Chap 6 Hydr

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Notion du cours d’eau

Définition:
On désigne par cours d'eau tout écoulement terrestre d'eau liquide entre
une source et une embouchure avec un débit à module supérieur à zéro. Ce
flux d'eau est souvent continu mais il peut être temporaire sur une assez
longue durée. Le lieu de cet écoulement est un chenal, généralement naturel.
S'il est artificiel, on emploie plutôt le terme « canal ».

Différents types de cours d’eau

Oued Fossé
Ruisseau

Fleuve Rivière Torrent


Cours d’eau - vue transversale

Lit du cours d’eau


Le niveau d’eau est l’espace occupé par le cours d’eau, varie en
fonction de son débit. Un cours d’eau analysé selon sa coupe
transversale (figure) présente une section principale occupée par les
écoulements normaux (appelé lit mineur) et une plaine d’inondation
occupée lorsque le cours d’eau est en crue.

Figure Coupe transversale d’un cours d’eau.


COURS D’EAU - VUE TRANSVERSALE

Les principaux termes


• Lit : désigne tout l’espace occupé, en permanence ou
temporairement, par un cours d’eau.

• Lit mineur : lit du cours d’eau en écoulement normal.

• Lit majeur : lit qu’occupe le cours d’eau lors des crues, incluant
les zones inondées.

• Lit d’étiage ou chenal d’étiage : partie du cours d’eau occupé


lors des étiages.

• Plaine d’inondation : zone de terrain inondée lors du chenal


du cours d’eau lorsque le cours d’eau est en crue.
CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES

Définitions des caractéristiques


Voici les principales caractéristiques utiles (Figure) :
• Largeur du canal ou largeur d’ouverture T : Largeur du canal d’une
rive à l’autre.
• Section “A“ : Section normale à la direction de l’écoulement et au travers
de laquelle l’eau s’écoule .
• Périmètre mouillé “P“ : Longueur de la ligne de contact entre le canal et
l’eau dans un plan normal à la direction de l’écoulement .
• Rayon hydraulique “Rh“ :
Rapport entre la section
d’écoulement “A“ et le périmètre
mouillé “P“ .
𝐀
Rh =
𝐏

Figure Canal trapézoïdal et définition des termes


CARACTÉRISTIQUES GÉOMÉTRIQUES

• Profondeur d’écoulement ou hauteur d’eau “y“ : Épaisseur d’eau dans le


cours d’eau au-dessus du fond.
• Pente des talus “z:1“ : La pente d’un talus est le déplacement horizontal pour
une élévation unitaire du talus. Chaque talus peut avoir sa pente propre.
• Largeur au fond “b“ : Largeur du cours d’eau au bas de la section
• Largeur de surface ou largeur au miroir “B“ : Largeur de la surface libre de
l’eau dans le chenal.

• Revanche yr : Hauteur libre


considérée au-dessus du plan d’eau,
différence entre la profondeur du
cours d’eau d et la profondeur
d’écoulement y.
Tableau: Caractéristiques géométriques
des principales formes de canaux
A.N:

1. Déterminez la section d’écoulement, le périmètre


mouillé et le rayon hydraulique d’un canal triangulaire
possédant une profondeur de 0,5 m, une profondeur
d’écoulement de 0,4 m et des talus de pente 4:1.
Hydrométrie
Définition

• L’Hydrométrie est la technique de mesure des débits dans les cours d’eau ;
l’opération de mesure s’appelle un jaugeage, le site de mesure est appelé
station de jaugeage.
• L’hydrométrie recouvre la méthodologie et la technologie de la mesure des
hauteurs d'eau et des débits dans les cours d'eau.

