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Résumé Droit bancaire Oluwa-Funmy Hinhamy Méchiace ALOHOUTADE 90950395

La fonction de paiement et de crédit est consubstantielle à l'activité bancaire.

La monnaie est une unité de compte permettant de mesurer la valeur des biens et services
échangés avec un étalon commun . Cette monnaie est propre à une zone géographique. Cela dit
, les monnaies peuvent être échangées entre elles .

C'est également un instrument d'échange, universellement reconnu . Il permet d'éviter les


inconvénients du troc . Pour finir la monnaie est une réserve de valeur car il est possible de la
conserver sans risque de dévalorisation à court terme . Cela permet de différer des achats dans
le temps ou de se constituer une épargne.

Le droit bancaire met en relation un professionnel de l'argent avec un client . Ce droit a pour
but de réguler les activités exercées à titre de profession habituelle par les établissements de
crédit .L'article 2 de la loi bancaire dispose que : <<Sont considérées comme établissements de
crédit , les personnes morales qui effectuent, à titre de profession habituelle, des opérations de
banque.>>

Le droit bancaire est l'ensemble des règles qui visent à régir les activités exercées à titre de
profession habituelle par les établissements de crédit . On déduit de cette définition que le
droit bancaire est le droit des banquiers et le droit des opérations de banque.

Le banquier est un partenaire privilégié , nécessaire dont les opérations de banque constituent
des actes de commerce par nature.

Le droit au compte est un droit acquis . Par contre le droit au crédit reste encore discutable .

Le droit bancaire est un droit des acteurs car les textes règlementent les conditions d'accès et
d'exercice des activités dévolues aux établissements de crédit parmi lesquels figurent les
banques. La condition se trouve dans un agrément obtenu auprès des autorités de contrôle. Les
établissements de crédit sont donc étroitement surveillés afin de protéger leur clientèle et de
garantir la stabilité du système bancaire.

Les banques rencontrent certains risques comme les risques de crédit ( risque
d'immobilisation,de non remboursement et de taux ) , les risques opérationnels et les risques
du marché .

Le monopole dont jouissent les établissements de crédit concernent les opérations de banque à
savoir la réception des fonds publics , la distribution du crédit et la gestion des moyens de
paiement. Les activités telles que la location de coffre -fort ne sont pas soumises au monopole .

Régulation du secteur bancaire et financier


Parmi les institutions qui participent à la régulation du secteur bancaire et financier ainsi que
dans la supervision des établissements de crédit opérant dans la zone UEMOA , on distingue :

• Le Conseil des Ministres de l'UMOA , organe de direction, il fixe le cadre légal et


réglementaire applicable à l'activité bancaire et financière

•La Commission Bancaire de l'UMOA , organe chargé de veiller à l'organisation et au contrôle


des établissements de crédit.

•La Banque Centrale des États de l'Afrique de L'Ouest ( BCEAO) . Il s'agit d'un établissement
public international dont le siège se trouve à Dakar au Sénégal. Elle se charge de l'émission des
signes monétaire de l'UMOA et élabore la réglementation prudentielle et comptable .

Au Benin le système bancaire comprend dans tous les Etats membres :

Une agence nationale de la BCEAO

Un conseil national de crédit

Des établissements financiers

Une association professionnelle des banques et des établissements financiers (APBEF)

La commission bancaire qui est l'organe de contrôle de l'activité bancaire dans les Etats
membres et qui a son siège en Côte d'Ivoire ( Abidjan )

On compte au Bénin 14 banques et un seul établissement financier l'AFGC ( l'Africaine des


garanties et du cautionnement)

Module 1: Les activités bancaires

Quand on parle d'activités bancaires ont fait allusion aux opérations bancaires . Elles
conduisent au monopole bancaire. Dans l'ordre international ces activités requièrent la
détermination de la loi applicable.

Section 1 : Les opérations bancaires

Paragraphe 1 : L'énumération des opérations de banque

A) La réception de fonds publics


L'article 5 de la loi bancaire, <<sont considérés comme fonds reçus du public , les fonds qu'une
personne recueille d'un tiers , notamment sous forme de dépôts, avec le droit d'en disposer
pour son propre compte , mais à charge de les restituer. >>

Les fonds provenant d'une émission de bons de caisse sont considérés comme reçus du public .

