Éducation À La Nouvelle Citoyenneté

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I.

INTRODUCTION
I.a. Objectif du cours

Le cours d’Education à la citoyenneté destiné aux (étudiants)


techniciens du Cadastre et des Titres Immobiliers, est un cours de formation
générale.
Il a pour objectif de faire connaître et apprendre aux étudiants toutes
les valeurs indispensables pour leur formation du citoyen congolais.

I.b. Buts recherchés

1. devenir un citoyen conscient de l’éveil de sa cité en ayant le


souci majeur de bâtir une cité idéale.
2. Initier l’étudiant aux droits et devoirs du citoyen congolais.
3. Instaurer le respect de tout citoyen et l’établir dans ses droits.
4. Instaurer la conversion de mentalités rétrogrades en mentalités
de cité idéale.

Définition de quelques concepts :

1. Education : Selon le dictionnaire Larousse, c’est l’action de former,


d’instruire quelqu’un. C’est une manière de
dispenser, de mettre en œuvre cette formation.

2. Civisme : Le dictionnaire Le Petit Robert le définit comme étant


le dévouement du citoyen pour sa patrie.
Etymologiquement, le civisme vient du latin « civis »
qui signifie citoyen. Le civisme est donc le
comportement que l’on attend d’un citoyen.

3. Citoyenneté : Est la qualité de l’ensemble de valeurs propres du


citoyen.
Selon le dictionnaire Larousse : qualité de citoyen,
privilège d’un citoyen.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


CHAPITRE I : L’HYMNE NATIONAL
I. Analyse du contenu
 Chant, poème d’adoration ou d’invocation ;
 Dithyrambe, litanie ;
 Œuvre lyrique célébrant la partie (par exemple les hymnes nationaux
Débout Congolais et la Marseillaise en France, la Brabançonne (Belgique)
Sacré
Sacraliser, sacralisation, sacralité
Avoir le feu sacré :Etre passionné pour son métier, son travail (allusion
faite au plus au feu qui a été entretenu avec la plus
grande vigilance dans le temple de Vesta, à Rome)
Le sacre
 Cérémonie religieuse au cours de laquelle, le roi était sacré
 Le couronnement
 Sacristie, sacristain
 Sacraliser = donner un caractère sacré, Sacraliser = sacrer
II. Application
DEBOUT CONGOLAIS

Est l’œuvre de compositeurs LUTUMBA et le Révérend Père BOKA. Voici le texte :


Débout Congolais
Unis par le sort.
Unis dans l’effort pour l’indépendance
Dressons nos fronts
Longtemps courbés
Et pour de bon, prenons le plus bel élan dans la paix
O ! Peuple ardent
Par le labeur
Nous bâtirons un pays plus beau qu’avant
Dans la paix
Citoyens
Entonnez
L’hymne sacré de notre solidarité
Fièrement
Saluez
L’emblème d’or de notre souveraineté … Congo
Don béni … Congo
Des aïeux … Congo
O pays … Congo
Bien-aimé … Congo
Nous peuplerons ton sol et nous assurerons ta grandeur !
Trente juin, O doux soleil
Trente juin du trente juin
Jour sacré soit le témoin
Jour sacré de l’immortel
Serment de liberté
Que nous léguons à notre postérité
Pour toujours …

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


Quelques mots à retenir :

1. Débout
2. Congolais
3. Unis
4. par le sort.
5. Unis dans l’effort
6. l’indépendance
7. Dressons
8. nos fronts
9. Longtemps courbés
10. pour de bon
11. prenons le plus bel élan
12. dans la paix
13. O ! Peuple ardent
14. Par le labeur
15. Nous bâtirons
16. un pays plus beau qu’avant
17. Dans la paix
18. Citoyens
19. Entonnez
20. L’hymne sacré
21. de notre solidarité
22. Fièrement
23. Saluez
24. L’emblème d’or
25. notre souveraineté
26. Don béni
27. Des aïeux
28. O pays
29. Bien-aimé
30. Nous peuplerons ton sol
31. nous assurerons ta grandeur !
32. Trente juin
33. O doux soleil
34. Trente juin du trente juin
35. Jour sacré de l’immortel
36. Jour sacré de l’immortel
37. Serment de liberté
38. Que nous léguons
39. à notre postérité
40. Pour toujours …

Debout
Du verbe « bouter » ; mettre quelque chose debout, c’est la placer
dans le sens de la hauteur, de façon qu’elle ne repose que sur un bout.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


Ce qui est debout s’oppose à ce qui est couché.
Ce qui est debout c’est ce qui existe
« Debout » est synonyme de ce qui est en station verticale

Station verticale = debout, levé s’oppose à ce qui est assis, à ce qui


dont, à ce qui ne veille pas

1. Debout !
C’est un ordre qu’on donne qui signifie lève-toi levez-vous, ou levons-
nous pour la cause impérative. Ne dormons pas, ne demeurons pas distraits, veillons,
faisons attention, soyons toujours prêts, surveillons, soyons tous sentinelles de notre
pays.

C’est une interpellation, c’est un message interpellateur à tous les


congolais sur le Congo soyons à son service. Que rien ne soit pris, que rien en soit
confisqué.

Et le Président Laurent Désiré KABILA de dire : « Ne jamais trahir le


Congo. »

2. Unis
Un, une en latin, unus
De la même famille que : unanime, unir ; quantité qui est exactement
égale à l’unicité indiquée.

a. Unis
La convention proclame la République une et indivisible, c'est-à-dire qui
forme un seul tout. C’est qui est unique.
Que l’on s’y prenne comme ceci ou comme cela, c’est tout un = la
même chose, c’est pareil.

‘‘Unis’’ signifie ne faire qu’un.

b. Ne faire qu’un
Veut aussi dire que ne constituer qu’une seule et même chose ou en
parlant des amis, être parfaitement unis. Ne faire ni une ni deux.

c. L’unicité de la RDC
C’est le fait qu’il est unique.

La RDC est une unité étatique, administrative, nationale c'est-à-dire


élément qui constitue un tout par lui-même, tout en faisant partie d’un ensemble
plus ample et diversifié (ex. : l’Etat).

d. La règle des trois unités


L’unité d’action, de temps et de lieu = règle qui impose à l’auteur de
présenter une action unique se déroulant entièrement le même jour en un même
lieu.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


e. Unitaire, unitariste, unitarisme
C’est ce qui est relatif à l’unité politique s’oppose à fédéral, au
dualisme.
f. unanime
du latin, unanimus « du même avis » du même avis, d’une même âme,
tous d’accord, accord complet d’opinion et non partagé.

III. Emblème national


a. Analyse du contenu
Un emblème = figure symbolique, souvent accompagnée d’une devise.
= attribut, symbole
Ex. : La colombe = emblème de la Paix

Emblématique = qui a le caractère d’un emblème


= ce qui est symbolique

b. Le drapeau
Une pièce d’étoffe attachée à une hampe, portant les couleurs d’une
nation, d’un parti, etc.

Etoffe
La hampe

Sous les drapeaux


Service militaire

Draper = couvrir d’une draperie


= disposer en plis harmonieux

Se draper = s’envelopper
= s’enorgueillir
= Se prévaloir de
= Se draper dans sa dignité

b.1. Composition de l’emblème national de la RDC

- d'une étoile en jaune


- traversé d’une bande rouge
- travers des deux bandelettes jaunes
- tout se reposant sur le fonds bleu

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


b.1.1. Etoile

Une étoile : = astre fixe qui brille par sa lumière propre


= astre considéré sur la destinée des hommes.
Etre né sous une bonne étoile
= objet, ornement, décoration, signe en forme de
croix à cinq branches.

Une étoile est le symbole de tout ce qui éclaire, illumine la nuit.

La nuit : = est tout ce qui est obscur, sombre


= tout ce qui est ténèbres
= tout ce qui est obscurantisme
= tout ce qui est ignorance

Dans la nuit ténébreuse, il faut de la lumière pour voir. (étoile)

Quelles sont nos nuits ?


