Cours de Methodes de Conduite Des Projet
Cours de Methodes de Conduite Des Projet
Cours de Methodes de Conduite Des Projet
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2
AVERTISSEMENTS ........................................................................................................... 1
TABLE DES MATIERES.................................................................................................... 2
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 5
INTRODUCTION ................................................................................................................ 6
DEFINITION DES CONCEPTS CLES ............................................................................. 7
OBJECTS DU COURS ........................................................................................................ 8
BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION
Le monde du travail s'est vigoureusement réformé ces dernières années. Citons
pour faire court trois dispositions lourdes : d’abord, la propagation du
fonctionnement en mode projet (forme d'organisation dans laquelle chaque salarié
devient un « entrepreneur » qui se voit assigner un objectif et la responsabilité de
l'atteinte de cet objectif) ; ensuite, le lieu de l'exigence d'instantanéité (la réponse à
une question du client ou du supérieur hiérarchique qui ne peut être qu'immédiate) ;
Enfin l'intrusion de l'informatique et de l'internet qui, bien utilisés, permettent cette
instantanéité.
Dans cette vie, Nous avons tous des projets : Qu’ils soient d’ordre privé ou
professionnel, ils donnent du sens à notre vie, et nous projettent vers un futur que nous
voulons meilleur … Un projet, au-delà de la part de rêve qu’il contient, appelle à la
réalisation, à la concrétisation de l’idée de départ. Mais comme le dit cet adage bien
connu « l’intention ne vaut pas l’action ». Il faut donc se donner les moyens de mener
à bien une démarche plus ou moins compliquée pour atteindre l’objectif du projet.
Les projets sont partout (la vie quotidienne, société, etc.) et nous sommes tous des
chefs des projets qui s’ignorent, cependant la conduite d’un projet exige plusieurs
facteurs :
OBJECTS DU COURS
Ce cours a pour objectif principal, d’acquérir et de renforcer la compétence
dans le domaine de la conception et de la conduite de projets des systèmes
d’information afin de fournir des savoir-faire opérationnels pour toutes les étapes
allant de la conception à la finalisation d’un projet informatique.
9
PREMIER CHAPITRE - GENERALITES SUR LES PROJETS
INFORMATIQUES
Selon la norme ISO 10006 (version 2003) « un projet est un processus unique
qui consiste en un ensemble d'activités coordonnées et maîtrisées, comportant
des dates de début et de fin, entrepris dans le but d'atteindre un objectif
conforme à des exigences spécifiques, incluant des contraintes de délais, de
coûts et de ressources». La définition d’un projet comporte deux notions clés
: le projet est unique et le projet est temporaire.
Selon Le PMBOK, référentiel du PMI, considère un projet comme une
« entreprise temporaire décidée pour obtenir un produit ou un service unique ».
L'unicité du produit entraîne l'unité des activités à mettre en œuvre.
Objectif
Moyens Délai
Composé d’un ensemble d’activités : Il s’agit donc d’un processus qui doit
être géré du point de vue de sa conduite, des moyens mis en œuvre et
résultats attendus ;
Mis en œuvre en vue d’atteindre un objectif précis : Celui-ci doit être
clairement exprimé par le (système) client. Cet objectif présente un caractère
novateur et n’est pas répétitif. Il est la plupart du temps matériel, mais il peut
également porter sur des éléments culturels, sur des valeurs à faire évoluer ou à
introduire.
Réalisé dans un délai donné : Il est limité dans le temps avec des dates de
début et de fin, « un projet n’a pas d’avenir, il a une fin » C. MIDLER ;
Exécuté grâce à un ensemble de moyens : qui sont matériels et humains ; Pour
P. ZARIFIAN, l’organisation en projet réunit « une équipe multi-métiers
autour d’un projet d’innovation avec des objectifs précis et une durée de vie
bien spécifiée … Les gens travaillent ensemble sur un projet précis et pour
une durée limitée »2.
1
AFNOR, « Management de projet : Qualité et efficience des organisations », éd AFNOR, 1995.
2
P. ZARIFIAN, « Objectif compétence », éd. Liaison col. Entreprise et carrière, 1999
11
Tout projet informatique digne de ce nom doit répondre à cinq (5) prérogatives
(atouts ou privilèges) principales :
Le projet est constitué des actions ou des interventions que fait quelqu’un dans
la plupart de temps une personne morale pour atteindre des résultats utiles. Le projet
implique que ces personnes s’organisent pour le faire. L’organisation qu’elles
mettent en place n’est pas le projet mais cette organisation fait le projet. Le but du
projet est de produire de l’utilité de façon économe.
12
L’objectif visé par la réalisation d’un projet informatique est souvent appelé
« produit », même lorsqu’il ne présente pas un caractère matériel. On distingue
ainsi le contenu du produit (les spécifications) et le contenu du projet (le travail à
réaliser pour livrer le produit). Le premier détermine le second.
Comprendre les objectifs du projet et faire émerger des réponses adéquates est
de la responsabilité du chef de projet. On rencontre souvent les grandes catégories
suivantes, qui auront des conséquences sur le management du projet. Nous allons les
esquisser :
Le choix de démarrer un projet est fondé sur le gain que l'on en attend. Ce gain
se mesure à l'aide du ROI (Ret Our Investissement). Dans la langue de Shakespeare,
on parle de « Business Case », en terme plus simple, ce sont les objectifs
économiques. Les objectifs définissent le périmètre du projet. Les modifier revient à
signer l'arrêt de mort du projet. Il convient de ne pas confondre les objectifs et le
cahier des charges qui découlent des objectifs du projet. Ces objectifs sont :
La vision entre le centre de coût ne permet toutefois pas bien d'appréhender tous
les avantages d'un projet informatique. La productivité issue de la mise en œuvre
d'une solution informatique est difficilement mesurable. C'est le paradoxe de Solow.
Les objectifs doivent intégrer deux contraintes : « celle du coût et celle du délai ». Il
faut aussi prendre en compte le risque dans la mesure où l'activité humaine s'appuie
toujours sur un environnement incertain. Les projets informatiques supposent à :
L'objectif doit être précisé de façon claire, chiffrée et datée. Le résultat doit être
conforme à des normes de qualité et de performances prédéfinies, pour le moindre
coût et dans le meilleur délai possible :
Ensuite, l'objectif du projet n'est parfaitement défini qu'à la fin. La plasticité des
technologies de l’information ouvre la porte à une multitude de choix, aussi bien pour
le logiciel que pour l’organisation qui l’accompagne. Une description exhaustive des
fonctions et des rôles est longue et coûteuse. Les modèles n'en donnent qu'une vue
partielle, ce qui explique qu’au fur et à mesure du projet, des options puissent être
modifiées. Enfin, le développement d'un système d’information se déroule en général
dans une Organisation, certains acteurs du projet étant directement concernés par le futur
système d’information. La répartition du pouvoir et des ressources, la division du
travail, les modes de coordination, les procédures opératoires, les statuts... peuvent être
modifiés. Les acteurs ne forment pas un groupe uni vers la réalisation d'un même
objectif et certains peuvent développer des stratégies individuelles ou de sous-groupes,
pour soutenir ou contrer le projet. Ces caractéristiques font que les projets de système
d’information sont particulièrement risqués.
