Le Cheminementstratégique de La Fonction Collaboration Internationale de L'institut National de Santé Publique (INSPQ) : Rapport de Stage
Le Cheminementstratégique de La Fonction Collaboration Internationale de L'institut National de Santé Publique (INSPQ) : Rapport de Stage
Le Cheminementstratégique de La Fonction Collaboration Internationale de L'institut National de Santé Publique (INSPQ) : Rapport de Stage
Bibliothèque Québec
STA
2802
L'Écolenationaled'administrationpublique (ÉNAP)
26 mars 2010
LISTE DES SIGLES ET DES ACRONYMES 3
INTRODUCTION 4
1. DESCRIPTION DU MANDAT 6
2. MÉTHODOLOGIE 8
4. PRÉSENTATION DE L'ORGANISATION 17
5. RÉSULTATS 28
5.1 Examen des cadres structurants 28
1
6. RECOMMANDATIONS 44
CONCLUSION 58
BIBLIOGRAPHIE 59
2
Liste des sigles et des acronymes
3
Introduction
Déjà, le 28 avril 2009, un Comité de programmation s'était réuni et avait abordé la question
du développement de la collaboration internationale à l'intérieur de l'Institut. Il y avait été
exprimé, entre autres, certaines recommandations afin d'améliorer et de faciliter le
développement stratégique de la dite fonction. Toutefois, il semble que malgré ce qui avait été
émis lors de ce comité, aucune mesure concrète n'ait encore été réalisée, voire envisagée,
pour faciliter le développement de la collaboration internationale. Il est donc impératif de
4
procéder à cette démarche, en débutant par la réalisation d'une analyse stratégique de la
fonction et de sa contribution à laprogrammation de l'Institut.
5
1. Description du mandat
Le contexte de la demande
• Le but du stage
Proposer un développement stratégique de la fonction Collaboration internationale à l'INSPQ.
• Les objectifs
o Identifier la spécificité de l'INSPQ en matière de collaboration internationale;
o Se définir par rapport à nos principaux partenaires;
o Se situer dans les enjeux internationaux actuels en santé publique;
o Renforcer la cohérence interne de la réalisation et la coordination de la
fonction.
6
o Analyse stratégique des caractéristiques internes de la collaboration
internationale.
• Le bien livrable
À l'origine du mandat, le bien livrable devait correspondre à la production d'un document
comprenant une proposition d'un cadre stratégique ainsi que des outils nécessaires à son
application effective. Toutefois, il a été convenu avec la mandataire que le bien livrable
constituera davantage en un rapport présentant une analyse stratégique et l'émission de
recommandations et propositions. Celui-ci documentera les faits et permettra d'animer la
réflexion sur la production ultérieure d'un cadre stratégique. En effet, la majorité du temps a
été consacré à rassembler et analyser les informations. li est donc devenu irréaliste de penser
pouvoir conceptualiser des outils précis et un cadre stratégique. Le rapport conçu pour
l'INSPQ donnera cependant l'opportunité aux gestionnaires de faciliter une prise de décision
quant au cheminement stratégique de la collaboration internationale.
7
2. Méthodologie
8
cruciaux pour les prochaines années 1• Ces entrevues m'ont été utiles afin de confirmer ou
d'infirmer les constats initiaux que j'avais pu dégager suite à la revue de la littérature.
Pour l'analyse du microenvironnement de la collaboration internationale, cinq partenaires ont
été rencontrés. Ils proviennent des organisations dont les relations de proximité avec l'Institut
constituent les plus grandes opportunités de développement pour la fonction. Ces entrevues
ont permis de définir les objectifs et priorités des partenaires qui pourraient être à considérer
pour orienter les activités de la collaboration internationale de l'Institut. Les questions posées
concernaient notamment les relations entre la collaboration internationale et le partenaire
interrogé, les activités actuellement réalisées en commun et les opportunités de
développement de projets entre les deux organisations.
L'analyse stratégique interne a aussi nécessité la réalisation d'entrevues. Un échantillon
représentatif a été constitué. Quatorze membres de l'INSPQ ont participé aux entrevues. Ils
sont issus de toutes les directions de l'organisation, autant gestionnaires qu' expe1ts
scientifiques, et représentent tous les niveaux d'implication dans les activités internationales.
Les questionnaires ont été élaborés suivant les informations requises pour l'analyse des cinq
sous-systèmes de 1'organisation. Les entrevues réalisées ont permis de dégager les forces et
les faiblesses relatives à la fonction collaboration internationale.
Au cours de ces dix-neuf entrevues, trois ont apporté une perspective historique à l'analyse
soit relativement à l'inscription d'un mandat international lors de la constitution de l'INSPQ
et à l'évolution de la fonction depuis ce moment.
Chaque questionnaire a été conçu et adapté en fonction de l'interlocuteur et l'organisation
qu'il représente, spécialement pour ce qui est des partenaires. Les questionnaires ont été
soumis à l'équipe de la collaboration internationale à plusieurs reprises afin d'en valider le
contenu. Les entrevues ont été, pour la plupart, enregistrées pour en facilitèr la transcription et
l'analyse des informations. Le codage s'est fait à partir de mots clés relatifs aux éléments
pertinents. Le repérage par un système de couleurs a permis de regrouper les informations
selon les sujets traités. Au cours des dernières entrevues, notamment à l'interne, les
informations recoupaient souvent celles déjà émises par les précédents interlocuteurs. Cela est
venu confirmer la saturation de l'information et donc la possibilité de marquer la fin des
entrevues. Toutefois, en ce qui concerne les partenaires de la collaboration internationale,
1
La liste des entrevues réalisées est disponible en annexe.
9
plusieurs autres interlocuteurs auraient eu avantage à être rencontrés. Des répondants des
institutions gouvernementales canadiennes pourraient en effet révéler d'autres opportunités de
développement non comptabilisées dans le rapport produit.
En somme, la méthodologie utilisée a permis de collecter des données dans le but d'effectuer
un rapport final le plus adapté possible à la réalité de l'Institut et de la collaboration
internationale en plus de proposer une approche de développement cohérente et concertée
avec l'environnement dans lequel il évolue et le contexte organisationnel.
10
3. Recension des écrits
Le stage avait pour finalité de proposer un cadre stratégique, ainsi que les outils pertinents à
son application, afin de contribuer au développement de la collaboration internationale à
l'Institut. Toutefois, bien avant de procéder à l'émission de ces recommandations, il était
impératif, et encore davantage pour une observatrice extérieure à l' organisation, d'effectuer
un examen approfondi du contexte actuel dans lequel s'inscrivent les activités spécifiques à la
fonction collaboration internationale. Cette analyse stratégique permet d'adapter les
propositions finales aux besoins de l'organisation et de ses membres. Elle consiste notamment
à dresser la carte des facteurs incontournables de 1' environnement, externe et interne, qui ont
une influence marquante sur la dynamique de l'organisation. La réalisation d'une analyse
stratégique permet donc de poser un diagnostic efficace dans une situation complexe et de
faire des recommandations adaptées aux besoins de l'organisation et de ses membres, tout en
tenant compte du réseau de partenaires et des influences extérieures 2. Pour effectuer cette
analyse stratégique préalable à l'émission des recommandations finales dans ce travail, un
modèle conceptuel a été adopté, celui de 1' approche des systèmes de Kast et Rosenzweig, afin
de rendre la démarche aussi scientifiquement acceptable et valide que possible. En effet, il
semble que l'approche systémique« est celle que l'on peut attendre d'un rapport rédigé par un
consultant en organisation »3 . Ainsi, la cohérence et la rigueur nécessaires à la validité de cet
examen seront respectées.