• Le contrôle continu du débit des cours d’eau se fait de façon


générale par la mise en œuvre de stations hydrométriques à
partir desquelles on mesure les variations du niveau de l’eau à
l’aide d’échelles limnimétriques, ou que l'on enregistre à l’aide
de limnigraphes, sous une forme analogique ou numérique.
Hydrométrie
Station de jaugeage

• La mesure du débit d'un cours d'eau se fait dans une station de jaugeage ou une
station hydrométrique.
• le jaugeage permet de connaître la vitesse du courant d'eau à partir duquel on
déduit le débit exprimé en m³/s ou en l/s pour les basses eaux et les débits de
source.

Une station de jaugeage


est une section d'un cours
d'eau, perpendiculaire au
sens de l'écoulement,
choisie pour y effectuer
des mesures sur une
longue période.

Figure : station de jaugeage


Station de jaugeage

Le débit des rivières varie continuellement et comme c’est difficile


de faire plusieurs mesures de débit par jour, on mesure, une façon
continue, les hauteur d'eau dans le lit de la rivière, puis on établit
expérimentalement la relation entre la côte de l'eau et le débit.

Elle se compose des éléments


suivants :
•une échelle limnimétrique pour la
lecture de la hauteur et le contrôle
de l'appareillage.
•un limnigraphe à flotteur ou
une centrale à capteur pour
l’enregistrement en continu des
hauteurs
•éventuellement un modem pour la
télétransmission des données

Figure : station de jaugeage


Mesure de débits des rivières
Pourquoi ?

La protection des
La gestion
biens et des
opérationnelle
personnes, par
d’ouvrages
l’annonce des
hydrauliques
crues ;

Dimensionnement Contrôle
de ces ouvrages réglementaire
a. Méthodes de jaugeage des débits
Les méthodes de jaugeage des débits des rivières sont nombreuses et
variées.
Certaines d'entre elles sont très peu utilisées, d'autres le sont très
souvent. Il faut savoir que plus de 80% des jaugeages sont réalisés
aujourd'hui avec un moulinet hydrométrique
A. Jaugeage au moulinet (ou exploration du champ des vitesses)

B. Méthode de dilution ou jaugeage chimique

C. Méthode de jaugeage au flotteur.

D. Méthode par calcul direct

E. Utilisation de déversoirs
b. Choix des méthodes :

• Le jaugeage au moulinet nécessite un régime régulier du cours


d’eau avec des vitesses inférieures à 5m/s.

• Pour des vitesses supérieures à 5m/s, on peut passer au jaugeage


chimique (solution ayant une certaine concentration injectée à
l’amont et on mesure la concentration à l’aval).

• Si ces deux méthodes ne peuvent pas être appliquées, on a recours


à la méthode des flotteurs.

• Pour les cours d’eau étroits, on utilise simplement un déversoir.


c. Jaugeage au moulinet :

Le moulinet est un appareil de mesure de la vitesse d'un mouvement fluide. Il


est composé d'une hélice qui détecte la vitesse du courant et transmets les
indications à un compteur.
Les moulinets sont montés sur des perches pour jauger les basses eaux; et sont
montées sur des saumons pour jauger les hautes eaux et les crues.
Le principe est basé sur la mesure du nombre de tours d’hélice par seconde.
Ces moulinets sont étalonnés au laboratoire avant leur utilisation.
(v = a.n + b), avec v = vitesse linéaire et n le nombre de tours, a et b sont deux
coefficients propres au moulinet.
c. Jaugeage au moulinet :

Le jaugeage d'un cours d'eau consiste à mesurer la vitesse du courant.


Cette vitesse varie latéralement d'une berge à l'autre et verticalement
de la surface de l'eau au fond du lit. C'est pourquoi pour chercher la
vitesse moyenne du courant, il faut faire plusieurs mesures en
différents points de la section mouillée.
❑Dépouillement des jaugeages au moulinet et calcul de
débit.
✓ Choix des positions des « verticales » de mesure :
Les verticales de mesures sont souvent choisies dans la largeur de
la section mouillée de façon à condenser davantage les mesures
vers les berges; pour cela on adopte une méthode qui consiste à
choisir tout d'abord le milieu de la section, puis les quarts, les
huitièmes ...etc, en direction des berges.

