Droit Administratif
Droit Administratif
Droit Administratif
Arrêt d’assemblée = plus haute formation du CE. Recueil Leblon = sorte de journal officiel du CE.
Trois parties de la décision du CE : le visa (vu…), les motifs (considérant que… ; considérant
de principe) et le dispositif, c’est la décision du juge administratif, composés d’articles qui motivent
la décision (DÉCIDE….).
. Les conclusions du rapporteur public n’engagent pas le juge. Cela sert à assurer le contradictoire.
Les membres de la juridiction sont les magistrats ou les juges administratifs.
Réponse de l’arrêt :
“Considérant que la responsabilité qui peut incomber à l’Etat pour les dommages créés aux particuliers par le
fait des personnes, qu’il emploie dans le service public ne peut être régi par les principes qui sont établis dans
le Code Civil pour les rapports de particulier à particulier ; que cette responsabilité n’est ni générale ni
absolue ; qu’elle a ses règles spéciales qui varient selon les besoins du service et la nécessité de concilier des
droits de l’Etat avec les droit privés ; que dès lors au terme des lois ci-dessus visées (1790-1872), l’autorité
administrative est la seule compétente pour en connaître .”
➢ Application d’un droit spécial = affirmer que l’administration aura des règles qui lui sont propres.
Elle bénéficie d’un droit exorbitant.
2
➢ Droit spécial qui conduit à écarter le fait que la responsabilité de l’administration soit générale
et absolue. On écarte donc, si ce n’est pas déjà fait, l’Art 1382 du CC. En somme, l’Etat n’est
placé dans la situation d’un individu ordinaire. Mise en balance de droits de l’Etat et des droits
des particuliers. (Il arrive que la raison d’Etat soit > aux droits individuels). Règles qui devront
concilier les 2, même si cela se fait pfs au détriment du particulier mais en faveur de l’intérêt
général supérieur. 1
➢ Le Droit civil n’est pas adapté pour protéger l’intérêt général. Il n’a pas été pensé pour cela. Il
faut donc un juge spécial pour trancher ces litiges.
L’arrêt Blanco est fondamental en ce sens qu’il pose la “liaison de la compétence et du fond” : Plus que
deux ordres différents, il y a application de deux droits différents. Règles spécifiques des contrats
administratifs.
Droit qui vient de la JP. Pour des raisons de sécurité juridique. L’avantage d’un droit prétorien c’est
qu’il est malléable, très adapté aux cas d’espèce. Les décisions du juge ont une valeur erga omnes.
droit assez peu accessible, peu prévisible, c’est un risque et cela ne répond pas vraiment au principe
de prévisibilité de la justice.
Les révolutionnaires sont pétris de ce conflit là. Ils craignent le pouvoir des magistrats qui peuvent mettre la loi
au pas. L’idée principale de la RF est la substitution de la souveraineté du roi à celle de la nation par
l’intermédiaire de ses représentants. C’est le Corps législatif qui exerce la souveraineté nationale, dont
l’essence est la nation même.
Les révolutionnaires ont la hantise de cette “noblesse de robes”. Peur que l’Art 6 DDHC ne soit pas
appliqué par les magistrats. Alors, l’AN tente de limiter le + possible les pouvoirs des magistrats, souvent issus
de l’ancienne noblesse.
Comment y parvenir ? Ils ont interdit aux magistrats de s’immiscer dans l’exercice du pouvoir politique : loi des
16 et 24 août 1790.
1 nbx affaires relevant de ce type de conflit pdt le confinement en 2020 : privation de libertés individuelles mais pour l’intérêt général.
3
(dans Constitution 1958 : on ne parle pas de pouvoir judiciaire mais d’autorité judiciaire. Pas de Cour Suprême
en France, la juge n’est pas l’acteur des grandes qst de société, c’est le législateur !) Le juge n’est pas
considéré en France comme un véritable contre-pouvoir.
Loi du 24 mai 1872 : création d’une véritable justice administrative indépendante, souveraine.
Elle rend des arrêts et non des avis. Elle est distincte de l’administration. Cette loi confie cette fonction à des
légistes, ceux du Conseil d’Etat dans la Commission du contentieux. En somme, la loi supprime le privilège
du Chef de l’Etat de valider la proposition de décisions et elle rend la Commission souveraine,
compétente à rendre des arrêts.
Art. 9 de la loi :
Le conseil d’Etat a toujours 2 fonctions :
- fonction administrative : secrète et au service du gouvernement
- fonction contentieuse : Section du contentieux
Tribunal des Conflits : unique fonction de trancher le conflit de compétence et de déterminer quel est l’ordre
adapté . Rétabli par la loi du 24 mai 1872.
➢ Composé de : 4 conseillers d'Etat, 4 magistrats de la Cour de Cassation (3 ans - 9 ans
max).
→ Le recours pour excès de pouvoir est un recours direct en annulation. Le recours pour excès de pouvoir est un
coup de force du CE pour contester les actes de l’administration impériale, et mettre fin à l’arbitraire. Les
justiciables peuvent contester les actes de l’administration afin de subordonner progressivement
l’administration afin qu’elle ne soit plus arbitraire.
