d'oeuvre humaine s'est montr6e plus 6conomique que l'emploi dl6quipe
ments lourds.
ii/ Cela ne veut pas dire que les petits fermiers n'essaieront pas quelque
chose parce que :vs gros exploitants l'ont d'abord essay6. Au contraire,
-175
tifications. En Iraq, par exemple, une r~forme agraire mal pr~par~e, que
des engrais et l'irrigation aient peu augmentS, les rendements des cultures
core plus grand: la production a continu6 a croTtre apr~s 1946, malgrg une
un accroissement.
menter, il faudra donc avoir ces objectifs bien en tate: dans bien des cas,
apr~s les "invasions" de leurs terres, les grands propriftaires terriens s'at
tendaient A des r~formes agraires; ils ont donc transf6r6 leurs capitaux
trente (321, p.111). Si une r6forme du r6gime foncier est une d6cision
r~forme risque d'etre une chute de la production. Ii semble que cela se soit
des grands propri~taires s'est effondr6, et comme rien n'avait 6t6 prgvu
lorsque les syst~mes de march6 traditionnels ont 6t6 remplac6s par les com
mun-'s.2/
-178-
Ce qui semble -tre une chute dans la production est souvent une chute
servent pour leur propre usage une plus grande partie de la r6colte, et cela
r~duit la quantitg de produits arrivant sur les march~s. C'est ce qui ex
pagnes a 6t6 cause de famines dans les villes chinoises apr~s la r~forme de
Dans les pays o i les agriculteurs ont eu 2 souffrir de la raretg des pro
Chine avant la r~forme --, il est probable que les agriculteurs consommeront
la production s'accroisse.
Au P~rou, les r6formes agraires se sont pass~es sans heurts, et ont 6t6 sui
1'glevage). Elles ont simplement 6t6 confi6es A des salari6s qui ont con
tinu6 a les exploiter comme de grands ensembles. Mais dans les domaines
-179
ploi ont diminu6. Soixante pour cent des agriculteurs se sont montr~s m6
alors que dans les grands domaines d'6levage ou de culture de sucre (oi les
Pour essayer de sauver le projet, on a alors essay6 d'initier les chefs cam
celle de terre pour ses propres besoins: ces entreprises familiales ont
de la production.
-180-
en vue d'exploiter 500 ha. de terre que l'entreprise avait remis A la dis
leur propre coop6rative. En deux ans, celle-ci avait pu acheter deux trac
6taient pass6s a 365 dollars, sans compter les dividendes. Cette coope
partage de 4000 ha. entre les anciens ouvriers de la United Fruit Company,
anciens ouvriers ont lou6 leurs terres et se sont engages dans des entre
qu'ils avaient les connaissances nicessaires pour g6rer une grande exploi
tation oti s'ils y 6taient pr6par~s, les anciens ouvriers ont pu surmonter
une grande exploitation, :,; ont insistg pour que la terre soit partag~e
entre eux.
leur avaient 6t6 confi6s, tandis que les agriculteurs de domaines moins com
des ejidos (330, p.45; 204, p.25). A Porto Rico le syst~me de plantations
agraire plutSt que d'en faire partie. Mais peu de ces tentatives ont r6ussi.
6t6 faite, mais elle a 6chou6. Au Chili, l'Eglise catholique a tent6, dans
mais elle a aussi 6t6 marquge par des chutes vertigineuses de la produc
tion. Les pays de l'Europe de l'Est sont revenus tr~s largement au sys
time des parcelles individuelles qui devait atre aboli, et les petites
exploitations priv6es sont une des grandes, sinon la plus grande, forme
Ce sont les Chinois qui sont all6s le plus loin dans l'autre direction,
en l6galisant d'abord une r6forme agraire et la faisant suivre par des s6
des 6quipes de travail qui ont pass6 des ann6es mettre en place l'orga
et sur une base volontaire, au moins en partie. Le plus grand pas, qui
devait mener a la creation des communes, est celui qui a conduit A 1'Cchec
production n'a pas 6t6 d6sorganisee parce que la r6organisation des unit~s
transfrer des drolts dans le cadre d'un syst~me existant.4/ C'est ainsi
en partie pour les lib~rer d'une d6pendance envers leur roi (kabaka).
