Cours Fiscalité Approfondie ISCAE 2020-2021
Cours Fiscalité Approfondie ISCAE 2020-2021
Cours Fiscalité Approfondie ISCAE 2020-2021
FISCALITE APPROFONDIE
Première Année Master – CFA / /2019–2020/ Cours Fiscalité Approfondie
Objectif du cours
L’objectif de ce cours est d’essayer de présenter quelques procédures d’organisation qui pourraient
contribuer à une meilleure tenue du dossier fiscal et un meilleur respect des obligations qui incombent
aux entreprises dont notamment l’obligation d’établir un décompte fiscal d’une part et permettre aux
étudiants (niveau master) d’autre part de :
➢ Saisir les raisons qui sont à l’origine des différences entre les traitements comptables et
fiscaux
➢ Maitriser les règles de détermination de l’assiette de l’impôt
➢ Maîtriser les règles et les procédures nécessaires pour tenir le dossier fiscal
➢ Optimiser la gestion fiscale
➢ Être capable de préparer des décomptes fiscaux conformément à la réglementation fiscale
en vigueur
➢ Maitriser les règles d’imposition directe prévues par le CGI
Plan du cours
Introduction Générale
Chapitre 1 : Les caractéristiques de l’impôt
Chapitre 2 Impôt sur les sociétés (IS)
Chapitre 3 : Impôts sur les Traitements, Salaires, Pensions et Rentes viagères
Chapitre 4 l’impôt sur les revenus fonciers
Chapitre 5 l’impôt sur les revenus des capitaux et des valeurs mobiliers
Introduction Générale
Le grand Larousse définit la fiscalité comme étant le système de perception des impôts, l'ensemble des
lois qui s'y rapportent et les moyens qui y conduisent. Branche du droit public, la fiscalité est constituée
de l'ensemble des règles juridiques concernant les impôts. La fiscalité constitue aussi pour l'État un
outil important de politique économique et sociale.
❖ Relation Etat –Fiscalité :
La fiscalité joue un rôle capital dans l’ordre économique et social d’un pays. Elles permettent à l’Etat
de fonctionner notamment en faisant face aux dépenses de fonctionnement et d’investissements
nécessitées par la mise en œuvre et le financement des services publics fondamentaux tels que : la
défense du territoire, la sécurité des citoyens, la représentation des intérêts des citoyens à l'étranger, la
formation, la santé, l’enseignements, ect……
❖ Relation Contribuable-Fiscalité :
Les contribuables sont à la fois les sujets qui supportent l’impôt et les bénéficiaires, en retour, des
services financés par l’impôt. En effet Toute gratuité de service public est financée par l’impôt. Ainsi, si
par exemple les étudiants ne se soucient pas du financement de leurs études, c’est parce que les
dépenses de l’université sont prises en charge par l’Etat, autrement dit par l’impôt. Mais Bien entendu,
l’impôt provient, des contribuables sous la forme de prélèvements de plusieurs sortes.
En bref la relation contribuable et fiscaliste se matérialise par le fait que : Dans toute action, dans tout
acte, dans toute activité économique et sociale, vous rencontrez l’impôt que ce soit en tant
qu’utilisateur d’un service gratuit ou subventionné (c’est-à-dire offert à un prix inférieur à son coût
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économique) ou bien en tant que contribuable qui supporte l’impôt de façon visible ou invisible,
consciente ou inconsciente.
B- Classifications d’impôts :
On distingue entre différents types d'imposition :
1. Impôt unique ou impôts multiples :
Pour instaurer un impôt il y a deux écoles de pensées
Ecole 1 : recommande l’établissement d’un impôt unique, permettant de couvrir l'ensemble des
charges publiques.
Ecole 2 : recommande la pluralité des impôts et assiettes
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En pratique, il n'existe plus d'impôt de répartition mais le taux d'un impôt de quotité est
souvent fixé en fonction d'un objectif de recettes fixé d’avance.
7. Impôt cédulaire :
Consiste à ce que chaque catégorie de revenu est imposable à un impôt catégoriel tel est le
cas de l'IS, l’IBAPP, l’ITS etc.
8. Impôts, Taxes, Redevance:
✓ Impôt :
Le professeur Gaston Jèse définit l'impôt comme étant une prestation pécuniaire,
requise des particuliers par voie d'autorité à titre définitif et sans contrepartie, en vue
de la couverture des charges publiques
✓ Taxe :
La taxe est versée, à titre obligatoire, à l'État ou à une collectivité en contrepartie d'un
service dont profite le payeur ou dont il aurait pu profiter
✓ Redevance :
La redevance est versée en contrepartie d'un service utilisé par le payeur. Elle n'est
par conséquent acquittée que par les usagers d'un service public.
