CORRECTION SUJET Droit Administratif

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CORRECTION SUJET D’EXAMEN DROIT ADMINISTRATIF 2,5

SUJET 2

I. SUR LA LEGALITES DES MESURES DE POLICES EDICTEES PAR LES


AUTORITES ADMINISTRATIVES
Le Préfet du Département de KORO et le Maire de MADOUGOU, ont édictés
des mesures dont il convient d’apprécier la légalité.
A. Sur la légalité de la mesure du Préfet de KORO
Problème : Un préfet, peut-il légalement en raison de craintes de trouble à
l’ordre public, ordonner la saisie d’un journal et ordonner sa transmission au
parquet ?
Fondement : Arrêt Société FRAMPAR, CE 24 Juin 1960 ; Le Préfet est une
autorité administrative qui dispose de pouvoirs de police administrative et
judiciaire, ne pouvant valablement utiliser la procédure relative à la police
judiciaire dans un domaine réservé à la police administrative, sans commettre
un détournement de procédure.
Application au cas d’espèce : En l’espèce, le préfet vise un but de police
administrative qui est la prévention de troubles à l’ordre public ; Cependant, en
transmettant le dossier au parquet, alors qu’il n’est fait mention ni d’infraction
et ni de poursuites lancées par le procureur, le Préfet a fait usage de la police
judiciaire à des fins de police administrative.
Conclusion : Par conséquent, il sied de conclure que la saisie ainsi opérée par le
Préfet est illégal pour détournement de procédure.
B. Sur la légalité de la mesure du Maire de MADOUGOU
Problème : Le Maire, autorité de police administrative, peut-il valablement
interdire la tenue d’une réunion, liberté définie ?
Fondement : Arrêt Benjamin, CE 19 Mai 1933 ; Conformément à l’arrêt
Benjamin, les rassemblements sont des libertés définies dont l’exercice ne peut
être limité par l’autorité administrative qu’à la double condition qu’il existe une
menace grave et sérieuse de troubles à l’ordre public et que les forces de l’ordre
soient en nombre insuffisant pour assurer le maintien de l’ordre.
Application au cas d’espèce : Analyse de chacune des conditions et
confrontation avec l’espèce.
Conclusion : Il sied de conclure qu’en dépit de l’existence d’une grave et
sérieuse de trouble à l’ordre public au sein de la commune de MADOUGOU,
ladite commune dispose des éléments des éléments des forces de l’ordre en
nombre suffisant, par conséquent, les conditions étant cumulatives la mesure du
Maire est illégale.

II. SUR LES DOMMAGES RESULTANT DES ACTIVITES


MATERIELLES DE POLICE

A. Sur les dommages causés aux manifestants koko et kouakou

Des faits il ressort qu’au cours d’une protestation où plusieurs personnes


tentent de franchir un barrage de police, KOKO et KOUAKOU, deux
manifestants sont victimes de tirs et blessures des forces de police.
Dès lors se pose le problème suivant : Sur quelle base, peut-on légalement
engager la responsabilité la responsabilité de l’administration pour les
dommages causés aux personnes visées par les opérations de police avec usage
d’armes dangereuses ?
La réponse à ce problème résulte de la règle dégagée par le juge dans l’arret
Auberger et Dumont. Conformément à cette règle, la responsabilité de
l’administration pour les dommages causés aux personnes visées par les
opérations de police avec usage d’armes dangereuses est engagée sur la base
d’une faute simple.
En l’espèce, c’est en tentant de franchir un barrage de police que KOKO et
KOUAKOU ont été victime de tirs ayant occasionnés leurs blessures ; or, s’il est
constant qu’en tentant de franchir le barrage de police, ils ont été visés, il est
également constant que les tirs des policiers contre eux, traduit l’usage d’engins
dangereux.

B. Sur les dommages causés à MOUSSA se trouvant au balcon de sa


maison

Moussa, se trouvait au balcon de sa maison quand il fut blessé suite aux tirs
des policiers.
Dès lors se pose le problème de droit : Sur quelle base peut-on engager la
responsabilité de l’administration pour les dommages causés aux tiers lors des
opérations de police avec usage d’engins dangereux ?
La réponse à ce problème résulte de la règle dégagée par le juge dans l’arrêt
Lecomte. Conformément à la règle dégagée dans cette espèce, la responsabilité
de l’administration pour les dommages causés aux tiers lors des opérations de
police avec usage d’engins dangereux est engagée sur la base d’une
responsabilité sans faute fondée sur le risque
En l’espèce, Moussa était au balcon de sa maison quand il fut blessé par les tirs
des policiers ; Or, il est constant que s’il est évident que la qualité de tiers de
MOUSSA est établie car ne faisant pas partir des manifestants visés par
l’opération de police, il est encore évident que les tirs des policiers traduisent par
eux l’usage d’engins dangereux.
Par conséquent, il sied de conclure que la responsabilité de l’administration
pour les dommages causés à MOUSSA est une responsabilité sans faute fondée
sur le risque.

