Matrice Livre Réseau 2022 LMD

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Liévin YABA MOKE


Professeur Associé
Docteur Ingénieur en Sciences Appliquées
Génie Electrique/Réseau
lievinyaba@gmail.com
(+243) 998270358

RESEAUX ELECTRIQUES

Edition CRETEC 2022


2
3

La reproduction intégrale ou partielle de ce document par


quelques procédés sans l’autorisation de l’auteur est
strictement interdite.
4

« Il est important de mettre le fruit de son expérience à la


disposition des autres chercheurs, pour arriver à briser les
limites de l’impossible en permettant à la science d’évoluer à
travers d’autres esprits curieux »
Liévin YABA MOKE
5

REMERCIEMENTS
Ce document est le fruit de notre expérience académique,
professionnelle et pratique.
Notre gratitude au Chef de travaux Mbu EBUTA qui a bien
voulu lire ce manuscrit et à Monsieur AKUDA Junior qui en
a assuré l’impression.
6

INTRODUCTION
Mettre en réseau signifie la mise ensemble des entités définies
pour partager les informations afin d’atteindre un objectif
précis.

On peut mettre les individus, les ordinateurs, les machines


électriques, les entreprises, les tuyauteries en réseau pour le
partage des informations. Cette brochure est le cours de réseau
électrique inscrit en deuxième graduat électricité, permettra à
l’étudiant et aux gens qui aiment la technique de faire dans un
réseau électrique : l’analyse, la compréhension,
l’assainissement, le renforcement à l’horizon donné, de
calculer la chute de tension et la solutionner, le calcul de load
flow et du courant de court-circuit, de réaliser un projet
d’électrification en évaluant son coût, de faire la maintenance
technique.

Dans un projet les aspects prioritaires sont le coût (économie),


qualité et délais d’exécution tout en tenant aussi compte de la
dimension environnement.

Aujourd’hui l’électricité se vend comme toute marchandise


d’où l’importance de mettre sur le marché un produit de bonne
qualité par ses éléments caractéristiques tels que la tension, la
fréquence, la chute de tension admissible, la puissance
disponible.

Ce cours par son caractère pratique permettra non seulement


aux étudiants mais également à toute personne ayant une
passion pour l’électricité de s’en servir.
7

Pour arriver à atteindre notre objectif poursuivi dans ce


document de « Réseaux électriques », outre l’introduction et
la conclusion, nous avons structuré notre livre en huit
chapitres :
- le 1er chapitre traite de concept de réseau électrique ;
- le 2ème chapitre parlera des cabines électriques MT/BT,
sous-station et postes électriques ;
- le 3ème chapitre abordera le calcul de la chute de tension
dans le réseau électrique ;
- Le 4ème est celui de la stabilité statique du réseau
électrique (calcul de load flow) ;
- Le 5ème la stabilité dynamique du réseau électrique (calcul
du courant de court-circuit) ;
- le 6ème chapitre s’occupera de l’évaluation financière d’un
projet d’électrification ;
- le 7ème chapitre s’intéresse à l’avant-projet
d’électrification d’un milieu d’habitation ;
- le 8ème chapitre est celui de la maintenance électrique.
Nous espérons qu’à travers cette monographie que nous vous
proposons, arriver à apporter un petit éclairage sur tout ce que
vous connaissez déjà. Vos remarques et suggestions sont les
bienvenues.
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CHAPITRE 1 : CONCEPT DE RESEAU ELECTRIQUE

1.1. Définition

Un réseau électrique : est l’ensemble des canalisations


(aériennes, souterraines ou sous-marines) connectés aux
appareils électrotechniques (transformateurs, disjoncteurs,
sectionneurs, pylônes, isolateurs) pour assurer le transport, la
répartition et la distribution de l’énergie électrique depuis sa
production jusqu’à sa consommation.

Le réseau électrique est le lien qui existe entre la production


de l’énergie électrique (centrale) et la consommation qui est
l’abonné comme l’indique la figure 1.1 (Réseau =production,
transport et interconnexion, répartition, distribution et
consommation).

 6,6/0,4kV Abonné

6 à 11 kV 11/220kV 220/30kV 30/6,6kV


Production

Transport Répartition 6,6/0,4kV

Distribution

Figure. 1. 1 : Configuration générale d’un réseau électrique.


9

1.2. Production de l’énergie électrique

D’une manière générale, l’énergie est produite dans les


centrales électriques par des alternateurs couplés à des
machines dont le fonctionnement fait appel à d’autres formes
d’énergie. Cela conduit à la catégorisation des centrales en
fonction de la forme d’énergie primaire utilisée.

On distingue ainsi :

 les centrales thermiques : source primaire d’énergie est la


chaleur de bois, charbon qui chauffe l’eau pour produire
la vapeur qui se détend à travers les aubes d’une turbine ;
 les centrales hydroélectriques : source primaire d’énergie
est l’eau (il faut une hauteur, un débit d’eau
Pmec=ρ x Hn x Q x g (ρ=1000, g=9,81)) ;
 les centrales thermonucléaires : la fusion ou fission des
éléments chimiques instables ex uranium 235, plutonium;
uranium 238; 233 ;
 les centrales solaires : source primaire d’énergie est les
rayons solaires ;
 les centrales Eoliennes : la source primaire est le vent ;
 les centrales marées motrices : le flux et reflux de la mer ;
 les centrales géothermiques : la chaleur de la couche
terrestre ;
 les centrales à biomasse : les plantes énergétiques.

Les groupes électrogènes font parties dans la classe de


centrales thermiques, ici par contre on utilise la combustion
interne du carburant (explosion).
10

Les alternateurs des centrales fournissent des tensions


normalisées comprises entre 5,5 et 24 kV; ces tensions trop
faibles pour être transportées sur des longues distances sont
élevées dès la sortie des alternateurs par des transformateurs
de puissance situées à proximité de la centrale.

1.3. Classification des réseaux électriques

On peut classifier les réseaux électriques d’après :

 les niveaux de tensions qu’ils utilisent ;


 les fonctions pour lesquelles ils sont construits ;
 leur mode de raccordement ;
 la nature du courant qu’ils utilisent.

1.3.1. Niveaux de tension

On distingue :

a) Réseau basse-Tension (BT)

Ce réseau utilise des tensions comprises entre 50 et 1000 volts,


les tensions normalisées pour les appareils domestiques étant
de 220/380volts de 500 à 600 volts pour les domaines
industriels. Ce réseau est aussi pour les petites industries ou
les sites commerciaux tels que les hôtels, le client est
directement connecté au réseau de distribution BT (220 ou
380V). L’installation peut alors inclure plusieurs tableaux BT
et parfois des sources d’énergie autonomes.

Il est utile de signaler l’existence de très basses tensions


(TBT) qui sont inférieure à 50 volts et ne sont pas considérées
comme tensions de réseaux.
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b) Réseau Moyenne-Tension (MT)

Ils utilisent des tensions comprises entre 1 et 30 kV; les


tensions normalisées dans cette gamme sont 5,5; 6,6; 10; 15 et
20 kV. Au-delà de cette tension les problèmes d’isolement se
compliquent. Dans les installations de taille moyenne, (0,5 à
10MVA), le client est directement raccordé au réseau MT
(6,6 ; 10 ; 15 ; 20kV). C’est le cas par exemple d’un hôpital ou
un fabricant de matériel électronique. Ici, la structure du
réseau électrique comprend une station MT/MT, un réseau MT
et différents réseaux BT. Dans d’autres cieux ce type
d’installation intègre de plus en plus des sources d’énergie
autonomes.

c) Réseau Haute-Tension (HT)

Ces réseaux utilisent des tensions variant entre 30 kV et 275


kV, les tensions normalisées sont : 63; 150 et 220 kV. Pour les
plus gros sites industriels, en raison de la consommation très
importante (supérieure à 10MVA), le client est directement
raccordé en HT (63 kV; 90 kV voire 220 kV en France). Dans
ce cas, le réseau interne comprend un poste de transformation
HT/MT, un réseau MT et différents BT. De plus, une telle
installation va souvent de pair avec une cogénération
(production de la chaleur).

d) Réseau Très Haute-Tension (THT)

Ces réseaux utilisent les tensions supérieures à 380 kV dont


celles normalisées sont 380 kV et 730 kV, au-delà de 800 kV
on parlera de l’ultra haute tension (UHT). Au canada, il existe
des lignes de 2.500 kV, en Russie de 1 MV.
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1.3.2. Les fonctions

On distingue :

 Les réseaux d’utilisation

Alimentant les appareils domestiques et industriels, ils


utilisent la basse tension.

Exemple : sortie cabine ISTA vers les abonnés home ISTA.

- Les réseaux de distribution

Utilisant la moyenne tension pour acheminer l’électricité en


diverses cabines électriques.

Exemple : S/S Masina vers cabine électrique Ndjili Q8

- Les réseaux de répartition

Utilisant la haute tension pour répartir l’électricité en diverses


sous station ou postes.

Exemple : poste de Kimwenza à Liminga ; Liminga à Funa.

 Les réseaux de transport

Qui utilisent la haute tension ou la très haute tension pour


porter l’électricité d’un lieu à un autre (très éloigné).

Exemple : de la centrale d’Inga (Bas Congo) vers Kimwenza


(Kinshasa).
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 Les réseaux d’interconnexions

Utilisant la haute tension ou la très haute tension ; ces réseaux


associent par connections des réseaux distincts pour assurer la
continuité du service en cas de défaut ; la mise en commun des
services et une production plus économique (réduction de la
taille installation de production et échange d’énergie (vente)).

Exemple :
 l’interconnexion des centrales d’Inga 1, Inga 2 et Zongo,
 l’interconnexion du réseau électrique RDC et celui de
Zambie.

1.3.3. Structures

D’après leurs configurations on distingue :

a) Le réseau radial

Dans lequel toutes les cabines sont connectées à la ligne


principale ou aux jeux de barres communs provenant de la
sous station. Il est simple, moins cher, mais peu fiable.

HT

Sous tableau HT

BT BT

Figure 1.2: schéma de principe d’un réseau radial simple.


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b) Le réseau bouclé

Dans lequel toutes les cabines électriques sont connectées à la


ligne principale ou aux jeux de barre commun provenant de
deux ou plusieurs sous station. Ce réseau est utilisé en haute et
moyenne tension, il est fiable mais présente une impédance
faible et le courant de court-circuit atteint de grandes valeurs.

BT BT BT

Figure 1.3 : Structure d’un réseau radial bouclé

c) Le réseau maillé

C’est l’ensemble de conducteurs reliant les nœuds d’un réseau


et formant un circuit fermé. Ce réseau utilise la haute tension
venant d’un poste en aboutissant aux cabines électriques
moyennes tensions. C’est un réseau fiable, il a une bonne
continuité de service, il a un bon rendement, il présente des
faibles écarts de tension entre les abonnées placés en point
extrême du réseau mais il est coûteux et son exploitation est
complexe, ceci entraîne une détection difficile de panne .
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Figure 1.4 : Exemple d’une partie de réseau maillé à charges


nodales

1.3.4. Longueurs ou étendues

Selon la longueur du réseau électrique on a :

1. Le réseau du 1er ordre (BT)

Dont la distance est inférieure ou égale à 1km et la tension de


service inférieure ou égale à 1 kV. Il existe ici plus de pertes
actives que de pertes réactives.
Sa représentation est faite par une résistance

R U= R I (1.1)

U1 U2

Figure 1.5: Réseau du 1er ordre


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2. Le réseau du 2 ème ordre (MT)

A une tension de service variant entre 6 et 30 kV, sa longueur


est inférieure ou égale à 30 km, ce réseau est représenté par
une résistance et une réactance.
R X U= Z. I (1.2)

Z= R2 + L2. W2

U1 U2

Figure 1.6 : Réseau du 2ième ordre

3. Le réseau du 3ieme ordre (HT)

Utilise une tension de service supérieure ou égale à 30 kV,


c’est un réseau de grande distance représenté par les éléments
longitudinaux (R, X) et transversaux (G et B).
X
R

B
U1 G

U2

Figure 1.7 : Réseau du 3ième ordre


17

1.3.5. La nature du courant

D’après la nature du courant utilisé, on distingue :

- le réseau à courant continu : utilisé pour le transport


d’énergie électrique à grande distance le cas d’Inga à
Kolwezi (Katanga).
- le réseau à courant alternatif : le plus couramment utilisé.

1.3.6. Les paramètres de réseaux électriques

Un réseau est généralement caractérisé par les paramètres


suivants :

 Sa résistance

R=U/I (1.3)
R est la résistance exprimée en ohm (Ω),
I est le courant en ampère (A) ;
U est la tension en volt (V)

 Son inductance

L=Φ/I (1.4)
L est l’inductance exprimée en henry (H),
Φ est le flux magnétique en weber (Wb),
I est le courant en ampère (A).
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 Sa réactance

X=LW (1.5)
X est la réactance électrique qui s’exprime en ohm (Ω),
L est l’inductance exprimée en henry (H),
W est la pulsation W = 2Πf (f est la fréquence).

- Sa capacité

C’est le quotient de la charge électrique d’un condensateur par


la différence de potentiel entre ses armatures. La capacité se
note par la lettre C et s’exprime en farads (F).

C=Q/V (1.6)
C : la capacité en farads,
Q : la charge en coulomb,
V : la tension en volt.

1.4. Les types de défauts du réseau électrique

Les installations électriques sont susceptibles d’être affectées


par des contraintes qui influent sur les diverses grandeurs
électriques caractérisant leur fonctionnement normal. Ces
contraintes peuvent être d’ordre mécanique, chimique,
thermique, électrodynamique, électrochimique ou électrique.
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20

CHAPITRE 2: CABINE ELECTRIQUE MT/BT,


SOUS-STATION ET POSTE
ELECTRIQUE

2.1. Cabine électrique MT/BT

1. Description

La cabine MT/BT est un centre de transformation électrique


moyenne tension de 6.600 V à une basse tension de 400 V ou
20.000 V/400 V.
Le rôle d’une cabine électrique est d’alimenter les abonnés
c.-à-d. servir d’intermédiaire entre une sous-station et les
abonnés (80 % norme de fonctionnement du transformateur).
Sous-station Abonnés

Figure 2.1: position d’une cabine électrique

Cette cabine se compose de :


 transformateur (6,6/0,4 kV ou 20/0,4 kV),
 disjoncteur général MT,
 disjoncteur transformateur BT,
 sectionneur MT,
 Circuit de comptage :
 transformateur d’intensité TI ex : 50/5A
 transformateur de potentiel TP ex : 6.600/110 V,
20.000/110V,
 Câbles BT et MT (appelé feeder),
 Jeux de barre,
 Tableau général basse tension (TGBT).
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1.1. Transformateur électrique

Le transformateur électrique joue deux rôles principaux :


 séparer galvaniquement deux réseaux MT/BT ou HT/MT,
 réduire une tension d’entrée très élevée à une tension de
sortie ou d’utilisations basses ou encore élever une
tension d’entrée faible à une tension de sortie élevée.
Donc on parlera de transformateur élévateur lorsque U1<U2
et du transformateur abaisseur lorsque U1>U2. Il est important
de signaler l’existence de transformateur d’isolement c’est
lorsque U1=U2 (m = 1).
Un transformateur fonctionne sur le principe de l’induction
électromagnétique u = - NdΦ/dt l’absence d’un champ
magnétique variable en courant continu rend impossible le
fonctionnement du transformateur.

