TFE Oscar BENDE MOSENGO
TFE Oscar BENDE MOSENGO
TFE Oscar BENDE MOSENGO
B.P2012
KISANGANI
NATUR.ÇLLes R,eNDW.VFLAB»Les
FGRNR
BENDE MOSENGO
ANNEE ACADEMIQUE:2015-2016
tÙédJicace
Je (Jédxe ce travaiCà CensemBCe desj?ersonnes qui ont déjà
BENDE MOSENGO
EPIGRAPHE
yoîcUje vous donne toute fier0e j)ortant de Ca semence et qui est à(à
surface de toute Ca terre, et tout ar0re ayant en Cui dufruit darBre et
jportant de Ca semence: ce sera votre nourriture.
Qenèse i:27-30.
a patience est amère, mais son fruit est doux ; il a fallu la force, courage et persévérance
pour aboutir à cette œuvre.
Au terme de notre travail de fin d'études Universitaires, qu'il nous soit permis de rendre
ïrâce tout d'abord à l'Eternel des armées. Dieu Tout-Puissant, car c'est à lui qu'appartiennent
a gloire, l'honneur et la puissance. Sans lui, nous ne pourrions rien faire.
Nos remerciements s'adressent à toutes les autorités décanales et personnel administratif de la
acuité de Gestion des Ressources Naturelles Renouvelables pour nous avoir permis de
présenter ce travail de fin d'études.
Nos remerciements de reconnaissance s'adressent à mes parents tuteurs ; le feu papa BENDE
Albert, ma mère MONZIA Philo ; grâce à leur amour envers moi, et leur prière à ma faveur.
Nous pensons à tous les professeurs. Chefs de Travaux et Assistants de la faculté de Gestion
des Ressources Naturelles Renouvelables et la Faculté des Sciences qui disposent de leur
:emps dans le souci de former la jeunesse ;
Nos remerciements s'adressent particulièrement au Chef de Travaux Bonaventure
BANDA;qu'il trouve dans ces lignes l'expression de notre profonde gratitude.
^os remerciements s'adressent également à toute la promotion des Eaux et Forêts/UNIKIS
])our une franche collaboration et esprit de Travail.
^os sentiments de remerciements aussi chaleureux qu'affectueux vont à l'endroit des
Professeurs NSHIMBA SEYA WA MALALE, MOANGO MANGA, MUKANDAMA,
CAHINDO, CT AGBEMA, CT ASSUMANI, CI OKANGOLA,Docteur PYAME,CT
130LA,Pour leurs remarques pertinentes et leurs observations édifiantes qui nous ont aidé à
l)ien mener à bonne fin, ce Travail.
REMERCIEMENTS
(UNIKIS), Jean-Pierre MATE Mweru (UNIKIS), MOANGO MANGA (UNIKIS), Jean Marie
AHINDO (UNIKIS), PYAME (UNIKIS) respectivement aux fonctions dont ils assument au sein
e la faculté.
os remerciements s'adressent aussi à mon grand-frère Jean Léonard BENDE AKAWA pour
l^ur Contribution tant financière que matérielle qui m'a permis de réaliser ce travail de fin
'études.
ous tenons à remercier notre belle famille, la famille LAINI qui n'avait cessé de donner des
conseils et leurs moyens physiques ayant contribué à la réussite de ce travail.
h ous remercions ensuite mon épouse STHAMBO SARAH Louise et ma fille Esther MONZIA.
Ciue tous les amis que nous avons pu rencontrer tout au long de nos études universitaires,
l(îs techniciens et guides de terrain de Yoko: Michel, et, acceptent enfin notre expression de
reconnaissance pour leur rôle surtout durant la période de récolte des données de terrain.
A vous tous aussi, que ce travail soit un symbole d'un bon souvenir de la vie.
V
igure 3: La densité dans chaque parcelle étudiée en 2012 et 2016 dans la forêt à G.
kisantuense.
