Synthèse 4

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 14

TROUBLES DE LA PERSONNALITE GROUPE C

LES NEVROSES
Les troubles appartenant à ce groupe sont les troubles de la personnalité évitante, les troubles de
la personnalité dépendante et les troubles de la personnalité obsessionnelle compulsive. Ils ont
comme point communs l’anxiété ou la crainte. Nous ajouterons les différents types de névroses.
Le mot névrose est un terme générique, plus ou moins obsolète qui regroupe un ensemble de
troubles mentaux sans base organique dont la caractéristique commune est le fait que la
personne garde sa lucidité et son sens de la réalité, ce qui la rend consciente de son état.
Le mot « névrose » est repris par Freud qui reprend une série de troubles résultant de conflits
psychiques refoulés. Au rang des névroses, il décrit la névrose d’angoisse, l’hystérie, la névrose
obsessionnelle et les phobies.
Classiquement le terme « névrose » recouvre l’ensemble de troubles mentaux d’origine
psychogène, sans lésion organique om le malade garde le sens de la réalité et a conscience du
caractère pathologique de son état. Il ressent cet état comme indésirable et en éprouve une
souffrance psychique. Cette différence majeure avec le groupe des psychoses, les troubles
névrotiques se distinguent aussi des états psychotiques par une sociabilité qui demeure
acceptable et par une moins grande désorganisation.
L’actuelle classification du DSM a évacuer le vocable de névrose au profit de termes plus généraux
comme celui de troubles. Le DSM redistribue ces troubles en d’autres catégories : troubles
anxieux, phobiques, obsessionnels compulsifs, somatoformes, dissociatifs et psychosexuels.

1 La personnalité évitante et dépendante


1.1 La personnalité évitante
Les personnes sont extrêmement sensibles à l’opinion des autres, elles souhaitent avoir des
relations sociales mais elles les évitent à cause de leur anxiété liée à la peur du rejet. Elles ont
très peu d’amis et en sont dépendantes car elles se sentent en sécurité avec ces derniers.
Ces sujets sont à différencier des sujets asociaux (individus schizoïdes). Les influences seraient
biologiques et sociales.
Traitement : les mêmes que pour les phobies.
1.2 La personnalité dépendante
Les patients dépendant des autres pour la moindre de leurs décisions banales ou importante.
La dépendance entraine une crainte irrationnelle de l’abandon. Ils sont soumis, timide, passif et
choisissent de suivre l’autre par peur d’être rejeté même si la décision ne leur plait pas.
Attention aussi au facteur culturel.
Les causes sont certaines situations vécues comme un décès mais aussi des influences
génétiques jouent dans ce trouble mais on ne comprend pas encore comment ils interagissent
entre eux.
La thérapie vise à rendre le patient autonome et à prendre lui-même ses décisions. Attention à
ce que le patient ne deviennent pas dépendant de son thérapeute.
2 Les névroses
La structure névrotique s’organise autour du complexe d’Œdipe. Le problème, le conflit se joue
au niveau du moi, entre le surmoi et le ça, donc entre le désir (une pulsion du ça) et un interdit
(représenté par le surmoi). L’angoisse chez les névrosé est liée à l’angoisse de castration qui
renvoie à la culpabilité. L’homme dispose de la capacité de penser sa voir, ce qui est source de
doutes, de peurs. L’angoisse peut-être désorganisant, elle peut imposer à chacun une recherche
d’aménagement. Les mécanismes névrotiques sont une modalité habituelle. La névrose est une
stratégie défensive de l’angoisse existentielle et une véritable norma de vie.
Les relations entre angoisse et dépression sont fréquentes, ces relations ont des relais
biologiques qui font l’objet de travaux.
Dans la structure névrotique, on trouve :
→Le sujet est conscient de sa souffrance et il vit dans la réalité
→Le sentiment de culpabilité est présent
→Le complexe d’Œdipe est effectué
→Les interdits sont pris en compte
→La notion de frustration est intégrée
Cette structure peut rester stable ou se décompenser et produire des symptômes névrotiques.
Sous ces termes, on retrouve les troubles suivants : la névrose hystérique, la névrose obsessionnel
et la névrose phobique.
2.1 Épidémiologie
Les statistiques divergent mais on admet la plus grande prévalence de l’anxiété et des troubles
phobiques obsessionnels. Les femmes consultent plus pour les troubles névrotiques.
Les conditions de vie sont mises en avants mais on ne sait pas en apporter la preuve. Il est difficile
d’éliminer l’environnement pour repérer d’éventuels facteurs génétiques. Il y a une prédisposition
familiale à l’anxiété. On reconnait une interaction entre les facteurs environnementaux,
psychologiques et biologiques.
2.2 Psycho pathogénie
Deux grandes écoles :
→Psychanalyse qui étudie la personne dans sa dimension affective consciente.
→Cognitivisme et le comportementalisme qui se basent sur les comportements du patient dans
l’ici et le maintenant.
Névrose d’angoisse Névrose phobique Névrose de conversion Névrose obsessionnelle
L’anxiété est diffuse, Le patient détache son L’anxiété est convertie en La névrose tente de
la patient est anxiété de la situation ou de trouble somatique (névrose surmonter l’anxiété en
incapable de dire la l’objet qui est à l’origine pour de conversion ou hystérique). s’attachant à un ensemble
cause de son anxiété. le déplacer sur un autre. Le Les symptômes de la d’idées obsédantes et
Il a refoulé son patient évite cet objet conversion sont la cécité, d’actes rituels.
anxiété dans son symbolique. Contrairement à paralysies.
inconscient. l’angoisse. Les frayeurs sont
associées à des objets précis.