C. Sur les dommages causés à ZOUMANA

Etant à la tête de la manifestation, ZOUMANA fut blessé à la tête des suites


de coups de matraques.
Dès lors, se pose le problème suivant : Sur quelle base peut-on valablement
engager la responsabilité de l’administration pour les dommages causés aux
individus lors des opérations de police avec usage d’engins non dangereux ?
La réponse à cette question nous est donnée par l’arrêt époux Domenech. Il
résulte de cet arrêt que, la responsabilité de l’administration pour les
dommages causés aux individus lors des opérations de police avec usage
d’engins non dangereux est engagée sur la base d’une faute lourde.
En l’espèce, ZOUMANA a été blessé par les coups de matraques, or il est
constant que la matraque étant une arme de maintien de l’ordre, est un engin
non dangereux.
Par conséquent, il sied de conclure que l’administration sera responsable des
dommages causés à ZOUMANA sur la base d’une faute lourde.
SUJET 5

I. SUR LA LEGALITE DES ARRETES EDICTES PAR LE MAIRE

A. Sur la légalité de l’arrêté interdisant la conférence du PDR


Faits : Voir fiche
Problème : Un Maire, peut-il légalement en raison des pressions exercées par
les militants du parti au pouvoir, interdire l’exercice d’une conférence, liberté
définie ?
Fondement : Arrêt Benjamin, CE 19 Mai 1933 ; Conformément à l’arrêt
Benjamin, les rassemblements sont des libertés définies dont l’exercice ne peut
être limité par l’autorité administrative qu’à la double condition qu’il existe une
menace grave et sérieuse de troubles à l’ordre public et que les forces de l’ordre
soient en nombre insuffisant pour assurer le maintien de l’ordre.
Application au cas d’espèce : Analyse de chacune des conditions et
confrontation avec l’espèce.
Conclusion : Aucune des conditions n’est remplie, donc mesure illégale.

B. Sur la légalité de l’arrêté interdisant toute conférence


Faits : Voir fiche.
Problème : Un Maire, peut-il valablement en raison des pressions de quelques
militants du parti au pouvoir, interdire toute réunion sur toute l’étendue du
territoire communale ?
Fondement : Arrêt Action française TC 8 Avril 1935 ; Il est interdit aux autorités
de police d’édicter des mesures d’interdictions générales et absolues sans
limitation dans l’espace.
Application au cas d’espèce : Le Maire a interdit la tenue de toute réunion sur
toute l’étendue de sa localité ; ce faisant, il est constant qu’une interdiction sur
toute l’étendue du territoire, est une mesure générale et absolue sans limite
spatiale.
Conclusion : Par conséquent, il sied de conclure que la décision du Maire est
entachée d’illégalité.

II. SUR LA SITUATION DU COMMISSAIRE DAGO

Des faits, il ressort que le Commissaire DAGO a reçu l’ordre de « mater et


disperser » avec son équipe les manifestants, mais a refusé de l’exécuter en
invoquant la crainte du désordre qui en résulterait. Il fut donc rétrogradé deux
jours plus tard car accusé d’être sympathisant du PDR.
En vue d’une bonne appréhension de la situation du Commissaire DAGO, il
convient de nous prononcer dans un premier temps sur la légalité de son refus
(A) avant d’aborder sa rétrogradation (B).
A. Sur la légalité du refus du Commissaire DAGO
DAGO a refusé d’exécuter les ordres par crainte du désordre qui en
résulterait.
Dès lors se pose le problème de droit suivant : Un subordonné peut-il
valablement refuser d’obéir aux ordres de son supérieur en raison des craintes
de troubles à l’ordre public qui pourrait en résulter ?
La réponse à cette question résulte de la règle dégagée dans l’arrêt
LANGNEUR. Il résulte de cette espèce que, le subordonné doit obéir aux ordres
de son supérieur hiérarchique sauf si l’ordre est manifestement illégal. Un
ordre est réputé manifestement illégal lorsque son exécution est susceptible
d’entrainer des conséquences graves.
En l’espèce, le Commissaire DAGO a refusé d’exécuter les ordres par crainte
du désordre qui en résulterait ; or il est constant que la crainte de désordre
invoquée par un policier, traduit l’existence d’une situation dont on ne pourrait
pas mesurer les conséquences, ce qui implique qu’un tel ordre, si exécuté,
serait manifestement illégal.
Par conséquent, il sied de conclure que le refus du commissaire DAGO est
légal. Abordons à présent sa rétrogradation.
B. Sur la légalité de la rétrogradation de DAGO