Le nombre des verticales à choisir dépendra de la largeur de la


section (5, 7, 9….verticales).
❑Choix des positions des vertical de mesure :
Par exemple pour une section transversale de 18 m de largeur il y
aura une verticale de mesure 9m de la berge puis à 4,5 et 13,5m
ensuite à 2,25 et 15,75 m.

Remarque: Il arrive de choisir les verticales équitablement


espacées dans ce cas, la section de 18 m de largeur, vertical se rend
à 3, 6, 9, 12 et 15 m de la première berge
✓Profondeur de mesure des vitesse du courant :
Selon la profondeur on effectue généralement 2 à 5 mesures par
verticale.
Pour le jaugeage au micro-moulinet (basses eaux), on commence à 3 cm
au-dessus du fond, on terminera au moins à 3 cm sous la surface de l’eau:

pour l’espacement pour n


points choisis de mesure, on
applique la règle

𝑷𝒕 − 𝟔
𝒏−𝟏

𝑷𝒕 est la profondeur totale


ou hauteur d'eau
❑Dépouillement de jaugeage au moulinet et calcul de
débit.
✓ Profondeur de mesure des vitesses du courant :
Si la hauteur d'eau est de 40 cm et on veut effectuer 4 points de
mesure par exemple
40 - 6 = 34 et
34/ 3 = 11,3 comment dire à 11,

On choisira alors les points


espacés de 11 cm soit la
hauteur de: 3, 14, 25 et
36cm.

Pour choisir 5 points de mesures sur la verticale, on divise par 4 et on


applique la même règle. Tu auras la hauteur 3, 11, 20, 28 et 37 cm.
❑Dépouillement de jaugeage au moulinet et calcul de
débit.

✓ Exemple de jaugeage au micro-moulinet (basses eaux):

On se propose de jauger sur une section large de 2 m (soit 200


cm). Les verticales de mesure seront positionnées 25, 50, 100,
150 et 175 cm de la rive.

Les résultats des jaugeages sont sur le tableau suivant, sachant


que la formule de l'hélice qui donne la vitesse au courant est
v = 0,056.n + 0,035 (n est le nombre de tops par seconde).
✓ Exemple de jaugeage au micro-moulinet (basses eaux):
✓ Exemple de jaugeage au micro-moulinet (basses eaux):
Exploration des champs des vitesses par la méthode des paraboles et calcul du
débit:
On trace pour chaque verticale la courbe de vitesse en fonction de la profondeur
(dites paraboles des vitesses)

Remarque: la vitesse du fond est calculée à partir de la vitesse du 1er point de


mesure à 3 cm au-dessus 𝒗𝒇 = 0,8 v à 3 cm de hauteur d’eau.
La vitesse à la surface du plan d'eau est légèrement inférieure ou égale à la vitesse
au point qui est juste au-dessous

On l’appelle débit unitaire (𝑷𝑼 ) et on


l’exprime en m²/s.
✓ Exemple de jaugeage au micro moulinet (basses eaux):

On trace ensuite la courbe de variation de ces débits unitaires suivant la


largeur de la section
Le planimètrage de l'aire délimitée par cette courbe donne le débit en m³/s

On trace également la courbe des


profondeur en fonction de la largeur.
On déterminera alors:
– la surface de la section mouillée
𝑺𝒎 = 0,26 m²

– La profondeur moyenne
𝑷𝒎 = 𝑺𝒎 /Largeur
= 0,13 m

– La vitesse moyenne
𝒗𝒎 = 𝑸/𝑺𝒎
= 0,173 m/s
✓ Mesure instantanée

D’une manière générale, une fois établie la vitesse moyenne de chaque


verticale, il existe deux options pour l’évaluation du débit, soit

a. la méthode des sections


moyennes :

