Résumé de L - Économie Monétaire

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Définitions de la monnaie

Pour bien appréhender la signification et l’originalité de la monnaie, il importe de


considérer trois approches différentes, mais complémentaires :

Approche conceptuelle

Etymologie Signification concrète


Le mot «monnaie» vient du terme latin La monnaie est constituée par l’ensble des
«Moneta» c.-à-d. «celle qui avertit». moyens de paiements (biens, services….)
Il n’y a donc pas de lien entre cette directement utilisables pour effectuer des
Appellation latine et la signification de règlements sur les M. de biens et services
cet élément appelé «monnaie».

Caractéristiques
1. La nature de la monnaie s’apparente à celle d’un bien public psk Elle n’a de valeur pour un individu que si d’autres
l’utilisent.

2. elle n’est pas considérée comme un bien de consommation car elle ne procure pas directement de satisfaction.
Elle ne constitue pas non plus du capital technique, car elle ne peut être incluse dans un processus de Pº. Par
ailleurs, la décision qui amène un individu à détenir la monnaie repose sur la confiance qu’il a dans la stabilité de
sa valeur.

3. elle n’a plus aucune valeur intrinsèque. mé Sa valeur étant fixée et garantie par l’Etat. On dit quel’ Etat confère à
la monnaie «un pouvoir libératoire ».

4. Elle est immédiatement convertible en n’importe quel bien ou service. on dit que la monnaie est «porteuse de
choix »).

Définition générale
La mo est un b1, garantie par l’Etat et accepté au sein d’une communauté monétaire comme moyen de paiement

- Général ; c.-à-d. que la mo doit être acceptée partout, par tous et en tous temps.
- Indéterminé : c.-à-d. que la mo doit permettre d’éteindre n’importe quelle dette ou d’acheter n’importe quel bien.
- Immédiat : c.-à-d. que la monnaie est échangeable sans transformation et sans risque de perte en capital.

Approche fonctionnelle
Intermédiaire des échanges Etalon de valeur (unité de cmpt) Réserve de valeur
La mo permet de dissocier les deux La mo permet d’abandonner la notion de La mo pe être conservée pr réaliser des
contre-prestations simultanées du prix relatifs (prix exprimés deux à deux) achats ultérieurs. cette fctºest justifiée
troc (achat-vente) et instaure deux au profit du prix absolu (prix exprimé par 2 considératº
transactions séparées: vente d’un sous une forme unique par un nombre). -L’absence de synchronisatº
bien offert contre de la monnaie, puis Par ailleurs, la monnaie permet des entre les recettes et les dépenses
échange de la monnaie ainsi obtenue comparaisons dans l’espace (prix d’un
-L’incertitude relative aux
contre l’achat d’un autre bien. même bien sur deux marchés différents)
dépenses futures
et dans le temps (anticipation des prix).
Approche historico-formelle
il s’agit de présenter l’apparition des différentes formes de monnaie au travers d’une succession chronologique d’étapes.
1De l’économie du troc à la monnaie abstraite
A l’origine des temps, l’homme doit échanger le surplus des biens qu’il produit contre d’autres biens fabriqués par ses semblables.
C’est la naissance du troc.
Or le troc présente plusieurs inconvénients. C’est la raison pour laquelle, il était nécessaire d’intégrer un élément de comparaison.
(La monnaie abstraite) c.-à-d. qui ne donne pas lieu à une représentation concrète. Ex : le tmps, les grains d’orge
2 De la monnaie abstraite à la monnaie concrète ou matérielle
La monnaie matérielle est le bien qui brise le troc et qui intervient réellement dans les échanges. Deux phases se sont succédé.
- La monnaie marchandise : c’est une marchandise choisie psk’elle a des qualités fondamentales (un bien dont on peut se
détacher facilement, il a une valeur d’usage, il est divisible, il donne confiance à tout le monde et il est relativement
concevable).Exemple : coquillages, thé, tissus, sel, etc.
- La monnaie métallique : il s’agit des métaux précieux qui avaient toutes les qualités pour être universellement
acceptés .D’abord «pesée» (mesurer le poids des métaux avant la conclusion de l’opération d’échange) ; puis «comptée» (division
des métaux en pièces sous une forme quelconque), ensuit «frappée» ( c.-à-d. que sur chaque pièce est mentionné le poids et le titre
.cette mo avait une valeur intrinsèque (l’or ou l’argent)).
Actuellement, la valeur faciale d’une pièce dépasse largement sa valeur intrinsèque. De ce fait, le terme «monnaie métallique» a été
remplacé par le terme «monnaie divisionnaire».
De la monnaie matérielle à la monnaie dématérialisée ou symbolique
Monnaie papier : les billets de banques ont subi une évolution marquée par les trois étapes suivantes :
1. A l’origine, le billet était un simple certificat représentatif d’un dépôt de monnaie métallique.
2. Il se transforme en véritable monnaie fiduciaire à partir du moment où l’on émet plus de billets que l’on ne conserve de métal.
3. Il prend sa forme actuelle lorsqu’il n’est plus convertible en métal et ne peut être refusé ; l’Etat confère au billet «cours forcé ».
Remarque
 Au sens moderne, les billets de banques et les pièces monétaires forment la monnaie fiduciaire (fiduciaire = confiance).
Monnaie scripturale : c’est le solde positif des comptes à vue (solde créditeur) ouverts auprès des organismes financiers créateurs
de monnaie.
Quatre instruments permettent la circulation de la monnaie scripturale : le chèque, le virement, l’avis de prélèvement et les cartes
bancaires.
Le triomphe de cette forme de monnaie s’explique par deux raisons :
La sécurité : la monnaie scripturale présente moins risque de perte ou de vol que les billets.
La commodité : les règlements sont effectués par écritures sans exiger le déplacement ni du débiteur, ni du créancier.
 On distingue deux types de dépôts :
* Les dépôts à vue : Ce sont des dépôts confiés aux bques et susceptibles d’être retirés à tt moment sur la Dde des déposants.
* Les dépôts à terme : Ce sont des dépôts qui demeurent bloqués jusqu’à l’échéance fixée au moment de l’ouverture du
compte.
La monnaie immatérielle : la monnaie électronique
C’est l’ensemble des techniques informatiques, magnétiques, électroniques et télématiques permettant l’échange de fonds sans
support papier et impliquant une relation tripartite entre les banques, les commerces et les consommateurs. On distingue :
- Le porte-monnaie électronique (stored value cards) : il permet d’effectuer des paiements à partir d’une réserve de fonds,
préalablement constituée et matérialisée par une carte.
- La monnaie virtuelle (digital cash) : elle correspond à des logiciels qui permettent d’effectuer des paiements sur les réseaux
ouverts. Dans ce cas, la réserve de fonds préalablement constituée est stockée sur ordinateur, mais n’est pas matérialisée.
Remarque
Le fonctionnement des cartes bancaires est conditionné par l’existence d’un compte bancaire à vue. De ce fait, les cartes de
paiements, les cartes de crédit et même les cartes à puce ne constituent que des supports électroniques de circulation de la
monnaie scripturale.
Mesure de la quantité de monnaie en circulation :
Agrégats de monnaie et de placements liquides

