Support Cours Management Fondamental Section C 2024

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Support de cours

Filière : Sciences de Gestion

(Section : C)

Matière : Management Fondamental

SEMESTRE 2

Enseignant : Pr. Tarik LAKHAL

Année Universitaire : 2023-2024

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Plan du cours

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE I: LE CONCEPT DE MANAGEMENT: DEFINITION(S), EVOLUTION


ET ROLES

CHAPITRE II : DEFINITION ET CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

CHAPITRE III : L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE

CHAPITRE IV : L’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE : LES FONCTIONS


ESSENTIELLES DE L’ENTREPRISE

CHAPITRE V : L’ORGANISATION DE L’ENTREPRISE : LES STRUCTURES DE


L’ENTREPRISE

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Introduction générale

Management et Organisation sont deux termes étroitement liés, dans la pratique et en théorie.
De la qualité du management vont découler l’efficience et l’efficacité d’une organisation. Il est
donc essentiel de définir le terme « organisation » avant d’approfondir nos connaissances sur
le management.

Selon la définition proposée par Robbins : « une organisation est un ensemble de moyens
structurés constituant une unité de coordination ayant des frontières identifiables,
fonctionnant en continue en vue d’atteindre un ensemble d’objectifs partagés par les
membres participants ». Ces principales caractéristiques sont les suivantes :

1. Une division et une coordination des tâches et des activités ;

2. Une formalisation des règles et des procédures de fonctionnement ;

3. Une hiérarchie et un contrôle ;

4. Une stabilité relative.

Le management est ainsi à la fois la cause des échecs et des succès d’une organisation.
L’organisation regroupe un certain nombre de personnes interdépendantes qui travaillent
ensemble pour atteindre des buts communs. Le management en est l’organe moteur. Le
management, concept voisin de celui de direction ou gestion, est l'ensemble des techniques
visant à optimiser l'usage des ressources d'une organisation (entreprise, administration,
association…) en vue de la réalisation d'un objectif.

Ce concept sera longuement étayé dans le chapitre I : le concept de management : définition,


évolutions et rôles). Etant donné l’importance de l’entreprise comme agent économique majeur,
un chapitre est prévu pour décortiquer et comprendre les caractéristiques spécifiques de
l’organisation-entreprise (Cf. Chapitre II : Définition et classification des entreprises).
L’entreprise étant un système interactif avec l’extérieur, un chapitre sera consacré à l’étude de
son environnement (Cf. Chapitre III : L’Environnement de l’Entreprise). Afin d’analyser
l’organisation de l’entreprise dans premier temps, nous allons mettre en exergue les principales
fonctions de l’Entreprise (Cf. Chapitre IV. l’Organisation de l’Entreprise : les fonctions
essentielles de l’entreprise). Dans un second temps, nous nous focalisons sur les structures
essentielles qui ont marqués l’évolution des entreprises (Cf. Chapitre V : l’organisation de
l’entreprise : les structures de l’entreprise).

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CHAPITRE I : LE CONCEPT DE MANAGEMENT DÉFINITIONS,
EVOLUTION & RÔLES

I. Qu’est-ce que le management ?


Le terme « Management » dérive de plusieurs significations :

« Manège » qui veut dire au 16e siècle : faire tourner et dresser un cheval (dans le cadre d’une
stratégie de guerre). Le terme « Ménage », substantif de ménager, donne l’idée de tenir la
maison. Le verbe manager est dans les dictionnaires de la langue Française est synonyme de
diriger, gérer, organiser.

Ainsi les définitions les plus classiques du management se rapportent toujours à des activités
ou des taches en série que doit continuellement assurer le manager : Planifier, Organiser,
Diriger, Contrôler (PODC).

Aujourd’hui, le terme management désigne : « Le management se présente volontiers comme


une simple activité visant à améliorer l'efficacité, la productivité et la qualité dans la
production de biens et de services, mettant en œuvre des outils et des techniques qui se veulent
de simples instruments ».

Et dans le sens le plus strict, le terme de Management se définit comme étant : « L’ensemble
des techniques d’organisation et de gestion de l’entreprise ».

Au total, le concept du management reste très vaste et englobe plusieurs définitions et


significations parmi lesquelles, on peut énumérer les spécifications suivantes :

Le management stratégique, le management opérationnel, le management des risques, etc.