3 Les angoisses
L’angoisse est un phénomène normal en tant que mécanisme de défense sain de l’organisme face
aux dangers. Elle ne devient pathologique que lorsqu’elle adopte des formes dysfonctionnelles
ou invalidantes.
3.1 Définition
L’angoisse est une expérience de mal-être caractérisée par un sentiment de crainte diffuse, sans
objet précis et accompagné d’un vécu d’oppression généralement ressentie au niveau du corps.
L’angoisse n’est pas forcément un signe de psychopathologique, elle constitue souvent une
manifestation émotive normale face à une situation de stress ou plus largement un phénomène
existentiel normal, consécutif à un questionnement inquiet face à la condition humaine et au sens
de la vie. Le phénomène de l’angoisse a été largement analysé par la philosophie.
L’angoisse devient pathologique dès lorsqu’elle est invalidante et perturbe le fonctionnement
habituel de la personne. Elle peut se manifester en tant qu’entité pathologique ou en tant que
symptôme constitutif d’un autre trouble.

3.2 Comment se manifeste-t-elle ?


L’angoisse se manifeste à travers 4types de symptômes :
→Symptômes affectifs : sentiments d’inquiétude, de peur
→Symptômes physiologiques : difficultés respiratoires, palpitations, nausées, sudation
importante
→Symptômes cognitifs : impossibilité de concentration, difficulté de compréhension
→Symptômes comportementaux : agitation ou au contraire paralysie, gestes inadéquats
3.3 Les catégories
3.3.1 Les troubles anxieux généralisé
Il apparait comme un état d’anxiété permanente sans raison précise apparente, se manifestant
sur une durée minimale de 6mois. Cette forme d’angoisse pathologique était appelée névrose
d’angoisse.
3.3.2 Les phobies
Une peur irrationnelle, inexplicable qui se manifeste vis-à-vis d’objets spécifiques. Les exemples
les plus fréquent sont les peurs qui s’expriment vis-à-vis des espaces publics (agoraphobie), des
lieux fermés (claustrophobie), de la confrontation à une situation publique (phobie sociale), de
l’école (phobie scolaire), des araignées (arachnophobie).
3.3.3 Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC)
Ils se caractérisent par des idées obsédantes accompagnées d’anxiété, elles donnent lieu à des
gestes ou comportements répétitifs et ritualisés en vue d’apaiser l’anxiété. Ces comportements
peuvent aller jusqu’à occuper un temps considérable en prenant la place des activités
quotidiennes, générant par là des difficultés de maintenir une vie sociale ou professionnelle
satisfaisante.
3.3.4 Les crises de paniques
Un accès de peur intense survenant de manière brutale accompagné de diverses manifestations
physiques et de durée relativement brève.
La crise de panique peut s’observer de manière isolée sans raison précise à la suite de l’absorption
d’une substance ou encore dans le cadre d’une phobie à la vue de l’objet spécifique qui déclenche
la peur.
3.3.5 Les troubles anxieux secondaires
Dans certains cas, une angoisse disproportionnée et envahissante peut s’observer dans certains
contextes :
Réaction aigue au stress
Elle se présente de manière analogue à l’accès de panique comme une réaction intense et brutale
à une situation de stress. La différence avec la crise de panique réside dans l’élément déclenchant.
Stress post-traumatique
Il s’agit d’un état émotionnel caractérisé par une angoisse persistante accompagnée d’autres
troubles comme les troubles du sommeil, dans les suites d’un événement traumatisant.
Anxiété liée à d’autres troubles ou à une dépendance
Des états caractérisés par une angoisse excessive peuvent représenter un symptôme particulier
dans un tableau clinique plus complet soit de troubles psychiatriques (dépression), soit de
troubles somatiques (cancer, maladies cardiaques, insuffisance respiratoire), soit encore d’abus
de substances.
Troubles de l’adaptation avec manifestation anxieuses