- Ignorance, obscurantisme ;
- Distraction ;
- Corruption ;
- Concussion ;
- Discrimination ;
- Inégalités ;
- Manque de justice ;
- Tribalisme ;
- Régionalisme ;
- Manque de vigilance sur les richesses du pays.

Quelle est cette étoile ?


- L’intelligence ;
- La sagesse ;
- La prudence ;
- La réflexion, patriotisme, héroïsme ;
- L’homme rare, juste, honnête, intègre pour faire sortir tous les
autres du sommeil, de l’obscurantisme ;
- L’homme qui brille en intelligence, en sagesse, en réflexion pour
amener les autres à la méditation, à la conscience, à veiller sur l’état
de la Nation.

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b.1.2. Les couleurs
a) Jaune
= qui est d’une couleur entre le vert et l’orangé
= symbolise les pierres précieuses notamment de l’or.

La RDC est un scandale géologique. Le sous-sol congolais est couvert


des pierres précieuses et des métaux : Les minerais (les mines d’or) : diamant, or,
cobalt, zinc, manganèse, étain, uranium, coltan, fer, cuivre, aluminium, etc.

Le jaune symbolise les richesses du sous-sol congolais. Le sous-sol


congolais est de l’or.

C’est qui attire la convoitise de tous les pays. Les nombreuses


agressions que connait notre pays, dont l’Est du pays sont dues à cela.

b) Le rouge
= de la couleur du sang, l’une des sept couleurs du spectre.
= qui a le visage coloré par l’émotion, l’effort, le froid.

Le rouge se dit des partisans de l’action révolutionnaire et des


groupements politiques de gauche.

La couleur caractéristique des signaux d’arrêt ou de danger.

Le rouge symbolise le ruisseau du sang de tous nos martyrs, de tous


ceux qui sont tombés sur-le-champ de bataille à cause de leur patriotisme. Militaires,
héros nationaux,…

Le rouge = symbolise l’esprit des sacrifices énormes, sacrifices


suprêmes à consentir pour une cause juste, la Nation
congolaise.

Quand on est appelé sous les drapeaux, il faut se dire que l’on est
héros.
Notre sang doit couler pour l’honneur de notre Nation. Raison pour
laquelle, les soldats et les forces de l’ordre ne paient pas d’impôts. Leur sang est
pour la défense de la Nation. Leur sang est le don de leur courage. Mourir sous les
drapeaux, en verser leur sang est une cause juste. Mourir sous les drapeaux est de
l’honneur, la meilleure façon de mourir des militaires. Les soldats doivent mourir pour
une cause juste, ils sont des héros (c’est l’héroïsme, c’est l’amour de la patrie)

c) Bleu
= couleur du ciel sans nuage.
= couleur symbolisant la nature verdoyante, bleuâtre.
= couleur des eaux.
Les trois-quarts de la terre sont occupés par les eaux.
L’eau est le signe de la vie.
Le bleu symbolise l’eau, symbolise la vie.

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Toute la RDC est représentée par la couleur bleue. Tout ce fonds bleu
signifie la vie. Toute l’étendue de la RDC est vie. Elle est vivable tant par des
hommes, les animaux et toutes les autres espèces.

Tout cet espace bleu doit être protégé, sécurisé, défendu, surveillé et
doit faire objet de notre conscience, notre méditation.
Raison pour laquelle l’emblème national est associé à notre chant
patriotique, l’hymne national : Debout congolais.

Quelques drapeaux que connus la RDC

Actuel drapeau

(1877-1960) (1960-1963)
Drapeau de l’Association Drapeau de la République du
Internationale africaine, de l’Etat Congo-Léopoldville
Indépendant du Congo Belge

(1963-1966) (1966-1971)
République du Congo-Kinshasa République Démocratique
du Congo

(1971-1997) (1997-2003) (2003-2006)


Drapeau du Zaïre République Démocratique République Démocratique
du Congo du Congo

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IV. LES ARMOIRIES DE LA RDC
a. Analyse du contenu
Les armoiries sont une émanation de l’ancien français : armoier,
armoyer signifient « orner ». Ensemble de l’écu héraldique et des ornements
extérieurs : devises, supports, figures et attributs divers.
Ex. : Les armoiries d’une famille noble, d’une ville, d’une nation, etc.
armoiries
= armes, blasons
Le verbe dérivé de ‘‘armoiries’’ est armorier, orner, armorié.

Un armorial
= un recueil d’armoiries ; livre où sont décrites les armoiries de familles
nobles, ou des villes d’un pays, ou d’une province.
Les armoiries sont des symboles.

b. Composition des armoiries de la RDC

Tête de léopard

Une lance
Pointe d’ivoire

Une pierre

c. Signification

a) Tête le léopard
= les dents pour saisir et déchirer apparaissent.
= les dents sont un moyen de défense

La tête = symbole de sagesse, d’intelligence, de courage.


= l’homme est désigné par sa tête haute ou par sa tête basse.
Le léopard est le symbole de roi, de puissance, de pouvoir, de défense.
Dans la jungle, dans le désert, dans la savane, dans les galeries forestières, le
léopard est le chef, le roi. Il est le roi des animaux.

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b) Pointe d’ivoire
Symbole de richesse, de beauté.
Les défenses de certains animaux dont l’éléphant, l’hippopotame,
morse, en sont en ivoire.
On fabrique avec l’ivoire différentes objets : statuettes, bijoux, billes de
billard.

c) Une pierre
= matière dure et solide, dont la composition minérale varie selon
l’origine.
= symbole de pierre précieuse : diamant, émeraude, saphir, pierre
angulaire de tout édifice, cet édifice est le pays, la nation.

Héraut (héraldique)
Héros (héroïque = héroïsme)

d) Devise : Paix – Justice – Travail

Paix = condition essentielle pour vivre, condition essentielle pour


travailler aisément pour produire.
Justice = égalité, équité favorisent les conditions sociales.
Travail = travail aux hommes nécessaire, fiat plutôt leur source de
bonheur plutôt que leur misère.
= source de bonheur, source de satisfaction.
= source de progrès, source de bonne santé, de longévité.
= le travail est une loi divine, tu ne gagneras ton pain qu’à la
sueur de ton front.

Les Grandes Puissances ne le sont réellement que par le travail bienfait.


Source d’économie, source de richesse.

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CHAPITRE II : LA CONSTITUTION
2.1. La constitution
a. Introduction
Du latin, constituere, constitutus = établir, rendre stable.
Constitution : le fait de constituer, de se constituer ou d’être constitué,
son résultat.
Texte établi par l’autorité légale pour fixer les principes du droit public
et définir l’organisation politique du pays.
S’écrit avec une majuscule lorsqu’il s’agit de la CONSTITUTION en
vigueur.
b. Définition
Nous avons deux façons de définir la constitution :
- Au sens matériel : Nous voyons la matière et par matière nous avons
le contenu (matière qui est dans le document).
- Au sens formel : Nous voyons la forme et le contenant.

b.1. Définition au sens matériel


Ce sont de règles relatives à l’organisation, à l’établissement de pouvoir
politique dans un Etat comme il est organisé dans tous les Etats du monde ont des
constitutions.

b.2. Définition au sens formel


Ce sont des règles qui sont contenu dans un document écrit.

b.3. Constitution coutumière


Usage, pratique observé dans une société depuis très longtemps et tous
les membres de la société sont convaincus que les pratiques ont une force
obligatoire. Tout ceci n’est pas écrit.
p.ex. : Israël, Grande Bretagne, Australie leur constitution est appelée constitution
coutumière.

En 1787 aux USA : qui pour la 1ère fois nous ont donné la constitution
écrite.

En bref, Elle est une loi suprême à cause du contenu de la constitution.


Elle est la loi suprême, la loi mère, la loi des lois, les règles qui sont ici sont des
règles constitutionnelles qui font naître les autres règles et lois.

c. D’où vient la constitution ?


La constitution vient du pouvoir constituant. C'est-à-dire nous y voyons
un organe charger d’élaborer la constitution et de la révisée. On peut le confier à une
Assemblée Constituante. Le pouvoir constituant peut être originaire ou dérivé
(institué).