Le recours pour excès de pouvoir est dirigé uniquement contre un acte et a pour vocation de le faire
annuler pour l’avenir, mais aussi pour le passé en considérant qu’il n’a jamais existé, qu’il était, depuis son
édition, nul. Rétroactivité de l’annulation et de ses effets. Ce n’est pas un recours indemnitaire, il n’est pas
question d’argent, l’annulation de l’acte suffit à rétablir les droits. Si l’acte est illégal, il est annulé, si l’acte est
légal, l’acte est rejeté.
C’est un recours objectif : seule la violation de la loi ou d’une règle de droit peut être invoquée.
Si l’acte est illégal, il est annulé erga omnes, à l’égard de tous. L’acte n’existe plus pour tout le monde.
→Le recours de plein contentieux vise la réparation. Pour engager la responsabilité de l’administration, il faut
engager un recours indemnitaire, un recours de plein contentieux. En droit administratif, on ne dirige jamais les
requêtes contre les personnes, mais contre des actes (REP) ou contre l’administration elle-même (en cas
de demande d'indemnisation). Lorsqu’on engage directement l'administration pour avoir des indemnités, il
s’agit d’un recours de plein contentieux (RPC). Pour faire un RPC, il faut démontrer la lésion du
patrimoine, il faut un recours préalable (= demander à l’administration de réparer le préjudice … et s’il n’y a
pas réparation au bout de deux mois, on attaque dans les deux mois suivants).
→ En cas d’urgence, il s’agit d’un juge des référés qui rend des ordonnances de référé. Pas de rapporteur
public.
Le premier des référés est le référé de suspension (L521-1). Une fois que la décision est signée par l’autorité
de police, la décision est immédiatement applicable, il s’agit donc de demander au juge de demander dans un
premier temps de suspendre l’arrêté pour qu’il ne soit pas appliqué avant d’être jugé. Il faut pour cela qu’il y ait
urgence dans la demande. Mais les pouvoirs du juge dans un référé de suspension sont limités, il ne peut que
suspendre (et non juger) la mesure.
Il y a aussi le référé liberté, qui permet, toujours dans des conditions d’urgence, de contester une décision de
police qui porte une atteinte aux libertés fondamentales grave et manifestement illégale. Il s’agit donc d’un juge
de l’évidence. Le juge peut alors aller au-delà de la simple suspension. Il peut ordonner certaines mesures.
→ Par exemple, il a pu ordonner la dératisation et la désinfection de la prison de Beaumont. Il peut donc produire des
injonctions précises selon le cas.
→ C’est ce qu’il avait fait dans le cadre du covid aussi suite au référé liberté demandé par le syndicat de médecin au nom
de la liberté à la vie (l’Etat avait été obligé de durcir ses mesures).
→Les arrêtés anti-casseroles ont aussi été interdits en urgence car ils étaient illégaux (les préfets se servaient d’une loi de
2021 contre le terrorisme, alors que les casseroles on ne peut pas vraiment parler de terrorisme mdrr, donc
c’était illégal et anti-libertaire).
Il y a aussi le référé d’urgence concernant les bâtiments en ruine et tout ça qui menace de nous porter
préjudice rapidement.
Art.111-5 du Code Pénal : “Les juridictions pénales sont compétentes pour interpréter les actes administratifs,
réglementaires ou individuels et pour en apprécier la légalité lorsque, de cet examen, dépend la solution du
procès pénal qui leur est soumis.”
→ compétence presque totale du juge admin. Le juge pénal ne peut pas annuler un acte administratif.
Arrêt Dame Lamotte, CE, 1950 : opposant le ministre de l’agriculture et Dame Lamotte à propos d’une loi du
régime de Vichy ayant interdit tout type de recours pour excès de pouvoir contre le ministre de l’agriculture (car
celui-ci, sous Vichy, expropriait certains exploitants). Le CE vient briser cette loi en disant que le recours a
pour effet de conserver la légalité de l’acte. Tout acte, même lorsqu’il stipule une interdiction de recours pour
excès de pouvoir, peut être déféré devant le juge pour excès de pouvoir. Même la loi ne peut pas interdire le
recours pour excès de pouvoir. PGD : droit de recours pour excès de pouvoir.
Autres PGD : interdiction de licencier une employée enceinte, égalité devant la loi, obligation de mettre fin à un
texte illégal.
Le contrôle de conventionalité peut être mis en œuvre par toutes les juridictions. Les juges vérifient si cela est
demandé la conventionalité des lois. Conditions du contrôle : traités doit être ratifié ou approuvé, il doit contenir
pour être invocable des dispositions ou des stipulations d’effet direct.
Arrêt GISTI, CE, 1997 : CE recherche stipulation par stipulation si il y a effet direct ou pas. Si une stipulation à
l'effet direct, elle est invocable devant le juge administratif, sinon non. Autorité effective quand la stipulation est
d’effet direct, incarnation.
Avant 2000, lenteur décision juge admin. CJA = Code de justice administrative (L511-1 et suivants).
loi du 30 juin 2000 relative aux référés devant le juge administratif.