Les agrégats monétaires et de placements liquides sont des indicateurs statistiques reflétant la capacité de dépense des agents
économiques non financiers résidents.
le principal souci des autorités monétaires est de savoir si la quantité de monnaie en circulation est d’un volume suffisant pour financer
les transactions, de sorte qu’elle ne freine pas la croissance économique tout en ne relançant pas les tensions inflationnistes.

Présentation des agrégats au sens de BAM


Au Maroc, les autorités monétaires définissent deux familles d’agrégats :
Les agrégats monétaires

L’agrégat M1 L’agrégat M2 L’agrégat M3 :


Il englobe l’esble des instruments de
il comprend, en plus de M1 il regroupe en plus de M2 les placements à terme émis par
paiement immédiatement utilisables
les placements à vue en les banques auprès des entreprises et des particuliers, en
dans les transactions. C-à-d :
l’occurrence : l’occurrence :
- La monnaie divisionnaire
- Les comptes à terme : il s’agit de placements financiers
(pièces), émise et mise en
-les avoirs en comptes sur bloqués pour une durée déterminée allant de 3 mois
circulation par la banque centrale.
carnet auprès des banques à deux ans et rapportant un taux d'intérêt fixé librement.
- La monnaie fiduciaire
- Les bons à échéance fixe : ce sont des titres de
(billets) ; émise par la banque
-les avoirs en comptes sur créances émis par les établissements bancaires pour des
centrale et détenue par les agents
livrets auprès de la CEN . durées allant de trois mois à deux ans.
non financiers
- Les certificats de dépôts : ce sont des dépôts à terme
- La monnaie scripturale
représentés par un titre de créance négociable sous la
(compte) ; Elle comprend les dépôts
forme d’un billet au porteur et à échéance fixe. Leur durée
à vue auprès du système bcaire et
varie entre 10 jours et 7 ans et le montant minimum d’un
ceux gérés par les comptables pub
titre est de 100000dh.
(trésor public et centres de chèq P).
Au Maroc, M3 constitue l’agrégat de contrôle ou MM. Cé
l’agrégat privilégié par les autorités monétairesmarocaines.

Les agrégats de placements liquides


Se sont constitués des formules d’épargne, représentant une réserve de pouvoir d’achat, rapidement mobilisables.ils sont institués en
vue de s’adapter aux innovations fin On distingue :
* PL1 : il est formé de l’ensemble des titres de créances négociables émis par des entités autres que les banques. Il s’agit de :
Bons de trésor négociables / Bons de financement, émis par les sociétés de financement /Billets de trésorerie/Titres émis par les
OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) contractuels.
* PL2 : il correspond aux titres émis par les OPCVM monétaires
* PL3 : il correspond aux titres émis par les OPCVM obligations .
* PL4 : il correspond aux titres émis par les OPCVM actions et les OPCVM diversifiés.
Liquidité de l’économie
ité de l’économie = M3 + PL1 + PL2 + PL3+PL4
Portée des agrégats ci-dessus et notions complémentaires
l’importance n’est pas de déceler la quantité de monnaie, mais de déceler le volume des transactions auxquelles elle donne lieu. C’est
pour cette raison qu’on fait appel à la notion de VCM.
Par ailleurs, les trois agrégats en question ne peuvent avoir un véritable sens que par rapport à une grandeur économique significative.
D’où l'intérêt du taux de liquidité de l’économie.