Des faits, il ressort que DAGO fut donc rétrogradé deux jours plus tard car
accusé d’être sympathisant du PDR.
Dès lors, se pose le problème de droit suivant : La mesure de rétrogradation
édictée aux motifs que la personne concernée est accusée d’être sympathisant
d’un parti politique, est-elle légale ?
Fondement : Arrêt RIOUX CE 26 octobre 1960 ; Constitue un détournement de
pouvoir, l’acte pris par une autorité administrative dans un but politique.
Application au cas d’espèce.
Conclusion : La mesure de rétrogradation de DAGO est entachée d’excès de
pouvoir car prise dans un but politique

III. SUR LES DOMMAGES RESULTANT DES ACTIVITES DE POLICE

Les hommes du Commissaire TOTO, sans ménager les manifestant, les


mataient à coup de matraques et de grenade lacrymogènes. Lors de cette
opération, deux personnes se trouvant au balcon de leurs maisons furent
blessées.
Dès lors se pose le problème suivant : Sur quelle base peut-on valablement
engager la responsabilité de l’administration pour les dommages causés aux
individus lors des opérations de police avec usage d’engins non dangereux ?
La réponse à cette question nous est donnée par l’arrêt époux Domenech. Il
résulte de cet arrêt que, la responsabilité de l’administration pour les
dommages causés aux individus lors des opérations de police avec usage
d’engins non dangereux est engagée sur la base d’une faute lourde.
En l’espèce, deux personnes se trouvant au balcon de leurs maisons a été
blessés en raison de l’usage matraques et de grenades lacrymogènes ; or il est
constant que la matraque et les grenades lacrymogènes, étant des armes de
maintien de l’ordre, sont des engins non dangereux.
Par conséquent, il sied de conclure que l’administration sera responsable des
dommages causés aux deux personnes se trouvant au balcon de leurs maisons
sur la base d’une faute lourde.

NB : LES DOMMAGES, AYANT EU COURS DANS LA COMMUNE, ON PEUT VISER


EGALEMENT LE REGIME SPECIAL DE RESPONSABILITE DU FAIT DES DOMMAGES
CAUSES AUX HABITANTS DES COMMUNES EN VISANT L’ART 200 DE LA LOI SE
2012 SUR LES COLLECTIVITES TERRITORIALES.

IV. SUR LA LEGALITE DE LA DETENTION DES DIRIGEANTS DU PDR

Les différents responsables du PDR, sont interpellés, interrogés, battus et


gardés à vue pendant 15 jours au commissariat de la ville. On leur reproche
d’être à l’origine des manifestations, pour avoir voulu commencer les activités
du parti avant l’autorisation du ministre de l’intérieur.
Problème : L’administration, peut-elle valablement, interpellés, interrogés,
battus et gardés à vue pendant 15 jours les responsables d’un parti au motif
que ceux-ci ont voulu commencer leurs activités sans autorisation du ministre
de l’intérieur ?

Fondement : Action française ; Constitue une voie de fait, le détournement de


la procédure de police judiciaire à des fins de police administrative par
l’autorité administrative.
Application au cas d’espèce : L’interrogatoire, l’interpellation et la garde à vue
sont des mesures de police judiciaire or elles ont été prescrite dans un but de
police administrative, notamment le fait d’avoir commencé les activités du
parti sans autorisation du ministère de l’intérieur.
NB : On peut parler aussi de la durée de la garde à vue contraire aux 48H
renouvelables une fois telle que prévue par l’article 72 du CPP.
Conclusion : Mesure illégale, car constituant une voie de fait.
SUJET 18

I. SUR LE CAS D’ANTOINE


Antoine se plaint de la décision du Maire interdisant toutes les réunions de la
commune en raison des circonstances locales. Cette décision est prise le 10
Février 2003, alors que le conseil doit se réunir le 15 février 2003 et que les
premières réunions programmées doivent se tenir le 23 Février 2003.
Des faits tels que relatés, il ressort des problèmes liés à la compétence du
Maire pour édicter une telle mesure (A) et tenant à la légalité à proprement
dite de la mesure du Maire (B).