A. Les règles communes de procédure.
Référés rendus par juge unique. Renvoi à formation collégiale de trois juges des référés (affaire complexe ou
médiatisée) + pas de rapporteur public.
Procédure : juge saisi d’une requête, décide si l'affaire doit être instruite ou ne pas pas être objet d’une
instruction.
1. Rejet au titre de la procédure de tri.
L522-3 CJA: procédure de tri, possibilité de rejeter requête pour le juge sans la communiquer à
l'administration qui a pris l’acte administratif critiqué (ex : absence d’urgence, pas sérieux).
2. Instruction contradictoire.
Affaire non rejetée est instruite → communiquée à l’administration en défense. La procédure doit être
contradictoire, par écrit ou par oral.
Forme écrite : écritures des parties ou mémoire en défense de l’administration, puis mémoire en réplique du
demandeur etc.
Forme orale : contradictoire orale sous la forme d’une audience publique, deux particularités devant le juge
des référés.
- Pas de conclusion de rapporteur public en référé, seul juge s’exprime sur ses conclusions.
- Audience participative, débat entre les parties.
2. Référé-suspension.
L521-1 CJA. Décision est signée par l’autorité de police, la décision est immédiatement applicable, il s’agit
donc de demander au juge de demander dans un premier temps de suspendre l’arrêté pour qu’il ne soit pas
appliqué avant d’être jugé. Il faut pour cela qu’il y ait urgence dans la demande. Mais les pouvoirs du juge
dans un référé de suspension sont limités, il ne peut que suspendre (et non juger) la mesure.
« Quand une décision administrative, même de rejet, fait l'objet d'une requête en annulation ou en
réformation, le juge des référés, saisi d'une demande en ce sens, peut ordonner la suspension de
l'exécution de cette décision, ou de certains de ses effets, lorsque l'urgence le justifie et qu'il est fait
état d'un moyen propre à créer, en l'état de l'instruction, un doute sérieux quant à la légalité de la
décision.»
Deux conditions préalables : existence d’un acte administratif dont la légalité est contestée + doit être
prononcé après le dépôt d’une requête en annulation devant le juge principal.
11
La requête devant le juge des référés est complémentaire avec le recours devant le juge principal, c’est une
procédure qui est dépendante d'une autre procédure. Le référé-liberté est une procédure indépendante.
❖ Ou pour l’objet de la procédure. L’urgence du référé liberté est plus urgente que le référé
suspension. La finalité du référé-suspension c’est de permettre la paralysie d’un acte administratif
dans l’attente de la décision du juge du principal, intervenir dans les 9 mois, un an après le dépôt
de la requête. Pour le référé-suspension, l’urgence s’apprécie au regard de la procédure pendante
devant le juge du principal, le juge du fond alors qu’en référé-liberté, l’urgence s’apprécie au regard du
délai de 48h imparti au juge pour se prononcer.
Question d’ordre publique : question à laquelle le juge doit répondre par lui-même, sans saisine (ex :
habilitation à se prononcer sur le litige ; compétence du juge admin ; habilitation du demandeur). Technique
dite de “l’économie de moyens” qui permet au JA de prendre des décisions sans régler le litige, en se
prononçant seulement sur une partie, lors de rejet au fond de la requête, il ne se prononce pas sur les fins de
non-recevoir.
Art.R411-1 CJA :
“La juridiction est saisie par requête. La requête indique les nom et domicile des parties. Elle contient
l'exposé des faits et moyens, ainsi que l'énoncé des conclusions soumises au juge.
L'auteur d'une requête ne contenant l'exposé d'aucun moyen ne peut la régulariser par le dépôt d'un
mémoire exposant un ou plusieurs moyens que jusqu'à l'expiration du délai de recours.”
+ Copie de l’acte attaqué.
dans un REP = forcément demande de conclusions à fin d'annulation, qui peut être complété par une
demande de conclusions à fin d’injonction ou de conclusions à fin d’abrogation.
REP : Avocat ? pas obligatoire pour saisir le JA en première instance en excès de pouvoir seulement,
dit “saisine sans ministère d’avocat”. En revanche, au stade de l’appel, il faut prendre un avocat aux
conseils (≠ avocat à la cour).
RP (recours en responsabilité = demande des sous) : avocat obligatoire en première instance et
deuxième instance.
RR (en référé) : pas d’avocat nécessaire, ni en première instance ni devant le conseil.
Lorsque la requête tend au paiement d'une somme d'argent, elle n'est recevable qu'après l'intervention
de la décision prise par l'administration sur une demande préalablement formée devant elle.
Le délai prévu au premier alinéa n'est pas applicable à la contestation des mesures prises pour
l'exécution d'un contrat.”
La manifestation de volonté peut aussi être ni écrite, ni non-écrite lorsqu’elle est tacite : il s’agit de décisions
implicites. En France, depuis 1900, le silence gardé par l’administration équivaut, après l’écoulement d’un
certain délai, à une décision : soit d’une décision valant refus (le plus souvent), soit valant accord. C’est une
décision, et cela peut donc être attaqué devant le juge : on peut donc attaquer le silence de l'administration !