2
Kast, Premont E. et James E. Rosenzweig, Organization and Management: A Systems and Contingency
Approach, New York, McGraw-Hill Inc., 1985, p.120.
3
Denis Proulx(dir.), Management des organisations publiques, PUQ, Québec, p.l4
4
Kast, Premont E. et James E. Rosenzweig, Organization and Management: A Systems and Contingency
Approach, New York, McGraw-Hill Inc., 1985, p.109.
11
éléments de son environnement externe et à des degrés divers. Les influences marquantes
émanent de l'intérieur même de l'organisation, mais également de son environnement externe.
Cette vision holistique est nécessaire pour aborder ladite organisation dans sa globalité,
puisqu'un système ne saurait être expliqué en ne le considérant pas dans sa totalité. 5 Le
système est lui-même constitué de cinq différents sous-systèmes qui sont en constante
interaction les uns avec les autres : technologique, relationnel, mission, structurel et
managérial. Ces échanges entre l'externe et l'interne créent une situation dynamique au sein
de l'organisation. Ce phénomène conditionne donc la prise de décision et les actions qui
seront entreprises dans l'organisation. Le choix de cette approche des systèmes pour effectuer
l'analyse stratégique apparaît dès lors fort pertinent dans le cadre du présent travail
puisqu'elle présente de façon globale l'ensemble des forces qui influencent le développement
de la collaboration internationale à l'Institut.
Environnement
En ce qui a trait à la notion d'environnement à l'organisation, elle concerne tout ce qui est
considéré à l'extérieur des frontières du système étudié. Kast et Rosenzweig conçoivent
cependant une distinction entre les influences lointaines et immédiates, c'est-à-dire entre le
macroenvironnement et le microenvironnement.
• Le macroenvironnement est général à l'ensemble de la société dans laquelle évolue
l'organisation. Il définit un cadre homogène pour les organisations de cette société qui
ont cependant un pouvoir d'influence extrêmement limité sur ce
macroenvironnement6 .
Dans le présent travail, ces forces sont représentées par les enjeux internàtionaux en
matière de santé publique, qu'ils émanent de la communauté scientifique
internationale ou des grandes organisations multilatérales. En effet, autant l'INSPQ
que ses partenaires ressentent l'impact de ces tendances globales puisque les
orientations et priorités des grands mouvements mondiaux en santé vont
nécessairement teinter les buts et valeurs de ces organisations. Le stage a donc
5
Kast, Premont E. et James E. Rosenzweig, Organization and Management: A Systems and Contingency
Approach, New York, McGraw-Hill Inc., 1985, p.l07.
6
Kast, Premont E. et James E. Rosenzweig, Organization and Management: A Systems and Contingency
Approach, New York, McGraw-Hill Inc., 1985, pp.136-138.
r
12
consisté, en partie, en une étude de ce macroenvironnement, notamment par la lecture
de documentation émanant des grandes organisations internationales, d'un traité de
santé publique et des opinions de divers interlocuteurs interrogés sur les enjeux
émergents dans le domaine.
7
Kast, Fremont E. et James E. Rosenzweig, Organization and Management: A Systems and Contingency
Approach, New York, McGraw-Hill Inc., 1985, pp.138-140.
8
Pierre Collerette et Robert Schneider, Le pilotage du changement: une approche stratégique et pratique, PUQ,
Québec, 2007, p.27.
13
contribueront à délimiter les éléments de l'environnement externe retenus pour cette analyse
stratégique.
14
dimension psychosociale déterminent le climat organisationnel dans lequel
s'inscrivent les activités du système global.
Autres termes utilisés : Dimension humaine ; Dimension psychosociale.
• La dimension mission est un des plus importants sous-systèmes. Elle s'entend comme
la raison d'être de l'organisation, ainsi que les buts qu'elle poursuit et les valeurs qui
l'imprègnent. Ceux-ci sont naturellement influencés par l'environnement externe à
l'organisation. Elle sera étudiée dans une perspective de cohérence entre ce qui est
décrit dans les documents officiels de l'organisation et l'interprétation qui en est faite
par ses membres, mais également entre les dictats de l'environnement externe et sa
formalisation à l'interne 13 .
Autres termes utilisés : Raison d'être ; Buts et valeurs.
• La dimension structurelle réfère à «la façon de diviser et de spécialiser le travail
d'une part, puis de la façon de le coordonner de l'autre » 14 . Cette différenciation et
intégration des tâches est formellement définie par les chartes de l'organisation, la
répartition des responsabilités, les règles et procédures 15 . Le sous-système structurel
conserve un lien direct avec la configuration de l'organisation, son organigramme
ainsi que son modèle d'autorité et de communication. Cette structure sert de cadre
formalisant des relations entre les sous-systèmes technologique et psychosocial.
Toutefois, 1' ensemble de ces relations ne saurait passer exclusivement par ce sous-
système, puisque certaines interviennent directement entre les dimensions
technologique et psychosociale, contournant ainsi la structure de l'organisation.
Autre terme utilisé : Structure.
• La dimension managériale est centrale dans l'analyse de l'organisation puisqu'elle
englobe l'ensemble des sous-systèmes. Elle relie l'organisation à son environnement
externe par la définition de ses objectifs et de ses orientations. Ce sous-système est
celui qui développe les plans stratégiques et opérationnels, détermine la structure et les
13
Denis Proulx (dir.), Management des organisations publiques, PUQ, Québec, 2007, p.23.
14
Denis Proulx (dir.), Management des organisations publiques, PUQ, Québec, p.23.
15
Julie Lambert et Jean-Pier Rodrigue, Le concept du bureau moins de papier: Rapport de recherche remis aux
membres du CRISP, p.2. Disponible au http://www.fgti.gouv.qc.ca/Publications/rapport%20synthese.doc Site
consulté le 6 novembre 2009.
15
processus de contrôle qui la soutiendront 16 . «Elle a pour rôle d'harmoniser les
dimensions entre elles et d'assurer qu'elles soient intégrées de façon synergique. » 17
Autres termes utilisés : Gestion ; Dimension management.
Les cinq sous-systèmes de l'organisation étant en constante interaction, il est parfois ardu
d'associer un élément à une seule dimension. Le modèle présente cependant un avantage
certain puisqu'il permet l'analyse globale de l'organisation.
16 Kast, Fremont E. et James E. Rosenzweig, Organization and Management: A Systems and Contingency Approach, New York, McGraw- Hill !ne., 1985, p . 11 5.
17
Julie Lambert et Jean-Pier Rodrigue, Le concept du bureau moins de papier: Rapport de recherche remis aux
membres du CR/SP, p.2. Disponible au http://www.fgti.gouv.gc.ca/Publications/rapport%20synthese.doc Site
consulté le 6 novembre 2009.
16
4. Présentation de l'organisation
De par sa définition, un institut est en général un organisme qui remplit quatre fonctions
principales: un service d'assistance-conseil, un centre d'information et de formation ainsi
qu'un lieu axé sur la recherche. Ce statut confère à un institut le rôle de précurseur dans son
domaine, ce qui lui permet de faire sentir son influence par la diffusion de son savoir-faire.
Quant à son rayonnement, il s'inscrit également dans une perspective de collaboration
internationale, autant sur la scène canadienne que mondiale.
18
Loi sur l'Institut national de santé publique du Québec, L.R.Q., c. I-13.1.1.
19
Offre de service de l'Institut national de santé publique du Québec, «Mission».
17
en collaboration avec les différents organismes de recherche et organismes offrant
des subventions, à développer et favoriser la recherche en santé publique;
à établir des liens avec différentes organisations, à l'échelle canadienne et
internationale, de manière à favoriser la coopération et l'échange de connaissances;
à exécuter tout autre mandat d'expertise en santé publique que lui confie le
20
ministre. »
20
Loi sur l'Institut national de santé publique du Québec, L.R.Q., c. 1-13.1.1, Chapitre II, article 3, alinéasl-7.