3
La nature d’un projet fait appel à la complexité de plusieurs éléments de ce dernier : (ressources, moyens et
compétences) qui ne sont pas généralement placées sous la responsabilité d’une même autorité et qu’il va falloir
coordonner afin que les actions concourent ensemble à l’atteinte d’un même objectif.
4
R.Reix, « Systèmes d’information et management des organisations », 4e éd., Vuibert, 2002.
16
2. La délimitation d’un projet : Tout projet doit forcément avoir un début et une fin,
ce qui est déterminé par l’expression du besoin normalement formalisée par un
cahier des charges et/ou un contrat.
3. Les risques d’un projet5 : Le risque est défini comme « la possibilité qu’un projet
ne s’exécute pas conformément aux prévisions de dates d’achèvement, de coût et de
spécifications, ces écarts par rapport aux prévisions étant considérés comme
difficilement acceptables voire inacceptables »6. La réalisation des risques peut porter
sur les trois sommets du triangle projet : objectif non atteint, délai non respecté,
surconsommation de moyens. On a longtemps cru que le respect de dispositions
méthodologiques a priori permettrait de mener les projets informatiques de gestion
avec succès.
C’était mal comprendre les particularités de ces projets. Les trois principales
sources d’échec sont la définition des besoins, l’estimation des charges et la
possibilité de nombreux aléas dans le déroulement du projet. En effet, les objectifs
peuvent être imprécis et le pilote du projet doit veiller à une clarification progressive.
Par ailleurs, l'estimation des charges n'est pas une science exacte : les écarts de
productivité individuelle sont parfois importants et de nombreux facteurs peuvent
conduire à un dépassement de charge. Divers imprévus peuvent également avoir une
incidence sur le déroulement du projet. Pour repérer et prévenir ces difficultés, deux
approches d'analyse des risques ont été proposées. L’une est générale à tous les
projets, l’autre est spécifique des projets système d’information. L’idée sous-jacente à
l’approche généralisée est qu’en général le/la chef de projet connaît bien les risques,
mais qu’il/elle a besoin d’un cadre rigoureux pour s’obliger à les gérer. La démarche
proposée comprend cinq étapes :
5
Le risque d’un projet fait appel au non-conformisme(unicité) de ce dernier, c’est-à-dire qu’il n’y aura jamais
deux projets identiques, bien qu’ils peuvent se ressembler du point de vue l’objectif à atteindre, tout comme
l’objet et le résultat du projet, mais il y aura toujours une différence plus ou moins importante du point de vue
de l’environnement, des bénéficiaires avec leur culture,…
6
AFITEP, 2000.
17
La résistance peut être liée aux acteurs eux-mêmes : il s'agit d'une problématique
d'attitude individuelle. Deux interprétations ont été données. La première considère
que, face au changement, il existe des comportements différents selon le profil
psychologique (innovateur ou conservateur). Il s'agit alors de rassurer et préparer
ces utilisateurs, par des actions de communication, de formation et
d'accompagnement. La seconde estime que les différences d'attitude sont
contingentes à une situation donnée, c'est-à-dire que la résistance ou l'engagement
dépendent de la perception par l'individu du changement proposé, notamment la
facilité d’utilisation et l’utilité du futur système. Il s'agit de faire évoluer les
perceptions, par la formation et la documentation pour agir sur la facilité perçue, et
par la communication et la participation à la conception pour développer la
perception de l'utilité.
7
La non répétitivité du projet. Ceci signifie qu’il est nécessaire de mettre en place une organisation spécifique,
éventuellement distincte de la structure de l’entreprise, spécialement adaptée et temporaire, voire évolutive au
cours du déroulement du projet. Cette caractéristique fait référence au fait que le projet doit devenir autonome et
non toujours dépendant du donateur.
18
les activités de production : sont celles qui sont nécessaires pour réaliser le
produit ou service visé par l’objectif du projet ;
les activités de gestion de projet : sont celles qui consistent à planifier le travail,
l’organiser et suivre l’avancement des activités de production.
Le champ de la conduite de projets informatiques est calé sur les trois aspects
représentés par le triangle Projet. Ainsi :
20
Le délai donne lieu à une gestion du temps dont le rôle est de définir le parcours
et de le jalonner, d’établir des calendriers et de maîtriser la consommation
de l’enveloppe temps.
Les moyens affectés constituent le budget du projet, qui est transformé en travail,
locaux, matériel, temps machine, déplacement... Cette transformation nécessite
une gestion des ressources portant sur les ressources humaines et les moyens
matériels.
L’objectif du projet doit à son terme être concrétisé par une ou plusieurs
fournitures. Cela implique une gestion de la production, qui a pour but de
suivre et diriger l'avancement vers l'objectif tout au long du projet. On parle
parfois de « faire converger le projet » : cela signifie qu’il faut sans cesse
s’assurer que l’on se rapproche du but et que l’on ne part pas dans des
directions remettant en cause un avancement consolidé.
Analyser Organiser
Produire
Piloter
Organiser : signifie repérer les contraintes d'enchaînement entre les tâches afin de
les ordonnancer. Cela permet d’établir un calendrier. L’organisation recouvre
aussi la constitution d’une équipe, c'est-à-dire des personnes qui sont affectées et
imputées au projet, en déterminant les bons profils. Les relations avec tous les
partenaires nécessaires sont également prises en compte. Dès que la charge est
importante, on répartit le travail entre plusieurs personnes, voire plusieurs équipes,
ce qui conduit à mettre en place des moyens de partage d’informations pour
éviter les incohérences.
Produire : consiste à assurer les actions diverses (cultures, fabrications, etc.) qui
concourent à fournir sur le marché commercial certains biens ou services.
Piloter : comprend le suivi de l'avancement du projet, en quantité et en qualité,
ainsi que l’analyse et le traitement des écarts avec ce qui était prévu, les
orientations et les décisions à prendre ou à faire prendre. Le pilotage inclut
également le management de l’équipe et la gestion des conflits.
L'ORGANIGRAME DES
ACTEURS DE PROJET
Les intervenants du projet informatique doivent être identifiés avec leurs rôles et les
fonctions qu’ils doivent remplir dans quel ordre et dans quelles conditions. Cette notion de
responsable à chaque niveau d’intervention est essentielle à la bonne marche du projet.
La première démarche consiste à définir les conditions d’intervention des
différents partenaires et la seconde à préciser les liens qui peuvent exister entre eux.
Les rôles de maître d’œuvre et maître d’ouvrage8 sont issus des grands projets
industriels. Ils sont liés par une relation contractuelle. Le maître d’ouvrage représente
« le client ». Partant d’une demande des futurs utilisateurs du système, il établit un
cahier des charges qui peut servir de base à un appel d’offres. Après discussions sur
une ou plusieurs propositions reçues, il passe contrat avec un fournisseur qui jouera le
rôle de maître d’œuvre. Celui-ci est responsable de la conduite du projet. Le maître
d’ouvrage assure un suivi de l’avancement du projet, selon des modalités
contractuellement définies. À chaque fourniture contractuelle par le maître d’œuvre, il
procède à la recette et prononce l’acceptation ou le refus. Il pilote la mise en œuvre du
projet. Strictement parlant, l’ouvrage est le résultat concret d’un projet : construction,
matériel, progiciel. Bref, c’est le « bailleur de fonds ».