ഥ𝒊−𝟏 +ഥ
𝒗 𝒗𝒊 𝒛𝒊−𝟏 +𝒛𝒊
Q =σ( )( )(𝒃𝒊 − 𝒃𝒊−𝟏 )
𝟐 𝟐

b. la méthode des sections


centrales :

𝒃𝐢+𝟏 −𝒃𝒊−𝟏
Q =σ 𝑣ҧ𝒊 𝒛𝒊 ( )
𝟐
Exemple

Aux fins de jaugeage, on a mesuré la vitesse moyenne de


l'écoulement le long d'une section transversale d'un cours d'eau
(voir tableau). On souhaite évaluer le débit à l'aide des méthodes
des sections moyennes et des sections centrales
Profondeur Vitesse
Distance (m) (m) moyenne (m/s)
5 0,0 0,0
10 1,8 0,1
20 3,7 0,2
30 9,0 0,6
35 12,6 1,1
40 10,1 0,8
45 5,3 0,5
47 0,0 0,0
Correction
Vitesse
Distance Profondeur moyenne bi-bi-1 (zi-1+zi)/2 (vi-1+vi)/2 Qi
(m) (m) (m/s)
5 0,0 0,0 0,0 0,00 0,00
10 1,8 0,1 5,0 0,9 0,05 0,23
20 3,7 0,2 10,0 2,8 0,15 4,13
30 9,0 0,6 10,0 6,4 0,40 25,40
35 12,6 1,1 5,0 10,8 0,85 45,90
40 10,1 0,8 5,0 11,4 0,95 53,91
45 5,3 0,5 5,0 7,7 0,65 25,03
47 0,0 0,0 2,0 2,7 0,25 1,33
mᵌ/s
Q= 155,91
Vitesse
Distance Profondeur (bi+1-bi-
moyenne Qi
(m) (m) 1)/2
(m/s)
5 0,0 0,0 0
10 1,8 0,1 7,5 1,35
20 3,7 0,2 10,0 7,4
30 9,0 0,6 7,5 40,5
35 12,6 1,1 5,0 69,3
40 10,1 0,8 5,0 40,4
45 5,3 0,5 3,5 9,275
47 0,0 0,0 0
Q= 168,225 mᵌ/s
e. Jaugeage au flotteur :

C’est une méthode qui s’applique pour des débits importants et des vitesses
trop grande :

Principe :

Le principe est basé sur un corps flottant qui est déplacé par le courant.
On choisit des sections de passage: en arrivant en AB, on chronomètre
jusqu’à CD où on arrête le chronomètre.
e. Jaugeage au flotteur :

La vitesse est alors V = d /( (t1-t0)


Le débit sera Q = v.S.

En fait ce débit correspond à la surface libre.

En réalité Q = V.S.α
Dans le cas de vitesses fortes et des profondeurs supérieures
à 4 m on a α= 1.
Dans le cas de faibles pentes et rivières moyennes α = 0,85.

En général pour des pentes moyennes et des rivières moyennes


α = 0,90 à 0,95.
Exemple

Nous avons trois mesures qui donnent 19, 21 et 20 secondes:


leur somme est de 19 + 21 + 20 = 60 s;
le temps moyen pour parcourir AA - BB est donc de 60 ÷ 3= 20 secondes.
Calculez la vitesse de l'eau en surface (en m/s) sachant que  = 0,85

Exemple
De AA à BB = 10 mètres;
Temps moyen = 20 secondes;
Vitesse de l'eau en surface = 10 m ÷ 20 s = 0,5 m/s;
Vitesse moyenne de l'eau = 0,5 m/s x 0,85 = 0,425 m/s.
e. Jaugeage au flotteur :

Trouvez la largeur moyenne


Mesurez la largeur (en m) du cours d'eau en plusieurs
endroits
Prenez celle de vos mesures la plus fréquente comme
largeur moyenne.

Trouvez la profondeur moyenne


Mesurez la profondeur (en m) du cours d'eau en plusieurs
point de sa largeur.
Prenez la moitié de la mesure la plus élevée comme
profondeur moyenne approximative.

