CC Cna Long
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CC Cna Long
TEXTE LONG
CONSEILLER SCIENTIFIQUE
COMITE D’ORGANISATION
Dr R. DUCLUZEAU (Lyon)
Dr B. BEDOCK (Annonay)
Pr J. BOUGET (Rennes)
Pr A. DAVIDO (Paris)
Mme L. DIVORNE (Genève)
Mme A. FICARELLI (Bry sur Marne)
Dr J . GRANGER (Lyon)
Pr J. KOPFERSCHMITT (Strasbourg)
Dr G. LALANDE (Troyes)
Dr P. LEBRIN (Bry sur Marne)
Mme VAN DER ROOST (Bruxelles)
2
JURY
GROUPE DE BIBLIOGRAPHIE
Dr P. GERBEAUX (Marseille)
Dr J. GRANGER (Lyon)
Dr A. HAMOUD (Annonay)
Dr A. LEURET-BARONDEAU (Chalon sur Saône)
Dr E. ROUPIE (Créteil)
Dr C. PAQUIER (Grenoble)
Dr E. TOGNET (Lyon)
Dr J. DEMAZIERE - Dr S. FRANCHINI – Dr T. JOFFRE – Dr V. BOYER – Dr G. MOREL
- (Lyon)
8è CONFERENCE DE CONSENSUS DE LA SOCIETE
FRANCOPHONE D’URGENCES MEDICALES
« PRISE EN CHARGE DES COLIQUES NEPHRETIQUES DE
L’ADULTE DANS LES SERVICES D’ACCUEIL ET D’URGENCES »
23 Avril 1999 - Marseille
La bénignité des coliques néphrétiques simples d’origine lithiasique dont la prise en charge
relève de l’urgentiste (ou du médecin généraliste) ne doit pas faire méconnaître les formes
compliquées, lithiasiques ou non, qui relèvent d'une prise en charge spécialisée, ni les pièges
diagnostiques, en particulier l’urgence vasculaire représentée par la fissuration d’un anévrysme de
l’aorte.
1. Quelle est la fréquence et la présentation clinique des coliques néphrétiques de l’adulte au service
d’accueil et d’urgence ?
2. Quelle est la prise en charge thérapeutique initiale ? Quel est le rôle infirmier dans la prise en
charge des coliques néphrétiques au Service d’Accueil et d’Urgence ?
L’ensemble des recommandations formulées par le jury et le niveau de preuves sur lesquelles
elles s’appuient ont été classées en fonction des règles suivantes :
-1-
c) mises au point, revues générales, éditoriaux et études substantielles de cas en série publiés dans
des revues avec comité de lecture et révisés par des experts extérieurs
Niveau 2 : recommandations justifiées par des preuves scientifiques et le soutien consensuel des
experts
Niveau 3 : recommandations ne reposant pas sur des preuves scientifiques adéquates mais
soutenues par les données disponibles et l’opinion des experts
Question 1
QUELLE EST LA FREQUENCE ET LA PRESENTATION CLINIQUE DES COLIQUES
NEPHRETIQUES DE L’ADULTE AUX SAU ?
I) DEFINITION
II) EPIDEMIOLOGIE
Fréquence
-2-
Dans les SAU, il est difficile d’affirmer avec certitude la fréquence de la colique néphrétique.
Selon les experts, elle variait en 1997 de 1 à 2 % des entrées d’un service d’urgences [2].
Facteurs intrinsèques
Si l’hérédité peut jouer un rôle dans la fréquence des coliques néphrétiques, il est par contre
certain que la colique néphrétique est un syndrome touchant préférentiellement l’homme de 20 à 60
ans (sexe ratio de 3 à 4 hommes pour 1 femme) avec un pic entre 30 et 40 ans.
Facteurs extrinsèques
Elle est d’expression variable. À côté d’une forme typique simple dominée par le symptôme
cardinal qu’est la douleur, le médecin devra très rapidement distinguer les formes cliniques de
coliques néphrétiques compliquées justifiant l’appel urgent à un médecin spécialiste (urologue,
radiologue, néphrologue, gynécologue obstétricien, …). À côté de ces tableaux cliniques, le médecin
peut être également confronté à des situations diagnostiques difficiles.
La description du syndrome douloureux est relativement identique chez tous les auteurs, mais
la valeur diagnostique des différents signes n’est pas connue.
1) La douleur
Nous recommandons dès l’entrée la mesure systématique de l’intensité de la douleur par une
échelle d’auto-évaluation de type échelle visuelle analogique (EVA) ou échelle numérique (EN). Son
suivi régulier sera prescrit et les données retranscrites sur la fiche de surveillance du patient.