Pouvoir constituant originaire


Nous y voyons ici les peuples souverains. Il est originaire lorsqu’il vient
du souverain primaire (peuple).

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Pouvoir institué
Une institution est quelque chose faite par l’homme (projet de
constitution)

d. Corps de la constitution
Dans la constitution, nous trouvons :
 Le statut des gouvernements
 Les libertés fondamentales
 Les droits humains
 Le type de société que l’on veut organiser dans un pays :
 les symboles qui distinguent ce pays des autres pays ;
 la forme de l’Etat (unitaire ou fédéral), Etc.

e. Historique
La RDC a connu plusieurs constitutions. Ces dernières se présentent de
la manière suivante :

1) E.I.C (1885-1908)
L’Etat Indépendant du Congo n’avait pas une constitution. Le Congo
était un domaine privé du Roi Léopold II. Seul le Roi qui avait le pouvoir avec un
système autoritaire (domanialisation des terres. Art.53 LF).

2) La Charte coloniale (1908-1960)


Cette loi était coloniale dans le sens que elle reconnaissait plus droits
aux blancs colonisateur belges qu’aux nationaux.

3) La loi fondamentale de 1960


Issue de la résolution de la Table Ronde à Bruxelles à laquelle avaient
participé les représentants du peuple congolais, la Loi Belge du 19 mai a servi la base
juridique pour la mise en place des institutions de souveraineté du moment de la
proclamation de l’indépendance. Avaient pris part, à cette résolution : KAMITATU,
LUMUMBA, ILEO, KANZA et les représentants des partis politiques (ABAKO, MNC,
PALU,…)

4) La constitution de Luluabourg de 1964 (Kananga)


L’Etat garde sa structure fédérale mais le terme « fédéral » est prévu
seulement 8 ans plus tard (art.178)

5) La constitution de la 2ème République Révolutionnaire


Elle a subi 2 modifications ; mineur et majeurs.
Dans la modification majeur :
- Institutionnalisation du Mouvement Populaire de la Révolution (MPR)
en 1970. Le MPR est devenu l’institution suprême de la République.
- Le Mobutisme : tout était réglé sur la Manifeste de la N’sele où le
MPR devient parti Etat (culte de personnalité).
Cette constitution a été revue plusieurs fois.

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6) La constitution de 2006
Cette constitution a été élaborée sur la loi référendaire du décembre
2005 et promulgué 18 février 2006.
A été modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision
de certains articles, notamment articles 71, 110, 126, 149, 197, 198, 218 et 226.
Elle contient 229 articles.

2.2. La Patrie
a. Définition
- la patrie est la terre des ancêtres (pater, patres, père, ancêtres,
aïeux) c’est le territoire par les citoyens d’un pays qui ont le
sentiment d’appartenir à une même communauté nationale.
- La patrie : signifie Père. Elle évoque l’idée d’une source d’où l’on
vient et à laquelle on est inséparablement attaché. Cette idée qui
exprime la participation et l’assimilation de l’homme dans une
communauté humaine à laquelle on est liée à sa situation non par
acceptation volontaire mais par naissance.

C’est la famille, la localité, la région, le pays. Bien qu’on peut changer la


nationalité mais pas de Patrie parce que celle-ci va avec ce qui est interne à soi.
La patrie est liée à la terre d’origine, la terre de provenance. La patrie
donne naissance à d’autres termes comme le patriotisme, l’amour, le sentiment
qu’on a envers sa patrie.

b. Le patriotisme
C’est le sentiment naturel d’attachement profond à sa patrie.
Les compatriotes ont des devoirs envers leur patrie. Ils doivent
l’honorer, l’aimer et la servir partout et pour toujours. Dans les états modernes par
exemple, le drapeau représente la nation, la patrie. Il faut adopter une attitude de
respect et de dignité à son égard. Le statut du drapeau n’est rien d’autre que
l’honneur que les nationaux rendent à leur patrie, représentée symboliquement par
le drapeau.
Les citoyens d’un doivent aimer leur patrie, parce qu’elle leur appartient
totalement. Leur patrie les a vu naître et grandir. Leur patrie les verra aussi mourir,
c'est-à-dire rejoindre les ancêtres auxquels ils sont profondément liés d’appartenance
au sol.

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2.3. La nationalité
a. Notion
La nationalité est le lien d’allégeance ou lien juridique qui unit une
personne à un Etat qui exerce sa compétence personnelle sur lui.
Dans un pays, la nationalité est octroyée suivant les conditions fixées
par la loi. La nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition.

a.1. Origine
(Art.10 de la constitution) stipule que la nationalité congolaise est une
et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec une autre nationalité.
Ainsi la double nationalité n’est pas autorisée par la loi congolaise.

a.2. Mode d’acquisition (loi n°004/24 du 12 nov. 2004 sur la


nationalité)

Il y a deux principes universels pour la nationalité.


 Le jus sanguin : Le droit à la nationalité des parents ou l’un de
parent.
Le jus sol : Droit à la nationalité d’un pays dont les parents
sont des étrangers.

L’étranger peut acquérir la nationalité congolaise par :

a) La naturalisation
La naturalisation est l’acquisition d’une naturalité autre que celle
d’origine. Le texte accordant la naturalisation est délibéré en Conseil de Ministre, et
signé par le Président de la République après avis conforme de l’Assemblée
Nationale.
Ne peut bénéficier de la naturalisation que l’étranger qui a rendu des
services éminents à la République ou celui dont la naturalisation présente un intérêt
réel à impact visible.

b) Option
Peuvent acquérir la nationalité par l’effet de l’option les personnes
suivantes :
- L’enfant né au Congo au Congo ou à l’étranger des parents dont l’un
a eu la nationalité congolaise ;
- L’enfant adopté légalement par un congolais ;
- L’enfant dont l’un des parents adoptifs a acquis ou recouvré
volontairement la nationalité congolaise.

Le candidat à l’option doit remplir les conditions suivantes :


- Résider en RDC depuis au moins 5 ans ;
- Parler l’une de langues congolaises ;
- Déposer une déclaration d’engagement de renonciation à toute
autre nationalité.

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Le candidat doit faire sa déclaration d’option dans six mois qui suivent
la majorité civile. Le gouvernement peut émettre un avis défavorable pour indignité
du demandeur.

c) L’adoption
La possibilité d’acquérir la nationalité par l’effet de l’adoption est
ouverte à :
- L’enfant mineur légalement adopté par un congolais ;
- L’enfant mineur dont le parent adoptif est devenu congolais ;
- L’enfant légalement adopté par un congolais peut renoncer à la
nationalité congolaise dans le six mois qui suivent sa majorité.

d) Effet du mariage
L’étranger qui a un conjoint congolais de nationalité congolaise peut
acquérir la nationalité après sept (7) ans de mariage à condition qu’il y ait une
communauté de vie. L’avis conforme de l’Assemblée Nationale est indispensable.
e) La naissance et de la résidence en RDC
Tout enfant né en RDC, des parents étrangers, peut à partir de 18 ans
accomplis, acquérir la nationalité congolaise à condition qu’il en manifeste par écrit la
volonté et qu’à cette date, il justifie d’une résidence permanente en RDC.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


CHAP III : LES GRANDES INSTITUTIONS DE LA RDC
1. Le Président
- A le pouvoir de nomination ;
- Elle nomme après consultation de la Majorité parlementaire, le
Premier Ministre choisi au sein de la Majorité Présidentielle et met
fin à ses fonctions sur présentation par ce dernier de la mission du
gouvernement. Art.78 de la constitution.
- Le Président de la République nomme les autres membres du
Gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du
Premier ministre ;
- Le Président de la République investit par Ordonnance les
Gouverneurs et vice-gouverneurs de Provinces élus par les
Assemblées Provinciales ;
- Le Président de la République est d’office le Commandant Suprême
des Forces Armées. A ce titre, il déclare la guerre, sur autorisation
du Parlement, et proclame l’Etat d’urgence ou l’Etat de siège. (art.
83, 85, 86 de la constitution) ;
- Les ordonnances prise par le Président de la République sont
contresignées par le Premier Ministre, à l’exception de celles
relatives à la nomination du Premier Ministre, l’investiture des
Gouverneurs et des vice-Gouverneurs de Province, de la déclaration
de guerre ;
- Le Président de la République est le magistrat suprême.