Vitesse de circulation de la monnaie ( VCM)


La VCM se définie comme étant la fréquence avec laquelle une unité monétaire change de main au cours de l’année.

Mesure de la VCM Signification de la Déterminants de la VCM


La mesure de la VCM s’effectue à partir VCM
de deux approches différentes : La VCM a une En + des déterminants de la Dde de mo
-La vitesse transaction double signification. (richesse totale, coût d’opportunité, goûts
et préférence) et la conjoncture écque
VT = T/Mi Elle représente
(sécheresse, anticipation des prix…), la
d’abord le chiffre
Mi = l’agrégat retenu (i = 1, 2,3). valeur de VCM dépend de deux séries de
d’affaires réalisé au
facteurs structurels :
T = PQ = piqi = valeur des cours de la période
transactions par Dh. Si VCM -L’organisation de la production
annuelle est égale à et des échanges : les concentrations
VT = vitesse transaction 18 par exemple ; cela d’entreprises réduisent les besoins globaux
veut dire qu’un Dh a de liquidités et ont donc pour effet
permis 18 opérations d’accroître la vitesse revenu. A l’inverse,
les économistes remplacent souvent T
de transactions. la filialisation des activités au sein d’un
par un indicateur voisin en l’occurrence
Ensuite, si la période groupe se traduit généralement par un
le PIB. accroissement des besoins de liquidités et
d’observation est
- La vitesse revenue l’année, alors le Dh, a une réduction de la vitesse revenu.
Vy = PIB/Mi changé de main tout -L’organisation des paiements : on
les 20 jours (360/18) peut recenser trois aspects de l’organisation
= 20 j. Donc a servit des paiements ayant un impact sur la VCM.
18 fois en un an. - La périodicité de la rémunération
- des facteurs de production :
- Les crédits entre agents non
- financiers :
Les innovations technologiques dans le secteur
financier (notamment la compensation).

Taux de liquidité de l’économie


En inversant les termes de la VCM en l’écrivent Mi/PIB, on obtient le taux de liquidité de l’économie, qui suit
donc une évolution symétrique de la VCM. Ces deux concepts se différencient seulement sous l’angle qualitatif
l’un représentant l’adéquation des liquidités aux besoins de liquidités probables de l’économie, l’autre l’intensité
de l’utilisation de la monnaie. Le choix entre les deux formules est donc dicté par la nature de la démonstration à
effectuer
La création monétaire

Définition :
La création monétaire est un accroissement de la quantité de monnaie en
circulation. Dans le cas contraire, on parle de destruction monétaire.

Les caractéristiques de la création monétaire:


a- Lorsqu’on parle de création monétaire, on fait référence à la monnaie scripturale.

b- La création monétaire signifie mise en circulation d'une nouvelle quantité de


monnaie et non substitution d'une forme de monnaie à une autre

c- Deux grandes opérations sont à l'origine de la création monétaire : l'entrée de


devises (on parle alors de création définitive) et le crédit interne, (dans ce cas on
parle de création temporaire).

d- La responsabilité et l'initiative de la création monétaire incombent simultanément


aux institutions financières et aux agents non financiers.

e- Seules les opérations mettant en jeu un organisme financier créateur de monnaie


et un agent non financier donnent lieu à la création monétaire.

f-. Seules celles qui exercent les fonctions suivantes sont habilitées à créer de la
monnaie scripturale :
- Ouvrir des comptes
- Mettre à la disposition des clients des moyens de paiement (chèques,
cartes de crédit, etc. )
- Accorder éventuellement des crédits et/ou effectuer des opérations de
changes

g- Le mouvement de création monétaire peut se faire de deux manières:


 Des ressources vers les emplois : une banque doit d'abord collecter des
dépôts avant d'accorder des crédits.
 Des emplois vers les ressources; c.-à-d. que l'institution financière n'a
pas besoin de détenir à priori un excédent en monnaie centrale pour accorder des
prêts.
Création monétaire dans un système simplifié
Dans ce système, ne comprenant qu’une seule banque, tous les règlements entre agents économiques s'effectuent en monnaie
scripturale. La création monétaire intervient à propos de trois types d'opérations :

Les créances sur les agents non financiers non Les créances sur le Les créances sur
étatiques trésor public l'étranger (entrée de
la banque crée la monnaie au titre des crédits à l'économie Ces créances sont devises)
lorsqu'elle procède à l'une des opérations suivantes : proposées à la banque Lorsque la banque
- Achat d'un bien réel. soit par le trésor lui- achète des devises à un
- Achat d'actions d'obligations ou de titres à CT négociables. même, soit par la client, elle exerce un
- Escompte de billets à ordre ou de lettres de change. clientèle désireuse pouvoir de monétisation
- Avance en compte courant. d'escompter des bons de c'est à dire qu'elle crée
trésor sur les agents non la monnaie nationale
- Crédit et prêts non matérialisé par des titres.
financiers non nécessaire à leur
étatiques). acquisition.