8La transposition de ces deux rôles quand il s’agit de système d’information renvoie davantage à la répartition
des responsabilités qu’à la notion de propriété. En effet, même si l’on parle parfois du « propriétaire d’une
application informatique », il est difficile d’étendre ce droit de propriété aux processus et aux acteurs.
9
Les autres différents acteurs, qui sont affectés au projet peuvent aussi être les consultants, analystes,
développeurs …).
24
Ainsi la participation peut avoir pour objectif de transférer à l'équipe de projet une
connaissance sur un domaine, un système de gestion, une organisation existante. La
participation peut faciliter le processus de décision, en augmentant la visibilité des
décideurs sur les enjeux et conséquences des décisions. Si les utilisateurs sont
multiples, la prise de décisions passe par la construction d'un consensus. On peut citer
à cet égard la technique JRP11. Enfin, la participation peut rechercher des décisions
d'orientation et de poursuite du projet. Les utilisateurs visés sont des décideurs, et la
poursuite du projet pourra dépendre de leur appréciation et de leur engagement. Cette
participation se fait généralement à travers un comité de pilotage, mais elle peut être
plus informelle.
Prendre une décision, c’est souvent prendre un risque. Celui-ci est d’autant plus
grand que les conséquences du choix se font sentir à moyen ou long terme. C’est
pourquoi on observe parfois une réticence à s’engager. La participation permet de
réduire cette crainte, en donnant aux décideurs une meilleure connaissance du projet et
en offrant des possibilités d’échange et de discussion avec d’autres acteurs. La
participation peut enfin faciliter l'utilisation du futur système par l'utilisateur final.
11
JRP (Joint Requirements Planning). Elle a pour objectif de donner un rôle actif à l’utilisateur lors de l’étape
d'expression des besoins, afin de réduire la durée de cette étape et d’en augmenter la qualité. Les utilisateurs, qui
sont également décideurs, jouent alors un rôle central : ils effectuent la collecte des informations nécessaires à
l’expression des besoins ; ensuite, réunis en session avec les informaticiens, ils présentent leurs résultats qui sont
confrontés, amendés, acceptés, pendant une période de temps courte mais dense.
26
Le niveau exécution : est celui des entreprises en charge des travaux et des
contributeurs internes, sollicités pour leur expertise métier. Le niveau exécution
réalise les différents livrables du projet. Il applique les directives établies par le
niveau opérationnel et lui rend compte des problèmes éventuels et de l'avancement.
Le niveau exécution n'a pas à connaître du projet plus que les informations
strictement nécessaire à la bonne réalisation des tâches qui lui sont confiées.
Le niveau opérationnel : est celui du chef de projet et de son équipe. Il décline les
exigences du cahier des charges en solutions techniques et en tâches à accomplir. Il
pilote le projet au quotidien, détecte et corrige les écarts et rend compte au niveau
stratégique.
27
Le chef de projet doit faire en sorte que le projet réussisse. Pour cela, sa
responsabilité est multiple : il a la charge d’une bonne gestion du groupe et des
individus ; il pilote la production des livrables pour un achèvement en temps et en
heure ; il participe à la gestion du changement, en particulier auprès des acteurs clés
du projet ; il lui revient enfin de veiller à ce que les processus de décision ne soient pas
bloqués. Un chef de projet doit au préalable développé les éléments suivants :
les styles de management (conduite) d’équipe et leur adéquation ou
inadéquation à différentes situations pour atteindre les objectifs du projet;
la motivation des membres de l’équipe ;
la gestion des conflits à l’extérieur du groupe de projet.
12
AFITEP, 2000
07/12/2022
29
le mettre Le chef de projet est responsable des individus membres de l’équipe, qu’il
d'œuvre est
l'exécutons
doit valoriser et soutenir. Ce domaine est l’un de ceux où, par chance, le
du projet travail est souvent un moyen de se réaliser. Or, la satisfaction qu’un acteur
et le mettre
d'ouvrage
retire de son activité sur le projet est le plus puissant des moteurs. Chercher à
est le ce que chacun se sente gratifié par le travail accompli est une excellente
décideur du approche managériale.
projet
Le chef de projet doit prendre en compte les souhaits des individus et
l’enrichissement apporté, lorsqu’il attribue les tâches. L’estimation de la
charge affectée doit être négociée avec celui qui va accomplir la tâche
correspondante. S’il y avait désaccord dès le départ, le risque serait grand de
dépasser le délai. L’avancement doit être suivi de près, pour ne pas laisser
l’un ou l’autre piétiner. En cas de difficulté, le dialogue est indispensable. Un
retard sur une tâche peut être dû à une cause exogène (panne de la machine de
développement) ou organisationnelle (demande de fonctionnalité
supplémentaire), qui est du ressort du chef de projet.
Le chef de projet est également responsable de l’avancement des travaux et
doit convaincre l’équipe de la nécessité d’un suivi adéquat. Le système
d’information projet est indispensable à la réussite : il faut que les chiffres de
base soient le plus juste possible. Pour cela, le chef de projet doit utiliser avec
perspicacité les chiffres issus du bilan individuel. Les informations du compte
rendu d’avancement doivent être traitées immédiatement.
Le chef de projet est un acteur du changement parmi les utilisateurs - Il doit
pour cela organiser une participation adaptée afin de créer un noyau qui portera le
changement. Si aucune dynamique n’a été déclenchée parmi les utilisateurs, la
mise en œuvre risque d’être difficile et le succès du projet compromis. Il
appartient au chef de projet de repérer et d’associer au projet certains
utilisateurs convaincus de son utilité et qui s’en feront les précurseurs.
2. L’Identification : C’est une phase clé dans laquelle les analyses suivantes sont
faites pour garantir la pertinence et la faisabilité d’une idée de projet:
3. La Faisabilité : cette phase, il est question de voir si le projet répond aux besoins
prioritaires (pertinence), le projet a été bien conçu et apporte des avantages
tangibles et durables aux groupes cibles, la formulation du projet est bien gérée
(bonne gestion) … Cette étape a deux objectifs principaux :
Démontrer, à l’institution qui va mener le projet, que celui-ci est faisable,
viable et rentable;
Servir de document de référence à toute requête de financement adressée à des
bailleurs de fonds externes.
En outre dans
Une bonne évaluation dans un projet informatique requiert Les principes ci-après :
13Une phase est un regroupement de tâches conduisant à un produit livrable principal et d’éventuels produits
livrables secondaires.
34
L’étude préalable - L’objectif d’une étude préalable est double. D’une part, il
s’agit de faire des choix structurants pour la future application : évaluer l’adéquation
de la solution aux objectifs, choisir éventuellement entre plusieurs solutions, évaluer
l’investissement (budget, temps), ajuster la solution à l’enveloppe si cela est
nécessaire. D’autre part, il s’agit de fournir une base de référence pour la suite du
projet : le rapport d’étude préalable peut donc être considéré comme un cahier des
charges pour l’étude détaillée. Une étude préalable comporte trois étapes :
observation, conception-organisation et appréciation :
L’objectif de l’étape observation est de donner une représentation pertinente
du domaine étudié, suffisante pour porter un diagnostic et mettre en évidence
des besoins. Le résultat comprend :
une structuration du domaine en processus, qui va ensuite guider un
éventuel découpage structurel, pour établir un WBS par exemple ;
le choix d’un sous-ensemble représentatif (SER) : en effet, si le domaine est
important, on va se limiter à une partie du domaine, en utilisant la notion de
variante de procédure ;
une description du fonctionnement du SER ;
une description modélisée des données ;
un diagnostic.