Les squatters qui se sont install~s sur les grands domaines ont obtenu
des litiges de plus en plus nombreux indiquaient que les systames tradi
(268, p.109).
sultat d'une politique nationale et a 6t6 pouss6 plus avant que dans beau
s'est pass6 en Ouganda, les efforts coloniaux ont port6 sur la consolida
donne A ce mot son sens traditionnel. Les paysans ont accept6 cette conso
lidation parce qu'ils ont pu recevoir des titres de proprift6 garantis pour
dans certaines r~gions, les terres ont 6t6 enregistr cs sous le nom de toute
une famille plutot que sous le nom d'un proprigtaire individuel. Cette pos
traditionnel et refl~te plus exactement les d~sirs des habitants de ces r6
gions. On a d~couvert que les agriculteurs occupant des terres leur appar
tenant commengaient a investir dans des arbres, et que les membres de leurs
familles y revenaient.
En plus des r~gions oil les gouvernements ont imposg une r~forme du
gouvernement n'a pas mis en place des programmes d'enregistrement des sols,
(268, p.109).
les moderniser. L'Etat a remplac6 les chefs et les anciens comme propri
-186
sont all~s plus loin et on- conseill6 des m~thodes de production collectives.
abandonner l'id~e de collectiviser les ujamaa parce que les progr~s 6taient
du 25 pour cent des cultivateurs lorsque les fonctionnaires locaux ont com
n'6tait qu'un but A long terme et qu'ils pourraient garder leurs r~coltes,
844 nouveaux exploitants se sont associes au projet dans les trois mois sui
vants.
mais 1A oi la terre 6tait poss~d6e A titre individuel, des problhmes ont surgi.
-187-
recrut6s parmi les jeunes qui avaient termin6 leurs 6tudes primaires; ils pas
saient ensuite jusqu'a deux ans dans une 6cole d'agriculture o ils appre
naient les m6thodes modernes de culture. Dans ce programme, bien que la terre
dirig6e par les autorit6s centrales (333, pp.78- 8 1). De nombreux problames
colonis~es pour retourner chez eux. Des 6tudes au Nigeria et au Kenya ont
montr6 depuis que le taux 6lev6 des abandons que l'on avait pu observer dans
m~thodes traditionnelles et celles qui avaient 6t6 6laborees pour les colo
tenu en place lui a 6t6 progressivement retir6 pendant les r~voltes de 1960
et apr~s l'ind6pendance.
pour modifier les r~gimes fonciers traditionnels et les adapter aux exigences
poptlation fait que la terre devient de plus en plus rare, et menace les
des cultures de rapport a aussi eu une influence sur les r~gimes fonciers
9
traditionnels (334, pp.10 8 -10 ; 333, pp.11, 35-36). En g6n~ral, les trans
mnne a des ventes de terres plus importantes que dans les r6gions ol les
2 3
m~thodes de culture traditionnelles se maintiennent (334, pp.10 -10 ).
chez les Ibos au Nigt'ria, l'exploitant individuel a des dioits tr~s 6tendus
en ce qui concerne les investissements qu'il peut faire sur la terre qui lui
Quoi qu'il en soit, des experts disent que les r6gimes fonciers tra
27-28). C'est peut atre une exag~ration, 6tant donn6 que ces syst~mes
-189
pour des prits, bien que, A l'exception d'une seule communaut6, on ne s'at
tende pas.4 ce que les cours saisissent les arbres en cas de d6faut de pale
association du pays avec les Anglais, du climat temp6rg des hauts plateaux
dents; il ne faut donc pas compter retrouver ailleurs les 616ments qui ont
gt6 cause du succ~s (333, pp.73-7 4 ). Ii vaut mieux noter les changements
changements, il est essentiel de les fonder sur une 6tude des syst mes tra
ditionnels et des changements qui ont d6jA pris place (333, p.18).