Le critère généralement retenu pour distinguer la taxe de la redevance est celui de l'équivalence. En
appliquant ce critère, on est en présence d'une taxe lorsque le montant dû n'est pas équivalent au
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service fourni ou qu'on aurait pu obtenir. En revanche, il s'agit de redevance lorsqu'il y a équivalence
entre le montant du prélèvement et la prestation obtenue par l'usager.
En fin de ce chapitre, notre cours porte sur l’étude des impôts directes et particulièrement l’impôt sur le
revenu, Il existe cinq impôts cédulaires au sein de notre système fiscal qui est un système déclaratif,
c’est-à-dire que le contribuable à l’obligation de calculer son impôt, d’en effectuer le règlement sans
avertissement préalable de l’administration fiscale et de déposer sa déclaration, selon des délais fixés
par la loi.
- La forme juridique, où ;
- L’objet sociale.
A) Les sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés en raison de leur forme juridique :
- Les sociétés de capitaux ou assimilés :
Au sens de l’art 2 du CGI, sont notamment les sociétés anonymes et les sociétés à
responsabilité limitée y compris celles ne comprenant qu’un associé unique.
- Les autres types de sociétés :
Les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite simple, les sociétés en participation
et les Groupements d’intérêt économique.
B) Les sociétés imposables à l’impôt sur les sociétés en raison de leurs activités :
1) Les établissements publics, les organismes de l’État ou des collectivités territoriales, qui
jouissent de l’autonomie financière et se livrent à une activité à caractère industriel ou
commercial ou à des opérations à caractère lucratif.
2) Les fonds non dotés d’une personnalité morale dont la gérance est confiée aux autres
organismes de droit public ou privé.
3) Les sociétés civiles quelle que soit leur forme qui se livrent à des opérations de nature
industrielle, artisanale, agricole, économique ou commerciale au sens de l’Art 6 – du code de
commerce1. Ou lorsqu’elles comprennent parmi leurs membres une ou plusieurs sociétés de
capitaux ou qui ont opté pour ce régime d’imposition.
4) Toutes autres personnes morales se livrant à une exploitation ou à des opérations à caractère
lucratif.
Section 2 – Exonérations
Sont exonérés de l’impôt sur les sociétés :
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1)- les sociétés et organismes à caractère coopératif agréés conformément aux dispositions de la loi
n°67-171 du 18 juillet 1967 ;
3)- les Groupements d’intérêts économiques. Toutefois, les membres des groupements d’intérêts
économiques sont soumis, chacun pour sa part de bénéfice issu du groupement, à l’impôt sur les
bénéfices dont ils relèvent ;
4)- les établissements publics de l’État ou des collectivités territoriales sans but lucratif n’ayant pas un
caractère industriel ou commercial, à l’exception de leurs revenus issus de la location d’immeubles
bâtis et non bâtis dont ils sont propriétaires.
Remarque :
A l’exception des Groupements d’intérêts économiques, toutes, les sociétés et autres personnes morales
précités, deviennent imposables à l’impôt sur les sociétés pour les bénéfices qu’elles réalisent dans le cadre
d’opérations lucratives dans un secteur économique concurrentiel.
Section 3 – Territorialité
Les bénéfices passibles de l’impôt sur les sociétés sont déterminés en tenant compte uniquement des
bénéfices réalisés dans les entreprises exploitées en Mauritanie.
Sous réserve des dispositions des conventions internationales relatives aux non doubles impositions,
sont réputées exploitées en Mauritanie :
a) Les entreprises résidentes en Mauritanie, c’est-à-dire les entreprises dont le siège social ou le
lieu de direction effective est situé en Mauritanie ;
b) Les entreprises non-résidentes disposant d’un établissement stable en Mauritanie.
Notion d’établissement stable :
En principe un établissement stable désigne une installation fixe d’affaires à travers laquelle l’entreprise
non-résidente exerce tout ou partie de son activité.
Selon les dispositions de (l’Art.6 du CGI) sont réputés avoir un établissement stable en Mauritanie
les sociétés non-résidente qui remplissent l’une de conditions suivantes :
➢ Possède un siège de direction, une succursale, un bureau, une usine, un atelier, ou n’importe
quel lieu d’extraction de ressources naturelles en Mauritanie.