L’objectif de l’étape conception-organisation est de proposer une ou
plusieurs solutions, aux niveaux conceptuel et organisationnel, sur tout ou
partie du domaine. Le résultat comprend un modèle de données consolidé ou
enrichi, ainsi qu’une description d’au moins une variante de chaque
processus, avec les traitements et les règles de gestion.
L’objectif de l’étape appréciation est d’une part de dresser un bilan des
avantages attendus et des coûts prévisibles (étude de rentabilité), d’autre part
d’élaborer un plan pour la poursuite du projet. On peut ainsi identifier
différents sous projets qu’il faut ordonnancer. Le découpage en sous-projets
repose sur un découpage structurel ; par exemple, on peut définir un sous-projet
par processus. L’ordonnancement se fait selon :
une éventuelle priorité stratégique de certains processus ;
la périodicité (traitements quotidiens, puis mensuels, puis annuels) ;
les contraintes logistiques (arrivée d’un matériel, mise en place d’un
réseau).
35
le modèle du code-and-fix ;
le modèle de la transformation automatique ;
le modèle de la cascade ;
le modèle en V ;
le modèle en W ;
le modèle de développement évolutif ;
le modèle de la spirale.
Le modèle du code-and-fix.
37
III.3.4. LE MODELE EN V
Le modèle en V est une amélioration du modèle de la cascade, qui vise à réduire
ce que l’on a appelé l’ « effet tunnel » : après la conception détaillée, le commanditaire
du projet n’a plus de visibilité sur le projet, car les phases suivantes relèvent d’une
validation technique. Ce n’est qu’au terme de la mise en œuvre que le
projet ressort du tunnel. Or, les livrables ne sont pas toujours ceux attendus, non pas
qu’ils ne soient pas conformes aux spécifications, mais parce celles-ci sont parfois
impuissantes à décrire les attentes et la seule validation de documents est insuffisante.
Le modèle en V propose de mettre en regard les phases de conception des phases de
test. Dans chacune des phases de la première branche du V, on explicite les critères
d’appréciation et d’acceptation du système aux étapes correspondantes de la
deuxième branche du V. Ainsi, l’étude détaillée produira un jeu d’essai qui sera
utilisé pour effectuer la recette fonctionnelle. L’installation sur un site pilote
permettra de valider la définition fonctionnelle du besoin, d’après les critères
exprimés dans cette étape. Le bilan global du projet vérifiera que les objectifs
initiaux formulés dans l’étude d’opportunité ont bien été atteints.
Le modèle en V
39
III.3.5. LE MODELE EN W
C’est un modèle qui enrichit le modèle en V dans le même esprit d’anticipation
sur le livrable final. La première partie du W vise à dégager avec les clients des
orientations pour la conception ou bien à explorer les possibilités d’une nouvelle
technique. Le développement de maquettes ou prototypes permet une validation plus
concrète des besoins, voire une expérimentation.
Le modèle en W
Le modèle évolutif
Analyse du risque ;
Développement d'un prototype (modèle, archétype…) ;
Simulation et essais du prototype ;
Détermination des besoins à partir des résultats des essais ;
Validation des besoins par un comité de pilotage ;
Planification du cycle suivant.
Le modèle en spirale
Le dernier cycle permet de développer la version finale et d'implémenter le logiciel.
41
14
Voir par exemple : DIENG-KUNTZ R., CORBY O., GANDON F., GIBOIN A., GOLEBIOWSKA J., MATTA
N., RIBIERE M. (2001) Méthodes et outils pour la gestion des connaissances. Une approche pluridisciplinaire
du Knowledge Management, Dunod
43
Un chef de projet est alors nommé pour chaque sous-projet et la démarche reprend
pour chacun au niveau de l’étude de faisabilité. La définition des scénarios doit
comporter pour chacun l’analyse de leurs avantages et de leurs inconvénients,
l’estimation des coûts et des délais. Dans un premier temps, la démarche s’appuie
essentiellement sur des méthodes de créativité sans se préoccuper des risques, des
contraintes : quelles sont toutes les pistes envisageables ?, Les contraintes sont prises
en compte ensuite :
Le risque résulte-t-il du fait que le produit est nouveau, et/ou que le marché est
nouveau et/ou que la technologie est nouvelle ?
Quel est le meilleur plan ?
Existe-t-il une (des) solutions de repli ?
Quels sont les individus concernés (poseur, porteur, verrou, décideur, acheteur,
payeur, ressource, voisin) ?
15
A ce niveau, on produira un Cahier des Charges Fonctionnel (CdCF) dont la partie principale est
l’énoncé fonctionnel du besoin. Ce document permet de contractualiser une logique de résultat.
46
L’étude détaillée17 : Cette phase vise à définir comment et par qui sera réalisé le
projet. Elle décrit :les solutions techniques ;les contraintes ;la planification ;les
moyens et les outils de suivi et de contrôle ;les rôles et les responsabilités des
différents acteurs. La communication à réaliser autour du projet doit être définie à
ce stade. Elle détaillera :
la finalité, les buts de l’action de communication : (partager les objectifs du
projet ; construire une représentation partagée ; arriver à un accord, un consensus sur
les différentes composantes du projet (méthodes, moyens, planning, rôles …).
une stratégie18 : (l’identification de chaque récepteur (ou cible19) et de ses attentes
; l’adaptation du fond, de la forme des informations en fonction des cibles ; le
choix du média ; une planification adaptée aux phases du projet).
16
Avant le Projet Sommaire, nous avons répondu à deux questions : Quel est le but de ce projet ? Et Que
réalise-t-on exactement ?
17 C’est la production du planning pour la conduite du projet
18 C’est la phase qui prépare le plan de la communication
19
Selon la cible, elle est opérationnelle, informative, promotionnelle.
47
Dans le cadre de cours, nous distinguerons alors quatre (4) types des méthodes
à savoir :
Ces modèles peuvent être comparés avec les plans d’un architecte : suivant la
complexité du système on a besoin de plans plus ou moins précis. Pour construire une
niche, on n’a pas besoin de plans, pour construire un chalet il faut un plan, pour
construire un immeuble, on a besoin d’un ensemble de vues (plans au sol,
perspectives, maquettes). Dans les méthodes objet, on distingue trois aspects :
Les approches objet sont souvent qualifiées de « naturelles » car elles sont
basées sur le domaine d’application. Cela facilite en particulier la
communication avec les utilisateurs.
Ces approches supportent mieux l’évolution des besoins que les approches
fonctionnelles car la modélisation est plus stable, et les évolutions
fonctionnelles ne remettent par l’architecture du système en cause.
Les approches objet facilitent la réutilisation des composants (qui sont moins
spécifiques que lorsqu’on réalise une décomposition fonctionnelle).
Ainsi, Toutes les méthodes agiles prennent en compte dans leur modèle de
cycle de vie trois exigences :
C’est pourquoi toutes font appel, d’une façon ou d’une autre, à un modèle
itératif et incrémental. De plus, elles préconisent en général des durées de cycle de vie
des projets ne dépassant pas un an. Parmi les méthodes agiles, les plus usuelles ; on
peut citer :
Le cycle de vie du projet comprend cinq phases, dont deux sont cycliques. Les
flèches pleines indiquent un déroulement normal. Les flèches en pointillé montrent des
retours possibles à une phase antérieure, soit après la phase Conception et
construction, soit après celle de Mise en œuvre.