Tableau 2:Taux de recrutement des individus dans les quatre parcelles étudiées
ABREVIATIONS
RESUME
'inventaire a été fait dans une parcelle permanente de 1 ha située dans le bloc nord du
dispositif permanent de Yoko, dans la forêt à Gilletiodendron kisantuense, à l'intérieur de
aquelle tous les individus dans les quatre parcelles étudiées à dhp > 10 cm, ont été mesurés à
30 m du sol et cette mensuration était matérialisée par deux bandes peintes en rouge durant
a première campagne en 2012. Et la deuxième campagne faite en 2016, était de mesurer à
iiouveau les mêmes individus et aux mêmes endroits.
\près analyse, les taux de recrutement et de la mortalité de la population entre les années
2012 et 2016 sont respectivement de 0,74% et 1,6% ; ce qui conduit en une diminution
d'effectif passant de 470 à 440 individus à cause de 30 individus morts.
-es accroissements diamétriques moyens sont de 0,30 cm/an en 2016. Les surfaces terrières
ramenées à l'hectare) sont respectivement de 33,62 m%a en 2012 et 35,82 m^a en 2016
dans l'ensemble des parcelles étudiées. La quantité de la biomasse moyenne produite est
])assée de 357,80 t/ha en 2012 à 400,21 t/ha en 2016, tandis que la quantité de carbone
séquestrée est passée de 178,90 t/ha en 2016 à 200,11 t/ha en 2016.
4.BSTRACT
orest ecosystems play an important rôle in mitigating the concentration of carbon dioxide
(lue to high amounts of sequestered carbon. This study focuses on the study of the dynamics
iind évolution of carbon stock in the semi-deciduous forest Gilletiodendron kisantueme in the
The inventory has been done in a permanent plot of 1 ha located in the north block Yoko
permanent device in the forest Gilletiodendron kisantuense, within which ail individuals in
he four plots studied > 10 cm dbh have measures was 1.30 m from the ground and this
neasurement was materialized by two strips painted red during the first campaign in 2012.
md the second campaign made in 2016, was re-measure the same individuals and the same
Dlaces.
\ffer analysis, the recruitment rate and mortality ofthe population of individuals between the
years 2012 and 2016 are 0.74% and 1.6% respectively; which results in an effective decrease
îrom 470-440 individuals because of30 dead individuals.
ncreases diametric means are 0.30 cm / year 2016.La basai area (reduced per hectare) are
•espectively 33,62m2 / ha in 2012 and 35.82 m2/ ha in 2016 in ail plots studied. The amount
of biomass produced average increased ffom 357.80 t / ha in 2012 to 400.21 t / ha in 2016,
while the amount of carbon sequestered increased ffom 178.90 t / ha in 2016 to 200.11 t / ha
[n2016.
INTRODUCTION
De nos jours, la forêt tropicale constitue un enjeu politique, économique, et scientifique. Elle
e st soumise à une forte action destructrice à des fins d'exploitation du sol pour l'élevage et
l'agriculture, et de production des bois. Elle a beaucoup souffert de projets politiques dont les
c onséquences se sont révélées désastreuses à court terme(Chave, 2000).
Les forêts du bassin du Congo constituent le deuxième plus grand massif de forêts tropicales
eu monde, après celui de l'Amazonie. Celles de la République démocratique du Congo
représentent à elles seules, environ 60% de ce massif forestier(Croiser et Trefon, 2007).
^es caractéristiques démographiques (mortalité, recrutement) des forêts tropicales ainsi que
eur croissance en biomasse suscitent un intérêt accru, pour deux raisons principales, l'une
iée à leur biodiversité (Wright 2002, Leigh et a/., 2004), l'autre à leur rôle dans le cycle
global du carbone (Clark 2004, Cramer et al, 2004, Malhi et Phillips 2004, Lewis et al.,
2009).