Aujourd’hui, le délai valant comme décision implicite de refus est de deux mois.
14
Jusqu'en 2013, le silence vaut rejet. Depuis le art.L231-1 CRPA, on dit que le silence vaut accord, mais cela
s’est assorti de si nombreuses exceptions (> 1500 hypothèses rangées en grandes catégories) que ça n’a
finalement pas changé grand chose.
Art.r421-1 CJA. La décision explicite peut être attaquée dans un délai de deux mois. Dans le cas d’une
décision implicite, il faut se fonder sur la date de la demande de l’usager, ajouter les deux mois sans
réponse valant comme décision, puis ajouter les deux mois de délai pour attaquer. Cela permet d’attaquer des
actes très anciens : on demande de changer un acte très ancien, puis s’il n’y a pas de réponse pendant deux
mois, on a sinusite deux autres mois pour attaquer.
Acte individuel ≠ acte réglementaire. Pour acte individuel, délai de deux mois ne commence que quand il est précisé dans
acte administratif ou voie de recours. Les décisions individuelles qui ne comportent pas les voies et délais de
recours sont contestables sans limitation temporelle. L’acte individuel n’est pas publié mais notifié. Au bout de
2 mois, il y a forclusion du délai et l’acte n’est plus attaquable. La publicité ne marche pas pour les décisions
implicites (si on veut adresser une demande, il faut un accusé de réception absolument). Si l’administration
oublie de publier son acte, le délai de recours ne s'éteint pas : ça oblige l'administration à publier ses actes.
Vérifier la recevabilité du recours du point de vue du requérant. Le requérant ne peut agir devant le JA qu'à
condition de justifier circonstances qui lui sont spécifiques. JA : n’admet pas l’action populaire. Conception
large de l’intérêt à agir.
Qualité pour agir = manière dont on se présente devant le juge admin, titre juridique au nom duquel on saisit
le juge (ex : élève, professeur, habitant d’une commune, titulaire du livret A).
Intérêt à agir : sensibilité, justification du requérant à agir, acte litigieux susceptible de léser le justiciable.
15
ARRÊT ABISSET, 1958, CE :
Agissant en qualité de campeur, conteste arrêt interdisant le camping, mais s’il n’est pas habitant de la
commune.
Arrêt, 1953, CE, Société Intercopie : Fait la distinction entre les causes juridiques devant le JEP. JP toujours
appliquée. Deux causes juridiques en excès de pouvoir : moyens de légalité dit “externes” et “internes”.
Distinction de la JP qui a une valeur, deux mois de délai.
“Le requérant n’est recevable qu’à invoqué en cour d’instance que des moyens qui relèvent d’une
cause juridique qui a été évoquée dans le délai du recours pour excès de pouvoir.”
Au moment de faire la requête, le requérant doit systématiquement soulever un moyen de légalité externe et
un moyen de légalité interne, pour se donner la possibilité de soulever un nouveau moyen dans la suite. Les
nouveaux moyens sont recevables tant qu’il se rattache à une cause juridique invoquée avant. JP très
critiquée. Après l’expiration du délai de recours contre un acte administratif, sont irrecevables, sauf
s’ils sont d’ordre public, les moyens soulevés par le demandeur qui relèvent d’une cause juridique
différente de celle à laquelle se rattachent les moyens invoqués dans sa demande avant l’expiration de
ce délai.
Le vice de procédure : De la même manière, les actes doivent suivre une certaine procédure : il faut parfois
consulter le public/des organismes/ du CE, …
Juge n’apprécie pas ce moyen, car l’acte peut être repris sans ce vice, il peut être purgé de cette
illégalité, recours et annulation inutile. Tout manquement au règle de forme ou de procédure ne conduit
pas nécessairement à l’annulation de cet acte.
Dans quel cas le non-respect des étapes préalables entraînent l’annulation de l’acte final ? Réponse
mitigée du CE : il vient parfois limiter les incidences des irrégularités qui affectent la procédure admin
préalable à l’adoption de l’acte litigieux et impacte sa légalité. Il neutralise des illégalités qui affectent le
processus d’élaboration d’un acte admin. Légalité externe car ce qui est en cause n’est pas le contenu
de l’acte mais toutes les étapes admin qui ont précédé l’adoption de l’acte final
ARRÊT DANTHONY, CE, 2011 : Demande d'annulation décret, qui après fusion, crée ENS Lyon. Il invoque
des moyens de légalité externe. Il dit que la procédure est entachée d’irrégularité qui affecte le décret et le
16
rend illégal, conteste formalités. Le CE consacre un principe : un vice affectant le déroulement de
procédure n’est de nature à entacher la légalité que si ce vice à une influence sur le sens de la
décision prise ou s’il a privé les intérêts d’une garantie.
Cela signifie qu'un acte illégal n’est pas forcément annulé. Si le vice est considéré comme étant une
garantie, l’acte final est annulé, sinon, il faut rechercher s’il a pu avoir une incidence sur l’acte final. La
consultation des comités techniques paritaires (ctp) étant garantie, le non-respect de cette garantie
entraîne l'annulation du décret. Vérification au cas par cas de la garantie, dite casuistique.