Toutes fois, ces définitions évoquent souvent les termes suivants :

« La direction » signifie l’organe de contrôle de l’entreprise qui est tenu par le directeur ou le
PDG, qui exerce la prise de décision relative à l’exécution des plans stratégiques émanant du
conseil d’administration ;

Le mot « gestion » signifie l’ensemble des fonctions exercées quotidiennement par le personnel
de l’entreprise. A Titre d’exemple au sein d’une entreprise, on trouve les fonctions techniques,
les fonctions commerciales, les fonctions financières, etc.
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I.1. Management, une science ?

Le management reste une science récente parce qu’il utilise un ensemble de connaissances
scientifiques. A l'instar des avancées de l'organisation scientifique du travail (F.Taylor), la
conduite des individus au travail fait l'objet d'études et de théories permettant de nous faire
comprendre d’avantage le management. Concrètement, le manager pour bien prendre des
décisions doit maitriser un savoir-faire faisant appel à un ensemble de domaines tels que la
comptabilité, la finance, les statistiques, et l’analyse de données.

I.2. Le management, un Art ?

La notion d'art s'oppose à la dimension scientifique qui caractérise le management. L'art de


diriger est une qualité, un savoir-faire, et des connaissances tacites. C’est dans ce sens, que le
terme management englobe un aspect beaucoup plus large qu’une simple méthode de gestion,
un style de direction, ou bien une simple schématisation d’une organisation.

I.3. Le management est à la fois Art et Science

Le management est à la fois art et science parce qu’il repose sur les qualités personnelles et,
intuitives du manager, et aussi une science parce qu’il fait appel à des connaissances
scientifiques ayant recours à des outils, des méthodes et des techniques émanant de différentes
disciplines.

II. Qu’est-ce qu’un manager ?

Un manager est un gestionnaire disposant des compétences dans les domaines de la


planification, d’organisation, d’encadrement et de contrôle. De ce point de vue, on constate que
le manager dispose d’un ensemble de rôles et des missions au sein de l’entreprise. Ces rôles ont
fait l’objet d’un certain nombre d’études, mais on retient que celle effectuée par Mintzberg.

1. Les Rôles du Manager

Suite à l’étude de 5 dirigeants d’entreprise, Henry Mintzberg identifie 10 rôles du manager,


qu’il juge indissociables, et qui sont liés à l’autorité, à l’information et à la prise de décision.
Ces rôles on peut les regrouper en trois catégories :

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Les 10 rôles du manager (Mintzberg, 1998, 2004)

Rôles interpersonnels Rôles informationnels Rôles décisionnels

1-Symbole 4-Observateur 7-Entrepreneur


2-Meneurs d'hommes 5-Diffuseur 8-Régulateur
3-Agent de liaison 6-Porte-parole 9-Répartiteur
10-Négociateur

1.1. Rôles interpersonnels

Les Trois principaux rôles interpersonnels du manager sont :

▪ Un symbole : Sa position à la tête d’une organisation, lui permet d’accomplir des


missions légales et représentatives auprès des différentes parties prenantes (entreprises,
pouvoirs publics, société civile, etc.) ;
▪ Un leader : Le manager rassemble, guide et conduit toutes les activités des
collaborateurs au sein de l’organisation ;
▪ Un agent de liaison : il reçoit, et transmet des informations à l’ensemble des fonctions
de l’entreprise.
1.2. Rôles informationnels

Trois rôles essentiels identifient la dimension informationnelle du travail du manager :

▪ Un observateur : Il évalue l’organisation, recherche et traite de nouvelles idées ;


▪ Un diffuseur : Il diffuse les informations collectées de l’environnement externe ou par
ses collaborateurs aux membres de l’organisation ;

▪ Un porte-parole : Il communique sur l’organisation à l’extérieur, au conseil


d’administration et autre.

