Synthèse 4
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Synthèse 4
LES NEVROSES
Les troubles appartenant à ce groupe sont les troubles de la personnalité évitante, les troubles de
la personnalité dépendante et les troubles de la personnalité obsessionnelle compulsive. Ils ont
comme point communs l’anxiété ou la crainte. Nous ajouterons les différents types de névroses.
Le mot névrose est un terme générique, plus ou moins obsolète qui regroupe un ensemble de
troubles mentaux sans base organique dont la caractéristique commune est le fait que la
personne garde sa lucidité et son sens de la réalité, ce qui la rend consciente de son état.
Le mot « névrose » est repris par Freud qui reprend une série de troubles résultant de conflits
psychiques refoulés. Au rang des névroses, il décrit la névrose d’angoisse, l’hystérie, la névrose
obsessionnelle et les phobies.
Classiquement le terme « névrose » recouvre l’ensemble de troubles mentaux d’origine
psychogène, sans lésion organique om le malade garde le sens de la réalité et a conscience du
caractère pathologique de son état. Il ressent cet état comme indésirable et en éprouve une
souffrance psychique. Cette différence majeure avec le groupe des psychoses, les troubles
névrotiques se distinguent aussi des états psychotiques par une sociabilité qui demeure
acceptable et par une moins grande désorganisation.
L’actuelle classification du DSM a évacuer le vocable de névrose au profit de termes plus généraux
comme celui de troubles. Le DSM redistribue ces troubles en d’autres catégories : troubles
anxieux, phobiques, obsessionnels compulsifs, somatoformes, dissociatifs et psychosexuels.
3 Les angoisses
L’angoisse est un phénomène normal en tant que mécanisme de défense sain de l’organisme face
aux dangers. Elle ne devient pathologique que lorsqu’elle adopte des formes dysfonctionnelles
ou invalidantes.
3.1 Définition
L’angoisse est une expérience de mal-être caractérisée par un sentiment de crainte diffuse, sans
objet précis et accompagné d’un vécu d’oppression généralement ressentie au niveau du corps.
L’angoisse n’est pas forcément un signe de psychopathologique, elle constitue souvent une
manifestation émotive normale face à une situation de stress ou plus largement un phénomène
existentiel normal, consécutif à un questionnement inquiet face à la condition humaine et au sens
de la vie. Le phénomène de l’angoisse a été largement analysé par la philosophie.
L’angoisse devient pathologique dès lorsqu’elle est invalidante et perturbe le fonctionnement
habituel de la personne. Elle peut se manifester en tant qu’entité pathologique ou en tant que
symptôme constitutif d’un autre trouble.
4 Les phobies
Le mot phobie désigne la peur excessive d’un objet spécifique ou d’une situation particulière ainsi
que les conduites d’évitement qui en découlent.
4.1 Définition
Le terme phobie désigne la peur excessive d’un objet spécifique ou d’une situation particulière
ainsi que les conduites d’évitement qui en découlent. La phobie se distingue de la peur par
l’intensité de la rédaction et par les perturbations qu’elle entrain dans le fonctionnement
quotidien.
6 Le stress
Le stress est un phénomène normal car il représente une réponse de l’organisme en vue de
s’adapter à une situation nouvelle ou menaçante. Il n’est considéré comme pathologique lorsqu’il
devient disproportionné soit en intensité soit en durée et qu’il engendre des perturbations
physiologiques ou psychologiques importantes.
6.1 Définition
Le mot « stress » recouvre l’ensemble de réactions physiologiques et psychologiques qu’un
organisme développe face à une situation d’agression. Par extension le terme est aussi utilisé
pour désigner le stimulus stressant lui-même.
Au plan physiologique, le stress se manifeste par une série de réactions enclenchées par une
augmentation de la production d’adrénaline par la glande surrénale : élévation de la pression
artérielle, accélération des rythmes cardiaques et respiratoires, dilatation des pupilles, mise en
circulation des graisses et du glucose.
Des pathologies peuvent apparaitre comme l’hypertension artérielle, l’infarctus, les ulcères
gastriques, les douleurs chroniques. Le stress constitue un moyen de défense de l’organisme,
aboutit s’il devient trop intense, répétitif ou prolongé à amoindrir les possibilités de défense du
corps, à épuiser ses potentialités de ressources, voire provoquer des maladies.
Le stress engendre aussi des effets psychiques. Il déclenche la peur qui constitue un signal pour
inciter à adopter une réaction adaptée à la situation menaçante.