➢ Exécute les travaux d’un chantier de construction d’un projet de montage, d’installation ou
fournit de services à travers une personne engagée à cette fin, à condition que des activités de
même nature se poursuivent (pour le même projet ou un projet connexe) en Mauritanie pour
une période supérieure à :
✓ (12) mois pour les sous-traitants et autres opérateurs pétroliers, où ;
✓ (6) mois pour les autres.
Par dérogation au principe d’établissement stable, ne constitue pas un établissement stable en
Mauritanie :
❖ L’utilisation d’installations pour le stockage ou l’exposition de biens ou de marchandises
appartenant à l’entreprise ainsi que l’exploitation de ce stock aux seules fins de stockage,
d’exposition ou la transformation par une autre entreprise ;
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❖ L’exploitation d’une installation fixe d’affaires aux seules fins d’acheter des marchandises, de
réunir des informations, ou d’exercer toute autre activité de caractère préparatoire ou auxiliaire
pour l’entreprise ;
❖ L’exploitation d’une installation fixe d’affaires aux seules fins d’exercice cumulé des activités
susmentionnées, à condition que l’activité d’ensemble de l’installation fixe d’affaires résultant
de ce cumul garde un caractère préparatoire ou auxiliaire.
Particularités :
Lorsqu’une personne, autre qu’un agent jouissant d’un statut indépendant, agit pour le compte d’une
entreprise non-résidente, cette entreprise est considérée comme ayant un établissement stable en
Mauritanie pour toutes les activités que cette personne entreprend pour l’entreprise, si cette personne :
o Dispose en Mauritanie de pouvoirs qu’elle y exerce habituellement lui permettant de
conclure des contrats au nom de l’entreprise non-résidente, à moins que les activités de
cette personne ne soient limitées à celles qui sont mentionnées comme dérogation
d’établissement stable au sens de l’Art.6 du CGI ;
o Ne dispose pas de tels pouvoirs, mais exploite habituellement en Mauritanie un stock de
biens ou de marchandises pour le compte de l’entreprise non-résidente.
o Une société d’assurances non-résidente est, sauf en matière de réassurance, considérée
comme ayant un établissement stable en Mauritanie si elle y perçoit des primes ou si elle y
assure contre des risques par l’intermédiaire d’une personne autre qu’un agent jouissant
d’un statut indépendant auquel s’applique le paragraphe 7 de l’Art.6 du CGI
Remarque :
Une entreprise non-résidente n’est pas considérée comme ayant un établissement stable en Mauritanie
du seul fait qu’elle y exerce son activité par l’entremise d’un courtier, d’un commissionnaire général ou
de tout autre agent jouissant d’un statut indépendant, à condition que ces personnes agissent dans le
cadre ordinaire de leur activité.
Toutefois, lorsqu’il agit totalement ou quasi totalement pour le compte de cette entreprise et qu’entre
cette entreprise et l’agent sont établies ou imposées, dans leurs relations commerciales et financières,
des conditions qui diffèrent de celles qui auraient dû être établies entre des entreprises indépendantes,
cet agent n’est pas considéré comme agent jouissant d’un statut indépendant au sens du présent
paragraphe ;
Le fait qu’une société résidente en Mauritanie contrôle ou est contrôlée par une société non-résidente
ne suffit pas, en lui-même, à faire de l’une quelconque de ces sociétés un établissement stable de
l’autre.
Section 4 Notion du Bénéfice Imposable :
A- Principe
L’article 7 du CGI fournit deux définitions du bénéfice imposable
. 1ère définition : Approche par l’état de résultat
Le bénéfice imposable à l’impôt sur les sociétés est le bénéfice net déterminé d’après les résultats
d’ensemble des opérations de toute nature, effectuées par les assujettis, y compris notamment les
cessions d’éléments quelconques de l’actif, soit en cours, soit en fin d’exploitation.
2ème définition : Approche patrimoniale
Le bénéfice net est constitué par la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à l’ouverture
de la période dont les résultats doivent servir de base à l’impôt :
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➢ Les divergences liées aux traitements comptables non admis par l’administration fiscale.
➢ Les divergences structurelles liées au rejet par l’administration fiscale de certaines charges ou
l’exonération de certains produits.
Vérification des charges comptabilisées
Pour être déductibles les charges comptabilisées doivent répondre à certaines conditions de fonds et
de forme qui peut être d’ordre général c'est-à-dire s’appliquent à l’ensemble des charges
comptabilisées ou d’ordre spécifique pour certaines charges sous peines de perdre le caractère
déductible des charges.