Figure 2.2 : transformateur électrique

1.2. Disjoncteur

Est un interrupteur automatique qui agit (coupe) quand un


défaut apparaît au réseau (circuit complexe) électrique. Il sert
à protéger l’installation contre les surintensités ou
court-circuit. On retrouve le disjoncteur en BT comme en MT
ou encore en HT.

Réglage du disjoncteur :

- courant thermique : 1,1 à 1,15 In


- courant magnétique : 3 à 10 In
22

Arrivée (entrée)

Disjoncteur
Triphasé

Sortie

Figure 2.3: disjoncteur électrique


23

1.3. Le sectionneur

Est un interrupteur bipolaire, tripolaire ou tétra polaire sans


pouvoir de coupure ou de fermeture de l’énergie électrique. Sa
manœuvre se fait qu’à vide (sans courant) et sert à assurer la
sécurité du personnel exploitant. Il est souvent placé en
moyenne tension (MT).

Figure 2.4: sectionneur électrique

1.4. Circuit de comptage

Cette partie du réseau électrique nous permet de quantifier


l’énergie électrique consommée pendant un temps donné pour
faciliter la tarification. Il sert à l’alimentation des appareils des
mesures et circuits auxiliaires. Le circuit de comptage est
composé principalement des wattmètres, le varmettre, le
compteur et Puis de transformateur d’intensité (TI) avec un
rapport de 50/5A et de transformateur de potentiel (TP) avec
un rapport de 6600/110V. On trouve le circuit de comptage
que dans les cabines privées, pour les cabines publiques voire
mesure au niveau de la sous-station (feeder).
24

1.5. Le câble

Le rôle du câble est de véhiculer l’énergie électrique de la


cabine jusqu’au lieu de consommation. La section du câble est
déterminée en fonction de la valeur du courant qui y circule.
S=I/γ (2.1)
S : section du câble en mm2,
I : courant en ampère,
Γ : densité en 4 à 5A/mm2 en BT, 1 à 2A/mm2 en MT et
0,7 à 0,8A/mm2 en HT.

1.6. Tableau General Basse Tension (TGBT)

Est le lieu de la jonction entre l’énergie électrique venant du


transformateur et l’utilisateur à travers le câble électrique.

Calcul de la section du jeu de barre

Ichoc=A.S ou S=Ichoc.√t (2.2)


√t A
S : section du jeu de barre en mm2
A : constante de métal pour une température donnée,
t : durée de court-circuit (maximum 3 secondes),
Ic-c : courant de court-circuit.

Ic-c=Uc-c (2.3)
Zc-c
Ic-c=0,8Un (2.4)
2L
S
=0,017 Ωmm2/m
Un : tension nominale en volt ;
L : longueur en km ; S : section du conducteur en mm2.
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Les différentes valeurs du coefficient A pour différentes


températures

METAL 100°Celsius 110°Celsius 120°Celsius


CUIVRE 63,3 74,3 83,6
ALUMINIUM 40,3 47 54,6

1.7. Types de Cabines électriques

a) Cabine type maçonnerie

Figure 2.5: cabine maçonnerie

Avantages : les équipements sont bien protégés contre les


intempéries (humidité), ils sont bien sécurisés par rapport à
l’accès des inciviques.

Désavantages : Difficultés d’aération, en cas de problème au


niveau de la cabine l’arc va circuler de l’intérieur.
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b) Cabine compacte (blindée)

Figure 2.6: cabine compact

Avantages : Facile à installer, facile à déplacer.

Désavantages : Aération très difficile suite à la construction,


l’encombrement des équipements.

c) Cabine type extérieur (ciel ouvert)

Figure 2.7: cabine exterieur

Avantages : moins couteux, aération facile.


Désavantages : moins sécurisé, accès facile aux agents
extérieurs.
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d) Cabine sur poteau (transformateur sur poteau)

Figure 2.8: cabine sur poteau

Avantages : Aération facile.


Désavantages : moins sécurisé, accès facile aux agents
extérieurs.

2.2. Procédé de mise en parallèle de transformateurs

But : On met deux transformateurs en parallèle pour répondre


à la demande croissante d’énergie électrique en fonction du
temps en d’autre terme on parle de fractionner la puissance.
Deux transformateurs sont mis en parallèle si les deux
enroulements primaire et secondaire sont sur le même réseau.
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Condition de mise en parallèle de deux transformateurs

Les deux transformateurs doivent avoir :


 même rapport global de transformation,
 même groupe de couplage ex Δ/Y et Δ/Y (indice
horaire),
 même tension de court–circuit Uc-c1 = U c-c 2,
 transformateur dont le rapport de puissance ne dépasse
pas 2,
 même ordre de succession de phase.

1er Cas : les deux transformateurs répondent aux conditions de


mise en parallèle
ARRIVEE

SECTIONNEUR MT

DISJONCTEUR

DISJONCTEUR MT DISJONCTEUR MT
TRANSFO 1 TRANSFO 2

TRANSFO 1 160kVA TRANSFO 2 160kVA

DISJONCTEUR BT 1 DISJONCTEUR BT 2

TABLEAU GENERAL BASSE TENSION (T. G. B. T)

Figure 2.9: mise en parallèle de deux transformateurs


29

2ieme Cas : les deux transformateurs ne répondent pas aux


conditions de mise en parallèle

ARRIVEE

SECTIONNEUR MT

DISJONCTEUR

DISJONCTEUR MT DISJONCTEUR MT

TRANSFO1 630 kVA TRANSFO2 1000kVA

T. G. B. T 1 T. G. B. T 2

Figure 2.10: Alimentation de deux transformateurs en


dérivation.

2.3. Entretien d’une cabine électrique MT/BT

a. Outillage nécessaire
 Perche isolante ;
 Tabouret ;
 Gant ;
 Testeur MT ;
 Botte ;
 Les clés, pinces, brosse, testeur BT, seau d’eau mélangé
avec le pétrole ;
 Compresseur ;
 Graisse, benzine, vaseline etc.
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 Megger ou appareil de mesure analogique.


 Groupe électrogène, lampe baladeuse

b. Précaution à prendre avant l’entretien

1. couper le disjoncteur BT (ouvrir) ;


2. ouvrir le disjoncteur MT ;
3. ouvrir le sectionneur MT ;
4. mettre le dispositif de mise en court–circuit ;
5. Fermer la cellule à clé et la mettre dans sa poche.

c. Entretien de la cabine MT/BT

1. dépoussiérage complet de la cabine des appareils


ainsi que des orifices haut et bas de ventilation à
l’aide d’un compresseur ;
2. serrage ou vérification de toutes les connexions
électriques de jeu de barres et des bornes de divers
appareils (transformateurs) ;
3. contrôle de niveau d’huile du transformateur,
disjoncteur et prélèvement d’un échantillon pour
analyse au laboratoire ;
4. contrôle général du bâtiment (toiture, treillis etc.),
5. effectuer les opérations d’essai par injection du
courant continu par des appareils de laboratoire pour
le contrôle magnétique de fonctionnement de
protection de relais sur le disjoncteur ;
6. nettoyer la salle avec de l’eau mélangée du pétrole.
31

d. Précaution à prendre avant la remise du courant

1. vérifier que rien n’a été oublié à côté du transformateur


(exemple : clé, tournevis, pince etc.) ;
2. enlever le dispositif de mise en court–circuit ;
3. fermer le sectionneur MT ;
4. fermer le disjoncteur transformateur MT ;
5. fermer le disjoncteur BT.
32

2.4. Assainissement du réseau de distribution cas d’une cabine


MT/BT

Dans l’assainissement d’un réseau BT, les objectifs poursuivis


sont les suivants :

 garantir, améliorer et fiabiliser la fourniture de l’énergie


électrique à l’abonné,
 réduire le taux de charge des équipements
électromécaniques existant à des valeurs normatives,
 réhabiliter les équipements électromécaniques et les
canalisations.

Par l’assainissement nous tenons à envisager :

1. la création d’un nouveau départ :

Elle nécessite une étude approfondie en tenant compte du taux


de charge de départ, si le taux est supérieur à 100%, il faudra
créer un nouveau départ qui consistera à prendre une partie de
la charge du départ surchargé.

2. le renforcement d’un départ

La section du câble joue un rôle très capital dans la


distribution de l’énergie électrique, le renforcement consiste à
changer (augmenter) la dimension du câble du départ par une
section supérieure par rapport à la précédente. Ce changement
de la section se fera en tenant compte du taux de charge.
33

3. l’équilibrage du départ

Pour équilibrer un départ, on tient compte de la section du


câble, de la puissance réelle et de la puissance admissible du
départ. L’équilibrage du départ peut aussi se faire dans les 3
phases, ou l’une de 3 phases est surchargée, il faut tout
simplement permuter ou balancer un bon nombre des charges
sur les phases normales (en faisant le délestage de la phase
accusant une charge supérieure).

4. L’implantation des nouvelles cabines

Si la cabine présente une surcharge, l’étude consistera à sauver


la cabine, en implantant une nouvelle cabine pour décharger la
première en tenant compte du rayon d’action qui est de 500 m
de manière que la longueur de la ligne soit de sorte que tous
les consommateurs d’électricité soient pris en considération.

Les parcours les plus droits possibles seront préférables afin


d’économiser du câble et de faciliter le travail d’installation.
La surface à installer sera :

S=Π.R2 (2.5)
= 3,14 x 5002 = 78 500 m2

2.4.1. Calcul de taux de charge

a. Sur un départ

Soit une cabine électrique qui présente le tableau de relevé


ci-après :
34

Phase/départ 1 2 3 total
R a1 a2 a3 a1a2a3
S b1 b2 b3 b1b2b3
T c1 c2 c3 c1c2c3
Total a1b1c1 a2b2c2 a3b3c3
Section du
câble

Le taux de charge d’un départ, c’est le rapport du courant


moyen et du courant admissible du câble.

𝐚𝟏+𝐛𝟏+𝐜𝟏
𝑰 𝒎𝒐𝒚𝒆𝒏 𝒅𝒆𝒑𝒂𝒓𝒕 𝟏 = (2.6)
𝟑

𝐈 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭 𝟏 𝐱 𝟏𝟎𝟎


𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒈𝒆 𝒅𝒆𝒑𝒂𝒓𝒕 𝟏 = (2.7)
𝐈 𝐚𝐝𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭 𝟏

Si le taux de charge est supérieur à 100 % le départ est


surchargé.

b. D’un transformateur électrique

Soit une cabine électrique qui présente le tableau de relevé


ci-après :

Phase/départ 1 2 3 total
R a1 a2 a3 a1a2a3
S b1 b2 b3 b1b2b3
T c1 c2 c3 c1c2c3
Total a1b1c1 a2b2c2 a3b3c3
Section du
câble
35

Ir = a1 + a2 + a3 +…..an
Is=b1+b2+b3+…bn (2.8)
It = c1 + c2 + c3 +…cn
𝐈𝐫+𝐈𝐬+𝐈𝐭
𝐈 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 = (2.9)
𝟑

𝐈𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐱 𝟏𝟎𝟎
𝐓𝐱 = 𝐈 𝐚𝐝𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞 𝐭𝐟𝐨 (Taux de charge du transformateur) (2.10)

2.4.2. Calcul de transformateur de décharge

Lorsque la cabine électrique est surchargée l’ingénieur est


appelé à calculer le transformateur de décharge de la cabine
électrique surchargée enfin de la sauver d’une avarie et
permettre aux abonnés de bien s’alimenter par la nouvelle
cabine électrique de décharge.

L’expression ci-dessous en donne la formulation :

𝐓𝐱 . 𝐒𝐧
𝐒𝐜 = − 𝑺𝒏 (2.11)
𝟖𝟎

Sc: puissance apparente cabine de décharge


Tx : taux de charge
Sn: puissance nominale du transformateur
kTx : coefficient taux de charge 0,8 qui vient de 80  norme
CEI.
36

2.4.3 Procédure d’assainissement d’un réseau électrique


Moyenne-Tension/Basse-Tension (MT/BT)

Un réseau électrique qui comporte en son sein un nombre


donné de transformateur électrique de puissance apparente
(Sn1), taux de charge (Tx1), Sn2, Tx2…..Sn, Txn doit être
assaini par la procédure ci-dessous :

1ère Etape : Relevé les caractéristiques techniques de toutes les


cabines (transformateurs électriques : puissance
apparente, taux de charge)

 Relever les caractéristiques de tous les


transformateurs électriques qui dépendent de ce feeder :
puissance apparente nominale (Sn1, Sn2, Sn3,
Sn4………Sn) ;
 Relever et calculer le taux de charge de tous ses
transformateurs électriques : (Tx1, Tx2, Tx3,
Tx4………Txn).

2ème Etape : déterminer la puissance apparente totale installée


du réseau à assainir par la formule
ci-dessous :
𝒏

𝑺𝒏𝒕 = ∑ 𝐒𝐧𝟏 + 𝐒𝐧𝟐 + 𝐒𝐧𝟑 + 𝐒𝐧𝟒 + ⋯ 𝐒𝐧


𝒌=𝟎

Snt : puissance apparente totale installée du réseau électrique


(kVA) ;
Sn1 : puissance apparente du premier transformateur du réseau
électrique (kVA) ;
37

Sn2 : puissance apparente du deuxième transformateur du


réseau électrique (kVA) ;
Sn3 : puissance apparente du troisième transformateur du
réseau électrique (kVA) ;
Sn4 : puissance apparente du quatrième transformateur du
réseau électrique (kVA) ;
Sn : puissance apparente du nième transformateur du réseau
électrique (kVA).

3ème Etape : déterminer le taux de charge moyen du réseau à


assainir par la formule ci-dessous :

𝚺 𝐓𝐱𝟏 + 𝐓𝐱𝟐 + 𝐓𝐱𝟑 + 𝐓𝐱𝟒 + ⋯ 𝐓𝐱𝐧


𝐓𝐱𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 =
𝐧

Tx moyen : taux de charge moyen (%) ;


Tx1 : taux de charge du premier transformateur (%) ;
Tx2 : taux de charge du deuxième transformateur (%) ;
Tx 3 : taux de charge du troisième transformateur (%) ;
Tx 4 : taux de charge du quatrième transformateur (%) ;
Txn : taux de charge du nième transformateur (%) ;
n : le nombre de transformateur que compte le réseau
électrique à assainir.

4ème Etape : déterminer la puissance de décharge du réseau à


assainir par la formule ci-dessous :

𝐓𝐱𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐱 𝐒𝐧𝐭
𝐒𝐜 = − 𝑺𝒏𝒕
𝟖𝟎
38

Sc : la puissance apparente totale de décharge du réseau à


assainir (kVA) ;
Tx moyen : taux de charge moyen du réseau électrique à
assainir (%) ;
Snt : puissance apparente totale installée du réseau électrique
(kVA) ;
80 : 80% taux de plage de fonctionnement de cabines
électriques voulue par la norme de la Commission
Electrotechnique Internationale (CEI).

5ème Etape : déterminer le nombre de transformateur de


décharge à implanter au réseau à assainir
par la formule ci-dessous :

𝐒𝐜
𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐓𝐟𝐨 =
𝟎, 𝟖 𝐱 𝐒𝐮

Sc : la puissance apparente totale de décharge du réseau à


assainir (kVA) ;
Su : la puissance apparente unitaire d’un transformateur de
décharge choisi par l’ingénieur du projet à implanter au
réseau à assainir (kVA) ;
0,8 : 80 % taux de plage de fonctionnement de cabines
électriques voulue par la norme de la Commission
Electrotechnique Internationale (CEI).
39

6ème Etape : déterminer les éléments de transformateur de


décharge à implanter au réseau à assainir
qui sont :

 Le nombre de départ ;
 La section de conducteur du tableau général basse tension
(TGBT) ;
 La section de conducteur de départs et calcul de la
protection.

