Hommes Nouveaux, Des - John Stott
Hommes Nouveaux, Des - John Stott
Hommes Nouveaux, Des - John Stott
John Stott
Préface
Remerciements
« Ainsi donc, justifiés par la foi, nous sommes en paix avec Dieu
par notre Seigneur Jésus-Christ ; par lui nous avons accès, par
la foi, à cette grâce en laquelle nous sommes établis et nous
mettons notre orgueil dans l’espérance de la gloire de Dieu.
Bien plus, nous mettons notre orgueil dans nos détresses
mêmes, sachant que la détresse produit la persévérance, la
persévérance, la fidélité éprouvée, la fidélité éprouvée
l’espérance ; et l’espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu
a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été
donné. Oui, quand nous étions encore sans force, Christ, au
temps fixé, est mort pour des impies. C’est à peine si quelqu’un
voudrait mourir pour un juste ; peut-être pour un homme de
bien accepterait-on de mourir. Mais en ceci Dieu prouve son
amour envers nous : Christ est mort pour nous alors que nous
étions encore pécheurs. Et puisque maintenant nous sommes
justifiés par son sang, à plus forte raison serons-nous sauvés
par lui de la colère. Si, en effet, quand nous étions ennemis de
Dieu, nous avons été réconciliés avec lui par la mort de son Fils,
à plus forte raison, réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
Bien plus, nous mettons notre orgueil en Dieu par notre
Seigneur Jésus-Christ par qui, maintenant, nous avons reçu la
réconciliation. »
Que dit Paul de la mort de Jésus ? Il nous rappelle que Christ est
mort pour ceux qui le méritaient le moins. C’est ce qu’il
souligne particulièrement dans ces versets. Il suffit de voir en
quels termes peu flatteurs nous sommes décrits. Nous sommes
tout d’abord dépeints comme étant « sans force » (v. 6),
incapables de nous sauver nous-mêmes. Nous sommes ensuite
appelés « impies » (v. 6), à cause de notre révolte contre
l’autorité de Dieu. Nous sommes encore appelés « pécheurs » (v.
8), parce que tout en ayant bien visé le but de la justice, nous
l’avons manqué. Et enfin, nous sommes appelés « ennemis » (v.
10), à cause de l’hostilité qui règne entre nous et Dieu. Quelle
description redoutable et accablante de l’homme dans le
péché ! Nous sommes des ratés, des rebelles, des ennemis, des
incapables à nous sauver nous-mêmes.
Et pourtant, le point fort de ces versets, c’est que Jésus est mort
pour de tels hommes. Nous-mêmes, nous aurions tant de peine
à accepter de « mourir pour un juste » (v. 7), quelqu’un d’une
droiture rigide et froide. « Peut-être accepterait-on de mourir
pour un homme de bien », quelqu’un dont la chaleur et la bonté
nous attirent. « Mais en ceci Dieu prouve son amour envers
nous (« son » est emphatique en grec : c’est-à-dire, il a démontré
son propre, son unique amour) : Christ est mort pour nous
alors que nous étions encore pécheurs » (v. 8). Non pas pour le
juste, pas même pour l’homme de bien, mais pour des
pécheurs, des êtres sans attrait, sans valeur, sans mérites.
Cela fournit la base de l’argumentation qui suit dans les versets
9 à 1 1. C’est un argument a fortiori ou « à plus forte raison », qui
s’appuie sur une première vérité pour en établir une deuxième,
plus importante. Voici comment Paul procède : il met en
contraste les deux principales étapes de notre salut — la
justification et la glorification — et il nous montre combien la
première est la garantie de la seconde.
II Le médiateur de notre
justification (5.12-19)
Conclusion
Introduction
1. Dans les versets 1-6, Paul déclare que la loi n’exerce plus
son pouvoir sur nous. Nous avons été délivrés de sa
tyrannie par la mort de Christ. Comme chrétiens nous
sommes esclaves non de la loi ou de la lettre de la loi, mais
de Jésus-Christ par la puissance de l’Esprit. Voilà ce qu’il
annonce au légaliste.
