Histoire Thème 1 Chap 2
Histoire Thème 1 Chap 2
Problématique générale
* Le congrès rassemble de très nombreux États mais il est piloté par les grandes
puissances qui ont vaincu Napoléon :
- L’Empire de Russie
- Le royaume de Prusse
- Le royaume de Grande-Bretagne
* Ces États et tous les autres sont représentés par des hommes comme Metternich et
Talleyrand.
- Principales bénéficiaires : les grandes puissances = Prusse, Autriche (qui prend le contrôle
du Nord de l’Italie) et Russie (qui récupère la plus grande partie de la Pologne).
- Qu’en est-il des États allemands ? Le congrès de Vienne ne revient pas à la situation
antérieure à Napoléon Ier (pas de retour au Saint-Empire) et confirme la simplification
territoriale de l’Allemagne voulue par Napoléon = création de la Confédération germanique,
une quarantaine d’États. Rivalité Vienne – Berlin au sein du monde germanique.
- Autre création du congrès, celle du royaume des Pays-Bas (incluant l’actuelle Belgique)
sur les ruines du royaume de Hollande créé par Napoléon en 1806.
- Angleterre : pas d’annexions continentales mais quelques îles (Heligoland en mer du Nord,
Malte et îles ioniennes en Méditerranée) qui lui servent à sécuriser les routes maritimes
empruntées par ses navires de commerce.
* Consigne : lire les 3 textes (doc. 2-3-4) et les mettre en relation pour expliquer sur quels
principes s’organise le nouvel ordre européen issu du Congrès de Vienne.
Synthèse : le Congrès de Vienne reconstruit l’Europe sur les vestiges de l’Empire
napoléonien. Il réorganise le continent sur la base d’un conservatisme nettement opposé aux
idéaux révolutionnaires et garantit ce nouvel ordre en le fondant sur la notion d’équilibre entre
les grandes puissances.
* Les moyens mis en œuvre pour garantir la stabilité du nouvel ordre européen (schéma) :
- Mise en place d’un droit international qui repose sur la discussion et la négociation entre
États pour régler un conflit. Ce qui suppose :
La France entre ainsi dans la Quadruple Alliance qui devient la Quintuple Alliance.
- Principe de la DDHC.
► Définition du libéralisme : le libéralisme politique est une idéologie qui vise à développer
les libertés et l’égalité entre les individus, et donc à encadrer le pouvoir monarchique par une
constitution. Il s’oppose donc à l’absolutisme. Modèle = Angleterre
* Dès 1820 éclatent des insurrections libérales en Europe. Impitoyablement réprimées dans
le cadre de la Quintuple Alliance. Ex : en Espagne.
Napoléon Ier renverse le roi d’Espagne Ferdinand VII de Bourbon en 1808 et le remplace sur
le trône par son frère Joseph qui doit lui-même quitter l’Espagne en 1813 suite à l’insurrection
de la population évoquée dans le précédent chapitre.
Conséquence : retour sur le trône du roi Ferdinand VII qui restaure l’absolutisme en Espagne.
En 1820 éclate une insurrection libérale : le roi est arrêté et emprisonné à Cadix, dans le Sud
de l’Espagne.
Les troupes françaises envoyées par Louis XVIII en avril 1823 libèrent Ferdinand VII qui
restaure l’absolutisme et réprime tous les mouvements libéraux en Espagne.
* « Aspirations nationales » = volonté d’un groupe qui se considère comme une nation,
d’avoir son propre État.
* Se développent déjà sous la domination française puis regain avec les conséquences du
Congrès de Vienne qui ne se préoccupe pas du tout de la volonté des peuples, plaçant celle
des souverains au-dessus.
* En particulier dans les empires qui, par leur taille, sont multinationaux : Autriche, Russie
mais aussi Empire ottoman.
* Nous allons étudier la lutte des Grecs pour leur indépendance à l’intérieur de cet empire.
En 1821, les Grecs se soulèvent contre la domination de l’Empire ottoman dont ils font partie,
et réclament leur indépendance. Les Turcs se livrent alors à une répression sanglante qui fait
des milliers de morts. C’est le début de la guerre d’indépendance de la Grèce dont les
massacres de Chios en avril 1822 constituent un événement marquant.
- Doc. 1 & 2 : comment deux artistes utilisent-ils leur art pour s’engager sur la cause des
Grecs ?
► Chacun à sa manière, l’écrivain et le peintre utilisent leur art pour dénoncer les massacres
et exprimer leur solidarité avec les Grecs victimes de la répression ottomane. La prise de
position de B. Constant est donc plus directe que celle de Hugo & Delacroix puisqu’il appelle
directement à l’action.
Conclusion
* Doit satisfaire les tenants d’un retour à l’absolutisme (drapeau blanc, catholicisme religion
d’État) et les ceux qui sont attachés aux acquis de la Révolution (maintien du Code civil,
octroi d’une charte).