21
Offre de service de l'Institut national de santé publique du Québec, «Vision».
22
INSPQ, Rapport d'autoévaluation: Direction Recherche, Formation et Développement (Anciennement
Planification, Recherche et Innovation), Québec, 14 janvier 2008, p.47.
18
Santé environnementale et toxicologie humaine (SET);
Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ).
La Direction RFD regroupe quant à elle l'ensemble des fonctions dites transversales de
l'organisation, correspondant aux rôles essentiels de tout institut:
Expertise-conseil;
Information;
Formation;
Recherche;
Collaboration internationale.
Les fonctions transversales ponctuent les activités quotidiennes de l'INSPQ et permettent
d'offrir une variété de services et produits spécifiques liés aux champs d'expertise
développés. Elles imprègnent ainsi l'offre de services de chacune desdirections scientifiques.
Afin de mieux visualiser la structure organisationnelle de l'INSPQ, un organigramme est
présenté à l'annexe 1. Cependant, à la suite des récents changements survenus dans le cadre
de la restructuration de l'organisation, il se pourrait que certaines directions vivent des
transformations prochainement. Ce dynamisme pourrait donc entraîner des transformations
majeures au sein de l'organisation, et subséquemment de son organigramme. Cette situation
entraîne une conjoncture où des transformations pourraient survenir dans la définition et le
positionnement des diverses directions au sein de l'organisation et ainsi en modifier la
structure actuelle. C'est dans ce contexte de changement dynamique que s'inscrit le mandat
du présent stage quant au cheminement stratégique de la fonction collaboration internationale
de l'INSPQ.
La section suivante de ce rapport de stage est consacrée à la recension des écrits ayant permis
la réalisation du mandat confié. Elle se veut une présentation de la fonction collaboration
internationale dans la perspective du cadre théorique retenu ainsi que des éléments contenus
dans les documents officiels de 1' Institut qui puissent permettre d'en comprendre le
cheminement passé et actuel.
19
4.2 La fonction de collaboration internationale
Le stage s'est déroulé dans la direction RFD, plus précisément à la collaboration
internationale. Depuis la création de l'Institut, la fonction de collaboration internationale a
connu une évolution certaine, motivée par des réalités mondiales changeantes, mais également
par l'enthousiasme et l'implication des personnes qui s'y sont dévouées.
Débuts de la fonction
Dans le rapport annuel 1997-1998 du MSSS, antérieur donc à la Loi constitutive de l'Institut,
est annoncé l'ajout d'un volet de coopération internationale permettant à l'INSPQ de
« contribuer à la coopération et au développement sanitaire et social par divers programmes
'
de stages et d'échanges » 23 . Bien que la terminologie ait grandement évoluée depuis cette
affirmation, il n'en reste pas moins que la collaboration internationale avait déjà trouvé sa
légitimité aux côtés des quatre vocations de l'Institut, soit assistance-conseil, formation,
information et recherche. Quelques mois plus tard, lorsque la Loi sur l'Institut national de
santé publique du Québec a été adoptée, elle établissait une vision de l'organisation qui ne se
limiterait pas uniquement au territoire québécois. Plus qu'une vague ambition, la dimension
internationale de l'Institut y est même définie comme un des principes directeurs de sa
création. En effet, l'alinéa 7 du point 3 de la présente loi stipule qu'une des fonctions de
l'Institut consiste «à établir des liens avec différentes organisations, à l'échelle canadienne et
internationale, de manière à favoriser la coopération et l'échange de connaissances » 24 • Cela
permet de préciser en quoi la fonction de collaboration internationale est essentielle à
l'accomplissement de la mission de l'Institut et s'inscrit donc dans une démarche légitime et
justifiée. La Loi prévoit également des mesures afin d'assurer la réalisation des activités de
collaboration internationale puisque l'article 6 révèle que «l'Institut peut conclure,
conformément à la loi, une entente avec un gouvernement autre que celui du Québec, l'un de
ses ministères, une organisation internationale ou un organisme de ce gouvernement ou de
cette organisation, en vue de 1' exécution de sa mission ou l'exercice de ses fonctions »25 .
23
MSSS, Rapport annueli997~I998, Les Publications du Québec, Québec, p.85. Disponible au
http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs288745. Site consulté le 6 octobre 2009.
24
Loi sur l'Institut national de santé publique du Québec, L.R.Q., c. I-13.1.1., Chapitre II, art. 3, alinéa 7.
25
Loi sur l'Institut national de santé publique du Québec, L.R.Q., c. I-13.1.1., Chapitre II, art.6.
20
Cette clause stimule donc le développement de la fonction, tout en favorisant la présence de
l'Institut sur les scènes canadienne et internationale en tant que producteur d'expertise.
Activités réalisées
L'éclatement des activités de la collaboration internationale rend difficile une recension
exhaustive. De plus, il serait inconvenant de tenter de les répertorier dans des catégories fixes
et imperméables, puisqu'il est ardu de n'accorder qu'une seule finalité à une activité
internationale. Toutefois, il est possible de distinguer deux niveaux dans lesquels s'inscrivent
les activités à caractère international : stratégique et opérationnel.
>- Niveau stratégique :
Ce niveau d'activités correspond aux décisions qui sont prises, notamment lors de
l'élaboration de stratégies ou d'ententes de collaboration. Ce niveau décisionnel est relié et
influencé fortement par 1' environnement externe de 1' organisation. li concerne la
planification, la coordination et l'évaluation des activités.
>- Niveau opérationnel :
Au niveau opérationnel s'appliquent toutes les activités qui sont comprises dans la stratégie
de l'organisation. Dans cette optique, il s'agit d'accomplir efficacement les activités faisant
l'objet des décisions prises auparavant.
Les activités internationales poursuivent plusieurs objectifs, tous reliés aux fonctions
transversales de l'organisation: assistance-conseil, formation, information et recherche. La
présente section se veut donc une tentative de classification de ces activités selon cinq grands
groupes:
• Formation et diffusion d'information;
21
• Transfert et amélioration d'expertise;
• Représentation;
• Relations institutionnelles;
• Soutien administratif.
Toutes les catégories jouent sur les deux niveaux, puisque ce sont les experts de contenu qui,
en principe, procèdent aux activités alors que la collaboration internationale en soi les
coordonne. Toutefois, les activités de niveau opérationnel sont beaucoup plus difficiles à
répertorier, puisqu'elles se réalisent par les professionnels de l'Institut et ne sont donc pas
nécessairement communiquées à la coordination de la fonction. Les activités de niveau
stratégique sont plus faciles à inventorier compte tenu qu'elles s'effectuent par la
coordination.
Voici maintenant une description des objectifs liés à chacune de ces grandes catégories et qui
permet de les distinguer.
• Formation et diffusion d'information:
Activité qui utilise tout véhicule de communication pour le développement des compétences
et le partage des connaissances. Cela comprend autant la participation à des congrès, en tant
que présentateur ou qu'auditoire, la diffusion d'une production de l'Institut, notamment par le
biais de publication sur la scène canadienne ou internationale, la formation de stagiaires, des
cours et ateliers, les communications écrites, médiatiques, par affiche ou orales, etc.
• Transfert et amélioration d'expertise:
En « réponse à des demandes d'expertise ou de références ponctuelles, notamment sous la
forme d'un système organisé de réponses [ ... ] ou d'une représentation formelle dans un
groupe de travail ou dans un comité à titre d'expert »26 . Cela comprend le soutien technique
du LSPQ et du CTQ lors de récents projets/programmes au El Salvador et à Cuba, les services
d'expertise-conseil des professionnels de l'Institut par leur participation à des comités de
réflexion et d'orientation des grands agences internationales, les avis scientifiques
«exprimant la position officielle de l'INSPQ sur une question de santé publique »27 .