A-Conditions générales de déduction des charges
a) Conditions de fonds :
1. Les charges doivent se rattacher à la gestion normale de l’exploitation, ce qui exclut les actes
anormaux de gestion1.
2. Les charges doivent être engagées dans l’intérêt de la société, ce qui exclut, à titre d’exemple, les
dépenses à caractère personnel du dirigeant ou de sa famille
1 Mr Pierre-François Racine souligne que : « le concept d'acte anormal de gestion est le fruit de
l'acclimatation ou de la transplantation en droit fiscal du concept commercial d'acte non conforme à
l'intérêt social, mais avec deux différences de taille : seule l'administration peut l'invoquer et elle peut
agir d'office. » L’acte anormal de gestion apparaît ainsi comme un acte ou une opération qui se traduit
par une écriture comptable affectant le bénéfice imposable que l’administration entend écarter comme
étrangère ou contraire aux intérêts de l’entreprise.
3. Les charges doivent se traduire par une diminution de l’actif, tel n’est pas le cas, à titre
exemple, des immobilisations qui ont une contrepartie à l’actif du bilan : fonds de commerce
terrain, les dépenses qui ont pour effet de prolonger d’une manière notable la durée probable
d’utilisation d’un élément d’actif immobilisé.
4. Les charges ne doivent pas être exclues du résultat fiscal par une disposition expresse de la
loi.
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b) -Conditions de forme :
1. Les charges doivent être comptabilisées au cours de l’exercice auquel ils se rapportent. Ainsi, les
frais ne sont déductibles que des résultats de l’exercice au cours duquel ils ont été engagés et
comptabilisés
2. Les charges doivent être appuyées de justifications suffisantes et probantes, il s’agit des factures ou
tout autre document apportant la preuve de la réalité de ces frais en outre ces factures doivent être
établies en conformité avec les dispositions du CGI (Nif, autres informations) Art.14
3. Les charges doivent être portées sur un état à joindre à la déclaration annuelle de l’IS, c’est le cas, à
titre d’exemple, des dons et subventions, des provisions, des amortissements (Art. L.131)
4. Les charges payées en espèces à une autre entreprise ne sont pas déductibles si leur montant
unitaire excède deux cent mille (200.000) MRU
5. Les charges doivent être portées sur une déclaration dans les conditions et délais prévus par la
législation en vigueur, sous peine de la non-déductibilité intégrale ou partielle de charges, ou d’une
pénalité par omission ou inexactitude, c’est le cas, à titre d’exemple :
❖ Déclaration des salaires Art 18
✓ Déclaration conformément à l’article L10 et suivant
✓ Fait l’objet de la retenue à la source prévue à l’article 133.
❖ Déclaration des honoraires, commissions, courtages, ristournes, vacation, cette déclaration
doit être effectue avant 31 Janvier de chaque année (sur les rémunérations de l’année
écoulée)
Art L10 : La souscription tardive de la déclaration est sanctionnée :
a) Par amende fiscale de mille (1.000) MRU, si le retard constaté n’excède pas deux mois ;
b) Par la non déductibilité des sommes versées si le retard constaté excède deux mois
❖ Les charges locatives des immeubles et des biens pris en crédit-bail. Art 19
✓ Fait l’objet de la retenue à la source prévue à l’article 137.
❖ Déclaration annuelle de l’IRCM (art 127)
❖ Déclaration des frais financiers (Selon les dispositions de l’art.L.8 ….sous peine de la non-
déductibilité de 25 % des frais en cause dont la déclaration a été omise …)
B-Conditions spécifiques de déduction des charges
❖ Les libéralités, dons et subventions constituent des charges déductibles du bénéfice
imposable
✓ Lorsqu’ils lors qu’ils remplissent Les conditions générales de déductibilité ;
✓ Lorsqu’il s’agit de cadeaux et objets spécialement conçus pour la publicité
✓ De versements effectués au profit des associations sportives et culturelles, d’œuvres
ou organismes d’intérêt général reconnus d’utilité publique.
✓ Cette déduction ne doit pas dépasser (2 ‰) du chiffre d’affaires et à la limite de deux
millions (2.000.000) MRU
Cette déduction est subordonnée aux conditions suivantes :
➢ Que le résultat net imposable avant ces déductions soit positif ;
➢ Que soit joint à la déclaration des résultats un relevé indiquant les montants, la date des
versements et l’identité des bénéficiaires
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Les intérêts versés par une succursale à son siège en contrepartie des sommes que le siège a
prélevées sur ses fonds propres et met sous quelque forme que ce soit à la disposition de la
succursale, ne sont pas déductibles.