1.3. Rôles décisionnels

Il y a quatre rôles qui décrivent le manager dans sa dimension décisionnelle :

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▪ Entrepreneur : Le manager cherche des opportunités et initie de nouveaux projets en
améliorant et en adaptant l’organisation à son environnement ;

▪ Régulateur : il corrige les dysfonctionnements dans l’organisation ;

▪ Répartiteur de ressources : Le manager est responsable de l'allocation des ressources


pour réaliser les différentes activités liées à l’organisation ;

▪ Négociateur : Il négocie avec toutes les parties prenantes de l’organisation, les clients,
les fournisseurs, les membres du conseil d’administration, etc.

En général, tous les rôles cités par Mintzberg sont interdépendants c.-à-d. ils sont liés les uns
des autres, et ne peuvent pas être dissociés.

En revanche, le manager ne peut pas accomplir les différents rôles qui lui incombent, s’il n’a
pas le charisme d’un vrai leader. En d’autres termes, s’il n’a pas une grande influence sur le
personnel de l’entreprise, ce qu’on appelle en mangement le leadership de dirigeant.

2.Le leadership du dirigeant :

Le leadership signifie l’influence exercée par le dirigeant sur le personnel de l’entreprise. Cette
influence résulte de son pouvoir et de son autorité.

Le pouvoir : signifie la capacité de forcer l’obéissance des ordres qui résulte du poste de
responsabilité du dirigeant au sein de l’entreprise ;

L’autorité : signifie la capacité à attirer volontairement l’obéissance aux ordres, et s’attache


directement à la personnalité et aux compétences du dirigeant.

En revanche, être un dirigeant n’est pas si simple qu’on peut le prétendre, il doit utiliser un style
de management qui lui permettra d’assoir son pouvoir et son autorité au sein de l’entreprise.

III. Quels sont les différents styles du management ?

LIKERT Rensis (1903 - 1981 : Psychologue Américain), énumère quatre styles de


direction/management (leadership) :

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1. Style autoritaire : Le pouvoir est centralisé. Un ensemble de règles et des modes de
contrôles sont mis en place ;
2. Style paternaliste : le manger se comporte comme un père de famille, il utilise un
système de récompenses et de réprimandes (sanctions) pour faire obéir ses ordres ;
3. Style consultatif : Le personnel donne son avis mais ne participe pas à la prise de
décision. Les relations humaines sont améliorées ;
4. Style participatif : Chacun participe à la prise de décision.

En général, le style participatif reste le plus favorable parce qu’il conduit à une réelle
participation des travailleurs à la gestion de l’entreprise. Ceci dit, il n’existe pas un style de
management idéal parce que tout simplement il est variable dans le temps et dans l’espace. Il
dépend de plusieurs facteurs tels que la personnalité du dirigeant, la taille de l’entreprise, le
secteur d’activité, et la structure du marché.

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CHAPITRE II : Définition et classification des Entreprises

A/ Définition de l’entreprise :

Tout d’abord, il faut souligner qu’il y a une diversité des termes utilisés :

• Entreprise : c’est un terme économique, non reconnu en droit, qui désigne un acteur
économique produisant des biens et des services pour d’autres acteurs en dégageant des
bénéfices ;

• Société : C’est un terme juridique qui ne retient qu’une des formes légales possibles
pour exercer et encadrer une activité économique (société anonyme, SARL, …) ;

• Firme : C’est un terme anglo-saxon, largement utilisé dans les théories micro-
économiques classiques sur les marchés ;

• Institution : Ce terme s’applique plus à l’environnement des entreprises qu’aux


entreprises elles-mêmes : Les institutions bancaires, etc.

La Fonction principale d’une entreprise reste la production de biens et services.

En économie, le service désigne toute prestation de travail directement utile pour l’usager et
sans transformation de la matière (notamment le secteur tertiaire comme le commerce, les
transports routiers, etc.)

Un bien économique est une chose reconnue apte à la satisfaction d’un besoin humain et
disponible pour cette fonction. Deux conditions doivent être remplies pour qu’il ait bien
économique :

• L’existence d’un besoin chez les individus et la possibilité pour eux de faire
la liaison entre le besoin et l’objet propre à les satisfaire ;

• La limitation des quantités disponibles par rapport aux besoins humains.

Plusieurs classifications des biens sont utilisées :

• Biens rares et biens libres ;

• Biens matériels et biens immatériels ;

• Biens de production et biens de consommation ;

• Biens publics et biens privés.