les contreparties de la création monétaire

Bilan simplifié du système bancaire


Actif Passif
1. Avoirs extérieurs nets 1. Monnaie fiduciaire
2. Créances sur le trésor 2. Monnaie scripturale
3. Crédits à l’économie 3. Quasi-monnaie bancaire

La contrepartie « Avoirs La contrepartie « créances sur le trésor » La contrepartie « Créances sur


extérieurs nets » Cette contrepartie mesure l’incidence monétaire de la l’économie »
Cette contrepartie mesure couverture du besoin financier de l’Etat. Ce poste se Regroupant les financements consentis
l’incidence du solde des décompose en quatre éléments: par les institutions financières aux
transactions courantes de - les créances nettes de la banque centrale, agents non financiers (entreprises et
la balance des paiements et ménages), cette contrepartie se
- le portefeuille d’effets publics des banques
du solde des mouvements décompose en :
de dépôts et de la banque centrale,
de capitaux à court et long -les crédits financés par l’institut
terme des agents non - les dépôts des banques au CCP,
d’émission (refinancement),
financiers sur les avoirs - les dépôts des entreprises et des
monétaires des résidents. -les crédits financés par les banques de
particuliers auprès du trésor et du CCP.
dépôts.
Création monétaire dans un système hiérarchisé et différencié
Dans ce système, les crédits aux Ag N F non étatiques, les concours au T et l'entrée de devises constituent les sources de la CM.

La création monétaire par les banques commerciales


Les crédits accordés par les banques sont la principale source de création de monnaie. Cependant, ces banques rencontrent ici des
limites exogènes à leur pouvoir de création monétaire.
En premier lieu, les banques ne peuvent pas émettre des billets. Elles sont en même temps obligées de constituer des réserves
obligatoires et respecter continuellement certains ratios.
En deuxième lieu, les circuits monétaires des banques ne sont pas fermés. Il en résulte des "fuites" vers d'autres circuits. Ainsi,
lorsqu'une banque crée la monnaie, trois cas peuvent se présenter :
-la monnaie créée reste chez la banque,
-elle est transformée en billets,
-elle est transférée dans une autre institution financière (banque ou trésor)
Hormis, dans le 1er cas, la banque doit conserver de la monnaie centrale (la base monétaire :billets et dépôts à la banque centrale)
afin de faire face aux fuites vers les autres réseaux.
Les avoirs des banques en monnaie centrale constituent la "liquidité bancaire". Le besoin en cette liquidité est relativement prévisible
(chaque banque connaît les habitudes de ses clients et peut mesurer l'ampleur des fuites qu'elle aura à subir).
Lorsque la fuite subie par une banque est supérieure aux avoirs en monnaie centrale qu'elle possède, cette banque aura un besoin de
refinancement. Ce besoin sera comblé de deux manières :
- Soit auprès d'une autre banque commerciale (le marché interbancaire).
- Soit directement auprès de la banque centrale : Prêteur en dernier ressort, via Deux types d’opérations: le
réescompte et le gage ou nantissement d'une partie de crédit.

Remarque : La relation entre monnaie centrale et masse monétaire : le multiplicateur de crédit

Cette relation est déterminée par le mécanisme du multiplicateur de crédit soient :


M : La masse monétaire
M=D+B D : dépôts bancaires
B : billets détenus par le public
H = R + B (1)
H : monnaie centrale (ou base monétaire)
R : réserves en monnaie centrale détenues par les banques
B
m est le coefficient de préférence du public pour les billets. Il est noté : b 1
M= H
R
D est le coefficient de réserves en monnaie centrale détenues par les banques, il est noté : r r +b−rb
De Cette équation, qui peut s’écrire : M = k.H, on constate que, la masse monétaire est un multiple de la base monétaire. Cela signifie
qu’à l’échelle du système bancaire :
Monnaie créée = monnaie centrale multiplié par le multiplicateur (k)
Le multiplicateur de crédit (k) permet de répondre à la question : par combien une banque doit-elle multiplier sa liquidité pour
déterminer le volume de crédit qu’elle pourrait distribuer.
Par rapport au multiplicateur de crédit, Il existe la logique du diviseur de crédit selon laquelle les banques vont d’abord distribuer des
crédits et dans un second temps se préoccuper de trouver les liquidités correspondantes nécessaires. La question devient : par
combien doit-on diviser le volume de crédit distribué pour déterminer les liquidités dont une banque aura besoin ?
Soit d le diviseur de crédit. La monnaie centrale qui devra être créée est égale au montant des crédits distribués divisé par d.
Création monétaire du trésor

le trésor a un double pouvoir monétaire; direct (création monétaire par le trésor) et indirect (création monétaire pour le trésor ).