1er cas : l’hypothèse de la section du conducteur à utiliser est


définie à l’avance.

Cela est donné par l’expression ci–dessous :

𝐈𝐧𝐭𝐟𝐨 𝐈𝐧𝐭𝐟𝐨 𝐱 𝟏, 𝟐
𝐍𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭𝐬 = OU =
𝐈𝐧𝐜 𝐱 𝐤𝐓𝐱 𝐈𝐧𝐜

Intfo : courant nominal du transformateur en A ;


Inc : courant nominal du conducteur en A ;
kTx: 0,8 (80 norme commission électrotechnique
internationale), coefficient taux de charge.
40

Tableau 2.8 : donnant la valeur de section en fonction du


courant
Canalisation souterraine
2
Section en mm nature In en A
10 Cuivre 58
16 Cuivre 60
25 Cuivre 100
35 Cuivre 130
50 Cuivre 142
70 Cuivre 200
95 Cuivre 240
120 Cuivre 260
150 aluminium 240

Tableau 2.9 : donnant la valeur de section en fonction du


courant
Canalisation Aérienne

Section en mm2 nature In en A


16 aluminium 58
35 aluminium 60
70 aluminium 100
41

2ieme cas : l’hypothèse du nombre de départ est définie par


l’ingénieur concepteur du projet

Pour un nombre n de départs par transformateur :

P = S. Cos φ

𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐭𝐟𝐨
𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 / 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭𝐬 =
𝐍𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭

P = √3. U. I .Cos φ (kW)

𝐏 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭
𝐈𝐧/𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭𝐬 =
√𝟑. 𝐔. 𝐂𝐨𝐬 𝛗

𝐈𝐧 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭
𝐒/𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭𝐬 =
𝜸

Densité électrique en A/mm2, la valeur économique est de


(𝛾 = 4 à 5A/mm2).
IL faut prévoir un départ de réserve, de mêmes
caractéristiques, mais cela n’intervient pas dans le calcul à
faire.

Ic-c =0,8 Un
2L
S

Avec: Un: tension nominale en V ;


: Résistivité électrique 0,017 Ωmm2/m ;
L: longueur parcours câble 500 m BT ;
S: section du conducteur en mm2.
42

7ème Etape : calculer la chute de tension du réseau à assainir


par les formules ci-dessous :

𝐓𝐱𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 𝐱 𝐒𝐧𝐭
𝐒𝐓𝐱 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 =
𝟏𝟎𝟎

P = STx moyen x Cosφ

STx moyen : la puissance apparente totale demandée du


réseau à assainir (kVA) ;
Tx moyen : taux de charge moyen du réseau électrique à
assainir (%) ;
Snt : puissance apparente totale installée du réseau électrique
(kVA) ;
P : puissance active totale demandée au réseau électrique à
assainir en (kW) ;
Cosφ : facteur de puissance « 0,85 ……….0,9 ».

Calcul de la chute de tension :

𝐏 𝐱 𝐋 (𝐑 + 𝐗 𝐭𝐚𝐧𝐠𝛗) 𝐱 𝟏𝟎𝟎
𝚫𝐔(%) =
𝑼𝟐

ΔU(%) : La chute de tension admise au réseau à assainir


(≤ 10% en MT et HT) ;
P : puissance active totale demandée au réseau électrique à
assainir en (MW) ;
L : longueur du feeder en kilomètre de la sous-station au
réseau électrique à assainir ;
R : résistance linéique du feeder donnée par le constructeur en
Ω/km ;
X : réactance linéique du feeder donnée par le constructeur en
Ω/km ;
43

tangφ : donné par le rapport de Sinφ et Cosφ, la valeur


pratique est : 0,484 ;
U : tension de transit de l’énergie électrique (feeder) en kV.

Le cas où la chute de tension est supérieure à la norme (5 % en


BT et 10 % en MT ou HT), la détermination du feeder à
utiliser se fera par la procédure ci-dessous :

Pfeeder = √3. U. I. Cos 

La puissance du feeder doit être supérieure à la puissance


transmissible (demandée).
La tension du feeder (terne) se calcule en utilisant la formule
empirique suivante :

𝐔 = 𝐤 √𝐏 𝐱 𝐋

 U : la tension du feeder ou terne en kV ;


 k : coefficient dont la valeur est 1,2 ;
 P : la puissance transmissible en MW ;
 L : longueur de la ligne (feeder ou terne) en km.
44

8ème Etape : Etudes financières du réseau électrique à assainir


voir modèle du tableau :

N° désignation quantité Prix


unitaire
1 Feeder ligne 20kV 4 km -------
2 Sectionneur 20kV 1 -------
3 disjoncteur 20kV 1 -------
4 Transformateur de 630kVA 10 -------
5 Disjoncteur BT 10 -------
6 TGBT 10 -------
7 Câble BT 7000m de 702 -------
8 Travaux Géni civil -------
9 Coût du projet -------
10 Coût d’installation (frais de 20% du
supervision 10 %, ingénieur coût projet
conseil 5 %, imprévus 5 %)
11 Coût protection 1% du
environnement coût projet
12 Total -------
45

2.4.4. Procédure de renforcement à l’horizon donné d’un


réseau électrique (MT/BT)

Un réseau électrique qui comporte en son sein un nombre


donné de transformateur électrique de puissance apparente
(Sn1), taux de charge (Tx1), Sn2, Tx2…..Sn, Txn doit être
renforcé pour un horizon donné (planification énergétique),
pour limiter le coût d’exploitation en maintenant le niveau de
fiabilité élevé avec des contraintes liées à l’environnement.
Cette planification se fait par horizon temporel définit comme
suit :
- De 0 à 5 ans = court terme ;
- De 5 à 10 ans = moyen terme ;
- De 10 à 20 ans = long terme.
- Au-delà de 40 ans, on parle de la stratégie énergétique
(l’ensemble de politiques énergétiques à mettre en place
pour répondre à la demande du futur).

La procédure ci-dessous :

1ère Etape : Relevé les caractéristiques techniques de toutes les


cabines (transformateurs électriques : puissance
apparente, taux de charge)

 Relever les caractéristiques de tous les


transformateurs électriques qui dépendent de ce feeder :
puissance apparente nominale (Sn1, Sn2, Sn3,
Sn4………Sn) ;
 Relever et calculer le taux de charge de tous ses
transformateurs électriques : (Tx1, Tx2, Tx3,
Tx4………Txn).
46

2ème Etape : déterminer la puissance apparente totale installée


du réseau à renforcer par la formule
ci-dessous :
𝒏

𝑺𝒏𝒕 = ∑ 𝐒𝐧𝟏 + 𝐒𝐧𝟐 + 𝐒𝐧𝟑 + 𝐒𝐧𝟒 + ⋯ + 𝐒𝐧


𝒌=𝟎
Snt : puissance apparente totale installée du réseau électrique à
renforcer (kVA) ;
Sn1 : puissance apparente du premier transformateur du réseau
électrique (kVA) ;
Sn2 : puissance apparente du deuxième transformateur du
réseau électrique (kVA) ;
Sn3 : puissance apparente du troisième transformateur du
réseau électrique (kVA) ;
Sn4 : puissance apparente du quatrième transformateur du
réseau électrique (kVA).

3ème Etape : déterminer le taux de charge moyen du réseau


électrique à renforcer par la formule
ci-dessous :

𝚺 𝐓𝐱𝟏 + 𝐓𝐱𝟐 + 𝐓𝐱𝟑 + 𝐓𝐱𝟒 + ⋯ 𝐓𝐱𝐧


𝐓𝐱𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 =
𝐧

Tx moyen : taux de charge moyen (%) ;


Tx1 : taux de charge du premier transformateur (%) ;
Tx2 : taux de charge du deuxième transformateur (%) ;
Tx 3 : taux de charge du troisième transformateur (%) ;
Tx 4 : taux de charge du quatrième transformateur (%) ;
Txn : taux de charge du nième transformateur (%) ;
n : nombre de transformateur que compte le réseau électrique
à renforcer.
47

4ème Etape : déterminer le taux de charge restant (Txr) à


projeter du réseau à renforcer par la
formule ci-dessous :

Txr = Tx moyen – 80 %

Ex pour : Tx moyen = 120 %, Txr = 120 % – 80 % = 40 %

Tx moyen : taux de charge moyen du réseau électrique à


renforcer (%) ;
Txr : taux de charge restant du réseau électrique à renforcer
(%) ;
80% : taux de plage de fonctionnement de cabines électriques
voulue par la norme de la Commission Electrotechnique
Internationale (CEI).

5ème Etape : déterminer la puissance électrique apparente


restante à projeter (Sr) au réseau à
renforcer par la formule ci-dessous :

𝐓𝐱𝐫 𝐱 𝐒𝐧𝐭
𝐒𝐫 =
𝟏𝟎𝟎

Snt : puissance apparente totale installée du réseau électrique


renforcé (kVA) ;
Sr : la puissance apparente restante à projeter au réseau à
renforcer (kVA) ;
Txr : taux de charge restant du réseau électrique à renforcer
(%).
48

6ème Etape : déterminer la puissance électrique apparente


future (Sf) du réseau à renforcer par la
formule ci-dessous :

Sf = Sr (1 + Amoy)t

Sf : la puissance apparente future du réseau à renforcer


(kVA) ;
Sr : la puissance apparente restante à projeter au réseau à
renforcer (kVA) ;
Amoy : taux d’accroissement moyen qui se calcule, la valeur
moyenne est de 5 % (0,05) ;
t : le temps d’intervalle de projection qui va du temps final en
soustrayant le temps initial, exemple de 2015 à 2020 ;
t =2020 – 2015 = 5.

7ème Etape : déterminer le nombre de transformateur à


implanter au réseau à renforcer par la
formule ci-dessous :

𝐒𝐟
𝐍𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐓𝐟𝐨 =
𝟎, 𝟖 𝐱 𝐒𝐮

Sf : la puissance électrique apparente future du réseau à


renforcer (kVA) ;
Su : la puissance apparente unitaire d’un transformateur de
décharge choisi par l’ingénieur du projet à implanter au
réseau à renforcer (kVA) ;
0,8 : 80 % taux de plage de fonctionnement de cabines
électriques voulue par la norme de la Commission
Electrotechnique Internationale (CEI).
49

8ème Etape : déterminer les éléments de transformateur à


implanter du réseau à renforcer qui
sont :
 Le nombre de départ ;
 La section de conducteur du tableau général basse tension
(TGBT) ;
 La section de conducteur de départs et calcul de la
protection.

1er cas : l’hypothèse de la section du conducteur à utiliser est


définie à l’avance.

Cela est donné par l’expression ci–dessous :

𝐈𝐧𝐭𝐟𝐨 𝐈𝐧𝐭𝐟𝐨 𝐱 𝟏, 𝟐
𝐍𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭𝐬 = OU =
𝐈𝐧𝐜 𝐱 𝐤𝐓𝐱 𝐈𝐧𝐜

Intfo : courant nominal du transformateur en A ;


Inc : courant nominal du conducteur en A ;
kTx : 0,8 (80  norme commission électrotechnique
internationale), coefficient taux de charge.
50

2ieme cas : l’hypothèse du nombre de départ est définie par


l’ingénieur concepteur du projet

Pour un nombre n de départs par transformateur :

P = S. Cos φ

Puissance tfo
Puissance / departs =
Nbre de depart

P = √3. U. I .Cos φ (kW)

P depart
In/departs =
√3. U. Cos φ

In depart
S/departs =
𝛾

Densité électrique en A/mm2, la valeur économique est de


(𝛾 = 4 à 5A/mm2).

Il faut prévoir un départ de réserve, de mêmes caractéristiques,


mais cela n’intervient pas dans le calcul à faire.

Ic-c =0,8 Un
2L
S
Un: tension nominale en V ;
: Résistivité électrique 0,017 Ωmm2/m ;
L: longueur parcours câble 500 m BT ;
S: section du conducteur en mm2.
51

9ème Etape : calculer la chute de tension en fonction du réseau


à renforcer par les formules ci-dessous :

Txmoyen x Snt
STxmoyen =
100

P = STxmoyen x Cosφ

STxmoyen : la puissance apparente totale du réseau à


renforcer (kVA) ;
Txmoyen : taux de charge moyen du réseau électrique à
renforcer (%) ;
Snt : puissance apparente totale installée du réseau électrique
(kVA) ;
P : puissance active totale demandée au réseau électrique à
renforcer en (kW) ;
Cosφ : facteur de puissance « 0,85 ……….0,9 ».

Calcul de la chute de tension :

P x L (R + X tangφ) x 100
ΔU(%) =
𝑈2

ΔU(%) : La chute de tension admise au réseau à renforcer


(≤ 10 % en MT et HT) ;
P : puissance active totale demandée au réseau électrique à
renforcer en (MW) ;
L : longueur du feeder en kilomètre de la sous-station au
réseau électrique à renforcer ;
R : résistance linéique du feeder donnée par le constructeur en
Ω/km ;
X : réactance linéique du feeder donnée par le constructeur en
Ω/km ;
52

tangφ : donné par le rapport de Sinφ et Cosφ, la valeur


pratique est : 0,484 ;
U : tension de transit de l’énergie électrique (feeder) en kV.

Le cas où la chute de tension est supérieure à la norme la


Détermination du feeder à utiliser se fera par la procédure
ci-dessous :

Pfeeder = √3. U. I. Cos 

La puissance du feeder doit être supérieure à la puissance


transmissible (demandée).
La tension du feeder ou terne se calcule en utilisant la formule
empirique suivante :

𝐔 = 𝐤 √𝐏 𝐱 𝐋

 U : la tension du feeder ou terne en kV ;


 k : coefficient dont la valeur est 1,2 ;
 P : la puissance transmissible en MW ;
 L : longueur de la ligne (feeder ou terne) en km.
53

10ème Etape : Etudes financières du réseau électrique à


renforcer voir modèle tableau ci-dessous :

N° désignation quantité Prix


unitaire
1 Feeder ligne 20kV 4 km -------
2 Sectionneur 20kV 1 -------
3 disjoncteur 20kV 1 -------
4 Transformateur de 630kVA 10 -------
5 Disjoncteur BT 10 -------
6 TGBT 10 -------
7 Câble BT 7000m de 702 -------
8 Travaux Géni civil -------
9 Coût du projet -------
10 Coût d’installation (frais de 20% du
supervision 10 %, ingénieur coût projet
conseil 5 %, imprévus 5 %)
11 Coût protection 1% du
environnement coût projet
12 Total -------
54

2.4.5. Création d’une base de données du réseau électrique de


distribution MT/BT

1. Dictionnaire de données

Cela nous aide à établir la liste de tous les équipements du


réseau avec leurs caractéristiques techniques et faciliter la
modélisation organisationnelle puis avoir une statistique de
pannes en fonction du temps pour tracer la courbe en
baignoire et faciliter la maintenance des équipements.