26
Document du Système d'information pour le suivi de la programmation: Guide de l'utilisateur, 2009, p.lO.
27
Document du Système d 'information pour le suivi de la programmation: Guide de l'utilisateur, 2009, p.8.
22
• Relations institutionnelles :
L'objectif des activités liées aux relations institutionnelles est davantage du niveau stratégique
de la collaboration internationale. En effet, elles s'attardent principalement à la formalisation
d'ententes avec les différents partenaires de l'Institut en plus d'en coordonner les activités qui
en découlent, notamment l'organisation d'événements. Les relations institutionnelles
consistent également à établir et maintenir des liens entre l' INSPQ et ses partenaires, ce qui
revient ainsi à assurer une mise en réseau des expertises disponibles, tant à l'interne qu'à
l'externe, et à connaître les besoins et enjeux internationaux. Ce type d'activités permet
également la représentation organisationnelle auprès des partenaires et au sein des divers
réseaux.
• Représentation :
Cette catégorie reste plus abstraite et omniprésente que les précédentes, puisqu'elle est définie
comme la «présence au sein d'agences internationales, participation à la vie associative
d'organisations internationales, accueil au Québec de délégations étrangères ou autres
activités contribuant à la notoriété de l'Institut ou à la diffusion de l'expertise québécoise en
santé publique »28 . Elle recoupe donc les autres catégories de façon plus ou moins formelle.
La représentation a pour objectif principal le rayonnement du Québec et de l'INSPQ dans le
domaine de la santé publique, notamment par le réseautage découlant de sa participation à des
activités. Le réseautage engendré par les activités de représentation permet de tirer profit des
relations de contacts établies.
• Soutien administratif :
D'un point de vue stratégique, le soutien administratif concerne la planification, la
coordination, la gestion et l'évaluation des activités. li a trait également à l'élaboration des
processus de gestion et contrôle des activités internationales, notamment sous formes de
plans, d'outils et de procédures. Quant au niveau opérationnel du soutien administratif, il
regroupe des services de type secrétariat, telle la production de documentation pour des
événements internationaux, la contribution aux activités des Centres collaborateurs de
l'Organisation mondiale de la santé (CCOMS).
28
INSPQ, DI-13-2003 : Directive concernant l'autorisation des activités et des déplacements à l'extérieur du
Québec, 22 avril 2003, p.2.
23
Une partie importante des activités de la collaboration internationale concerne son implication
aux CCOMS. Ces centres sont antérieurs à la création de l'INSPQ et représentent des réseaux
de partenaires œuvrant sur des thématiques chères à l'OMS et l'OPS. Il s'agit d'un moyen de
coopération technique entre les organisations internationales et leurs États-membres. Leurs
objectifs sont de supporter les programmes de l'OMS/OPS et de renforcer les capacités
nationales d'information, d'offre de services, de recherche et de formation. Trois de ces
Centres collaborateurs engagent des effectifs de l'INPSQ :
• Centre collaborateur de l'OMS pour le développement des Villes et Villages en Santé
(VVS) créé le 7 mars 1996, sous l'égide de la direction DIC;
• Centre collaborateur de l'OMS pour l'évaluation et la surveillance des impacts sur la
santé de l'environnement et du milieu de travail créé le 16 avril 1998, sous l'égide du
Centre de recherche du CHUL, mais pour lequel des ressources de la direction SET
sont utilisées;
• Centre collaborateur de l'OMS pour la promotion de la sécurité et la prévention des
traumatismes créé le 1er novembre 1995, sous l'égide de la direction DIC.
Les activités de ce dernier sont intimement liées à celles de l'INSPQ, notamment de par
l'apport technique et le soutien administratif qu'il dispense.
24
• Institutions gouvernementales québécoises;
• Institutions gouvernementales canadiennes;
• Organisations et associations canadiennes;
• Organisations et associations internationales;
• Agences multilatérales (OMS-OPS).
Le choix des activités de la collaboration internationale et des priorités géographiques, en plus
de subir l'influence des enjeux mondiaux, est grandement déterminé par les orientations des
partenaires et les projets développés en commun avec l'Institut.
Ces partenariats se présentent selon diverses modalités. Tout d'abord, les activités réalisées à
l'intérieur des cadres formels sont de deux ordres :
• Ententes de collaboration (INPES , EN3S, Université de Besançon);
• Projets ponctuels (Transfert d'expertise au El Salvador et à Cuba via l' ACDI,
Convention-cadre avec la Commission permanente de coopération France-Québec).
S'il n'y a pas de cadre structurant le partenariat, les activités peuvent s'inscrire dans des:
• Lettres d'intention (Australie, CONASEMS au Brésil);
• Collaborations continues bien que non définies clairement (MSSS, MRI, Santé
Canada).
25
• Marquer la présence du Québec sur la scène canadienne et internationale en santé
publique.
26
La dimension managériale comprend notamment les ressources humaines et financières de la
fonction. Étant donné que la fonction collaboration internationale n'a pas de ressources
financières qui lui sont propres, elle peut difficilement développer par elle-même des
activités. En effet, elle n'a pas de budget distinct destiné à la mise en œuvre et la
concrétisation de ces activités. Le financement de ces projets spéciaux s'effectue souvent par
des instances autres que l'INSPQ, par exemple le MSSS ou le MRI. La coordination de la
collaboration internationale est portée par une seule experte de contenu employée à temps
complet. Le nombre total d'équivalent temps complet (ETC) travaillant à la coordination de la
fonction s'élève à 3 ETC, dont quatre personnes qui y sont dédiées à temps partiel, deux
agentes de planification, de programmation et de recherche et deux agentes administratives.
27
5. Résultats
Programmation 2005-2008
Dans la Programmation 2005-2008, la collaboration internationale est décrite entre autres
comme «enrichissement de l'expertise de l'Institut »31 • ll y est également noté que le
partenariat avec des grandes agences internationales, des organisations gouvernementales
ainsi que des instituts de santé publique similaires (aux rôles et fonctions similaires) est la
29
INSPQ, Plan stratégique 2004-2008, INSPQ, Québec, 2004, p.l5.
30
INSPQ, Plan stratégique 2004-2008, INSPQ, Québec, 2004, p.15.
31
INSPQ, Programmation 2005-2008, INSPQ, Québec, 2005, p.103.
28
priorité de l'Institut, et donc de la collaboration internationale. Le développement de la
fonction s'inscrit également dans la perspective des besoins et services des directions
scientifiques ainsi que de ceux des centres collaborateurs dans lesquels l'Institut est très
impliqué.
32
INSPQ, Rapport synthèse de la démarche d'autoévaluation, Québec, 2008, p.33.
33
INSPQ, Rapport synthèse de la démarche d'autoévaluation, Québec, 2008, p.33.
29
santé publique. Quant à l'examen réalisé par la coordination de la collaboration internationale
lors de 1' autoévaluation, il a également permis de dégager certaines forces et faiblesses de la
fonction:
• Forces:
o Crédibilité de l'INSPQ à l'international, car il s'appuie sur un réseau d'expert
dans une variété de domaines;
o Flexibilité de la fonction par rapport aux opportunités qui se profilent, dans la
mesure des ressources disponibles.