2. Le pouvoir législatif
Lex, legis ;
Législation, légiférer, légal, légalité.
= la loi, de la loi
= pouvoir qui vote les lois
= pouvoir qui légifère
Le parlement congolaise est bicaméral, c'est-à-dire il a deux chambre, à
savoir :
- La Chambre Basse (Assemblée Nationale)
- La Chambre Haute (Sénat)

a. La Chambre Basse (Assemblée Nationale)


Composée de 500 députés nationaux.
Ces 500 députés nationaux votent des lois de toute la nation.

b. La Chambre Haute (le Senat)

Du latin senatus, de senex


= vieux, sage, expérimenté, âgés, conseillers, accrédités.

Cette chambre des représentants est composée de 108 sénateurs.

- Le Président du Sénat assume l’intérim du Président de la République en cas


de vacance.

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- Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager
devant l’Assemblée nationale la responsabilité du Gouvernement sur son
programme, sur une déclaration de politique générale ou sur le vote d’un
texte.
- L’Assemblée nationale met en cause la responsabilité du Gouvernement ou
d’un membre du Gouvernement par le vote d’une motion de censure ou de
défiance.
- La motion de censure contre le Gouvernement n’est recevable que si elle est
signée par un quart des membres de l’Assemblée nationale.
- La motion de défiance contre un membre du Gouvernement n’est recevable
que si elle est ignée par un dixième des membres de l’Assemblée nationale.
- Le débat et le vote ne peuvent avoir lieu que quarante huit heures après le
dépôt de la motion.
- Seuls sont recensés les votes favorables à la motion de censure ou de
défiance qui ne peut être adoptée qu’à la majorité absolue des membres
composant l’Assemblée nationale.
- Si la motion de censure ou de défiance est rejetée, ses signataires ne peuvent
en proposer une nouvelle au cours de la même session.
- Le programme, la déclaration de politique générale ou le texte visé à l’alinéa
1er est considéré comme adopté sauf si une motion de censure est votée dans
les conditions prévues aux alinéas 2 et 3 du présent article.
- Le Premier ministre a la faculté de demander au Sénat l’approbation d’une
déclaration de politique générale.
- En cas de crise persistante entre le Gouvernement et l’Assemblée nationale, le
Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des
Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, prononcer la dissolution de
l’Assemblée nationale.

3. Le pouvoir exécutif
C’est le Gouvernement.
3.1. Le Gouvernement est composé :
- du Premier ministre,
- de ministres,
- de Vice-ministres
Et, le cas échéant,
- de Vice-premier ministres,
- de ministres d’Etat,
- de ministres délégués.

Il est dirigé par le Premier ministre, chef du Gouvernement. En cas


d’empêchement, son intérim est assuré par le membre du Gouvernement qui a la
préséance.
La composition du Gouvernement tient compte de la représentativité
nationale. Le Gouvernement doit éviter un caractère tribal, régional ou éthique.
Avant d’entrer en fonction, le Premier ministre présente à l’Assemblée
nationale le programme du Gouvernement. Lorsque ce programme est approuvé à la
majorité absolue des membres qui composent l’Assemblée nationale, celle-ci investit
le Gouvernement.

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3.2. Définition de la politique de la Nation
Le Gouvernement définit, en concertation avec le Président de la
République, la politique de la Nation et en assume la responsabilité.
Le Gouvernement conduit la politique de la Nation.

Les domaines de collaboration entre le Président de la République et le


Gouvernement sont :
- La défense,
- la sécurité,
- les affaires étrangères sont
Le Gouvernement dispose de l’administration publique, des Forces
armées, de la Police nationale et des services de sécurité.

3.3. La Police
Du grec politeia, qui signifie organisation politique de ‘‘polis’’ de la ville.
Administration, force publique qui veille au maintient de la sécurité
publique. C’est aussi l’ensemble des agents de cette administration qui assurent la
sécurité des personnes et de leurs biens.

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Tableau des grades et appellations de la Police Nationale
Congolaise (PNC)

CATEGORIE GRADE/APPELLATION INSIGNES COULEURS DESCRIPTION GRADES


PASSANT MILITAIRES
Commissaire Divisionnaire en Chef GENERAL
Oral : Monsieur le Commissaire Divisionnaire D’ARMEE
Ecrit : Monsieur le Commissaire Divisionnaire en Chef
Commissaire Divisionnaire Principal PALMES LIEUTENANT
A1 Oral : Monsieur le Commissaire Divisionnaire
Ecrit : Monsieur le Commissaire Divisionnaire Principal
CROISES AVEC GENERAL
COMMISSAIRE Commissaire Divisionnaire VIOLET ETOILES GENERAL
DIVISIONNAIRE Oral : Monsieur le Commissaire Divisionnaire
DOREES MAJOR
Ecrit : Monsieur le Commissaire Divisionnaire
Commissaire Divisionnaire Adjoint GENERAL DE
Oral : Monsieur le Commissaire Divisionnaire BRIGADE
Ecrit : Monsieur le Commissaire Divisionnaire
Commissaire Supérieur Principal COLONNEL
Oral : Monsieur le Commissaire Supérieur

A2 Ecrit : Monsieur le Commissaire Supérieur Principal


Commissaire Supérieur LIEUTENANT
COMMISSAIRE BLEU TETE DE
Oral : Monsieur le Commissaire Supérieur
ROYAL LEOPARDS COLONNEL
SUPERIEUR Ecrit : Monsieur le Commissaire Supérieur
Commissaire Supérieur Adjoint MAJOR
Oral : Monsieur le Commissaire Supérieur
Ecrit : Monsieur le Commissaire Supérieur Adjoint
Commissaire Principal CAPITAINE
Oral : Monsieur le Commissaire

B Ecrit : Monsieur le Commissaire Principal


Commissaire LIEUTENANT
COMMISSAIRE NOIR RUBAN DORE
Oral : Monsieur le Commissaire
Ecrit : Monsieur le Commissaire
Commissaire Adjoint SOUS
Oral : Monsieur le Commissaire LIEUTENANT
Ecrit : Monsieur le Commissaire Adjoint

Sous-Commissaire Principal ADJUDANT


Oral : Monsieur le Sous-Commissaire CHEF
C Ecrit : Monsieur le Sous-Commissaire Principal
Sous-Commissaire ADJUDANT
SOUS BRUN RUBAN BLANC
Oral : Monsieur le Sous-Commissaire 1ère CLASSE
COMMISSAIRE Ecrit : Monsieur le Sous-Commissaire
Sous-Commissaire Adjoint ADJUDANT
Oral : Monsieur le Sous-Commissaire
Ecrit : Monsieur le Sous-Commissaire Adjoint
Brigadier en Chef SERGENT
Oral : Monsieur le Brigadier MAJOR
D Ecrit : Monsieur le Brigadier en Chef
Brigadier 1ère Classe SERGENT
BRIGADIER GRIS RUBAN BLANC
Oral : Monsieur le Brigadier
EN FORME DE V CHEF
Ecrit : Monsieur le Brigadier de 1ère Classe
Brigadier RENVERSE SERGENT
Oral : Monsieur le Brigadier
Ecrit : Monsieur le Brigadier
Agent de Police Principal CAPORAL
Oral : Monsieur l’Agent

E Ecrit : Monsieur l’Agent Principal


Agent de Police 1ère Classe SOLDAT 1ère
AGENT GRIS RUBAN BLANC
Oral : Monsieur l’Agent
EN V CLASSE
Ecrit : Monsieur l’Agent de 1ère Classe
Agent de Police 2ème Classe SOLDAT 2ème
Oral : Monsieur l’Agent CLASSE
Ecrit : Monsieur l’Agent de 2ème Classe

