Corrigé TD Diago (Partie2)
Corrigé TD Diago (Partie2)
Corrigé TD Diago (Partie2)
et Techniques - Marrakech
LST - MIPC
Exercice 1 : Soit
2 0 4
A = 3 −4 12 ∈ M3 (IR).
1 −2 5
1. Quelles sont les valeurs propres de A ?
2. Trouver une base de vecteurs propres.
3. Ecrire la matrice de passage et calculer son inverse.
4. Calculer An .
5. Calculer A(A − I3 )(A − 2I3 ).
Corrigé de l’exercice 1 :
1. Le polynôme caractéristique de A est :
2−X 0 4 2 − X 2(2 − X) 4
PA (X) = 3 −4 − X 12 = 3 2−X 12
1 −2 5−X 1 0 5−X
2−X 2 4 −4 − X 0 −20
PA (X) = (2 − X) 3 1 12 = (2 − X) 3 1 12
1 0 5−X 1 0 5−X
Le passage du premier déterminant au deuxième est obtenu en remplaçant la ligne L1
par L1 − 2L2 .
−4 − X −20
PA (X) = (2 − X) = X(X − 1)(2 − X)
1 5−X
Les valeurs propres de la matrice A sont 0, 1 et 2, elles sont toutes simples. D’après le
corrolaire du cours, la matrice A est diagonalisable sur IR.
1
x + 2z = 0
3
3x − 4y + 12z = 0 ⇒ x = −2z et y = z
2
x − 2y + 5z = 0
Donc Eλ=1 = Vect(v1 = (−4, 3, 2)).
Eλ=1 ? on résoud le système linéaire AX = X
x + 4z = 0
3x − 5y + 12z = 0 ⇒ x = −4z et y = 0
x − 2y + 4z = 0
Donc Eλ=1 = Vect(v2 = (−4, 0, 1)).
Eλ=2 ? on résoud le système linéaire AX = 2X
4z = 0
3x − 6y + 12z = 0 ⇒ x = 2y et z = 0
x − 2y + 3z = 0
Donc Eλ=2 = Vect(v3 = (2, 1, 0)).
En conclusion, on a B = (v1 , v2 , v3 ) est une base de vecteurs propres de la matrices A.
4. On a :
0 0 0
P −1 AP = D = 0 1 0
0 0 2
Donc A = P DP −1 et on a :
An = (P DP −1 )n = P Dn P −1 ;
Dn est facile à calculer, il suffit de prendre les éléments de la diagonale à la puissance
n, on a :
0 0 0
Dn = 0 1 0 .
0 0 2n
En effectuant les produits P Dn P −1 , on obtient :
(3.2n − 4) (8 − 2n+2 ) 3.2n+2 − 20)
An = 3.2n−1 −2n+1 3.2n+1
1 −2 5
2
5. En effectuant le produit A(A − I3 )(A − 2I3 ), on obtient :
A(A − I3 )(A − 2I3 ) = OM3 (IR) .
Exercice 2 : Calculer en fonction de n les nombres un et vn définis pour n ≥ 1 par
les relations de récurrence :
{
un = un−1 − vn−1
vn = 2un−1 + 4vn−1
avec u0 et v0 donnés.
Corrigé de l’exercice 2 :
L’écriture matricielle de notre système d’équations (appelées équations récurrentes) est:
( ) ( )( )
un 1 −1 un−1
(S) =
vn 2 4 vn−1
Si on pose : ( ) ( )
1 −1 un
A= et Xn = ∀n ≥ 0
2 4 vn
( )
u0
avec X0 = , alors le système (S) s’écrit :
v0
Xn = AXn−1 , ∀n ≥ 1
qu’on peut écrire :
Xn = AXn−1
Xn−1 = AXn−2
.. ..
. = .
X1 = X0 .
On en déduit donc que :
Xn = AXn−1 = A2 Xn−2 = ... = An−1 X1 = An X0 .
Pour calculer An on va étudier la diagonalisation de la matrice A.
On a :
1−X −1
PA (X) = = X 2 − 5X + 3 = (X − 2)(X − 3).
2 4−X
La matrice A possède deux v.p. distinctes (λ = 2 et λ = 3), donc elle est diagonalisable
sur IR.
Allons-y, diagonalisons la matrice A :
Cherchons les sous espaces propres Eλ=2 et Eλ=3 .
Eλ=2 ? on résoud le système linéaire AX = 2X avec
( )
x
X=
y
3
{
x−y = 2x
⇒ x = −y
2x + 4y = 2y
Donc Eλ=2 = Vect(v1 = (1, −1)).
Eλ=3 ? on résoud le système linéaire AX = 3X.
{
x−y = 3x
⇒ y = −2x
2x + 4y = 3y
4. On a : ( )
−1 2 0
P AP = D =
0 3
Donc A = P DP −1 et on a :
An = (P DP −1 )n = P Dn P −1
avec ( )
n 2n 0
D = .
