Estimation Et Calcul Hydraulique Dun Réseau DAEP)

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Dr .MAROUF N.

Module Distribution et collectes des eaux urbaines (Université d’OEB)

CHAPITRE II
ESTIMATION DES BESOINS ET CALCUL HYDRAULIQUE
D’UN RESEAU D’AEP

II.1 ESTIMATION DES BESION EN EAU.


II.1.1 La détermination de la population

La détermination de la population sera faîte à partir de deux paramètres :


1- taux d'accroissement naturel
2- taux de migration
Le taux d’accroissement naturel repose sur l’hypothèse émise par le secrétariat d’état au plan
qui repose sur :
- une baisse relative de la mortalité.
- Une baisse de dé-fécondité.

Chef-lieu Population Taux d'accroissement Taux de migration


- -

II.1.1.1 Evaluation de la population future


Pour l'estimation de la population future, on utilise la formule des intérêts composés.
Pf = pa(1+τ)n
Pf: population à l'horizon choisi
Pa: population actuelle
τ : taux d'accroissement de la population
II.1.2 Calcul des besoins en eau
Les besoins seront évalués pour l’horizon futur avec la dotation nécessaire en tenant compte
le manque d’eau dans notre pays.

Année actuelle Année future


Dotation l/j/hab
1- Besoins domestiques

année Nombre Dotation Besoin en eau Besoin en eau


d’équipement L/j/hab L/j m3/j
actuelle N1 100 - -
future N2 100 - -

2- Besoins sanitaires (exp)


Désignation Unité de Nombre Nombre de lit ; Dotation Consommation
mesure d’équipement place ;personne L/j ou L/U L/s
Centre de santé 2 50 300
polyclinique 2 / 5000
maternité 2 50 300
pharmacie 7 / 900

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Total

3- Besoins scolaires (exp)


Désignation Unité de Nombre Nombre de lit ; Dotation Consommation
mesure d’équipement place ;personne L/j ou L/U L/s
Ecole Elève 5 4118 25
CEM Elève 2 1337 25
Lycée Elève 1 668 50

Total

4- Besoins sociaux (exp)


Désignation Unité de Nombre Nombre de lit ; Dotation Consommation
mesure d’équipement place ;personne L/j/U L/s
Centre culturel U / 300 30
Salle spectacle U / 2000 10
bibliothèque place / 500 5
Salle U / 3000 10
polyvalente
Terrain de place / 7000 5
football
Mosquée U 4 5000 15

Total

5- Equipements commerciaux et de service (exemple)

désignation Unité Nombre Surface Nombre de Dotation Dotation Dotation Consommation


de D’équipe m2 personne L/s/p L/j L/j/m2 l/s
mesure ment
Marché m2 1 10.000 / / / 5
hebdomadaire
Marché couvert m2 1 2000 / / / 5
Abattoir m2 1 50 / / / 100
Sampac U 1 / / / 5000 /
Café U 10 / / / 3000 /
Boulangerie U 5 / / / 2000 /
Douche poste 8 / 15 100 / /
Hammame poste 5 / 150 200 / /
Restaurant U 44 / / / 3000 /
Station de voiture 7 / 12 150 / /
lavage
Limonaderie U 3 / / / 5000 /
Station d U 3 / / / 1000 /
‘essence
Sonatrach U 2 / / / 5000 /

Total

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6- Secteur administratif (exp)

désignation Unité de Nombre Nombre des Dotation Dotation Consommation


mesure D’équipement employeurs L/j/p L/j/u L/s
Gendaremerie U 1 / 2000
Tribunal U 1 200 15 /
Protection U 1 400 30 /
civile
Algérienne des U 1 / / 2000
eaux
PTT U 1 / 3000
Sûreté urbaine U 1 300 15
Casorec emp 1 100 15 /
Siège de la U 1 / 2000
daïra
Siège de la U 1 230 15 /
sécurité sociale
APC U 1 300 20 /
SAA U 1 / 1800
CNEP U 1 / 1400
BNA U 1 / 1200

Air Algérie U 2 / 1000

II.1.3 Tableau récapitulatif des besoins en eau de consommation


Désignation Consommation
Besoins domestiques
Besoins scolaires
Besoins sociaux
Besoins sanitaires
Besoins commerciaux
Besoins administratifs
TOTAL

II.2 ETUDE DES VARIATIONS DE CONSOMMATION

Classification de la consommation d’eau

La consommation d’eau varie en fonction du type de consommateur. Avant tout projet


d’alimentation en eau, il nous est nécessaire de procéder à un recensement de toutes les
catégories de consommateurs rencontrés au niveau d’une agglomération.