-3-
2) Signes digestifs
3) Signes urinaires
4) Signes généraux
Ils sont dominés par l’agitation et l’anxiété pouvant induire un trouble du comportement
(agressivité, apathie). Il n’existe pas d’altération de l’état général et pas de fièvre.
5) Examen clinique
-4-
B) COLIQUES NEPHRETIQUES COMPLIQUEES
Elles sont caractérisées soit par le terrain sur lequel survient la colique néphrétique, soit par
l’existence d’emblée ou secondairement de signes de gravité. Il n’est pas possible de rapporter avec
précision la notion de fréquence de chacune des formes des coliques néphrétiques compliquées bien
que le total ne semble pas dépasser 5 à 6 %. En ce qui concerne le terrain, la notion d’état gravide
est à préciser dès l’entrée. L’existence d’un consensus sur les signes de gravité des coliques
néphrétiques permet de recommander au médecin de rechercher dès l’accueil, mais également
durant les heures qui suivent celui-ci, des signes d’infection, une oligo-anurie et la persistance d’une
intensité douloureuse élevée malgré un traitement antalgique bien conduit. Ces coliques néphrétiques
compliquées justifient un avis spécialisé en urgence habituellement suivi d’une hospitalisation.
Toute colique néphrétique qui s’accompagne d’une température supérieure à 38°C doit être
considérée comme infectée. Il peut exister des signes cliniques d’état septique (frissons, froideur des
extrémités,…) qui associés à cette fièvre ou à une hypothermie ont la même signification et évoquent
une infection du parenchyme rénal. Dans cette situation, il est nécessaire de réaliser un examen
cytobactériologique des urines, des hémocultures et une numération sanguine avec formule
leucocytaire. Une colique néphrétique fébrile expose au risque à court terme de choc septique et de
destruction du parenchyme rénal. Sa constatation impose de mettre en œuvre de façon urgente une
antibiothérapie probabiliste (sans attendre les résultats des examens bactériologiques) et un drainage
des urines. Nous attirons l’attention sur la difficulté à surveiller un état fébrile par la seule courbe
thermique sous un traitement comprenant des AINS. (niveau 2)
La colique néphrétique par obstacle conduisant à l’anurie peut-être due à une obstruction complète
des deux uretères ou bien d’un seul sur un rein unique. Cette situation semble rare [7], mais elle
expose, si l’anurie n’est pas levée en urgence, au risque d’insuffisance rénale aiguë avec toutes ses
conséquences. Cela justifie la réalisation systématique d’une mesure de la créatininémie lors du bilan
d’entrée du patient et la surveillance régulière de sa diurèse. Une diurèse de moins de 500 ml sur 24
heures et /ou une créatininémie à l’entrée au-delà de la limite supérieure normale impose l’appel à
l’urologue et/ou au néphrologue.
-5-
4) Colique néphrétique chez la femme enceinte
L’attention du médecin urgentiste doit être attirée chez certains patients en fonction de leurs
antécédents : insuffisance rénale chronique, uropathie pré existante, rein transplanté, patient HIV
traité par indinavir.
C) DIFFICULTES DIAGNOSTIQUES
Certaines affections peuvent simuler une crise de colique néphrétique.(tableau I). Nous
recommandons d’envisager un diagnostic autre que celui de colique néphrétique lithiasique,
notamment quand l’épisode inaugural survient chez un homme de plus de 60 ans. Un examen clinique
complet associé à certains examens complémentaires orientés par la sémiologie doit permettre de
lever les difficultés diagnostiques.
-6-
Question 2
QUELLE EST LA PRISE EN CHARGE THERAPEUTIQUE INITIALE ?
QUELLE EST LA PRISE EN CHARGE INFIRMIERE ?
Le traitement initial est essentiellement médical et principalement antalgique. Il doit être précoce
et rapidement efficace.
Les AINS diminuent la filtration glomérulaire par inhibition de la synthèse des prostaglandines,
diminuent le tonus musculaire lisse des voies urinaires et réduisent l’oedème inflammatoire au niveau
de l’obstruction. Ces mécanismes en font théoriquement le traitement de choix de la colique
néphrétique.
Seuls quelques AINS ont fait l’objet d’essais cliniques comparatifs dans la colique néphrétique.
Il s’agit par ordre décroissant du nombre d’études : du diclofénac, de l’indométacine, du
kétoprofène, de l’acetylsalicylate de lysine et de deux produits retirés depuis du marché mondial
(indoprofène) ou français (kétorolac).