0.2 .Problématique
Les forêts du bassin du Congo pourraient bien se trouver à un tournant décisif, menant vers
des taux de déforestation et de dégradation forestière plus élevés. Elles ont été jusqu'à présent
argement protégées « de manière passive » par l'instabilité politique et les conflits
chroniques, la médiocre infrastructure, faible gouvernance qui ont caractérisé la région. Les
oays de la région répondent toujours au profil des pays à couverture forestière élevée/ faible
déforestation (CEFD). Toutefois, des signes indiquent que ces forêts subissent une pression
croissante de la part d'une variété de forces, notamment l'extraction minière, la construction
de routes, l'agro-industrie et les biocarburants, en plus de l'expansion de l'agriculture de
subsistance et de la production de charbon de bois(C. Megevand, 2013).
Mais, selon Denman, (2007) ; cette tendance a diminué lorsqu'il a démontré que la
déforestation et la dégradation des forêts causent actuellement des émissions annuelles
mondiales de gaz à effet de serre de l'ordre de 17,3 %. Pourtant, le protocole de Kyoto n'a
pas adopté de mécanisme pour faire de la conservation des forêts tropicales ou de la
Drévention de la déforestation une arme dans la lutte contre le changement climatique
(Ebuy,2009).
c omme nos forêts du bassin du Congo est fortement menacé par l'exploitation illégale du non
respect du texte cette espèce est mis en danger qui tend vers une disparition ,étant donné que
(ette espèce est rare dans la réserve de la Yoko, une espèce venant du Mayumbe ; Bas-Congo
(Matadi, Kisantu).
(pitons d'abord le grand problème du changement global des climats. Les forêts, après
'océan,sont vraisemblablement les principaux puits de dioxyde de carbone.
Ainsi, la présente étude conduite dans la forêt à Gilletiodendron kisantuense dans le bloc sud
(le la réserve forestière de Yoko s'est intéressée à la dynamique et à l'évolution de stock de
(îarbone dans la forêt « semi-caducifoliées». A cet effet, notre problématique s'articule autour
(pes questions ci-après :
Quels sont les accroissements en diamètre des espèces dans la forêt semi-caducifoliée à
Gilletiodendron kisantuense ?
Le taux de mortalité, le taux de recrutement sont-ils identiques aux valeurs fixées par
l'administration forestière congolaise 1% pour la mortalité et 7% pour le recrutement ?
Comment évolue le stock de carbone lorsqu'on prend en compte la mortalité et le
recrutement des tiges ?
0.2. Hypothèses
A l'issue de questions de recherche posées, trois hypothèses ont été formulées :
Les accroissements diamétriques varient d'une espèce à une autre ;
Etant donné que les aménagistes adoptent un taux de mortalité naturelle de 1% et un taux
de dégâts de 7%, ce qui est conforme aux normes d'aménagement forestier de la RDC,
nous estimons que le taux de mortalité et le taux de recrutement seront identiques à ces
valeurs ;
Puisque le taux de mortalité sera supérieure au taux de recrutement, nous estimons que la
densité des individus, la surface terrière ainsi que le stock de carbone seront plus élevés
quatre ans après dans la forêt semi-caducifoliée en étude.
Ce travail comprend quatre chapitres : le premier est consacré aux généralités, le deuxième
présente les matériels et la méthodologie employée, le troisième expose les résultats et leurs
interprétations et le quatrième discute les résultats obtenus. Une conclusion et quelques
recommandations clôturent ce travail.
.1.1.1. Le Chablis
Ln forêt. Les perturbations sont des événements plus ou moins ponctuels, d'origines naturelle
eu anthropique, qui altèrent les écosystèmes (composition, structure et fonction). Elles
c onstituent à ce titre l'un des moteurs essentiels de la dynamique des écosystèmes forestiers.
La compréhension des mécanismes de restauration et de recolonisation du milieu par les
CTganismes implique une connaissance du fonctionnement de l'écosystème, tant pour
comprendre sa prédisposition aux perturbations que les processus qui accompagnent la
restauration (Ponette, 2011)
.1.2. Accroissements
Doucet (2007) estime que l'augmentation en dimensions des arbres est habituellement
mesurée en termes d'accroissement en hauteur ou en longueur de la tige principale,
sccroissement en diamètre et en surface terrière. On peut faire le même type de mesure pour
c 'autres parties de l'arbre, quand cela est nécessaire.