Le stress ne constitue pas forcément un problème de santé mentale. C’est un phénomène normal
et indispensable pour assurer la survie dans un environnement hostile. Le stress ne devient
pathologique que lorsqu’il prend des dimensions disproportionnées soit en intensité soit en durée
et qu’il se traduit par des symptômes de perturbations physiques ou psychiques.
8 Le suicide
Un acte par lequel une personne met intentionnellement fin à sa propre vie. Le suicide n’est pas
forcément à mettre en relation avec un trouble mentale mais si c’est le cas il peut constituer la
complication ultime.
Le suicide représente un enjeu majeur de santé publique, il nécessite de mener des politiques de
prévention.
8.1 Définition
Le suicide se définit comme l’action par laquelle une personne met intentionnellement fin à sa
propre vie. La question de suicide excède largement le domaine de la santé mentale car cet acte
n’est pas forcément à mettre en relation avec une pathologie mentale ou une souffrance
psychique.
Dans le contexte de la santé mentale, le suicide représente la complication ultime d’un certain
nombre de pathologies où les troubles de l’humeur, les psychoses occupent une place importante.
La tendance suicidaire qui peut aller jusqu’au risque suicidaire est un symptôme fréquemment
rencontré en pathologie mentale.
Le suicide concerne toutes les couches de la population et classes sociales. Une proportion plus
élevée dans le sexe masculin et la fragilité de deux périodes de l’existence à savoir l’adolescence
et la vieillesse.
8.2 Quels sont les causes ou facteurs de risques ?
On parlera en terme de facteurs de risque et non de causes car ce qui apparait comme élément
causal correspond à un facteur déclencheur qui survient sur un terrain propice.
Le principale facteur de risque réside dans la présence d’un trouble mentale. La dépression
apparait comme le trouble le plus représenté parmi les personnes suicidaires.
Parmi les facteurs de risque, on relève l’influence d’un contexte socio-économique défavorable
d’un vécu de maltraitance ou d’abus, de situations familiales conflictuelles aboutissant à des
ruptures et à la solitude.
8.3 Comment soigner ?
Un bilan clinique doit être établi à la recherche d’un trouble mental sous-jacent. Si il est
diagnostiqué, un traitement sera envisagé de médicaments psychotropes ou d’une
psychothérapie.
Si le risque suicidaire est élevé, une hospitalisation peut être envisagée.
Une fois que la phase aigue est dépassée, un accompagnement psycho social peut contribuer à
prévenir les récidives. Cet accompagnement n’exclut pas des formes de soutien au proche.
Il importe de soutenir les personnes qui vivent ce deuil que ce soit dans le cadre d’un groupe de
parole ou d’un accompagnement thérapeutique.
8.4 Prévention
Tout ce qui contribue à prévenir ou à atténuer la souffrance psychique concourt aussi à prévenir
le risque suicidaire : traitements des troubles mentaux, lutte contre la précarité sociale, lutte
contre la stigmatisation de certains groupes sociaux, soutien aux personnes en difficultés.
Si un risque suicidaire est identifié, utile de veiller à limiter les moyens de passer à l’acte.
Important que les professionnels intervenant dans les milieux spécifiques comme les prisons,
école ou homes soient formés à repérer les indices de tendance suicidaire (anxiété, irritabilité,
insomnies, auto-dévalorisassions, humeur dépressive).
Pour les personnes confrontée à des pensées suicidaire, importance d’en parler, trouver des lieux
d’écouter.
8.5 Les moyens thérapeutiques
▪ Médicaments
▪ Thérapie cognitivo – comportementales
▪ Médiation corporelle
▪ Psychanalyse et thérapie à référence psychanalytique
9 Les principaux moyens thérapeutiques
9.1 Moyens biologiques
Dans le cadre des névroses, la chimiothérapie n’a pas une place prépondérante, elle ne guérit pas
même si à court terme nous connaissons la valeur de la prise en charge par des anxiolytiques et
antidépresseurs pour certains symptômes qui doivent être apaisés pour passer à une seconde
étape thérapeutique , notamment psychothérapie. Certains patient névrotique justifieront une
thérapie médicamenteuse lors de phases dépressives non dépassées par les entretiens
psychothérapiques.
Ne pas utiliser les traitements biologiques peut être excessif sur le plan éthique que de n’utiliser
que ceux-ci pour aider le patient à résoudre ses problèmes névrotiques. Leur résolution demande
d’aller au-delà de ce mode de prise en charge.
9.2 Thérapie cognitivo – comportementales et à médiation corporelle
Les thérapies comportementales et cognitives mettent l’accent sur l’utilisation d’une
méthodologie expérimentale afin de comprendre et modifier les troubles qui perturbent la vie du
patient et suscitent sa demande auprès d’un spécialiste de santé mentale.