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ENCADRE 1 : Biens de production (BP) et biens de consommation (BC)

Les biens de production sont des biens indirects qui permettent de produire les biens
de consommation. Cette distinction est essentielle car elle est à la base de la théorie
du capital (les capitaux sont des biens indirects) de la théorie de la production (la
production d’un bien direct suppose la transformation et l’emploi de divers types
de bien indirects).
BP et BC peuvent être de 2 types :
• Périssables au premier usage (énergie électrique, pétrole)

• Leur utilisation s’échelonne dans le temps (machines, appareils


ménagers)

a. L’entreprise en tant qu’unité de répartition


En plus de sa fonction de production, l’entreprise est également une unité de répartition entre
les différents agents économique. Le partage de la valeur ajoutée entre les différentes parties
prenantes : personnel, Etat, les bailleurs de fond, la société civile, etc.

1.3. L’entreprise en tant que système

Pour mieux comprendre l’entreprise et son fonctionnement, on considère l’entreprise comme


étant un système. Dans ce sens, l’approche systémique décortique tous les éléments à l’intérieur
d’un système qui peut être définit comme un « ensemble d’éléments en interaction dynamique
organisé en fonction d’un but ».

La théorie des systèmes considère que tout système est constitué de cinq éléments :

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▪ Des inputs qui entrent dans le système : pour une entreprise, ce sont essentiellement les
matières premières qui rentrent dans son processus de production (énergie, bois, fer,
plastique, …etc.) ;
▪ Un processus, c'est à dire une suite d'opérations au cours desquelles ces inputs sont
transformés ;
▪ Des outputs, ce sont des éléments plus élaborés qui ressortent du système : ce sont les
biens et services produites par l’entreprise (voiture, avion, service bancaire, etc.) ;
▪ L'environnement. Tout système existe dans un environnement ;
▪ Des buts ou objectifs : Une entreprise cherche à atteindre un certain nombre d’objectifs
qui lui assure un profil maximum.
2. Classification des entreprises

En raison de l’hétérogénéité des entreprises, plusieurs classifications sont effectuées. Pour


réaliser un classement des entreprises, on utilise des critères permettant de faire des
regroupements. Il existe trois critères de classement : 1) la taille ou la dimension de l’entreprise,
2) le type d’activité économique et 3) la forme juridique.

2.1. La dimension de l'entreprise

La taille de l'entreprise nous renseigne sur l’importance de l’entreprise, et elle peut être
appréhendée avec plusieurs critères dont : les effectifs, des capitaux propres, du chiffre
d'affaires, de la valeur ajoutée, du bénéfice net.

Les effectifs :
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Le critère des effectifs est retenu pour distinguer les très petites entreprises (TPE), les petites et
moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises. On différencie ainsi :

les petites et moyennes Les grandes entreprises


les très petites entreprises
entreprises (PME) 10 à 99
(TPE) 0 à 9 salariés 100 salariés et plus
salariés

Le chiffre d’affaires (C.A)

Le C.A : Ce critère est mentionné souvent pour comparer les entreprises entre elles au niveau
national, continental, ou international. Il est considéré comme un critère pratique permettant
d’apprécier le poids économique des entreprises. Le code des « investissement industriels » de
1983 considère comme PME toute entreprise dont le CA ne dépasse pas 7,5 millions de
dirhams. A titre d’exemple, 4 entreprises Marocaines font partie des 50 premières
entreprises africaines les plus rentables selon le classement établi par le magazine Jeune Afrique
en 2022.

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2.2. L’activité de l'entreprise
Dans ce paragraphe on retient la classification de Colin Clark. Cet auteur décortique le système
productif en trois grands secteurs d’activité :
1-le secteur primaire qui regroupe les entreprises dont les activités sont liées à l’exploitation
des ressources naturelles. Il comprend : l’agriculture, la pêche maritime et l’extraction minière ;
2-Le secteur secondaire qui regroupe les entreprises réalisant la transformation des matières
premières en biens de production ou en biens de consommation : industrie, BTP, chimie…
3-Le secteur tertiaire englobe les entreprises de prestations de services : commerces,
banques, assurances, transport, administration.

