Guide Mellifère BD 2012
Guide Mellifère BD 2012
Guide Mellifère BD 2012
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a France compte environ soixante-neuf mille apiculteurs possédant 1 345 000
ruches. Les professionnels, exploitant plus de 50 ruches, représentent deux pour
cent du nombre d’apiculteurs et exploitent quarante pour cent du total des
ruches ; ils ont donc un poids important dans la filière mellifère et jouent – avec les
apiculteurs amateurs - également un rôle dans la pollinisation des espèces végétales
cultivées et sauvages, nécessaire au maintien d’une biodiversité durable.
Les départements méditerranéens sont parmi les plus importants de France pour la
production de miel, tout en étant parmi les plus boisés ; les deux filières, apicole et
forestière sont donc intimement liées et représentent chacune un poids économique,
direct et indirect, important dans les Alpes-Maritimes.
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SOMMAIRE
I LA VIE DE LA RUCHE
III LE BUTINAGE
GLOSSAIRE
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La vie de la ruche
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ne colonie d’abeilles est une société très organisée et hiérarchisée. La reine (en
rouge sur la photo ci-contre) a la charge d’organiser la vie en société et assure
seule la reproduction et donc le développement de la colonie. Elle est capable
de pondre plus de mille œufs par jour dès que la température devient clémente. Ils
donnent, au bout de 21 jours, les ouvrières, dévouées aux tâches collectives.
Dès les premiers beaux jours, les abeilles ouvrières partent à la recherche de nourriture,
du pollen en particulier, essentiel pour les jeunes larves qui se développent après la
ponte de la reine. La colonie s’agrandit et constitue des réserves pour la mauvaise saison.
Quand les conditions météorologiques deviennent mauvaises, les abeilles se mettent en
grappe à l’intérieur de la ruche pour économiser l’énergie dépensée et vivent sur leurs
réserves.
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Reine entourée d’ouvrières. Stéphane Nalin, CRPF.
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Le miellat est élaboré par des pucerons, des psylles ou des cochenilles qui extraient
la sève sucrée des feuilles, des aiguilles ou des écorces pour y prélever des substances
nécessaires à leur développement et
rejettent le miellat.
Les abeilles le récoltent et le
transforment comme le nectar.
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Miel de châtaignier : Couleur ambre foncée, marron à l’état solide avec une
cristallisation assez grossière. Odeur forte et goût corsé, avec une certaine amertume.
Qualités cicatrisantes et bénéfique pour la circulation sanguine.
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Magasin de vente d’un apiculteur, une large gamme de miel disponible, Marie Gautier, CRPF.
La propolis : elle est récoltée par les abeilles sur les écailles des bourgeons de certains
arbres (peupliers, marronniers...) pour boucher toutes les aspérités de la ruche et momifier
les cadavres d’éventuels intrus. Très importante pour la santé des abeilles par ses propriétés
fongicides et bactéricides, elle peut être extraite et commercialisée pour élaborer des
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Abeilles chargées de pollen (petites pelotes Les alvéoles de ce cadre sont remplies de pollen
accrochées à leurs pattes) à l’entrée de la ruche, René provenant d’une flore variée, René Celse, apiculteur.
Celse, apiculteur.
Les vertus antiseptiques de la propolis sont connues depuis longtemps ; les égyptiens
de l’époque pharaonique l’utilisaient pour embaumer leurs momies, les légionnaires
romains pour cicatriser les plaies. La science moderne a démontré ses propriétés
antiseptiques, et on utilise aussi son pouvoir anesthésique, cicatrisant et anti-
inflammatoire, sous forme de pâte, teinture mère, etc.
La gelée royale : après la ponte de la reine au fond des alvéoles, les abeilles nourrissent
les larves avec de la gelée royale pendant quelques jours, ensuite c’est le pollen et le miel
qui prennent le relais, sauf pour les futures reines qui sont alors nourries exclusivement avec
la gelée royale. Cette gelée royale, produite par les glandes salivaires des abeilles
peut être récoltée par les apiculteurs, ce qui demande un travail méticuleux. Elle est
commercialisée sous différentes formes.
La cire : utilisée par les abeilles pour construire les rayons dans lesquels elles stockent
leurs réserves de miel et de pollen, elle entre dans la composition de nombreux produits,
(encaustique pour les meubles ou cosmétiques, bougies, etc…).
L
a pollinisation, transport des grains de pollen vers les stigmates (voir glossaire),
extrémités des pistils, organes femelles des plantes à fleurs, par le vent ou les animaux,
notamment les insectes, est une nécessité pour la reproduction sexuée des plantes
à fleurs.
Plus de 70% des cultures dépendent fortement d’une pollinisation par les insectes. Les
abeilles tiennent une place prépondérante dans ce processus.