II.2.1 Consommation domestique

On entend par consommation domestique, l’utilisation de l’eau pour la boisson, la


préparation des repas, les besoins de propretés, le lavage de vaisselle et du linge, douches, la
consommation d’eau pour l’arrosage des jardins familiaux etc. L’eau potable utilisée ainsi ne
doit pas contenir des éléments minéraux organiques qui pourraient avoir une influence
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quelconque sur l’organisme qui la consomme. Les besoins de propreté, de lavage de linge, et
de cuisine demandent une eau peu calcaire et peu magnésienne.

II.2.2 Consommation industrielle et agricoles

Les entreprises industrielles et agricoles ont besoins d’une quantité d’eau importante
pour leurs fonctionnements. La qualité de l’eau exigée est différente d’une industrie à l’autre
en fonction du type de produits fabriqués ou transformés.

Exemple : en blanchisserie, en tannerie, il faut des eaux de qualité en chaux et


exempté de fer, tandis que pour le lavage de laine, on recherche seulement des eaux pauvres
en chaux. De même pour fabriquer les eaux gazeuses, il faut surtout une eau potable au point
de vue bactériologique. En principe, une eau exempte de germes pathogènes, de sels de chaux
et de magnésium clair et frais, conviendrait pour l’alimentation de toutes les agglomérations.

II.2.3 Consommation pour incendie

Dans toute agglomération, il est nécessaire de tenir compte d’une quantité d’eau pour
la lutte contre l’incendie qui sera localisée et matérialisée.

Les besoins pour l’incendie correspondent à un à un débit de 60 m3/heures pendant deux


heures. Le prélèvement se faisant à l’aide de motopompes. La défense peut être prévue à
partir du réseau de distribution sur lequel sont branchées les bouches ou poteaux d’incendie
normalisés de 100 m susceptibles de débiter 17 l/s sous une pression de 0.6 bar. (Au
minimum). La répartition des appareils dépend de risque à défendre, mais en principe
l’écartement entre les prises ne doit pas dépasser 200 à 300m. Dans les cas où les risques sont
faibles l’écartement pourra atteindre jusqu'à 400m. (Les réservoirs, doivent permettre de
disposer d’une réserve d’eau d’incendie au moins 120 m3.
II.2.4 Variation de la consommation
Au sein d’une agglomération, le débit d’eau appelé à la consommation varie dans le
temps. Cette variation peut être journalière, mensuelle, hebdomadaire ou annuelle, qui
dépend du mode de vie de la population.
Par ailleurs, il faut noter l’existence des fuites et gaspillages occasionnés au niveau_
du réseau en fonction de l’état de ce dernier pour obtenir compte de l’irrégularité de la
consommation liée à tous les facteurs ; nous devrons prendre en considération un certain
nombre de coefficients d’irrégularité.
Les variations des débits de consommation se produisent selon l’époque et l'heure de
la journée et l’on peut distinguer :
a- des variations annuelles : Qui sont fonction de développement de la population.
b- des variations mensuelles : Celles-ci dépendent de l'importance de la ville.
c- des variations journalières : selon le jour de la semaine (jour du marché par exemple)
d- des variations horaires.

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II.2.4.1 Coefficient de variation journalière (Kj)


Le coefficient de variation journalière dépend de plusieurs facteurs :
- Le mode de vie de la population
- Le degré d’aménagement des bâtisses
- L’importance de la ville
Ce coefficient est compris entre (1,1 et 1,3), il consiste à prévenir les fuites et les
gaspillages au niveau du réseau.
II.2.4.2 Détermination des débits horaires
La détermination des débits horaires s’effectue en fonction des habitudes de la population,
du nombre d’habitant, du degré de développement, des installations sanitaires à partie du
régime de consommation en eau potable.
La connaissance de ces débits est fondamentale dans un projet d’alimentation en eau
potable dans la mesure où il permet de savoir la plus grande et la plus faible charge du
réseau afin de dimensionner et de prévenir les risques de dépôts dans les canalisations
pour la détermination de ces débits.
On prendra en compte des coefficients d’irrégularité horaire.
II.2.4.2.1 Détermination de la consommation maximale horaire (Qmaxh)
Par définition :
Qmaxh = Kmaxh. Qmoyh (m3/s), avec
Qmoyhj = Qmaxj/24
Kmaxh : Coefficient d’irrégularité maximale horaire.
Ce coefficient représentatif de l’augmentation de la consommation horaire pour la journée la
plus chargée, nous montrons de combien de fois le débit maximum horaire excède le débit
moyen horaire, il tient compte non seulement de l’accoisement de la population mais aussi
également du degré du confort et du régime de travail de l’industrie.