La classification selon le type d’opérations accomplies

Les principales opérations effectuées dans une entreprise peuvent être répertoriées en cinq
catégories :
1- Les entreprises agricoles : Ce sont des entreprises dans lesquelles le facteur naturel est
prédominant ;
2- Les entreprises industrielles : Réalisent des opérations de transformation de la matière en
produits finis ;
3- Les entreprises commerciales : réalisent les opérations de distribution et de
commercialisation de biens (ex : La grande distribution, …) ;
4 – Les entreprises de prestations de services (ex: agences de voyage, Assurance, locations…) ;
5- Les entreprises financières (ex: les banques, les OPCVM, les SICAV).

2.3. La classification juridique


On distingue plusieurs types d’entreprises :

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On distingue classiquement les entreprises du secteur public et celles du secteur privé.

Le secteur public :
Le secteur public comprend deux catégories :

- Les sociétés publiques qui sont des sociétés qui bénéficient de la personnalité morale, et
qui appartiennent en totalité à l’Etat ayant une activité industrielle ou commerciale gérées de la
même manière que les entreprises privées (par exemple, dans le secteur de l’énergie (OCP), et
celui des transports (ONCF). Ajoutons à cela les entreprises nationales en situation de monopole
telle que l’Office National d’Electricité (ONE), l’Office National de l’Eau Potable (ONEP), et
les régies de distribution de l’eau et de l’électricité. Ci-dessous, nous présentons un exemple
d’entreprises publiques à participation directe de l’Etat sous la forme juridique de sociétés
anonymes (S.A).

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Source : Ministère des Finances, 2022

Les quasi-sociétés publiques sont des entreprises contrôlées par les pouvoirs publics : stratégie
adoptée, niveau des prix, politique de l’emploi…etc, mais où des personnes privées participent
au financement et/ou à la gestion. Ci-dessous, les entreprises détenues conjointement par l’Etat
et les investisseurs. A titre d’exemple, l’entreprise Maroc Telecom qui est détenue par L’Etat à
hauteur de 22% et les autres actionnaires.

ACTIONNAIRE POURCENTAGE
SPT (Société de Participation dans les Télécommunications) 53%
Etat 22,00 %

DIVERS ACTIONNAIRES 19,16 %

RCAR 5,80 %

Itissalat Al Maghrib 0,03 %

Source : CDG, 2022

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Source : Ministère des Finances, 2022
Le secteur privé :
On différencie également deux catégories :

- Les sociétés de capitaux comprennent notamment la société anonyme (SA) dont le


capital social est constitué d’actions. Et les actionnaires ne sont responsables des pertes qu’à
hauteur de leurs apports respectifs, et la société à responsabilité limitée (SARL) dont le
régime juridique de la responsabilité des dettes est le même que dans la société anonyme, mais
dont les actions ne sont pas librement cessibles (négociables) ;
- Les sociétés de personnes incluent la société en nom collectif et la société en
commandité simple. Dans la première, les associés sont responsables sur leurs biens propres
des pertes de la société (il n’y a pas de dissociation des patrimoines de l’entreprise et de
l’entrepreneur). Dans la seconde, les commandités obéissent au même régime de responsabilité
que dans le cas de la société en nom collectif (il n’y a pas de dissociation des patrimoines de
l’entreprise et de l’entrepreneur) et les commanditaires obéissent au même régime juridique de
la responsabilité des dettes que dans la société de capitaux (responsabilité des pertes à hauteur
de leurs apports).

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CHAPITRE III : L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE

L’entreprise est un système ouvert ; elle entretient des relations constantes avec son
environnement. L'environnement peut se définir aussi comme l'ensemble des forces extérieures
qui interagissent avec l'entreprise.

Cet environnement a des incidences sur le comportement de l’entreprise, mais cette dernière
influence également son environnement.

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1.Le macro-environnement

Cet environnement est constitué d'un ensemble de facteurs économiques (la croissance
économique, l’inflation, les politiques publiques en économie...), techniques (robotisation des
procédés de fabrication...), culturels (le niveau d'éducation, les croyances...), juridiques (la
législation existante pour la production des produits, les normes...), et démographiques (la
pyramide des âges, la population active, le taux de mortalité et de natalité du pays...) qui
s'imposent à l'entreprise en définissant ainsi son cadre d'action.