3.4 Quels sont les causes ?


A l’exception des troubles anxieux survenant dans le contexte d’une situation de stress, d’une
dépendance, d’un trouble mentale ou d’une maladie physique, il existe rarement une cause bien
identifié pour expliquer l’apparition d’un état anxieux.
Des facteurs biologiques ou psychologiques peuvent être incriminés. Parmi les facteurs
psychologiques, plusieurs théories sont proposées ;
→La théorie cognitive qui explique l’angoisse par une surestimation du danger
→La théorie comportementale qui évoque la réactivité de la peur suite à certains signes perçus
comme des indicateurs de dangers
→Autres théories proposent des explications liées à un problème survenu au cours du
développement des capacités de l’enfant à réagir adéquatement à son milieu environnant
Les facteurs biologiques expliquent l’angoisse par des perturbations au niveau du
fonctionnement du cerveau ; déséquilibre entre les neurotransmetteurs, modifications de
l’activité de certaines zone cérébrales, facteurs héréditaires.

3.5 Qui est concerné ?


Que ce soit sous leur forme isolée ou comme symptômes constitutif d’un tableau clinique plus
large, les troubles anxieux comptent parmi les pathologies les plus fréquentes. L’association avec
une dépression se rencontre dans une proposition importante. La prévalence chez les femmes
seraient un peu plus élevée.
3.6 Comment soigner ?
Le traitement de l’angoisse doit tenir compte du contexte et de l’ensemble du tableau clinique.
S’il existe une cause identifiée, il cherchera à agir sur cette cause.
La psychothérapie
Diverses formes de psychothérapies peuvent être utilisées dans le traitement de l’angoisse, les
thérapies cognitivo-comportementales semblent avoir fait leurs preuves mais on citera aussi les
thérapies systémiques et analytiques.
Les médicaments anxiolytiques
Il s’agit de médicaments purement symptomatique qui cherchent à apaiser l’anxiété et à atténuer
ses effets. En fonction du contexte, ils peuvent être associées à d’autres médicaments.
Autres types de traitements
D’autres méthodes d’accompagnement peuvent s’avérer utiles comme la technique de relaxation,
l’hypoventilation, l’acupuncture, thérapie occupationnelles, hypnose.
3.7 Prévention
La prévention sera une prévention secondaire ou tertiaire intégrant la prévention relative aux
éventuels troubles associés. Il semble important d’intervenir le plus rapidement possible, plus le
problème est d’installation ancienne, plus il sera malaisé de limiter son évolution.

4 Les phobies
Le mot phobie désigne la peur excessive d’un objet spécifique ou d’une situation particulière ainsi
que les conduites d’évitement qui en découlent.
4.1 Définition
Le terme phobie désigne la peur excessive d’un objet spécifique ou d’une situation particulière
ainsi que les conduites d’évitement qui en découlent. La phobie se distingue de la peur par
l’intensité de la rédaction et par les perturbations qu’elle entrain dans le fonctionnement
quotidien.

4.2 Comment se manifeste-t-elle ?


Le DSM distingue :
→Agoraphobie qui est la peur excessive de se trouver seul dans une pièce ou un lieu public,
dans un endroit où il serait difficile de s’échapper.
→Phobie sociale qui est la peur excessive de situation qui impliquent le contact avec les autres.
→Phobies spécifiques (simple) sont des peurs excessive liée à un objet précis (situation,
animaux, environnement naturel, manifestations corporelles). Les phobies spécifiques se
manifestent par
→Durée d’au moins 6mois
→Peur persistante et intense, à caractère irraisonné, déclenchée par la présence ou
l’anticipation de la confrontation à un objet ou une situation spécifique
→Réaction anxieuse immédiate ou même l’accès de panique face au stimulus phobogène
→Vécu de la situation phobogène avec une anxiété et une détresse immense
→Evitement et anticipation anxieuse de la situation redoutée avec pour conséquence une
perturbation importante des habitudes, des activités professionnelles ou sociales et des
relations avec autrui, ainsi qu’un sentiment important de souffrance