K (%) Courbe de consommation (Variation en fonction du nombre)


)))))d’habitant) tpe et nombre d’ nimbre en
Qmax (%)

Qmoy
(%)
Qmin
(%) Temps (h)
Figure II.1 Courbe de consommation (Variation en fonction du nombre)
D’une manière générale le coefficient peut être décomposé en deux autres coefficients
max et max. tel que:
max tient compte du confort des équipements de l’agglomération et du régime de
travail de l'industrie, sa valeur varie ne fonction entre 1,2 et 1,4.
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Le max c’est un coefficient t qui tient compte du nombre d’habitant d’agglomération,


sa valeur peut être obtenue à partir du tableau ci-dessous donnant le max en fonction du
nombre d’habitant.
Le tableau II-1 représente la variation de max en fonction du nombre d’habitant

Tableau II-1 Variation de max en fonction du nombre d’habitant


Nombre d'habitant x 103 <1 1,5 2,5 4 6 10 20 50
max 2 1,8 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,15

II.2.1.5 Le coefficient de pointe (Kp)


C’est le produit de coefficient journalier (Kj) et le coefficient horaire (Kh)

avec Kp le coefficient de pointe

II.2.2 Calcul des débits

- Débit moyen journalier (Qmoyj)


Le débit moyen journalier est calculé en fonction de l’expression suivante :
q .n m3/j avec
Q 
moyj 1000

Qp : débit de pointe
Qmax : Débit maximum horaire
Tableau II.2 Récapitulatif de calcul de débit pour différentes variations.

Qmoy (m3/j) Kj Qmoyj (m3/j) Kh Qmaxh (m3/h) Kp Qp (l/s)


Année
- 1.3 - - - - -
future

II.3 RESEAU DE DISTRIBUTION

Le réseau de distribution est un système de conduites connectées entre eux. L'eau est
distribuée à partir de ce réseau qui doit être dimensionnée de telle façon à assurer le débit
maximal et la pression suffisante à chaque catégorie de consommation pendant toute la
journée.
II.3.1 Choix du type de réseau de distribution
On distingue trois types des réseaux de distribution selon la structure et l'importance
de l'agglomération :
a) Réseau ramifié
Les conduites de réseau sont alimentées par une source située à l'amont du réseau.
C'est un réseau qui contient des ramifications.
b) Réseau maillé
Le réseau maillé est constitué d'une série de tronçons disposés de telle manière qu'il
est possible de décrire un ou plusieurs boucles fermées, chaque boucle est appelée une maille.
c) Réseau combiné :
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Le réseau combiné n'est ente que la combinaison des deux réseaux précédents.
 Le choix du type du réseau de consommation est en fonction de :
 Plan d'urbanisation directeur de l'agglomération (P.W.D).
 Plan de masse de l'agglomération.
 La position de gros consommateurs.
II.3.2 Principe de tracé d'un réseau maillé
Le tracé d’un réseau maillé doit s’effectuer selon un certain nombre de critères à savoir :
- Le repérage préalable de gros consommateurs
- Le repérage des quartiers ayant une forte densité de population.
- La détermination de l’itinéraire principal pour assurer la distribution des eaux à ces
consommateurs.
- Suivant l’itinéraire déterminé tracé, les conduites principales en parallèles.
- Les conduites principales doivent être bien réparties pour avoir une distribution en eau
équitable.
- En ce qui concerne l’alimentation des quartiers elle se fera grase à la jonction des
conduites principales par des conduites secondaires.
Donc, pour tracé un réseau maillé, il faut :
 Choisir les lieus des consommateurs principaux.
 Tracer les conduites maîtresses de telle façon qu'en peuvent prévoir les conduites
secondaires.
 Déterminer le sens de l'écoulement.