que l'on trouve ailleurs. En d~pit de grandes difffrences entre les r6
6formes des
qui ont eu le plus de succ~s sont celles qui ont s6par6 les --
-190
production. Certaines des r~formes les plus profondes et les plus rapides
syst6matiques qui ont le mieux r~ussi sont celles qui n'ont fait qu'entg
riner les r~sultats de ces changements, ou celles qui ont change les r6
ou bien ces urganisations n'ont pu leur faire face et quelquefois ont meme
6t6 d~truites.
de ces r~sultats. Les pays ou les projets qui ont le mieux r~ussi a ac
crotre la production, sont aussi ceux qui ont le mieux r~ussi a r6former
les moyens de production. Ceux qui ont 6t6 support~s avec le plus d'en
agricoles, ont 6t6 aussi ceux ol l'on a observg les plus grandes aug
ce sont les r6formes qui s6paraient les changements des r~gimes fonciers
de ceux des moyens de production qui aussi ont suscit6 le plus de soutien
-191
rural des gouvernements conservateurs (339, pp. 3 76 -377; 340, pp.33, 35). En
Chine, c'est une direction politique radicalement diff~rente qui a 6t6 sup
porte par la r~forme; la mame chose semble -tre vraie au Nord Viet-Nam.Z /
eu le plus de succ~s sont celles qui ont 6t6 pr~c~d~es et suivies de chan
r~ussi.
sont jamais en nombre suffisant. Donc, plus complexe sera la r6forme, moins
prouv6 que plus l'V6laboration est lente, plus les r~sistances et les refus
Latine (343, p.17). Les r6formes en Inde et aux Philippines ont 6t6 lentes
lgaux, ont aussi entrav6 la r~forme aux Philippines. Les r~formes les plus
qui
rapides, comme celles de la Chine, de Taiwan et du Japon, ont 6t6 celles
p.33;
6taient les plus simples, les plus compl~tes et les plus r~ussies (344,
345, pp.17-1 9 ).
L'ex
ments tr~s importants dans l'organisation et dans les techniques.
un
plication peut etre qu'une r~forme agraire n'implique pas seulement
de
transfert de la propriet6, mais aussi un changement dans les rapports
il faut tre puissant. Les r~formes les plus compl~tes et les plus r6ussies
r~forme.
ont eu lieu dans les pays oi la force 6tait concentr6e du cSt& de la
Au Japon, ce sont les forces d'occupation qui ont fait cela. A Taiwan, la
r~forme a 6t6 mise en place par les Armies de Chine. En Cor~e du Sud, le
qui
gauvernement militaire am~ricain a commenc6 par redistribuer les terres
chose
appartenaient aux Japonais, et le gouvernement cor~en a fait la m-eme
89
avec les ti-res appartenant aux Cor6ens (339, pp.385-3 ). Les r~formes
r6ussies.
agraires chinoises et nord vietnamiennes ont suivi des revolutions
En Amrique Latine, les r~formes qui ont eu le plus de succ~s ont 6t6 le
comme on
r6sultat de r~voltes paysannes et de pressions gouvernementales,
mises
coup de grands domaines avant que les r6formes officielles ne soient
(347,
en place, dans les quaL e r6formes qui ont r~ussi en Am~rique Latine
6 1 L'usage
les r~formes ont 6tg limitges ou inexistantes (347, pp.1 - 7).
tion sont tout A fait diff~rentes. On ne peut pas forcer les gens 5 avoir
des connaissances qu'ils n'ont pas apprises, ou a avoir confiance dans les
On ne peut pas non plus forcer les gens a abandonner des habitudes ou des
attitudes qu'ils ont apprises au berceau et qu'ils ont eu toute leur vie.