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4. Le pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir
exécutif.
Il est dévolu aux Cours et Tribunaux qui sont : la Cour constitutionnelle,
la Cour de cassation, le Conseil d’Etat, la Haute Cour militaire, les cours et tribunaux
civils et militaires ainsi que les parquets rattachés à ces juridictions.
La justice est rendue sur l’ensemble du territoire national au nom du
peuple.
Les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances des Cours et
tribunaux sont exécutés au nom du Président de la République.
Le pouvoir judiciaire est le garant des libertés individuelles et des droits
fondamentaux des citoyens.
Le pouvoir exécutif ne peut donner d’injonction au juge dans l’exercice
de sa juridiction, ni statuer sur les différends, ni entraver le cours de la justice, ni
s’opposer à l’exécution d’une décision de justice.
Le pouvoir législatif ne peut ni statuer sur des différends juridictionnels,
ni modifier une décision de justice, ni s’opposer à son exécution.
Le Conseil supérieur de la magistrature est l’organe de gestion du
pouvoir judiciaire. Il élabore les propositions de nomination, de promotion et de
révocation des magistrats. Il exerce le pouvoir disciplinaire sur les magistrats. Il
donne ses avis en matière de recours en grâce.
Le Conseil supérieur de la magistrature est composé de:
1. Président de la Cour constitutionnelle ;
2. Procureur général près la Cour constitutionnelle ;
3. Premier Président de la Cour de cassation ;
4. Procureur général près la Cour de cassation ;
5. Premier Président du Conseil d’Etat ;
6. Procureur général près le Conseil d’Etat ;
7. Premier Président de la Haute Cour militaire;
8. Auditeur général près la Haute Cour militaire ;
9. Premiers Présidents des Cours d’Appel ;
10. Procureurs Généraux près les Cours d’Appel ;
11. Premiers Présidents des Cours administratives d’Appel ;
12. Procureurs Généraux près les Cours administratives d’Appel ;
13. Premiers Présidents des Cours militaires ;
14. Auditeurs militaires supérieurs ;
15. deux magistrats de siège par ressort de Cour d’Appel, élus par
l’ensemble des magistrats du ressort pour un mandat de trois ans ;
16. deux magistrats du parquet par ressort de Cour d’Appel, élus par
l’ensemble des magistrats du ressort pour un mandat de trois ans ;
17. un magistrat de siège par ressort de Cour militaire ;
18. un magistrat de parquet par ressort de Cour militaire.

Des juridictions de l’ordre judiciaire


Il est institué un ordre de juridictions judiciaires, composé des cours et
tribunaux civils et militaires placés sous le contrôle de la Cour de cassation.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


La Cour de cassation connaît des pourvois en cassation formés contre
les arrêts et jugements rendus en dernier ressort par les cours et tribunaux civils et
militaires.
La Cour de cassation connaît en premier et dernier ressort des
infractions commises par :
1. les membres de l’Assemblée nationale et du Sénat ;
2. les membres du Gouvernement autres que le Premier ministre ;
3. les membres de la Cour constitutionnelle ;
4. les magistrats de la Cour de cassation ainsi que du parquet près cette Cour ;
5. les membres du Conseil d’Etat et les membres du Parquet près ce Conseil ;
6. les membres de la Cour des Comptes et les membres du parquet près cette
Cour ;
7. les Premiers Présidents des Cours d’appel ainsi que les Procureurs généraux
près ces cours ;
8. les Premiers Présidents des Cours administratives d’appel et les Procureurs
près ces cours ;
9. les Gouverneurs, les Vice-gouverneurs de province et les ministres provinciaux
;
10. les Présidents des Assemblées provinciales.

Les Cours et Tribunaux, civils et militaires, appliquent les traités


internationaux dûment ratifiés, les lois, les actes réglementaires pour autant qu’ils
soient conformes aux lois ainsi que la coutume pour autant que celle-ci ne soit pas
contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs.

Des juridictions de l’ordre administratif


Il est institué un ordre de juridictions administratives composé du
Conseil d’Etat et des Cours et Tribunaux administratifs.
Le Conseil d’Etat connaît, en premier et dernier ressort, des recours
pour violation de la loi, formés contre les actes, règlements et décisions des autorités
administratives centrales. Il connaît en appel des recours contre les décisions des
Cours administratives d’appel. Il connaît, dans les cas où il n’existe pas d’autres
juridictions compétentes, de demandes d’indemnités relatives à la réparation d’un
dommage exceptionnel, matériel ou moral résultant d’une mesure prise ou ordonnée
par les autorités de la République. Il se prononce en équité en tenant compte de
toutes les circonstances d’intérêt public ou privé.

Des juridictions militaires


Les juridictions militaires connaissent des infractions commises par les
membres des Forces armées et de la Police nationale.
En temps de guerre ou lorsque l’état de siège ou d’urgence est
proclamé, le Président de la République, par une décision délibérée en Conseil des
ministres, peut suspendre sur tout ou partie de la République et pour la durée et les
infractions qu’il fixe, l’action répressive des Cours et Tribunaux de droit commun au
profit de celle des juridictions militaires. Cependant, le droit d’appel ne peut être
suspendu.

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De la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle est chargée du contrôle de la


constitutionnalité des lois et des actes ayant force de loi. Les lois organiques, avant
leur promulgation, et les Règlements intérieurs des Chambres parlementaires et du
Congrès, de la Commission électorale nationale indépendante ainsi que du Conseil
supérieur de l’audiovisuel et de la communication, avant leur mise en application,
doivent être soumis à la Cour constitutionnelle qui se prononce sur leur conformité à
la Constitution.
Aux mêmes fins d’examen de la constitutionnalité, les lois peuvent être
déférées à la Cour constitutionnelle, avant leur promulgation, par le Président de la
République, le Premier ministre, le Président de l’Assemblée nationale, le Président
du Sénat ou le dixième des députés ou des sénateurs.
La Cour constitutionnelle connaît des recours en interprétation de la
Constitution sur saisine du Président de la République, du Gouvernement, du
Président du Sénat, du Président de l’Assemblée nationale, d’un dixième des
membres de chacune des Chambres parlementaires, des Gouverneurs de province et
des Présidents des Assemblées provinciales.

Elle juge du contentieux des élections présidentielles et législatives ainsi


que du référendum.

Elle connaît des conflits de compétences entre le pouvoir exécutif et le


pouvoir législatif ainsi qu’entre l’Etat et les provinces.

Elle connaît des recours contre les arrêts rendus par la Cour de
cassation et le Conseil d’Etat, uniquement en tant qu’ils se prononcent sur
l’attribution du litige aux juridictions de l’ordre judiciaire ou administratif. Ce recours
n’est recevable que si un déclinatoire de juridiction a été soulevé par ou devant la
Cour de cassation ou le Conseil d’Etat.
La Cour constitutionnelle est juge de l’exception d’inconstitutionnalité
soulevée devant ou par une juridiction.
Toute personne peut saisir la Cour constitutionnelle pour
inconstitutionnalité de tout acte législatif ou réglementaire.
La Cour constitutionnelle est le juge pénal du Président de la
République et du Premier ministre pour des infractions politiques de haute trahison,
d’outrage au Parlement, d’atteinte à l’honneur ou à la probité ainsi que pour les délits
d’initié et pour les autres infractions de droit commun commises dans l’exercice ou à
l’occasion de l’exercice de leurs fonctions. Elle est également compétente pour juger
leurs co-auteurs et complices. En cas de condamnation, le Président de la République
et le Premier ministre sont déchus de leurs charges. La déchéance est prononcée par
la Cour constitutionnelle. Pour les infractions commises en dehors de l’exercice de
leurs fonctions, les poursuites contre le Président de la République et le Premier
ministre sont suspendues jusqu’à l’expiration de leurs mandats. Pendant ce temps, la
prescription est suspendue.

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Les arrêts de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun
recours et sont immédiatement exécutoires. Ils sont obligatoires et s’imposent aux
pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles, civiles et
militaires ainsi qu’aux particuliers.
La Cour constitutionnelle comprend neuf membres nommés par le
Président de la République dont trois sur sa propre initiative, trois désignés par le
Parlement réuni en Congrès et trois désignés par le Conseil supérieur de la
magistrature.
Les deux tiers des membres de la Cour Constitutionnelle doivent être
des juristes provenant de la magistrature, du barreau ou de l’enseignement
universitaire.
Le mandat des membres de la Cour constitutionnelle est de neuf ans
non renouvelable.