* La charte de 1814 (doc. 6 – 7, corrigé exercice) tient compte des héritages de la Révolution
française (garantie des libertés, principe d’égalité entre les citoyens, élection) tout en les
limitant (suffrage censitaire très restrictif, concentration des pouvoirs entre les mains du roi,
responsabilité du gouvernement devant le roi seul).
* Pour mettre en œuvre sa devise, « Union et oubli », Louis XVIII doit tenir compte de
certaines formes d’opposition politique :
- les ultra(-royalistes).
- Les libéraux.
► Louis XVIII essaie de gouverner au centre, en roi modéré, mais les ultras prennent de plus
en plus de poids à la fin de son règne. Il meurt en 1824 et son frère lui succède sous le nom de
Charles X.
Corrigé DM2.
La politique de Charles X provoque des combats de rue à Paris pendant trois jours (27 -28 –
29 juillet 1830) d’où le nom de « Trois Glorieuses » donné à cette révolution. Les libéraux se
rallient au duc d’Orléans qui est proclamé Louis-Philippe Ier, roi des Français.
* Louis-Philippe, soutenu par la bourgeoisie libérale, entame une série de réformes pour lui
donner satisfaction : il commence par réactiver la Charte que Charles X avait piétinée.
- Pouvoir des parlementaires renforcé : les députés et les pairs partagent l’initiative des lois
avec le roi et celui-ci ne peut plus suspendre leur application.
- Les ministres sont responsables devant la Chambre des députés et non plus devant le roi.
Cela signifie que les députés peuvent renverser le gouvernement s’ils ne le soutiennent plus et
que le roi doit choisir ses ministres dans la majorité parlementaire.
* S’appuyant sur la charte révisée, Louis-Philippe entend mener une politique libérale dont le
symbole est le rétablissement du drapeau tricolore comme drapeau de la France.
En 1847 – 1848, les républicains organisent de grands banquets pour contourner la loi qui
restreint le droit de réunion politique.
* Le 14 février 1848, l’un de ces banquets est interdit par le gouvernement à Paris, ce qui
déclenche des émeutes dans les rues le 22, qui aboutissent à une nouvelle révolution et à un
nouveau changement de régime puisque le roi Louis-Philippe doit abdiquer le 24 février. La
Seconde République est alors proclamée.
► Quelles ont été les conséquences en Europe des deux révolutions françaises de 1830 et
1848 ?
* L. 1 à 7 : pourquoi république → Meilleur régime pour assurer l’égalité entre les citoyens
+ Tradition de la république en Italie (cf. Rome antique, Renaissance).
* L. 8 à 15 : pourquoi unité → pour « être forte » par rapport à ses puissants voisins
(France et Autriche) + pour être efficace (≠ fédéralisme).
► Créer une république italienne unifiée, tel est donc l’objectif du mouvement Jeune-Italie de
Mazzini. Comment ?
- Valeurs de la Jeune-Italie à travers les mots-clés : liberté (il s’agit bien d’un mouvement
libéral) ; patrie ; unité ; indépendance ; éducation.
Doc. 10
Le mouvement Jeune-Italie n’est pas la seule forme que prend la lutte pour la liberté en Italie,
il y a aussi les carbonari (charbonniers car à l’origine ce sont des compagnons charbonniers
fabricant le charbon de bois) = société secrète qui multiplie complots & insurrections dans la
péninsule italienne depuis 1815.
Mazzini en faisait partie et il crée son mouvement car il considère que les échecs des
carbonari proviennent du manque d’unité.
► Un élève décrit l’image qui représente un rite d’affiliation.
Conclusion
L’organisation de l’Italie issue du congrès de Vienne est remise en cause durant les années
1820 et 1830. Cela illustre l’essor des nationalismes qui s’opposent également au système
Metternich.
- À Bruxelles, soulèvement des Belges contre la domination du royaume des Pays-Bas dès
août 1830 : soutenus par la France, ils obtiennent l’indépendance en 1831.
- Les Polonais se révoltent également en 1830 mais leur soulèvement est réprimé dans le
sang par l’empire russe en 1831 ; ils n’ont donc toujours pas d’État à cette date. Image
« l’ordre règne à Varsovie ».
Il s’agit d’une vague révolutionnaire qui touche une grande partie des États européens à partir
de la révolution de février 1848 à Paris comme le montre la carte ci-dessous :
Dans les États italiens, des constitutions libérales sont adoptées par les souverains, sur le
modèle de la Charte de 1814 en France.
Dans la Confédération germanique, une assemblée constituante est réunie à Francfort pour
élaborer la constitution d’un futur État allemand mais c’est un échec car le roi de Prusse
refuse de le diriger. Les Polonais, de Prusse cette fois, se révoltent à nouveau mais ils doivent
rapidement capituler.
L’Empire d’Autriche est quant à lui secoué par plusieurs soulèvements et Metternich doit
quitter le pouvoir en 1848.
► La plupart de ces révolutions, même si elles semblent victorieuses au début, finissent par
être réprimées par les souverains.
Schéma de synthèse.