Sujet Electronique CF Et CNC 2024

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Centre des classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs

CPGE My YOUSSEF – RABAT


Filières : MP/PSI/TSI
Préparation aux concours : CF et CNC 2024
Epreuve d’Electronique sup/spé
Durée conseillée : 4 heures
 L’étudiant(e) attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à
la concision de la rédaction.
 Les différentes parties du sujet de cette épreuve sont indépendantes et peuvent être
traitées dans n’importe quel ordre. Il prendra toutefois soin de bien numéroter les
questions.
 L’usage de la calculatrice est autorisé.
Problème 1 : Etude d’un circuit RLC en parallèle
La figure suivante donne le schéma du montage étudié ; le générateur de tension
idéal, de f.é.m. E constante.
Les dipôles sont idéaux et linéaires.
R
i(t) i1(t) i2(t) i3(t)
+q(t)
E L C r u(t)

Tant que l’interrupteur est ouvert, le condensateur est déchargé et la bobine idéale
d’auto–inductance L n’est parcourue par aucun courant. A l’instant t 0=0,
l’interrupteur est fermé instantanément et on cherche à déterminer l’évolution
ultérieure des grandeurs électriques du réseau.
1) Déterminer, par raisonnement physique simple (pratiquement sans calcul) la
tension u et les intensités i, i1, i2 et i3 dans les quatre branches :
a- juste après la fermeture de l’interrupteur (instant t=0+),
b- au bout d’une durée très grande (t→ +∞).
2) Etablir l’équation différentielle liant i3(t) à ses dérivées par rapport au temps.
1 R+r
On posera par la suite : ω0 = et λ = .
LC 2rRC
3) Quelle relation doit–il exister entre R, r, C et L pour que la solution de l’équation
différentielle précédente corresponde à un régime pseudo–périodique ?
4) Pour la suite, on prendra : R=3,0 kΩ ; r=1,0 kΩ ; C=1,0 F ; L=10 mH. Calculer
numériquement le coefficient λ.
5) Définir la période propre T0. Calculer numériquement la pulsation propre ω0.

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6) Définir et calculer la pseudo–pulsation ω. Compte tenu de la précision des
données, que peut–on dire des valeurs numériques comparées de ω0 et ω ? Définir
en fin la pseudo–période T.
7) Déterminer, en fonction du temps t, l’expression complète de l’intensité i3(t).
!!! On utilisera ω et λ pour alléger l’écriture littérale.
8) En déduire les expressions complètes de la tension u(t) et des intensités i(t), i1(t)
et i2(t).

Problème 2 : Etude d’un circuit passif


A- Circuit RLC en régime transitoire et en régime sinusoïdal forcé
Considérons dans la figure suivante, un dipôle RLC parallèle alimenté à l’instant t=0
par une source pure de courant de courant électromoteur de courant I0.
Données numériques : R=50 Ω ; L=0,1 mH ; C=10 nF ; I0=10−2 A.
K

I0 R L C u

1) Montrer que l’équation différentielle en u(t) se met sous la forme suivante :