4.3 Quels sont les causes ?


L’origine des phobies est complexe à identifier. Il semble que de nombreux facteurs puissent être
combinés ;
▪ Génétiques
▪ Neurobiologiques
▪ Cognitifs
▪ Développementaux et autres
▪ Éducatifs, familiaux et environnementaux

4.4 Qui est concerné ?


Les formes mineurs sont courantes dans la population générale, tandis que les formes sévères et
invalidantes sont plus rares. La taux diminue chez les personnes âgées. Les femmes semblent
plus sujettes aux phobies que les hommes et notamment pour certaines phobies comme les
phobies animales, naturelles et situationnelles (sang). Les phobies spécifiques semblent se
déclarer en bas âge.
4.5 Comment soigner ?
La démarche thérapeutique peut être double. La prise en charge psycho-thérapeutique implique
plusieurs approches ;
▪ La suppression de l’angoisse d’origine
▪ La suppression de l’association entre le stimulus et l’angoisse
▪ La prise de conscience et le changement progressif de la phobie
▪ La gestion des émotions anxieuses
▪ La restructuration du système de pensée
Les thérapies cognitivo-comportementales sont indiquées. Des thérapies brèves, de soutien,
analytique, de groupe ou de l’hypnose peuvent aussi être proposées. Le traitement
médicamenteux :
▪ Benzodiazépines peuvent assurer un soulagement des symptômes aigus
▪ Antidépresseurs
5 Les troubles Obsessionnel Compulsif (TOC)
5.1 Définition
Le trouble obsessionnel compulsif ou TOC (névrose obsessionnelle) est une pathologie
psychiatrique qui se définit par des obsessions, c’est-à-dire des pensées intrusives désagréables
et par des compulsions qui sont des comportements répétés qui peuvent parfois soulager les
idées obsessionnelles. La personne qui en souffre trouve ces phénomènes irrationnels,
envahissants et invalidants.
Le trouble est considéré apparenté aux troubles anxieux et aux névroses, même si dans la dernière
version du DSM5, le trouble ressort d’une classe spécifique.
On reconnait un lien avec le trouble de personnalité obsessionnelle compulsive. Le DSM 5 décrit
actuellement les formes suivantes :
▪ Trouble d’accumulation compulsive, trouble d’excoriation compulsive, trouble
dysmorphie corporelle, trichotillomanie.
▪ Parmi les troubles connexes spécifiés, notons le trouble de comportement répétitif centré
sur le corps.
5.2 Comment soigner ?
Une prise en charge spécialisée est indiquée après la mise au point diagnostique. Le traitement
comprend entre autres les éléments suivants :
▪ L’hygiène de vie
▪ La relaxation
▪ La médication
▪ La psychothérapie
▪ Les thérapie familiales ou de groupe
5.3 Prévention
Même si la plupart des personnes souffrent de TOC décrivent des symptômes depuis un jeun âge
(avant 25ans), il n’y a pas de preuve de traitement efficace pour prévenir le trouble (prévention
primaire).
La prévention secondaire est possible, il s’agit de veiller au bien-être général du sujet, le TOC
étant un trouble qui s’accentue lors des moments de stress et de désarroi.