1.2.6. Usages
l^ucun usage local spécifique n'est reconnu à G. kisantuense dans notre milieu d'étude, outre
je fait que son stick soit employé pour le piégeage. Néanmoins, son bois peut être utilisé
comme bois énergie (bois de chauffe et carbonisation). Du point de vue industriel, l'espèce
3eut être utilisée dans la fabrication des panneaux à particules et dans l'industrie papetière qui
utilise diverses essences forestières.
1.2.7. Distribution
En R.D. Congo, l'espèce a été localisée au Mayumbe ; Bas-Congo (Matadi, Kisantu). Côte
d'Ivoire, Gabon(INEAC, 1952).
CHAPITRE DEUXIEME :
MILIEU D'ETUDE,MATERIEL ET METHODES
KJsangoni Kisangani
Villao»
Flauve congo
La réserve de la Yoko est régie par l'ordonnance loi N°52/104 du 23/02/1959 du ministère de
l'environnement et tourisme (Rapport provincial, 1989).
La réserve forestière de la Yoko qui constitue le cadre de cette étude est située, dans le
groupement de KISESA ; collectivité de BAKUMU MANGONGO ; territoire d'UBUNDU ;
P; ovince de la TSHOPO.
• Le bloc nord ;
• Et le bloc sud.
C'est au bloc sud que la présente étude a été menée. La réserve de la Yoko est limitée au
Nord par la ville de Kisangani, au Sud par et à l'est par la rivière Biaro, à l'Ouest par la voie
ierrée et routière reliant Kisangani à Ubundu, le long des quelle elle s'étend à partir des
I)oints kilométriques entre 21 et 38(Lombaet Ndjele, 1998).
.1.3. Végétation
Ile cadre phytosociologique de cette réserve est défini comme suit:
la végétation de la partie nord fait partie du groupe des forêts mésophiles sempervirentes, à
alliance Gilbertiodendrion, à l'ordre des Gilbertiodendretalia dewevrei et à la classe des
Strombosio-Parinarietea(Lebrun & Gilbert, 1954).
1.4. Hydrographie
La réserve forestière de la Yoko est baignée par la rivière Yoko qui la traverse de l'Ouest
vers le Nord-Est. Plusieurs affluents déversent leurs eaux dans cette rivière. Au nord, on
rencontre 5 ruisseaux qui déversent leurs eaux dans la rivière Yoko en direction Ouest-Est et
;ins le sud il existe les ruisseaux qui coulent dans la direction sud-nord. La rivière Biaro qui
d(îlimite la réserve dans la partie Est, va se joindre à la Yoko au Nord avant de se Jeter dans le
fleuve Congo(Lomba,op. cit).
2.2. MATERIELS
Pour bien mener notre étude, nous nous sommes servis de deux types de matériel ; le
matériel biologique et le matériel technique.
2.2.1. Matériel biologique
e matériel biologique est constitué des peuplements à forte densité de l'espèce
Gilletiodendron kisantuense dans la forêt semi-caducifoliée dans la réserve forestière de la
e tableau 1 donne la liste des matériels utilisés pour la réalisation de cette étude.
ITableau 1:Liste de matériaux standards pour la prise des mesures sur le terrain
Matériels Utilisation
2.3. METHODES
collecte des données a été faite dans une parcelle permanente au bloc sud de la réserve
brestière de Yoko, plus précisément dans la forêt semi-caducifolié à Gilletiondendron
idsantuense. Nous avons procédé à, un inventaire total de quatre parcelles dans cette forêt.