Après une Étude de faisabilité, la phase Étude du métier permet, à travers des
ateliers (workshops) entre équipe de projet et manageurs, de définir le périmètre du
projet, avec une liste d’exigences prioritaires et une architecture fonctionnelle et
technique du futur système.
La phase Modélisation fonctionnelle est une suite de cycles. Chacun permet de définir
précisément les fonctionnalités souhaitées et leur priorité. L’acceptation par toutes les
parties prenantes d’un prototype fonctionnel, sur tout ou partie du périmètre, permet de
passer à la phase Conception et construction. L’objectif de cette phase est de
développer un logiciel testé, par des cycles successifs de développement/acceptation
par les utilisateurs.
54
IV.1.3.2.3. LE MODELE XP
La méthode XP, focalisée sur la partie programmation du projet, propose un
modèle itératif avec une structure à deux niveaux : d’abord des itérations de livraison
(release), puis des itérations de développement. Les premières conduisent à livrer des
fonctionnalités complètes pour le client, les secondes portent sur des éléments plus
fins appelés scénarios qui contribuent à la définition d’une fonctionnalité.
Après une phase initiale d’Exploration des besoins, un plan de livraison est
défini avec le client. Chaque livraison, d’une durée de quelques mois, se termine par
la fourniture d’une version opérationnelle du logiciel. Une itération de livraison est
découpée en plusieurs itérations de développement de courte durée (deux semaines à
un mois), chacune donnant lieu à la livraison d’une ou plusieurs fonctionnalités
pouvant être testées, voire intégrées dans une version en cours.
La méthode ERP ;
La méthode RUP ;
2. Il existe six types de tâches qui, au lieu d’être affectées exclusivement à une
phase, se retrouvent à des degrés divers dans chacune des phases. Par exemple,
l’étude des besoins peut apparaître jusqu’à la fin du projet, mais la plus
grande partie est effectuée dans les deux premières phases. L’implémentation
(développement) a principalement lieu dans la phase de construction, mais on
peut réaliser un prototype dès la première phase. Certaines tâches, comme la
direction de projet, s’effectuent sur toute la durée du projet.
Le diagramme de Gantt ;
Les réseaux PERT (Program Evaluation and Review Techniques) ;
La MPM (Méthode des Potentiels Métra).
Le diagramme de Gantt, couramment utilisé en gestion de projet, est l'un des outils
les plus efficaces pour représenter visuellement l'état d'avancement des différentes
activités (tâches) qui constituent un projet. La colonne de gauche du diagramme
énumère toutes les tâches à effectuer, tandis que la ligne d'en-tête représente les unités
de temps les plus adaptées au projet (jours, semaines, mois etc.). Chaque tâche est
matérialisée par une barre horizontale, dont la position et la longueur représentent la
date de début, la durée et la date de fin. Ce diagramme permet donc de visualiser d'un
seul coup d'œil :
1. Principe
2. Réalisation.
Les différentes étapes de réalisation d’un diagramme de Gantt sont les suivantes :
EXEMPLE :
Remarque :
Avantage :
Inconvénient :
Ne défait pas tous les problèmes, en particulier si l’on doit planifier des fabrications
qui viennent en concurrence pour l’utilisation de certaines ressources.
Logiciel propriétaire :
Microsoft Project
OmniPlan
Primavera
PSNext
Le PERT permet d’obtenir un ordonnancement optimum des tâches les unes par
rapport aux autres pour minimiser la durée totale du projet. Le PERT permet
également de connaître les marges existantes sur certaines tâches (différence entre la
date au + tard et la date au + tôt). A chaque tâche est associée une durée ainsi que la
liste de ses antécédents (tâches qu'il faut avoir terminées pour commencer la tâche en
question). Grâce à cette technique, on est en mesure d’obtenir:
Le chemin critique : ensemble des tâches dont la durée à un impact direct sur la
date de fin du projet. En cas de retard sur l’une de ces tâches, la date de fin
du projet sera décalée.
La date au + tôt : Date à laquelle chaque tâche est en mesure d’être commencée.
La date au + tard : Date à laquelle chaque tâche doit nécessairement avoir
démarré pour respecter la date de fin de projet envisagée.
1. Principaux généraux :
Si dans le vocabulaire de tous les jours, la notion de «projet» désigne assez
globalement « une action future », cette notion renvoie par contre à une formulation
beaucoup plus précise pour tous les acteurs impliqués dans le déroulement
opérationnel d'un projet. Un graphe de dépendances est utilisé. Pour chaque tâche,
sont indiquées une date de début et de fin au plus tôt et au plus tard. Le diagramme
permet de déterminer le chemin critique qui conditionne la durée minimale du projet.
Le but est de trouver la meilleure organisation possible pour qu'un projet soit
terminé dans les meilleurs délais, et d'identifier les tâches critiques, c'est-à-dire les
tâches qui ne doivent souffrir d'aucun retard sous peine de retarder l'ensemble du
projet. Ainsi, les règles et notations de représentation sont :
La tâche :
La tâche fictive :
L’étape :
64
Chaque tâche est représentée par un arc, auquel on associe un chiffre entre
parenthèses qui représente la durée de la tâche.
Entre les arcs figurent des cercles appelées « sommets » ou « événement » qui
marquent l’aboutissement d’une ou plusieurs tâches. Ces cercles sont
numérotés afin de suivre l’ordre de succession des divers évènements.
2. Construction d’un réseau PERT :
chaque tâche est symbolisée par un arc, auquel est associée une valeur
numérique correspondant à sa durée.
les sommets auxquels aboutissent les arcs correspondent donc à des étapes, qui
marquent l'aboutissement d'une ou plusieurs tâches.
chaque étape est identifiée par un numéro d'ordre et renseignée sur la date à
laquelle elle peut être atteinte au plus tôt ("date au plus tôt") et au plus tard
("date au plus tard") pour respecter le délai optimal de réalisation du projet.
65
le graphe possède une entrée (sommet sans antécédent) et une sortie (sommet
sans descendant) qui correspondent respectivement aux étapes « Début des
opérations » et « Fin des opérations ».
Remarque :
Le graphe se lit de gauche à droite (de l'étape « DÉBUT » à celle de « FIN »).
Chaque arc symbolise une tâche qui permet d'atteindre une nouvelle étape dans la
réalisation du projet. Une nouvelle tâche ne peut commencer que lorsque toutes les
tâches préalables à sa réalisation sont terminées.
Chaque sommet correspond à une étape qui est identifié par une cartouche où
sont précisés : son « numéro d'ordre », la date à laquelle elle peut être atteinte au
plus tôt (« date au plus tôt ») et la date à laquelle elle doit être atteinte au plus tard
pour respecter le délai optimal de réalisation du projet (« date au plus tard »).
1. La date au plus tôt d'un réseau PERT correspond à la date à laquelle une étape
peut être atteinte au plus tôt. Elle s'obtient en ajoutant à la date au plus tôt de l'étape
précédente, la durée de la tâche qui les sépare :
Date au plus tôt « étape j » = Date au plus tôt « étape i » + Durée tâche « ij ».