• Faiblesses :
o Mobilisation difficile du personnel dans une perspective institutionnelle,
particulièrement parce que les activités s'inscrivent souvent dans des initiatives
personnelles. Cela limite l'impact des retombées organisationnelles pour
1'Institut;
o Capacités limitées (ressources humaines et financières) pour soutenir la
fonction;
o Outils ne sont pas toujours adéquats (rapports de mission souvent absents,
« inutilité des autorisations de déplacement qui permettent seulement de
34
INSPQ, Rapport d'autoévaluation: Direction Recherche, Formation et Développement (Anciennement
Planification, Recherche et Innovation), Québec, 2008, p.45.
35
Hélène Valentini, dans INSPQ, Rapport d'autoévaluation: Direction Recherche, Formation et
Développement (AnciennementPlanification, Recherche et Innovation), Québec, 2008, p.47.
30
complexe, sera d'ailleurs étuqiée en détail dans la deuxième section du présent rapport dans le
cadre de l'analyse de l'environnement externe de l'organisation.
Lors de la démarche d'évaluation, certaines recommandations ont été émises afin de répondre
aux problématiques présentées dans le rapport et de favoriser le développement de la fonction
collaboration internationale 36 :
36
Les propos suivants sont ceux d'Hélène Valentini, rapportés dans INSPQ, Rapport d'autoévaluation:
Direction Recherche, Formation et Développement (Anciennement Planification, Recherche et Innovation),
Québec, 2008, pp.44-48. ·
37
INSPQ, Rapport synthèse de la démarche d'autoévaluation, Québec, 2008, p.29.
31
Comité de programmation 2009
Plus récemment, une réflexion a été menée afin de définir la place des fonctions transversales
au sein de l'Institut et leur inscription dans les activités des directions scientifiques. Ces
préoccupations ont conduit notamment à inscrire la collaboration internationale à 1' ordre du
jour d'un comité de programmation qui a tenu séance en avril 2009. Y ont participé plus
d'une vingtaine de personnes, dont les gestionnaires de chacune des directions. À la lumière
de ce comité, un constat a été établi: le manque de vision d'ensemble de la collaboration
internationale et la nécessité d'en améliorer ses capacités. De façon plus spécifique, voici les
recommandations émises à la suite de ce comité de programmation :
• Définir la fonction de collaboration internationale, tout en y déterminant la place du
volet canadien;
• Identifier les enjeux liés au développement de la collaboration internationale et de ses
activités :
o Passer du niveau individuel au niveau institutionnel dans les activités à
caractère international;
o Assurer des retombées pour l'évolution de la programmation scientifique de
l'Institut et pour le système de santé publique québécois;
o Mettre en place des outils de gestion et de suivi pour justifier la pertinence des
activités et rendre compte des résultats;
o Déterminer le rôle spécifique de l'INSPQ par rapport à celui des partenaires,
dont le MSSS.
• Planifier, coordonner et mieux gérer les activités de la collaboration internationale ·
dans une vue d'ensemble de la programmation régulière :
o Se doter d'une vue plus complète de la gamme des activités réalisées et mieux
documenter les implications et les retombées pour l'Institut;
o Élaborer une grille ou un outil pour mieux baliser la pertinence, la faisabilité et
les conditions de réalisation des activités de collaboration internationale et bien
en mesurer les retombées et conséquences.
• Effectuer une analyse stratégique pour mieux situer cette fonction et préciser l'apport
scientifique de l'Institut à cet égard;
32
• Élaborer des mécanismes, processus et critères pour faciliter les choix quant aux
activités;
• Capter l'information relative à la fonction et en assurer un meilleur suivi
organisationnel;
• Améliorer la communication à l'interne et accroître la visibilité auprès des partenaires
du réseau québécois de la santé publique (Intranet et site WEB).
C'est d'ailleurs pour donner suite à ces recommandations qu'un mandat de stage fut élaboré et
confié à une étudiante de l'École nationale d'administration publique (ÉNAP).
33
macroenvironnement, un bref survol des enjeux internationaux dans le domaine de la santé
publique a été effectué afin d'explorer l'environnement général de la collaboration
internationale à l'Institut. Par la suite, l'examen des partenaires de l'INSPQ en termes de
collaboration internationalè a permis l'étude des forces qui constituent l'environnement
spécifique de l'organisation.
38
Kast, Fremont E. et James E. Rosenzweig. Organization and Management: A Systems and Contingency
Approach, New York, McGraw-Hill Inc., 1985, pp.136-138.
34
aussi l'ensemble des partenaires de l'Institut. Les enjeux pertinents aux grandes organisations
internationales ont été dégagés grâce à l'examen des textes promoteurs et des grands
mouvements en santé internationale ainsi que de l'évolution des tendances globales.
Un second aspect significatif dans le macroenvironnement de l'INSPQ et de sa collaboration
internationale concerne les thématiques contemporaines qui marquent les activités de
recherche de la communauté scientifique mondiale. Ces thématiques ont d'ailleurs, à leur
tour, une influence notable sur les orientations des grandes agences internationales
précédemment citées. De plus, étant donné que l'Institut s'est principalement construit sur un
réseau de chercheurs déjà largement implantés dans des institutions de recherche, ce facteur
tend à avoir une importance majeure pour l'orientation des activités de la collaboration
internationale de l'INSPQ. À travers les écrits de la communauté scientifique et des experts
dans le domaine de la santé publique, une recension des préoccupations actuelles en matière
de santé publique, internationale et de sécurité globale a été faite. Elle a également été
appuyée par les réflexions émises lors des entrevues avec les différents membres de
l'organisatîon ainsi qu'avec certains partenaires de l'INSPQ. Les participants se sont tous vus
demander quels enjeux mondiaux ils considéraient être cruciaux pour la santé publique dans
les prochaines années.
Constats principaux de l'analyse du macroenvironnement: enjeux
mondiaux
Dans la documentation examinée pour l'analyse du macroenvironnement, il a été noté le
consensus autour de l'importance des déterminants de la santé: L'orientation des grandes
agences internationales est résolument tournée vers l'action sur les déterminants. La
communauté scientifique aborde la dimension des déterminants dans chacune de ses
réflexions. Tous les enjeux mondiaux identifiés démontrent l'importance d'interventions
tenant compte des déterminants de la santé et une volonté réitérée d'intégrer les divers
niveaux de décisions et d'interventions dans la planification et la mise en œuvre d'approches
pertinentes en santé publique.
Bien entendu, il ne faudrait pas prétendre ici qu'une étude exhaustive de l'ensemble des
enjeux internationaux en matière de santé publîque a été faite. Toutefois, les quelques
thématiques dégagées semblent être les plus fréquemment évoquées, autant par les membres
35
du personnel de l'Institut que par ses divers partenaires et dans les écrits des agences
internationales et de la communauté scientifique. Ils sont pertinents puisqu'ils constituent des
thématiques globales, fortement influencées par la mondialisation et affectant les pays
industrialisés comme ceux en développement, bien que dans une mesure différente.
Pour chacun des enjeux mondiaux identifiés, l'INSPQ détient une expertise considérable,
assurée par un réseau de chercheurs et de professionnels compétents. Les opportunités sont
donc réelles pour l'Institut de contribuer au développement des connaissances dans ces divers
domaines ainsi qu'à l'avancement de la santé publique et à l'amélioration de l'état de santé
des populations dans différentes régions du monde, tout en gardant centrale la question des
inégalités sociales de santé.
39
Kast, Premont E. et James E. Rosenzweig. Organization and Management: A Systems and Contingency
Approach, McGraw~Hill Inc., New York, 1985, pp.l38-140.
36
Constats principaux de l'analyse du microenvironnement: interactions avec les
partenaires
Un constat peut être émis à la suite de l'analyse du microenvironnement : la collaboration
internationale de l'INSPQ bénéficie d'un éventail impressionnant de partenaires actuels ou
éventuels. Dans une dynamique de collaboration, l'Institut doit développer une approche
concertée et cohérente avec les orientations et priorités de ses partenaires.