6 Le stress
Le stress est un phénomène normal car il représente une réponse de l’organisme en vue de
s’adapter à une situation nouvelle ou menaçante. Il n’est considéré comme pathologique lorsqu’il
devient disproportionné soit en intensité soit en durée et qu’il engendre des perturbations
physiologiques ou psychologiques importantes.
6.1 Définition
Le mot « stress » recouvre l’ensemble de réactions physiologiques et psychologiques qu’un
organisme développe face à une situation d’agression. Par extension le terme est aussi utilisé
pour désigner le stimulus stressant lui-même.
Au plan physiologique, le stress se manifeste par une série de réactions enclenchées par une
augmentation de la production d’adrénaline par la glande surrénale : élévation de la pression
artérielle, accélération des rythmes cardiaques et respiratoires, dilatation des pupilles, mise en
circulation des graisses et du glucose.
Des pathologies peuvent apparaitre comme l’hypertension artérielle, l’infarctus, les ulcères
gastriques, les douleurs chroniques. Le stress constitue un moyen de défense de l’organisme,
aboutit s’il devient trop intense, répétitif ou prolongé à amoindrir les possibilités de défense du
corps, à épuiser ses potentialités de ressources, voire provoquer des maladies.
Le stress engendre aussi des effets psychiques. Il déclenche la peur qui constitue un signal pour
inciter à adopter une réaction adaptée à la situation menaçante.
Le stress ne constitue pas forcément un problème de santé mentale. C’est un phénomène normal
et indispensable pour assurer la survie dans un environnement hostile. Le stress ne devient
pathologique que lorsqu’il prend des dimensions disproportionnées soit en intensité soit en durée
et qu’il se traduit par des symptômes de perturbations physiques ou psychiques.

6.2 Qui est concerné ?


Le stress concerne tous le monde en tant que phénomène normal. Dans sa dimension
pathologique, il touche soit des personnes exposées à des facteurs stressants répétitifs, soit des
personnes qui présentent des facteurs de vulnérabilité accrue. Ces personnes développent des
réactions excessives voire de véritables troubles réactionnels face à des stimuli stressants, réels
ou supposés. Elle peut être liée à l’existence d’un trouble psychique, ou d’autres éléments comme
des événements traumatiques survenus dans le passé ou qu’un contexte environnemental
lourdement grevé de pressions ou de menaces.
6.3 Quels sont les causes ou facteurs de risques ?
On relève les exigences quantitatives ou qualitatives, le manque de reconnaissance ou
d’autonomie, la dévalorisation, la monotonie, les tâches répétitives, le harcèlement.
Un événement traumatique majeur peut être à l’origine d’un stress post traumatique. Il se traduit
par une réponse intense, prolongé parfois différée dans le temps, dans le décours des suites du
trauma. Les signes typiques associent des cauchemars, des reviviscences de l’événement et des
souvenirs souvent envahissants. Ils sont susceptibles de déclencher des crises d’angoisse ou de
panique. On peut observer un évitement affectif et comportemental.
6.4 Comment soigner ?
La première démarche consiste à chercher à atténuer ou à supprimer les éléments de contextes
susceptibles d’engendrer un stress chronique.
Dans les situations peu sévères, des bénéfices peuvent être obtenus par des méthodes de
relaxation et le recours à des mesures hygiéno-diététiques.
Lorsque les troubles psychiques se sont installés, il s’avère utile de prendre un avis médical. Selon
les situations, une médication adaptée pourra être prescrite ou une psychothérapie sera installée.
7 La dépression
7.1 Définition
La dépression est un trouble mental fréquent principalement caractérisé par une humeur triste,
une perte du goût de vivre et des idées noires.
le mot dépression désigne une affection mentale dont le diagnostic repose sur un ensemble de
symptômes et sur un critère de durée. Les symptômes dominent l’humeur triste, la perte du goût
de vivre et les idées noires. Pour différencier la dépression d’un épisode de tristesse normale
après un événement pénible, il faut que les symptômes évoluent au moins depuis deux semaines.
En classification DSM 4 et 5, le terme « épisode de dépression majeure » est utilisé pour décrire
une période pathologique caractérisée par une baisse de l’humeur, une diminution de l’intérêt
pour la vie et du plaisir, ces critères valent d’ailleurs dans plusieurs troubles de l’humeur.
7.2 Les symptômes
La dépression se présente sous un ensemble de symptômes répartis en deux groupes : les
symptômes dits spécifiques et les symptômes non spécifiques. On parle de dépression dès lors
que sont présents depuis au moins deux semaines, au minimum cinq symptômes suivants, dont
au moins deux parmi les symptômes spécifiques :
Les symptômes spécifiques :
▪ Humeur triste ou désespérée
▪ Perte d’intérêts, de goût ou de plaisir
▪ Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, perte de l’estime de soi
▪ Envies de mort, idées suicidaires
Les symptômes non spécifiques :
▪ Troubles du sommeil
▪ Fatigue persistante
▪ Ralentissement des mouvements
▪ Perte d’énergie
▪ Troubles de l’appétit
▪ Angoisse
▪ Difficultés de concentration
Les symptômes dépressifs peuvent se présenter avec un degré de gravité variable. On distingue
des formes de dépression allant de la dépression légère à la dépression majeure. Dans les formes
les plus graves, la dépression se manifeste sous allure psychotique avec l’apparition d’éléments
délirants (on parle de mélancolie qui est souvent associée à des épisodes de manie dans le cadre
des troubles bipolaires).
Il existe des formes particulières de dépression dont les plus fréquentes sont :
▪ La dépression saisonnière : les symptômes dépressifs se manifestent selon une régularité
rythmée par les saisons avec un pic en autonome ou au début de l’hiver
▪ La dépression du post-partum : il s’agit d’une forme de dépression souvent intense qui se
manifeste chez une femme dans les suites d’un accouchement.
La dépression peut apparaitre comme un trouble associé à d’autres trouble associé à d’autres
types de pathologie, qu’elles soient mentales ou somatiques.