Une abeille peut visiter plus de 200 fleurs en une heure, et elle stocke plus de 500 000
grains de pollen sur une seule de ses pattes, sans compter tous les grains qui s’accrochent
à ses poils et vont ainsi fertiliser les autres fleurs visitées.
Dans nos pays industrialisés, les populations de pollinisateurs déclinent de jour en jour
(sont en cause l’usage des pesticides, mais aussi la diminution des haies et bosquets, la
raréfaction des plantes sauvages, le « syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles »
Les abeilles pollinisent de nombreuses plantes à fleurs, comme ce Pittosporum, Olivier Deberghe, CRPF.
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III
Le butinage
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’aire de butinage ne peut excéder un rayon de 3 km autour de la ruche.
L’éloignement des sources de nectar est un élément déterminant des récoltes et
des quantités de miel stockées.
Le butinage est contrarié par le froid (les abeilles sortent peu s’il fait moins de 12°C) et
surtout par le vent. Celui-ci peut gêner le vol des abeilles, mais surtout, il dessèche les
plantes et les fleurs et stoppe les sécrétions de nectar (le mistral est particulièrement
néfaste). Le butinage est également stoppé par la pluie et même par le brouillard. Si
des « mauvais temps » peuvent gêner le butinage épisodiquement, c’est encore la
sècheresse qui est la plus crainte des apiculteurs parce qu’elle réduit considérablement
et durablement la production de nectar par les fleurs.
L’aire de butinage efficace, cercle de 1 km de rayon, (soit environ 300 ha) doit donc offrir
des ressources précises et correctement évaluées par l’apiculteur tant en qualité qu’en
quantité. Il faut que les disponibilités du milieu, sur cette aire restreinte correspondent
aux besoins des colonies pendant le temps où elles doivent y séjourner.
Le regroupement des plantes et surtout des fleurs facilite le travail des butineuses. Un
arbre isolé peut être une très bonne source mellifère si la floraison est abondante et
attractive.
Les abeilles d’une même ruche se déplacent en groupe sur les sources d’abord évaluées
par les «éclaireuses» matinales.
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’intérêt mellifère d’une espèce d’arbre, d’arbuste ou d’une herbacée se traduit
par la production d’une ressource utilisée par les abeilles pour élaborer un
produit qui permet d’abord à la ruche de vivre et que peut éventuellement
récolter l’apiculteur. La dénomination « plante mellifère » (plante avec laquelle les
abeilles font du miel) est ainsi restrictive, nous préférons parler de plantes apicoles.
Parmi les arbustes, on peut citer les bruyères, l’arbousier, les aubépines, la ronce, la
callune, les cistes, la lavande, le romarin, le thym, presque toutes les plantes des garrigues
et maquis qui donnent leur spécificité aux miels de la région.
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Ciste à feuille de sauge en fleur au mois d’avril sur le massif du Tanneron, Marie Gautier, CRPF.
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Leurs produits sont rarement récoltés par les apiculteurs mais elles sont nécessaires
pour un bon développement des ruches, on peut citer les saules, les cistes, les chênes,
le coquelicot, le châtaignier, le noisetier, le buis, etc. Beaucoup d’espèces d’arbres ou
arbustes à chatons constituent tôt en saison une source de pollen importante qui peut
fortifier la ruche avant la pleine saison de production.