que la soumission. Les techniques que l'on peut utiliser pour imposer une
r~forme agraire risquent d'avoir des effets n6gatifs si on les emploie pour
ne savent pas et auxquelles ils ne croient pas: cela n'a pas march6.-
prigtaires absents aux m6tayers: c'est celui qui a surtout 6t6 utilisg
Taiwan (348, p.5). Malheureusement il ne reste que peu de nations oii les
r6formes agraires pourraient tre aussi simples. Dans la plupart des pays
naux qul vivent autour des grands domaines, et qui ont peut-etre autrefois
-194
C'est ainsi qu'en Inde les ouvriers agricoles sans terre se sont retrou
v~s au mieux aussi mal lotis, et au pire plus mal lotis apr~s la r~forme
qu'avant. En Equateur, une r6forme partielle a priv6 les plus petits ex
plexes. Si l'on ignore les besoins des ouvriers agricoles et des agri
-195
o3i elle a cr6 en m-eme temps une classe de pauvres ruraux encore plus m6
contents qui sont devenus plus agressifs dans leurs exigences de r6formes
plus 6tendues. C'est aussi ce qui s'est pass6 dans l'ancien Viet Nam du
Sud, oi des r~formes partielles ont donn6 des Lerres a quelques locataires,
mais ont aussi caus6 un profond ressentiment parmi les ouvriers sans terres
Les paysans ont repris les terres qui, a leur avis, leur avaient 6t6 enlev6es
par 1'expansion des haciendas. Cette situation a 6t6 entgrin~e plus tard. Les
paysans se sont montr~s moderns en ce qu'ils n'ont pas d~truit les haciendas.
Ce n'est que plus tard, sous l'administration Cardenas, que les expropria
existe des organisations de paysans, une r~forme agraire peut souvent r~tablir
Les communaut~s avoisinantes ont souvent 6t6 comprises dans ces plans, sou
vent malgr6 les protestations des anciens ouvriers des domaines (323, p.152).
gonisme, et un grand 6cart dans les revenus, entre les ouvriers des domaines
eL les membres des communaut~s avoisinantes. Dans certains cas, les com
-196
ouvriers voyaient les profits des domaines saisis par des 6trangers, et
leurs salaires maintenus A des niveaux peu 6lev6s; de l'autre cotg, les
les r~investir dans des projets communautaires, alors qu'ils 6taient tou
42
jours d~poss~d~s de terres qu'ils voulaient (323, pp.140-1 ).
terre par les paysans qui ont imposg cette solution. Les gouvernements
ficiaires des r6formes. Cette attitude peut tre due en partie a une op
position g6n6rale aux r6formes agraires, comme en Inde, mais elle peut aussi
proprit6s paysannes.
pas les connaissances n~cessaires pour g6rer leurs fermes si on leur donne
des terres, comme cela s'est vu aux Philippines (352, p.7; 344, p.33). lls
les r~formes les plus extensives ont rendu l'agriculture plus moderne et
plus productive. Les petits exploitants ont rapidement appris les tech
productivit6 moyenne s'est 6lev~e apras que les r~formes agraires aient
moyenne des autres pays d'Am~rique Latine (342, p.7). En Egypte, la pay
de plus en plus grand (353, p.70). En pratique, ce sont souvent les grandes
plus souvent mal g~r~es; c'est la qu'on observe les plus grosses chutes des
les ouvriers sans terre en seront plus satisfaits que s'ils n'ont pas de
-198
terre; c'est une v6rit6 de La Palisse qui restera vraie tant qu'ils n'auront
pas d'emplois su'rs. Les nouveaux petits exploitants sont conscients des pro
cela qui les a rendu plus r~ceptifs A l'id6e de coop6ratives qui allhgeaient
pendant des p6riodes de trois a cinq ans. Apr~s cette p~riode de formation,
les nouveaux proprihtaires peuvent d~cider quelles sont les surfaces de terre
sont all~s encore plus loin et ont donn6 des terres A des entreprises agri
coles plutSt qu'aux fermiers. D'autres pays d'Am~rique Latine suivent dans
la me-me voie (356). Bien qu'il soit encore trop t~t pour dire que ces plans
Cela ne veut pas dire que les petites exploitations agricoles soient
est en train d' tre modifi~e pour permettre la consolidation des exploita
(348, p.4).