Les partenaires universitaires de l'INSPQ apparaissent comme des leviers fondamentaux dans
le cadre de la collaboration internationale. Le couplage de l'expertise de l'INSPQ avec la
vocation formation et recherche des institutions d'enseignement permet le développement de
projets sur la scène mondiale. L'ÉSPUM et l'USI représentent d'ailleurs une occasion de
développer une relation privilégiée par des collaborations ponctuelles et institutionnalisées. La
réflexion actuelle sur la mise en place du Centre de santé mondiale laisse profiler à l'horizon
la conjoncture idéale pour la formalisation de partenariats s'inscrivant dans la durée avec ces
institutions. D'autres opportunités existent pour exploiter la complémentarité entre les
expertises de l'Institut et des établissements et ainsi bâtir des alliances fortes permettant la
fertilisation des connaissances. La recherche de partenariats universitaires semble donc
porteuse d'avenir pour la collaboration internationale de l'INSPQ.
Les instances gouvernementales québécoises, dont le MRI et le MSSS sont des partenaires
naturels pour la collaboratîon internationale de l'INSPQ, mais il semble que leur
complémentarité pourrait être davantage exploitée. Une réflexion sur la collaboration possible
entre ces trois partenaires constituerait une opportunité pour inscrire les activités
internationales de l'Institut dans une démarche cohérente et concertée sur la scène mondiale
avec les représentants du gouvernement québécois.
37
tendues entre les deux paliers de gouvernement. Une réflexion conjointe entre l'Institut, le
MSSS et le MRI pourrait éventuellement permettre de dégager des approches et des modalités
de réalisation de la collaboration internationale de l'Institut auprès des instances fédérales.
38
La comparaison avec d'autres instituts de santé publique serait . également possible,
notamment avec l'Agence de protection et de promotion de la santé de l'Ontario ou des
partenaires français.
39
éléments essentiels du problème »40 . Cet examen des caractéristiques internes de
l'organisation donnera l'opportunité d'orienter les recommandations, le cadre stratégique et
les outils proposés en tenant compte des possibilités de l'Institut par rapport à la collaboration
internationale. Cette section du document s'attarde donc à étudier les perceptions des
membres du personnel de l'Institut par rapport à la collaboration internationale en les mettant
en perspective avec les fondements de la fonction tel que décrite et posée ainsi que les outils
actuellement utilisés.
5.3.1 Dimension mission
Le sous-système mission a été examiné dans la perspective des documents fondamentaux de
la collaboration internationale mis en lumière avec les impressions des personnes interrogées
lors des entrevues. Ainsi, il est possible de valider la concordance entre les assises de la
fonction et ce qui est réellement perçu et réalisé.
De manière générale, l'analyse ·de la mission démontre que la collaboration internationale
s'inscrit de façon légitime dans l'Institut. En effet, la forte majorité des répondants
s'accordent sur la nécessité d'une telle fonction afin de remplir la mission de l'Institut, en
souhaitant toutefois prioriser le mandat premier de l'organisation qui est de soutenir le MSSS
et l'ensemble du réseau québécois. Une confusion apparaît cependant quant à l'intégration
d'un volet canadien comme partie intégrante de la collaboration internationale. Selon les
membres interrogés, la collaboration internationale contribue à l'enrichissement de l'expertise
des professionnels, raison principalement évoquée pour la justifier. L'amélioration de la
programmation en est donc le moteur principal. La participation aux enjeux internationaux, et
davantage le ·rayonnement du Québec en santé publique, semblent perçus comme des objectifs
secondaires. Néanmoins, il serait avantageux de définir un mandat exclusivement pour la
fonction et d'en diffuser le contenu auprès du personnel. Cette méthode pourrait permettre de
sensibiliser les professionnels aux deux autres objectifs de la collaboration internationale.
40
Denis Proulx, p.24.
40
cette dernière, l'aspect de la détermination et de la diffusion des orientations stratégiques n'est
pas optimal. Des incohérences sont également constatées dans la Directive sur les
déplacements hors Québec, notamment concernant la description des activités internationales.
En effet, la description ne s'attarde qu'aux activités réalisées à l'extérieur du Québec alors
que celles-ci n'impliquent pas nécessairement un déplacement. La concordance entre la
Directive et les outils relatifs, soit le formulaire d'approbation d'un déplacement et le rapport
de mission, n'est pas non plus visible. L'analyse confirme aussi le besoin de définir les
interactions entre les directions scientifiques et la coordination de la collaboration
internationale afin d'en faciliter l'inscription dans la programmation de l'Institut. Néanmoins,
cela ne saurait se faire sans préalablement circonscrire un certain nombre de priorités et
orientations dans un cadre stratégique de la fonction. Ce cadre définirait des projets
institutionnels qui appelleraient la participation des diverses directions scientifiques selon
leurs expertises spécifiques et les ressources disponibles. Finalement, les règles et procédures
en termes de déplacements hors Québec devraient être resserrées aux dires de plusieurs
interlocuteurs, notamment quant à l'imputabilité des personnes qui y sont déléguées.
41
savoirs en termes de collaboration internationale peuvent être profitables à l'Institut et que
l'ensemble de ses membres peuvent s'en approprier les contenus et les retombées.
42
5.3.6 Conclusion de l'analyse stratégique: caractéristiques internes
L'analyse stratégique .des caractéristiques internes de l'INSPQ a envisagé la collaboration
internationale dans le prisme des cinq sous-systèmes propres à l'organisation, c'est-à-dire les
dimensions technologique, relationnelle, mission, structurelle et managériale.
En définitive, la présente analyse se révèle avoir été une démarche essentielle afin d'émettre
des recommandations pertinentes pour le cheminement de la collaboration internationale. Elle
permet également de déterminer des orientations de développement adaptées au contexte de
l'Institut et aux besoins de ses membres.
43
6. Recommandations
Pour donner suite aux sections précédentes et à l'analyse effectuée, cette partie du rapport
expose les recommandations finales quant au cheminement stratégique de la fonction
collaboration internationale. Afin d'assurer une démarche adaptée et efficace, deux aspects ·
incontournables doivent être pris en compte et traités : la consolidation et le développement
de la fonction collaboration internationale et de ses activités. L'ensemble des
recommandations sont donc le fruit d'une réflexion personnelle combinée aux constats
antérieurement exposés.
44
correspond davantage au dessein de la fonction, soit le partage de 1'expertise et des
connaissances, autant à 1' échelle canadienne qu'internationale.
45
• Gérer des outils de suivi afin d'assurer l'adéquation entre les services offerts et les
besoins du personnel et des partenaires;
• Établir et entretenir des contacts avec les divers partenaires internationaux et
canadiens de l'INSPQ;
• Assurer une veille sur les enjeux mondiaux et la diffusion d'information pertinente
aux équipes concernées;
• Assurer l'alimentation et la circulation de l'information relative aux activités
internationales réalisées par les membres de l'Institut;
• Offrir de l'information, des outils et du soutien pour faciliter la réalisation d'activités
internationales.
Activités internationales :
La définition actuelle des activités internationales, présentée dans la Directive DI 13-2003
devrait être revue. La catégorisation proposée est la suivante :
o Formation et diffusion d'information;
o Transfert et amélioration d'expertise;
o Représentation;
o Relations institutionnelles;
o Soutien administratif.