La réception de fonds est constitutive d'une opération de banque qu'à trois conditions :

- Il faut qu'il y ait remise de fonds( remise en espèces par chèque ou par virement) provenant
du public

- Il faut que le dépositaire puisse disposer librement des fonds reçus . C'est essentiel car les
dépôts permettent en grande partie de financier les crédits consentis .

- il faut une restitution des fonds déposés

La réception de fonds implique pour les espèces une remise de monnaie en FCFA ou de devise .
Les fonds peuvent être reçus autrement, notamment d'une convention de prêt ou d'une
convention de compte courant .

Les dépôts à vue ne sont pas productifs d'intérêts créditeurs. Les dépôts à terme ( DAT) le
sont .

Dès que les fonds proviennent d'une personne dont la personnalité juridique est distincte de
celle de la personne qui reçoit les fonds on parle de "fonds reçus du public''.

Parmi les fonds non considérés comme reçus du public on distingue :

- Les fonds constituant le capital d'une entreprise

- Les fonds reçus des dirigeants d'une entreprise, ainsi que des actionnaires, associés ou
sociétaires détenant dix pour cent (10%) au moins du capital social

- Les fonds reçus d'établissements de crédit à l'occasion d'opérations de crédit

-Les fonds reçus du personnel d'une entreprise, à condition que leur montant global reste
inférieur à dix pour cent (10%) des capitaux propres de ladite entreprise (article 5)

B - les opérations de crédit

L'article 6 dispose que : Constitue une opération de crédit , pour l'application de la présente loi
tout acte par lequel une personne,agissant à titre onéreux :

1) met ou promet de mettre des fonds à la disposition d'une autre personne


2) prend , dans l'intérêt de celle -ci , un engagement par signature tel qu'un aval, un
cautionnement ou une garantie.

Sont assimilés aux opérations de crédit , le crédit bail et , de manière générale, toute opération
de location assortie d'une option d'achat.

La mise à disposition de fonds

Dans cette mise à disposition le client fait courir un risque pour le banquier dans la mesure où
un certain temps s'écoule entre la date de mise à disposition et celle de la restitution, si cette
dernière a à intervenir.

Elle repose donc sur trois facteurs : un facteur avantage , un facteur temps , un facteur risque .
La mise à disposition peut donc être immédiate,future ou éventuelle.

La mise à disposition immédiate de fonds : il s'agit du décaissement sous forme de prêt


d'argent. Le recours à ce contrat prend des noms variés on note :

-Le crédit de campagne : c'est le crédit consenti par un banquier afin de permettre à une
entreprise de faire face à ses besoins de trésorerie qui résulte de son activité saisonnière.

-Le crédit courrier : c'est un crédit de très courte durée consenti par le banquier pour permettre
à l'entreprise d'effectuer un paiement avant une rentrée d'argent que celle-ci attend très
prochainement.

La mise à disposition immédiate des fonds résulte également des opérations permettant la
mobilisation des créances, telles que l'escompte, l'affacturage.

Le crédit -bail est également une opération de crédit à travers laquelle le bailleur ou le crédit-
bailleur met à la disposition d'une entreprise utilisatrice ( preneur ou crédit preneur )
moyennant le versement d'un loyer ,des biens d'équipement ou du matériel d'outillage dont
elle reste propriétaire et que le preneur ,en fin de bail ,peut soit restituer,soit racheter pour une
valeur résiduelle fixée à l'origine, tenant compte des loyers versés , sous réserve d'un
renouvellement du contrat.

On classe les catégories d'opération de crédit au nom de quatre

- les avances de fonds ( prêt ou promesse de prêt ) ,

-les paiements anticipés de créance ( mobilisation des crédits)

- les garanties
- les locations assorties d'offres d'achat

Le coût du crédit représente les frais et la rémunération du banquier. Cette dernière est
déterminée par les parties , qu'il s'agisse de la commission ou du taux d'intérêt. Ce dernier est
fixé en fonction du taux de base bancaire, qui est un taux de référence librement déterminé par
chaque établissement de crédit.