RESUME
Lorsque 1'on cree une politique, il ne faut pas penser qu'une r~forme
agraire est une mesure qui entrave un pays de fagon permanente. Au contraire,
on peut -tre sflr que les conditions fonci~res changeront, tout comme les be
soins du pays 6volueront (345, p.11). Si la terre est distribuge aux petits
exploitants, des mesures devront etre prises pour empacher qu'une reconcen
en Inde (75, p.111; 357, p.28). L'Italie et le Japon ont impos6 des restric
tions sur la revente des terrains pour empacher cela (348, p.6). En Italie,
ces restrictions ne s'appliquent que pour une p6riode de dix ans, au Japon,
pour une p~riode de vin-,t ans. Dans d'autres pays, oi les autres emplois
sont rares, il faudra plus longtemps, peut-etre des g~n6rations, avant que
sans changements (328, p.11). Meme les coopgratives n~cessitent une poli
Mexique d~s que lec appuis gouvernementaux ont 6t6 retir~s en est la
doivent pas itre envisagees comme une d6cision prise une fois pour toutes:
les avoir viol6es dans le pass6 n'a conduit qu'a la confusion, la resistance,
NOTES
V' Les incertitudes quant au futur ont aussi fait que les propriftaires
de petites et moyennes exploitations se sont abstenus d'investir pendant
la R~forme p~ruvienne. Pour r~tablir leur confiance et donc leurs inves
tissements, le gouvernement a 6mis des certificats 6tablissant leurs droits
de proprift6.
12/ Plus tard, la taille des communes a 6t6 r~duite pcur qu'elles soient plus
proches des circuits de march6 traditionnels.
3/ La difffrence de r~sultats dans les deux cas est telle qu'il est int6
ressant de citer l'6valuation en entier (323, p.113). "En termes 6conomiques,
les entreprises employant des salaries et celles consacr~es A l'6levage ont
obtenu des r6sultats sup~rieurs a ceux des entreprises de culture. L'ann~e
pr6cdant ma visite, les neuf entreprises employant des salaries et les sept
entreprises d'6levage ont rapport6 des bdn~fices; quatre des sept entreprises
de culture ont rapport6 des pertes. Pros de la moiti6 des entreprises des
deux premier: nes ont intensifi6 leur production depuis la r~forme, et on
a r~duit le- Caces ensemenc6es dans aucune d'entre elles; une seule des
sept entrerises de culture a intensifi6 sa production, et trois oit r~duit
les surfaces cultiv6es. Dans trois-quart des entreprises du premier type,
la production s'est accrue, et elle n'a d6clin6 dans aucune; au contraire,
elle a d~clin6 dans six des sept entreprises de culture. Le taux d'emploi
a augment6 16grement dans 55 pour cent des entreprises employant des salari6s,
il s'est fortement accru dans 80 pour cent des entreprises d'6levage pour
-201
21/ Par opposition, le mouvement Huk aux Philippines, a eu "un grand suc
c~s aupras des mftayers, des ouvriers agricoles et des travailleurs tem
poraires". Cf. Edward J. Mitchell, The Huk Rebellion in the Philippines,
an econometric study, ARPA Order No. 189-1. Santa Monica, California,
The Rand Corporation, 1969, citg dans 342, p.5.
la gamme des probl~mes simultan~ment, depuis ceux qui concernent une ex
pas etre 6labor~e de fagon A ne r~soudre qu'un seul problame, aussi impor
tant soit-il -- comme par exemple une r6forme agraire -- mais plutot de
mandent souvent une planification aussi compl~te que possible et une co
doivent tre pris en consid6ration en m-me temps, et qu'un grand nombre d'entre
et de prix -- sont tous d'une 6gale importance. Ils disent qu'il faut les
consid6rer ensemble parce que les changements portant sur l'un d'entre eux
ne peuvent 6tre compris que dans la mesure o i on comprend leurs effets sur
l'ensemble du syst~me (360, p.36; 218, pp.209-210; 56, p.2; 361, pp.55-56;
t-il de ce qui est important? Ii semble que la ragle A suivre soit de tout
et celui qui crie la politique n'ont pas'le temps ou les moyens de tout
faire. Celui qui ilabore la politique doit donc decider de ce qui sera
ou ne sera pas fait. Cela implique qu'il doit faire un choix et 6tablir
des priorit~s.