- Nom: Cabine Saint Jean


- Sn = 630 kVA
- U1/U2=20/0,4 kV
- I1/I2=55/910A
- Tx = 80 %
- Nbr de départ = 5
- Année de fabrication= 1998
- Numéro = 2135
- Type = compact ou maçonnerie ou air libre

- Nom: Cabine Saint Luc


- Sn = 160 kVA
- U1/U2=20/0,4 kV
- I1/I2=14/231A
- Tx = 85 %
- Nbr de départ = 4
- Année de fabrication= 1996
- Numéro = 2137
- Type = compact ou maçonnerie ou air libre
55

- Nom: Cabine Saint Marc


- Sn = 200 kVA
- U1/U2=20/0,4 kV
- I1/I2=17,5/289A
- Tx = 95 %
- Nbr de départ = 6
- Année de fabrication= 1999
- Numéro = 2227

Sous/Station
- Nom: S/S Bandal
- Sn = 5 MVA
- U1/U2=20/0,4 kV
- I1/I2=120/1500A
- Tx = 105 %
- Nbr de départ (feeder)= 10
- Ucc = 10%
- Année de fabrication= 1999
- Numéro = 2227
- Type = maçonnerie ou air libre

2. Définition des règles de gestion

Ici nous expliquons les relations qui vont lier nos différents
éléments de la base de données qui sont les liens entre la
sous-station et cabines électriques puis vice versa entre les
cabines électriques et la sous-station.
- La sous-station alimente 1 ou plusieurs cabines
électriques ;
- Les cabines électriques sont alimentées par la
sous-station.
56

3. Modélisation organisationnelle de la base de données du


réseau électrique de distribution MT/BT

L’objectif du modèle organisationnel de données (MOD) est


d’indiquer le lien direct entre la sous-station et les cabines
électriques en passant par l’élément de lien qui est
l’alimentation.
Cabine A

Caractéristiques
Sous-station
Alimente Cabine B
Caractéristiques
techniques Caractéristiques
techniques

Cabine C

Caractéristiques

Figure 2.11 : Modéle organisationnel de données

4. Elaboration du programme informatique en Access ou


Visual basic

Le programme conçu en Access, visual basic, Delphi


permettra grâce à l’interface d’utilisation de voir, rechercher et
modifier de données de la sous-station et des cabines
électriques en temps réel entre l’utilisateur et la base de
données puis aider à une meilleure gestion de son réseau
électrique.
57

A Retenir :

Les éléments du transformateur sont : la puissance apparente


en kVA, la fréquence en Hz, la tension de service en V ou kV,
le courant admissible en A, la tension de court-circuit en
pourcentage, le couplage en triangle/étoile, le poids en kg, la
classe d’isolation, l’année de fabrication, le numéro de
fabrication .........

 un transformateur de 160 kVA à un courant admissible


de 14/231 A.
 un transformateur de 200 kVA à un courant admissible
de 17,5/289 A.
 un transformateur de 250 kVA à un courant admissible
de 360 A.
 un transformateur de 315 kVA à un courant admissible
de 27/455 A.
 un transformateur de 500 kVA à un courant admissible de
43,8/722 A.
 un transformateur de 630 kVA à un courant admissible de
55,11/909 A (6,6kV) et 11/909 A (20kV).
 un transformateur de 750 kVA à un courant admissible
de 1083 A.
 un transformateur de 800 kVA à un courant admissible
de 1152A.
 un transformateur de 1000 kVA à un courant admissible
de 88/1445 A.
 un transformateur de 1200 kVA à un courant admissible
de 1732,8 A.
 un transformateur de 1250 kVA à un courant admissible
de 1805 A.
 un transformateur de 1600 kVA à un courant admissible
de 2308 A.
58

2.5. Sous-Station électrique

1. Définition :

Une sous-station est un centre de transformation électrique


20/6,6 kV ou 30/6,6 kV (HT/MT) pour le distribuer aux
différentes cabines électriques par un feeder qui est un câble
nourricier.

Rôle : la sous-station sert à alimenter les cabines électriques


donc elle est l’intermédiaire entre un poste et les cabines
électriques.
La norme prévoit que le transformateur de la sous station
fonctionne avec une plage de taux de charge de 55 à 60 %.

Cabine A

Poste Sous-station Caractéristiques

Cabine B

Caractéristiques Caractéristiques Caractéristiques


techniques

Cabine C
Terne
Caractéristiques
Feeder

Câble

Figure 2.12: Poste….Sous-station……Cabines.


59

2. Description :

Dans une sous-station on trouve des éléments ci-après :

 Salle de commande ;
 transformateur électrique (20/6,6 kV ou 30/6,6 kV) ;
 disjoncteur électrique ;
 sectionneur électrique ;
 circuit de comptage (TP, TI) ;
 câbles électriques (feeders…….) ;
 pylône d’arrivée ;
 des isolateurs, parafoudre, paratonnerre ;
 jeux de barres.

3. Structure

20 / 6,6 kV

S.G

DG

Jeux de barre

Ligne de
bouclage

6,6/0,4kV
Reserve
6,6/0,4kV
6,6/0,4kV

6,6/0,4kV
6,6/0,4kV

Figure 2.13: structure d’une sous-station


60

2.6. Poste électrique

1. Définition :

Un poste électrique est un centre de transformation électrique


220/20 kV ou 220/30 kV (THT/HT ou HT/HT ou encore
HT/MT) pour répartir l’énergie électrique aux sous stations ou
aux cabines électriques (cas de transformateurs électriques à 3
enroulements de tensions électriques suivantes :
220/30/6,6kV ; 220/20/6,6 kV ; 220/70/15 kV).

Rôle : le poste sert à alimenter la sous station ou un point de


transit cas poste de dispersion à Kimwenza (voir motif de sa
construction).
La norme prévoit que le transformateur de poste fonctionne
avec un taux de charge de 55 %.
Lingwala/Bandal

Inga/Bas-Congo Kimwenza/kinshasa Poste de

Liminga/Funa

Poste de dispersion Poste de


transformation

Maluku
Terne
Poste de
Terne

Terne

Figure 2.14: structure d’un poste


61

2. Description :

Un poste électrique comprend des éléments ci-après :

 Salle de commande ;
 transformateur électrique à trois enroulements (primaire,
secondaire et tertiaire) ou un transformateur à deux
enroulements (primaire et secondaire) ;
 disjoncteur électrique ;
 sectionneur de puissance ;
 batterie de condensateur ;
 jeux de barre ;
 Pylône d’arrivée ;
 des isolateurs, parafoudre, paratonnerre ;
 les appareillages de mesure (TP, TI) ;
 transformateur biberon 220/0,4 kV ;
 Groupe électrogène de secours.

3. Différents types de postes électriques :

 Postes directs (ou d’aiguillage) : qui assurent les liaisons


entre lignes à même tension (sans transformateur de
liaison) ;
 Postes de transformation : qui relient via les
transformateurs élévateurs ou abaisseurs des réseaux à
tensions différentes (HT, MT, BT) ;
 Postes d’alimentations : qui est un cas particulier d’un
poste de transformation, conçue pour que l’énergie le
traverse normalement toujours dans le même sens ; le
poste d’alimentation est donc la source du réseau qu’il
alimente et il en résulte des problèmes de sécurité
spécifiques.
62

 Postes de conversion : ou l’on réalise une modification


des caractéristiques de la tension de la fréquence ;
passage de l’alternatif au continu ou vice–versa etc.…
(Cas Inga–Kolwezi).

3. Structure

a) Cas du transformateur à deux enroulements

220/20 kV

Ligne en
bouclage

Reserve

20/6,6 kV 20/6,6 kV 20/6,6 kV

Figure 2.15 : structure d’un poste avec transformateur à


2 enroulements.
63

220/30kV

Ligne en
bouclage

Reserve
30/6,6 kV
30/6,6 kV 30/6,6 kV

Vers cabine Vers cabine Vers cabine 3


1 2

Figure 2.16: structure d’un poste avec transformateur à 2


enroulements.

b) Cas du transformateur à 3 enroulements


220/15/6,6 kV 6,6/0,4 kV
Abonné 1

6,6/0,4 kV
Abonné 2

Reserve
Ligne de
bouclage

Reserve
Ligne de bouclage
Ligne Ligne 2

Figure 2.17: structure d’un poste avec transformateur à 3


enroulements
64

CHAPITRE 3 : CHUTE DE TENSION DANS LE


RESEAU ELECTRIQUE

3.1. Définition

La chute de tension est par définition une diminution (baisse


de tension) observée au réseau électrique par rapport à la
valeur de référence. La chute de tension observée au bout
d’une ligne doit être (Norme) :

 ≤ à 5 % pour une ligne en BT,


 ≤ à 10 % pour une ligne en MT ou HT.

En réalité cette valeur dépend du cahier de charge de votre


client.

3.2. Les causes de chute de tension

Les chutes de tension ont comme origine :


 les surcharges du réseau électrique ;
ρL
 grand rayon d’action du conducteur principal R= S
(3.1)
 le parcours en zig zag et en courbe conducteur principal ;
 le court-circuit (chute de tension instantanée) ;
 faible section du conducteur principal ;
 l’utilisation de charges inductives (moteurs électriques,
bobines, transformateurs …) ;
 le déséquilibre de valeurs de courant entre différentes
phases.
65

3.3. Les conséquences

Les conséquences de chutes de tension sont différemment


observées selon la nature du récepteur qui est en face de vous.
Par exemple :
 L’échauffement pour le moteur électrique et le
transformateur ;
 diminution de l’éclairement pour une lampe à
incandescence ;
 faible niveau d’échauffement pour une résistance morte.

3.4. Calcul de chute de tension

1. Calcul de la chute de tension en réseau 220/400V(BT)

Le réseau est dimensionné et construit de telle sorte


qu’entre le tableau de basse tension (dans le poste de
transformation) et le coffret de branchement le plus mal
desservi, la chute de tension maximale soit de 10%.
Cependant, il peut arriver que les chutes de tensions
dépassent la valeur admissible. En effet, bien qu’à la base le
réseau soit monté de sorte à ne pas connaitre ce problème de
tension, les cinq points suivants énoncent les raisons
possibles :
- les calculs qui doivent être faits pour savoir comment
ajouter un raccordement ne sont pas toujours traités
jusqu’au bout par manque de temps ;
- les puissances consommées des utilisateurs peuvent
augmenter selon les ajouts d’installations des
utilisateurs ;
- les industries se développent sur le réseau BT ;
- pour raisons économiques, les ajouts de raccordement
ne sont pas toujours faits comme il le faudrait ;
66

- le réseau est mis en place sachant que 95 % des cas,


les utilisateurs ne consomment pas simultanément leur
puissance maximale. Mais des problèmes de tension
peuvent survenir dans les 5 % de cas restants.

La chute de tension relative en système triphasé peut être


calculée par l’expression suivante :

𝚫𝐔 𝑹𝒅+𝑿𝒅 𝒕𝒂𝒏𝛗
( ) (%) = 𝐏. 𝐋 𝐱 𝟏𝟎𝟎 (3.2)
𝑼 𝐔𝟐

Avec :
- ΔU : variation de tension en triphasé en volts ;
- U : tension composée du réseau en volts (400V) ;
- P : puissance active transitant dans le tronçon en watts ;
- L : longueur du tronçon en kilomètre ;
-
Rd : la résistance linéique du conducteur en Ω.km-1 ;
-
Xd : la réactance linéique du conducteur en Ω.km-1 ;
- φ : déphasage entre la tension et l’intensité qui sont en
régime alternatif sinusoïdal. En l’absence de mesure du
déphasage, on considère en pratique que tanφ = 0,484.

Cette expression montre que la chute de tension relative est


proportionnelle à la distance du tronçon et à la puissance
active transitant dans le tronçon. Les résistances et réactances
linéique du conducteur dépendantes de la nature des câbles
(aluminium, cuivre…) et de leur section jouent également un
rôle dans la chute de tension relative.

Après avoir fait le calcul des chutes de tension relatives de


chaque tronçon du BT, il suffit de les sommer sur le trajet de
l’espace de livraison (EDL) – poste pour obtenir une
estimation de la chute de tension constatée effectivement chez
l’utilisateur étudié.
67

𝚫𝐔 𝟏∗𝑳
( 𝑼 ) (%) = 𝐱 𝟏𝟎𝟎 (formule Snel) (3.3)
𝐒𝐆∗𝐒

SG : conductibilité électrique du cuivre 56m/Ω.mm2,


S : section conducteur en mm2, L : longueur du parcours du
câble en m.

Légende

F G
Réseau
V Réseau HTA (MT)
E
Poste HTA/BT
A C D
EDL
H
B

Figure 3.1 : Schéma électrique

A partir de calcul, nous pouvons déterminer la chute de


tension sur les EDL :

 Chute de tension en B : VA + AB,


 Chute de tension en F : VA + AC + CF,
 Chute de tension en G : VA + AC + CD + DG,
 Chute de tension en E : VA + AC + CD + DE,
 Chute de tension en H : VA + AC + CD + DH.

A signaler l’existence nette de la variation de tension et de la


chute de tension.

La variation de tension ΔU s’exprime en volts ou en kilovolts,


c’est l’écart observé entre la valeur de départ et celle d’arrivée
sur une ligne électrique.

ΔU=U1–U2 (3.4)
68

Production U1 U2 Consommation

 M

Figure 3.3: Ecoulement de charge

La chute de tension est la variation de la tension ΔU


considérée par rapport à la valeur de départ et cela peut se
calculer comme suit :

𝚫𝐔 𝐱 𝟏𝟎𝟎
U (%)= (3.5)
𝐔𝐒

Apres le calcul c’est à l’ingénieur du projet de comparer la


valeur trouvée, si elle est inférieure ou égale au cahier de
charge du client et prendre la décision finale.

2. Calcul de la chute de tension en Haute Tension

Pour aborder ce point, nous allons analyser le problème du


réseau ouest c – à – d de INGA à KINSHASA.

Saturation de la ligne existante :


Avec la charge croissante de la ville de Kinshasa au fil des
années ( 400 MW actuellement), on observe d’importante
chute de tension au niveau du jeu de barres Kimwenza surtout
aux heures de pointe, et cela sans que la ligne n'ait atteint sa
capacité thermique ( 600 MW).
Le moment électrique important entraîne la saturation de la
ligne en limitant sa capacité de transit à 350 MW pour une
tension de  205 kV à Kimwenza.
69

En effet, cela est confirmé par le calcul de la chute de tension


au niveau de Kimwenza pour une charge de  350 MW à
Kinshasa.
Capacité thermique de la ligne 220 kV Inga–Kinshasa
(Kimwenza) :

(i) Ith  2 X 880 A  1760 A


(ii) P 3.U.I.Cos (3.6)
=1,73.220 kV x 1760 A x 0,9
= 602,8 MW
Cela montre bien que pour une charge de 400 MW, la capacité
thermique de la ligne n’est pas atteinte.
Avec (i) et (ii) 2 : nombre de ternes
I = 880A courant maximum en régime normal
U = 220 kV tension de la ligne.

Cependant, calculons la chute de tension correspondante à


cette charge :
Rd  0,087 /km (résistance linéique par terne de la ligne
220 kV) ;
Xd  0,0307 /km (réactance linéique par terne de la ligne) ;
L  268 km (longueur de la ligne Inga–Kimwenza) ;

La chute de tension :
U  P.L
.(Rd + Xd tg ) (3.7)
U

P  350 MW
70

U  235 kV (la tension de consigne au jeu de barre


Inga 235 kV)
R 0,087
 0,0435  (2 ternes en parallèles)
2

X 0,0307
0,0153  (2 ternes en parallèles)
2

Cos   0,9  tg   0,484


U  350x 268
.(0,0435  0,0153. 0,484)
235

 20,31 kV
U () = 20,31kV/235kV soit 8,6  de chute de tension.
La tension à Kinshasa (Kimwenza) vaut :
UKmz  235 kV  20,31 kV
 215 kV.