Les thérapies cognitivo – comportementales sont l’analyse fonctionnelle qui permet de lire les
symptômes dans ses différentes composantes émotionnelles, cognitives et comportementales
et d’en rechercher les conséquences qu’elles soient individuelles ou environnementales et y
intégrer les facteurs déclenchants et les facteurs fragilisant.
La thérapie cognitivo – comportementales n’est pas uniquement focalisée sur la suppression
immédiate et systématique du symptôme mais porte sur les contingences de renforcement qui
permettent de dynamiser l’être dans sa globalité pour qu’il sorte des réactions en chaine et des
déficits que le symptôme a entrainés pour le même et son environnement :
▪ Thérapie comportementale
Agir à partir de la définition d’objectifs progressifs (phobies, exposition au stress) face aux rituels
obsessionnels en diminuant les facteurs négatifs et renforçant les facteurs positifs.
▪ Thérapie cognitive
Agir sur la pensées automatiques, systèmes cognitifs dysfonctionnels pour prendre conscience
au sujet de ses capacités personnelles propres à modifier ses scénarios catastrophiques.
▪ Thérapie corporelles et émotionnelles
Agir sur les sensations corporelles liées au stress ou au malaise à vivre. Technique de relaxation
comme la sophrologie. Agir sur les facteurs neuro-végétatifs sur l’apprentissage de la gestion du
stress et le travail en imagination sous relaxation. Certaines thérapies corporelles agissent sur le
corps et l’image corporelle .
9.3 Place des psychothérapies à références psychanalytique
Façon de penser la relation. La prise en compte de la dimension transféro-contretransférentielle
spécifie la référence psychanalytique d’une thérapie davantage que le recours à une technologie
particulière ou au langage métapsychologique.
Le dispositif mis en place doit permettre une prise en compte avec les aménagements que
nécessitent les particularités du patient.
10 Programme d’éducation thérapeutique
Comme dans toutes les pathologies chroniques qui nécessitent un traitement de longue durée, il
est nécessaire d’accompagner le patient car par un programme d’éducation thérapeutique
portant sur la reconnaissance de sa maladie et l’identification des symptômes mais aussi sur la
connaissance de son traitement, des effets des médicaments sur les symptômes et des effets
indésirables éventuellement.
L’éducation thérapeutique du patient doit être totalement intégrée dans la prise en charge. Elle
doit répondre aux besoins du patient en étant structurée, évolutive et en tenant compte de son
environnement.
De nombreux programmes sont proposés et réalisés par les équipes de soins psychiatriques :
groupes de paroles, vidéos, jeux de rôles pour développer les habiletés sociales.
L’atelier du médicament est destiné à répondre aux questionnements des patients sur leurs
traitements dans le but de les aider à reconnaitre les bénéfices du traitement, à identifier les
effets indésirables, à les aider à distinguer les signes de la maladie des effets médicamenteux et
à renforcer l’alliance thérapeutique et l’observance médicamenteuse.
Cette activité permet aux professionnels une meilleure collaboration en ce qui concerne
l’évaluation du traitement et la prévention de la iatrogénie.
Cette action éducative a aussi pour objectif d’aider le patient à s’impliquer davantage dans sa
démarche de soins et le conduire à une meilleure autonomie. Ce programme suit les
recommandations nationales. Il s’appuie sur la recherche scientifique psychiatrique récente et
utilise des méthodes reconnues pour leur efficacité pour amener le patient avec l’aide de ses
proches à des méthodes reconnues pour leur efficacité pour amener le patient avec l’aide de ses
proches à mieux connaitre sa maladie et à mieux en gérer les symptômes ainsi que son traitement.
10.1 La dépendance
La dépendance est un comportement de consommation de substances psychoaffectives.
L’usage qui n’entraine pas de dommage et qui n’est pas pathologique sauf dans certaines
situation et au-delà d’une certaines quantités. L’usage nocif ou d’abus donc dommages, on
parlera pas de maladie mais de problème.
Maladie du comportement de consommation qui se caractérise par trois sortes de signes :
▪ Craving : recherche compulsive de substance contre raison et volonté
▪ Phénomène de sevrage : symptômes physiques propres à une substance liée à l’arrêt
▪ Tolérance : augmentation de la quantité de la substance pour en obtenir les effets
recherchés
10.2 L’addiction
Impossibilité répétée de contrôler sa consommation, poursuite d’un comportement en dépit de
la connaissance de ces conséquences négatives. Comportement qui vise à produire du plaisir ou
à écarter une sensation de malaise interne.
On peut être addicte sans être dépendant mais tous les dépendants sont addictes.