PDF Ascaridiose
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PDF Ascaridiose
Dr Arsida Barry
(Enseignant-chercheur de l’IST/Mamou)
Ascaris, du Grec Askaris (ver), a été décrit la première fois par Linnaeus en 1758. Davaine et Grassi en
1877, Goeze en 1782, plus tard Epstein en 1892 ont montré que l’ascaridiose était secondaire à une ingestion
d’œufs d’Ascaris lumbricoides. Dans la littérature, des descriptions d’ascaridioses ont été faites dans des
manuscrits originaires de Mésopotamie, de Grèce antique, de Rome et de Chine. L’ascaridiose est plus
fréquente dans les pays en voix de développement. Les facteurs favorisant son développement et sa
transmission sont : le bas niveau économique, le manque d’hygiène, la promiscuité, le péril fécal, la chaleur
et l’humidité. La morbidité et la mortalité des formes sévères sont liées à l’obstruction intestinale, surtout
chez l’enfant, ou à la migration des vers adultes dans les voies biliopancréatiques. L’infestation chronique
peut contribuer à la malnutrition chez les enfants dans les régions de forte endémicité, où un polyparasitisme
est habituel. [1]
Définition
L’Ascaridiose est une parasitose causée par Ascaris lumbricoides, un ver rond de couleur rosée appartenant à
la famille des nématodes. Le parasite peut atteindre jusqu’à 20 cm de long.[2]
Répartition géographique
L’ascaridiose est cosmopolite et évolue selon un mode endémique en Afrique subsaharienne, en Asie du
Sud-Est et en Amérique latine. Elle touche environ un quart de la population mondiale avec une prévalence
élevée à toutes les tranches d’âge de milieu pauvre, voire rural tropical et pouvant atteindre 80 % de la
population. Dans les pays occidentaux, l’ascaridiose autochtone est devenue quasi inexistante du fait de
l’amélioration des conditions d’hygiène collective.[3]
Symptômes
Ascaridiose asymptomatique
L’ascaridiose asymptomatique est la forme la plus fréquente. C’est la forme de l’infestation modérée. Son
diagnostic est posé lors de la découverte fortuite d’œufs dans les selles, ou lors du rejet spontané de vers
adultes par l’anus.[4]
Ascaridiose maladie
Les symptômes cliniques, quand ils sont présents, correspondent à deux phases successives : la phase
d’invasion qui exprime le stade de migration larvaire et la phase d’état contemporaine du stade adulte[5]
Troubles gastro-intestinaux Ils constituent les manifestations les plus fréquentes et les plus évocatrices ; ils
sont essentiellement représentés par les douleurs abdominales pseudo-ulcéreuses ou à type de colique, les
nausées, les vomissements alimentaires avec rejet de vers adultes, plus rarement une diarrhée. Syndrome de
malabsorption Il est peut-être noté chez les enfants avec un retentissement nutritionnel d’importance
variable. Signes généraux et neurologiques Ils sont constitués par des signes d’irritabilité : insomnie, anxiété,
agitation avec cauchemars, anorexie ou boulimie ; ou des signes généraux : fièvre modérée, un « faciès
vermineux » triste au regard éclatant. Plus rarement, on décrit, lors des infestations massives, des troubles
mentaux et des réactions méningitiques avec une méningite lymphocytaire typique.[6]
Diagnostic
l’hémogramme montre une hyperleucocytose avec hyper éosinophilie. A la troisième semaine puis
diminuent progressivement. À la phase d’état C’est à cette phase, 3 mois après la contamination, que le
diagnostic de l’ascaridiose peut être facilité par la mise en évidence de vers adultes dans les selles ou les
vomissements, ou d’œufs dans les selles. Les œufs apparaissent dans les selles 60 à 75 jours après
l’exposition.[7]
Prophylaxie
Elle comprend des mesures d’hygiène élémentaires, individuelles, collectives et environnementales de lutte
contre le péril fécal. Les mesures collectives pour éviter une contamination ou une recontamination sont :
l’éducation sanitaire sur les risques liés au péril fécal dans les écoles, l’installation de latrines et d’égouts, le
traitement des eaux usées par des mesures d’assainissement, le traitement des eaux de boisson, la lutte contre
les mouches qui constituent de véritables ponts entre les déchets et les individus, l’abandon de l’utilisation
d’engrais humains pour les cultures maraîchères. Sur le plan individuel, les recommandations demeurent
axées sur le lavage régulier des mains avant les repas, après la défécation et après avoir touché la terre, la
lutte contre la géophagie, le lavage correct des aliments comme les crudités (salades, radis, fraises, etc.) sans
oublier de filtrer et traiter l’eau de boisson en zone tropicale. traiter les populations réellement et
potentiellement parasitées, malades et porteurs sains, par un médicament efficace en cure unique, peu
coûteux, dépourvu d’effets secondaires majeurs, actif en même temps sur plusieurs helminthes.[9]
Conclusion
L’ascaridiose, helminthiase la plus fréquente dans les pays en développement, atteint plus l’enfant dès le plus
jeune âge. Elle est un témoin du péril fécal. Sur le plan clinique, l’ascaridiose est le plus souvent
asymptomatique et peut entraîner des complications.[10]
REFERENCE BIBLIOGRAFIQUE