➢ Les impôts et taxes :
Les impôts et taxes à la charge de l’entreprise acquittés au cours de l’exercice, à l’exception de l’impôt
sur les sociétés, sont déductibles.
Par contre :
✓ Les dégrèvements ultérieurement accordés sur les impôts déductibles, doivent faire l’objet
d’une réintégration au résultat imposable de l’exercice au cours duquel la société est avisée de
ces dégrèvements.
✓ Les amendes, confiscations, pénalités et majorations de toute nature ne sont pas admis en
déduction des bénéfices soumis à l’impôt.
➢ Les amortissements :
Le régime fiscal des amortissements est énoncé par les dispositions des articles 26, 27, 28 et 29 du
CGI. Ces dispositions ont prévu un régime général, des régimes particuliers et des exclusions du droit
à amortissement.
➢ A- Régime général
➢ 1. Les principes à prendre en considération pour la détermination des
amortissements déductibles
Sur le plan comptable, l'amortissement est la répartition systématique du montant amortissable d'une
immobilisation sur sa durée d'utilisation estimée. Il traduit la diminution irréversible de la valeur d'une
immobilisation résultant de l'usage, du temps, du changement de technique et toute autre cause. La
dotation aux amortissements de l'exercice est constatée en charges.
Sur le plan fiscal, l’amortissement constitue une charge déductible du bénéfice imposable sous
certaines conditions et dans certaines limites.
Les conditions de ductibilité
En vertu de Art.25. Du CGI << Les amortissements relatifs aux coûts liés à l’acquisition, à la construction
ou à l’amélioration des immobilisations réellement comptabilisés ou autorisés, sont déductibles dans la
limite de ceux qui sont généralement admis d’après les usages de chaque nature d’industrie, de
commerce ou d’exploitation >>.
Ainsi, la législation fiscale permet la déduction des amortissements relatifs aux actifs immobilisés
propriété de l’entreprise3 y compris les constructions sur sols, soit sur la base des avantages
économiques futurs des actifs en tenant compte notamment :
✓ De l’usage attendu par l’entreprise de l’actif immobilisé,
✓ Des politiques de l’investissement et de maintenance,
✓ De l’usure physique,
✓ De l’obsolescence causée par les changements technologiques et économiques.
Fiscalement les charges enregistrées dans cette rubrique sont déductibles si :
✓ Les conditions générales de déductibilité sont respectées
✓ L’amortissement ne peut concerner que des biens affectés à l’exercice de l’activité
professionnelle
✓ L’amortissement ne doit porter que sur des éléments soumis à dépréciation
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La base amortissable
L’amortissement est calculé sur la base du :
▪ Prix de revient d’acquisition ;
▪ De construction ;
▪ De fabrication ;
▪ De la plantation, -
La valeur d’apport en société ou la valeur de fusion ou de scission en cas de fusion ou de scission
totale des sociétés.
Ne fait pas partie de l’assiette de calcul des amortissements, la taxe sur la valeur ajoutée ouvrant droit
à déduction ainsi que la valeur des terrains pour les constructions
Le contribuable est autorisé à subdiviser les immobilisations dont la valeur est supérieure à cinquante
millions (50.000.000) MRU en parties distinctes et à amortir chaque élément séparément
Date de début d’amortissement :
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➢ Amortissement dégressif
Le mode dégressif peut être appliqué sur option irrévocable pour les immobilisations acquises
neuves dont la durée d’utilisation est supérieure à trois (3) ans.
Le taux d’amortissement dégressif est obtenu en appliquant au taux d’amortissement linéaire, le
coefficient suivant, fixé en fonction de la durée de vie du bien :
✓ 1.5 pour une durée de vie inférieure à (5) ans ;
✓ 2.0 pour une durée de vie de (5) ans ;
✓ 2.5 pour une durée de vie supérieure à (5) ans. :
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✓ Les jetons de présence et autres rétributions similaires décidés par AGO au profit de membre
de CA d’une société sauf ceux versés par une entreprise publique mauritanienne ;
✓ Les allocations forfaitaires qu’une société alloue à ses dirigeants et aux cadres pour frais de
représentation et de déplacement ;
✓ Les aides de toute nature consentis à une autre entreprise, à l’exception des aides à caractère
commercial ;
NB : Les aides à caractère commercial accordées à une entreprise liée5 ne sont pas déductibles.
Le déficit constaté au cours d’un exercice est considéré comme une charge déductible du bénéfice
imposable de l’exercice suivant.