'objectif était d'inventorier les mêmes tiges inventoriées en 2012 dans ce dispositif. Etant
donné que cette étude est la poursuite d'une étude antérieure, il a été question, après avoir
rouvert le layon de base de 2,5 Km de long orienté Est-Ouest, de matérialiser à nouveau les
I)arcelles installées dans les zones à forte densité relative de Gilletiodendron kisantuense afin
(l'inventorier à nouveau toutes les tiges de diamètre à hauteur de poitrine supérieure ou égale
à 10 cm. Ainsi, quatre placettes permanentes de 0,25 hectare (soit une superficie totale d'un
hectare) matérialisées dans un peuplement mature à G. kisantuense ont fait l'objet de cette
recherche. Tous les pieds d'arbres morts dans les différentes parcelles ainsi que les pieds non
identifiés et marqués en 2012 ont été pris en considération pour étudier d'une part, la
mortalité et d'autre part, le recrutement dans la forêt en étude. L'accroissement en diamètre a
également été calculé étant donné que les DHP des arbres sur pied mesurés en 2012 ont été
remesuré en 2016.
L'équipe du terrain pour la récolte des données était constituée de trois personnes dont un
identificateur botaniste, un machetteur et un chargé de la prise de notes.
Ad (annuel)=(dt2 — dtl)/12 — tl
Cù d = diamètre à la hauteur de poitrine, t = année (avec ti et t2 respectivement l'année
initiale et l'année finale de prise des mesures),(valeur ramenée à l'hectare).
L qs accroissements négatifs peuvent être obtenus pour plusieurs raison : perte d'écorce pour
les espèces se desquamant, erreur de mesure, etc. Dans ce cas, si l'accroissement négatif est
compris entre 0 et -2 mm (limite acceptable d'après Sheil 1995), il sera maintenu. Sinon, ces
individus à accroissement négatifs sont supprimés dujeu de données.
Selon Nshimba (2005), la surface terrière d'une espèce correspond à la somme des surfaces
t( mères de tous les individus de cette espèce et ramener les résultats à l'hectare. Elle est
calculée par la formule suivante :
ST = G = ""^°^(en m 2/ha);
OÙ ST(G)= Surface terrière, D = Diamètre, n = nombre total des pieds de chaque essence
par hectare(Nshimba, 2005).
Le recrutement est le passage d'un individu non recensé lors de la campagne d'inventaire
précédente vers le diamètre de pré-comptage {de) qui est de 10 cm (Picard, 2008 ; Nyembo,
2012).
Par conséquent, le taux de recrutement est le rapport entre le nombre d'arbres recrutés entre
l'année tietti et le nombre total d'arbres vivants au temps ti dont le diamètre est supérieur à
celui de recrutement {de),(Bedel & al, 1998, SPIAF,2007). Il est calculé par la formule :
Où Ntl,t2 : effectifs des recrutés entre les années tl et t2 ; Ntl : effectifs à l'année tl ; At =
t2-tl. Pour le cas présent A = 4 ans(de 2012-2016)
Le taux de mortalité est le rapport de la densité des survivants de l'année t sur la densité des
arbres adultes dont le diamètre de l'année test supérieur au diamètre de recrutement(Bedel &
al, 1998; Durrieu de Madron & a/.,1998, SPIAF, 2007 ; Nyembo, 2012). Il se calcul par la
formule ci-après:
Pour déterminer les espèces à étudier, précisément en ce qui concerne le volet accroissements
diamétriques, les indices ou paramètres suivants sont utilisés dans l'analyse de la composition
botanique du peuplement étudié (Lejoly, 1993 cité par Boyemba 2011). Ces analyses sont
faites sur le résultat de l'inventaire de 2012 et de 2016.
Le logiciel R nous a permis de faire le test t-Student pour comparer la biomasse produite et
le carbone séquestré entre les deux années(2012 et 2016).
Nous traitons dans ce chapitre, les résultats obtenus dans les quatre parcelles de 0,25 ha
chacune de la forêt sémi-caducifoliée à Gilîetiondendron kisantuese dans la réserve
Forestière de la Yoko.
Les résultats obtenus des inventaires réalisés dans le peuplement à forte densité de
Gilletiodendron kisantuense (1 hectare) indiquent que 470 individus ont été dénombrés en
2012 et 454 individus, quatre ans plus tard c'est-à-dire en 2016. On note une diminution des
tiges en quatre ans dans le quatre parcelles inventoriées allant de 2 (parcelle 3) à 9 tiges
(parcelles 4)(figure 3).