Les AINS sont plus efficaces que le placebo et sont aussi efficaces qu’un antalgique de niveau I
et de référence au moment de l’étude (noramidopyrine) ou qu’un antalgique de niveau III de la
classification de l’OMS (péthidine) [11,12].
Sur le plan du mode d’administration, l’injection intraveineuse d’AINS supplante les autres voies
d’administration par son délai d’action très bref. L’intramusculaire ne garantit pas une absorption
rapide et totale du produit, notamment chez les personnes obèses ou âgées [13,14]. La voie rectale
peut avoir une utilité en cas de contre-indication de la voie intra-musculaire et de difficultés de
l’abord veineux.
-7-
Seul le kétoprofène peut être administré par voie intraveineuse en perfusion lente. Le diclofénac,
qui est le seul AINS à avoir l’AMM pour la colique néphrétique, ne peut être administré que par
voie intra musculaire et contient des sulfites.
3) Les Antalgiques
La conférence de consensus sur le traitement de la douleur aiguë dans le service d’accueil des
urgences de 1993 a fait le point sur l’utilisation des différents types d’antalgiques selon la
classification OMS à trois paliers. Il est nécessaire de s’y référer [15].
Le paracétamol est un antalgique de niveau I. Il ne pourra être prescrit seul qu’en cas de douleur
d’intensité faible et il pourra être prescrit en association à la suite d’un traitement laissant persister
une douleur faible à modérée.
B) LES RECOMMANDATIONS
-8-
- Prescrire un antalgique morphinique en association avec l’AINS en cas de douleur majeure
d’emblée (niveau 3)
- En cas de colique néphrétique résistante à l’association AINS + morphine, vérifier d’abord que
les doses prescrites correspondent aux doses conseillées, avant de la qualifier d’hyperalgique
- En cas de contre-indication à l’AINS et de douleur intense, prescrire en première intention un
antalgique morphinique (niveau 2)
- La prescription en première intention de la morphine est possible (niveau 2), la surveillance du
patient s’impose alors en fonction du délai de reliquat d’activité du produit
- Il est possible de prescrire un antalgique non morphinique (Propacétamol) en association avec
l’AINS en cas de douleur faible à modérée d’emblée
- Ne pas interrompre le traitement au cours du nycthémère.
- Eviter la déshydratation et laisser les boissons libres (niveau 3)
- Ne pas associer deux AINS (niveau 3)
Nous proposons :
• Pour l’AINS :
- Par voie intra-veineuse, le kétoproféne à la dose de 100 mg en 20 minutes 3 fois par
jour au maximum pendant deux jours. Cette forme n’existe qu’à l’hôpital. Nous
proposons cette indication hors AMM car il existe un accord professionnel fort.
- Par voie intra-musculaire, le diclofénac (seul AINS à posséder l’AMM pour la colique
néphrétique) à la dose de 75 mg une fois par jour, au maximum pendant 2 jours.
Attention, le diclofénac IM contient des sulfites.
- Par voie intra-veineuse ou intra-musculaire, le kétorolac existe sous les deux formes. Ce
médicament, retiré du marché en France, est disponible dans d’autres pays européens et
extra-européens.
- En dehors d’un avis gynéco obstétrical, les AINS ne sont pas recommandés et sont
formellement contre-indiqués pendant le troisième trimestre
- Le paracétamol n’est pas contre-indiqué, mais son efficacité n’a pas été particulièrement étudiée
dans la colique néphrétique.
- La morphine peut être prescrite en dehors du travail.
Les AINS sont contre indiqués, justifiant le recours aux antalgiques d’emblée : paracétamol
et/ou morphine dont on adaptera la posologie à l’insuffisance rénale pour la morphine.
-9-
II) PRISE EN CHARGE INFIRMIERE
A) A L’ACCUEIL
Le tableau typique doit évoquer à l’infirmière d’accueil et d’orientation (IAO) une crise de
colique néphrétique.
Le patient est la plupart du temps inquiet, par la soudaineté et la violence de sa douleur, mais
il peut aussi avertir l’infirmière qu’il a déjà présenté des crises similaires.
1) D’organiser la prise en charge du patient, l’objectif étant de mettre en œuvre le plus vite
possible un traitement pour soulager efficacement cette douleur.
2) D’expliquer que la priorité de soins est de calmer la douleur et qu’il sera vu rapidement
par un médecin.
3) De réaliser une anamnèse sommaire en relevant les plaintes du patient et les circonstances
de l’événement
L’intensité de la douleur en fait une urgence de priorité 1 [18] ou 2 [19] , nécessitant une
installation immédiate du patient en salle d’examen. L’évaluation de cette douleur se fait à l’aide
d’échelles d’auto-évaluation : échelle visuelle analogique (EVA) ou échelle numérique (EN).