A défaut de bénéfice le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices imposables des
exercices comptables suivants jusqu’au cinquième exercice qui suit l’exercice déficitaire
*5 Art 40 CGI <<… Des liens de dépendances ou de contrôle sont réputés exister entre deux entreprises :
a) lorsque l’une détient directement ou par personne interposée la majorité du capital social de l’autre ou y exerce
en fait le pouvoir de décision ; où
b) lorsqu’elles sont placées, l’une et l’autre, dans les conditions définies au a), sous le contrôle d’une même
entreprise ou d’une même personne…>>
Produits imposables
En principe tous les produits comptabilisés au cours d’un exercice sont imposés fiscalement au cours
de la même période sauf s’ils :
➢ Sont exonérés expressément par la loi par exemples :
✓ Reprise de provisions antérieurement taxées ou définitivement exonérées
✓ Plus-value ou fraction de plus-value de cession exonérée sous réserve de faire le
réinvestissement dans les délais prescrits (3ans à partir de la clôture de l'exercice ou
le réinvestissement est effectué)
➢ Ou si leur fait générateur sur le plan fiscal n’est pas encore survenu à la date de
comptabilisation par exemple :
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Remarque :
▪ Les stocks doivent être évalués au prix de revient ou au cours du jour de la clôture de
l’exercice, si ce cours est inférieur au prix de revient ;
▪ Les travaux inachevés et les produits en-cours sont évalués au prix de revient ;
▪ Les subventions d’exploitation et d’équilibre font partie intégrante du résultat net de leur
exercice d’encaissement et sont imposables ;
▪ Les dégrèvements fiscaux obtenus de l’administration au titre des impôts déductibles font
partie intégrante du résultat imposable
Section 5 Régimes particuliers
1 - Réévaluation des immobilisations
En générale toute réévaluation libre des bilans effectuée par les sociétés soumise à l’IS, entraîne
l’exigibilité immédiate de l’impôt sur les plus-values latentes.
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Cependant, en vertu d’un régime de faveur accordée à l’une de sociétés éligibles, conformément aux
dispositions de l’Art. 37 du CGI, les plus-values de la réévaluation échappent à cette exigibilité
temporairement.
A- Méthodes de réévaluation des immobilisations et d’enregistrement des plus-values
➢ Les biens sont réévalués, en fonction de :
La valeur d’utilité,
Le coût estimé d’acquisition, où
Le coût de reconstitution en l’état.
L’enregistrement comptable des plus-values résultantes d’une réévaluation des bilans se diffère selon
l’amortissabilité du bien objet de réévaluation
➢ Pour les biens non amortissables :
✓ Les plus-values de réévaluation sont inscrites, en franchise d’impôt, à un compte «
Réserve de Réévaluation ». Cette réserve ne peut pas être distribuée ni utilisée pour
compenser des pertes.
✓ En cas de cession d’éléments réévalués, la plus-value ou la moins-value fiscale est
calculée à partir de la valeur d’origine du bien.
➢ Pour les biens amortissables :
✓ Les plus-values de réévaluation sont portées à un compte « Provisions Spéciales de
Réévaluation ». Cette provision spéciale est rapportée par cinquième aux résultats à
compter de l’exercice de réévaluation.
✓ Les annuités d’amortissements sont majorées en fonction des nouvelles valeurs, sans
modification de la durée d’amortissement.
✓ En cas d’aliénation d’un élément réévalué, la fraction résiduelle de la provision est
réintégrée aux résultats de l’exercice au cours duquel l’aliénation a eu lieu.
✓ . La plus-value ou la moins-value est déterminée à partir de la valeur réévaluée
N.B : Les nouvelles valeurs affectées aux immobilisations dont la réévaluation a été calculée ne
doivent pas dépasser :
▪ Pour les immeubles : l’évaluation fournie par le service des domaines ou par un expert agréé
pour les constructions ;
▪ Pour le bien meubles : les montants résultant de l’application d’indices officiels représentatifs
de l’évolution des prix des matériels et outillages.
B- Les immobilisations exclus de la réévaluation
Sont exclus de la réévaluation
✓ Les matériels de transport,
✓ Les matériels et mobiliers de bureau ou d’habitation,
✓ Les matériels et outillages d’une durée de vie n’excédant pas cinq (5) ans, et
✓ Les immobilisations totalement amorties
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Il en est de même des plus-values, résultant de l’attribution gratuite d’actions ou de parts sociales, à la
suite de l’apport par une SA ou SARL à une autre société constituée sous l’une de ces formes, d’une
partie de ses éléments d’actif, à condition que :
✓ La société bénéficiaire de l’apport ait son siège social en Mauritanie ;
✓ L’apport se présente sous forme d’une fusion, d’un apport partiel ou d’une scission de société.