Lorsque plusieurs arcs arrivent à un même sommet (c'est à dire que plusieurs
tâches doivent être réalisées pour atteindre une étape donnée), il convient de faire ce
calcul pour toutes les tâches menant à l'étape en question et de retenir comme "date au
plus tôt" de l'étape le maximum des valeurs ainsi trouvée (en effet, l'étape ne sera
vraiment atteinte que lorsque toutes les tâches y menant auront été accomplies) :
Date au plus tôt « étape j » = Max. (Date plus tôt « étapes i » + Durée tâches « ij »)
Dans cette formule, "i" représente l'ensemble des tâches immédiatement antérieures à "j".
La détermination des dates au plus tôt des différentes sommets se fait donc par
calculs successifs, à partir de l'étape initiale « Début » (dont, par convention, la date au
plus tôt est fixée à 0). La durée minimale du projet correspond donc à la date au plus
tôt de l'étape « Fin ».
67
2. La date au plus tard d'un réseau PERT correspond à la date à laquelle une étape
doit être atteinte au plus tard pour que la durée globale du projet reste minimum. Elle
s'obtient en retirant de la date au plus tard de l'étape qui lui succède la durée de la
tâche qui les relie :
Date au plus tard « étape i » = Date plus tard « étape j » - Durée tâche « ij ».
Lorsque plusieurs arcs partent d'un même sommet (c'est à dire que plusieurs
tâches commencent à partir d'une même étape), il convient de faire ce calcul pour
toutes les tâches (y compris s'il s'agit de tâches fictives) succédant à l'étape en question
et de retenir comme « date au plus tard » de l'étape le minimum des valeurs ainsi
trouvées :
Date au plus tard « étape i » = Min. (date au plus tard « étapes j » - Durée tâches « ij »)
Dans cette formule, « j » représente l'ensemble des tâches immédiatement postérieures à « j »
Ainsi, dans notre exemple précédent (projet Y), la date au plus tard de l'étape :
I = Min [(9 - 4), (4 - 0)] = 4
La détermination des dates au plus tard des différents sommets se fait donc à
rebours du graphe, par calculs successifs, en partant de l'étape finale « Fin » (pour
laquelle, par convention, on considère que la date au plus tard est égale à sa date au
plus tôt).
On appelle « marge » d'une tâche le retard qu'il est possible de tolérer dans la
réalisation de celle-ci, sans que la durée optimale prévue du projet global en soit
affectée. Il est possible de calculer trois types de marges :
La marge totale d'une tâche indique le retard maximal que l'on peut admettre dans
sa réalisation (sous réserve qu'elle ait commencé à sa date au plus tôt) sans
allonger la durée optimale du projet. Elle se calcule en retirant la durée de la tâche
en question à l'écart qu'il peut y avoir entre sa date au plus tôt de début et sa date au
plus tard de fin :
68
Marge totale tâche « ij » = Date au plus tard « étape j » - Date au plus tôt « étape i »
- Durée tâche « ij ».
Ainsi, dans notre exemple précédent (projet Y) :
- Marge totale de A = (4 - 0 - 2) = 2
- Marge totale de C = (9 - 2 - 4) = 3
La marge libre d'une tâche indique le retard que l'on peut admettre dans sa
réalisation (sous réserve qu'elle ait commencé à sa date au plus tôt) sans modifier
les dates au plus tôt des tâches suivantes et sans allonger la durée optimale du
projet. Elle se calcule en retirant la durée de la tâche en question à l'écart qu'il peut
y avoir entre ses dates au plus tôt de début et de fin :
Marge libre tâche « ij » = Date au plus tôt « étape j » - Date au plus tôt « étape i »
- Durée tâche « ij ».
Ainsi, dans notre exemple précédent (projet Y) :
- Marge libre de A = (2 - 0 - 2) = 0
- Marge libre de C = (9 - 2 - 4) = 3
Un retard correspondant à la marge libre d'une tâche reste sans conséquence sur
les marges des tâches qui lui succèdent. Il est donc possible de cumuler des retards,
s'inscrivant dans leur marge libre, pour plusieurs tâches successives, sans remettre en
cause la durée optimale prévue pour le projet.
La marge certaine d'une tâche indique le retard que l'on peut admettre dans sa
réalisation (quelle que soit sa date de début) sans allonger la durée optimale du
projet. Elle se calcule en retirant la durée de la tâche en question à l'écart qu'il peut
y avoir entre sa date au plus tard de début et sa date au plus tôt de fin :
Marge certaine tâche « ij » = Max [0, (Date au plus tôt « étape j » - Date au plus
tard « étape i » - Durée tâche « ij »)].
D'après cette formule, la marge certaine est considérée comme nulle lorsque son
calcul donne un nombre négatif
Ainsi, dans notre exemple précédent (projet Y) :
- Marge certaine de A = Max [0, (2 - 0 - 2)] = 0
- Marge certaine de C = Max [0, (9 - 5 - 4)] = 0
69
Tâche : Déroulement dans le temps d'une opération. La tache est pénalisante car
elle demande toujours une certaine durée, des moyens (ou ressources) et coute de
l'argent. Contrairement au réseau PERT, ici elle est symbolisée par un rectangle
dans lequel seront indiques l'action a effectuer et le temps estime de réalisation de
cette tache, la date de début et de fin.
Tâche A : 4 jours
La méthode MPM comme le réseau PERT a pour but de planifier la durée d'un
projet, aussi nous devons mener des calculs sur le graphe afin d'en déduire des
renseignements sur son executabilité.
1. Principe :
Les tâches sont représentées par des sommets et les contraintes de succession
par des arcs.
Chaque tâche est renseignée par la date à laquelle elle peut commencer (date au
plus tôt) et celle à laquelle, elle doit se terminer (date au plus tard).
chaque arc est associé une valeur numérique, qui représente soit une durée
d’opération, soit un délai. Exemple :
71
Remarque :
La date de début au plus tôt d’une tâche est obtenue en cumulant la durée des
tâches qui précèdent sur la séquence la plus longue. On initialise le sommet
DEBUT avec une date au plus Tôt = 0.
Date au plus tôt de la tache j = Max( date au plus tôt de i + Durée Ti,j) pour tous les
prédécesseurs i de j.
Les dates au plus tard : dates à laquelle doivent être exécutées les tâches sans
remettre en cause la durée optimale de fin du projet. On initialise à l’étape
terminale, le dernier sommet par la date au plus tard = date au plus tôt.
Date au plus tard i = Min (Date au plus tard de j – durée Ti,j) pour
tous les successeurs j de i.
2. La marge totale :
La marge totale sur une tâche est le retard que l’on peut prendre dans la
réalisation de cette tâche sans retarder l’ensemble du projet. Elle est obtenue, en
faisant pour chaque tâche, la différence entre la date au plus tard de début d’une
tâche et la date au plus tôt :
Marge totale sur A = (2-0)=2
3. La marge libre :
La marge libre sur une tâche est le retard que l’on peut prendre dans la
réalisation d’une tâche sans retarder la date de début au plus tôt de toute autre tâche
qui suit. Si on appelle :
T j la date au plus tôt de la tâche qui suit la tâche considérée.
T i La date de début au plus tôt de la tâche i.
Di La durée de la tâche i.