Création monétaire par le trésor Création monétaire pour le trésor


Le trésor public gère des moyens de Quand le trésor, pour financer ses opérations, fait appel aux institutions financières,
paiements. Cette gestion s’effectue par il n’est pas considéré comme un client ordinaire puisqu’il peut toujours obtenir le
l’intermédiaire de deux circuits: financement qu’il souhaite.
-le circuit des comptes de « fonds Deux opérations sont à l’origine de la création monétaire au profit du trésor :
particuliers » gérés par les comptables L’emprunt auprès des banques commerciales sous formes de souscriptions en bons
publics; de trésor.
-le circuit des comptes des chèques L’emprunt auprès de la banque centrale soit sous forme de mobilisation
postaux ( CCP ); d’obligations cautionnées et traites douanières, soit sous forme d’avances. On
le trésor public crée de la monnaie distingue deux types d’avances :
lorsqu’il crédite un compte à vue pour -Avances directes qui peuvent statutaires (facilités de caisse) ou conventionnelles
payer un fonctionnaire ou un fournisseur (ont un caractère exceptionnel)
de l’Etat qui disposait d’une créance sur
- Avances indirectes sous formes de mobilisation d’effets publics (bons de trésor)..
le trésor. Cette création comporte des
limites car le circuit du trésor n’est pas Cette création monétaire est faite par les banques commerciales ou la banque
fermé. centrale, mais comme c’est le trésor public qui en prend l’initiative, on parle parfois
de création monétaire indirecte du trésor.

Création monétaire par la banque centrale


En tant que banque des banques, la banque centrale met en circulation de la monnaie manuelle (billets + pièces) dans l'économie.
la banque centrale ne crée qu'une faible quantité de monnaie au sens de la masse monétaire (la monnaie détenue par les agents non
financiers). La raison tient au fait que rare sont les agents non financiers qui disposent d'un compte auprès de la banque centrale.
Toutefois, le rôle de la banque centrale paraît déterminant au niveau de la création et la gestion de la monnaie centrale.
La création de la monnaie centrale par la banque centrale s'opère à propos de l'acquisition des actifs non monétaires. En fait, elle
échange des actifs contre de la liquidité bancaire dans trois cas :

Les concours au trésor  Les créances sur Les créances sur l’économie :
public : l’étranger : Elles se composent des crédits aux banques
 ils sont normalement la  elles résultent commerciales. La banque centrale reprend ici une
cause principale de la essentiellement de partie des crédits effectués par les banques
création de la monnaie par l’achat de devises auprès commerciales (une banque lui revend par exemple
la banque centrale. Ils des banques un effet de commerce qu’elle a précédemment
permettent de faire face aux commerciales. escomptés). La banque centrale inclura dans son
décalages conjoncturels actif la valeur du titre et créditera le compte de la

entre les recettes et les banque chez elle à son passif.
dépenses publiques et de
couvrir au moins en partie
un déficit budgétaire.
Le marché monétaire
Les marchés de capitaux sont de deux types : le marché monétaire et le marché financier.

Alors que le marché financier est un marché où sont émis des titres à long terme, le marché monétaire est un marché principalement
à court terme (à l’exception du marché hypothécaire). Trois types d’opérations devraient normalement s’y développer :

- Opération 1 : Un agent financier prêtant ou empruntant auprès d’un autre agent financier.
- Opération 2 : La banque centrale offrant ou demandant des liquidités, en échange de titres, aux agents financiers.
- Opération 3 : Un agent non financier prêtant ou empruntant auprès d’un agent financier ou non financier.

Pendant très longtemps, le marché monétaire s’est résumé dans des opérations de 1er type. Les établissements bancaires
s’échangeant des liquidités ; on parlait du marché interbancaire au sens étroit. Mais, tout aussi important était la 2ème opération :
d’une part, en raison d’un besoin net de financement des établissements bancaires ; d’autre part, parce que la banque centrale
trouvait dans ses injections et ses retraits de liquidités un moyen de contrôler l’activité bancaire (le marché monétaire devient un
instrument de la politique monétaire).

Le marché interbancaire au sens étroit


Le marché interbancaire au sens étroit permet donc :
- Les échanges des excédents et des déficits de la liquidité bancaire.
- La rentabilisation des excédents de monnaie centrale.

Se tenant à Casablanca, le marché interbancaire n’a pas de localisation précise : les transactions sont réalisées par téléphone ou télex.
Les opérations y sont traitées d’une façon bilatérale et peuvent prendre 4 formes :
- Les achats et les ventes fermes de titres contre cessions définitives de monnaie centrale.
- Les prêts et les emprunts an blanc, c’est à dire sans exigence de titres en contrepartie de la monnaie centrale cédée.
- Les ventes à réméré de titres : c’est une convention par laquelle le vendeur stipule qu’il pourra, au terme d’un délai fixé lors de la
transaction, reprendre s’il le souhaite, le support cédé à un prix convenu d’avance.
- Les prêts garantis sous la forme de mise ou de prise en pension d’effets privés ou publics, c’est à dire sous la forme de cessions
temporaires.