d2u 0 du
2
+ + 20u = 0 . Calculer ω0 et le facteur de qualité Q.
dt Q dt
2) Quel est le régime de variation de u(t) ? A l’instant t=0, le courant est nul dans la
bobine et le condensateur n’est pas chargé. Donner les expressions littérales et
numériques de u(t).
Le dipôle RLC parallèle est alimenté maintenant avec un générateur de courant idéal
de courant électromoteur : i0(t)=I0 cos(ωt).
3) Déterminer l’admittance et l’impédance équivalente du dipôle RLC parallèle.
4) En déduire l’expression de u(t)=U(jω)ejω. Quelle est le déphasage φ de u(t) par
rapport au courant i0(t).
5) Tracer l’allure de U(ω). Pour quelle valeur de ω, l’amplitude U(ω) est–elle
maximale ? Qu’appelle–t–on ce phénomène physique ?
6) Déterminer les expressions des iR, iL et iC qui traversent respectivement la
résistance, la bobine et le condensateur de ce dipôle.
B- Circuit alimenté par un GBF en régime sinusoïdal forcé
On alimente le circuit ci–contre avec une
tension sinusoïdale e(t)=E cos(ωt) délivrée
par un GBF (générateur basse fréquence) et
on note u(t)=U cos(ωt + ϕ) la tension aux
bornes de la résistance R. On branche la
voie 1 de l’oscilloscope aux bornes du GBF
et la voie 2 aux bornes de R. Les courbes
observées sont données ci–dessous. Dans
l’expérience réalisée, on a pris R=90 Ω.
L et r représentent respectivement l’inductance et la résistance d’une bobine réelle.
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7) Déterminer à partir des courbes la fréquence f=ω/2π ainsi que les amplitudes E et
U. Quelle est l’amplitude I de l’intensité i(t) qui traverse le circuit ?
8) À l’aide de l’oscillogramme déterminer ϕ. On donnera sa valeur en radians ainsi
que son signe.
9) Déterminer les expressions de Lω et r en fonction de R, E/U et de ϕ.
Application numérique : Calculer L et r.
10) Peut–on visualiser directement la tension uL aux bornes de la bobine sur
l’oscilloscope à l’aide ce montage ? Justifier.

Problème 3 : Diagramme de Bode d’un filtre passif


Le sujet concerne l’étude de capteurs de position reposant sur des effets capacitifs : le
déplacement sur un axe (Δ) du système d’intérêt modifie la capacité C d’un
condensateur, inséré dans le filtre ci–dessous. La fréquence centrale de la bande
passante du filtre permet de déterminer la fréquence d’oscillation d’un oscillateur non
représenté.
H0
Ce filtre a pour fonction de transfert complexe : H  jx   avec H0=0,1 ;
 1
1  jQ  x  
 x
Q=25 ; x=ω/ω0 et on donne log(25)=1,4.

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1) Etudier le comportement du circuit en hautes et en basses fréquences. En
déduire la nature du filtre.
2) Donner les équations des deux asymptotes en hautes et en basses fréquences du
gain en décibels de ce filtre.
3) Représenter le diagramme de Bode donnant le gain en décibel HdB et le déphasage
φ en fonction de logx.
4) Déterminer les pulsations de coupure à –3 dB de ce filtre. En déduire la largeur
de la bande passante.
5) Exprimer, à partir du schéma, la fonction de transfert H(jω) en fonction de ω et
des valeurs caractéristiques des composants de ce filtre. Par identification,
donner les expressions littérales de ω0 et Q en fonction des valeurs
caractéristiques des composants.
On utilise le dispositif complet pour suivre les déplacements ε de la partie mobile d’un
capteur capacitif dont la capacité est donnée par la loi : C(ε)=C0(1 – |ε|/L) avec C0=10
µF et L=10 mm. Ce capteur forme le condensateur. Les composants sont choisis tels
que le montage oscille à la fréquence fosc, égale à la fréquence centrale de la bande
D
passante du filtre, liée à la capacité C par la relation fosc= avec D=1 H–1/2.
C
À la position de référence du capteur (ε=0), la fréquence d’oscillation est f0.
6) Montrer par un développement limité que pour un petit déplacement ε (|ε|/L  1)
la fréquence d’oscillation peut se mettre sous la forme fosc=a|ε| + b, et expliciter a
et b en fonction des données.
7) On note ∆f=fosc − f0 la variation de fréquence liée à un déplacement. La plus petite
variation détectable est ∆fmin=3 Hz. Quel est le plus petit déplacement détectable ?

Problème 4 : Etude d’un filtre actif


On considère le filtre de Rausch ci–dessous.
Données : R=100 Ω et C=100 nF.