Trouvez la section mouillée moyenne


La section mouillée du cours d'eau sera différente entre les
deux points AA d'amont et BB d'aval.
Prenez le produit de la largeur moyenne et de la
profondeur moyenne
f. Méthode basée sur les formules d’écoulement

Formule de Manning - Strikler:

v : est la vitesse moyenne de la section transversale (en m/s)


v = 𝑲𝑺 . 𝑹𝒉 2/3 . I ½ 𝐾𝑆 : est le coefficient de Strickler
𝑅ℎ : est le rayon hydraulique (m)
I : est la pente hydraulique (m/m)

Le coefficient de Strickler Ks = 1 / n est l’inverse du coefficient de Manning n qui est


beaucoup utilisé aux États-unis. Le coefficient Ks Strickler varie de 20 (pierre brute et
surface rugueuse) à 80 (béton lisse et fonte).
Le rayon hydraulique est une mesure de l'« efficacité » de l'écoulement dans un canal. La
vitesse d'écoulement le long du canal dépend de la géométrie de la section de ce dernier.
Le rayon hydraulique permet de caractériser cette géométrie. Le rayon hydraulique est
défini comme le rapport de la surface de la section d’écoulement sur le périmètre mouillé :
𝐒
𝑹𝒉 =
𝐏
Q = S . 𝑲𝑺 . 𝑹𝒉 2/3 . I ½
Exemple

Un canal ayant une section en forme de trapèze a une largeur au


fond b = 5,0 m et une pente longitudinale I = 0,2%.
La pente des berges est Z = 1,0.
Le coefficient de Manning est n = 0,02.
Il faut calculer la vitesse d’écoulement si la profondeur d’eau ne
doit pas dépasser y = 1,0 m.
Il faut aussi déterminer le débit Q correspondant.
Correction

D’après le tableau, pour une section trapézoïdale :


𝐛+𝐳𝐲 𝐲 𝟓+𝟏𝐱𝟏 𝐱𝟏
𝐑𝐇 = = = 0,766m
𝐛+𝟐𝐲 𝟏+𝐳² 𝟓+𝟐𝐱𝟏 𝟏+𝟏²

𝟏
V = 𝑹𝑯 𝟐/𝟑 I𝟏/𝟐 = 1,87m/s
𝒏

Cette vitesse est supérieure à la vitesse minimale pour éviter la


sédimentation ( environ 0,5 m/s) mais elle risque d’être supérieure à la
vitesse maximale qui provoque l’érosion (environ 1,2 m/s). La valeur de la
vitesse maximale dépend du matériau de la paroi et de la nature de
l’effluent.

D’après le tableau, pour une section trapézoïdale :


A = (b+zy) y = (5+1×1) x1 = 6,0m²

Le débit est Q = V ⋅ A = 1,87x 6,0 = 11,23mᵌ/s


ADCP: acoustic Doppler current profiler
Profileur de courant acoustique à effet Doppler
Utilisation de déversoirs
Un déversoir est un obstacle mis en travers d'un cours d'eau pour forcer
toute l'eau à passer par une échancrure pratiquée à cet effet. Il en existe
différents types et modèles. Nous en examinerons ici deux: le déversoir
triangulaire et le déversoir rectangulaire.
• Déversoir triangulaire:
Cette méthode très simple consiste à recueillir dans un
récipient un volume d’eau pendant un temps donné.
Elle est applicable aux petits débits de quelques litres ou
dizaines de litres par seconde à quelques m3/s.

𝟖
Q=  . tg . (𝟐𝐠) . 𝐇 𝟓/𝟐
𝟏𝟓
déversoir triangulaire en mince paroi

L
Pour = 2 ; µ = 0,59
H
L
Pour = 4 ; µ = 0,62
H
Exemple

Un déversoir triangulaire possède un angle


d’ouverture de 90°.
Quelle est la hauteur de charge H nécessaire pour
déverser un débit de 60 litres par seconde?
Courbe d'étalonnage relation hauteur d'eau débit

La courbe d'étalonnage est la courbe de débit en fonction des hauteurs


d'eau correspondant Q = F(H). Elle donne pour chaque hauteur d'eau
observée le débit correspondant mesuré par le jaugeage.