Un ensemble de mesures, parmi lesquelles on trouve une reforme agraire,
et pour l'exportation.
traient qu'elles n'6taient pas ad6quates (366, p.62). Par exemple, la 16
Dans ce cas sp~cifique. c'6tait la seule chose a faire puisque ces rg
des mesures qu'ils allaient prendre. Et dans tous ces pays ces mesures
tivit6 fix~e une fois pour toutes, ni m me fix~e d'un seul coup pour chaque
Une fois que 'on a reconnu que la planification des mesures est un
(14, p.558). Par exemple, dans la discussion des r6formes agraires, nous
-205
avons mentionn6 que les r~formes qui ont r~ussi ont 6t6 celles qui ont
ont 6t6 s~par~s LA o" "'on n'a pas proc~dg de cette niani re, les r6formes
aussi dit plusieurs fois qu'il fallait prendre des mesures sp~cifiques,
systames existants. L'exp~rience a montr6 que meme dans des pays comme
la Chine, cette solution est rarement la bonne. Les pays qui l'ont tent~e
avait d'abord d6cid6 que le directeur du projet, employ6 d'une des agences
projet, et l'on s'est aperqu que les autres agence n'avaient besoin que de
nelle. Dans la mesure o elles ne perdaient pas leur contr~le, les autres
pement. Les experts insistent pour que la planification soit aussi complite
tion de nouvelles activit~s est une tache complexe qui exige la surveillance
nel formg. Le r sultat se solde par un 6chec, qui ne peut etre camoufle
internationale.
une approche positive, visant A r~soudre les problames. Les mesures nices
saires sont prises une par une, lorsque le problame se pr~sente. C'est
Lorsque ces programmes ont 6t6 mis en place, les plus simples sont souvent
ceux qui ont le mieux r~ussi, comme pour le cr6dit et les riformes agraires.
cependant it6 couronngs de succas. Mais ils 6taient cependant simples, dans
Cela ne signifie pas n~cessairement que la r~ponse ' tous les problames
-208
une redistribution des terres, qui ne devait pas 6tre compliqu6e par une r6
produits.
a un problhme tr~s limit6, comme une culture unique. Dans d'autres cas,
une solution simple peut 6tre apportge A un problhme complexe, comme par
monter.
nous avons essay6 de montrer quelles 6taient les raisons des succ~s obtenus,
et nous avons montr6 que la simplification 6tait une des raisons de la r~us
site. Une des conclusions du chapitre "Objectifs" 6tait qu'il 6tait souhai
table d'avoir des objectifs aussi peu nombreux et pr6sent~s aussi clairement
que possible.
-209-
fois. Ii y aura souvent des objectifs multiples qui exigent tous une grande
en meme temps des groupes tras diff~rents. Celui qui glabore une politique
prendre aux autres que se concentrer sur un problame ne signifie pas que
des solutions faciles peut libgrer des ressources pour d'autres activit~s.
d6jA en place, en faisant passer par exemple des lois sur la commercialisation,
mesures normalis~s, les couts en main d'oeuvre peuvent etre minimes. En tait,
c~s de certains des pays et des projets qui ont r6ussi le mieux, il est in
Projets pilotes
preuve que ce projet 6tait r~alisable (368, p.3). C'est ainsi qu'une cam
cet essai s'est 6tendu a 55.000 ha. de sucre. Etant donn6 que les paysans
n'est vrai que dans la mesure ou'le coft des projets n'est pas trop ileve,
mise en place sont d~centralis~s (322, p.296). C'est pour cette raison
que les regions de Special Rural Development Program avaient 6t6 crges
taient pas cette idle et ils ont demand6 des projets plus complexes (231,
pp.212-213).
L'un des problames majeurs que 'on risque de rencontrer avec des
projets-pilotes est que leurs responsables veulent tellement r6ussir qu'ils
le reproduire A une grande 6chelle a cause de son coft trop 6lev6 (231,
pp.212-213). Les Projets de la Banque Mondiale par exemple sont g6n~ra
lement tellement complexes que la Banque insiste pour que de nouvelles au
le projet apras son d~part. Mais il est rare que ces projets soient 6tendus
financer d'autres projets plus petits que les cadres locaux pourraient d6
Un autre problhme des projets-pilotes est que, pour assurer leur suc
cZs, leurs promoteurs les situent g~n~ralement dans des sites qui facilitent
donng que les conditions ne sont pas aussi favorables ailleurs, les projets
r~ussissent mons bien. Cela peut aussi se produire par hasard, lorsque,
pour des raisons qui n'ont pas tout de suite sautg aux yeux des planifica
teurs, les conditions existantes dans le site choisi ne sont pas typiques.