Le marché hypothécaire
Ce marché trouve son développement dans la titrisation des crédits. Cette technique consiste à transformer des crédits en titres
négociables et à les céder sur le marché secondaire.
L’établissement de crédit désireux de réaliser une opération de titrisation (initiateur) doit individualiser et regrouper des créances de
même nature qu’il souhaite céder et effectuer ensuite la vente au fonds de placement collectif en titrisation (FCPT) crée à cet égard.
Ce dernier finance l’acquisition de ces créances par l’émission de certificats de titrisation représentatifs du droit de propriété sur ces
créances. Les souscripteurs de ces certificats peuvent les céder par la suite sur le marché secondaire.
L’intervention de la Banque Centrale
Sur ce marché interbancaire au sens large intervient également la banque centrale comme un ‘‘prêteur du dernier ressort’’ ou encore
afin d’influencer la quantité de monnaie en circulation.
Au Maroc, Les interventions de Bank Al-Maghrib peuvent être à l’initiative de la Banque Centrale ou des banques.
Les opérations effectuées à l’initiative de Bank Al-Maghrib peuvent revêtir les formes suivantes :
o les opérations hebdomadaires sur appel d’offres sous forme d’avances garanties ou de reprises de liquidités ;
o les opérations d’open market ;
o les opérations de swap de change.
Les facilités permanentes à l’initiative des banques revêtent les formes suivantes :
o les avances à 24 heures,
o les facilités de dépôts à 24 heures.

Les procédures d’appels d’offres Les opérations d’Open-Market


Par la procédure d’appels d’offres (hebdomadaires), la Par la technique d’open-Market, la banque centrale
banque centrale acquiert des titres (ex :bons de trésor) intervient sur le marché monétaire en achetant ou en
par prise en pension. Lorsqu’elle le juge utile, compte vendant des titres( des effets publics ou privés), contre des
tenu de l’évolution des trésoreries bancaires, la banque liquidités au prix du marché.
centrale demande aux banques commerciales de lui Si la banque centrale souhaite retirer ou éponger des
communiquer chaque mercredi leurs besoins en liquidités , elle vend les titres précédemment mentionnés.
liquidités ainsi que le taux auquel elles souhaitent Cette opération devrait avoir des répercussions sur la
emprunter et ce, par fax, par télex ou sous pli cacheté. création monétaire. Disposant de liquidités, les banques
Après centralisation des réponses, la banque centrale commerciales vont être intéressées par l’achat de ces titres
indique le taux auquel elle entend alimenter le marché à des prix en baisse.
en liquidités (taux plancher). Les offres peuvent être
Dans le cas inverse (le cas où la banque centrale souhaite
satisfaites totalement ou partiellement. Dans ce dernier
injecter des liquidités dans le marché et favoriser la
cas, les avances sont accordées proportionnellement aux
création monétaire), la demande de titres de la part de la
demandes exprimées. Le montant correspondant est
banque centrale qui, fait monter les prix de ceux-ci incitant
porté, le jour même de l’appel d’offres au crédit du
les établissements bancaires à les céder contre des
compte de l’établissement bénéficiaire.
liquidités. Cette injection de liquidités devrait affecter
positivement le volume des crédits accordés par les
établissements de crédit et de surcroît la création
monétaire.
Le marché des titres de créances négociables
Les titres de créance négociables (TCN) peuvent être définis comme ceux émis sous la forme de billets ou de bons à échéance,
matérialisés par des titres ou simplement inscrits en comptes et qui, sans être cotés en bourse, confèrent à leur porteur un droit de
créance librement négociable et portant intérêt. On peut les classer en 4 catégories principales :