2. Le micro-environnement de l’entreprise est constitué par ses partenaires sur le marché.


L’étude de l’environnement spécifique constitue le contenu essentiel des études de marché
réalisées par les entreprises.

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3. Les principaux défis de l’entreprise

Actuellement les entreprises sont confrontées à plusieurs défis auxquels elles doivent
constamment être en mesure d’apporter les stratégies nécessaires à leur survie :

Le défi international : La mondialisation des économies entraine une concurrence acharnée,


et oblige les entreprises à se positionner sur les marchés les plus dynamiques ;

Le défi technologique : Les transformations rapides des technologies sous l’impulsion de la


révolution industrielle 4.0 rend l’entreprise dépendante de la recherche et développement
(R&D). Un enjeu majeur si elle veut aspirer la création d’une forte valeur ajoutée sur le marché.
D’ailleurs cet aspect reste le principal levier de la pérennité des entreprises ;

Le défi sociologique : Les préférences, les goûts et le comportement des consommateurs


conditionnent dans une large mesure les produits tels que nous les voyons actuellement ;

Le défi développement durable : Le thème de la responsabilité sociétale des entreprises


(RSE) offre un cadre pour étudier les relations entre l'entreprise et son environnement. En plus
de son rôle économique, l'entreprise a en effet des responsabilités vis-à-vis de ses salariés et de
l'ensemble de la société. Par exemple, une entreprise s’engage pour mieux respecter
l’environnement et prévoit de recycler les matériaux utilisés lors de son processus de
production.

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4. Relations entre l’entreprise et son environnement

4.1. Environnement et stratégie de l’entreprise

Les différentes composantes de l’environnement des entreprises évoluent : la concurrence se


mondialise, la demande des consommateurs change rapidement, les technologies, les sciences
progressent, les événements politiques et économiques s’enchaînent et la réglementation se
modifie Il est important pour l'entreprise de prendre en compte l'évolution de l'environnement
pour définir sa stratégie.

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4.2Les interactions entre l'entreprise et son environnement

Influence de l'environnement sur les entreprises

L'analyse stratégique PESTEL permet d’appréhender les différentes dimensions de l’entreprise.


(A titre d’exemple, l’entreprise TESLA )

Influence des entreprises sur leur environnement

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Par sa stratégie, par son activité, par ses produits, l’entreprise modifie son environnement, de
façon positive ou négative. On appelle ses modifications des externalités qui peuvent être soit
positives ou négatives. Par exemple, une entreprise par sa présence dans une zone géographique
donnée a des externalités positives sur son environnement : création d’emplois, formation des
salariés, diffusion de technologies…). Toutefois une entreprise peut avoir des influences plus
négatives sur son environnement : pollution (conséquences négatives sur l’environnement
écologique), licenciements massifs (conséquences négatives sur l’environnement économique
et social)…

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CHAPITRE IV L’organisation de l’entreprise : Les fonctions et les
structures de l’entreprise

Au sein d’une entreprise, on peut recenser un ensemble d’activités selon plusieurs


critères, et qui ont plus au moins les opérations suivantes : acquérir, produire, vendre,
transporter, financer, compter, etc. Et pour y parvenir à ces opérations, l’entreprise doit agencer,
disposer et coordonner l’ensemble de ses activités dont elle dispose de la manière la plus
rationnelle possible.

- Comment se répartissent les tâches par grande fonction ?

- Quelles sont les caractéristiques de ces fonctions ?

- Quelles sont les structures adéquates de ces fonctions ?

I. Les principales fonctions de l’entreprise

La fonction se définit comme un assemblage, de personnes et de moyens de spécialités


similaires effectuant des services ou des opérations complexes (tâches) de même nature afin
d’atteindre les objectifs fixés de l’entreprise. Les principales fonctions sont les suivantes :

1.La fonction de direction :

La direction est un organe central qui garantit l’exécution de la stratégie émise par le conseil
d’administration en s’assurant la coordination et la synchronisation entre les différentes
fonctions et structures de l’entreprise.

Selon Fayol, les tâches qui incombent à une direction sont les suivantes : prévoir, organiser,
commander, coordonner, contrôler.

- Prévoir : C’est à dire prendre en considération l’évolution de l’environnement interne et


externe afin d’adopter les stratégies adéquates à la croissance de l’entreprise.