II.3.3 Choix du type de système de distribution


Le choix de système de distribution est principalement dicté par les conditions topographiques
de l’agglomération et de la disposition de la source d’alimentation en eau.
Parmi les différents systèmes de distribution utilisés dans l’alimentation en eau potable, nous
distinguons :
- Systèmes à réservoir de tête ;
- Systèmes à contre réservoir ;
- Systèmes de distribution par gravité ;
- Système de distribution par refoulement.
a)- Système de distribution par refoulement sans stockage
Il est caractérisé par un refoulement continu avec un débit variable en fonction de la
consommation (fonctionnement automatique de station de pompage). Ce système n'est pas
adéquat car il présente plusieurs inconvénients.
b)- Système de distribution par refoulement avec stockage
Il est caractérisé par une distribution mixte, il est divisé en deux systèmes :
 Système à contre réservoir.
 Système à réservoir de tête.

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c)- Système de distribution par gravité


Ce système est le plus économique puisqu’on n’a pas une consommation d'énergie,
seulement, il faut que la source soit située au pont le plus élevé de l'agglomération de telle
façon à assurer une pression suffisante.
II.3.4 Calcul hydraulique de réseau de distribution
Il se fait pour les deux cas suivant :
 Cas de pointe
 Cas de pointe plus incendie.
II.3.4.1 Cas de pointe :
a)- Débit de consommation
Est le débit de consommation horaire m3/h ou l/s.
b)- Débit en route
Pour la détermination des débits en route, il existe plusieurs méthodes :
• Méthode linéaire
• Méthode superficielle
En travail généralement avec la méthode linéaire et le débit en route dans ce cas est calculé
par l’expression suivante :
Q  Q . l i d’où
r sp

Qsp : débit spécifique en (l/s.ml)


Li : longueur de chaque tronçon en m
Les résultats peuvent se présenter comme suit :

Qcons(l/s) -
Σqconc (l/s) -
Heure de pointe Σ li (m) -
Qs (l/s.ml) -
-

Cas cette heure correspond à la demande la plus grande de la journée tout en supposant qu’il
ait un incendie du point le plus défavorable du réseau.
On ajoute un débit de 17 l/s, 120 m3 (pour 2 heures) à ce point défavorable comme débit
concentré.
c)- Calcul des débits en route
Le débit en route est donné par la formule ci-dessus.
Qr  Q . l i
sp

d)/ Détermination des débits spécifiques


On détermine le débit spécifique à l’aide de l’expression suivante :

Q 
Q p
Q
c

sp
l i

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e)/ Détermination des débits nodaux


Le débit au nœud est donné par la formule suivante :
Avec :
Qn : débit au nœud considéré (l/s)
La représentation de calcul de débits en route est effectuée selon le tableau montée ci-dessous.

N° Tronçons Longueur (m) Qsp (l/s) Qr (l/s)


1
2
3
..

II.3.4.2 l'heure de pointe plus incendie


L'évaluation de la durée approximative pour l'extinction d'un sinistre moyen est de
deux (2) heures, or, le débit horaire nécessaire pour combattre un incendie est de 17 l/s. qui
est stocké au niveau du réservoir.
On suppose que le sinistre peut se produire pendant l'heure de pointe, d'où, le débit de
pointe plus incendie devient :
Qp + i = Qp + Qinc
Dans ce cas, il faut assurer le débit d'incendie dans le point le plus défavorable.
1- Détermination des débits de chaque nœud
L'évaluation des débits aux nœuds dans le cas de pointe et incendie (ajoutant 17 l/s).
Le calcul des débits en nœud d’un réseau maillé est montré selon le tableau suivant.

N° des Longueur 0.5 Qr Qc Qn


N°  L (m) Qr
tronçons (m) (l/s) (l/s) (l/s)
1

II.3.5 Choix de type de conduite


Le choix des tuyaux utilisées est en fonction de :
1. La pression
2. La nature de terrain
3. Les coûts de fourniture
4. Mise en œuvre
5. Facilitée à réaliser les raccordements, les prises de branchements
6. Les réparations en cas de fuite
On peut classer les tuyaux en fonction des matériaux avec lesquels ils sont
fabriqués :(fonte grise, fonte cultuelle, acier, béton, PVC …
II.3.6 Détermination des diamètres
Pour le cas de système de distribution gravitaire, et Connaissant le débit de chaque
tronçon, on détermine le diamètre correspondant, tout en respectant la vitesse admissible

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(entre 0.5 et 1.5 m/s) pour éviter le dépôt des corps dans la conduite et éviter l’érosion de cette
dernière.