A Retenir :

 la capacité thermique d’une ligne de 6,6 kV


Courant thermique : 240 A ;
Résistance directe (Rd) : 0,26 Ω / km ;
Réactance directe (Xd) : 0,11 Ω / km ;
Section 952.

 la capacité thermique d’une ligne de 15 kV


Courant thermique : 260 A ;
Résistance directe (Rd) : 0,26 Ω / km ;
Réactance directe (Xd) : 0,15 Ω / km ;
Section 1202.
71

 la capacité thermique d’une ligne de 20 kV


Courant thermique : 310 A ;
Résistance directe (Rd) : 0,30 Ω / km ;
Réactance directe (Xd) : 0,16 Ω / km ;
Section 1502.

 la capacité thermique d’une ligne de 30 kV


Courant thermique : 450 A ;
Résistance directe (Rd) : 0,35 Ω / km ;
Réactance directe (Xd) : 0,20 Ω / km ;
Section 1502.

 la capacité thermique d’une ligne de 70 kV


Courant thermique : 500 A ;
Résistance directe (Rd) : 0,350 Ω / km ;
Réactance directe (Xd) : 0,444 Ω / km.

 la capacité thermique d’une ligne de 132 kV


Courant thermique : 530 A ;
Résistance directe (Rd) : 0,194 Ω / km ;
Réactance directe (Xd) : 0,408 Ω / km.

 la capacité thermique d’une ligne de 220 kV


Courant thermique : 880 A ;
Résistance directe (Rd) : 0,087 Ω / km ;
Réactance directe (Xd) : 0,0307 Ω / km.

 la capacité thermique d’une ligne de 400 kV (570 mm2


Almélec)
Courant thermique : 1000 A ;
Résistance directe (Rd) : 0,016 Ω / km ;
Réactance directe (Xd) : 0,16 Ω / km.
72

3.5 Solution au problème de chute de tension

1) Si la chute de tension est supérieure à la valeur normative


exigée ±5 % au bout d’une ligne (cas BT) diminuer la
longueur ou répartir la charge sur deux câbles d’alimentation
ou encore porter la section du câble principal a un degré plus
élevé.

2) Installation de batterie de condensateur

La batterie de condensateur est couramment utilisée en réseau


BT industriel ou dans les MT ou HT pour résoudre le
problème de chute de tension. Cette batterie de condensateur
est branchée au réseau pour apporter l’énergie réactive
négative enfin de compenser l’énergie réactive positive crée
par des récepteurs inductifs tels que : les moteurs électriques,
les transformateurs, l’installation avec les lampes à décharge
(TF), les surcharges.
IC

φC

V

φL
IL

QC = √3. U. I. Sin φC fourni par la batterie de condensateur,


QL = √3. U. I. Sin φL tiré de la source.

A noter, après le calcul d’une batterie de condensateur, la


valeur trouvée doit être précédée du signe négatif, ceci justifie
l’effet de la compensation.
A noter : la batterie de condensateur se branche au tableau
général basse tension (TGBT).
73

2.1.) Exemple de calcul d’une batterie de condensateur

Exemple : Dans les factures de consommations de l’énergie


électrique de la société YABA sprl, nous prélevons les
indications ci–après :
 Mois de mars puissance de pointe = 146 kW,
Cos φ = 0, 814 ;
 Mois d’avril puissance de pointe = 176 kW,
Cos φ = 0, 813 ;
 Mois de mai puissance de pointe = 142 kW,
Cos φ = 0, 85.

Nous remarquons de mauvaises valeurs de Cos φ (facteur de


puissance) qui occasionne de chute de tension.

Calculons la batterie de condensateur à installer au réseau


enfin de remédier au problème de chute de tension.

SOLUTION :
1. calculons la puissance moyenne

𝐏𝐦𝐚𝐫𝐬 + 𝐏𝐚𝐯𝐫𝐢𝐥 + 𝐏𝐦𝐚𝐢


𝐏 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞 =
𝟑
𝟏𝟒𝟔𝐤𝐖+ 𝟏𝟕𝟔𝐤𝐖 + 𝟏𝟒𝟐𝐤𝐖
𝐏 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞 = = 154,66 kW
𝟑

2. calculons le facteur de puissance moyen (Cos φ)

Cos φ𝐦𝐚𝐫𝐬 + Cos φ𝐚𝐯𝐫𝐢𝐥 + Cos φ𝐦𝐚𝐢


𝐂𝐨𝐬φ 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 =
𝟑
𝟎,𝟖𝟏𝟒 + 𝟎,𝟖𝟏𝟑 + 𝟎,𝟖𝟓
𝐂𝐨𝐬φ 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧 = = 0,825
𝟑
74

𝐒𝐢𝐧𝛗 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧
Calculons tg φ moyen = 𝐂𝐨𝐬𝛗 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧

Nous savons que : Cos φ2 + Sin φ2 = 1

Sin φ moyen = √1 − Cos φ² moyen

Sin φ moyen = √1 − (0,825)2 = 0,565

0,565
tg φ moyen = 0,825 = 0,648

Cos φ à atteindre = 1

Sin φ à atteindre = √1 − Cos φ² à atteindre


= √1 − 1² = 0

Sin φ à atteindre
tg φ à atteindre = Cos φ à atteindre

0
tg φ à atteindre = 1 = 0
QC = P moyenne (tg φ à atteindre - tg φ moyen)
= 154,6 kW (0 – 0,684)
= - 105,87 kVARS.

En pratique on trouve de condensateur de 5 kVARS /pièce en


fonction de la tension d’utilisation, pour le cas qui est notre il
faut 22 condensateurs.
75

2.2) Dessin du schéma d’installation de batterie de


condensateur

R S T

6.6/0,4kV

R S T N

T.G.B.T Utilisation.

K1Q
K2Q

3 x 5 kvars 3 x 5 kvars
76

- Il existe de système d’armoire de compensation fixe c–à–d


les batteries de condensateurs à brancher au réseau électrique
par l’utilisateur lui-même lorsque le besoin se fait sentir
(mauvaise valeur de Cos φ qui occasionne de chute de tension
et de pénalité).

- Le système d’armoire de compensation autorégulé est munie


d’un calculateur numérique qui mesure la valeur de Cos φ
(facteur de puissance) du réseau électrique, si ce dernier est
mauvais (Cos φ) de lui-même il excite quelques contacteurs
pour mettre les batteries de condensateurs au réseau électrique.
Après un temps donné si la valeur de Cos φ redevient normale
par exemple avec la mise à l’arrêt d’un certain nombre des
récepteurs inductifs qui sont la cause du mauvais facteur de
puissance (Cos φ), le calculateur numérique désexcite les
contacteurs pour déconnecter les batteries de condensateurs
du réseau électrique.

Un autre élément qui influence négativement la valeur de


Cos φ au réseau électrique est le déséquilibre qui peut exister
sur les différentes phases.

Avant de prendre la décision de pouvoir commander une


armoire de compensation à installer au réseau électrique,
prière vérifier l’équilibre entre les différentes phases à l’aide
d’une pince ampère métrique car cela peut aussi être la cause
d’une chute de tension.
77

CHAPITRE 4 : STABILITE STATIQUE DU RESEAU


ELECTRIQUE

Dans le processus de conception d’un réseau électrique, on


tient compte de quelques domaines temporels selon les
constantes de temps dont le domaine statique. Il concerne les
choix ou les fonctionnements pour lesquels les constantes de
temps sont grandes. Cela peut être pour un réseau électrique la
planification de son développement ou le dimensionnement en
régime permanent (load flow).

4.1. Calcul de répartition des charges (load flow)


Pour un réseau électrique, ce calcul permet de déterminer les
différentes variables électriques à l’instant donné (courant des
lignes, les pertes thermiques, les tensions nodales, déphasage
et transits de puissances etc..) pour un état donné de
consommation et de production.
La modélisation utilise le système ‹Per unit› un système de
grandeurs réduites, qui permet à l’ingénieur d’avoir
constamment à l’esprit des ordres de grandeurs relatifs de
certains paramètres indépendamment de niveaux de tension et
de puissance. De plus, l’utilisation de ce système simplifie
certaines formules et schémas équivalents. En particulier, un
bon choix initial permet de s’affranchir de la présence des
transformateurs idéaux et la formulation se ramène à l’étude
de circuits monophasés. Ce système associe, à une variable
quelconque ‹‹ α ››, une valeur de base ‹‹ αbase›› et la compare à
sa valeur vraie ‹‹ αvraie›› de manière à l’exprimer dans un
système adimensionnel ‹‹ pu›› (ou en % de sa valeur de base)
dont les ordres de grandeurs sont bien connus.
78

4.2. Les formules de base pour le calcul de répartition des


charges (load flow)
4.2.1. Caractéristiques du Transformateur
Les caractéristiques du transformateur, données ci-dessous en
sachant que S (puissance apparente de transformateur en
MVA), Pd (puissance active demandée en MW), cos φ (facteur
de puissance), Uc-c (la tension de court-circuit en % 5 à 10 % ),
pfer (pertes fer en % 0,14 %), pcu (pertes cuivre en % 0,8 %),
irm (courant rémanent de magnétisation en % 1,1 %), Un
(tension nominale en kV).

4.2.2. Calcul des paramètres des grandeurs physiques du


transformateur élévateur
Ce calcul se fait, d’après la procédure ci-dessous avec, RCC
(résistance de court-circuit), ZCC (impédance de court-circuit),
XCC (réactance de court-circuit), Gfer (conductance
magnétique), Bm (susceptance magnétique).
pcu .U²n
R CC ( Ω) = (4.1)
Sn

𝓋c.c .U²n
ZCC ( Ω) = (4.2)
Sn

XCC ( Ω) = √Z²cc − R²cc (4.3)


pfer .Sn
Gfer (siemens) = (4.4)
U²n

−imr .Sn
Bm (siemens) = (4.5)
U²n

R CCT = Rcc ( Ω) (4.6)


79

XCCT = Xcc = ( Ω) (4.7)


GferT = Gfer = (siemens ) (4.8)
BmT = Bm = (siemens ) (4.9)

RCC XCC


Ω

Gk BM = -j℧
𝑉ത1 ℧ 𝑉ത2

Figure 4.1 : Modèle de la représentation du transformateur


électrique.

Le schéma ci-dessus, représente le transformateur d’Inga, avec


le calcul de ses paramètres (résistance de court-circuit,
impédance de court-circuit, réactance de court-circuit,
conductance et susceptance magnétique).

4.2.3. Détermination des valeurs des grandeurs réduites du


transformateur élévateur
Les éléments de calcul
Ce calcul, se fait pour déterminer les valeurs de grandeurs
réduites, du transformateur élévateur et permettre sa
modélisation.
Uc-c = 10 %
pfer = 0,14 %
pcu = 0,8 %
imr = 1,1 %
80

Un = 230/400 kV
0,8
rcc = pcu = 0,8 % = = 0,008 pu (4.10)
100
10
3cc = 𝓋cc = 10 % = = 0,1 pu (4.11)
100

Xcc = √𝔷²cc − r²cc (4.12)

0,14
g fer = pfer = 0,14 % = = 0,0014 pu (4.13)
100

−1,1
bmr = imr = −1,1 % = = −0,011 pu (4.14)
100

Etant donné, qu’on a qu’un seul transformateur élévateur, les


valeurs totales en per unit seront :
rccT = rcc = 0,008 pu (4.15)
xccT = xcc = 0,0996 pu (4.16)

g ferT = g fer = 0,0014 pu (4.17)

bmrT = bm = −0,011 pu (4.18)


Les nouvelles valeurs :
UBa = kV SBa = MVA
UBM = kV SBM = MVA
UBa 2 SBM
rccT ou xccT = rcc ou xcc (U ) .S
BM Ba

UBa 2 SBa
g ferT ou bmrT = g fer ou bmr (U ) . S
BM BM
81

j pu
pu

𝑉ത1 pu -j pu 𝑉ത2

Figure 4.2 : Modèle de représentation du transformateur


élévateur en per unit.

4.2.4. Calcul de grandeurs physiques de base du courant et


d’impédance
La configuration du schéma est la suivante :
SB = 210 MVA

205 MVA L3 = 109 km


L1 = 157,5 km L2 = 44 km

T1 3 MW 120 MW 50,4 MW
T4

MOANDA T2 CABINDA T3
POINTE-NOIRE

UB1 = 230 kV UB2 = 400 kV

Figure 4.3 : Ligne électrique.

Les calculs, des grandeurs de base du courant et impédance se


font, en se référant au choix de tension, par rapport aux
différents nœuds : IB1 (courant de base au nœud 1 Inga
primaire), ZB1 (impédance de base au nœud 1).

SB
IB = U = (A ) (4.19)
B √3

U²B
ZB = = (Ω ) (4.20)
SB
82

4.3. Calcul de la ligne en π (grandeurs physiques)


La représentation de la ligne, qui est en modèle π ou (en T)
sera calculée en configurations suivantes :

4.3.1. Ligne électrique en grandeurs physiques


La ligne électrique est calculée, par la procédure ci-dessous,
en sachant que RL (résistance de la ligne), XL (réactance de la
ligne), CL (capacité de la ligne), YC (impédance capacitive de
la ligne).

R L = R d x L = Ω/km x km = (Ω ) (4.21)

XL = Xd x L = Ω/km x km = (Ω) (4.22)

CL = Cd x L = F/km x km = (F) (4.23)

YC = jcw = (Ω) (4.24)


RL XL


Ω

YT = j℧ YT = j℧

Figure 4.4 : Ligne en π


83

4.3.2. Détermination des valeurs des grandeurs réduites


de la ligne

Ce calcul se fait, pour permettre de modéliser, la ligne en


déterminant les valeurs en grandeurs réduites.

RLT
rr = = pu (4.25)
ZB

XLT
Xr = = pu (4.26)
ZB

yLT yLT
yr = yB
= 1 = yT . ZB = pu (4.27)
ZB

RL XL

J pu
pu

J pu Jpu

Figure 4.5 : Modèle de représentation de la ligne en per unit.


84

4.4. Calcul de load flow de la ligne électrique

Ce calcul, se fait en utilisant le modèle, de ligne électrique en


grandeurs réduites (per unit) ci-dessous :
j pu pu j pu j pu
1 iG C B A 2

icc' pu iCB iBA iBA pu ir


iAA’
iBB’ j pu
VG pu Vr
pu -j pu
-j pu j pu

1’ C’ B’ A’ 2’

Figure 4.6 : Modèle de représentation de la ligne électrique.

Les éléments de calcul


Le calcul, que nous allons faire, va permettre d’analyser,
l’écoulement de la charge au nœud Moanda, avec une
puissance demandée de x MW, une tension de service de
X kV, un cosφ de 0,9.
Exemple :
PR = 3 MW
UR = 20 kV
cos φ = 0,9
IB = 6069,36 A
ӨV = 0° (référence)
Le calcul
PR
IR = = (A) (4.28)
√3.UR .Cosφ
I
iR = I R = (pu) (4.29)
B3
85

UR
VR = = ( V) (4.30)
√3

VR = e J0° V (4.31)
ഥR
V
𝓋
ഥR = = 1 e J0°
VB3
φ R = Ө V − ӨI ⟹ ӨI
= ӨV − φ R
cosφ = 0,9 ⟹ φR = arccos(0,9) = 25,84°
ӨI = 0° − 25,84° = −25,84°
ir = ir . e−J25,84°
Ce calcul aide à déterminer la tension aux points A et 2.