Les moyens de paiement de paiement

L'article 7 dispose que : << Sont considérées comme moyens de paiement tous les instruments
qui,quel que soit le support ou le procédé technique utilisé , permettent à toute personne de
transferer des fonds. Il s'agit notamment des chèques bancaires, des chèques de voyage ,cartes
de paiement et de retrait, virements ou avis de prélèvement, cartes de crédit et transferts
électroniques de fonds >> . Ces moyens sont mis à la disposition de la clientèle. Il y a mise à
disposition si l'établissement de crédit émet ou crée le moyen de paiement.

Paragraphe 2 : Le Monopole bancaire

Les opérations de banque sont en principe réservées aux seules établissements de crédit .

L'agrément

Il est constaté par l'inscription sur la liste des banques ou celle des établissements financiers à
caractère bancaire

Voir article 16 et 18 de la loi bancaire

A- Les exceptions au monopole bancaire

Certains organismes en dehors des établissements de crédit , ne sont pas soumis aux
interdictions. Il sont donc autorisé à effectuer dans le respect de leur statut, toutes les
opérations de banque.

Exemple : Le Trésor public, La Banque Centrale des sociétés de gestion et d'intermédiation, les
systèmes financiers décentralisés , notamment les institutions mutualistes ou coopératives
d'épargne et de crédit non agréés en qualité d'établissement de crédit, les établissements de
crédit soumis à un statut particulier.

Section 2 : Opération bancaire international : loi applicable

Paragraphe 1 : La compétence de la loi de la banque


Partie ( Facultative)

Module 2 : Les acteurs

On distingue les établissements du secteur bancaire et les clients

Section 1 : Les établissements du secteur bancaire

Paragraphe 1 : Les établissements de crédit

Les établissements de crédit sont définis à l'article 2 de la loi bancaire.

Ils sont agréés en qualité de banque ou d'établissement financier à caractère bancaire.

On distingue 5 catégorie d'établissement de crédit :

-Les établissements financiers de prêt

-Les établissements financiers de crédit-bail ou de location avec option d'achat

-Les établissements financiers d'affacturage

-Les établissements financiers de cautionnement

-Les établissements financiers de paiement

Les établissements financiers à caractère bancaire (exclusion des établissements publics à


statut particulier) sont constitués sous la forme de sociétés anonyme à capital fixe ou de
sociétés coopératives ou mutualiste à capital variable ( voir article 32 de la loi bancaire)

Elles ne peuvent être sous la forme d'une société unipersonnelle

Exceptionnellement elles peuvent revêtir la forme d'autres personnes morales.

Nul ne peut diriger ,administrer ou gérer un établissement de crédit ou l'une de ses filiales s'il
n'a pas la nationalité d'un des États membres de L'UEMOA .

Paragraphe 2 : Les autres établissements

Parmi ces établissements on distingue les établissements de paiement. Il s'agit de personnes


morales habilitées à fournir des services de paiement à titre de profession habituelle. Leur
création a pour objectif d'accroître la concurrence sur le marché des services de paiement et de
transfert d'argent jusqu'alors monopoliser par les établissements de crédit.

Exemple : Le service Money Gram , Western Union, Wari , Wizall , Lemon way, Orange money ,
Mtn mobile money , Moov mobile money , etc .
Section 2 : La clientèle

Le compte est l'instrument privilégié des opérations de clientèle

Paragraphe 1 : Les comptes bancaires

Le compte en banque est un document comptable qui retrace les opérations effectuées par le
client dans sa relation avec un établissement de crédit .

Quelques notions inhérentes aux mécanismes des comptes

- Une créance entre en compte : lorsqu'elle se trouve juridiquement appréhendée par le


compte .

- L'inscription en compte : c'est la régularisation comptable d'une entrée en compte anterieure.

- La contre-passation : c'est la radiation comptable d'une écriture antérieure. Par cette


opération , on annule une écriture portée en compte par l'inscription d'une écriture en sens
inverse.

- Un arrêté de compte : il a pour objet la détermination de la position du solde du compte qui


peut être créditeur ou débiteur.

- Un arrêté provisoire ou arrêté périodique : il indique en cours de fonctionnement du compte


la position de celui-ci au jour où cet arrêté est établi .