Une autre typologie, qm semblerait fort pertinente pour la définition, a récemment été
élaborée dans le cadre d'un positionnement des instituts de santé publique41 . Cette typologie
est disponible en annexe. Elle apparaît plus complète que la précédente, d'où l'intérêt de la
recommander afin qu'elle soit adoptée dans le but de définir les activités internationales. Un
accord sur ces définitions permettrait conséquemment d'élaborer des indicateurs pour les
mesurer et ainsi mieux en assurer le suivi.
41
USI 1 INSPQ, Le renforcement de l'expertise de santé publique en Haïti: Étude exploratoire typologique
d'Instituts de santé publique, Montréal, 2005, pp.S-6.
46
Mission
La mission correspond à la responsabilité qui incombe à une organisation. Dans le cas de la
collaboration internationale, elle s'inscrit conformément à celle de l'INSPQ, soit «établir des
liens avec différentes organisations, à l'échelle canadienne et internationale, de manière à
favoriser la coopération et l'échange de connaissances »42 . La définition de cette mission
conforte, de par les retombées des collaborations internationales, les capacités de l'Institut à
soutenir efficacement le MSSS et 1' ensemble du réseau de la santé québécois.
Vision
Une vision adaptée à l'organisation constitue la représentation de l'avenir de l'organisation43 .
La collaboration internationale devrait se munir d'une vision pour lui permettre de se projeter
dans l'avenir. La vision proposée est la suivante: Permettre à l'INSPQ et ses membres de
maintenir une position d'avant-garde en santé publique sur les scènes québécoise, canadienne
et internationale.
Objectifs
Les objectifs correspondent à une stratégie de réalisation de la mission et de la vision de
l'organisation. Ceux de la collaboration internationale sont déjà définis de façon claire et
représentent adéquatement les perceptions des membres de l'INSPQ. Il serait donc superflu de
les modifier, mais les objectifs gagneraient à être partagés à l'ensemble du personnel par le
biais du dit document :
o Améliorer la programmation de l'Institut et accroître l'expertise de l'Institut;
o Participer aux enjeux internationaux en santé publique;
o Marquer la présence du Québec sur la scène canadienne et internationale en
santé publique.
Valeurs
Dans toute la documentation officielle ·de 1' INSPQ, une place importante est accordée aux
valeurs qui imprègnent ses activités. Les orientations retenues, autant dans la fonction
42
Loi sur l 'Institut national de santé publique du Québec, L.R.Q., c. 1-13.1.1 ,
art.3 ali.7
43
Bachir Mazouz et Jean Leclerc (dir.), La gestion intégrée par résultats, PUQ, Québec, 2008, p.306.
47
collaboration internationale que dans l'ensemble de l'Institut se doivent donc de refléter ces
valeurs, dont l'équité. Puisque cette valeur affirmée sous-entend la réduction des inégalités
sociales de santé, il devient impératif que la collaboration internationale, s'il est des
orientations précises qu'elle doit prendre, tienne compte de celle-ci. Afin d'assurer la
cohérence de la fonction et son développement légitime, la collaboration internationale doit
prioriser des projets et activités qui soient liés aux valeurs prônées à l'Institut. L'équité et la
réduction des inégalités en santé, qu'elles soient d'ordre social ou non, devraient faire partie
des critères de décision quant aux choix des activités. Les entrevues ont également démontré
une volonté manifeste du personnel d'inscrire les collaborations internationales dans une
perspective de responsabilité sociale. Les expertises et compétences développées dans
"
l'organisation devraient pouvoir permettre le partage et 1' échange à des populations moins
bien nanties.
48
Il pourrait aussi être avantageux de définir les rôles et responsabilités des diverses directions
scientifiques afin de mieux y intégrer la fonction. Ce départage nécessiterait probablement
une .réflexion conjointe entre la coordination de la collaboration internationale et les
directions. Celles-ci se positionneraient quant aux partenariats qu'elles aimeraient voir
développés et à leur contribution à titre d'interfaces entre les professionnels et la coordination
de la fonction. La responsabilité qui leur incomberait concernerait :
o Communication de l'information nécessaire à la coordination de la fonction;
o Détermination des enjeux de collaboration internationale pertinents à leur
direction;
o Contribution à la gestion et la réalisation de projets organisationnels à caractère
international.
Projets organisationnels
La structure d'organisation présente à l'INSPQ tient compte de projets davantage verticaux et
s'inscrivant rarement au-delà d'une direction. Cela induit des chevauchements dans le cadre
des activités internationales. Il existe la possibilité de travailler sur la base de projets qui
intégreraient les expertises de plusieurs directions pour la réalisation des activités. Cette
méthode faciliterait plusieurs choses :
o Comptabilisation des activités internationales réalisées et des ressources
dédiées;
o Développement d'indicateurs communs;
o Crédibilité de la fonction et inscription dans une vision organisationnelle;
o Fertilisation des connaissances et compétences;
o Appui supplémentaire au cadre stratégique de la collaboration internationale.
Règles et procédures
Selon la totalité des répondants, la Directive DI 13-2003 aurait besoin d'être révisée afin de
corriger les incohérences qu'elle révèle. Cette révision devrait inclure la définition des
activités internationales sous une nouvelle forme afin de les clarifier. La Directive se devrait
aussi d'être diffusée à l'ensemble du personnel, ce qui permettrait de les sensibiliser à certains
impératifs qu'elle détermine :
49
o Adéquation entre le déplacement et les orientations stratégiques de la
collaboration internationale;
o Validation du déplacement quelque soit la provenance des fonds;
o Utilisation du matériel promotionnel de l'INSPQ;
o Production d'un rapport de mission.
Par la révision et la diffusion de la Directive, les déplacements s'inscriraient davantage dans
une perspective institutionnelle et contribueraient à l'amélioration de la programmation de
l'organisation. La personne déléguée hors Québec se veut être un représentant de l'INSPQ et
devient imputable de ses réalisations.
Pour ce qui est du Formulaire d'approbation d'un déplacement à l'extérieur du Québec, une
autorisation globale pourrait être développée pour faciliter les déplacements fréquents dans le
cadre d'activités institutionnelles, notamment pour le CCNPPS, sur une période déterminée.
Bien qu'inscrite dans la Directive DI 13-2003, cette possibilité n'est pas, semble-t-il,
suffisamment exploitée. La compilation du formulaire pourrait être optimisée par le biais d'un
système de gestion informatisé qui en contiendrait les données essentielles. Il pourrait s'agir
d'un bon départ pour réaliser un tableau de bord sur les déplacements du personnel.
50
Directive. Serait-il pertinent de conditionner sa production au remboursement des frais de
déplacements?
Tableau de bord
L'outil de suivi de programmation pourrait constituer un point de départ pour la réalisation
d'un système informatisé de gestion utilisé à la coordination de la collaboration internationale.
La mise à jour de ce tableau pourrait s'effectuer par une personne dédiée à cette tâche et
permettraît de colliger les données de façon synthétique et visuelle dans un relevé
informatique automatisé. Ce tableau de bord pourrait se voir bonifier par la suite grâce à des
indicateurs supplémentaires réunissant l'ensemble des types d'activités à caractère
international. La difficulté de mise en valeur des informations pourrait être atténuée par
l'utilisation d'un tel document informatique. L'élaboration de ce tableau de bord et des
indicateurs reliés pourrait être confiée à un stagiaire ou encore à une firme spécialisée en
technologie de l'information.
51
Plan de communication
Dans le but d'optimiser la consolidation de la collaboration internationale, la conception d'un
plan de communication s'avèrerait essentielle. Celui -ci définirait les mécanismes de
communication de la collaboration internationale afin que l'information sur les activités
internationales soit diffusée de manière efficace et stimulante. La réflexion autour de ce plan
de communication pourrait aussi s'orienter autour de l'alimentation des sites WEB et intranet
concernant les activités internationales. Pourrait-il être profitable d'offrir la possibilité aux
visiteurs du site WEB de consulter la section sur la collaboration internationale en anglais et
en espagnol? Serait-il pertinent de concevoir, sur l'intranet, un calendrier où les membres du
personnel inscriraient leur participation à des événements internationaux?