Cette exonération de l’IS est conditionnée par l’obligation de stipuler dans le contrat objet de cause ce
qui suit :
✓ De calculer, en ce qui concerne les éléments, compris dans l’apport, les amortissements
annuels à prélever sur les bénéfices ainsi que les plus-values ultérieures résultant de la
réalisation de ces éléments, d’après le prix de revient qu’ils avaient dans la comptabilité de la
société fusionnée ou de la société apporteuse, déduction faite des amortissements déjà
réalisés par elles ;
✓ D’inscrire immédiatement à son passif, en contrepartie des éléments d’actifs pris en charge,
des provisions pour renouvellement de l’outillage et du matériel régulièrement constituées,
égales à celles figurant au moment de la fusion ou de l’apport, dans les écritures des sociétés
fusionnées ou de la société apporteuse et qui étaient afférentes aux éléments apportés ;
Exclusion de l’exonération
Sont exclus de cette exonération de l’IS dans le cadre des opérations de fusions, scissions et apports
partiels d’actif, les plus-values, réalisées sur :
✓ Les marchandises ;
✓ Les titres miniers ;
✓ Les titres pétroliers.
3 - Régime mère-fille
Les dividendes bruts provenant des titres des participations d’une société mère dans le capital d’une
société filiale sont exonérés, déduction faite d’une quote-part représentative des frais et charges
Cette quote-part est fixée uniformément à 10 % du produit total des participations et limitée au total des
frais et charges de toute nature, exposés par la société participante.
Ce régime fiscal des sociétés mères et filiales s’applique lorsque les quatre conditions suivantes sont
cumulativement remplies :
✓ Lesdites sociétés ont des formes juridiques de SA, SCA ou SARL
✓ La société mère a son siège social en Mauritanie ;
✓ Les titres des participations possédées par société représentent au moins 10 % du capital de
ladite filiale ;
✓ Les titres sont inscrits au nom de la société mère et pour lesquels elle s’engage à les
conserver pendant (2) années consécutives.
4 - Prix de transfert
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Les bénéfices indûment transférés, soit sous forme de diminution ou majoration de prix d’achat ou de
vente, soit par tout autre moyen, par une entreprise a une autre avec laquelle il existe en lien de
dépendance ou de contrôle aux termes de l’Art. 40 du CGI, doivent être réintégrer au résultat pour
l’établissement de l’IS dû.
N.B : Les bénéfices indirectement transférés sont déterminés par comparaison avec ceux qui auraient
été réalisés en l’absence de lien de dépendance ou de contrôle.
La condition de dépendance ou de contrôle n’est pas exigée lorsque le transfert s’effectue avec des
entreprises établies dans un État étranger dont le régime fiscal est privilégié au sens de l’Art 23.CGI.
5 - Cession et cessation d’entreprise
La cession ou cessation, en totalité ou en partie d’une entreprise rend l’IS dû à raison des revenus qui
n’ont pas encore été taxés, immédiatement exigible.
Les plus-values provenant de la cession d’éléments d’actif immobilisé et les indemnités reçues en
contrepartie de la cessation de l’exercice de la profession ou du transfert d’une clientèle sont
comptées, dans les bénéfices imposables, pour la moitié de leur montant.
L’entreprise doit, dans les délais4 prévus à Art.41 du CGI avisé et faire parvenir à l’administration les
états financiers et la déclaration annuelle des salaires (DAS) de l’exercice clos accompagné des
documents indiqués aux articles 61 et suivants selon le régime d’imposition. A défaut, l’entreprise sera
sujette à une taxation d’office et elle fera l’objet d’application de la majoration des droits prévue par les
articles L.131 et suivants du Livre de procédures fiscales.
Section 6 Régimes d’imposition
L’imposition des bénéfices à l’impôt sur les sociétés est établie selon deux régimes :
1° le régime du bénéfice réel normal ; où
2° le régime du bénéfice réel intermédiaire
1 - Régime du bénéfice réel normal (BRN)
Champ d’application
Le régime du bénéfice réel normal s’applique aux sociétés dont le CA annuel HT est supérieur à
5.000.000 MRU
Pour les sociétés dont le chiffre d’affaires s’abaisse en dessous de 5000 000 MRU ne sont soumises
au régime du bénéfice réel intermédiaire que lorsque leur CA est resté inférieur à cette limite pendant
deux exercices consécutifs.