II.3.7 Calcul du réseau maillé

Le calcul du réseau maillé projeté est effectué par une approximation successive en utilisant le
logiciel LOOP qui basé sur la méthode d'HARDY CROSS sur deux lois.
1- Première loi
En chaque nœud considéré du réseau, la somme des débits entrants est égale à la somme des
débits sortants.
2- Seconde loi
Le long d'un parcours orienté et fermé, la somme algébrique des pertes de charge dans une
maille est nulle.
Le schéma ci-dessous illustre ces deux lois :
Premier loi : Qa = Q1+Q2
Seconde loi : Δh1 + Δh2+ Δh3+ Δh4+ Δh5 = 0

q2 A q1
B
Δh5 Δh
1
+
q4 Δh2 q2
Δh
--
4
Δh3
D C
q
La seconde loi appliquée au contour3 ABCDE où on a convenu d'une orientation qui est

celle du sens de rotation des aiguilles d'une montre, les pertes de charge sont évidemment
effectué du signe plus au moins suivant le sens de l'écoulement de l'eau.

II.3.7.1 Détermination des débits correctifs

Le terme correctif de débit pour les branches de chaque maille s'effectue par la formule de
FIR.

Δqi = -Σ Δhi /2 Σ Δh/Q avec

Σ Δhi : est la somme des pertes de charge dans le cycle fermé dans une maille.
Chaque maille est calculée séparément. La correction apportée au débit et de deux types :
1- La correction propre à la maille considérée avec le signe du débit correctif plus ou
moins correspondant.
2- Correction propre à la maille adjacente avec le signe contraire du débit (-Δq) en suite
en fera la somme algébrique de ces corrections pour chaque tronçon enfin on ajoutera
cette dernière au débit initial qi pour avoir un nouveau débit (qi+Δqi).
Remarque
Le calcul des débits correctifs se fait de la manière suivante :
- les pertes de charge sont proportionnelles au carré des débits :
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d’où :
ho  A.L.Q
2

On admet dans le calcul de réseau maillé que l'équilibre des pertes de charge est acceptable
lorsque les pertes de charge le long d'une maille sont inférieures à 0.5 m/s.
En posant
Rt = A.L
On corrige les débits Qo par un débit correctif Qi d’où le nouveau débit sera égal :

Q  Q Q
t 0 i

d’où les pertes de charges prennent la formule suivante :


H  Rt.Q  Rt Q Q 
2 2

0 1

H  0 (2éme loi vérifiée)


  Rt 
 Q 2.Q0Qi  Qi 
2 2

 
2
on néglige Q (l’expression au carré est très petite)
i

  Q02  2. Q0 Qi.  0

Qi   Rt . Q0
2

2 Q0
d’une façon générale, en tenant compte du régime d’écoulement nous pouvons écrire :
Q   R.Q t n
0
i 2.Q0n 1
d’où n : tient compte du régime d’écoulement qui est égale à 2 pour le régime turbulent.

II.3.7.2 Dimensionnement du réseau de distribution


La conduite du réseau de distribution sent dimensionnées sur la base des débits de pointe.
Le choix des diamètres est fait en tenant compte le type des tuyaux et en veillant à ce que les
vitesses d’écoulement sont comprissent entre (0.5-1.5 m/s)
Le choix est également guidé par le souci d’obtenir des diamètres les plus réduites pour des
consécrations d’ordre économique.
Calcul des pressions au sol
Après avoir déterminer les côtes du terrain naturel de tous les nœuds, le logiciel de calcul
(exemple, LOOP) nous permet de calculer les pressions au sol pour chaque nœud.
On connaissant les pertes de charge de tous les tronçons du réseau.
Pour les deux cas :
 -heure de pointe
 -heure de pointe + plus incendie
PS  C P  C Tn (m)
avec :
Ps : Pression au sol
Cp : côte piézométrique au point considéré (m)
Ctn : Côte du terrain naturel (m)
P p
 C Pam  H

avec :
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Cpam : côte piézométrique amont (


: : Perte de charge dans le tronçon (m)
Pour le calcul de pression au sol tout d’abord il faut choisir un bon emplacement du réservoir.