L’erreur de droit : L’erreur de droit, c’est lorsqu’il y a une erreur d’interprétation du droit.
L’inexactitude matérielle des faits : Lorsque les faits sur lesquels s’appuie l’autorité administrative n’existent
pas, il y a inexactitude matérielle des faits. Eg : interdire un marin de naviguer pour cause d’épilepsie, alors
même qu’il n’est pas épileptique.
Arrêt CAMINO, CE, 1916 : il appartient au JAP de contrôler l’exactitude des faits.
Arrêt GOMEL, CE, 1914 : le Conseil d’Etat se reconnaît le pouvoir de contrôler la qualification juridique des
faits opérée par l’administration.
Contrôle de qualification peut aller de absente (ex: copie d’examen), contrôle de l’erreur manifeste
d’appréciation, contrôle normal à contrôle total en proportionnalité (ex: police).
Arrêt 16 février 2023, CE : exemple de la faute personnelle détachable du service du psychopathe diurétique.
17
Pour demander indemnisation il faut prouver un préjudice (sinon il faut aller vers le rep, distinction!) :
- Matériel (corps, biens, revenus, CA)
- Moral, depuis Arrêt Consorts Letisserand, 24 nov 1961 :
(1961 = avant la loi de 1957 sur les véhicules), M. Letisserand, passager d’une motocyclette avec son
fils de 7 ans meurent d’un accident renversés par un véhicule administratif. Jusqu’en 1961, le JA
considérait que “les larmes ne se monnayent pas”. Pour la première fois, dans cet arrêt, le CE
reconnaît que la disparition prématurée d’un être cher est par elle-même indemnisable financièrement.
Il faut que l’être soit proche = ascendants et descendants directs. L’inquiétude est aussi indemnisable
Art.R421-1, CJA. Avant de se tourner vers le juge, il faut toujours faire une demande préalable à
l’administration (différence avec le rep, car acte admin existe déjà, ici on doit susciter la naissance d’un acte
administratif en provoquant une décision de l’administration).
Arrêt PELLETIER, CE, 1873 : il interdit au TJ d’engager la responsabilité de l’administration selon les règles
de droit civil ( // Blanco), les agents de l’administration sont personnellement irresponsables, c’est la
responsabilité abstraite de l’administration qui est engagée. La faute de l’administration, que l’on appelle la
faute de service, est une faute indétachable de l’exercice des fonctions : c’est donc la faute de l'administration
(= une faute abstraite).
La faute personnelle est la faute d’un homme (et non d’une fonction). La faute personnelle est la faute qui,
lorsqu’elle est commise par un agent public, se détache du service. Il appartient bien aux TC, au JA, et au JJ
de déterminer de quelle juridiction la faute relève.
L’Etat se retourne contre son agent ou inversement, l’Etat dédommage la victime, et peut par la suite chercher
auprès de l’agent un remboursement de la somme versée.
Arrêt Papon, 2002 :
Maurice Papon se fait condamner par la cour d’assise de Gironde du fait de son activité lorsqu’il était
secrétaire général du corps de Gironde. Il a prêté son concours actif à l’arrestation de 76 personnes juives
déportées à Auschwitz et tuées. Papon fait une action récursoire, et dit avoir obéi à des ordres, mais il a été
condamné par la cour d’assise pour faute personnelle. Le CE a aussi été saisi de la question, puisque Papon
avait considéré qu’il n’était pas seul responsable de la déportation (= il s’agissait d’une faute de service), et
demandait à ce que l’Etat prenne pour lui une partie des indemnités à verser aux victimes. L e CE dit que les
actes de Papon relèvent d’une faute personnelle, mais il dit dans une deuxième partie que la
déportation a été organisée à la demande des autorités des forces allemandes, qu’il y avait un
secrétariat national des questions juives qui ordonnait aux préfets d’aider les allemands.
Le CE reconnaît ainsi une implication de l’administration française dans la déportation. Quelle était
donc la part de faute de service et la faute personnelle : ici, et l’Etat a donc remboursé à Papon 50% de la
somme qu’il avait dû rembourser aux victimes.
→ très rare, action récursoire d’un agent contre une administration.
Arrêt Epoux V. , 1992 :Lors d’une opération, Mme. V fait un arrêt cardiaque qui entraîne ensuite un coma de
plusieurs jours, mais sans faute lourde des médecins. Mais depuis cette affaire, une faute simple en
matière médicale suffit, et elle a été indemnisée.
Arrêt Cames, 1895 : Un ouvrier travaillant dans un service public reçoit un éclat de métal qui lui invalide la
main gauche, sans qu’il n’y ait aucune faute (ni de lui, ni de l’administration), a été indemnisé pour son
accident du travail car il pratiquait une activité risquée en elle-même. Cet arrêt marque une première.
Personne n’a commis de faute, indemnisation sans faute pour risque.
Arrêt Ministre de l’Education nationale contre Dame Saulze, 1968 : Institutrice enceinte, pour cause d’une
épidémie de rubéole dans l’école qui mettait son enfant à naître en danger, a été indemnisée alors qu’il n’y
avait eu aucune faute. Situation dangereuse.