Δ𝓋
ഥA2 = ir . 𝔷̅1 (4.32)
b
φ = arctg (a) (4.33)
𝓋ഥAA′ = 𝓋
ഥr + ∆𝓋
ഥA2 (4.34)
i̅AA′ = 𝓋
ഥAA′ x yത1 (4.35)
i̅BA = iAA′ + ir (4.36)
n
φ = arctg ( ) = 90°
0

A ce niveau de calcul, nous arrivons à déterminer les valeurs


de la puissance active et réactive au nœud.
𝓋
ഥG = 𝓋
ഥ CC′ (4.37)
86

s̅ = 𝓋
ഥ G′ . i̅G′ (4.38)
Sത P+JQ P JQ
Sr = S = = + S = Pr + Jqr (4.39)
B SB SB B
P = Pr . SB = MW (4.40)
q = qr . SB = MVAR (4.41)
s = sr . SB = MVA (4.42)
θG = θVG − θiG
𝓋
ഥCC′ = 𝓋
ഥ G′
𝓋
ഥG

x° 𝓋
ഥR

-y°

i̅G

Figure 4.7 : L’angle de déphasage entre le courant et la


tension.

4.4. Interprétation des résultats du calcul manuel

 la puissance active qui, au départ était de x MW, après


calcul est de y MW, cela est du fait d’une tension de
transmission très élevée, qui fait circuler un courant
faible, à la ligne avec moins de pertes, mais une
puissance réactive très importante, de l’ordre de x
valeur ;
 cette puissance réactive importante sur la ligne,
occasionnerait une surtension importante au nœud M ;
cela est dû à la faible charge à M ;
87

 plus la ligne électrique est longue, plus l’impédance de la


ligne augmente ;
 le nœud prêt du générateur, à un courant du nœud très
élevé, par rapport au nœud éloigné du générateur ;
 plus la tension secondaire du transformateur est élevée,
plus le courant au nœud est faible ;
 plus la charge à alimenter du nœud est importante, plus le
courant au nœud est faible ;
 plus la tension de la ligne est élevée, les nœuds à faible
charge présentent de surtension ;
 l’angle de déphasage est négatif, la ligne injecte de
l’énergie réactive, au réseau électrique améliorant le plan
de tension.
88

CHAPITRE 5 : STABILITE DYNAMIQUE

5.1. Introduction :
Le domaine dynamique qui regroupe en fait l’ensemble de
fonctionnements ou des décisions à très faibles constantes de
temps. Dans le cas d’un réseau, cela concerne par exemple le
dimensionnement de ses protections pour le court-circuit ou de
boucles de régulation des générateurs cas variations rapides de
la charge.
Les études de stabilité dynamique consistent à :
 Envisager les principaux scénarios critiques tels que
court-circuit (cas notre livre), perte d’énergie mécanique,
perte de source électrique, variation de charge (rajout de
générateurs et/ou récepteurs de grosse puissance sur le
réseau existant), contrainte de process ;
 Prédire le comportement du réseau face à ces
perturbations (étude préventive à la conception du réseau
et curative sur l’incident) ;
 Préconiser les mesures à prendre en exploitation, telles
que type de protection, réglage de relais, délestages,
configurations….pour éviter les modes de
fonctionnement indésirables.
Ces études permettent donc la maitrise du comportement du
réseau considéré, qu’il soit public ou privé, H.T ou B.T.
Ce calcul, se fera en utilisant les paramètres directs, inverses
et homopolaires du générateur donnés par le constructeur ;
tandis que les paramètres (directs, inverses, et homopolaires)
du transformateur et de la ligne, seront calculés comme on va
le montrer ci-dessous.
89

Ces paramètres directs, inverses et homopolaires du réseau


électrique, qui va du générateur, transformateurs et lignes,
aident à simplifier par la méthode de Thevenin, jusqu’au lieu
de court-circuit, en déterminant l’impédance du schéma
équivalent, puis calculer le courant de court-circuit triphasé ;
phase-terre ; phase-phase ; phase-phase et terre.
La configuration du schéma électrique, liée aux paramètres de
calcul de courant de court-circuit est la suivante :

1 TL12 2 TL23 3 TL34 4

~
G1 T1
Pointe-Noire

Inga
Moanda Cabinda

Figure 5.1: Ligne électrique.


Légende :
G1 : générateur électrique ;
T1 : transformateur électrique ;
TL12 : tronçon de la ligne électrique 1- 2.

6.2) détermination des paramètres directs, inverses et


homopolaires
a) détermination des paramètres directs, inverses et
homopolaires du transformateur électrique
Ces valeurs se calculent, en tenant compte de la puissance
apparente du transformateur, de la tension secondaire et de la
tension de court-circuit. Si le secondaire du transformateur
n’est pas mis à la terre, l’impédance homopolaire (Zo) = 0
90

c.-à-d. pas considéré, dans cette thèse, le secondaire est mis à


la terre donc l’impédance homopolaire est à calculer, comme
nous allons le montrer, ci-dessous par l’application des
formules.
a1) les paramètres du transformateur électrique
Les caractéristiques du transformateur d’Inga sont données
ci-dessous en sachant que S (puissance apparente de
transformateur), U1/U2 (tension nominale
primaire/secondaire), Uc-c (la tension de court-circuit).
Exemple :
 S : 205 MVA (puissance apparente du transformateur)
 U1/U2 : 230/400 kV (tension primaire/secondaire du
transformateur).
 Uc-c : 10 % (tension de court-circuit)
 ZB : x Ω
 (impédance de base du tronçon x kV).

a2) calcul des paramètres directs, inverses et homopolaire du


transformateur électrique
De l’application de la formule ci-dessous, nous allons
déterminer l’impédance directe, qui est égale à la l’impédance
inverse, mais l’impédance homopolaire est 10 fois
l’impédance inverse.
jVcc 𝑈 2 n (kV)
ZdT = ZiT = x (5.1)
100 Sn (MVA)

La détermination de ces impédances, en per unit se fera en


considérant, les valeurs physiques directes, inverses et
homopolaires sur la valeur de l’impédance de base, du tronçon
x valeur de kV qui est de x Ω.
91

ZdT
ZdT = ZiT (𝑝𝑢) = (5.2)
ZB

ZoT
ZoT (𝑝𝑢) = (5.3)
ZB

b1) détermination des paramètres directs, inverses et


homopolaire d’un tronçon donné
Pour déterminer, les valeurs de l’impédance directe et inverse,
les paramètres de prise en compte sont : la longueur du
tronçon, qui est de x km, l’impédance de base du tronçon x
valeur kV, qui est de x Ω, la résistance directe du terne de
x kV qui vaut x Ω/km et la réactance directe qui est x Ω/km.
L’impédance directe correspondant à l’impédance inverse, le
calcul de l’impédance homopolaire, se fait en utilisant la partie
imaginaire de la valeur trouvée du calcul, et la multiplier par
3.
b1.1) les paramètres et le calcul du tronçon Inga-Moanda par
exemple :
Les caractéristiques de la ligne d’Inga–Moanda, sont données
ci-dessous, en sachant que U (la tension de ligne), Rd
(résistance directe), Xd (réactance directe), L (la longueur de la
ligne Inga-Moanda).
 U : 400 kV (la tension de ligne)
 Rd : 0,016 Ω/km (résistance directe)
 Xd : 0,16 Ω/km (réactance directe)
 L : 157,5 km (longueur Inga - Moanda)

ZdL = ZiL = 𝐿 𝑥 (Rd + jXd) (5.4)


92

|ZതdL | = |ZതiL | = √(R)2 + (X)2 (Ω) (5.5)



|Z |
ZതdL (pu) = ZതiL (pu) = ZdL (5.6)
B

Pour le calcul de l’impédance homopolaire, on va multiplier la


partie imaginaire de l’impédance directe ou inverse par 3,
comme on le montre ci-dessous :
ZoL = ( R + jX x 3) Ω (5.7)

|ZതoL | = √(R)2 + (X)² = (Ω) (5.8)



|Z |
ZതoL (pu) = ZoL (5.9)
B

De calculs des paramètres directes, inverses et homopolaires


du transformateur d’Inga, de la ligne Inga–Moanda et du
générateur d’Inga donnés, par le constructeur ; nous avons le
tableau synthèse ci–dessous :
Tableau 5.1 : Paramètres de calcul
Eléments SN(MVA) UN (kV) Xd (p.u) Xi (p.u) Xh (p.u)
G1 210 16 1,45 0,29 0,195
T1 210 230 /400 0,102 0,102 1,02
TL12 210 400 0,033 0,033 0,099

Ce tableau donne, les différentes valeurs de paramètres de


calcul, le générateur, transformateur, les lignes (colonne 1) ; la
puissance apparente nominale (colonne 2), les différentes
tensions nominales (colonne 3), les impédances directes
(colonne 4), les impédances inverses (colonne 5), les
impédances homopolaires (colonne 6).
93

5.3.) Calcul de courant de court-circuit de la ligne électrique


Inga–Moanda
5.3.a) Calcul de courant de court-circuit à Inga
(Nœud 1 secondaire transformateur)
Dans le calcul de courant de court-circuit, à Inga (Nœud 1
secondaire transformateur), on considère que le court-circuit
est au Nœud 1, ce qui fait que les Nœuds Moanda, Cabinda et
Pointe-Noire, sont considérés non existants, car la tension aux
nœuds Moanda, Cabinda et Pointe-Noire est nulle.
La configuration du réseau sera la suivante
1
:

~
G1 T1

Figure 5.2 : Tronçon Inga (Nœud 1).


Le calcul que nous allons faire, va permettre de déterminer
l’impédance directe, inverse et homopolaire, au schéma
équivalent de Thevenin, puis trouver la valeur du courant de
court-circuit triphasé, phase-terre, phase-phase, phase–phase-
terre et enfin interpréter les résultats. Les éléments de calcul
sont dans le tableau 5.1 de paramètres de calcul.
94

5.4.a1) Calcul d’impédance directe, inverse et homopolaire


d’Inga (Nœud 1 secondaire transformateur).
Ce calcul, va se faire pour le cas de l’impédance directe, par
rapport à la configuration suivante :

XG1 1
XT1

J1,45 J0,102

VG1 = 1 0°

Figure 5.3 : Schéma direct Nœud 1.


Après le calcul de l’impédance totale, le schéma direct
devient :
J1,552
Id

VG1 = 1 0° Vd

Figure 5.4 : Schéma équivalent de Thevenin vu accès 3


(direct).
Le calcul de l’impédance inverse, va se faire par rapport à la
configuration ci–dessous :
XG1 1
XT1

J0,29 J0,102

Figure 5.5 : Schéma inverse nœud 1.


95

Après le calcul de l’impédance totale, le schéma inverse


devient :
J0,392
Ii

Vi

Figure 5.6: Schéma équivalent de Thevenin vu accès 3


(inverse).
Le calcul de l’impédance homopolaire, se fait par rapport à la
configuration ci–dessous :
XG1 1
XT1

J0,195 J1,02

Figure 5.7 : Schéma homopolaire nœud 1.


Après le calcul de l’impédance totale, le schéma homopolaire
devient :
J1,235
Ih

Vh

Figure 5.8 : Schéma équivalent de Thevenin vu accès 3


(homopolaire).
96

5.4. a2) Calcul de courant de court-circuit triphasé


Ce calcul tient compte, de la tension directe, vu l’accès
schéma équivalent de Thevenin et de l’impédance directe.

v
ia = zd1 (5.10)
1 + j0
ia = = −j0,644 p. u
j1,552
S=√3.U.I (5.11)
SB=√3.UB.IB (5.12)
IB = SB/√3.UB (5.13)
IA=ia . IB (5.14)

5.4. a3) Calcul de courant de court-circuit phase-terre


Ce calcul tient compte, de la tension directe, vu l’accès
schéma équivalent de Thevenin et de l’impédance directe,
inverse et homopolaire.
3. v1
ia = (5.15)
zd + zi + zh

IA=ia . IB (5.16)
97

5.4. a4) Calcul de courant de court-circuit phase-phase


Ce calcul tient compte, de la tension directe, vu l’accès
schéma équivalent de Thevenin et l’impédance directe et
inverse.
−j√3. v1
ib = (5.17)
zd + zi
Ib=ib . IB (5.18)

5.4. a5) Calcul de courant de court-circuit phase–phase-terre


Ce calcul tient compte de la tension directe, vu l’accès schéma
équivalent de Thevenin, en associant les opérateurs de
rotation, puis l’impédance directe, inverse et homopolaire.
((a2 − 1)zi + (a2 − a)zh ). v1
ib = (5.19)
zi. zh + zd. zh + zd. zi

1 j √3
a2 =− 2 − = −0,5 − j0,866
2

1 j √3
a =− 2 + = −0,5 + j0,866
2
b
φ= arctg = (°) (5.20)
a

∣ ib ∣= √(a)² + (b)² (5.21)


ib = ∣ ib ∣ eJφ° (5.22)
Ib= ib . IB (5.23)
98

5.4. a6) Interprétation de résultats


Le court-circuit phase–terre, est très dangereux aux bornes du
transformateur, car il donne la valeur la plus élevée, que tous
les autres courant de court-circuit (triphasé,
phase-phase, phase–phase-terre) ; c’est pourquoi, le réglage de
la protection, doit tenir compte du courant de court-circuit
phase–terre.
99

CHAPITRE 6 : EVALUATION FINANCIERE ET


CALCUL DE RENTABILITE DU PROJET
D’ELECTRIFICATION

6.1. Introduction
Dans un projet d’électrification, l’aspect économique
(financier) est de plus grande importance que les
considérations techniques. L’économie est fonction de la
confiance tandis que la rentabilité et l’opportunité
d’investissement sont liées à la durée d’utilisation
(exploitation).
La réalisation d’un projet est tributaire de sa rentabilité par
rapport à la puissance souscrite et du prix de kWh qui peut
être fixé 0,01dollar américain puis associé des charges
d’exploitation.

6.2. Structures des postes 245 kV (tension d’isolement)


Les équipements et structures sont prévus pour une tenue en
court-circuit de 25 kA efficace.
La configuration et la constitution du poste en stade final, sur
lesquelles sont basées les estimations des coûts des ouvrages
et installations est la suivante :
 2 jeux de barres omnibus de 2500 A ;
 2 (1) travées transformateur abaisseurs de 1250 A ;
 1 couplage barre transversal de 2500 A ;
 Potentiels généraux associes à chaque jeu de barres.
La surface globale correspondante du poste est de l’ordre de
150 m x 200 m.
100

6.3. Lignes aériennes 245 kV


Les coûts des lignes HT et THT sont basés sur les
considérations suivantes en fonction de leurs structures :
 Les lignes aériennes sont dotées de conducteurs nus en
alliage d’aluminium, attachés aux supports par
l’intermédiaire de chaînes d’isolateur capot et tige en
verre trempé ;
 Les pylônes sont réalisés à l’aide de treillis métallique
comportant des cornières classique en acier galvanisé,
leurs fondations sont également réalisées en treillis
métallique galvanisé, puis protégé par un produit
bitumineux, ou en béton armé.
 90  des pylônes sont des pylônes en alignements,
 10 qui sont les pylônes d’angles et d’arrêt.
A caractéristiques égales, le coût d’une ligne simple terne vaut
70  du prix de la ligne à 2 ternes.