C 2R
R C

A B
ve(t) R +
vs(t)

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1) Etudier qualitativement le comportement à basse et haute fréquence de ce filtre.
Quelle est la nature de ce filtre ? Quel est son intérêt ?
2) Calculer la fonction de transfert H(jω) du filtre.
3) On cherche ω0 tel que le gain du filtre soit maximal. Exprimer ω 0 en fonction de R
et de C.
4) Calculer ω0. En déduire la fréquence f0 correspondante.
5) Exprimer H(jω) en fonction de la variable sans dimension x=ω/ω0 et du facteur de
H0
qualité Q en mettant la fonction de transfert sous la forme : H(jx) = .
 1
1+ jQ  x  
 x
6) Que vaut le facteur de qualité Q ? Quelle est l’interprétation de ce paramètre ?
7) Identifier la ou les pulsation(s) de coupure à –3 dB de ce filtre en fonction de ω0.
En déduire la bande passante.
8) Tracer les diagrammes de Bode asymptotique.
Superposer sur la courbe précédente, l’allure des diagrammes de Bode réel de ce
filtre.
9) Le signal appliqué à l’entrée du filtre est donné par Ve(t)=E sin(ω0t). Déterminer
l’expression du signal Vs(t) obtenu en sortie du circuit.
10) On excite maintenant le filtre précédent par un signal carré de fréquence f 0 et
d’amplitude E dont on donne le développement en série de Fourier suivant :
sin  2p +1 0 t 

E 2E
Ve (t) = +
2 π p=0
2p +1
. Déterminer les caractéristiques du signal de

ve(t)
sortie Vs(t).
11) On suppose enfin que l’on soumet l’entrée de ce E
filtre à un signal triangulaire de période T=10 ms
dont les caractéristiques sont décrites sur la
figure suivante. Quelle est l’allure du signal de t
sortie correspondant ? Représenter cette allure. 0 T
Signal d’entrée
Problème 5 : Oscillateurs électroniques
A- Préliminaire
Les systèmes étudiés dans cette partie utilisent des amplificateurs linéaires intégrés. Il
est important de se rappeler des principales propriétés de ces circuits.
1) Quelles sont les principales caractéristiques d'un amplificateur linéaire intégré,
en le supposant tout d'abord idéal, puis en considérant un amplificateur réel de
type standard ?
2) Donner des ordres de grandeurs pour les caractéristiques d'un amplificateur réel
standard.
B- Oscillateur de relaxation
Cet oscillateur est construit autour d'un amplificateur linéaire intégré idéal, noté U0,
alimenté sous les tensions 15 V. On considère que la tension de saturation est
Vsat14 V.

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Comparateur à hystérésis :
Dans un premier temps, on considère le circuit suivant la figure suivante. On choisit
des résistances parmi la série E12 à 10% de précision R11,8 kΩ et R22,2 kΩ.

Figure : Comparateur à hystérésis


3) Que peut–on dire du fonctionnement du circuit U0 ?
4) Exprimer la tension au niveau de l'entrée (+), notée V, en fonction des éléments
du schéma et de la tension Vs.
5) La tension Ve croit de 15 V à 15 V. Montrer qu'il existe une tension de
basculement. Tracer la courbe donnant Vs en fonction de Ve ; préciser quelques
valeurs numériques permettant un tracé relativement satisfaisant de cette
courbe.
6) Même question si maintenant la tension Ve décroit de 15 V à 15 V. Tracer la
courbe donnant Vs en fonction de Ve sur le même graphe qu'à la question
précédente, mais avec une couleur différente.
7) Pourquoi appelle–t–on ce circuit un comparateur à hystérésis ?
Pour tester le comparateur à hystérésis on impose à présent, à l’aide d’un générateur
de fonctions, une tension, triangulaire, symétrique, de période T et d’amplitude E15
V.

8) Reproduire cette courbe sur la copie et y superposer le tracé de la courbe


donnant Vs(t) en fonction du temps, à la même échelle.
Application du circuit comparateur : oscillateur de relaxation
Le comparateur étudié précédemment est maintenant associé à un circuit RC selon le
schéma de la figure suivante.