Les bons de trésor émis par adjudications Les billets de trésorerie


L’objectif était de dynamiser ce marché et de permettre au Les billets de trésorerie sont des titres négociables, d’une durée
trésor d’avoir accès à une source de financement avantageuse déterminée (10 jours à une année), émis au gré de l’émetteur en
en termes de taux et de durée. Les caractéristiques de ce représentation d’un droit de créance, qui portent intérêt.
marché sont les suivants : Les billets de trésorerie ne peuvent être émis que par les personnes
1. Tous les opérateurs économiques y sont admis qu’ils soient morales de droit marocain, autres que les établissements de crédit,
personnes physiques ou morales. disposant de fonds propres d’un montant au moins égal à cinq millions
2. Le montant nominal minimum des bons émis par le trésor de dirhams (DH 5.000.000,00) et appartenant à l’une des catégories
dans le cadre des adjudications est de 100.000Dh suivantes : Les sociétés par actions, les établissements publics à
caractère non financier et les coopératives soumises aux dispositions
3 .Le dépôt des plis relatifs aux adjudications des bons du
de la loi n° 24-83 fixant le statut général des coopératives.
trésor ne peut être effectué que par les établissements admis
à présenter des soumissions ou agréés par le Ministère des Les billets de trésorerie peuvent être souscrits par toute personne
Finances en qualité d’Intermédiaires en valeurs du trésor physique ou morale résidente ou non résidenteLe montant unitaire
(IVT). (BCP, BCM, BMCE, CDG, Citybank et Médiafinance). des billets de trésorerie est fixé à deux cent cinquante mille dirhams
(DH 100.000,00). Les billets de trésorerie doivent avoir une
4 .Les bons du Trésor sont remboursés au pair à dater du jour
rémunération fixe, librement déterminée au moment de la
de leur échéance. Les intérêts produits par les bons à CT sont
souscription. Ils peuvent donner lieu à des intérêts précomptés. Les
réglés à l’échéance ou à l’émission et sont calculés sur la base
émetteurs de billets de trésorerie doivent domicilier leurs titres auprès
de 360 jours. Les intérêts des bons à MLT sont payables
des banques.
annuellement et à terme échu. Ils sont calculés sur la base
d’une année de 365 /366 jours. Sont seuls habilités à placer ou à négocier des billets de trésorerie : la
Caisse de Dépôt et de
5. Les bons du Trésor souscrits par voie d’adjudication sont
négociables de gré à gré sur le marché secondaire relatif à Gestion, les banques, les sociétés de bourse et l’émetteur des billets
cette catégorie de bons. de trésorerie.
6. Les soumissions retenues donnent lieu à règlement le lundi
suivant la séance d’adjudication. Si le lundi est un jour férié,
Les certificats de dépôt négociables
le règlement s’effectue le jour ouvrable suivant. Les certificats de dépôt négociables dont le montant est fixé à
7. Les soumissions sont exprimées en taux ou en prix. Les 100 000Dh sont émis par les banques pour une durée allant de 10
soumissions en prix sont annoncées à l’avance par le jours à 7 ans : si la durée est inférieure ou égale à un an : le taux
Ministère de l’Economie et des Finances. d’intérêt doit être fixe Si la durée est supérieure à 1 an : le td’i doit
être fixe ou révisable
Les établissements admis à présenter des soumissions ou
agréés en tant que IVT sont tenus de formuler leurs offres au
moyen de bordereaux conformes aux modèles prévus à cet Les bons des sociétés de financement
effet par Bank Al Maghrib . Ces bordereaux sont déposés Les bons des sociétés de financement sont émis par les sociétés de
contre récépissé et sous pli cacheté à la Direction du crédit de financement pour une durée allant de 2 ans à 7 ans et rapportant un
Bank Al Marghrib à Rabat au plus tard le mardi à 10 heures. intérêt librement déterminé pouvant être fixe ou révisable. Le
L’ouverture des plis est réalisée par une commission à 10h 30. montant unitaire des bons de sociétés de financement est fixé à cent
Celle-ci procède à la récapitulation des offres de souscription mille dirhams (100 000 dh)
dans l’ordre croissant des taux proposés et transmet ensuite le
tableau correspondant, avec soumissionnaires anonymes, à la Ces 2 derniers bons peuvent avoir une rémunération fixe ou révisable.
direction du trésor qui fixe le taux ou le prix limite de Les intérêts correspondants sont payables annuellement, à la date
l’adjudication. anniversaire du titre, et à l’échéance, pour la durée restant à courir
Les différents montants adjugés sont rémunérés aux taux lorsqu’elle est inférieure à une année.
proposés par les souscripteurs et ce, même lorsque ces taux Ils font l’objet d’inscription en compte auprès du Dépositaire Central
sont inférieurs à celui retenu par la commission. Cette au nom des établissements affiliés à cet organisme.
technique correspond à celle «à la Hollandaise»
La politique monétaire
La politique monétaire désigne l’ensemble des moyens mis en œuvre par les autorités monétaires pour adapter le niveau de la masse
monétaire aux besoins réels de l’économie.
la politique monétaire recourt à des moyens spécifiques, qualifiés d’objectifs intermédiaires. Il s’agit des variables dont les autorités
monétaires surveillent l’évolution et sur lesquelles elles peuvent agir directement : agrégats monétaires, taux d’intérêt et taux de
change
Les objectifs de la politique monétaire
.
Les objectifs finals
Ils sont au nombre de quatre :
la stabilité des prix : converger vers un taux d’inflation nul,
l’équilibre extérieur : assurer l’équilibre des différentes composantes de la balance des paiements ;
la croissance économique : assurer un taux de croissance durable et soutenu (à deux chiffres),
le plein emploi : tendre vers un taux de chômage nul.
Ces quatre objectifs ont été illustrés dans un schéma appelé : « le carré magique de la politique monétaire »

Plus on se rapproche du centre du graphique, plus la situation du pays s’améliore. Mais le problème est qu’en se rapprochant d’un des
objectifs on risque souvent de s’éloigner d’un autre
Les objectifs intermédiaires
un objectif intermédiaire doit réunir trois conditions :
son évolution est connue dans des délais rapides,
son évolution est contrôlable par la banque centrale,
son évolution est reliée avec celle d’une variable réelle.
Les objectifs intermédiaires monétaires sont aux nombre de trois :