6.4. Evaluation de la rentabilité


Il s'agira, à partir des conditions commerciales du financement,
de dégager simplement les différents bénéfices prévisionnels en
tenant compte des charges d'exploitation.

6.5. Détermination des charges d’exploitation


Les coûts annuels d'entretien dans réseaux de transport sont
généralement évalués par rapport à leurs coûts
d'investissement.
101

Ainsi, pour les réseaux de transport, on adopte les taux de 1 à


2 % de l'investissement. Dans ce cas, on considérera 2 %.
Ces dépenses sont ventilées comme suit :
 40 % : charges directes et indirectes ;
 30 % : main d'œuvre qualifié ;
 10 % : main d'œuvre non qualifié ;
 20 % : dépenses diverses.

6.6. Détermination des recettes prévisionnelles


Une relation non linéaire existe entre la demande d'énergie et
la demande de pointe.
P=  (1,1E )   1,1.E
(6.1)
Où :

 E : énergie demandée en MWh ;


 P : puissance de pointe demandée en MW ;
 Coefficient 1,1 tient compte des pertes de 10 % du
réseau.
Les facteurs α et β donnés dans le tableau ci-après sont
déterminés par l’analyse de l’évolution passée de la
consommation de l’énergie électrique ainsi que de la
puissance de pointe enregistrée :
102

CENTRE α β
Villes de Lubumbashi, Likasi, 0,1539 x 4,0 x 10-3
Kolwezi, Kipushi, Kambove, 10-3
Kalemie, Mbuji-Mayi
Kinshasa (avec des pertes de 15 %) 0,171 x 4,0 x 10-3
10-3
Centres dont les demandes d’énergie 0,1675 x 4,4 x 10-3
ne sont pas à prédominance 10-3
industrielle

Après la résolution de l’équation 6.1, on aura une équation au


second degré avec comme inconnu la valeur de l’énergie (E).
Après avoir déterminé la valeur de l’énergie, on la multiplie
par le prix de kWh et le coefficient 1000 pour une bonne
concordance d’unité car la puissance de pointe demandée était
en MW puis on a la recette globale de l’énergie vendue.
La suite serait de dégager les 16 % de la taxe sur la valeur
ajoutée (TVA).

Recette globale = E (MWh) x prix unitaire (kWh) x 1000

𝒓𝒆𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒈𝒍𝒐𝒃𝒂𝒍𝒆 𝒙 𝟏𝟔
TVA (16%) = 𝟏𝟎𝟎
La rentabilité du projet sera étudié en se servant de l’équation
linéaire simple y = ax qui se traduit par la courbe ci-dessous,
les équipements électrotechnique étant conçu pour une durée
de 20 à 25 ans, le lieu de rencontre entre la droite du coût
103

d’investissement et la droite tracée de bénéfice projeté sur


l’axe du temps se situe autour de l’intervalle 10 – 15 ans ce
qui conclut à un projet rentable. Mais par contre si cela se
situe entre 20-25ans, la rentabilité du projet est mise en doute
du fait de temps d’amortissement des équipements
électrotechniques (25 ans).

Axe de bénéfice
Coût d’investissement

Axe de l’année
104

CHAPITRE 7: AVANT PROJET D’ELECTRIFICATION


D’UN MILIEU D’HABITATION

Par avant-projet, on sous-entend une étude technique pour


atteindre un objectif précis qui peut être amené l’électricité à
un milieu donné.
Qualité de service

Délais d’exécution Coût

Ne pas oublier : protection de l’environnement et transfert de


technologie.

7.1. Quelques critères de présélection d’un projet

1. Le projet est-il compatible avec l’orientation stratégique,


les valeurs et les objectifs de l’entreprise ?
2. Le projet est-il accessible du point de vue des brevets et
licences existants, des normes industrielles,
gouvernementales et environnementales ?
3. L’entreprise a-t-elle les habilités techniques, les moyens
financiers et l’expertise pour réaliser ce projet ?
4. Le projet représente-t-il un potentiel de croissance et de
rentabilité pour l’entreprise ?
105

7.2. 1ere Etape : Etude démographique

Dans cette partie de l’étude, les éléments de font qu’il faut


tenir compte sont :
 les données géographiques ;
 les données statistiques de la population qui aideront à
calculer le taux d’accroissement en vue de prévenir la
demande énergétique des années avenirs ou futures.

Année 1 : nombre de population 1 (N1),


Année 2 : nombre de population 2 (N2),
Année 3 : nombre de population 3 (N3).

N2−N1
𝑎1 = , a1 taux d’accroissement 1en pourcentage
N2

N3−N2
𝑎2 = , a2 taux d’accroissement 2 en pourcentage
N3

a1+a2
𝑎𝑚𝑜𝑦 = 2 , amoy taux d’accroissement moyen en
pourcentage

L’équation démographique :

N=NO (1+am)t (7.1)

Avec N : nombre de population année de projection,


No : nombre de population année de départ ou initiale
am : taux d’accroissement moyen (5% par hypothèse si
les données ne sont pas disponibles),
t : temps d’intervalle c.-à-d. la différence entre l’année
de projection et celle de départ (exemple
t = 2015 – 2008 = 7).
106

7.3. 2ieme Etape : Evaluation de la puissance électrique

1er Cas : Tous les abonnés ont même niveau de vie

On détermine la puissance unitaire d’un abonné et on le


multiplie par le nombre des abonnés.

Tableau 7.1 : Puissance électrique d’un abonné

Numéro Equipement Nombre Puissance Pt=Pu x Nbre


d’Equipements unitaire d’équipements
(kW) (kW)
1 ----------- --------------- ------------- -------------------
------
2 ----------- --------------- ------------- -------------------
--- ------
3 ----------- --------------- ------------- -------------------
- -- ---- ------
4 ----------- --------------- ------------- -------------------
- -- ---- ------
total ----------- --------------- ------------- -------------------
- -- ---- ------
107

Tableau 7.2 : Services auxiliaires (de tous les abonnés)

Numéro Services Nombre Puissance Pt=Pu x Nbre


auxiliaires d’Equipements unitaire d’équipements
(kW) (kW)
1 école -------------- ------------ -------------------
-- ---- ------
2 marché -------------- ------------ -------------------
-- ---- ------
3 Centre de -------------- ------------ -------------------
santé --- ----- ------
4 Eclairage -------------- ------------ -------------------
public --- ----- ------
5 Centre de -------------- ------------ -------------------
divertisse --- ----- ------
ment
6 boulangeri -------------- ------------ -------------------
e --- ------ --------
7 moulin -------------- ------------ -------------------
--- ------ --------
total -------------- ------------ -------------------
--- ------ --------

P totale d’abonné = P unitaire x Nombre des abonnés,


P services auxiliaires,
P totale installée = P totale des abonnés + P services
auxiliaires.

Pd = Kd x Pit (7.2)

Pd : puissance demandée (kW) ;


Kd : coefficient de demande (1 pour le circuit d’éclairage ;
0,65 matériel de laboratoire ; 0,75 force motrice).
108

Kd est souvent considéré à 0 ,7 cela est pris en compte du fait


que tous les équipements des abonnés ne sont pas branchés au
même moment.

Tableau 7.3 : valeurs de coefficient de demande (kd) données


par la SNEL

secteur ku ks kd
domestique 0,4 0,7 0,28
tertiaire 0,7 0,7 0,49
Eclairage 1 1 1
public

Pd (kVA)
𝑆𝑑 = (7.3)
𝐂𝐨𝐬 𝛗

S=√3.U.I (kVA) (7.4)

S : la puissance apparente,
U : la tension en kV,
I : le courant en ampère.

P=S.Cos φ (kW) (7.5)

P : la puissance active ;
Cos φ : le facteur de puissance (0,85) ;
Sd : puissance apparente demandée.
109

2ieme Cas : Les abonnés n’ont pas le même niveau de vie

Soit un quartier qui a un nombre donné d’abonnés ou de


consommateurs d’énergie électrique dont 80 % de la basse
classe (C) ; 15 % de la classe moyenne (B) et 5 % de la haute
classe (A).

Pour déterminer le transformateur électrique à installer pour


ces consommateurs, on procède par la méthode de sélection de
puissance en fonction de tableau.

Tableau 7.4 : Catégorie basse classe (C)

Numéro Equipements Nombre Puissance Pt=Pu x Nbre


d’Equipements unitaire d’équipements
(kW) (kW)
1 ----------- --------------- ------------ ------------------
- ---- -------
2 ----------- --------------- ------------ ------------------
- ---- -------
3 ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------
4 ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------
total ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------
110

Tableau 7.5 : Catégorie classe moyenne (B)

Numéro Equipements Nombre Puissance Pt=Pu x Nbre


d’Equipements unitaire d’équipements
(kW) (kW)
1 ----------- --------------- ------------ ------------------
- ---- -------
2 ----------- --------------- ------------ ------------------
- ---- -------
3 ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------
4 ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------
total ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------

Tableau 7.6 : Catégorie Haute classe (A)

Numéro Equipements Nombre Puissance Pt=Pu x Nbre


d’Equipements unitaire d’équipements
(kW) (kW)
1 ----------- --------------- ------------ ------------------
- ---- -------
2 ----------- --------------- ------------ ------------------
- ---- -------
3 ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------
4 ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------
total ------------ --------------- ------------ ------------------
-- ----- -------
111

Tableau 7.7 : Services auxiliaires (de tous les abonnés)

Numéro Services Nombre Puissance Pt=Pu x Nbre


auxiliaires d’Equipements unitaire d’équipements
(kW) (kW)
1 école --------------- ------------ ------------------
- ---- -------
2 marché --------------- ------------ ------------------
- ---- -------
3 Centre de --------------- ------------ ------------------
santé -- ----- -------
4 Eclairage --------------- ------------ ------------------
public -- ----- -------
5 Centre de --------------- ------------ ------------------
divertisse -- ----- -------
ment
6 boulangerie --------------- ------------ ------------------
-- ------ ---------
7 moulin --------------- ------------ ------------------
-- ------ ---------
total --------------- ------------ ------------------
-- ------ ---------

PuC : puissance unitaire de la classe C ;


PuB : puissance unitaire de la classe B ;
PuA : puissance unitaire de la classe A.

Le nombre total de consommateur de la classe C est 80 % du


nombre total de consommateur :

80 x Nbre total de Cons.


Nbre Cons. C = 100
(7.6)
112

Le nombre total de consommateur de la classe B est 15 % du


nombre total de consommateur :

15 x Nbre total de Cons.


Nbre Cons. B = (7.7)
100

Le nombre total de consommateur de la classe A est 5 % du


nombre total de consommateur :

5 x Nbre total de Cons.


Nbre Cons. A = (5.8)
100

Puissance totale classe C = PuC x Nbre Cons. C ;


Puissance totale classe B = PuB x Nbre Cons. B ;
Puissance totale classe A = PuA x Nbre Cons. A ;
Puissance installée totale = PtC + PtB + PtA + Pt services
auxiliaires.

Kd = 0,7 (valeur moyenne).


Pdt = Kd x Pit

Pdt.
𝑆𝑑 = 𝐂𝐨𝐬 𝛗 (Sd: puissance apparente demandée)
113

7.4. Détermination de la densité de charge dans le quartier

Cela est donné par la formule ci–dessous :

Sd
𝑑= (7.9)
𝐒

d : densité de charge en kVA/km2 ;


Sd : puissance apparente demandée en kVA ;
S : superficie du quartier en km2.

7.5. Détermination de la surface à couvrir (Ao) d’une cabine


électrique

Sd
𝐀𝐨 = (7.10)
𝐝

Ao : surface à couvrir par une cabine électrique en km2 ;


Sd : puissance apparente en kVA ;
d: densité de charge en kVA/km2.

7.6. Détermination de la distance moyenne entre les cabines

Lo=√Ao (7.11)

Lo en m

 Détermination du rayon d’action d’une cabine électrique

𝐋𝐨
𝐑= (7.12)
𝟐
114

7.7. Projection de la demande à l’horizon donnée

Cette projection se réalise par l’expression ci-dessous:

Sf = Sd (1+a)t (7.13)

Avec :

Sf : puissance apparente future demandée en kVA ;


Sd : puissance apparente de départ (initiale) en kVA ;
a: taux d’accroissement de la population ;
t : intervalle de temps (année) exemple : 2005 – 2002 = 3.

7.8. 3ieme Etape : Détermination du nombre de transformateur,


départ de TGBT, feeder et calcul chute de
tension.

7.8.1. Détermination du nombre de transformateur

Cela est donné par l’expression ci–dessous :

𝐒𝐟
𝐍𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐭𝐟𝐨 = 𝐒𝐮.𝐤𝐓𝐱

Avec :
Su : puissance apparent unitaire d’un transformateur en kVA ;
kTx: 0,8 (80  norme commission électrotechnique
internationale), coefficient taux de charge ;
Sf : puissance apparente future en kVA.
115

7.8.2. Détermination du nombre de départ BT accroché au


TGBT

1er cas : l’hypothèse de la section du conducteur à utiliser est


définie à l’avance.

Cela est donné par l’expression ci–dessous :

𝐈𝐧 𝐭𝐟𝐨 𝐈𝐧 𝐭𝐟𝐨 𝐱 𝟏,𝟐


𝐍𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭 = 𝐨𝐮 𝐍𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐩 =
𝐈𝐧𝐜.𝐤𝐓𝐱 𝐈𝐧𝐜

Intfo : courant nominal du transformateur en A ;


Inc : courant nominal du conducteur en A ;
kTx: 0,8 (80 norme commission électrotechnique
internationale), coefficient taux de charge.

2ieme cas : l’hypothèse du nombre de départ est définie par


l’ingénieur concepteur du projet

Pour un nombre n de départs par transformateur

P = S. Cos φ
𝐏
𝐏 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭 =
𝐍𝐛𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭

P = √3. U. I .Cos φ (kW)


𝐏 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭
𝐈𝐧 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭 =
√3. U. Cos φ

𝐈𝐧 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭
𝐒 𝐝𝐞𝐩𝐚𝐫𝐭 =
γ
116

Densité électrique en A/mm2, la valeur économique est de


(γ =4 à 5A/mm2).
IL faut prévoir un départ de réserve, de mêmes
caractéristiques, mais cela n’intervient pas dans le calcul à
faire.
Ic-c =0,8 Un
2L
S
Avec: Un: tension nominale en V,
: Résistivité électrique 0,017Ωmm2/m,
L: longueur parcours câble 500m BT,
S: section du conducteur en mm2.