7.3 Quels sont les causes ?


La dépression résulte d’une cause poly factorielle. Résulte d’un ensemble de causes conjuguées,
d’ordre biologique, d’ordre psychologique et d’ordre social.
La déficience supposée de certains neurotransmetteurs qui induirait l’apparition de symptômes
de la dépression. Les personnes qui éprouvent des difficultés à surmonter des événements de
vie négatifs risquent davantage de basculer dans la dépression. Des influences
environnementales ou sociétales sont incriminées dans le genèse des états dépressifs.
7.4 Comment soigner ?
La dépression est une maladie qu’il est important de traiter parce qu’elle comporte à un risque
mortel non négligeable.
Pourvu qu’elle soit diagnostiquée à temps, la dépression est une maladie qui compte parmi les
maladies mentales se soignant le mieux. Le traitement fait appel à des médicaments, à de la
psychothérapie ou le plus souvent à une association médication / psychothérapie.
La dépression psychotique nécessite un traitement spécifique, il semble que dans les autres
formes de dépression, l’association psychothérapie / médicaments antidépresseurs qui offre le
lus de chance d’apporter une amélioration.
Dans le cas de la dépression psychotique, la personne fait un grave dépression accompagnée de
symptômes psychotiques sans la phase maniaque caractéristique du trouble bipolaire.
Dans le traitement de la dépression, la psychothérapie occupe une place importante. Elle permet
de travailler sur les aspects psychologiques et sociaux de la dépression.
Le thérapie cognitivo--comportementale cherche à modifier les comportements et les pensées
dysfonctionnelles qui accompagnent la dépression.
Les médicaments sont les plus utilisés pour soignés la dépression. Il peuvent être considérés
comme des correcteurs d’humeur qui agissent au niveau de la neurochimie cérébrale. Le principe
général consiste à maintenir le tau
x suffisant de certains neurotransmetteurs dans les espaces situés à la jonction entre les neurones.
Autres traitements :
▪ Diverses techniques de relaxation ou de thérapies occupationnelles
▪ Des traitements médicamenteux symptomatiques pour pallier certains symptômes
▪ Certains traitements à base de plantes
▪ La luminothérapie donnent des résultats favorables
▪ Traitements par antidépresseurs et psychothérapie (formes graves)
▪ Traitement spécifiques appropriés (dépression psychotique, mélancolie)
▪ Spray nasal (dépressions résistantes)
7.5 Qui est concerné ?
La dépression est l’une des maladies les plus fréquentes. Une personne sur cinq est susceptible
de connaitre un épisode dépressifs. Les femmes sont nettement plus représentées que les
hommes parmi la population des personnes dépressives.
7.6 Prévention
Certains estiment qu’une bonne hygiène de vie peut contribuer à prévenir les survenue d’un
épisode dépressif. Le fait de cultiver des liens sociaux ou de pratiquer des activités valorisantes
représente un facteur de protection.
La meilleure prévention consiste à identifier précocement une dépression en train de s’installer.
En raison du risque suicidaire, il est important de déceler et de traiter rapidement un état
dépressif. Les chances d’amélioration seront plus développées lorsque le traitement intervient
dans un délai proche de l’apparition des symptômes. Ne pas sous-estimer l’importance de la
stigmatisation autour des pathologies psychiatriques, y compris celle autour de la dépression et
du suicide.