125
117 115 ioaiie
103106
5 80
u
0) N Densité 2012
60
■ Densité 2016
Parcelles
Figure 3:La densité dans chaque parcelle étudiée en 2012 et 2016 dans la forêt à G.
kisantuensQ
35 00 - 32,20
31,69
IST2012
IST2016
Moyenne
Parcelles
ït 150
49 43
8 9 10 11
Classes de diamètre(cm)
11 ressort de la figure 5 que le nombre d'individus par classe diamétrique décroit très
sensiblement avec l'augmentation du diamètre des arbres et ce aussi bien en 2012 qu'en
2016. Alors, la courbe est en forme de I ou J renversé, on trouve un pic de troncs dans la
classe 1 de 10-19,9 cm, soit 44,2% sur le total des individus inventoriés dans les quatre
parcelles en 2012. En 2016, cette première classe représente 39,9% des individus.
La figure 6 reprend les résultats en rapport avec la densité relative des espèces dans le
peuplement en étude.
30,43 29,52
S 30
01
20
5.74 5,5
3,40 3,52
especesabondâtes
Figure 6: Densité relative des espèces les plus abondantes en 2012 et en 2016
].a figure 6 indique que l'espèce Gilletiodendron kisanîuense reste la plus abondante de 2012
a 2016 (DR - 30,43 %; 29,52%), suivie de Petersianthus macrocarpus, de Funtumia
africana et de Scorodophîoeus zenkeri, les autres espèces sont moins représentées en 2012.
Il ressort de la figure 7 que l'espèce Gilletiodendron kisanîuense est dominante, elle est
suivie de Petersianthus macrocarpus, de Funtumia africana et de Scorodophîoeus zenkeri ;
ibs autres sont moins représentées.
Dominance2012 ■ Dominance2016
28,53 28.72
t5 30
ît
^ on
I ^ ^ Espèces dominâtes
Figure 7: Dominance relative des espèces
Au regard de la figure 8, la famille la plus abondante dans les quatre parcelles étudiées est
:eUe des Fabaceae (45,7%), suivie des Meliaceae, soit (7,4%), Lecythidaceae (7,4%),
Apocynaceae (6,4%), Myristicaceae (3,8%), Annonaceae (3,4%), Cannabaceae (3,2%) et les
autres ne représentent que 19,7%.
■ Fabaceae
■ Meliaceae
- Lecythidaceae
■ Apocynaceae
■ Myristicaceae
■ Annonaceae
■ Cannabaceae
m Pandaceae
Autres
3.2.1. Le recrutement
Au total, 14 individus ont été recrutés. Les recrus ont été mesurés et marqués à la peinture
bleu.
]^e tableau 2 montre que, pour un total de 470 individus mesurés pendant la campagne de
2012 et 4 ans après (2016), 14 individus ont été recrutés, soit un taux de recrutement de 0,74
cette valeur est proche de 1%.
ableau 2.Taux de recrutement des individus dans les quatre parcelles étudiées
Les Fabaceae et les Meliaceae avec 3 individus chacune (soit 21,43 %) sont les familles
présentant le plus d'espèces recrutées. Les autres sont parmi les moins représentées (figure
?)•
21,42%
'Fabaceae
» Meliaceae
57,15% n Autres
21,42%
■ Gilletiodendron kisantuense
■ Trichilia prieureana
Autres
3^.3. Mortalité
Ajt total, 30 individus sont morts lors de notre deuxième inventaire dans la forêt à
Gilletiondendron kisantuense
3.2.4. Taux de mortalité naturelle
Après 4 ans, il ressort du tableau 3 que 30 individus sont morts sur un effectif initial des 470
individus inventoriés en 2012, soit un taux de mortalité de 1,64%,
Tableau 3: Taux de mortalité des individus au sein de la forêt à Gilletiondendron
kisantuense
OnrinTr
Option:EauxP"'' D'ETUDES UNIVERSITAIRES
et Foret/FGRNR-UNÏKIS, PAR/rBENDE MOSENGO Oscar'
RDC 2016.