-Un arrêté définitif : intervient lors de la clôture du compte et indique le solde définitif du
compte .

- La convention de compte : c'est un contrat cadre de services bancaires

A: Le compte courant

C'est un contrat à travers lequel les parties décident de faire entrer en compte toutes leurs
créances et dettes réciproques, de manière à ce que celles-ci soient réglées immédiatement par
leur fusion dans un solde disponible soumis à un régime unitaire.La partie qui inscrit une
créance à son crédit se nomme l'envoyeur ou le remettant, la partie qui procède à la même
inscription au débit est le récepteur.

Ce type de compte un moyen simplifié de recouvrement de créances. Il permet aux personnes


qui sont en relation d'affaires de décider que les différentes opérations effectuées entre elles
feront l'objet d'un règlement d'ensemble.
Le compte courant suppose la réunion de deux éléments : l'intention des parties et les remises (
les éléments intentionnel et matériel ) .

B: Le compte de dépôt

C'est un compte qui a pour objet l'enregistrement des opérations de caisse qui augmentent ou
diminuent un dépôt initial.

Voici quelques différences entre le compte de dépôt et le compte courant

-Le compte de dépôt ne comporte pas de différé mais seulement un disponible. Pour entrer en
compte les créances doivent être certaines liquides et exigibles. Sans ces caractères elles
restent en dehors du compte .

- Les créances entrent en compte courant automatiquement sans que soit nécessaire l'accord
des parties. En revanche un tel accord est en principe nécessaire pour qu'une créance entre
dans le compte de dépôt et le créancier peut laisser à son gré la créance hors du compte .

- La réciprocité des remises est une caractéristique du compte courant, mais pas du compte de
dépôt: ce n'est pas un élément objectif de ce compte .

Ressemblance avec les deux comptes

Le solde du compte de dépôt est soumis à un régime très similaire à celui du solde du compte
courant : il est saisissable .

Paragraphe 2 : Régime juridique des comptes bancaires

Droit commun des contrats et règles

Un compte de dépôt doit être établi par écrit .

Un compte courant peut être aussi bien écrit que tacite.

Droit au compte

Toute personne physique ou morale domicilié au Bénin a droit à l'ouverture d'un compte dans
l'établissement de crédit de son choix ou auprès des services financiers de la poste . Cela dit ,
les établissements de crédit peuvent refuser l'ouverture d'un compte .

Dans ce cas , le postulant doit alors saisir la Banque centrale afin qu'elle lui désigne soit un
établissement de crédit, soit les services financiers de la poste .

Une personne physique, majeure et dotée de la capacité d'exercice, demande en principe


l'ouverture d'un compte et le fait fonctionner elle-même. L'exercice de ce droit n'est pas altéré
par la situation matrimoniale du titulaire du compte , le législateur dans le droit de la famille
indique que <<chacun des époux peut se faire ouvrir ,sans le consentement de l'autre , tout
compte de dépôt et tout compte de titres en son nom personnel>>.

Le même droit est reconnu au mineur émancipé.Doté de la capacité civile , ce dernier peut se
faire ouvrir un compte et le faire fonctionner.

Le mineur non émancipé peut se faire représenter.

Obligation de contrôle

Le banquier doit préalablement à l'ouverture de compte, vérifier le domicile et l'identité du


postulant qui est tenu de présenter un document officiel portant sa photographie. Le banquier
est même tenu de faire des investigations complémentaires pour s'assurer de l'exactitude des
informations et pièces fournies par le client. Les caractéristiques et les références de ces
documents sont enregistrées par le banquier.

Sous paragraphe 1 : Les obligations gouvernant l'action des établissements bancaires

Devoir d'information et de renseignements : Les textes prévoient une information sur les
conditions générales de banque , sur les conditions d'utilisation du compte , le prix des
différents services auxquels ils donnent accès et les engagements réciproques de
l'établissement de crédit et du client

Fourniture de services : chaque établissement de crédit détermine librement la gamme de ses


services. Cela dit , selon la charte des services bancaires de base , le compte bancaire doit
permettre à un particulier d'effectuer les retraits ( en distributeur automatique ou au guichet )
ainsi que les paiements scripturaux nécessaires aux transactions.