A. ESTIMATION DE LA TAILLE
Lors de la réestimation du projet dans les phases ultérieures du cycle de vie, les
documents de conception vous fourniront des détails additionnels. Ne prétextez pas du
manque de description formelle pour vous abstenir de faire une première estimation du
projet. Une description verbale, une présentation succincte au tableau noir sont
quelquefois les seules données concrètes pour démarrer. Dans tous les cas, vous devez
informer toutes les parties concernées du niveau de risque et d’incertitude de
l’estimation. De plus, vous devrez réestimer le projet dès que les limites du périmètre se
préciseront. Les 2 principaux moyens d’estimation de la taille de l’ouvrage sont :
1. l’analogie. Si vous avez déjà fait un projet similaire dont vous connaissez la
taille, vous estimerez chaque partie principale du nouveau projet comme un
pourcentage de la taille de la partie similaire du précédent projet. Vous
estimerez la taille totale d’un nouveau projet en cumulant les estimations
des tailles de toutes les parties. Un estimateur chevronné peut produire des
estimations convenables, par analogie, s’il connaît les valeurs précises des
tailles des parties d’un projet précédent et si le nouveau projet est
suffisamment voisin de ce précédent.
B. ESTIMATION DE LA CHARGE
À nouveau, les historiques des projets passés, réalisés par votre Organisme ou, à
défaut, des modèles classiques, peuvent être utilisés pour déterminer le nombre de
personnes dont vous aurez besoin pour un projet d’une taille donnée et pour
ordonnancer ces travaux. Si vous n’avez rien d’autre, la formule20 empirique suivante
vous donnera une idée du temps total requis :
Des opinions diverses proposent au lieu de 3,0 des coefficients variant de 2,0 à
4,0. Ce n’est qu’en procédant à des essais que vous trouverez le bon coefficient
applicable à vos propres travaux.
D. ESTIMATION DU COUT
Il faut prendre en compte de nombreux facteurs pour estimer le coût total d’un
projet. Ces facteurs incluent les charges des travaux, les acquisitions ou les locations
de matériels et de logiciels, les frais de déplacements (réunions et essais) les
télécommunications (appels à longue distance, vidéoconférences, lignes dédiées aux
tests, etc.) les formations, les frais de locaux etc.
20
MCCONNELL 1996
76
L’estimation à partir des délais impartis n’entraîne pas l’abandon des étapes
du processus d’estimation indiqué ci-avant. Vous devrez toujours définir la taille de
l’ouvrage, vous devrez l’éclater en diverses parties que vous pourrez soit sélectionner,
soit soustraire de la livraison ; vous devrez toujours estimer les charges les délais, et les
coûts. C’est là que les outils peuvent être réellement utiles. Essayer de réaliser un
ensemble de fonctionnalités dans un temps limité exige de dérouler de nombreuses
simulations. Des simulations manuelles prendraient trop de temps et consommeraient
trop de charges ; des outils appropriés permettent de dérouler ces simulations
facilement et rapidement.
77
Bien sûr, vous devez aussi garder à l’esprit d’autres facteurs importants
qui affectent l’exactitude de vos estimations :
l’exactitude de toutes vos données d’entrées des estimations (le vieil adage
« flou en entrée, flou en sortie » reste vrai) ;
l’exactitude de tous les calculs (par exemple, la conversion des points de
fonction ou des nombres d’instructions en charges, conserve une certaine
marge d’erreur) ;
la façon dont vos données historiques ou les données classiques utilisées pour
calibrer le modèle s’appliquent au projet en cours d’estimation ;
le respect du processus de développement préconisé par votre Organisme ;
les conditions de management du futur projet : rigueur de la planification,
conduite et contrôle ;
l’absence d’incident majeur déclenchant des retards intempestifs.
Si vous allongez les délais, vous pouvez généralement réduire le coût global en
utilisant moins de personnes. Quelquefois, il suffit d’augmenter le délai de
quelques semaines pour obtenir un bénéfice. En règle générale, le management
et les clients souhaitent un délai court, ce qui ne les empêche pas d’étudier
attentivement les conséquences d’un allongement si ces conséquences sont
acceptables pour eux. En effet, de nombreuses personnes n’envisageront une
hypothèse de planification qui augmente le délai, que si elles sont fortement
motivées par une réduction concomitante du coût du projet et de la taille de
l’équipe.
Il n’y a que trois décisions possibles pour réduire le délai :
diminuer les fonctionnalités (réduire la charge pour en faire moins) ;
augmenter les effectifs, lorsqu’il existe des tâches que l’on peut paralléliser ;
faire travailler l’effectif constant en dépassement d’horaires.
79
Relation entre coût et planning sur un projet logiciel Source Développement rapide
(MCCONNELL 1996). Le coût de réalisation selon un planning normal est très inférieur au
coût de réalisation la plus rapide possible.
Si vous ne pouvez réduire les fonctionnalités de l’ouvrage, choisir l’une des autres
possibilités peut s’avérer extrêmement coûteux. Il pourra vous en coûter
beaucoup plus que votre budget prévisionnel selon la façon dont vous voulez réduire
le délai. Et de plus, vous augmentez vos risques d’échec du projet ! Rappelez-vous
la règle incontournable « Augmenter l’effectif d’un projet en retard, ne peut
qu’aggraver le retard ». Ce même principe s’applique aux projets informatiques ;
vous pouvez ajouter plus de ressources, mais la quantité de travail augmentera, car
vous devrez gérer des communications supplémentaires et renforcer l’encadrement.
Si vous escomptez une réduction du délai par le recours aux heures supplémentaires,
vous devez vous souvenir que la productivité pourra, certes, augmenter à court terme
mais elle risque de décroître à long terme, car les développeurs se fatigueront et
commettront plus d’erreurs.
Pour tout projet, il existe un délai minimal possible, que vous devez connaître.
Vous pouvez seulement approcher ce délai pour des fonctionnalités bien définies,
réalisées selon un processus minimal de développement et de test afin d’obtenir
le niveau minimal de qualité souhaité. N’espérez pas franchir cette barrière. Vous
n’êtes pas toujours en mesure d’atteindre ce délai minimal. Pour tenir le délai
minimal, votre équipe de projet doit être particulièrement compétente et
expérimentée, votre processus de développement doit être bien défini et stable et le
projet doit se dérouler parfaitement. Il y a peu d’Organismes qui puissent espérer
tenir le délai minimal et il est plus sage de ne pas le viser. Vous devez déterminer
votre plus court délai possible (ce que l’on appelle le délai nominal). Les données
historiques de vos projets passés demeurent votre meilleure source d’information.
Gardez toujours à l’esprit l’exactitude de l’estimation que vous essayez d’ajuster.
Si votre délai estimé est de 5 à 7 mois, alors un petit décalage de 2 semaines
n’apparaîtra pas. Vous pouvez seulement ajuster le délai en ajouts significatifs
par rapport à l’exactitude de l’estimation.
80
La différence entre le délai du plan nominal et celui du plan minimal est de l’ordre
de deux mois mais pour viser le délai minimal, l’effectif maximal monte à plus
de 10 personnes et le coût augmente de 860$ (1 460 – 600). Ces résultats amènent à
s’interroger si une diminution de 2 mois du délai vaut une telle augmentation de coût
et si dix personnes supplémentaires peuvent être mobilisées en temps voulu pour
accomplir le projet. Pour quelques rares projets, une réduction du délai peut être
exigée, coûte que coûte, pour les autres, ce jeu n’en vaut pas la chandelle. Tous les
projets ne présentent pas de telles différences entre les options, mais la relation entre
taille, charge, délai, effectif, coût, suit quelques règles simples que vous ne pouvez
transgresser. Disposer de plusieurs options, lorsque vous discutez l’estimation d’un
projet, donne à chaque responsable, une vision des conséquences de ces règles simples
et lui permet de prendre ses décisions en toute connaissance de cause.