B) EN SALLE D’EXAMEN
- 10 -
Devant l’agitation du patient, l’infirmière doit faire preuve de dextérité pour la pose de la voie
veineuse périphérique sur prescription.
L’anamnèse complète est difficile à obtenir rapidement chez ce type de patient. Toutefois,
l’IDE doit veiller à recueillir dès que possible les antécédents allergiques et les antalgiques déjà pris,
les signaler au médecin et les inscrire dans le dossier de soins.
La phase aiguë de la douleur passée, l’infirmière explique au patient l’origine probable de ses
douleurs. Cette démarche complémentaire doit être cohérente avec les informations données par le
médecin.
L’infirmière recueille la totalité des urines dans un bocal, surveille la diurèse et sur
prescription médicale, réalise une bandelette urinaire à la première miction dont le résultat est noté
dans le dossier de soins. Elle précise au patient l’importance de signaler tout retard dans l’émission
d’urines. Les urines sont filtrées à la recherche de l’élimination d’un calcul. Dès que le calcul est
éliminé , il est conservé pour être analysé.
Si le retour à domicile n’est pas envisagé, le patient est dirigé vers l’unité d’hospitalisation de
courte durée ou vers une unité d’hospitalisation adaptée avec son dossier infirmier.
- 11 -
Question 3
QUELLES SONT LES INDICATIONS
DES EXAMENS D’IMAGERIE EN URGENCE ?
L’objectif des examens d'imagerie réalisés en urgence dans les coliques néphrétiques est triple :
- d’une part, d’affirmer le diagnostic en objectivant la dilatation de la voie excrétrice supérieure et
en reconnaissant la nature lithiasique de l'obstacle
- d’autre part d’en évaluer la gravité (rein unique, urinome)
- enfin, de préciser les chances d’expulsion spontanée du calcul, réelles pour un diamètre inférieur
à 6 mm, et la morphologie du haut appareil.
L'utilité et l'accessibilité des différents moyens disponibles sont variables dans le cadre de
l’urgence. Ont ainsi été successivement mis à notre disposition l’abdomen sans préparation (ASP)
puis l’urographie intraveineuse (UIV), plus récemment l’échographie et enfin le scanner hélicoïdal.
I) LES EXAMENS
L'abdomen sans préparation sera fait en décubitus dorsal (et non en orthostatisme) et
comportera au minimum un cliché de face, couvrant la zone étendue des pôles supérieurs des reins à
la symphyse pubienne. La plupart des calculs sont radio-opaques (autrement dit de densité
suffisamment élevée pour pouvoir être décelés avec cette technique). Toutefois la taille souvent petite
des calculs, leur composition variable, la présence d'autres opacités de tonalité calcique, notamment
les phlébolithes à l'étage pelvien, expliquent la fréquence des faux négatifs.
L'intérêt de l'ASP est donc controversé. Des auteurs ont tenté d’apporter une réponse
chiffrée à cette question. La sensibilité de l’ASP varie dans les études de 44,5% à 95% et la
spécificité de 65% à 90% [21-25] (tableau III).
A l'analyse de ces travaux, l’ASP, prescrit seul, apparaît inutile au regard de sa spécificité
trop basse (niveau 2).
- 12 -
B) L’UROGRAPHIE INTRAVEINEUSE
L'urographie est considérée comme l’examen de référence auquel les autres stratégies
diagnostiques sont comparées. Cet état de fait ne repose sur aucune preuve scientifique validée. La
position de cet examen est historique.
Cette exploration respectera les contre-indications des produits de contraste iodés et sera
conduite sur un patient bien hydraté, à la fonction rénale normale. On limitera la charge osmotique en
utilisant des produits dits de basse osmolalité, pour limiter l'hyperdiurèse, et donc le risque de
majorer la douleur et l'extravasation.
WRENN a tenté d’évaluer, dans une étude prospective, l’intérêt de l’urographie dans la
prise de décision face à un patient suspect de colique néphrétique, dans 60 % des cas la prise en
charge en fut modifiée [26]. Si cette étude plaide en faveur de l’urographie, PEARL a toutefois
critiqué la méthodologie de ce travail, identifiant de nombreux biais [27].
Toutefois l’UIV demeure un examen performant pour étudier la voie excrétrice du haut
appareil urinaire et son obstruction éventuelle.