L'établissement de crédit indique à propos de chaque opération, la nature de celle-ci , son


montant et sa date ainsi que le solde provisoire qui se dégage. Il doit accomplir cette obligation
avec ponctualité et exactitude.

Devoir de surveillance : elle doit se montrer attentive à l'usage qu'on pourrait faire des services
qu'elle fournit car elle pourrait engager sa responsabilité envers les tiers si elles ne met pas fin à
des opérations anormales ( contraires à la loi ou à des entreprises douteuses ).

Avis d'exécution et relevé de compte : les relevés de compte sont destinés à l'information du
client . Ils retracent les informations inscrites en compte et comportent généralement un arrêté
provisoire de compte.
Les avis d'exécution appelés aussi avis d'opérer sont des bordeaux par lesquels le client est
informé de la réalisation d'une opération pour son compte . Cette information du client doit
être régulière.

Secret bancaire : le secret professionnel

Le banquier par profession est détenteur d'information confidentielles. La loi bancaire, art 30 Al
1 oblige les dirigeants et les employés à ne point dénoncer les secrets qu'on leur confie .

Domaine : L'obligation de secret ne concerne que les informations confidentielles. Ces données
confidentielles sont celles qui présentent un caractère précis , notamment les chiffres qui les
accompagnent : le contenu du bilan , le montant ou le mouvement de compte , les montages
financiers. Par contre échappe à la confidentialité et au secret, les informations constitutives
d'appréciation d'ensemble ou d'indication général de la situation d'un client : paiement régulier
, échéances difficiles, protêts , chèques impayés.

Exceptions au secret bancaire : Le secret professionnel n'est opposable ni à la commission


bancaire,ni à la banque centrale, ni à l'autorité judiciaire agissant dans le cadre d'une procédure
pénale. Il s'agit d'autorités publiques dont la mission implique la levée du secret à leur égard .
Voir article 53 de la loi bancaire.

Dans les instances civiles ou commerciales : si le banquier est entendu comme témoin dans une
affaire concernant son client , il ne peut lever le secret qu'avec l'accord de celui-ci . Toutefois en
matière de divorce pour la liquidation du régime matrimonial ou en cas de saisie arrêt, le
banquier ne peut refuser de donner ces renseignements demandés en s'abritant derrière le
secret professionnel s'il est partie au procès, il lui est donc loisible d'exploiter, donc de révéler
ces informations utiles à la défense de sa cause .

L'obligation au secret cède devant les autorités en charge de la lutte contre le blanchiment de
capitaux, les agens du fisc et de la Douane qui disposent d'un droit de communication dans le
cadre d'enquêtes déterminées .

Non ingérence dans les affaires du client : cette obligation est limitée par les textes
relativement à la lutte contre le blanchiment de capitaux.

Sous paragraphe 2 : La responsabilité bancaire

Le banquier répond des actes et des faits dommageables ou illicites commis dans l'exercice de
son activité. Cette responsabilité peut être de nature pénale , c'est alors la preuve même à
laquelle est imputée L'infraction qui est exposée à la sanction mais les conséquences
pécuniaires à l'égard de la victime éventuelle seront à la charge de la banque . Mais ici , c'est
surtout la responsabilité civile qu'il convient de relever, celle elle qui présente une certaine
originalité au point de générer une responsabilité professionnelle. Cette dernière est
déterminée par la conjonction d'une faute ,d'un préjudice et d'un lien de causalité.

Dans les relations contractuelles : c'est la responsabilité liée à la mauvaise exécution,


l'inexécution totale ou partielle des ordres ou des opérations qui sont confiés au banquier par le
client.Elle vise à réparer le dommage prévisible et non imputable à une cause étrangère.

En dehors des relations contractuelles : la banque est tenue de réparer tout dommage fautif
causé à un tiers ou même à un de ses clients indépendamment des relations contractuelles
existant entre eux . Il s'agit ici d'un préjudice autonome causalement relié à un fait
répréhensible de la banque .

Responsabilité en cas de rupture abusive de crédit : dans le cadre de l'ouverture d'un crédit
surtout s'il s'agit d'un crédit d'exploitation, la banque est tenue d'assortir la rupture d'un délai
suffisant de mise en oeuvre, sous peine de se voir imputer une faute , la brutalité de sa décision
et d'avoir à en réparer pécuniairement les conséquences dommageables .