- Organiser : C’est mettre à disposition les moyens nécessaires afin d’atteindre les objectifs.

- Commander : C’est à dire donner des instructions ou des directives, établir des procédures
et des règles de façon à veiller sur le bon fonctionnement de l’ensemble des fonctions.

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- Coordonner : Consiste à synchroniser les taches et les missions des différentes structures de
l’entreprise afin d’atteindre le même but.

- Contrôler : C’est à ne pas dévier de l’objectif fixé au préalable par les instances dirigeantes
de l’entreprise.

2- la fonction financière :

La fonction financière apparait comme un instrument de pilotage de l’entreprise. Elle a


plusieurs objectifs qu’on peut énumérer essentiellement dans les principaux points suivants :
• Une meilleure connaissance des potentiels de l’entreprise et de son
environnement (afin de prendre la bonne décision) ;
• Une volonté de déterminer la place que l’entreprise occupera dans les années
futures en définissant ses objectifs et les moyens financiers nécessaires pour
l’atteindre (stratégie) ;
• Une planification et une coordination des actions à mener pour atteindre ces
objectifs (plan opérationnel et gestion budgétaire) ;
• Un suivi et un contrôle budgétaire permanent, des résultats réels et des
prévisions afin de rechercher la ou les causes d’écarts, d’informer les
différents niveaux hiérarchiques, et de prendre les mesures correctives
nécessaires aux bons moments ;
• La tenue de la comptabilité générale selon les dispositions fiscales.

3- La fonction Ressources Humaines (RH) :

La fonction RH consiste à préciser les besoins en personnel, le recruter, l’intégrer, le former, le


gérer, l’intégrer par un dispositif incitatif de motivation. L’activité de la fonction RH peut être
décortiquée en six grands domaines :

▪ L’administration du personnel ;
▪ La gestion du personnel ;
▪ La gestion de l’information et de la communication ;
▪ Les conditions du travail ;
▪ Les relations professionnelles ;
▪ Le climat social.
4. La fonction approvisionnement ("commercial-achat")
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Cette fonction concerne essentiellement la réalisation des achats et la gestion des stocks. Toutes
fois, les étapes d’un processus classique d’approvisionnement sont les suivantes :

• La définition des besoins ;


• La recherche des informations pour connaitre le marché amont ;
• La comparaison entre les différents fournisseurs ;
• La passation de la commande ;
• Le suivi et le contrôle.
Dans ce sens la fonction approvisionnement est considérée à deux niveaux :

▪ Le suivi administratif des approvisionnements qui relève d’un service achat ;


▪ La gestion physique des approvisionnements (réception, stockage, déstockage) qui est
propre au service « magasin ».
5- La fonction de la production :

La production se base sur une répartition et exécution précises des tâches dans un but
productiviste, des services opérationnels (le service fabrication et le service expédition)
cohabitent avec les services fonctionnels (le bureau des études, le bureau des méthodes, le
bureau d’ordonnancement, le contrôle, la logistique). Tous ces services sont sous la
responsabilité de la direction de la production. De ce fait, la gestion de la production consiste
à assurer de façon opérationnelle la combinaison des facteurs de production pour réaliser les
objectifs escomptés à la fonction de production (quantité, qualité, délai, coût).

6. La fonction commerciale

La fonction commerciale s’occupe principalement des ventes et du service après-vente, ainsi


que de la publicité et les actions de promotion des ventes. A ce titre, elle a pour taches la
connaissance du marché à travers l’analyse du comportement des consommateurs. Cette analyse
permet de viser le marché potentiel et les perspectives de développement de tel ou tel produit.

7.La fonction Recherche et Développement (R&D)

Dans un contexte de mondialisation, la compétition économique repose de plus en plus sur les
capacités à innover, que ce soit au niveau international, national, ou régional. L’innovation est
devenue un facteur essentiel de la réussite économique, sociale et culturelle d’une entreprise
donnée. Et la capacité de créer, distribuer et exploiter la connaissance devient un enjeu crucial

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pour garder l’avantage comparatif. Mais aussi, contribue pleinement à la création de la valeur
ajoutée.