Page 25
Dynamique et évolution de stock de carbone
Au regard de la figure 11 il ressort que les arbres qui meurent les plus appartiennent
principalement aux familles de Fabaceae ,(soit 41,37% d'individus), Apocynaceae (13,79%)
et Lecythidaceae(13,79%) et les autres une proportion de 31,04%.
41,379
R Fdbaceae
Apocynaceae
lecythidaceae
■ Autres
■ Gilletlodendron kisantuense
» Funtumia africana
Petersianthus macrocarpus
■ Autres
Classes de diamètre(cm)
La figure 15 ressort la catégorie d'arbres morts. On peut noter que les arbres morts sur pied
rep résentent im effectif de 24 tiges mortes sur pied, soit 80% et 6 tiges coupées, soit 20% des
indiividus qui sont coupés.
uo
m
CO
CD
0
01 o
co
ûÊ
O
m
CM
D_
X
Q
o
CM
CATEGORIE
La figure 15 montre 50 % des mortalités observées dans les 4 Parcelles. La boîte représente
rintervalle dans lequel sont regroupés 50 % de la mortalité et la barre épaisse à l'intérieur de
la boite indique la moyenne ; la barre basse indique la mortalité minimale c.à.d qu'elles sont
cou|)ées et la barre haute, indique la mortalité maximale de celles qui sont mortes sur pied
soit t = - 0.2319, df= 9.866, p-value = 0.8213. Les arbres représentés par les points en dehors
du quartile ne sont pas pris en compte.
m
co
O
CN o
co
O
m
CM
CL
I
Q
o
CM
P1 P2 P3 P4
Parcelle
Ce^e figure de la dispersion montre 50% de la mortalité des individus dans chaque parcelle
lors de notre inventaire en 2016 ; la parcelle 2 perd souvent des individus, suivie de la
parcîelle 4
e. Bilan démographique
Le tableau 4 donne les valeurs obtenues pour la mortalité, le recrutement et l'accroissement
diainétrique au sein de 4 parcelles de la parcelle permanente dans la forêt « semi-
caducifoliée » au bloc sud de la Yoko. Au total, 440 arbres vivants (dhp > 10 cm) dont 14
arbres recrutés, 30 morts et le résultat des accroissements diamétriques moyens est de 0,30
Accroissement Ad (cm/an)
Mortalité ("%
ecrutement(%)
V 400,00 c 200,00
c 2
1 300,00 •S
nj 150,00
'
-0)
2 200,00 i 100,00
.o
iA
E 100,00 u 50,00
2
0,00
9} <C^ 9^ ^
Parcelles Parcelles
Consécutivement, le stock de carbone emmagasiné (figure 18) dans ces peuplements équivaut
à la moitié de la biomasse. Ces biomasses et ces stocks de carbone aérien ne sont pas
significativement différents entre 2012 et 2016 au regard des résultats du test de student (t = -
1,19 ; p-value = 0,28 < 0,05).
La figure 19 ressort les accroissements diamétriques des espèces les plus importantes dans la
forêt étudiée. Ces accroissements sont en moyenne de 0,30 cm/an pour l'ensemble des
especes étudiées. Pour les espèces les plus importantes, ils varient de 0,29 cm/an (Funtumia
I
S 0.35
T 0,30
0,25
I 0,20
o> 0,15
3
i 0,10
z 0,05
s 0,00
E
a
Nous avions travaillé dans quatre parcelles permanentes, sur une superficie de 1 hectare où
nolis avions procédé par un inventaire systématique.
470 ont été identifiés en 2012 et 454 en 2016 pour atteindre nos objectifs. Une forêt à G.
kisantuense a fait l'objet de notre étude. Les données issues de deux inventaires à intervalle
de 4 ans nous ont permis de calculer la surface terrière, à partir de des diamètres
cojrespondants (dhp), le recrutement, la mortalité et les accroissements en dhp.
Ce chapitre discute nos résultats avec ceux obtenus dans d'autres écosystèmes.