A. Sur la compétence du Maire (LA FORME DE LA MESURE)


Antoine se plaint de la décision du Maire interdisant toutes les réunions
de la commune en raison des circonstances locales. Cette décision est prise
le 10 Février 2003, alors que le conseil doit se réunir le 15 février 2003 et
que les premières réunions programmées doivent se tenir le 23 Février
2003.
Problème : Un maire peut-il valablement édicter une mesure
règlementaire en date du 10 février 2003, interdisant une réunion devant se
tenir le 23 février de la même année alors que le conseil municipal doit se
réunir le 15 février 2003 ?
Fondement : Article 196 de la loi de 2012 sur les CT. Il ressort de ce texte,
qu’en sa qualité d’autorité municipale, le Maire est chargé de l’exécution
des règlements de police pris par le conseil municipal.
En l’espèce, convient-il de constater que la mesure du Maire vise
l’interdiction de toute réunion ; or il est constant que, cette mesure en
visant toutes les réunions sans aucunes distinctions se présente comme une
mesure règlementaire édictée par le Maire.
Toutefois, pouvait-il valablement édicter une telle mesure en cas
d’urgence ?
Il ressort de l’article 196 de la loi précitée, qu’en cas d’urgence, le Maire
peut édicter une mesure règlementaire. Cependant, dans ce cas, le Maire
doit impérativement rendre compte à l’autorité de tutelle et à la
municipalité.
En l’espèce, il n’y avait pas urgence car le conseil municipal avait le temps
de se réunir et d’agir avant même le début des réunions, soit 8 jours avant.
En application de ce qui suit, convient-il de conclure que la décision du
Maire est illégale pour incompétence.

B. Sur le fond de la légalité de la mesure du Maire


La mesure du Maire entend interdire toutes réunions sur le territoire
communal.
Problème : La mesure d’un Maire interdisant la tenue de toute conférence
dans la commune est-elle légale ?
Fondement : Action française
Conclusion : Mesure illégale

II. SUR LE CAS DE BERNARD


Bernard est victime de l’arme d’un agent des forces de l’ordre.
Hypothèse 1 : Si Bernard et visé
Arret AUBERGER ET DUMONT : Faute simple
Hypothèse 2 : Bernard n’est pas visé
Arret LECOMTE : Sans faute fondée sur le risque
III. SUR LE CAS DE CLAUDE

Claude transportait spontanément un blessé à l’hôpital le 22 février 2003,


en roulant si vite, il a heurté un tas de sable insuffisamment signalé. Son
véhicule est endommagé et il est blessé.
Il convient de déterminer le régime de responsabilité applicable aux
dommages subis par Claude (A) avant de nous pencher sur les préjudices
réparables (B)
A. Sur le régime de responsabilité applicable à la situation de CLAUDE
1. La collaboration occasionnelle
Claude transportait spontanément un blessé à l’hôpital le 22 février 2003, en
roulant si vite, il a heurté un tas de sable insuffisamment signalé.
Problème : Claude peut-il bénéficier de la qualité de collaborateur
occasionnel, et du régime de responsabilité qui y découle ?
Fondement : Commune de Saint-Prieste-La-Plaine ; Pour bénéficier de la
qualité de collaborateur occasionnel, il faut la satisfaction des trois conditions
suivantes : La participation à l’exécution d’un service public, le concours doit
être sollicité, spontané ou accepté et le concours doit être effectif. Lorsque ces
conditions sont réunies, la responsabilité de l’administration est une
responsabilité sans faute fondée sur le risque.
Application : Il faut analyser chacune des conditions. Dans notre cas elles sont
remplies.
Conclusion : Claude a la qualité de collaborateur occasionnel, et peut engager
la responsabilité sans faute de l’administration fondée sur le risque.

2. Le régime de l’usager de l’ouvrage public


Fondement : Arrêt Centaures Routiers de 1967 ; L’administration est
responsable du fait des dommages causés aux usagers du domaine public sur la
base d’une présomption de faute.
B. Sur les préjudices réparables
1. Sur les dommages corporels
Ils sont réparables sur le fondement de DJAN ZIAGO JOSEPH
2. Sur la destruction du véhicule
Ce préjudice est réparable sur la base de Centaures Routiers de 1967.

IV. SUR LES RECOURS INTENTES PAR LES AMIS


A. Sur le recours d’ANTOINE
Irrecevable pour Absence de recours préalable.
B. Sur le recours des autres amis
Les recours en indemnités ne sont portés devant le CE que par la voie du
recours en cassation. Ils doivent saisir les juridictions de première instance, puis
interjeter appel s’ils ne sont pas satisfaits et se pourvoir en cassation si toujours
pas satisfaire.

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