En effet, la possession d’un avantage compétitif relatif aux produits technologiques, évoque un
engagement approprié pour la connaissance à travers l’investissement dans la recherche et
développement (R&D). Par ailleurs, les théories économiques de la croissance endogène
insistent sur le fait que le changement technologique et le développement des connaissances
constituent le moteur d’une croissance durable, plutôt que la cumulation pure et simple des
facteurs de production.

Les connaissances et l’innovation prennent dans ce contexte une importance particulièrement


décisive, comme facteur de compétitivité globale pour l’entreprise. Dès lors, on parle de
l’économie de la connaissance, en faisant référence d’un côté, à l’accroissement des ressources
consacrés à la création, transmission, et diffusion des connaissances (éducation, formation,
R&D), et de l’autre côté, l’intégration des Nouvelles Technologies de l’Information et de
Communication (NTIC) dans les processus économiques. Cette économie fondée sur la
connaissance a des implications majeures sur la distribution internationale des revenus et donc
de la croissance de chaque entreprise, ainsi que sa capacité à créer des emplois à haute valeur
ajoutée « les travailleurs du savoir ».

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II. Les structures de l’entreprise

Selon Mintzberg, la structure d’une organisation peut être définie comme la « somme totale des
moyens employés pour diviser le travail entre des tâches distinctes et pour ensuite assurer la
coordination entre ces tâches ».

La répartition en fonctions et services au sein d’une entreprise apparaît dans le cadre de cette
structure. La structure d’une entreprise forme le schéma de répartition des tâches, des pouvoirs
et des responsabilités. Une structure est généralement schématisée par un graphique appelé un
organigramme. Ce dernier représente l’ensemble la structure d’une entreprise et permettant de
se rendre compte des différentes liaisons pouvant exister entre les différents services.
L’organigramme fait apparaître le processus réel de l’exercice du pouvoir, la répartition des
tâches et les liens formels entre les services.

Les six éléments clés d'une structure organisationnelle sont les suivants :

1. La division du travail ou la spécialisation du travail : La façon dont les tâches et les


responsabilités sont réparties entre les différents niveaux hiérarchiques et les employés.

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2. La hiérarchie : L'ordre de rangement des différents niveaux de responsabilité et de
pouvoir au sein de l'organisation, depuis les dirigeants jusqu'aux employés de base.

3. L'autorité : Le pouvoir de prendre des décisions et de donner des ordres qui sont
respectés par les membres de l'organisation.

4. La spécialisation : La capacité de l'organisation à se concentrer sur des domaines


particuliers de compétence ou de connaissances pour mieux servir ses clients ou
atteindre ses objectifs (fonction, produit, client,

5. La centralisation versus décentralisation : Le niveau de contrôle exercé par les


niveaux supérieurs de la hiérarchie sur les décisions importantes et les opérations de
l'organisation.

6. La formalisation : Le degré de règles, de procédures (manuel de procédure) et de


politiques formalisées qui guident les opérations et les comportements des employés.

2.1 La typologie des structures :

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Exemple : Structure matricielle

La structure matricielle est une structure organisationnelle qui combine des éléments de
structures fonctionnelles et de structures divisionnelles. Dans une entreprise, cela signifie que
les employés sont organisés en fonction de leurs compétences fonctionnelles, mais travaillent
également dans des équipes interdisciplinaires pour mener à bien des projets spécifiques. Voici
un exemple de structure matricielle pour une entreprise :

• La direction générale de l'entreprise est responsable de la stratégie globale et de la prise


de décisions importantes pour l'ensemble de l'organisation.

• Les départements fonctionnels (par exemple, marketing, finances, ressources humaines)


sont chargés de gérer les aspects spécifiques de l'entreprise.

• Les équipes de projet interdisciplinaires sont créées pour travailler sur des projets
spécifiques, souvent en réponse à des besoins de clients ou à des opportunités de marché.
Ces équipes sont composées de membres des différents départements fonctionnels qui
ont les compétences nécessaires pour accomplir la tâche.

• Les membres des équipes de projet travaillent en étroite collaboration avec un chef de
projet qui est responsable de l'avancement du projet et de la coordination des activités
des membres de l'équipe.

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• Les membres des équipes de projet sont souvent nommés pour une durée limitée, le
temps nécessaire pour mener à bien le projet.

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