7.8.3. Détermination du feeder à utiliser

Le feeder à utiliser se calcule par la formule ci-dessous :

Pfeeder = √3. U. I. Cos 

La puissance du feeder doit être supérieure à la puissance


transmissible (demandée).
La tension du feeder (terne) se calcule en utilisant la formule
empirique suivante :

𝐔 = 𝐤 √𝐏 𝐱 𝐋

 U : la tension du feeder ou terne en kV ;


 k : coefficient dont la valeur est 1,2 ;
 P : la puissance transmissible en MW ;
 L : longueur de la ligne (feeder ou terne) en km.
117

7.8.4. Calcul de la chute de tension

Cela se calcule par l’expression ci-dessous :

U  P.L
.(Rd + Xd tg )
U

P : la puissance transmissible en MW ;
U : la variation de la tension en kV;
Rd  résistance directe /km ;
Xd  réactance directe /km ;
L  longueur de la ligne km ;
U  la tension de consigne kV.
𝐬𝐢𝐧
𝐭𝐠  : 𝐭𝐚𝐧𝐠𝐞𝐧𝐭𝐞  =
𝐂𝐨𝐬

𝚫𝐔 𝐱 𝟏𝟎𝟎
U (%)= 𝐔𝐒

Une autre formule pour le calcul de la chute de tension:

𝐏 𝐱 𝐋 (𝐑 + 𝐗 𝐭𝐚𝐧𝐠𝛗) 𝐱 𝟏𝟎𝟎
𝚫𝐔(%) =
𝑼𝟐

ΔU(%) : La chute de tension admise au réseau à assainir


(≤ 10 % en MT et HT) ;
P : puissance active totale demandée au réseau électrique à
assainir en (MW) ;
L : longueur du feeder en kilomètre de la sous-station au
réseau électrique à assainir ;
R : résistance linéique du feeder donnée par le constructeur en
Ω/km ;
118

X : réactance linéique du feeder donnée par le constructeur en


Ω/km ;
tangφ : donné par le rapport de Sinφ et Cosφ, la valeur
pratique est : 0,484 ;
U : tension de transit de l’énergie électrique (feeder) en kV.

Tableau 7.9 : Evaluation coût projet

N° désignation quantité Prix


unitaire
1 Feeder ligne 20kV 4 km -------
2 Sectionneur 20kV 1 -------
3 disjoncteur 20kV 1 -------
4 Transformateur de 630kVA 10 -------
5 Disjoncteur BT 10 -------
6 TGBT 10 -------
7 Câble BT 7000m de 702 -------
8 Travaux Géni civil -------
9 Coût du projet -------
10 Coût d’installation (frais de 20% du
supervision 10 %, ingénieur coût projet
conseil 5 %, imprévus 5 %)
11 Coût protection 1% du
environnement coût projet
12 Total -------
119

CHAPITRE 8 : MAINTENANCE ELECTRIQUE

8.1. Définition

La maintenance électrique est l’ensemble des opérations


permettant de maintenir ou de rétablir un système, un matériel,
un appareil etc. dans un état donné ou de lui restituer des
caractéristiques de fonctionnement spécifiées.

8.2. Objectifs

Dans la maintenance électrique les objectifs poursuivis sont


les suivants :

 garder un équipement dans un état de fonctionnement


normal,
 diminuer les pannes

8.3. Politiques de Maintenance

a) Maintenance préventive

Elle vise à diminuer les pannes ou probabilité de défaillance


d’un système pour cela elle s’appuie sur :

a1) Maintenance systématique

Qui consiste à changer suivant un échéancier établi des


éléments jugés trop usagés. Exemple : changer le roulement
après 120 km de marche (prédéfini à l’avance).
120

a2) Maintenance conditionnelle

C’est une maintenance préventive qui demande d’effectuer un


diagnostic avant de remplacer l’élément visité (défini ……
présent après le contrôle).

b). Maintenance Corrective

Elle s’applique après la panne, cela ne veut pas dire forcement


qu’elle n’a pas été pensée. En effet des méthodes de
dépannage rapide peuvent être appliquées (arbre de
maintenance).
Ceci peut se schématiser de la façon suivante :

Maintenance

Maintenance
Maintenance
Préventive
Corrective

Maintenance Maintenance

Systématique Conditionnelle

8.4. Courbe en baignoire

Cette courbe vous permet de déterminer la zone de


fonctionnement de vos équipements (jeunesse, maturité,
vieillesse) et définir une politique de maintenance à mettre en
œuvre.
121

N(t) − N(t + Δti )


Λ(t) =
N(t)Δt

Λ(t) : taux de défaillance,


N(t) : nombre de composant ayant survécu jusqu’à l’instant t,
N(t+Δt) : nombre de composant ayant survécu jusqu’à
l’instant t +Δt,
Δt : intervalle de temps observé égale à t (i+1) – ti.
Λ(t)
Jeunesse

Autorité

Veilleuse

 Zone de jeunesse

Les opérations de maintenance sont : contrôle renforcé,


dépoussiérage, serrage, simple entretien, vérification.

 Zone de maturité

Ici on tient compte de la maintenance systématique et curative


ou corrective

 Zone de vieillesse

C’est la maintenance préventive conditionnelle qui est de


mise.

r=√∑ni ou r=1+3,3log∑ni
122

8.5. Organisation de la maintenance électrique

1er Cas des machines électrotechniques (industrie)

Création des bases de données pour chaque machines :

 les caractéristiques techniques de chaque machines ;


 les pannes intervenues antérieurement (la partie de la
machine en panne) ;
 les dates de la panne ;
 les remèdes apportés ;
 la méthodologie suivie pour solutionner le problème ;
 le temps de dépannage ;
 le nombre des agents dépanneurs ;
 le temps d’arrêt de la machine ;
 le coût financier du dépannage ;
 l’outil de travail.

2ieme Cas du réseau électrique

Création des bases de données pour chaque transformateur :

 identifier les différents transformateurs du réseau ;


 le nombre de départs ;
 puissance installée par départ ;
 identifier les différents départs avec leurs caractéristiques
(charge, section câble, disjoncteur, sectionneur) ;
 tableau taux de charge ;
 mettre les caractéristiques de différents disjoncteurs,
sectionneurs ;
 les pannes intervenues antérieurement (la partie de la
machine en panne) ;
123

 les dates de la panne ;


 les remèdes apportés ;
 la méthodologie suivie pour solutionner le problème ;
 le temps de dépannage ;
 le nombre des agents dépanneurs ;
 le temps d’arrêt de transformateur ou départs ;
 le coût financier du dépannage ;
 l’outil de travail.

Entité 1 Entité 2
caract. caract.

Responsable des
opérations de
maintenance
équipement

Entité 3 Entité 4
caract. caract.

8.6. Gestion de stock et commande de rechange

Il faut classifier les éléments en tableau d’après les spécificités


suivantes :

 les pièces souvent sollicitées ;


 les pièces moins sollicitées ;
 une étude de projection.
124

8.7. Coût d’entretien

Les coûts annuels d’entretien de réseaux de distribution ou


transports sont généralement évalués par rapport à leurs coûts
d’investissements :

 1 à 2  : cas du réseau électrique ;


 3 à 5  : cas des machines électrotechniques.

Ces dépenses sont ventilées comme suit :

 40  : Charges directes et indirectes ;


 30  : Main d’œuvre qualifiée ;
 10  : Main d’œuvre non qualifiée ;
 20  : Dépenses diverses.

8.8. Analyse de panne (méthode maxer)

Il y a panne dès qu’un défaut apparait, c’est un écart entre ce


qui devrait être et ce qui est. Cela peut être représenté par le
schéma suivant :

Normale
Panne (variation)

Déviation

Panne est un problème ou suite des questions à une situation


immédiate.
125

Dans l’idée d’éviter de nouvelles pannes maxer propose le


dépannage rationnel en dix étapes :

1. s’informer et analyser la situation ;


2. prendre éventuellement une décision provisoire ;
3. établir le diagnostic, chercher la cause la plus probable ;
4. vérifier la cause probable ;
5. réparer ;
6. vérifier le résultat de la réparation ;
7. chercher la cause première et y remédier ;
8. trouver les conséquences ;
9. vérifier les matériels semblables ;
10. rédiger le rapport d’intervention.

Pour établir le diagnostic, on peut s’aider des questions


classiques QUI, QUOI, QUAND, COMBIEN, COMMENT.

8.8.1. Recherche des causes de panne relation mathématique

Corrélation entre les variables lorsque l’on veut améliorer la


fiabilité des systèmes, on est souvent amené à se poser le type
de questions suivantes :

 y-a-t-il une relation entre le nombre de pannes et le temps


d’utilisation ?
 les pannes sont-elles liées au taux de productivité ?
 les causes d’arrêt proviennent elles de la diversité de la
production ?

Si on peut répondre à ces questions, un grand pas sera fait en


vue de l’amélioration de la maintenabilité.
126

8.9. Gestion des opérations de Maintenance

En gestion de stock, on a à prévoir les quantités à commander,


les dates de réapprovisionnement. Ceci doit se faire en
minimisant le coût total de ces opérations.

8.9.1. Ce coût total comprend :

 le coût de passation des commandes ou coût


d’acquisition ;
 le coût des matériels commandés (cout d’achat) ;
 le coût de possession des matériels.

On peut également faire intervenir le cout de pénurie pour


raisons pratiques (coûts difficiles à évaluer), il est intéressant
de faire l’hypothèse que ce coût n’intervient pas pour le calcul
des quantités économiques, on le fera intervenir par la suite.

 Coût total = coût de passation + coût d’achat et coût de


possession
D’une manière générale, ces différents coûts dépendent des
paramètres suivants :

 K : consommation annuelle prévisionnelle (en nombre) ;


 Q : quantité commandée à chaque réapprovisionnement ;
 N : nombre de commandes annuelles ;
 Pu : prix unitaire des matériels ;
 i : taux d’intérêt appliqué à la valeur moyenne du stock
annuel ;
 Ca : coût d’acquisition par commande ;
 C : coût de revient d’un matériel.
127

8.9.2. Coût de passation des commandes ou coût d’acquisition


(Ca)

Ce coût varie en fonction du nombre de commande à passer à


un même fournisseur (commande unique ou commandes
regroupées).

Dans l’entreprise, il occasionne des frais dans les services


suivants :

 service achat ;
 service gestion de stock ;
 service réception (contrôle qualité) ;
 service magasin ;
 service comptable.

Pour une année, le coût d’acquisition total est égal au coût


d’acquisition unitaire multiplié par le nombre de commande.

Cat = Ca.N avec :

K Ca.K
𝑁=Q 𝑒𝑡 𝐶𝑎𝑡 = Q

Avec :
 Cat : coût d’acquisition total ;
 Ca : coût d’acquisition unitaire ;
 N : nombre de commande ;
 K : consommation annuelle ;
 Q : quantité commandée à chaque réapprovisionnement.
128

8.9.3. Coût de possession

Ce coût résulte de ce que pourrait rapporter à la société les


capitaux dégagés par une diminution du stock moyen. Calculer
sur une année, il est égal au produit du taux de possession
annuel par la valeur du stock immobilisé.

Le taux de possession i est fonction de :

 l’intérêt du capital immobilisé ;


 des frais de stockage (locaux, taxes, impôts, assurances).

Par commande, on réapprovisionne Q matériel avec Q=K/N


(K=consommation annuelle, N=nombre de commande). Si on
fait l’hypothèse d’une variation linéaire du stock dans le
temps, on peut représenter cette variation par le graphique
suivant :

Quantité matériel

Valeur moyenne de stock

T1 T2 T3

Q
La valeur moyenne est d’où :
2

Q. Pu . i
Coût de possession est = 2
129

8.9.4. Calcul de la quantité économique de commande (Qe)


formule de Wilson :

Le coût total par an a pour valeur :

 Coût total (CT) = coût d’achat +coût d’acquisition + coût


de possession.

 Coût d’achat = K.Pu

K. Ca
 Coût d’acquisition = Q

Q. Pu . i
 Coût de possession = 2

En examinant cette formule, on se rend compte qu’il doit y


avoir un optimal entre passer un grand nombre de commandes
de faible quantité et passer un faible nombre de commandes de
forte quantité.

Cette quantité économique Qe est telle que le coût total CT est


minimal, par conséquent, il faut dériver la fonction CT par
rapport à la variable Q.

La quantité économique est celle qui annule cette dérivée d


CT/d Q =0 on obtient :

d K. Ca Q. Pu . i
(K. Pu + + )
dQ Q 2

= 0 – K.Ca/Q2 + 1.Pu.i/2 = 0

K.Ca/Q2 = 1.Pu.I/2
130

Q2 =2.K.Ca/Pu.i on obtient la formule suivante dite formule de


Wilson.

Qe= 2.K.Ca / Pu.i la quantité économique de commande Qe


donnera N commandes par an, d’une durée optimale(To) entre
commandes telle que :

To=1(an)/N = Qe/K

To=Qe/K Exemple: k = 55, Ca=100f, Pu=20F, i = 15

Qe= 2.55.100 / 20.0,15 =60,55 ………. 60 objets


To=Qe/K = 60/55=1,09années = 1annéé x 0,09 = 13 mois.
131

CONCLUSION

Ce document est le fruit de notre expérience vécue dans la vie


académique et professionnelle, soit aussi vécues par d’autres
personnes puis partagée à travers la lecture de différents livres.

Cette brochure peut offrir à chacun d’entre nous la possibilité


de comprendre avec de simples détails le transport et la
distribution de l’énergie électrique.

L’exploitation du réseau électrique dans son aspect lié à la


maintenance, à l’assainissement en passant par le problème du
renforcement, de la stabilité statique et dynamique, à
l’élaboration d’un projet d’électrification sont pris en compte.

Donc il est encourageant d’avoir et à s’exercer en se servant


de ce document comme élément de base car c’est le fruit d’une
expérience vécue.
132

BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
[1] P. HENRIET, Fonctionnement et protection des réseaux
de transport d’électricité, GAUTHIERS VILLARDS,
Paris, France, 1963.

[2] R. PELISIER, réseaux électriques Architecture et


développement des réseaux tome 1, 2, 3, bordas, Paris,
France, 1975.

[3] C.GREGOIRE et J.TRECAT, Réseaux Electriques, Mons,


Belgique 1987.

[4] R.BOITE et J.NEIRYNCK, théorie des réseaux de


Kirchhoff, volume IV, Géorgie, Lausanne, suisse.

2. Revues

[5] société Nationale d’électricités d’état, 30 ans de la SNEL


2000.

[6] société Nationale d’électricités d’état, action minimum de


sauvetage du réseau ville de Kinshasa, 1995.
133

3. Notes de cours

[7] Prof. PASI BENGI, Notes de cours de topologies des


réseaux électriques 2ème Génie Électrotechnique, ISTA
KINSHASA, Année Académique 2001-2002.

[8] Prof. KAMABU TSONGO, Notes de cours de Grands


réseaux électriques 2ème Génie Électrotechnique, ISTA
KINSHASA, Année Académique 2001-2002.

[9] ASS. Pie Roger INTUKU ITSINDO INONGA, Notes de


cours de Schémas II, 2ème graduat électricité, ISTA
KINSHASA, Année Académique 2006-2007.

[10] YABA MOKE NGEME Liévin, thèse de doctorat, UPN


Kinshasa, février 2020.
134

TABLE DES MATIERES


Remerciements .........................................................................5
Introduction ...............................................................................6
Chapitre 1 : Concept de réseau électrique .............................8

Chapitre 2: Cabines électrique MT /BT, sous-station et


postes électriques ..............................................20

Chapitre 3 : Chutes de tension dans un réseau électrique ....64

Chapitre 4 : Stabilité statique .................................................77

Chapitre 5 : Stabilité dynamique ............................................88

Chapitre 6: Evaluation financière d’un projet


d’électrification ...............................................99

Chapitre 7 : Avant-projet d’électrification d’un milieu


d’habitation ....................................................104

Chapitre 8 : Maintenance électrique ......................................119

Conclusion ...............................................................................131
Bibliographie ...........................................................................132
Table des matières………………………………………134

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