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CHAPITRE IV : ORGANISATION DES PROVINCES
La Constitution du 18 février 2006 proclame le caractère uni et
indivisible de la République Démocratique du Congo. Elle institue deux échelons
d'exercice du pouvoir d'Etat: le pouvoir central et la province à l'intérieur de laquelle
se meuvent des entités territoriales décentralisées que sont la ville, la commune, le
secteur et la chefferie ainsi que d'autres circonscriptions administratives.
La province est une composante politique et administrative du territoire
de la République, dotée de la personnalité juridique et gérée par les organes locaux.
Le statut, l'organisation et le fonctionnement de la province procèdent
des dispositions constitutionnelles qui instituent le régionalisme politique en
République Démocratique du Congo, déterminent les institutions politiques de la
province et répartissent les compétences entre elle et le pouvoir central (articles 3 et
195 à 206 de la Constitution).
La complexité des règles et mécanismes de fonctionnement entre le
pouvoir central et la province d'une part et entre les institutions provinciales de
l'autre rend indispensable l'élaboration d'une loi fixant les principes fondamentaux
devant régir la libre administration de la province ainsi que l'autonomie de gestion de
ses ressources humaines, économiques, financières et techniques, conformément à
l'article 123 de la Constitution.
La République Démocratique du Congo est composée de la ville de
Kinshasa et de 25 provinces. Ces Provinces sont: Bas-Uele, Equateur, Haut Lomami,
Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Kongo Central,
Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-
Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud Ubangi, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa
La province est une composante politique et administrative du territoire
de la République. Elle est dotée de la personnalité juridique. Elle jouit de l'autonomie
de gestion de ses ressources humaines, économiques, financières et techniques. Elle
exerce, par ses institutions politiques, les compétences qui lui sont dévolues par la
Constitution. Elle coopère avec les autres provinces et le pouvoir central dans le
cadre du fonctionnement régulier des institutions.
La province est subdivisée en villes et territoires. Sont subdivisés à
l'intérieur de la province:
1. la ville en communes;
2. la commune en quartiers et/ou en groupements incorporés;
3. le territoire en communes, secteurs et/ou chefferies ;
4. le secteur ou chefferie en groupements;
5. le groupement en villages.
La ville, la commune, le secteur et la chefferie sont des entités
territoriales décentralisées dotées de la personnalité juridique.

DES ENTITES TERRITORIALES DECENTRALISEES : LA VILLE


Aux termes de la présente loi, il faut entendre par ville:
- tout chef-lieu de province;
- toute agglomération d'au moins 100.000 habitants disposant des
équipements collectifs et des infrastructures économiques et sociales à
laquelle un décret du Premier ministre aura conféré le statut de ville.

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Ses organes
Les organes de la ville sont:
1. le Conseil urbain;
2. le Collège exécutif urbain.

DES ENTITES TERRITORIALES DECONCENTREES


Le territoire, le quartier, le groupement et le village sont des entités
territoriales déconcentrées dépourvues de la personnalité juridique.

DES INSTITUTIONS POLITIQUES DE LA PROVINCE


Les institutions provinciales sont:
1. l'Assemblée provinciale;
2. le Gouvernement provincial.

Assemblée provinciale
L'Assemblée provinciale est l'organe délibérant de la province. Elle
délibère dans le domaine des compétences réservées à la province et contrôle le
Gouvernement provincial ainsi que les services publics provinciaux et locaux. Elle
légifère par voie d'édit.
Ses membres sont appelés députés provinciaux.

Gouvernement provincial
Le Gouvernement provincial est l'organe exécutif de la province.
Le Gouvernement provincial est composé d'un Gouverneur, d'un Vice-
gouverneur et des ministres provinciaux.
Le Gouverneur et le Vice-gouverneur sont élus pour un mandat de cinq
ans renouvelable une seule fois par les députés provinciaux au sein ou en dehors de
l'Assemblée provinciale. Ils sont investis par ordonnance du Président de la
République.
Les ministres provinciaux sont désignés par le Gouverneur au sein ou
en dehors de l'Assemblée provinciale.
La composition du Gouvernement provincial tient compte de la
représentativité provinciale et de la femme. Le nombre de ministres provinciaux ne
peut dépasser dix.
Les membres du Gouvernement provincial peuvent être, collectivement
ou individuellement, relevés de leurs fonctions par le vote d'une motion de censure
ou de défiance de l'Assemblée provinciale.
Le Gouverneur de province représente le Gouvernement central en
province.
Il assure, dans ce cadre, la sauvegarde de l'intérêt national, le respect
des lois et règlements de la République et veille à la sécurité et à l'ordre public dans
la province.
Dans les matières relevant de la compétence exclusive du pouvoir
central, le Gouverneur de province coordonne et supervise les services qui relèvent
de l'autorité du pouvoir central.

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CHAPITRE V : LA PARTICIPATION A LA VIE POLITIQUE
Analyse du contenu
1. La démocratie
1.1. Définition :
Selon le dictionnaire Le Petit Robert, la démocratie est une doctrine
politique d’après laquelle, la souveraineté doit appartenir à l’ensemble des citoyens.
Elle est également une organisation politique dans laquelle les citoyens exercent
cette souveraineté.
A la notion de la démocratie, selon le même auteur est liée directement
ou indirectement aux conceptions de la liberté. D’abord la liberté-autonomie se
traduit par l’absence de contrainte, par la jouissance d’une indépendance tant
physique que spirituelle. Elle est ensuite la liberté-participation qu’elle est née du
souci qu’avaient les individus de garantir leur liberté-autonomie contre les menaces
qui peuvent naître de l’existence d’une autorité politique. La liberté de participation
consiste donc à associer les gouvernés à l’exercice du pouvoir pour empêcher celui-ci
de leur imposer des mesures arbitraires.

1.2. La place de la démocratie :


La démocratie joue un rôle très important dans la société.
L’éducation comme l’art d’éduquer, de former est la clé de la
démocratie. Une personne non formée, instruite va jusqu’à ignorer ses droits. Il lui
est par conséquent difficile de revendiquer la participation à la gestion des
institutions dont elle ne comprend ni les rouages et ni même parfois l’utilité.

Dans les sociétés qui peuvent être considérées comme démocratiques :


a. Les gens doivent être informés (l’information). Celle-ci est un aspect
de l’éducation. Cela implique que le citoyen soit informé et puisse
s’informer des affaires du pays.
p.ex. : Le Budget de l’Etat

Pour être libre de s’informer il faut le moyen de communication, les


médias,… Parce que là où les médias sont développés, le peuple participera mieux
aux affaires publiques que dans une sociétés où la presse écrite, la radio, la télé,
etc.. Sont inexistant ou peu développés.

b. La volonté de participation. Beaucoup des gens se désintéressent de


la politique pour diverses raisons. Certains y voient un monde de la
démagogie (malhonnêteté), mensonge et des crimes, d’autres par
l’indifférence.

c. La démocratie laisse la place à la critique qui permet aux


responsables de contrôler et les cas échéant, de modifier la ligne de
conduite qu’ils se sont tracés car sans critique le pouvoir est
aveugle.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


2. Les élections
Analyse su contenu
Selon le dictionnaire Larousse, c’est le choix que l’on exprime par
l’intermédiaire d’un vote, fait d’être élu.
Aucune élection ne peut avoir lieu sans qu’on ait défini préalablement le
corps électoral c'est-à-dire les personnes auxquelles sera accordé le suffrage ou droit
de vote.
- Est votant tout électeur inscrit qui vote, c'est-à-dire qui a atteint
l’âge minimum de 18 ans ;
- Est votant tout celui qui a rempli les formalités électorales
notamment son inscription par l’administration dans sa
circonscription.
Le vote est individuel et secret.