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Figure : Schéma de l'oscillateur
À la mise sous–tension on observe assez rapidement un régime périodique avec une
succession de phases de croissance puis de décroissance de vc. La figure ci–dessous
donne les enregistrements à l'oscilloscope de vs(t) (voie C1) et de vc(t) (voie C2) en
fonction du temps.

Figure : Enregistrement des signaux fournis par l'oscillateur de relaxation. La


base de temps est de 4 µs/div et l'amplification est de 3 V/div pour les deux
voies de mesure.
Étude de la phase de croissance :
9) On suppose qu'à l'instant t0, le condensateur est déchargé et que la tension de
sortie de l'amplificateur U0 vaut Vsat. Établir l'équation différentielle régissant la
tension vc(t).

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10) En déduire l'équation horaire de vc(t) et l'instant t1 de fin de cette phase.
Étude la phase de décroissance :
11) Expliquer pourquoi vc(t) se met à décroitre.
12) Établir l’équation différentielle de vc(t) dans cette phase.
13) En déduire l’équation horaire de vc(t), et l'instant t2 de fin de cette phase.
14) Déterminer, d'après la durée de la deuxième phase, l’expression littérale de la
période de vc(t).
15) Déduire de l’enregistrement de la figure précédente, les valeurs numériques
approchées des quantités suivantes : Vsat ; le rapport R2/R1 et le produit RC. Pour
le calcul numérique du logarithme népérien on pourra considérer les nombres
entre 2,5 et 3 comme voisins de 2,72.
Limites de fonctionnement de l'oscillateur :
16) Quelles caractéristiques de l'amplificateur peuvent entraîner une possible
limitation de la fréquence de cet oscillateur ? Donner un ordre de grandeur de ces
limitations.
17) Ces limitations sont–elles visibles sur la figure précédente ?
C- Oscillateur quasi–sinusoïdal
Cet oscillateur sera construit autour d'un filtre et d'un montage amplificateur. Ces
deux blocs fonctionnels sont tout d'abord étudiés séparément.
Étude du filtre :
Sur la figure suivante, on donne le schéma d'un filtre. On note H(j) sa fonction de
transfert.

Figure : Schéma du filtre


18) Déterminer l'expression de H(j) de ce filtre et la mettre sous la forme :
H0
H(jx) = avec x=/0 étant la pulsation propre du filtre. Expliciter
 1
1+ jQ  x  
 x
littéralement Q, H0 et la fréquence caractéristique f0.
19) Donner l'expression reliant le facteur de qualité, la fréquence propre et la bande
passante à –3 dB.
On choisit : R0470  ; R120  ; L50 µH et C50 nF de tel sorte que : H0  0,2 ; f0 
100 kHz et Q  3.

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20) Faire une représentation graphique approchée du gain en décibel HdB en fonction
de log(x) ; préciser quelques valeurs sur ce graphe. Faire apparaitre sur ce graphe
la bande passante à –3 dB.
Étude de l'amplificateur :
On considère deux structures possibles à placer en sortie du filtre pour amplifier le
signal (Figures a et b). Le circuit U1 est un amplificateur linéaire intégré supposé
idéal.

Figure a : Structure amplificatrice N°1 Figure b : Structure amplificatrice N°2


21) Déterminer, en précisant bien les hypothèses faites, les fonctions de transfert de
ces deux structures, notées respectivement A1 et A2.
22) Déterminer les impédances d'entrée Ze1 et Ze1 de chaque montage et expliquer
pourquoi la structure N°2 est à priori un meilleur choix pour l'application
envisagée.
23) En déduire alors l'expression de la fonction de transfert globale du montage
associant les deux blocs fonctionnels filtre puis amplificateur en la mettant sous
H10
la forme : H1(jx) = ; expliciter H10 et Q.
 1
1+ jQ  x  
 x
Étude des oscillations
On associe maintenant les deux blocs en connectant la sortie du montage
amplificateur à l'entrée du filtre, réalisant le système dont le schéma est donné à la
figure suivante. La sortie de l'amplificateur U1, toujours supposé dans un premier
temps comme idéal, est connectée à l'entrée du filtre au travers d'un interrupteur K.