C) LE COUPLE ASP-ECHOGRAPHIE
L'échographie, ici dite "urinaire" ou encore "rénale et vésicale", explorera l'ensemble du haut
appareil (droit et gauche) et la vessie. C'est un examen très sensible pour rechercher une dilatation
de la voie excrétrice supérieure. Celle-ci s'installe avec un certain retard et sera d'autant plus
aisément mise en évidence que l'on est déjà à une douzaine d'heures du déclenchement de la crise et
que le patient est bien hydraté. Toutefois une dilatation n'est ni synonyme d'obstruction, ni
proportionnelle à son importance. L'échographie, quand elle est utilisée isolément, est en revanche
peu sensible pour la mise en évidence du calcul ; elle n'identifie pas les calculs de moins de 4mm et
n'explore bien que le segment proximal et distal de l'uretère. La visualisation de ce dernier segment
nécessite une vessie pleine pour utiliser la fenêtre acoustique vésicale.
- 13 -
A la lumière de ces études, il apparaît que le couple ASP-échographie peut se substituer à
l’UIV comme examen de première intention dans le diagnostic d’une colique néphrétique lithiasique
(niveau 2).
Dans une telle stratégie l'échographie a pour avantage de ne présenter aucune contre-
indication ou risque. Toutefois sa fiabilité est modulée par les performances de l'opérateur.
Les données récentes de la littérature convergent pour montrer la supériorité de cet examen
[31-33] (tableau V). Du fait de ses performances, le scanner s'est très rapidement imposé comme
l'examen de référence par rapport à toutes les techniques d'imagerie. Les études comparatives par
rapport aux autres techniques sont pauvres, car la substitution s'est souvent, rapidement imposée.
Le scanner spiralé, sans injection de produit de contraste, au prix d'une très courte durée
d'examen (une dizaine de minutes) est supérieur à toutes les autres techniques d'imagerie pour
l'identification, la localisation des calculs et l'estimation de leur taille. En effet, le scanner est reconnu
identifier la quasi-totalité des calculs de 2 mm (même ceux dits radiotransparents, mais à la réserve
des sulfates d'indinavir). L'appartenance de l'opacité identifiée à la voie excrétrice repose sur la
connaissance de l'anatomie du trajet urétéral et des signes accessoires, comme l'œdème urétéral (rim
sign) aidant au diagnostic différentiel avec un phlébolithe pelvien. L'interprétation peut être plus
difficile chez un sujet maigre mais ne nécessite que très rarement une injection de produit de
contraste pour aider au repérage de la voie excrétrice.
Comme l’UIV, le scanner fait le diagnostic de dilatation de la voie excrétrice dès lors qu'elle
s'est constituée. Un autre signe d'obstruction est la densification de la graisse périrénale et/ou
périurétérale.
Le scanner renseigne en outre sur certains diagnostics différentiels. Le scanner est irradiant,
et par ailleurs actuellement plus coûteux que le couple ASP-échographie.
A l’étude des données de la littérature, le scanner hélicoïdal sans injection peut remplacer
avantageusement l’UIV , quand il est disponible, dans le diagnostic des coliques néphrétiques
lithiasiques (niveau 2). En effet, il permet d’affirmer l’obstruction et, visualisant l'obstacle lithiasique, il
en précise le niveau et le diamètre, permettant ainsi d'escompter des possibilités d'expulsion
spontanée.
L'élévation unilatérale de l'indice de résistance des artères rénales du côté algique a été
proposée comme critère d'obstruction. La sensibilité et la spécificité insuffisante de ce signe, associée
- 14 -
à la durée de l’examen font que le Doppler rénal n'est pas préconisé dans cette indication. De même
en est-il de l'évaluation du jet urétéral intra-vésical.
Par ailleurs ni la scintigraphie, ni l'IRM ne sont justifiés dans ce contexte. Toutefois, chez la
femme enceinte, une uro-IRM peut, quand l’échographie a été insuffisamment contributive, apporter
des informations utiles au diagnostic [34].
L'indication des examens d'imagerie, le délai acceptable pour les obtenir doivent être
modulés par leur accessibilité et le contexte clinique. On peut schématiquement identifier
quatre situations:
- la colique néphrétique simple : c’est-à-dire typique, apyrétique, à diurèse conservée, survenant
chez un sujet jeune, sain et répondant au traitement médical,
- la colique néphrétique compliquée : fébrile, hyperalgique, oligoanurique,
- les terrains particuliers : la femme enceinte, l’insuffisant rénal,
- le doute diagnostique.
La prise en charge repose avant tout sur des arguments cliniques, le traitement médical
débutant sur une probabilité diagnostique. L'urgence est au traitement de la douleur et dans cette
situation l'imagerie ne nécessite pas d'être réalisée dans l'immédiat.