8 Le suicide
Un acte par lequel une personne met intentionnellement fin à sa propre vie. Le suicide n’est pas
forcément à mettre en relation avec un trouble mentale mais si c’est le cas il peut constituer la
complication ultime.
Le suicide représente un enjeu majeur de santé publique, il nécessite de mener des politiques de
prévention.
8.1 Définition
Le suicide se définit comme l’action par laquelle une personne met intentionnellement fin à sa
propre vie. La question de suicide excède largement le domaine de la santé mentale car cet acte
n’est pas forcément à mettre en relation avec une pathologie mentale ou une souffrance
psychique.
Dans le contexte de la santé mentale, le suicide représente la complication ultime d’un certain
nombre de pathologies où les troubles de l’humeur, les psychoses occupent une place importante.
La tendance suicidaire qui peut aller jusqu’au risque suicidaire est un symptôme fréquemment
rencontré en pathologie mentale.
Le suicide concerne toutes les couches de la population et classes sociales. Une proportion plus
élevée dans le sexe masculin et la fragilité de deux périodes de l’existence à savoir l’adolescence
et la vieillesse.
8.2 Quels sont les causes ou facteurs de risques ?
On parlera en terme de facteurs de risque et non de causes car ce qui apparait comme élément
causal correspond à un facteur déclencheur qui survient sur un terrain propice.
Le principale facteur de risque réside dans la présence d’un trouble mentale. La dépression
apparait comme le trouble le plus représenté parmi les personnes suicidaires.
Parmi les facteurs de risque, on relève l’influence d’un contexte socio-économique défavorable
d’un vécu de maltraitance ou d’abus, de situations familiales conflictuelles aboutissant à des
ruptures et à la solitude.
8.3 Comment soigner ?
Un bilan clinique doit être établi à la recherche d’un trouble mental sous-jacent. Si il est
diagnostiqué, un traitement sera envisagé de médicaments psychotropes ou d’une
psychothérapie.
Si le risque suicidaire est élevé, une hospitalisation peut être envisagée.
Une fois que la phase aigue est dépassée, un accompagnement psycho social peut contribuer à
prévenir les récidives. Cet accompagnement n’exclut pas des formes de soutien au proche.
Il importe de soutenir les personnes qui vivent ce deuil que ce soit dans le cadre d’un groupe de
parole ou d’un accompagnement thérapeutique.
8.4 Prévention
Tout ce qui contribue à prévenir ou à atténuer la souffrance psychique concourt aussi à prévenir
le risque suicidaire : traitements des troubles mentaux, lutte contre la précarité sociale, lutte
contre la stigmatisation de certains groupes sociaux, soutien aux personnes en difficultés.
Si un risque suicidaire est identifié, utile de veiller à limiter les moyens de passer à l’acte.
Important que les professionnels intervenant dans les milieux spécifiques comme les prisons,
école ou homes soient formés à repérer les indices de tendance suicidaire (anxiété, irritabilité,
insomnies, auto-dévalorisassions, humeur dépressive).
Pour les personnes confrontée à des pensées suicidaire, importance d’en parler, trouver des lieux
d’écouter.
8.5 Les moyens thérapeutiques
▪ Médicaments
▪ Thérapie cognitivo – comportementales
▪ Médiation corporelle
▪ Psychanalyse et thérapie à référence psychanalytique
9 Les principaux moyens thérapeutiques
9.1 Moyens biologiques
Dans le cadre des névroses, la chimiothérapie n’a pas une place prépondérante, elle ne guérit pas
même si à court terme nous connaissons la valeur de la prise en charge par des anxiolytiques et
antidépresseurs pour certains symptômes qui doivent être apaisés pour passer à une seconde
étape thérapeutique , notamment psychothérapie. Certains patient névrotique justifieront une
thérapie médicamenteuse lors de phases dépressives non dépassées par les entretiens
psychothérapiques.
Ne pas utiliser les traitements biologiques peut être excessif sur le plan éthique que de n’utiliser
que ceux-ci pour aider le patient à résoudre ses problèmes névrotiques. Leur résolution demande
d’aller au-delà de ce mode de prise en charge.
9.2 Thérapie cognitivo – comportementales et à médiation corporelle
Les thérapies comportementales et cognitives mettent l’accent sur l’utilisation d’une
méthodologie expérimentale afin de comprendre et modifier les troubles qui perturbent la vie du
patient et suscitent sa demande auprès d’un spécialiste de santé mentale.
Les thérapies cognitivo – comportementales sont l’analyse fonctionnelle qui permet de lire les
symptômes dans ses différentes composantes émotionnelles, cognitives et comportementales