3. La place de la femme dans les institutions de la RDC

La femme était considérée comme un être faible ne pouvant pas


exercer un certain nombre d’activités ou fonctions ; son rôle majeur était de
s’occuper du ménage. Elle était classée au même rang que les mineurs, les aliénés
mentaux pour ne citer que ceux-là.
Malgré cette déconsidération de l’être féminin dans la société, surtout
africaine, en occident, les femmes n’étaient pas considérées de la même façon qu’en
Afrique.
Vu cette situation, les nations unies, par le biais de son Secrétaire
Général, ont pris une résolution de la femme un certain 08 mars d’une certaine
année car elles ont estimé bon de donner aussi la même chance de l’homme à la
femme étant donné que les hommes naissent tous libres et égaux devant la loi. A
partir de cette journée, la femme est devenue autonome vis-à-vis de son ancienne
autorité (le mari). Elle a les mêmes privilèges que l’homme. Elle peut participer à
toutes les activités tant culturelles, religieuses, politiques que civiques.
En République Démocratique du Congo, les choses n’en sont pas
restées à l’écart de cette résolution de l’ONU. La société congolaise a emboité le pas
à l’occident. La preuve est que l’article 14 de la constitution du 18 février 2006 telle
que modifiée à ce jour stipule : « Le pouvoir public veille à l’élimination de toute
forme de discrimination à l’égard de la femme et assure la protection et la promotion
de ses droits et cela dans tous les domaines ».
Selon la lettre et l’esprit de cet article, on comprend facilement que la
RDC fait la discrimination de la femme son cheval de bétail et de la participation de
celle-là dans tous les domaines.
Cependant, la question que nous pouvons nous poser est de savoir si
dans la pratique cet article est observé à la lettre.
La réponse à cette question reste tributaire de ses propres aspirations
et de ses propres efforts, étant donné la participation politique de chacune.
Quant à nous ; nous préférons garder nos suffrage au risque de
prendre le taureau par ses cornes. La faible participation de la femme congolaise
dans la vie politique de notre pays depuis 1960 jusqu’à nos jours reste encore en

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


deçà de normes si on prend comme échantillon, le gouvernement et le Parlement
actuel, on va se rendre compte le nombre de femme présentes à ses deux
institutions. Cela prouve que le 30% prévu par la constitution n’est pas d’application
totale.
La question est aussi de savoir si c’est elles-mêmes les femmes, qui ne
veulent pas participer en plus grand nombre dans la vie politique de la RDC ou bien
ce sont des leaders de regroupement politique qui ne leur permettent pas de se
présenter en grand nombre.
Pour conclure, nous demandons aux autorités hiérarchiques des
différentes institutions de regroupement politiques de pouvoir encourager les
femmes de leur part à participer massivement dans la gestion de notre pays en leur
assurant l’égalité des chances avec les hommes, car la femme peut faire tout ce que
font les hommes. Mais les hommes ne peuvent pas faire tout ce que font les
femmes. Pensons ici, à cette particularité de donner la vie !

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


CHAPITRE VI : LES GRANDS PROBLEMES DE LA CITOYENNETES
LIES AUX AFFAIRES FONCIERES
De part les objectifs et le but recherché du présent cours, c’est de
relever le niveau de conscience et de patriotisme de l’Agent et Fonctionnaire des
Affaires Foncières en vue de sa participation active au développement du pays.
Le Ministère des Affaires Foncières figure parmi les ministères qui
génèrent les plus de recettes de l’Etat, mais aussi parmi ceux qui engendrent de
grands problèmes spécifiques liés à la gestion des terres.
Ces différents problèmes fonciers nous les rencontrons à travers
l’analyse des sections qui suivent.

1. Le nombre élevé des conflits fonciers


Par conflit foncier, nous entendons des contestations entre des
personnes physiques et/ou personnes morales au sujet de l’occupation du sol
(terrain, parcelle, maison, immeuble).
A travers nos Cours et Tribunaux, les statistiques ont toujours indiqué
que plus de 80% de conflits amenés en justice sont des conflits fonciers et
immobiliers.
Quelles sont les origines et causes de ces conflits ?
- L’autorité coutumière locale s’érige, en tant que première occupante
des terres, en propriétaire du sol et du sol ;
- Le non respect de lois des Agents des Affaires Foncières et des
usagers demandeurs de parcelles qui souvent se font distribuer de
parcelles en violation de la Loi Foncière (espaces verts, emprises) ;
- L’ignorance de population démunies et même de certaines élites sur
la nécessité de sécuriser leurs propriétés immobilières par des titres
valables ;
- Le manque de conscience et de patriotisme tant des individus que
des pouvoirs publics congolais en général.

2. L’acquisition des titres fonciers


La loi dite foncière a prévu de différents modes et une procédure
appropriée en vue de l’acquisition des titres fonciers. Cependant, pour des rasons ou
cause que nous venons d’évoquer ci-haut, il se pose actuellement de problèmes
sérieux pour l’acquisition de ces titres.
Que faire pour y remédier ?
- Avec les médias et réseaux sociaux modernes, que le Ministère des
Affaires Foncières en partenariat avec certains Ministères (Intérieur,
Information, Culture et Arts, Agriculture, Genre & Famille, etc.) et la
société civile puissent VULGARISER LA PROMOTIONS de la Loi
Foncière auprès de toutes catégories et couches sociales de la
population. Cette vulgarisation, non seulement se fera en français
mais en langues nationales et voir même en langues vernaculaires
pour une meilleure compréhension et appropriation ;
- Parallèlement à la vulgarisation que l’on veut permanente, le
Ministère des Affaires Foncières est tenu de procéder à la

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décentralisation effective de ses circonscriptions foncières. En effet,
au niveau des villes, une circonscription foncière par Commune et
au niveau rural, une circonscription par Territoire ;
- Que le Ministère des Affaires Foncières s’attèle aussi à mettre en
place une Commission Technique de Réforme du Code Foncier qui
date du 20 juillet 1973. Cette Réforme aura pour mérite de modifier
certaines dispositions (règles de droit foncier devenues inadaptées
par rapport au temps actuel).

3. Le patrimoine immobilier de l’Etat


L’Etat congolais a un patrimoine qui comprend :
- Le domaine foncier public ;
- Le domaine foncier privé.

Ici, un mot sur le domaine foncier nous importe le plus pour illustration.
L’article 10 de la Loi Foncière dit « les biens de l’Etat qui sont affectés à
un usage ou à un service public sont hors commerce, tant qu’ils ne sont pas
régulièrement désaffectés » et l’article 55 de la même loi ajoute : « Le domaine
foncier public de l’Etat est constitué de toutes les terres qui sont affectées à un
usage ou à un service public… ces terres sont inconcessibles »
En termes clairs, par domaine foncier public, l’on entend des terres
appartiennent à l’Etat congolais, ces terres en principes, ne peuvent pas être aliénées
(vendues). Mais avant d’être cédées, il faut une procédure administrative de
désaffectation de ces terres par le Ministère compétent relevant de celle-ci.
A ce titre, tous les ministères de l’Etat disposent chacun des terres qui
répondent de sa mission particulière d’intérêt général en tant que service public.
Ainsi par exemple :
1) Le Ministère de la Défense nationale a des terres pour construire
des camps militaires (soldats en activités) et autres camps des
Anciens Combattants (soldats en retraite), champs de tirs, de
manœuvres militaires, hôpitaux et autres infrastructures militaires.
Que voyons à Kinshasa ? Les camps Kokolo, Loano, Badiadingi,
Lufungula, Bumba, etc. sont spoliés par la population et les
militaires eux-mêmes.
2) Le Ministère de l’EPSP ; mêmement a des concessions à Kinshasa et
à travers le pays. Mais ces concessions sont aussi envahies par des
inciviques avec la complicité des autorités scolaires de la place.
Les instituts (Athénées) de la Gare, de la Gombe et tant d’autres à
Kinshasa sont également spoliés par des constructions dites
anarchiques au profit de certaines personnes dépourvues d’esprit
patriotique. Et les exemples sont légions (terrains de RVA, LAC,,
etc.) sans oublier même certains immeubles publics de l’Etat sont
vendus à Kinshasa et dans l’arrière-pays en provinces.