L'arrêt Bianchi, 1993 : L’aléa thérapeutique est une sorte de situation dangereuse, il s’agit du cas où on
tombe malade à l'hôpital sans faute particulière du service médical. Les patients sont exposés à des risques
Arrêt COUITÉAS, 1923 : Couitéas, propriétaire d’un immense terrain, demande au préfet que les 8000
autochtones résidant sur son terrain soient expulsés. Le préfet refuse pour maintenir l’ordre public en sacrifiant
20
l’intérêt particulier de Couitéas qui peut donc demander des indemnités. L’acte administratif est légal, mais
victime collatérale.
→ Cette JP permet d’obtenir une indemnisation sans faute des conséquences anormales et spéciales résultant
d’actes juridiques réguliers.
Arrêt société LA FLEURETTE, 1938 : Pour des raisons d’intérêt général, le législateur impose une loi sur les
produits laitiers. La société La Fleurette se voit interdire l’un de ses produits. Il y a ici aussi une rupture
d’égalité devant les charges publiques puisque la nouvelle règlementation prive le commerce d’une partie de
son activité. C’est ici la responsabilité en tant qu’Etat législateur qui est mise en cause et non celle en tant
qu’administration. Le CE admet la réparation sur la base de la responsabilité sans faute pour rupture de
l'égalité devant les charges publiques, société la Fleurette était bien la seule à avoir été affectée. Très rare,
la loi provoque un préjudice spécial.
Arrêt COMMUNE DE GAVARNIE, 1963 : Cheval, moins de d’achat. Réduction du CA de Mr Ben. Pas de
faute mais réparation, spécial et anormal.
Définition de Réné Chapus, police administrative : “une activité de service public qui tend à assurer le maintien
de l’ordre public dans les différents secteurs de la vie sociale en prévenant les troubles qui pourraient
l’atteindre”.
Actes réglementaires ≠ actes individuels. Un décret est pris par le PR ou le PM, peut être individuel ou réglementaire.
Pour contester un décret il faut aller devant le CE. Des dizaines d’autorités peuvent prendre des arrêtés.
L’exercice de police administrative est une obligation, obligation de prévenir l’ordre public, cela engage la
responsabilité si manquement.
21
Arrêt Consorts Baud, 1951 : des malfaiteurs étaient poursuivis par des forces de police. Ils se sont réfugiés dans un
café. Un client, en voyant arriver les malfaiteurs et la police, s’enfuit en courant, Les forces policières s’imaginent qu’il
est lié aux malfaiteurs et l’abat. Cette affaire est portée devant les tribunaux et le → CE se considère incompétent : car
l’action de police avait ici pour but de réprimer les malfaiteurs (les poursuivre en vue des les arrêter et les = les
réprimer), action de la police était de nature judiciaire et pas administrative, fixe critère de distinction entre
PA et PJ : la finalité de l’action de police.
En contentieux, la PJ relève toujours du juge judiciaire, c’est toujours l’Etat central qui est mis en cause (seule
autorité de PJ). La PA en contentieux relève exclusivement de la juridiction administrative, elle peut être
exercée par un grand nombre d'autorités (l'État, maire, président de l’université…).
2. La conception actualisée.
Nouveaux éléments, dits “immatériels”, beaucoup plus subjectifs et “intérieurs” car ils concernent les espaces
clos. Deux éléments : la dignité de la personne humaine et la moralité publique.
Arrêt Morsang-sur-Orge, 1995 : activité dans un espace clos, et nain professionnel et consentant. Les maires
au nom de leur pouvoir de PAG ont interdit cette activité, la dignité de la personne humaine fait partie de
l’ordre public, qu’un maire doit obligatoirement prévenir. La dignité de la personne humaine est objective
et universelle, pas de dépendance à des circonstances locales (différence avec arrêt lutetia!). Seul cas dans la
police administrative ou on ne prend pas en compte les circonstances locales.
Arrêt Dieudonné M’Bala M’Bala, 2014 : qui avaient été interdit par le préfet de la ville en tant que comportant
des propos racistes et antisémites : le CE confirme cette interdiction, et affirme donc que de simples propos,
de simples paroles peuvent constituer une atteinte à la dignité humaine et au respect et valeur des
principes républicains, ainsi qu’à la moralité publique.
La morale publique fait partie de l’ordre public (déjà dans Lutetia).
Après les attentats de 2016, plusieurs villes de la Côte d’Azur avaient fait des arrêtés anti-burkinis considérant
que le burkini était une atteinte aux bonnes mœurs et à la laïcité. La laïcité en tant que telle est-elle une
composante de l’ordre public ? L’ordonnance du CE de 2016 annule ces arrêtés en disant qu’il n’appartient
pas au maire de se fonder sur d’autres considération que l’ordre public matériel et extérieur compte tenu des
circonstances extérieures pour interdire l’accès au plage. Et ici, il considère que compte tenu des
circonstances locales (eg : les plages naturistes), l’interdiction du burkini n’était justifiée par aucune raison
d’hygiène, aucune raison de décence, … Ces arrêtés anti-burkinis ont donc été jugés illégaux. La laïcité ne fait
pas partie de l’ordre public. Mais en revanche, l’autorisation du port du burkini dans les piscines municipales
de Grenoble avait été sanctionné par le CE puisque cela créait une véritable inégalité dans le traitement des
usagers : il n’y a pas de raison de favoriser une religion plus qu’une autre dans l’accès à la piscine (les mecs
sont bien obligé d’avoir des maillots moule bite). La raison annulant cette autorisation n’est pas la laïcité
mais plutôt l’égalité entre les usagers.