et d’en rechercher les conséquences qu’elles soient individuelles ou environnementales et y
intégrer les facteurs déclenchants et les facteurs fragilisant.
La thérapie cognitivo – comportementales n’est pas uniquement focalisée sur la suppression
immédiate et systématique du symptôme mais porte sur les contingences de renforcement qui
permettent de dynamiser l’être dans sa globalité pour qu’il sorte des réactions en chaine et des
déficits que le symptôme a entrainés pour le même et son environnement :
▪ Thérapie comportementale
Agir à partir de la définition d’objectifs progressifs (phobies, exposition au stress) face aux rituels
obsessionnels en diminuant les facteurs négatifs et renforçant les facteurs positifs.
▪ Thérapie cognitive
Agir sur la pensées automatiques, systèmes cognitifs dysfonctionnels pour prendre conscience
au sujet de ses capacités personnelles propres à modifier ses scénarios catastrophiques.
▪ Thérapie corporelles et émotionnelles
Agir sur les sensations corporelles liées au stress ou au malaise à vivre. Technique de relaxation
comme la sophrologie. Agir sur les facteurs neuro-végétatifs sur l’apprentissage de la gestion du
stress et le travail en imagination sous relaxation. Certaines thérapies corporelles agissent sur le
corps et l’image corporelle .
9.3 Place des psychothérapies à références psychanalytique
Façon de penser la relation. La prise en compte de la dimension transféro-contretransférentielle
spécifie la référence psychanalytique d’une thérapie davantage que le recours à une technologie
particulière ou au langage métapsychologique.
Le dispositif mis en place doit permettre une prise en compte avec les aménagements que
nécessitent les particularités du patient.
10 Programme d’éducation thérapeutique
Comme dans toutes les pathologies chroniques qui nécessitent un traitement de longue durée, il
est nécessaire d’accompagner le patient car par un programme d’éducation thérapeutique
portant sur la reconnaissance de sa maladie et l’identification des symptômes mais aussi sur la
connaissance de son traitement, des effets des médicaments sur les symptômes et des effets
indésirables éventuellement.
L’éducation thérapeutique du patient doit être totalement intégrée dans la prise en charge. Elle
doit répondre aux besoins du patient en étant structurée, évolutive et en tenant compte de son
environnement.
De nombreux programmes sont proposés et réalisés par les équipes de soins psychiatriques :
groupes de paroles, vidéos, jeux de rôles pour développer les habiletés sociales.
L’atelier du médicament est destiné à répondre aux questionnements des patients sur leurs
traitements dans le but de les aider à reconnaitre les bénéfices du traitement, à identifier les
effets indésirables, à les aider à distinguer les signes de la maladie des effets médicamenteux et
à renforcer l’alliance thérapeutique et l’observance médicamenteuse.
Cette activité permet aux professionnels une meilleure collaboration en ce qui concerne
l’évaluation du traitement et la prévention de la iatrogénie.
Cette action éducative a aussi pour objectif d’aider le patient à s’impliquer davantage dans sa
démarche de soins et le conduire à une meilleure autonomie. Ce programme suit les
recommandations nationales. Il s’appuie sur la recherche scientifique psychiatrique récente et
utilise des méthodes reconnues pour leur efficacité pour amener le patient avec l’aide de ses
proches à des méthodes reconnues pour leur efficacité pour amener le patient avec l’aide de ses
proches à mieux connaitre sa maladie et à mieux en gérer les symptômes ainsi que son traitement.
10.1 La dépendance
La dépendance est un comportement de consommation de substances psychoaffectives.
L’usage qui n’entraine pas de dommage et qui n’est pas pathologique sauf dans certaines
situation et au-delà d’une certaines quantités. L’usage nocif ou d’abus donc dommages, on
parlera pas de maladie mais de problème.
Maladie du comportement de consommation qui se caractérise par trois sortes de signes :
▪ Craving : recherche compulsive de substance contre raison et volonté
▪ Phénomène de sevrage : symptômes physiques propres à une substance liée à l’arrêt
▪ Tolérance : augmentation de la quantité de la substance pour en obtenir les effets
recherchés

10.2 L’addiction
Impossibilité répétée de contrôler sa consommation, poursuite d’un comportement en dépit de
la connaissance de ces conséquences négatives. Comportement qui vise à produire du plaisir ou
à écarter une sensation de malaise interne.
On peut être addicte sans être dépendant mais tous les dépendants sont addictes.

Vous aimerez peut-être aussi