Le taux d’intérêt Les objectifs Le taux de change


Il s’agit d’une variable stratégique dont la quantitatifs (agrégats L’action sur le taux de change consiste soit
manipulation influence les agrégats monétaires) à défendre une parité quand :
monétaires et le comportement des acteurs L’action des autorités -elle est compatible avec l’équilibre de la balance
économiques. monétaires consiste à des paiements
ajuster le taux du stock de -le pays appartient à un système de taux de change
monnaie en circulation à la fixe.
croissance présumé du PIB, Et ceci en agissant sur le taux d’intérêt ou sur les
Baisse des T Augmentatº des T
majorée du niveau général réserves de change ou encore en contrôlant le
MM Augmente Baisse change
des prix de l’année, en
E Baisse Augmente
Invst Augmente Baisse
tenant compte des soit à changer cette parité :
prévisions du budget et de Quand les autorités monétaires ne optent pour la
K étrg sortie entrée
l’évolution de la balance des dévaluation. Il s’agit d’une décision politique qui
paiements. vise à réduire la valeur de la monnaie nationale par
Le choix du niveau optimum du taux rapport aux autres monnaies étrangères.
d’intérêt est donc très délicat,
Les instruments de la politique monétaire
Pour atteindre les objectifs cités plus haut, les autorités monétaires disposent d’une panoplie de moyens :

Le réescompte Les réserves obligatoires


Il consiste en la possibilité de vente de titres mobilisables par les Elles représentent une fraction des dépôts bien déterminée
banques commerciales à la banque centrale en échange de la et non rémunérée des banques commerciales auprès de la
liquidité. banque centrale, Cette technique empêche ainsi les
La banque centrale assure alors le refinancement des banques en établissements bancaires de créer autant de monnaie qu’ils
leur escomptant des effets publics ou privés. En modifiant le taux le désirent. En cas de dépassement, des pénalités sous
de refinancement, la banque centrale modifie la base monétaire et forme de réserves obligatoires supplémentaires, sont
espère, par là, encourager ou freiner le mécanisme de distribution généralement prévues. Cela rend les banques commerciales
de crédit et de création monétaire. plus dépendantes de la banque centrale.
La banque centrale peut aussi compléter son action en fixant à
chaque banque commerciale un plafond maximum des effets qui
peuvent être présenté au réescompte.
L’encadrement du crédit
C’est une technique qui permet à la banque centrale de fixer
Signalons qu’au Maroc, Le réescompte a été abandonné depuis la
annuellement le taux de progression des crédits à
fin des années quatre-vingt.
l’économie accordés par les établissements bancaires aux
agents non financiers.
L’intervention sur le marché monétaire Avantages : la maitrise de l’évolution de la masse
monétaire en période inflationniste.
Les deux outils privilégiés pour cette intervention sont l’open
Inconvénients :- elle défavorise les banques les plus
market et les pensions à 7 jours (déjà expliké) dynamiques, en réduisant automatiquement leur part du
A côté de la procédure des appels d’offres, nous trouvons aussi : marché de crédit. -elle défavorise les PME- elle alourdit le
L’initiative des pensions à 5 jours qui émane des coût du crédit en freinant la concurrence interbancaire.
banques commerciales et leur taux d’intérêt est supérieur au L’encadrement du crédit a été supprimé au Maroc en 1991.
taux des pensions sur appels d’offres.
Les pensions à 24 heures, elles peuvent être effectuées à Les ratios bancaires
l’initiative des banques commerciales ou encore de la banque
Dans tous les pays, les établissements bancaires doivent
centrale chaque fois que le compte courant d’une banque
respecter des normes de gestion.
commerciale, tenu auprès d’elle, présente un solde débiteur en
Celles –ci sont exprimées essentiellement par quatre ratios :
fin de journée.
le ratio de liquidité, le ratio de solvabilité et le ratio de
division de risques.
Le ratio de liquidité a pour but d’obliger les banques
de conserver suffisamment d’actifs liquides ou pour faire
La politique sélective du crédit face à d’éventuel retraits de fonds.
La sélectivité du crédit vise à favoriser la distribution des crédits Le ratio de solvabilité ou « ratio Cooke » a pour
dans les secteurs jugés prioritaires par les pouvoir publics. Plusieurs but de permettre aux banques de mieux couvrir leurs
moyens permettent d’assurer cette sélectivité : engagements par la consolidation de leurs fonds propres.
Les taux bonifiés, qui sont des taux inférieurs à ceux pratiqués le ratio de division des risques, a pour but d’obliger
par les marchés de capitaux ; l’Etat prend en charge la différence, les banques de respecter en permanence un rapport
Les avantages fiscaux, maximum entre, d’une part, le total des risques encourus
L’utilisation de réseaux spécialisés pour assurer le financement sur un même bénéficiaire tels qu’ils sont pondérés et,
des secteurs prioritaires. d’autre part, leurs fonds propres nets. A l’exception des
Avantages : soutenir les secteurs jugés essentiels pour le certains risques (risques encourus sur l’Etat et les autres
développement économique et social. établissements financiers) qui sont exclus du champ
Inconvénients : l’endettement excessif des secteurs concernés d’application de cette règle, les autres sont pris en
et le développement des secteurs ciblés au détriment des autres. considération à hauteur de 20%, 50%, ou 100% selon leur
degré de risque.

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