pilote unique, mais aussi d'6tablir un suivi consirtant en des essais sur
le terrain aussi vastes que possible, avant que le programme ne soit appliqug
par ces essais varies sur le terrain, cela emp~cherait les responsables des
Enfin, une derni~re difficult6 des projets-pilotes est que ce qui marche
il peut aussi bien marcher au debut a une plus grande 6chelle. Mais plus
par consequent une faqon de r~ussir A simplifier la prise des decisions dans
Une deuxiame mani~re de rendre les problames complexes plus simples est
de porter son attention sur une partie seulement du problame, par exemple
pour les cultures commerciales de grande valeur et elle a 6t6 mise en ap
seil de marketing ou d'une autre agence sp6cialis~e dans une culture unique.
Le succ~s de cette approche est analys6 et illustrg dans le volume sur la vul
plutot que sa solution. parce qu'en pratique cette approche n6cessite sou
Ii n'est donc pas du tout certain que son adoption dans un programme de
-214
ne jamais en b~n~ficier; c'est surtout vrai pour les cultures vivriares. L'a
vantage de cette approche est qu'elle est efficace pour les cultures commer
ciales de haute valeur, et 6tant donn6 que celles-ci sont souvent destinies
vises 6trang~res.
D~centralisation
On a remarqu6 que l'une des causes les plus fr~quentes de l'6chec des
d'ex~cuter des plans qui paraissent efficaces (70, p.271; 369, p.154). Les
gare que la faute n'en incombe pas seulement aux agences gouvernementales,
reconnaissent pas les limitations de ces agences. C'est ainsi que malgr6
telle entreprise 6tait tout 5 fait au dessus des capacit~s des agences res
visionng par une taxe sur les engrais vendus, qui couvrait les dettes non
non plus n'avait de pourcentage de remboursement aussi 6levg (271, pp. 63
faisaient profiter leurs acheteurs d'une part de ces credits. Les coopera
tives qui fournissaient des facteurs de production offraient aussi certaines
formes de credit.
d'une maniare r~aliste les points forts et les points faibles de toutes les
priv .*/
En plus de dUl~guer certaines de leurs responsabilit~s au secteur
tame du Livre Rouge en Malaisie. Au lieu de discuter leur budget avec les
class6e par ordre prioritaire, des divers projets envisages, avec leur cou-t.
-216-
pour lequel des fonds 6taient disponibles. Le reste des projets atait
reportg de la m~me mani~re aux ann~es suivantes (46, p.133). Les autres
pour tout le pays, les dirigeants peuvent laisser les communaut~s locales
pourront etre utilis~s, et que l'architecture sera d'un style adaptg l'en
vironnement. Ce sont les Chinois qui sont all~s le plus loin dans cette
peu de restrictions est plus simple qu'un programme qui essaie de s'as
surer que les fonds allou6s sont utilis~s pour la production, ou qui es
plus le programme est simple, plus il a des chances de r~ussir aupras des
fuyants vari6s.
sur que les grands exploitants, et meme certains petits ap-iculteurs, rem
dant, aucun programme n'a 6choug parce qu'il 6tait trop simple: c'est peut
etre que les erreurs qui proviennent d'une trop grande simplicitg peuvent
Priorit6s
tement afin que les administrateurs puissent acqu~rir les connaissances et les
comp~tences n6cessaires.