Figure : Structure bouclée associant le filtre et l'étage amplificateur


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À l'instant t0 on ferme l'interrupteur K, le condensateur C étant déchargé.
24) Déterminer l'équation différentielle régissant l'évolution de la tension v3(t) ; on
fera apparaître dans cette équation la pulsation propre, le facteur de qualité et le
gain maximal. On désire obtenir à la fermeture de l'interrupteur des oscillations
pseudo–périodiques d’amplitude croissante.
25) À quelle condition sur H10 cela sera–t–il possible ?
26) Que vaut la fréquence d'oscillation pendant la phase de démarrage ?
27) À quelles conditions la fréquence des oscillations peut-elle être considérée comme
égale à la fréquence propre du filtre ?
28) En considérant d'une part l'étude précédente, et d'autre part le fait que le circuit
U1 n'est pas idéal expliquer pourquoi il est préférable que le gain de l'étage
amplificateur ne soit pas trop grand.
Problème 6 : Modulation et démodulation d’amplitude
La transmission hertzienne de signaux basse fréquence (exemple : signal sonore
correspondant à un concert) est impossible : la portée d’un émetteur en basse
fréquence est très faible, de plus on ne pourrait distinguer les signaux de deux
émetteurs distincts.
La modulation est le procédé permettant de transposer les caractéristiques d’un
signal dans des domaines où la propagation ou le traitement sont possibles. La
démodulation est l'opération inverse.
A- Modulation d’amplitude
Les méthodes de modulation partent d’un signal sinusoïdal de fréquence élevée appelé
porteuse.
En modulation d’amplitude, on fait en sorte que l'amplitude varie proportionnellement
au signal de départ, appelé signal modulant. Le résultat s'appelle signal modulé.
Le champ électromagnétique rayonné par une antenne doit donc être modulé pour
qu'il puisse véhiculer des informations.
On suppose d'abord que le signal de modulation est sinusoïdal : vm(t)=Vmcos(ωmt). Ce
signal module la porteuse vp(t)=Vpcos(ωpt) qui est la tension appliquée à l'antenne en
l'absence de modulation. La porteuse est fournie par un oscillateur haute fréquence
dont la fréquence d'oscillation fP=ωm/2π (fP  fm=ωm/2π) est particulièrement stable.
La modulation s'effectue à l'aide d'un circuit (figure suivante) comprenant un
multiplieur de constante multiplicative k (si on met en entrée les deux tensions x et y,
la tension obtenue en sortie est kxy) et un additionneur (la tension en sortie est la
somme des deux tensions en entrée).

 
Multiplieur e1 Sommateur
vm
vp e(t)

1) Montrer que le signal modulé est de la forme e(t)=E cos(2πfPt)(1 + m cos(2πfmt)) où


m est l'indice de modulation. Ecrire les expressions de E et m en fonction des
données.
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2) Donner l’expression de l’enveloppe supérieure de la courbe du signal modulé et
en déduire les tensions extrémales : Vmax et Vmin en fonction de m et E. En
déduire l’expression de l'indice de modulation en fonction des tensions extrémales
Vmax et Vmin.
3) Linéariser l’expression du signal modulé e(t) sous la forme d’une somme de trois
fonctions sinusoïdales en fonction de fP, fm, E, m, t (on remarquera qu’il suffit
pour cela de savoir transformer un produit de deux fonctions sinusoïdales en
somme de fonctions sinusoïdales).
4) Déterminer le spectre de fréquences (en amplitude) du signal modulé e(t) et le
représenter (diagramme en bâton des amplitudes des trois cosinus en fonction de
la fréquence).
5) En déduire, pour ce type de modulation, la largeur du spectre de fréquences
nécessaire à la transmission d'un signal sinusoïdal de fréquence fm.
B- Démodulation d’amplitude par détection d’enveloppe
Caractéristique d’une diode à jonction idéale :
Utilisation d’une diode au silicium dans un montage détecteur d’enveloppe On
considère dans cette partie une diode supposée idéale de sorte que sa caractéristique
courant–tension soit celle de la figure suivante. La diode a donc deux modes de
fonctionnement : passant (i > 0 et Ud=0) ou bloqué (i=0 et Ud < 0).