23
B. Le contrôle des mesures de PAG : le contrôle du but et de la proportionnalité.
M.Corneille “La liberté est la règle et les restrictions de police, l’exception”
Arrêt CE, 1933, Benjamin : Contrôle des juges très strictes de la proportionnalité. Interdiction de la venue de
Mr Benjamin à Nevers. Mr Benjamin conteste cette interdiction. Le CE juge que l’interdiction prononcée est
disproportionnée par rapport au risque que la venue de Nevers pouvait causer à l’ordre public. Annulation de
l’arrêté. Le JA vérifie la proportionnalité des mesures de police administrative générale.
Ex : deux arrêtés du préfet du Var, interdisant aux personnes ayant un casier judiciaire dans les stupéfiants les
empêchent de circuler dans la commune de Hyères. Ils durent 3-4 jours ce qui les empêchent d’être contestés,
mais Paul Cassia a vaincu. C’était un arrêté préfectoral, saisi devant le tribunal administratif de Toulon. C’est un référé
liberté, combien de temps pour se prononcer ? 48h, délai indicatif. “Mesure ni adaptée ni proportionnée face au risque” -
“atteinte grave à la liberté d’aller et venir” → application du principe de proportionnalité. En référé liberté, il
faut que le juge soit convaincu que l’arrêt porte une atteinte grave à une liberté. L’association de défense des
libertés a pu attaquer l’arrêté, on peut se poser la question de l’intérêt et de la qualité pour agir. L’association
peut contester des actes nationaux, si elle a des relais locaux.
Arrêt LDH, 2015, CE : Maire prend un arrêté interdisant la fouille des poubelles en 2011. La ligue des droits
de l’homme (LDH) conteste cette décision. L’association n’avait pas d’intérêt pour agir, elle avait été déboutée
de sa demande au TA. Dans le domaine des libertés publiques, si c’est l’objet social de l’association,
l’association peut contester les actes à l’échelle nationale. → principe général du droit. L’acte est donc
suspendu. En pratique, la suspension a un effet définitif. Dans un second temps, on forme un recours en
excès de pouvoir où on demande l’annulation de l’acte.
→ BIEN RÉVISER LE RÉFÉRÉ ET LA POLICE ADMINISTRATIVE.
24
Arrêt Blanco : “le service public n’est pas régi par le Code Civil”. Encore faut-il identifier le service public.
Avant assimilation entre Etat et service public. Mais pas si simple que ça, puisqu’existait déjà le procédé de
concession de service public.
Arrêt Gaz Deville-lès-Rouen, 1874 : éclairage public pas réalisé par la ville mais par une société privée au
moyen de la concession.
Art.L6324-4 Code des transports : ce qui relève des aérodromes est un service public.
Arrêt Narcy, CE, 1963 : Critères cumulatifs jurisprudentiels d’identification du service public : mission d’intérêt
générale, contrôle de l’administration et exercice par l'organisme en cause de la prérogative de
puissance publique (PPP). Méthode du faisceau d’indices consacrée.
SPIC SPA
industriel et commercial administratif
droit privé → TJ droit public → TA
Quelques hypothèses exceptionnelles ou le fonctionnement du SPIC relève du JA.
Arrêt Hijab FFF, 2023, CE : Interdiction signe ostensible religieux pour les affrontements de sport. La FFF est
une personne privée gérant un service public. CE se prononce sur la compétence du JA de se prononcer sur
la question. Si FFF est un SPA, alors JA est compétent.
B. Les rapports entre le service public et les tiers (service public et concurrence).
1. Service public et droit français de la concurrence.
2. Service public et droit européen de la concurrence.
Un rep est formé contre une décision et non une pratique.
27
Séance VIII : Le contrat administratif.
Le contrat est un accord de volonté, pas un acte unilatéral. Contenu du contrat = stipulation. Contrat est un
acte administratif plurilatéral. Tous les contrats passés par une administration ne sont pas des contrats
administratifs, les administrations peuvent passer des contrats de droit privé. Marché public et concession de
service : principaux contrats passés/conclus par les administrations. Chaque type de contrat suit une
législation spécifique. Il n’y a pas de définition officielle du contrat administratif, mais il existe deux méthodes
d’identification.
Code de la commande publique, art.6 : “S'ils sont conclus par des personnes morales de droit public, les
contrats relevant du présent code sont des contrats administratifs”. Parfois le législateur intervient et qualifie le
contrat de privé ou d’administratif. Le juge doit déterminer la nature du contrat, car il a un régime spécial. Le
TC peut être amené à trancher, le juge judiciaire aussi.