2. Dans les versets 7-13, il défend la loi contre les critiques
injustes de ceux qui veulent s’en débarrasser, et qui lui
reprochent l’état misérable de péché (v. 7) et de mort (v.
13), dans lequel se trouve l’homme. Paul démontre dans ce
passage que la cause de notre péché et de notre mort n’est
pas la loi de Dieu, mais bien notre chair, notre nature
pécheresse. La loi en elle même est bonne (v. 12, 13), c’est
dans notre chair qu’il n’y a rien de bon (v. 18). Il est donc
faux et injuste de rejeter la responsabilité sur la loi. Voilà
ce qu’il annonce à l’« antinomien ».
3. Enfin de 7.14 à 8.4, il décrit le conflit intérieur du croyant
et le secret de sa victoire. D’après Romains 7.25 résume la
situation ainsi : quant à moi, je suis le serviteur de deux
maîtres. Par mon intelligence « je suis assujetti à la loi de
Dieu », je l’aime et je veux l’observer; mais par ma chair,
par ma vieille nature, je suis « assujetti à la loi du péché ».
C’est-à-dire que, si je suis livré à moi même, bien que
chrétien, je suis un prisonnier impuissant, esclave du
péché, incapable d’observer la loi.
« Nous savons, certes, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis
charnel, vendu comme esclave au péché. Effectivement, je ne
comprends rien à ce que je fais : ce que je veux, je ne le fais pas,
mais ce que je hais, je le fais. Or, si ce que je ne veux pas, je le
fais, je suis d’accord avec la loi et reconnais qu’elle est bonne ;
ce n’est donc pas moi qui agis ainsi, mais le péché qui habite en
moi. Car je sais qu’en moi — je veux dire dans ma chair — le
bien n’habite pas : vouloir le bien est à ma portée, mais non pas
l’accomplir, puisque le bien que je veux, je ne le fais pas et le
mal que je ne veux pas, je le fais. Or, si ce que je ne veux pas, je
le fais, ce n’est pas moi qui agis, mais le péché qui habite en
moi. Moi qui veux faire le bien, je constate donc cette loi : c’est
le mal qui est à ma portée. Car je prends plaisir à la loi de Dieu,
en tant qu’homme intérieur, mais, dans mes membres, je
découvre une autre loi qui combat contre la loi que ratifie mon
intelligence ; elle fait de moi le prisonnier de la loi du péché qui
est dans mes membres. Malheureux homme que je suis ! Qui
me délivrera de ce corps qui appartient à la mort ? Grâces
soient rendues à Dieu par Jésus-Christ, notre Seigneur !
Me voilà donc à la fois assujetti par l’intelligence à la loi de Dieu
et par la chair à la loi du péché.
Il n’y a donc, maintenant, plus aucune condamnation pour
ceux qui sont en Jésus-Christ. Car la loi de l’Esprit qui donne la
vie en Jésus-Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort.
Ce qui était impossible à la loi, car la chair la vouait à
l’impuissance, Dieu l’a fait : en envoyant son propre Fils dans
la condition de notre chair de péché, en sacrifice pour le péché,
il a condamné le péché dans la chair, afin que la justice exigée
par la loi soit accomplie en nous, qui ne marchons pas sous
l’empire de la chair mais de l’Esprit. »
Nous avons considéré la loi dans sa rigueur, ses
commandements inflexibles, dont nous avons, été délivrés par
la mort de Christ, de telle sorte que nous ne sommes plus sous
la loi. Nous avons aussi considéré la loi dans sa faiblesse, qui ne
tient pas à la loi elle-même, mais à nous,. à notre chair. À
présent nous allons envisager la loi dans sa justice. En effet,
nous verrons comment le chrétien prend d’abord plaisir à la loi
par son intelligence et comment il accomplit ensuite sa justice
par la puissance de l’Esprit qui demeure en lui.