Q (m³/s)
Dans une station stable, la forme de la
section transversale ne varie pas (ou
varie peu).
Ces stations conservent une loi
hauteur d'eau - débit quasi
permanente qui peut durer plusieurs
années, jusqu'à perception d'une
éventuelle modification du fond du lit
ou de la section globale.

H (cm)
✓ Exemple:
Q (m³/s)

H (cm)

On obtient une courbe exponentielle de la forme Q = a.H𝒏 appelée


courbe de tarage
Courbe d'étalonnage relation hauteur d'eau débit

La relation peut être réécrite par une transformation logarithmique:


Log(Q) = log(a) + n.log(H)

Cette équation comporte deux paramètres inconnus à déterminer a et n. En


théorie, deux couples de mesures de Q et de H permettent d'écrire le système
d’équations nécessaires pour trouver ces deux inconnus.
Q (m³/s)

H (cm)
Analyse du débit

La connaissance des débits est presque toujours le but recherché par


l'hydrologue. C'est sur cette base qu'il essaie de concevoir ses projets.
Dans ce qui suit on va aborder l'analyse du régime d'un cours d'eau
c'est à dire sa variabilité dans le temps, son abondance (hautes eaux,
crues), sa rareté (sécheresse, étiage) sa tendance et la loi qui le régit.
Cette analyse se base sur les données hydrométriques relatives à une
ou plusieurs stations de mesures sur le cours d'eau.
Analyse du débit

Les régimes de cours d’eau

LES HAUTES EAUX


En période d'abondance des pluies ou en période de fonte des neiges, les
cours d'eau coulent à plein régime avec un niveau d'eau très élevé. Cette
situation dure plusieurs jours voir des mois et le régime d'écoulement est
quasi-permanent avec des variations de débits faibles.

LES BASSES EAUX


En période d'absence des pluies, les cours d'eau coulent à bas régime avec
un niveau d'eau faible. Cette situation peut durer plusieurs jours voir des
mois et le régime d'écoulement est quasi-permanent avec des variations
de débits faibles.

LES MOYENNES EAUX


Situation entre les basses eaux et les hautes eaux avec un régime quasi-
permanent.
Régime hydrologique de la Meurthe à Saint-Dié (1971-2003),
d’après les données de la Banque HYDRO
Analyse du débit

Présentation et analyse des données:

Débit instantané

C'est le débit Q(t) observé à un instant donné t. Ceci suppose que l'on dispose
de moyen de connaître de façon continue le débit Q(t) sinon la cote du plan
d'eau H(t).

Débit moyen journalier


C'est le débit Q j correspondant à la cote moyenne journalière Hj déterminé à
partir des n cotes H(t,x) lues sur l'échelle limnimétrique ou enregistrée par le
limnigraphe de la station de jaugeage le jour j considéré aux n instants t.
Présentation et analyse des données:

Débit moyen mensuel


Il est calculé pour un mois donné en prenant la moyenne
arithmétique des m débits moyens journaliers.
Débit moyen annuel: le module
Il est calculé pour une année donnée en prenant la moyenne
arithmétique des 12 débits moyens mensuels de l'année. Il est aussi
appelé module
Débit moyen interannuel ou module
interannuel:
On le calcule en prenant la moyenne arithmétique des débits moyens
annuels.
Exemple de débits moyens journaliers

48
Exemple de débits moyens mensuels

49
Débits caractéristiques:

➢ DEBIT SPECIFIQUE
Le débit spécifique d’un bassin versant est le rapport du débit d’eau
traversant le cours d’eau par la superficie du bassin versant
litres/secondes/Km2. Cela normalise le débit par unité de surface du bassin
versant, permettant des comparaisons significatives entre les cours d'eau.