Apr~s avoir r~duit les activit~s A leurs plus simples et plus petits
6l6ments possibles, il faut toujours d~cider, lorsque l'on 6tablit une no
Cela complique la t~che, car les choses qui sont omises sont g6n~ralement
un peu de tout.
cela peut rendre la solution plus facile: c'est de considgrer que dans le
de mettre en place que trois programmes nouveaux pendant une annee, mais
qui peut attendre. Ce genre de decision est plus facile A prendre car il
r~duit les oppositions politiques, et parce qu'il existe des raisons objec
qualit6 relativement mediocre 6tait tout A fait suffisante pour les travaux
d'obtenir un meilleur rendement des engrais. Ceux-ci ont donc 6t6 la seconde
place des r~coltes multiples. Cela signifiait une augmentation des offres
enfin celle des machines agricoles (220). D'autres pays peuvent trouver
des se'quences diff~rentes qui leur sont plus appropri~es. La chose impor
tante est qu'il s'agit d'un choix entre ce a quoi il faut donner la prio
La question qui se pose ensuite est de decider jusqu'A quel point d6
chinois citg ci-dessus, les trois industries ont 6t6 d~velopp6es ensemble
bien qu'elles aient 6t6 introduites dans un certain ordre. Ce qui a permis
dont elle avait le plus besoin. Le fait de travailler sur un projet ne les
Mais toutes les d~cisions rne sont pas de ce type. Les r~formes agraires
il vaut mieux que les r~formes agraires soient terminges avant d'essayer
ploitants accru, mais pas A tous (61, p.72). Si les r6formes visant A
am~liorer les march~s sont arret6es, il est probable que toutes les mesures
suivantes destinies A aider les exploitants qui n'en ont pas profitE n'au
ront pas de succls. Donc, bien qu'il soit possible de mettre en place d'autres
mesures avant que la r6forme des march6s ne soit termin6e, si l'on veut que
tous les agriculteurs puissent profiter des mesures suivantes, il faut faire
n'est g~n6ralement pas pratique de souterir les prix pour une culture dAns
-221
certaines r~gions et pas dans les autres: cela conduira A des opgrations
bien d~velopp~s entre ces r~gions. Pour les memes raisons, la politique
des tarifs douaniers doit etre uniforme. Pour des raisons semblables, les
devrait etre uniforme, mais en pratique, elle ne l'est pas: cela est sur
tout vrai 1A oii les 6tats et les villes ont des pouvoirs de taxation ind6
l'expropriation d'un fermier et non pas d'un autre dont l'exploitation est
vari6 d'6tat A 6tat, parce que cette question 6tait- du ressort des 6tats
et non pas du gouvernement f6d~ral de l'Inde. Dans certains pays, bien que
les lois fonci;ces aient 6t6 uniformes, leur application ne l'a pas gt6,
diverses r~gions.
-222-
cas des r~formes agraires. En ce qui concerne une politique des prix, des
peut falloir des ann6es avant que les exploitants ne fassent pleinement
tions crges par la nouvelle politique. Celui qui choisit une politique
Mais il n'en reste pas moins qu'en derni~re analyse, celui qui deter
mine une nouvelle politique n'a d'autre option que d'essayer d'en pr~voir
en place des nouvelles mesures. Dans les pays qui ont le mleux
-223
niveau du village: les chiffres de production ont 6t6 discut~s et revisgs tout
tiel de production (367, p.36). En Chine aussi, les plans prepares au ni
veau le plus 6levg ont 6t6 discut~s avec les organisations aux niveaux in
8
f~rieurs et ont 6t6 ajust~s de mani~re appropri~e (219, p.7 ). C'est
ainsi qu'il faut proc6der si on ne veut pas qu'un organisme, une r~gion ou
A bien (56, p.6). Lorsque l'on planifie une politique sans rester continuel
pas accept~s par les organisations concern~es, parce que les mesures ne sont
pas r~alistes (144, p.105). Les politiques de ce genre ne sont jamais mises
Ainsi, bien qu'en th6orie on puisse dire ce qui devrait arriver, ce sont
les gens qui en ont eu l'expgrience dans le pass6 qui savent le mieux ce
et savoir ce qu'on peut faire dans ce cas, il est n6cessaire de prendre l'avis
des situations sans precedent, meme approximatif. Dans ces cas-la, l'ex
choisit une politique trouvera utile d'examiner ce que d'autres pays ont
fait dans des cas semblables, et quels en ont 6t6 les r~sultats. Bien que
la pertinence des expgriences d'un autre pays puisse ne pas etre toujours
rence, mgme inad~quats, qu'aucune experience, lorsque Von prend des d6
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