Le couple ASP-échographie ayant fait ses preuves sera proposé de première intention (niveau 2).
Réalisé au-delà de la 12ème heure après le début de la crise, il gagne en sensibilité et ce d’autant que
le malade est hydraté et a la vessie pleine. Ces examens peuvent être faits en ambulatoire, n'imposant
pas l'hospitalisation du patient.
Le scanner spiralé apporte une plus grande précision mais au prix d'une irradiation plus importante.
Le manque de données dont on dispose actuellement sur la dosimétrie fait que, dans ce contexte
simple, on ne retiendra pas cette approche en première intention, particulièrement chez la femme en
âge de procréer. L'urographie n’est pas indiquée (niveau 2)
Ces formes imposent souvent le recours à un geste urologique et nécessitent, avant la prise
en charge par le spécialiste, une certitude diagnostique quant à l'existence de l’obstacle. On
privilégiera les examens les plus rapidement accessibles, et parmi ceux-ci les plus performants, et
donc chaque fois que cela est possible le scanner spiralé sans injection (niveau 2).
- La femme enceinte :
- 15 -
Sa prise en charge repose avant tout sur l’échographie, du fait de son innocuité. Cet examen
peut être répété. La dilatation devra être rapportée au terme de la grossesse pour tenir compte
du caractère physiologique de la dilatation des cavités excrétrices au cours de celle-ci. La voie
endovaginale peut être, en complément de la voie abdominale, utile pour explorer le bas uretère.
En cas de risque fœtal ou maternel, un complément par une uro-IRM ou par quelques clichés
d’UIV peut se justifier, passé le premier trimestre, avant une prise en charge interventionnelle.
- L’insuffisant rénal :
Toute dégradation de la fonction rénale nécessitant un drainage urologique, impose une certitude
quant à l'existence d’un obstacle. Le scanner spiralé, s’il est accessible, est à préférer à
l’association ASP – échographie.
Il n'y a pas lieu de faire une urographie du fait de la mauvaise opacification des cavités chez
l'insuffisant rénal et du risque de majorer la dégradation de la fonction rénale.
D) DOUTES DIAGNOSTIQUES
- 16 -
Avantages Inconvénients
ASP isolé - accessibilité aisée - sensibilité insuffisante, même pour les calculs
(Face couché) - faible coût radio-opaques
- spécificité médiocre
- irradiation
Echographie - performance élevée pour le diagnostic de dilatation - long segment de l'uretère non visualisé (seuls
(rénale et vésicale, vessie - accès à certains diagnostics différentiels, notamment si évoqué segments vus : 1ers centimètres et uretère pelvien
pleine ; plus contributive (pathologie gynécologique chez la femme, anévrysme …) rétrovésical)
si différée) - accessibilité aisée - pas d'identification directe des petits calculs ;
- pas de contre-indication seuil de détection 4mm
- coût modique - durée de l'examen (temps médecin, attente du
remplissage véscial)
- opérateur-dépendance)
ASP+Echographie - performance élevée pour le diagnostic de dilatation - performance imparfaite pour la mise en évidence
- performance plus élevée que la seule échographie pour la mise des calculs de l'uretère moyen et des petits
en évidence du calcul calculs
- globalement performances poches de l'UIV pour étayer le - durée de l'exploration (deux examens, temps
diagnostic de colique néphrétique lithiasique médecin, attente du remplissage vésical)
- accessibilité aisée - opérateur-dépendance
- coût modique
UIV - accessibilité aisée - injection de produit de contraste iodé
- performance élevée pour le diagnostic d'obstruction et (majoration de la douleur, risque propre au
l'identification du calcul produit de contraste, devoir d'information sur ce
risque)
- analyse parfois insuffisante de l'obstacle
- pas de contribution à la recherche de
diagnostics différentiels
- irradiation non négligeable
- durée de l'examen (1 heure, parfois beaucoup
plus si clichés tardifs)
- 17 -
Scanner hélicoïdal sans - performance très élevée pour l'identification du calcul : seuil de - irradiation non négligeable
injection détection 2mm - accessibilité
- diagnostic d’obstruction sans injection de produit de contraste - coût
iodé
- arguments prédictifs quant aux chances d'expulsion spontanée
(taille et localisation du calcul)
- accès à certains diagnostics différentiels (appendicite,
sigmoïdite, anévrysme...)