Le taux de recrutement observé dans le dispositif de YOKO au Bloc Nord de 3,50% par
Nytembo (2012) est relativement élevé par rapport à nos résultats et à ceux obtenus en
République centrafncaine dans la forêt de Ngoto et de Dja respectivement de 1,2 et 1,04%
(L(;joly op.cit), qui, par ailleurs se rapprochent des nôtres. Néanmoins, dans la région du lac
Maï-Ndombe, des valeurs plus élevées(8,62% et 3,91%)sont également enregistrées dans le
groupement à Picralima nitida et Miîîetia laurentii(Menga,2011).
du stock de carbone obtenue (respectivement 357,8 t/ha et 178,90 t/ha en 2012 puis 400,21
t/hi et 200,11 t/ha en 2016) sont supérieures aux estimations moyennes de la biomasse faites
en fonction de type de forêt : 323 t/ha pour les forêts denses humides sempervirentes et 291
t/hk dans les forêts denses humides semi-décidues et 207 t/ha, pour les forêts décidues(PAO,
2010) et en général, la biomasse dans les forêts anciennes est estimée à 330,2 t/ha. Au regard
des gains annuels de stockage de carbone, il apparaît que la forêt semi caducifoliée de la
réserve de Yoko en étude est un puits potentiel et stock de quantité énorme de carbone.
Au regard des résultats obtenus par la présente étude, nous pouvons affirmer que notre
pre mière hypothèse est confirmée étant donné que les accroissements diamétriques n'ont pas
été les mêmes pour les espèces les plus importantes.
La deuxième hypothèse est à moitié confirmée étant donné que le taux de recrutement obtenu
(0,174%) est proche de la valeur de 1% fixé par l'administration forestière. Toutefois, le taux
de mortalité(1,64%)est inférieur au taux(7%)adopté par la même administration.
Bién que le taux de mortalité est supérieur au taux de recrutement, les stocks de carbone en
2016 passe de 178,9 à 200,1 t/ha.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
1. CONCLUSION
Ainsi, dans un dispositif permanent au bloc sud de la réserve forestière de Yoko, tous les
arbres mesurés en 2012 ont été remesurés en 2016, soit 4 ans plus tard. La mortalité, le
recrutement et les accroissements diamétriques ont été étudiés.
2. Suggestions
Eu jégard aux résultats obtenus ci-haut, nous recommandons :
Qu'une étude similaire soit répétée dans des zones contiguëes à faible densité de G.
kisantuense et à dominance de Petersianthus macrocarpus (où G. kisantuense est
absente) en vue de mieux cerner la dynamique de ces deux essences principales de la
forêt en étude. En effet, l'étude qui a précédé la nôtre (Ibanda, 2012) avait montré une
tendance à la diminution de la densité de G. kisantuense quand la densité de
Petersianthus macrocarpus augmentait et vice-versa ;
Dans le cadre de Reboisement d'autres chercheur peuvent établir un model
paramétrique que permet de faire une régression multiple de différent paramètres
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Annexes
Fabaceae 37
Meliaceae 17
Annonaceae 9
Maivaceae 8
Pandaceae 7
Rubiaceae 5
Cannabaceae 5
Phyllanthaceae 4
Strombosiaceae 3
Euphorbiaceae 2
Lecythidaceae 2
Myristicaceae
Epigraphe .ii
Avlant-propos. .iii
Remerciements. ...iv
RESUME vii
ABÎ5TRACT. .Vlll
INTPRODUCTION ....1
0 2 .Problématique ..2
0.2. Hypothèses 4a
1.2.6. Usages 10
1.2.7. Distribution 11
CHAPITRE DEUXIEME: 12
.MILIEU D'ETUDE 12
3.2.1. Le recrutement 24
3.2.2. Taux de recrutement 24
3.2.3. Mortalité 25
3.2.4. Taux de mortalité naturelle 25
313. Evolution de la biomasse et du stock de carbone dans la forêt 30
2. Accroissements diamétriques 33
CO VCLUSION ET SUGGESTIONS 34
1. CONCLUSION 34
2. Suggestions 34
REIFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 35
Annexes. 39