Les discussions devraient garder en perspective les orientations du MRI quant aux relations
internationales, mais également celles avec les institutions du gouvernement fédéral. Ces
aspects mériteraient d'être éclaircis afin de faciliter le positionnement de l'INSPQ sous cet
angle. La concertation entre l'Institut, le MSSS et le MRI pourrait éventuellement se voir
formaliser par la rédaction d'une entente entre les trois parties.
52
CCOMS
Les CCOMS représentent une vitrine importante pour l'Institut sur les scènes canadienne et
internationale. Une réflexion devrait cependant être menée pour déterminer comment assurer
leur pérennité. Serait-ce en les intégrant davantage à l'INSPQ, comme s'il s'agissait d'un
projet de l'organisation? Ou plutôt en optant pour une gestion des CCOMS en marge de
l'Institut? Quelle option pourrait être la plus efficace? Toutefois, une telle réflexion devrait
garder à l'esprit que ces Centres collaborateurs constituent un excellent moyen de réseautage
et de valorisation de l'expertise et de la position d'avant-garde de l'INSPQ, en plus de
faciliter sa participation aux enjeux internationaux en santé. S'en dissocier risquerait de miner
la crédibilité et l'engagement de l'INSPQ par rapport aux grandes agences internationales que
sont l'OMS et l'OPS.
53
Y Les orientations thématiques
Chacune des thématiques identifiées présente un double avantage : la portée d'activités
orientées vers celles-ci concerne tout autant les pays en développement que les régions
industrialisées. Les six thématiques choisies ont donc des retombées globales pour la santé
publique sur l'ensemble de la planète:
• Inégalités sociales de santé (ISS)
• Urbanisation et santé environnementale
• Maladies infectieuses
• Maladies chroniques et vieillissement
• Organisation des systèmes de santé et des services de soins
• Politiques publiques
54
o Les gouvernements étrangers (Royaume-Uni);
o Les grandes agences internationales (par les CCOMS);
o Les associations et réseaux internationaux (Réfips).
55
La cadre stratégique devrait comprendre les éléments suivants :
• Mandat de la fonction collaboration internationale et canadienne
o Mission
o Vision
o Stratégies
o Valeurs
• Rôles et responsabilités
o Coordination de la collaboration internationale
o Directions scientifiques
o Membres du personnel
• Orientations stratégiques
o Thé,matiques
o Géographiques
o Partenaires
o Activités
• Objectifs opérationnels
• Résultats escomptés
o Cibles et indicateurs relatifs
56
6.4 Conclusion des recommandations et proposition d'un cadre stratégique
Les recommandations émises dans cette section du rapport ont été proposées à la lumière des
informations recueillies lors de l'analyse stratégique. Elles sont formulées en tenant compte
des possibilités offertes à la collaboration internationale par ses partenaires et par 1' émergence
d'enjeux mondiaux en santé publique. Les recommandations représentent aussi les besoins
des membres de l'Institut et respectent le contexte de l'organisation en matière de
collaboration internationale. Les méthodes utilisées pour dégager ces recommandations ont
permis de confirmer celles auparavant émises lors du Comité de programmation d'avril
dernier.
À la suite de cette réflexion, la diffusion des éléments retenus constituera une condition de
succès pour le cheminement de la fonction, tout comme l'implication de la haute direction
confortera la crédibilité et la légitimité de la collaboration internationale.
57
Conclusion
L'approche utilisée a aussi permis de relever un point important : la concordance entre les
recommandations émises dans le présent rapport et celles du Comité de programmation
d'avril 2009. Les orientations choisies pour le cheminement de la collaboration internatioqale
seront dorénavant appuyées et renforcées pat des constations documentées dans ce rapport.
Tous les éléments sont donc en place pour permettre une prise de décision éclairée quant à
l'avenir de la fonction et à la place d'avant-garde de l'INSPQ sur les scènes internationales et
canadiennes.
58
BIBLIOGRAPHIE
59
Textes législatifs
Loi sur l'Institut national de santé publique du Québec, L.R.Q., c. I-13.1.1.
Loi sur la santé publique, L.R.Q., c. S-2.2.
60
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61
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Van Steenberghe, Étienne et Denis St-Armand (dir.). La Charte de Bangkok: Ancrage pour
de meilleures pratiques en promotion de la santé?, Réfips, Montréal, 2006, 94p.
62
Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES)
www .inpes.fr
Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) www.irdes.fr
International Association of National Public Health Institutes (IANPHI) www.ianphi.org
Ministère de la Santé et des services sociaux (MSSS) http://www.msss.gouv.qc.ca/
Organisation mondiale de la santé (OMS) http://www.who.int/fr/
Réseau francophone pour la promotion de la santé (Réfips) www.refips.org
Union internationale de promotion de la santé et d'éducation pour la santé (UIPES)
http://iuhpe.org/index.html ?page= 1&lang=fr
63
ANNEXE 1
Organigramme INSPQ
(version disponible la plus récente)
64
65
ANNEXE 2
Liste des entrevues réalisées
66
Externes: (5)
Lucien ALBERT, directeur, Unité de santé internationale, Faculté de médeGine,
Université de Montréal (Directeur de l'USI)
Patricia CARIS et Claire PICHÉ, Direction des affaires intergouvernementales
et de la coopération internationale. Ministère de la Santé et des Services sociaux
Jennifer DAVIS, coordonnatrice à la collaboration internationale, Institut national de
prévention et d'éducation à la santé, France
Lise GRAVEL, chef du pupitre Brésil et Amérique du Sud, Direction Asie-Pacifique,
Amérique latine et Antilles, Ministère des Relations internationales
Richard MASSÉ, directeur, École de santé publique de l'Université de Montréal
Internes : (14)
Denise AUBÉ, médecin spécialiste, direction des Systèmes de soins et politiques
publiques
Pierre BERGERON, directeur scientifique, direction des Systèmes de soins et
politiques publiques
Luc BOILEAU, président-directeur général
Daniel BOLDUC, directeur adjoint, direction Santé environnementale et toxicologie
Micheline FAUVEL, conseillère-cadre, Laboratoire de santé publique du Québec
François GIROUX, chef de service, unité des Communications
Patricia GOGGIN, médecin-conseil, direction Risques biologiques et santé au travail
Monique IMBLEAU, responsable de la démarche évaluative sur la Stratégie de lutte
contre les infections transmissibles sexuellement et par le sang, direction Risques
biologiques et santé au travail
Pierre MAURICE, médecin spécialiste, Centre collaborateur OMS Prévention de la
sécurité et traumatismes, direction Développement des individus et des communautés
Réal MORIN, directeur scientifique, direction Développement des individus et des
communautés
Josée .MORISSET, experte, direction Recherche, formation et développement
Jean ROCHON, expert associé, direction Systèmes de soins et politiques publiques
Claude THELLEN, directeur scientifique, Centre de toxicologie humaine
Hélène V ALENTINI, coordonnatrice à la Collaboration internationale
ANNEXE 3
Phase CONSOLIDATION
' 68
Phase CONSOLIDATION
• Collaboration 1 Coopération
• Internationale et/ou canadienne
• Activités internationales
• Mission
• Vision
• Objectifs
• Valeurs
• Rôles et responsabilités
• Projets organisationnels
• Règles et procédures
• Indicateurs
• Tableau de bord
• Plan de communication
• MSSS etMRI
• CCOMS
• Centre de santé mondiale
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