- rapidité de l'exploration (< 10 min) et confort du patient
Tableau II: Avantages et inconvénients des examens d'imagerie dans la colique néphrétique
Auteurs Nb. de cas ASP versus Sensibilité Spécificité Type étude Score d’évaluation
% %
MUTGI 100 UIV 58 69 Rétrospective c
[21] Calcul éliminé
GORELIK 146 UIV 95 65 Rétrospective c
[22]
HADDAD 101 UIV 44,5 à 53 90 Prospective b
[23] Calcul éliminé
DALLA PALMA 180 UIV 77 87 Prospective c
[24]
LEVINE 178 Scanner 45 77 Rétrospective c
[25]
- 18 -
Auteurs Nb. de cas Examens Sensibilité Spécificité Type étude Score d’évaluation
% %
AL HASSAN 54 Echo vs UIV 95,1 78,1 Cas consécutifs c
[28]
HADDAD 101 ASP + écho vs UIV 94-97 90 Prospective b
[23] Calcul éliminé
SOYER 31 ASP + écho vs UIV 96,3 100 Prospective c
[29]
SLOSMAN 141 ASP + écho vs UIV 92 78 Prospective c
[30]
- 19 -
Auteurs Nb. de cas Scanner versus Sensibilité Spécificité Type étude Score d’évaluation
% %
SMITH 210 Présence d’un calcul 97 96 Rétrospective c
[31]
SOURTZIS 70 UIV 100 Prospective
[32]
VAN GANSBEKE 102 ASP + écho 96 100 Cas consécutifs c
[33]
- 20 -
Question 4
Le principe du traitement urologique est commun à toutes les complications et consiste à drainer
en urgence la voie excrétrice dilatée en amont du calcul [36].
Le calcul sera le plus souvent traité dans un second temps à distance de l’urgence.
Elle est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie loco-régionale ou générale pour l’homme, en
cas de nécessité, sous simple anesthésie locale chez la femme [37].
- 21 -
- La sonde urétérale simple a pour avantage la facilité de mise en place et la possibilité de faire
des lavages en cas d’obstruction. En revanche, elle est inconfortable et mal supportée par le
patient et empêche la déambulation. Elle ne peut être laissée en place que quelques jours.
- La sonde urétérale double J a pour avantage d’être mieux supportée par le patient, permet la
déambulation. Elle peut être laissée en place plusieurs semaines mais draine moins bien et ne
permet pas le contrôle de la qualité du drainage [38].
Cette dérivation est possible techniquement dans toutes les situations d’urgence, sauf s’il existe
des troubles de l’hémostase ou un traitement anticoagulant en cours. Elle est réalisée sous contrôle
échographique et peut être mise en place sous anesthésie locale [39].
Ce traitement est utilisé lorsque les conditions techniques sont réunies : lithotripsie extracorporelle
in situ, ou urétéroscopie lorsque le calcul est situé dans l’uretère pelvien [40].
II) INDICATIONS
Elle est en rapport avec une infection de l’urine sous tension en amont de l’obstacle urétéral
et présente les mêmes risques qu’un abcès profond : choc septique avec risque vital, micro-abcès
métastatiques et pyonéphrose avec destruction rénale [41].
Il s’agit d’une colique néphrétique apyrétique résistant au traitement médical bien conduit.
Le traitement urologique est la dérivation urinaire [42].
- 22 -
Elle ne nécessite que rarement un geste de dérivation d’urgence qui sera indiqué en cas
d’urinome rétro-péritonéal important avec obstruction persistante de la voie excrétrice
[43].
Elle survient le plus souvent chez un patient présentant un rein unique, plus rarement en cas
de calculs bilatéraux [44].
Le problème le plus urgent est métabolique. Il convient d’abord de prévenir ou de traiter une
hyperkaliémie menaçante. En l’absence d’hyperkaliémie menaçante, la dérivation urinaire sera
réalisée d’emblée.
E) CAS PARTICULIERS
- La femme enceinte : Les indications des traitements urologiques en urgence sont identiques à
celles des autres patients. Néanmoins, la grossesse justifie des précautions particulières [45] :
- La colique néphrétique peut entraîner des complications (menace d’accouchement prématuré,
rupture prématurée des membranes).
- Les manœuvres urologiques de drainage de la voie excrétrice ne peuvent être réalisées sous
radioscopie, mais seulement sous échographie.
- La dérivation urinaire par sonde urétrale double J est souhaitable, mais présente deux risques :
l’infection urinaire récidivante et la calcification rapide de la sonde.
- Le traitement du calcul obstructif, après la dérivation urinaire, est souvent entrepris après
l’accouchement en raison du risque fœtal.
- 23 -
.Question 5
QUELLES DOIVENT ETRE
LES STRATEGIES D’HOSPITALISATION ET D’ORIENTATION ?