La différence entre le délai du plan nominal et celui du plan minimal est de l’ordre
de deux mois mais pour viser le délai minimal, l’effectif maximal monte à plus
de 10 personnes et le coût augmente de 860$ (1 460 – 600). Ces résultats amènent à
s’interroger si une diminution de 2 mois du délai vaut une telle augmentation de coût
et si dix personnes supplémentaires peuvent être mobilisées en temps voulu pour
accomplir le projet. Pour quelques rares projets, une réduction du délai peut être
exigée, coûte que coûte, pour les autres, ce jeu n’en vaut pas la chandelle. Tous les
projets ne présentent pas de telles différences entre les options, mais la relation entre
taille, charge, délai, effectif, coût, suit quelques règles simples que vous ne pouvez
transgresser. Disposer de plusieurs options, lorsque vous discutez l’estimation d’un
projet, donne à chaque responsable, une vision des conséquences de ces règles simples
et lui permet de prendre ses décisions en toute connaissance de cause.
81
Souvent, le travail de maintenance est soumis à des délais fixes (par exemple,
une version maintenue tous les 6 mois ou une fois par an) ou est réalisé par un
effectif fixe (par exemple, une équipe de maintenance). Dans ce cas, les
estimations doivent jouer avec un délai imposé et un effectif constant. Quelques
modèles d’estimation prétendent s’adresser aux aspects de la maintenance. Mais
actuellement, il y a beaucoup plus de support, de conseil, et de discussion,
disponibles pour de nouveaux développements que pour les projets de
maintenance et d’évolution. Heureusement, il y aura une évolution, car il
existe une forte demande d’aides dans le domaine de la maintenance.
83
Choisir un cycle de vie de projet pour mieux maîtriser les incertitudes des projets
novateurs est souvent une étape clé manquante dans le processus de développement.
Des cycles de vie, itératifs :
modèle incrémental de révision (IRM – Incremental Release Model) : livraison
par parties ;
modèle en Spirale (Boehm) – révision des estimations et évaluation de risques
avant de procéder à chaque nouvelle étape ; sont souvent de meilleures
approches que le modèle traditionnel en Cascade.
21
HUMPHREY 1995
22
VIGDER 1994
84
23Il existe un large éventail d’outils disponibles. Chercher un outil d’estimation sur la Toile (web) n’est pas
aussi immédiat que l’on pourrait l’espérer. Il faut utiliser des combinaisons de mots-clés avec un moteur de
recherche pour découvrir 80 % des outils et des sites qui contiennent la liste des autres. Les informations recueillies
sur la Toile sur les aptitudes et les prix des outils sont très variables et parfois superficielles, aussi quelques adresses
électroniques et quelques numéros de téléphone doivent être utilisés pour approfondir les premières moissons
d’information.
86
Les caractéristiques importantes et les critères que vous devez respecter quand
vous évaluez un outil d’aide à l’estimation de projets informatiques :
1. Prix : Les outils d’estimation se classent selon leur mode de rémunération, c’est-à-
dire, en location (contre une redevance annuelle) ; à l’achat (un seul paiement).
Seuls, les grands Organismes et les grands projets envisageront les produits de prix
élevé. Les outils à moins de 1 000 € mettent en œuvre des modèles communs
publiés par d’autres (par exemple COCOMO) et certaines fonctionnalités risquent
de faire défaut comme le support étendu des options perfectionnées, mais ces outils
peuvent cependant produire plus que les seules estimations.
5. Évolutions : Le modèle ne doit pas être figé. Au fur et à mesure que de nouveaux
langages de programmation et de nouveaux paradigmes de développement
apparaissent, que la gamme des projets de développement s’étend, il faut
envisager la mise à jour du modèle interne de l’outil. Le fournisseur vous
donne-t-il accès au modèle ? Le fournisseur s’engage-t-il à faire des
améliorations progressives qui vous offriront de nouvelles fonctionnalités
opérationnelles sur de nouvelles plates-formes ? Combien coûte cette mise à jour ?
87
6. Assistance : Il faut bien comprendre qu’en dépit des progrès des outils d’estimation
(plus accessibles, plus ergonomiques) les modèles sous-jacents sont très complexes
et vous pouvez être amené à poser quelques questions ou quelquefois avoir besoin
d’un conseil. Le fournisseur propose-t-il un support technique et des moyens
pour répondre aux questions « comment faire » ? Le fournisseur offre-t-il des cours
d’estimation, au-delà du simple mode d’emploi de l’outil ou recommande-t-il
des cours de soutien et de perfectionnement ? Le fournisseur vous offre-t-il des
manuels d’auto formation ?
données des projets terminés et d’analyser l’amplitude des écarts. Vous devez
vérifier si l’outil vous permet de saisir les données historiques des projets terminés et
vous devez contrôler l’ergonomie de la saisie. Quelques outils ne pourront être
calibrés pour vos projets qu’en modifiant le modèle sous-jacent (c’est-à-dire que vous
devez calculer les valeurs) d’autres vous permettent d’introduire simplement les
métriques du projet comme la taille réelle, la charge, le délai, et alors l’outil génère les
changements du modèle. L’outil supporte-t-il l’estimation de projets de maintenance
et d’évolution ? L’outil supporte-t-il l’orienté objet, la réutilisation du logiciel ou
d’autres particularités importantes pour votre projet ?
10. Contraintes et priorités : L’outil vous permet-il de spécifier les contraintes (par
exemple, un délai maximal de 12 mois avec une équipe maximale de 10 personnes)
pour calculer votre estimation ? L’outil vous permet-il de spécifier les priorités
(par exemple, si le délai minimal présente la plus grande priorité ou si, au contraire, le
plus faible effectif a la plus grande priorité) dans le calcul des estimations ?
11. Génération de sorties : Il faut rechercher un outil dont les fonctions offrent des
options, des probabilités et des plages. Les outils utilisant la simulation de Monte-
Carlo pour produire des estimations, avec des probabilités différentes, fournissent
d’intéressantes perspectives, liées aux inconstances des processus de
développement. Les états restitués peuvent vous aider à présenter clairement les
estimations et à les discuter avec les clients et l’encadrement. Quelles sortes
d’états sont élaborées ? Vous sont-ils utiles ? Pouvez-vous obtenir des copies
électroniques des états afin de les compléter et de les insérer facilement dans les
autres documents du projet ?
CONCLUSION
En effet, nous avons voulu montrer, dans les différents chapitres de ce cours, qu’il
existe des techniques permettant de maîtriser le management hors hiérarchie
qu’implique une organisation par projet répondant aux nécessités du troisième
millénaire. Le tout étant d’accepter d’y consacrer les moyens voulus en fonction de
l’ambition du projet. Parce qu’il ne reproduit pas de modèle mais crée des modèles
nouveaux, la conduite par projet est l’outil du passage à une nouvelle forme de
progrès: développer à la fois le potentiel des hommes et celui des métiers de
l’entreprise.