REMARQUE IMPORTANTE
Le calcul du réseau maillé en utilisant le logiciel LOOP qui est basé sur la formule des pertes
de charge de WILLIAM HAZEN.
La formule de WILLIAM HAZEN est très employée aux USA.

J  6.815 CWH
V 
1.852

. D
1.167 (m/Km)

V : Vitesse d’écoulement en m/s


D : Diamètre du tronçon en mm
CWH : Coefficient de WILLIAM HAZEN
= 154 pour les tuyaux idéalement lisses.
= 150 pour les tuyaux avec revêtement centrifuge.
= 100 pour tuyaux sans revêtement intérieur en service depuis plus de vingt ans.
II.3.8 Exemple de calcul (LOGICIEL LOOP)

Le dimensionnement du réseau de distribution est fait à la base d’un logiciel appelé


LOOP établit par le docteur PAUL. HEBERT et DANIEL DEL PEURTO
Le dimensionnement peut atteindre un réseau de distribution contenant 500 conduites, 400
nœuds et 15 réservoirs.
Le logiciel est prévu pour fonctionner sur la gamme des matériels compatibles IBM, PC, VT,
AT.
Toutes les données pour le calcul doivent être parfaitement définies pour une bonne
utilisation du programme de calcul.
La numérotation des tronçons des conduites et des nœuds est très importante pour éviter de
commettre des erreurs.
L’exploitation du logiciel se fait sous forme de fichier, trois pour introduction de données et
de deux pour l’affichage des résultats.
VI-01 Fichiers de données :
1er fichier
N° du tronçon
N° du nœud
Longueur du tronçon (m)
Diamètre de la conduite (mm)
Coëfficiënt de HAZEN WILLIAMS
2éme fichier
N° du nœud
Débit nodal
Côte de terrain naturel (m)
3éme fichier
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N° du réservoir
Côte du radier du réservoir (m)
VI-2 Les fichiers de résultats
1er Fichier
Débit du tronçon (l/s)
Vitesse d’écoulement (m/s)
Gradient de perte de charge (m/Km)
2éme fichier
Côte piézométrique (m)
Pression au sol (m)
C’est les formules de WILLIAMS HAZEN qui sont utilisées pour le calcul des pertes de
charge.
On suppose une distribution initiale des diamètres et suivant les résultats obtenus par
affichage on procède à un réajustement à fin d’obtenir les résultats exigés (pression de
service, diamètre)
II.3.9 Calcul du réseau suivant le type de fonctionnement
1er type de fonctionnement : le système contre réservoir. Dans type de fonctionnement
l’alimentation est faite directement par le refoulement direct à partir de la station de pompage
vers le réseau d’alimentation en eau potable.
Selon le schéma présenté ci-dessous, l’alimentation de pointe de l’agglomération est donnée
en même temps la station de pompage et le réservoir. (Château d’eau).
Donc dans ce type de système le dimensionnement de réseau est effectué selon les quatre cas
de fonctionnement.

1/ Cas de pointe ;
2/ Cas de pointe plus incendie ;
3/ Cas de transit ;
4/ Cas de la station à l’arrêt.
 Débits en route :
1/ Cas de pointe :
Le débit en route est la différence entre le débit de pointe et le débit concentré ;
Qr = Qp- Qconc.
et puisque : Qconc =0 , Qr = Qsa+ Qch,
Qsa= débit de la station de pompage
Qch = débit fournit par le château d’eau
2/ Cas de pointe plus incendie :
Les débits en route dans ce cas sont les mêmes dans le cas du débit de pointe. On
considère le débit ajoutés (17 l/s) comme étant un débit concentré épuisé a partir du nœud le
plus défavorable.
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3/ Cas de transite :
Le cas de transit correspond à l’heure dont la consommation est minimale et la station
de pompage est en marche ; ce qui fait que le château d’eau va recevoir une partie du débit
injecté par la station de pompage dans le réseau :
Qr=qst-qch-qconc
avec :
Qr = Qcons ;
Qch= débit reçu par la château d’eau ;
Qcons= débit consommé par l’agglomération.
4/ Cas de la station à l'arrêt :
Ce cas correspond à l’une des heures ou la station de pompage est à l’arrêt dont la
consommation est maximale (seulement le château qui alimente l’agglomération).

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