Responsabilité en cas d'octroi abusif de crédit : Les crédits bancaires peuvent compromettre la
sécurité des relations commerciales : un crédit octroyé à une entreprise dont la situation est
compromise a surtout pour seul effet d'augmenter le nombre de ses créanciers et l'importance
de son passif .

La responsabilité peut être également de plein droit par exemple en cas de paiements faux ou
des ordres de paiement falsifiés . La responsabilité du banquier peut être limitée par une clause
( exemple le porteur d'une carte bancaire est responsable des opérations effectuées avant
l'opposition même de l'absence d'une faute de sa part ) .

Module 3 les instruments de paiement

Les instruments de paiement habituels

Paragraphe 1 : La lettre de change

Les principes

La lettre de change est un écrit par lequel le rédacteur, le tireur donne au destinataire le tiré
l'ordre de payer une certaine somme d'argent à une date déterminée. Il s'agit en d'autres
termes d'un titre par lequel une personne le tireur, invite une autre personne, le tiré, à payer
une somme d'argent, à une date déterminée, à une troisième personne ou à son ordre .
La lettre est remise au bénéficiaire,lequel peut , par le procédé de l'endossement , la
transmettre à une tierce personne qui acquiert le droit de se faire payer et qui jouit de la
faculté de transmettre la lettre à son tour .

Techniquement , la lettre de change est généralement émise par un fournisseur, au moment de


l'expédition de la facture , pour demander à son client le paiement à la date convenue .

Les débiteurs cambiaires ( débiteurs de la lettre de change ou de tout autre effet de commerce)

La traite : synonyme de la lettre de change

1) La lettre de change et le tiré .

En acceptant la traite ou la lettre de change , c'est -à dire en apposant sa signature, le tiré


devient dès cet instant débiteur de la lettre de change . Le tiré accepteur est un débiteur
cambiaire ( l'acceptation est une garantie de la lettre de change )

L'acceptation est donc une opération par laquelle le tiré ( le débiteur, votre client ) , en signant
la lettre de change, en bas et à gauche , accepte la somme due . Il reconnaît ainsi sa dette et ne
peut plus se dédire .

2) Les autres signataires

Le refus d'accepter ou la défaillance du tiré lors de la présentation au paiement ne sont pas un


obstacle insurmontable pour le porteur . Tous ceux qui ont signé la lettre de change
garantissent le paiement que doit recevoir le porteur . Cette garantie est solidaire. On parle
d'obligation cambiaire. C'est à dire que les divers signataires de la lettre de change sont tenus
solidairement envers le porteur , notamment pour simplifier le recouvrement, mais l'obligation
de chaque signataire est appréciée indépendamment de celle des autres.

Le tireur et les endosseurs ( les autres signataires) sont donc des débiteurs cambiaires.

3) Consolidation du droit du porteur de la lettre de change

Nous avons deux règles cambiaires qui consolident la position du porteur . On note :

- L'indépendance des signatures: la caducité d'une signature n'affecte pas la vigueur de


l'engagement de payer constater par les autres signatures

- L'inopposabilité des exceptions : Aucune raison même si elle est valable ne peut être un motif
suffisant pour le non- paiement de la lettre de change .
L'action de provision de la lettre de change

Cette action permet au porteur de la lettre de change de se faire payer en agissant au nom de la
provision . La provision est la somme que le tiré doit à l'échéance au tireur . La provision justifie
la traite ou la lettre de change. Le tiré lorsqu'il n'est pas débiteur du titre, peut être débiteur
de la provision que lui a fournie le tireur.

Le recouvrement de la lettre de change

La mise en oeuvre des recours

Le protêt est un acte authentique dressé par un officier ministériel. On distingue deux types de
protêt :

Le protêt faute d'acceptation

Le protêt faute de paiement

Dans les deux cas le protêt contient la transcription de la lettre de change et toutes les
mentions comme l'acceptation, les endossements et la sommation d'accepter ou de payer . Le
protêt doit être fait au domicile de celui sur qui la lettre de change était payable ou à son
dernier domicile connu ou au domicile des personnes indiquées sur la lettre de change ou
encore au domicile du tiers qui a accepté.