4. L’expropriation pour cause d’utilité publique

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


D’autres problèmes fonciers naissent également lors des expropriations
pour cause d’utilité publique par l’Etat. En effet, lors que l’Etat congolais entreprend
les grands travaux publics d’aménagement du territoire, il est tenu d’exproprier de
leurs propriétés immobilières certaines personnes sur les sites concernés.
Il en est question lors des travaux publics d’aménagement ou de
construction des routes d’intérêt général, exemple, l’agrandissement du Boulevard
LUMUMBA par les Chinois, les propriétaires de certaines maisons au niveau de Pont
MAtETE, 18ème Limete, Quartier Banunu et Debonhomme à Matete ont été
expropriés. Cela veut dire, pour raisons d’intérêt général, l’Etat Congolais est en droit
de démolir les constructions de certaines personnes physiques ou morales
moyennant une juste et équitable indemnisation.
En pratique, certaines personnes dont les maisons ont été expropriées
c'est-à-dire indemnisées par l’Etat se refusent de déguerpir pour laisser l’Etat faire
ses travaux. Voir cas de la route menant du Pont Matete sur l’avenue De la Paix vers
Riflelart.
D’autres personnes, par contre, ayant été régulièrement aussi
indemnisées mais elles continuent d’habiter ou d’utiliser les parties non détruites de
leurs maisons. Voir cas de certaines maisons au Quartier BANUNU (maisons, bars ou
salle de funérailles).

5. Des dérangement aux Quartiers résidentiels


A part certains quartiers industriels (Limete-kingabua, Kintambo-Chanic
Métal) et commercial (Gombe, Limete 7 ème Rue, Kintambo Magasin, etc.) la pluaprt
des quartiers de la Ville de Kinshasa sont des quartiers résidentiels. Aujourd’hui , par
esprit de cupidité et manque de patriotisme, ces quartiers sont envahis par les
Eglises, les bars/terrasses et autres commerces qui causent les pollutions sonores
surtout au détriment des écoliers et aux personnes de 3 ème âge.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


CHAPITRE VII : LES INSTITUTION INTERNATIONALES
Nous sommes dans l’ère de la mondialisation non seulement de
l’économie mais aussi sur les questions sociales, culturelles et politiques. Les Etats,
les sociétés commerciales, les organismes publics ou privés de la société civile et
même les individus participent de plus en plus dans les institutions internationales.
La plupart de ces institutions sont des institutions de type universel
comme l’O.N.U., de type régional et sous-régional. A cela s’joutant les institutions
internationales bilatérales et les organismes privés à caractère international.

1. L’Organisation des Nations Unies (ONU)


La Seconde Guerre Mondiale a accentué le déclin de la vielle Europe et
propulsé sur l’avant-scène internationale les deux superpuissances qui étaient, avant
l’effondrement du mur de Berlin, les Etats Unis d’Amérique et l’U.R.S.S.
Ce sont leurs représentants qui, à Yalta et à Postdam en 1945, ont jeté
les bases d’un règlement du conflit et imposé leurs vues à leurs alliés britanniques et
français.
Cependant, un grand espoir de paix est né avec la mise en place de
l’Organisation des nations Unies. Proche par ses structures de la défunte Société des
Nations, l’ONU s’en différencie par sa plus grande universalité, l’accentuation de la
coopération internationale et la mise sur pied d’une force d’intervention militaire. Sa
mission principale le maintient de la paix et de la sécurité au monde.
Néanmoins son efficacité est amoindrie par le droit de veto dont
disposent les cinq grands membres du Conseil de Sécurité.
En votant la Déclaration Universelle des droits de l’’homme en 1948, les
Nations –Unies proposent au monde entier un idéal fondé sur les valeurs de liberté,
d’égalité et de respect de la personne humaine.
Des organes des Nations Unies
Les principaux organes des Nations Unies sont :
- Le Conseil de Sécurité ;
- Le Secrétariat Général ;
- La Cour Internationale de Justice ;
- L’Assemblée Générale ;
- Le Conseil Economique et Social ;
- Les Institutions spécialisées de l’ONU ;
- Les Institutions subsidiaires de l’ONU.
a. Schéma général
Le Conseil de Sécurité

Le Secrétariat Général La Cour Internationale de Justice

L’Assemblée Générale
Le Conseil Economique et Social

Les Institutions spécialisées de l’ONU

Les Institutions subsidiaires de l’ONU.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


b. Les institutions spécialisées de l’ONU

Bureau de l’Assistance Technique

OIT FAO UNSECO OMS UIT OMM FMI

OIT: Organisation Internationale du Travail


FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
Unseco : Organisation des Nations unies pour l’Education, la science et la Culture
OMS : Organisation mondiale de la Santé
UIT : Union internationale des communications
OMM : Organisation météorologique mondiale
FMI : Fons monétaire international

c. Les institutions subsidiaires de l’ONU


HCR, PNUD, Unicef, etc.

2. Les institutions Internationales à caractère régional


Ce son des institutions qui regroupent des Etats au niveau continental
sur l’ensemble des problèmes de leur région. Ces problèmes concernent surtout la
politique, l’économie, le social, le culturel et la défense.
Tels sont les cas pour :
1) L’Europe : l’Union Européenne (UE)
2) L’Afrique : l’Union Africaine (UA
3) L’Amérique : l’Organisation des Etats d’Amérique regroupant les
Etats de l’Amérique Latine (du sud), de l’Amérique Central, des
Etats-Unis d’Amérique et du Canada ;
4) L’Asie du Sud-Est : l’Organisation des Etats de l’Asie du Sud-Est
comprenant la Chine, Corée du Sud, Philippines, Thaïlande,
Cambodge, Vietnam, Malaisie, Japon.

S’agissant de l’UA ex OUA compte actuellement 54 Etats et son siège est


à Addis-Abeba en Ethiopie. Présidente de l’Union Africaine Mme NKOZALAM ZUMA

3. Les organismes sous-régionales


Ce sont des organisations s’occupant de certaines questions d’intérêt
communautaire au niveau d’une partie du même continent. Par exemple en Afrique,
l’on compte traditionnellement 5 organisations sous-régionales ci-après :
- Unions des Etats Maghrébins (UME) , pour l’Afrique du Nord ;
- Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO) ;
- Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale
(CEEAC) ;
- South Africa Development Council (communauté pour le
développement de l’Afrique Australe) : SADC ;
- Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Est.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017


A cette liste d’organisation sous-régionales, l’on peut ajouter la CEPGL,
la COMESA, CIRGL, UMOA, etc.

4. Les organisations de coopération bilatérale


Certains Etats nantis ou développés ont dans le cadre de coopération
bilatérale, des organismes de coopération technique à travers le monde.
Il s’agit notamment de :
- USAID pour les Etats Unis ;
- CTB pour la Belgique ;
- CWB pour la Belgique ;
- AFCD pour la France ;
- JICA pour le Japon ;
- GTZ pour l’Allemagne ;
- CORDAID pour l’Espagne ;
- Fonds Koweitien de Développement ;
- Action britannique pour la Coopération et le Développement ;
- Action Néederlandaise pour la Coopération et le Développement ;
- Alitalia pour l’Italie.

5. Les ONG à caractère international


Les organisations de la Société Civile interviennent de plus en plus dans
la scène internationale tant dans les secteurs social que culturel. Il s’agit des
organisations non gouvernementales à caractère international.
Les plus connus dans leur participation à la promotion de l’homme à
travers le monde sont :
- Amnesty International (Droit de l’Homme) ;
- Green Peace (Environnement) ;
- OXFAM (Agriculture) ;
- Action contre la Faim (Social) ;
- Caritas International (Social) ;
- Croix –Rouge/Croissant Rouge (Humanitaire) ;
- Médecins sans frontières/ MSF (humanitaire) ;
- Handicaps International (déminage engins explosifs) ;
- Memisa (produit et services médico-pharmaceutique) ;
- Conseil des Eglises/ œcuménisme ;
- Conseil mondial des juifs ;
- Conseil mondial de l’islam.

©Ruphine YAKOLA. Education à la Citoyenneté.2017

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