0 3n
En effectuant les produits P Dn P −1 , on obtient :
( )
n (2n+1 − 3n ) (2n − 3n )
A =
(2.3n − 2n+1 ) (2.3n − 2n )
Finalement, puisque Xn = An X0 , on a :
( ) ( )( ) ( )
un (2n+1 − 3n ) (2n − 3n ) u0 (2n+1 − 3n )u0 + (2n − 3n )v0
= =
vn (2.3n − 2n+1 ) (2.3n − 2n ) v0 (2.3n − 2n+1 )u0 + (2.3n − 2n )v0
Donc {
un = (2n+1 − 3n )u0 + (2n − 3n )v0
vn = (2.3n − 2n+1 )u0 + (2.3n − 2n )v0
Exercice 3 : Soit A ∈ Mn (IR).
1. Montrer que si λ est une v.p. complexe de A, alors λ est aussi une v.p. de A, de
même ordre de multiplicité.
4
2. Montrer que si v est un −
→
v .p. associé à la v.p. λ, alors v est un −
→
v .p. associé à la
v.p. λ.
3. Diagonaliser la matrice
0 −2 0
A = 1 0 −1
0 2 0
Corrigé de l’exercice 3 :
2. Soi tv un −
→
v .p. associé à la v.p. λ, on a :
Av = λv.
Av = Av = λv.
−X −2 0 −X −2 0
PA (X) = 1 −X −1 = 0 −X −1
0 2 −X −X 2 −X
1 −2 0 1 −2 0
= −X 0 −X −1 = −X 0 −X −1
1 2 −X 0 4 −X
On a remplacé la ligne L3 par L3 − L1 .
−X −1
= −X = −X(X 2 + 4) = −X(X − 2i)(X + 2i)
4 −X
5
Les valeurs propres de la matrice A dans C sont 0, -2i et 2i, elles sont toutes sim-
ples. D’après le corrolaire du cours, la matrice A est diagonalisable sur C.
On a :
0 0 0
P −1 AP = D = 0 2i 0
0 0 −2i
4. D’après la question précédente, on a A = P DP −1 , donc pour tout entier k ∈ IN∗ :
Ak = (P DP −1 )k = P Dk P −1 ;
Dk est facile à calculer, il suffit de prendre les éléments de la diagonale à la puis-
sance n, on a :
0 0 0
Dk = 0 (2i)k 0 .
k
0 0 (−2i)
6
En effectuant les produits P Dk P −1 , on obtient :
[(2i)k + (−2i)n ] [(2i)k+1 + (−2i)k+1 ] −[(2i)k + (−2i)k ]
1
Ak = i[−(2i)k + (−2i)k ] i[−(2i)k+1 + (−2i)k+1 ] i[(2i)k − (−2i)k ]
4
−[(2i)k + (−2i)k ] −[(2i)k+1 + (−2i)k+1 ] [(2i)k + (−2i)k ]
Exercice 4 : Soit
0 1 1
A= 1 0 1
1 1 0
En diagonalisant A, trouver une solution dans M3 (C) à l’équation X 2 = A.
Corrigé de l’exercice 4 :
Le polynôme caractéristique de A est :
−X 1 1 1 1 1
PA (X) = 1 −X 1 = (2 − X) 1 −X 1
1 1 −X 1 1 −X
Le passage du premier déterminant au deuxième est obtenu en remplaçant la colonne
C1 par C1 + C2 + C3 .
1 1 1
= (2 − X) 0 −(1 + X) 0 = (2 − X)(X + 1)2
0 0 −(1 + X)
On a retranché la ligne L1 des lignes L2 et L3 .
Les valeurs propres de la matrice A sont -1 double et 2 simple.
7
Donc Eλ=2 = Vect(v3 = (1, 1, 1)).
On a :
−1 0 0
P −1 AP = D = 0 −1 0
0 0 2
Donc A = P DP −1 .
D’une part, on pose :
i 0 0
Y = 0 i √0
0 0 2
on a : D = Y 2 .
D’autre part, on écrit la matrice A comme :
A = P DP −1 = P Y 2 P −1 = (P Y )(Y P −1 )(P Y )P −1 P (Y P −1 )
= (P Y P −1 )(P Y P −1 ) = (P Y P −1 )2
Il suffit de prendre X = P Y P −1 comme solution de l’équation X 2 = A.
8
Or
Donc T r(A) est une racine de PA (X) et par conséquent, c’est une v.p. de la matrice
A.
2. Montrons l’équivalence :
9
Corrigé de l’exercice 6 :
On pose ( ) ( )
x̃(t) −1 x(t)
=P
ỹ(t) y(t)
L’égalité (∗) devient alors :
( ) dx̃(t) ( )( )
d x̃(t) dt 2 0 x̃(t)
(∗∗) = = .
dt ỹ(t) dỹ(t) 0 3 ỹ(t)
dt
qu’on écrit aussi :
dx̃(t) = 2x̃(t)
dt
dỹ(t) = 3ỹ(t)
dt
10
Le système obtenu est facile à résoudre (cours Analyse). En effet, on a :
{
x̃(t) = αe2t
ỹ(t) = βe3t
avec α, β ∈ IR.
On retourne à l’écriture matricielle, on a :
( ) ( ) ( 2t )
x̃(t) −1 x(t) αe
=P =
ỹ(t) y(t) βe3t
Donc ( ) ( )
x(t) αe2t + βe3t
=
y(t) −αe2t − 2βe3t
avec α, β ∈ IR.
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