Bourrache xx x Mai x x x
Calament xx x Sept-Oct x x x
Callune xxx xx Sept-Oct a a a
Ciste cotonneux xxx Avril- Mai c c c
Ciste de Montpellier xxx Mai a a
Diplotaxis fausse-roquette xx xx Janv-Dec x x
Inule visqueuse xx xx Sept-Oct x x
Badasse xx Jun x x x
Vipérine vulgaire xx x Mai-Jun x x x
Bruyère blanche xxx xxx Mars-Avr a a
Lierre xxx xx Sept x x x
Lavande fine xxx Juilt c
Lavande aspic xx Jun-Juilt c c c
Lavande maritime xx x Avr a a
Lotier corniculé xx Mai-Août x x x
Melilot xx x Mai-Sept x x x
Odontite jaune xx xx Sept x x x
Réséda raiponce xx x Mars- Oct x x x
Romarin xxx xx Fev-Avr x x x
Ronces xx x Mai-Jun x x x
Sauge sclarée xx Jun c c
Sarriette xx x Sept x x x
Crapaudine hérissée xx Jun-Août x x
Pissenlit xxx xx Mars-Nov x x
Germandrée petit chêne xx Mai-Sept x x x
Serpolet xx Jun-Juilt x x x
Thym xx x Avr-Juin x x x
Trèfle rampant xxx x Mai-Sept x x x
Molène floconneuse xx Jun- Août x x x
Sources : Contribution à la connaissance des plantes mellifères en Provence – René CELSE – janv
et herbacées adventices - à conserver pour leur intérêt mellifère
Mimosa x xx Fev a a
Erable champêtre xxx x Avr-Mai x x
Erable de Montpellier xx x Avr c c
Aulne blanc x Fev x
Amorpha xx xx Mai-Jun x x x
Arbousier xxx x Oct-Dec a x a
Buplèvre xx Jun-Août c c
Buis x xx Avr x x x
Arbre de Judée xx x Avr x x
Baguenaudier x x Avr c c
Noisetier de Byzance x Fev-Mars x
Aubépine xx x Avr-Jun x x x
Néflier x x Déc x x x
Eucalyptus xx x Janv_Déc a a a
Evodia, arbre à miel xxx Jun-Août x x x
Frêne à fleurs x x Mars x x x
Savonnier x Jun-Août x x x
Cytise x Mai x x x
Myrte xx xx Jun-Août a a
Paliure, Arnavé xx x Jun x x
Cerisier Ste Lucie x x Mars-Avr x x x
Buisson ardent x xx Mai x x x
Nerprun alaterne x x Mars-Avr x x x
Sumac des corroyeurs xx Mai-Jun c c
Robinier faux acacia xxx x x Avr-Mai x x
Saule cendré xx Fev-Mars x
Sophora xxx Juilt-Août x
Alisier blanc xx Mai x
Cormier xx Avr-Mai x x x
Alisier torminal x Mai
x Les tilleuls font partie des feuillus précieux, c’est un des genres les plus
x mellifères.
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e potentiel apicole d’un espace peut être préservé voire augmenté en suivant les
quelques conseils suivants.
• Dans les bois, donnez de la lumière à vos arbres en les éclaircissant ; les feuillus
pourront ainsi mieux fleurir et un sous bois pourra se développer. Inutile aussi
de « libérer » systématiquement les arbres du lierre, qui les tue rarement. Cette
liane profite aux abeilles et en hiver, aux oiseaux.
• Dans les plantations forestières, on applique une taille classique pour former une
bille (partie du tronc sans nœud) ; pour les arbres ou arbustes d’accompagnement
ou à intérêt mellifère, on pourra au contraire rechercher un développement latéral
ou en boule qui favorise la floraison et l’aspect paysager.
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© G. Carlo Barbiero 25
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our de petits ruchers sédentaires, une plantation d’arbres et arbustes peut
permettre la correction d’une carence saisonnière et l’étalement des floraisons. On
pourra utiliser une palette d’espèces adaptées au terrain et choisies en fonction de
leur date de floraison en les regroupant par bouquets plutôt que mélangées pied à pied.
Toutefois, sur certains emplacements de ruchers, il peut être utile de réaliser des
plantations : protection du rucher contre le vent, démonstration ou information auprès
du public ou de la clientèle, image de marque près d’un lieu de vente, ou tout
autre objectif à but pédagogique à imaginer, complément pour l’alimentation
des abeilles de quelques ruches sédentaires même si cela ne constituera pas
l’essentiel de la miellée.
Plantation d’un bosquet d’évodias par un apiculteur professionnel à proximité de son siège d’exploitation, à
but de production estivale et de « vitrine ». Bernard Cabannes, CRPF.
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ertaines essences, si elles sont correctement formées durant leur croissance
(taille de formation à appliquer) peuvent fournir du bois de qualité ; c’est
le cas notamment des Alisiers et de certains fruitiers. Pour obtenir de bons
résultats, il pourra être nécessaire de les associer dès la plantation avec des espèces
accompagnatrices. D’autres arbres ou arbustes, n’ayant pas une forme qui permette
la production de bois sciable, peuvent être utilisés pour la tournerie et la fabrication
d’objet d’art.
Implantation d’un bosquet de merisiers à larges espacements, élagués pour former un tronc droit et sans
nœud, futur producteur de bois de qualité, mais aussi de nectar.
Bernard Cabannes, CRPF.
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Plantation de cormiers en mélange avec des érables champêtres sur une friche agricole. Les érables, de taille
inférieure aux cormiers, aident ces derniers à avoir un port élancé.
Bernard Cabannes, CRPF.
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Aspect paysager
Le choix des espèces utilisées peut prendre en compte leur dimension, leur forme, leurs
couleurs aux différentes saisons, leur floraison, leur vitesse de croissance initiale, etc.
Plantation à objectif paysager et mellifère, Bernard Plantation à objectif paysager et mellifère, Bernard
Cabannes, CRPF. Cabannes, CRPF.