Le porteur peut exercer ses recours soit à l'échéance si le paiement n'a pas eu lieu , soit avant
l'échéance en cas de refus d'acceptation, de cessation des paiements du tiré, ou de cessation
des paiements du tireur ( procédures collectives)

Pour exercer ses recours , il doit avoir présenté la traite dans les délais légaux et avoir dressé un
protêt . Le porteur doit donner avis du défaut d'acceptation ou de paiement à son endosseur
dans les 4 jours ouvrables qui suivent celui du protêt ou celui de la présentation de la clause
retour sans frais .

Chaque endosseur doit lui même dans les 2 jours ouvrables qui suivent le jour où il a reçu l'avis ,
informer son endosseur .

NB:
La lettre de change à vue est payable à sa présentation. Elle doit être présentée au paiement
dans un délai d'un an à partir de sa date sous réserve de stipulation de délai plus court ou plus
long .

L'échéance de la lettre de change est déterminée soit par la date de l'acceptation soit par le
protêt.

La lettre de change est un moyen de paiement à trois dimensions

C'est un instrument de change : la lettre est utilisée comme transfert et conversion de fonds.

C'est un instrument de paiement : très utilisé dans les relations internationales

C'est un instrument de crédit : le fournisseur peut faire un crédit interentreprises à son client
en lui accordant un délai de paiement correspondant à l'échéance de la traite. Le fournisseur
peut également l'escompter en se faisant verser immédiatement le montant dû par son
banquier pour le livrer à son client immédiatement.

Le billet à ordre

C'est un document qui ressemble à la lettre de change relevé. Cependant, les rôles sont
inversés. Dans le billet à ordre c'est le débiteur qui reconnaît sa dette et s'engage à payer à une
date donnée, en remplissant lui même l'effet de commerce qu'il remet à son fournisseur
( créancier)

Paragraphe 2 : Le chèque

C'est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne l'ordre à un établissement de crédit
appelé tiré, de payer à vue une certaine somme à une troisième personne, appelée
bénéficiaire, ou à son ordre . La créance du tiré s'appelle la provision. On distingue plusieurs
sortes de chèques :

- le chèque certifié : La provision est bloquée par la banque tirée à partir de l'émission du
chèque jusqu'à expiration du délai légal de présentation . Ce type de chèque permet d'éliminer
le risque de non- approvisionnement du compte de l'acheteur.

Le chèque de banque : c'est un chèque émis par une banque . Cette technique élimine le risque
de non- approvisionnement du compte du tireur si c'est une banque de premier rang .

Le chèque barré : le barrement du chèque s'effectue au moyen de deux barres parallèles


apposées au recto . Il peut être géneral ou spécial .
Le chèque n'est pas un acte de commerce par la forme , mais il prend la qualification ( acte civil
ou acte commercial) de l'opération pour le règlement de laquelle il est tiré .

Les modalités de transmission du chèque

L'endos translatif de propriété, endos de droit commun qui peut notamment résulter d'une
simple signature

L'endos de procuration qui doit expressément marqué par des formules telles que << valeur en
recouvrement>> , <<pour encaissement >>ou <<par procuration >>

Les conséquences de la transmission de chèque

Le tireur n'est plus propriétaire de la provision dés qu'il s'est dessaisi du chèque , ce qui justifie
l'interdiction de principe de l'opposition sauf perte ou vol du chèque

Le porteur peut opposer son droit sur la provision au créancier du tireur , c'est -a-dire obtenir le
paiement malgré une saisie ou la mise en redressement judiciaire ou la liquidation des biens du
porteur .

Le paiement du chèque

Le chèque étant un titre payable à vue , il peut être présenté au paiement dès son émission,
quelle que soit la date qui y est apposée, le chèque postdaté est ainsi valablement présenté et
doit être payé dès avant sa date d'émission prétendue . Le banquier doit payer lorsque le titre
est formellement régulier et lorsque la provision est suffisante et disponible.

La régularité du titre

Le banquier vérifie l'existence des mentions obligatoires (article 48 Du Règlement n°15 /2002
sur les instruments de paiement) et la qualité du porteur légitime du présentateur . Il doit
vérifier que la signature du tireur existe et qu'elle n'a pas été grossièrement falsifiée .