Méthode du faisceau d’indice.
Définition du contrat administratif : Est administratif le contrat conclu par une personne publique ou pour le
compte d’une personne publique et qui, soit comporte des clauses exorbitantes du droit commun soit fait
participer le cocontractant au service public.
1. Le critère de l’exorbitance.
Arrêt Société des granites Porphyroïde, 1912, CE : Léon Blum juge. Lille veut acheter des pavés, c’est une
personne publique, le critère organique est rempli. Le CE s’attache à étudier le contenu du contrat. Il n’y a rien
dans son contrat qui le diffère, dans son contenu, d’un contrat privé. Pour être administratif, le contrat doit
comporter au moins une clause exorbitante du droit commun.
28
Pas de définition claire de ce qu’est une clause exorbitante du droit commun. En 1950, tentative de définition
en négatif “une clause qui ne peut pas se trouver dans un contrat classique”. Elle ne pourrait pas s’y trouver
pour deux raisons : première raison, la clause est relative à des prérogatives de puissance publique (ex :
exonération fiscale), deuxième raison, la clause met les parties aux contrats en situation inégalitaire (ex : TC,
2010, CE, le restaurant doit tout le temps rendre des comptes à la commune, même pour acheter une chaise) .
Les règles spécifiques qui s’appliquent au contrat administratif. Art.1103 Code civil : les contrats légalement
formés tiennent de loi à ceux qui les ont fait.
Arrêt Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux, CE, 1916 : En principe le contrat de concession règle
de façon définitive les obligations du concessionnaire et du concédant. Pas d’égalité, l'administration est
toujours dans une position plus favorable que le cocontractant. L’administration dispose de prérogatives
inhérentes au contrat → spécificité du contrat administratif.
CCP, L2132-1, Publicité : une administration doit le faire savoir quand elle veut faire passer un contrat. Forme
particulière, avis d’appel public à concurrence. Cela sert à informer les entreprises potentiellement intéressées.
Quand la publicité est faite, mise en concurrence des entreprises. Procédure du choix du cocontractant varie en fonction
du type de contrat et de son montant. Il n’y a pas de caractère discrétionnaire (sauf pour les contrats de catégorie 1). Des
29
critères sont posés par l’admin, qui servent par la suite à noter les entreprises. → La mise en concurrence vient objectiver
le choix, choix de l’offre “la plus économiquement avantageuse”.
Reprise : Arrêt Compagnie générale d’éclairage de Bordeaux, CE, 1916 : JP époux Bertin. Prix du charbon
multiplié par 5 du fait de la WW1. La compagnie doit éclairer un étant déficitaire. Le CE consacre la théorie de
l’imprévision.
La théorie de l’imprévision vient compenser pour le cocontractant un aléa économique dans l’exécution du contrat.
→ Quand l’équilibre financier du contrat est bouleversé, l’entreprise a droit à une compensation financière sur
la base de la théorie de l’imprévision. Le cocontractant doit exercer le nouveau contrat mais doit être
indemnisé.
Contrat administratif prend fin dans 99% des cas lorsqu’il a été complètement exécuté, prestations prévues
réalisées ou expiration. La résiliation anticipée donne toujours lieu à une compensation financière si c’est
l’admin qui résilie le contrat, dans l’autre sens, l’entreprise n’a pas à indemniser l’administration.
Arrêt Aéroport Notre-Dames-des-Landes, 2018, CE : Projet annulé, Vinci a été indemnisé jusqu’en 2071.
Catastrophe pour les finances publiques, pas un cailloux posé par Vinci.
Plan 2 parties/2 sous-parties. Cf. Boris Barraud, l’usage du plan en deux parties.
30
Question sur le plan. Dans l’introduction, il y a des éléments de l’arrêt. Rappel des faits/procédure/solution. On flaire le
bon juriste au plan. Pas de titre imprécis (≠ des pouvoirs conférés par le législateur). Le titre doit synthétiser l’arrêt. Être
critique. On va nous demander quelque chose de basique. Présenter une décision de justice de façon formalisée. On doit
comprendre ce qu’il va être dit en lisant le titre. Annoncé l’idée en coup de poing.
Il faut expliquer l’arrêt au regard du cours.
L’introduction doit commencer par une accroche. Reprendre les faits de l’arrêt et la procédure, puis l’annonce
de plan.
I. Existence d’une carence :L’absence illégale de l’absence d’exercice de pouvoirs police administrative
générale.
A. L’autorité de police est obligée d’agir.
B. La carence fautive de l’absence de police.
Recherche de faute simple qui conduit à l’indemnisation de tous les préjudices. Préjudice moral (cf. Le
Tisserand).
Principe/Exception.
Existence ou Absence/Conséquence.
Cause/Conséquence.
Droit interne/droit international.
Procédure/Fond.
Un mot clef → un arrêt. Citer des arrêts, des références. Un arrêt par sous-partie minimum.
Sous partie : Faits et application de la JP dans l’arrêt. MAXIMUM DE CONNAISSANCE.