Mise en évidence du principe


On considère le montage de la figure suivante constitué d’un générateur de tension
idéal délivrant une tension sinusoïdale, de la diode idéale D précédemment décrite,
d’un résistor de résistance R et d’un condensateur de capacité C.

On suppose que e(t)=E cos(ωt) et que la diode est passante à t=0.


6) A partir de l’allure i=i(Ud), donner les modes de fonctionnement d’une diode à
jonction idéale.
7) Déterminer l’expression de U(t) si la diode est passante.
8) Déterminer la forme de U(t) si la diode est bloquée.
9) Représenter sur un même graphe les allures de e(t) et U(t).
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Démodulation d’amplitude par détection d’enveloppe
On suppose maintenant que e(t) est une tension modulée en amplitude comme
indiqué sur la figure suivante, la modulation étant supposée sinusoïdale avec m un
coefficient positif inférieur à 1 : e(t)=E cos(2πfPt)(1 + m cos(2πfmt)).
10) Sachant que la fréquence de e(t) est fP=12 kHz, déterminer la fréquence de la
tension modulant l’amplitude, notée fm.
11) On souhaite récupérer la tension modulant l’amplitude, c’est–à–dire l’enveloppe
supérieure du signal. Montrer que le montage précédent peut permettre cette
opération.
12) Que se passe–t–il si RC est trop faible ? Trop élevé ? Représenter dans les deux
cas l’allure de U(t) et e(t) sur un même graphe.
13) Montrer alors que RC doit vérifier une double condition afin que la tension
modulant l’amplitude puisse être récupérée de manière la plus fidèle possible.
14) En utilisant une démodulation par détection d'enveloppe, peut toujours restituer
l'information vm(t) ? Justifier la réponse.

C- Démodulation d’amplitude par détection synchrone


L'antenne du récepteur capte un signal modulé qui est appliqué à l'entrée d'un
amplificateur à commande automatique de gain (CAG), c'est–à–dire que ce signal sera
d'autant plus amplifié que son amplitude au niveau de l'antenne est plus faible.
L'amplificateur délivre un signal de la forme : e(t)=E′ cos(2πfPt)(1 + m cos(2πfmt)) avec E′
constante par CAG.
Ce dernier signal est ensuite appliqué à l'entrée d'un démodulateur dont le rôle est de
fournir un signal vS2(t) image du signal de modulation vm(t)=Vm cos(ωmt).
Le démodulateur (figure suivante) comprend un oscillateur local délivrant un signal
v0(t)=V0 cos(ωpt) synchrone de la porteuse, un multiplieur de constante multiplicative
k, un filtre passe–bas F1 idéal d'amplification H01=1 de fréquence de coupure fC1 et un
filtre F2 passe–haut idéal d'amplification H02=1 et de de fréquence de coupure fC2.

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 Filtre Filtre
passe–haut
passe–bas
Multiplieur F1 F2
e(t)
v0 vS 0 v S1 vS 2

15) Déterminer l’expression du signal vS0 à la sortie du deuxième multiplieur.


16) Linéariser l’expression de la tension vS0 et tracer son spectre en fréquence.
17) Indiquer le rôle du filtre passe–bas dans ce montage. Quelle condition doit–on
imposer sur sa fréquence de coupure fC1 ? En déduire l’expression de vS1.
18) Indiquer aussi le rôle du filtre passe–haut dans ce montage. Quelle condition
doit–on imposer sur sa fréquence de coupure fC2 ? En déduire l’expression de vS2.
19) Proposer un montage qui permet de restituer le signal vm(t)=Vm cos(ωmt) à partir
de la tension de sortie vS2.





 Fin 

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