L'existence du provision suffisante et disponible

La provision est la créance du tireur (le client ) sur le tiré( sa banque ) . Par conséquent

Elle peut consister en une somme inscrite au crédit du compte du client

Mais elle peut résulter d'une ouverture de crédit consentie par le banquier à son client ,
convention qui doit théoriquement être antérieure à l'émission du chèque. Si la provision est
insuffisante, le banquier tiré ou le porteur peuvent exiger un paiement partiel .
Enfin la provision est indisponible si le chèque fait l'objet d'une opposition du tireur quel qu'en
soit le motif , si le compte est frappé de saisie , si le tireur est en redressement judiciaire ou en
liquidation des biens.

D) Les conséquences du non- paiement de chèque

Le défaut de paiement du chèque doit en principe être constaté par un acte authentique
(protêt) ,établi avant la fin du délai de présentation ou parfois le premier jour suivant. Le
porteur qui n'a pas fait dresser un protêt dans le délai est dit porteur négligent et il est déchu
de certains recours cambiaires .

Le certificat de non -paiement doit être délivré gratuitement par le tiré au porteur qui en fait la
demande, à l'issu du délai de régularisation et lui être adressé automatiquement après une
nouvelle présentation. Le certificat de non-paiement permet au porteur d'obtenir dans des
délais assez brefs un titre exécutoire. En tout cas le tireur s'expose à des sanctions bancaires et
à des sanctions judiciaires .

1)Les sanctions bancaires

Il s'agit de l'interdiction d'émettre des chèques. Le tireur est interdit lorsqu'il a commis un
incident de paiement non régularisé. Il y a incident lorsque le banquier a rejeté un chèque pour
défaut ou insuffisance de provision ( exclusion du rejet pour provision indisponible) .

2)Les sanctions judiciaires

Elles ne sont prononcées en pratique par le juge pénal que si la victime porte plainte.
L'infraction matériellement est réalisée par notamment l'un des comportements visés à l'article
2 et de la loi n°2008-48 du 3 Septembre 2008 relative à la Répression des infractions en matière
de chèque, de cartes bancaires et d'autres instruments et procédés électroniques de paiement.

Paragraphe 3 : Le virement bancaire

Le virement est une opération de transfert de fonds entre deux comptes, qui se réalise par un
simple jeu d'écritures : l'inscription d'un débit au compte du donneur d'ordre et celle d'un
crédit d'un montant équivalent au compte du bénéficiaire.

Les virements internationaux sont aujourd'hui systématiquement réalisés par un système de


télécommunications très performant : le réseau SWIFT
Le réseau SWIFT ( Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication)

C'est un réseau propriétaire fonctionnant sous IP dont les infrastructures physiques sont
fournies par plusieurs fournisseurs différents pour plus de sécurité. Au delà des détails
techniques, le réseau SWIFT et le protocole de communication associé offrent aux participants
un haut niveau de garantie en termes de rapidité, de fiabilité ( le réseau n'est virtuellement
jamais en panne ) et de sécurité ( les messages échangés ne peuvent être détournées ,perdus
ou falsifiés ) . Sur ce réseau , les participants ont commencé par échanger des messages
standardisés relatifs aux opérations financières : ordres d'achat et de vente , confirmations
d'exécution de transactions , instrument de règlement- livraison , ordres de paiement...

SWIFT fournit également la plateforme logicielle permettant d'émettre et recevoir les messages
sur le réseau << Alliance>>.

Les avantages du SWIFT

Sécurité :

- Brouillage des messages par ordinateur protégeant des écoutes pirates

- une clé permettant de vérifier l'identité de l'émetteur du message

- normalisation des messages supprimant les risques de mauvaise compréhension

Rapidité

- délai de transmission très réduit , un message émis le matin parvient dans l'après midi à la
banque étrangère .

Coût réduit

Le coût du message SWIFT , comparable à l'affranchissement d'une lettre, est très inférieur au
télex ( permettant la gratuité du traitement pour le client )

Qualité et rapidité de l'information

Édition automatique et détaillée de l'avis d'exécution

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