➢ DEBIT CARACTERISTIQUE MAXIMUM: DCM


C'est le débit journalier dépassé 10 jours par an. Il a une probabilité d'être
dépassé de 10/365

➢ DEBIT CARACTERISTIQUE MOYEN: DC6


C'est la médiane de la série des débits journaliers. Autrement c'est le débit
dépassé 6 mois par an. Il a une probabilité au dépassement de 180/365 soit
1/2.
On peut définir aussi les DC1, DC3, DC9 … qui sont les débits dépassés
respectivement 1 mois, 3 mois et 9 mois par an.
Présentation et analyse des données:

Débits caractéristiques:

➢ DEBIT CARACTERISTIQUE D'ETIAGE: DCE


C'est le débit dépassé 355 jours par an. Il est observé en période d'étiage c.à.d.
pendant l'été. DCM > DC1 > DC3 > DC6 > DC9 > DCE C'est le faible débit.

➢ HAUTEUR DE LA LAME D’EAU ÉCOULÉE (INDICE D’ÉCOULEMENT) :


La hauteur de la lame d’eau écoulée est le rapport du volume d’eau ayant
traversé une station durant la période considérée sur l’aire du bassin alimentant
ladite station.

➢ COEFFICIENT MENSUEL DU DEBIT OU LES DÉBITS RELATIFS


Rapport du débit moyen du mois au débit moyen de l'année.
Représentations graphiques
Courbe de distribution de fréquences

Il s'agit d'ajuster une ou plusieurs lois de probabilités à une série de débits choisis
tels que les débits maximums annuels, les débits annuels, les débits mensuels
d'un mois, les débits d'étiages, les débits de crues supérieures à un certain seuil
Débit de tarissement

Le tarissement est un évènement de l'hydrogramme où le débit d'un cours


d'eau est en phase décroissante. Pendant cette phase, le débit des cours
d'eau est un débit de nappe, il est réduit au vidange des nappes d'eau
souterraines.

La phase de tarissement résulte d'une absence de précipitations, elle


intervient après une phase de crue. La décroissance du débit se fait de
manière exponentielle, de plus en plus lentement.
Pour calculer le coefficient de tarissement, on utilise la loi de

Maillet: 𝑸𝒕 = 𝑸𝟎 𝒆−𝜶𝒕
α désigne le coefficient de tarissement (de Maillet), il est parfois noté k.
Q0 désigne le débit initial de la phase de tarissement.
Exercice:

• Une région subit une période de sécheresse de plusieurs mois. Après 10 jours
sans pluie, le débit d'un des cours d'eau de la région est de 100 mᵌ/s. Il atteint 50
m3/s après 40 jours sans pluie.

• On vous demande :

a. De calculer l'équation de la courbe de tarissement du cours d'eau.


b. Représenter graphiquement cette équation
c. D'estimer le débit probable après 120 jours sans pluie.
d. En négligeant l’évaporation, calculer la capacité d'emmagasinement du bassin
versant au moment de la seconde observation de débit
Correction :

D’où 𝛼 = 0.0231 𝒋−𝟏


Et 𝑸𝟎 = 125 𝒎𝟑 /𝒔

Insérons ces valeurs dans l'équation pour


calculer 𝑸𝒕 après 120 jours.
𝑸𝟏𝟐𝟎𝒋 = 7.87 𝒎𝟑 /s.

Les limites de l'intégrale sont 𝑡1=10 j et 𝑡2=40 j


jours.
La capacité d'emmagasinement du bassin versant
au moment de la seconde observation de débit, en
négligeant l'évaporation, est égale: 2164 𝒎𝟑
Ce volume représente l'eau qui a été perdue dans le
bassin entre le 10ème et le 40ème jour sans pluie,
principalement due au tarissement du cours d’eau.

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