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Augmentation de la biodiversité
La réalisation d’une plantation de plusieurs essences, pour constituer une haie ou un
boisement, ne profitera pas uniquement aux abeilles. La faune pollinisatrice mais aussi la
petite faune sauvage en général seront favorisées par la présence de fruits, fleurs, refuge
créés par la végétation, etc...
Rucher ancien, emplacement pour des ruches au sein de restanques, Figanière (83). Stéphane Nalin, CRPF.
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VIII
Quelques recommandations
pour bien planter un arbre ou
un arbuste
N
ous rappelons ici les quelques grands principes à respecter pour réussir une
plantation.
1. s’assurer que l’essence est bien adaptée aux conditions de la station (sol et climat).
2. bien travailler le sol, mais sans le retourner (un bon volume de terre meuble
permettra aux racines de bien s’implanter).
3. utiliser de jeunes plants, bien équilibrés entre la tige et les racines qui doivent
avoir du « chevelu » (fines racines).
5. bien étaler les racines sans les recourber (il vaut mieux les rafraichir), ne pas
enterrer le collet et bien tasser la terre autour du plant.
6. si nécessaire, arroser la première année si la terre est sèche, mais surtout éliminer
la végétation herbacée qui fait concurrence au plant et protéger le plant du
gibier. Eventuellement pratiquer ensuite des tailles, soit pour former une tige, soit
pour au contraire avoir un port en boule. Des plantes couvre-sol ayant elles-mêmes
un intérêt mellifère peuvent être utilisées pour prévenir la pousse d’adventices
indésirables (surtout les premières années de vie du plant), attention toutefois dans
notre région à la concurrence en eau sur les stations les plus sèches.
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PARTIE AERIENNE
COLLET
PARTIE SOUTERRAINE
trop haut trop bas et racines retournées plantation oblique la bonne profondeur
IX
Aménager un emplacement
pour le rucher
L
es apiculteurs sont souvent à la recherche d’emplacements pour déposer leurs
ruches, de façon permanente ou temporaire. Les apiculteurs ne passent pas de
bail agricole pour l’exploitation des terrains, l’usage est plutôt un prêt sous accord
verbal en échange d’une certaine quantité de miel.
Si vous n’avez pas vous-même de ruches, seul un apiculteur sera à même de dire si
l’emplacement est adapté au besoin de son rucher. aussi, la première chose à faire –
avant d’engager d’éventuels travaux - est de se rapprocher d’apiculteurs pour savoir si
votre terrain est situé dans un endroit pouvant les intéresser.
Un point d’eau est également nécessaire près du rucher, les abeilles en consomment
beaucoup en cas de fortes chaleurs pour refroidir la ruche par évaporation. Un point
d’eau artificiel peut être mis en place.
Glossaire
Corbeille : La troisième paire de pattes des ouvrières est spécialement équipée pour
recevoir le pollen avec sur la face interne, un peigne et une brosse et sur la face externe,
des petits réceptacles : les corbeilles. Lorsque l’abeille butine, les milliers de grains
de pollen s’accrochent à son corps velu. Avec ses pattes avant, elle repousse le pollen
vers les pattes arrière où le peigne de la patte gauche gratte la brosse de la patte droite,
et inversement, de façon à former de petites pelotes de pollen qui se logent dans les
corbeilles.
Jabot : Le jabot est une poche formée par un renflement de l’œsophage, qui est utilisé
par les abeilles ouvrières butineuse comme réservoir à nectar lors des prélèvements au
niveau des fleurs et du transport jusqu’à la ruche.
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IX
Nectaire : Les nectaires sont des petites glandes qui transforment la sève brute en
nectar (composé d’eau et de divers sucres). Le plus souvent les nectaires sont situés au
cœur même des fleurs (voir schéma).
Stigmate : Le stigmate correspond à l’extrémité du pistil, c’est cette partie qui permet
de recueillir le pollen pour féconder la fleur.
Nectaire
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Contacts
CRPF PACA
7 impasse Ricard Digne
13004 Marseille
Tél : 04 95 04 59 04 ; Fax : 04 91 08 86 56
Courriel : paca@crpf.fr
Site internet : www.ofme.org/crpf
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Bibliographie
Bruneau E, Barbançon JM, Bonnafé P, Clément H, 2002. Le Traité Rustica de l’Apiculture.
Editions Rustica, Paris.
Balleux P, Van Lerberghe P, 1980. Boisement des terres agricoles, Guide technique.
Institut pour le développement forestier.
Le Conte Y, Prost PJ, 2007. Apiculture, Connaître l’abeille, Conduire le rucher. Editions
Tec et Doc, Paris.
Numéro hors série de la revue abeilles et fleurs, «l’abeille, l’arbre et la forêt» de juin
2011 (UNAF -union nationale de l’apiculture française- 26 rue des Tournelles, 75004
Paris - tél. 01 48 87 47 15).
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