Le patient a pour instruction de ne pas jeter ses urines qui sont filtrées à la recherche d’un calcul
recueilli et confié au malade pour analyse ultérieure.
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En cas d’oligo-anurie ou en présence d’une fièvre ou d’une douleur non soulagée par le
traitement médical, un avis urologique est demandé en urgence après réévaluation de l’examen
clinique.
A) Il est indiqué pour les patients ayant une colique néphrétique cliniquement typique ou
prouvée, non compliquée, aptes à un traitement et une surveillance ambulatoires.
B) Il a lieu lorsque le patient est totalement soulagé, a uriné, est capable de s’alimenter, et en
respectant un délai de 4 heures après une éventuelle injection de morphine.
D) TRAITEMENT
1) Traitement médicamenteux
Il ne concerne que les patients qui n’ont pas éliminé leur calcul .
Une étude unique, de score a, a montré une réduction significative du taux de retour précoce aux
urgences par la prescription de 150 mg de diclofénac per os en 3 prises quotidiennes pendant 7
jours (10 % vs 67 % avec le placebo, p < 0,001). [47]. Nous recommandons cette prescription de
diclofénac (niveau 3).
Cette prescription ne nécessite aucune adjonction systématique de pansement gastrique ou
d’antiulcéreux.
En présence de contre-indication aux AINS, nous recommandons la prescription
d’antalgiques de niveau IIa (niveau 3).
La noramidopyrine est contre-indiquée. Il n’y a pas d’argument pour l’utilisation des
antispasmodiques.
2) Hydratation
Il n’existe pas de preuve que la restriction hydrique ou l’hydratation abondante jouent un rôle dans
l’intensité de la douleur d’une colique néphrétique, et les pratiques des experts divergent. Il est
recommandé de boire normalement pour éviter la deshydratation.
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E) LE SUIVI AMBULATOIRE
1) Autosurveillance
Les urines doivent être filtrées jusqu’à émission des calculs. L’utilisation d’un vaste filtre à
café semble une solution bon marché et simple.
2) Examens biologiques
En cas de premier calcul, il n’y a pas d’utilité de prescrire un bilan biologique étiologique de
la maladie lithiasique dans le cadre de l’urgence.
3) Imagerie
Dans le cadre d’une colique néphrétique simple, lorsque les examens complémentaires
n’auront pas été réalisés au service d’urgence, nous recommandons un ASP et une échographie
rénale et vésicale vessie pleine entre la 12ème et la 48ème heure (niveau 2). Il est inscrit sur la
demande d’examen d’en adresser le résultat au médecin traitant. La normalité de ces deux examens
et l’absence d’expulsion du calcul peuvent remettre en cause le diagnostic.
La première consultation après le service d’urgence aura lieu dans un délai de 3 à 7 jours
auprès du médecin généraliste pour vérifier l’absence de complications et l’expulsion éventuelle du
calcul et prendre connaissance des résulats de l’imagerie. Le diagnostic de colique néphrétique doit
être remis en cause en cas de négativité de cette imagerie et de non expulsion du calcul. Le médecin
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généraliste sera informé par courrier qu’en cas de dilatation ou de calcul persistant, une consultation
urologique est indiquée (niveau 3).
5) Arrêt de travail
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RECOMMANDATIONS AUX PATIENTS NON HOSPITALISES
-----------------------------------------------
I – Poursuivez le traitement comme prescrit. Ne modifiez pas les doses sans avis médical.
II – Tamisez les urines au travers d’un grand filtre à café et conservez tous les calculs expulsés, que
vous apporterez lors de la consultation prévue.
III – Buvez normalement en répartissant bien les prises au cours de la journée. Mangez
normalement.
VI – Faites faire les examens prescrits comme prévu et apportez les résultats à la consultation.
VII – Attention : la disparition de la douleur ne signifie pas que vous soyez guéri. Il faut faire les
examens et consulter comme prévu dans tous les cas.
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CONSIGNES EN CAS DE CALCULS PRESUMES D’ORIGINE
MEDICAMENTEUSE
q Indinavir (CRIXIVAN)
. Arrêtez le traitement pendant 3 jours
. Contactez, dans la semaine, au moins par téléphone, le médecin qui vous a prescrit le CRIXIVAN
. A la reprise du traitement, boire 150 ml (1 verre d’eau) à chaque prise et 150 ml (1 verre d’eau)
chaque heure pendant les 3 heures suivant chaque prise du CRIXIVAN
q Sulfadiazine (ADIAZINE)
. Arrêtez le médicament
. Consultez le médecin qui vous l’a prescrit, au moins par téléphone, dans un délai d’une
semaine.
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