2 - Régime du bénéfice réel intermédiaire (BRI)
Champ d’application
Le régime du bénéfice réel intermédiaire s’applique aux sociétés dont le CA annuel HT est inférieur ou
égale à 5.000.000 MRU
Les sociétés dont le CA s’élève en dessus de 5.000.000 MRU sont soumises au régime du bénéfice
réel normal dès l’exercice suivant.
.
Les inconvénients du BRI par rapport au BRN
Le contribuable soumis au régime du bénéfice réel intermédiaire n’est pas autorisé à :
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✓ Pour les sociétés soumises au régime du BRI, l’impôt sur les sociétés dû est égal à 25
% du bénéfice net imposable ou 2,5 % des produits, si ce dernier montant est
supérieur au premier.
Pour les deux régimes d’impositions les transferts et reprises de charges sont exclues de l’assiette de
minimum d’impôt
Cas particuliers
✓ Pour les contribuables, dont les bénéfices proviennent de la pêche artisanale quel que
soit leur régime d’imposition, aucun minimum d’impôt n’est exigible !
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Sans égard aux dispositions de l’article 2 du CGI, toutes les sociétés des personnes sont imposables
sur option à l’IBAPP, en vertu d’une demande d’option signée par l’unanimité des associés et notifiée
au service des impôts dont elles concernés dans les trois mois du début de l’exercice fiscal.
Territorialité
Uniquement les bénéfices réalisés en Mauritanie ainsi que ceux dont l’imposition est attribuée à la
Mauritanie par une convention internationale relative aux non doubles impositions sont passibles à
l’IBAPP.
Les Régimes d’imposition
L’imposition des bénéfices d’affaires réalisés par les personnes physiques et les personnes morales ne
relevant pas de l’IS est établie selon :
1° le régime du bénéfice réel normal ;
2° le régime du bénéfice réel intermédiaire ;
3° le régime du forfait.
1 - Régime du bénéfice réel normal (BRN)
Le régime du bénéfice réel normal s’applique aux personnes physiques dont le chiffre d’affaires annuel
HT est supérieur à (5.000.000) MRU.
Résultat imposable et limites de déduction des charges :
Les résultats imposables sont déterminés dans les conditions prévues en matière d’impôt sur les
sociétés.
Toutefois, le contribuable n’est pas autorisé :
✓ À prendre en compte les gains ou pertes de change selon les articles 12 ;
✓ À déduire des frais de siège selon l’article 17 ;
✓ À déduire des libéralités, dons, subventions selon l’article 20 ;
✓ À déduire des amortissements « réputés différés » en période déficitaire selon l’article 26 ;
✓ À pratiquer un amortissement accéléré ou un amortissement dégressif selon l’article 27 et 28 ;
✓ À déduire des provisions selon à l’article 30.
Dispositions spécifiques au régime du BRN dans le cadre de l’IBAPP :
➢ Les personnes physiques dont le CA s’abaisse en dessous de (5000 000) ne sont soumises au
régime du bénéfice réel intermédiaire ou, le cas échéant, au régime du forfait (en dessous de
3000 000) que lorsque leur CA est resté inférieur à cette limite pendant deux (2) exercices
consécutifs
➢ Les revenus de locations soumis à l’IBAPP peuvent être soumis à l’impôt sur les revenus
fonciers sur option irrévocable du contribuable. Dans ce cas, les charges de toute nature
afférentes à ces immeubles objets de location ne sont pas déductibles du résultat imposable.
➢ Les contribuables soumis au régime du bénéfice réel normal ont l’obligation de tenir une
comptabilité complète conformément à la réglementation en vigueur, et de se conformer aux
prescriptions des articles 59 du CGI et L.8 et suivants du LPF.
2 - Régime du bénéfice réel intermédiaire :
Le régime du BRI s’applique aux personnes physiques dont le CA annuel HT est compris entre
(3.000.000) et (5.000.000) MRU.
Résultat imposable et limites de décoction des charges :
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Les bénéfices des entreprises relevant du régime du BRI sont déterminés dans les mêmes conditions
que celles prévues pour le régime du BRN.
Dispositions spécifiques au régime du BRI dans le cadre de l’IBAPP :
➢ Les personnes physiques dont le CA s’abaisse en dessous de (3.000.000) ne sont soumises
au régime du forfait que lorsque leur chiffre d’affaires est resté inférieur à cette limite pendant
(2) exercices consécutifs.
➢ Les personnes physiques dont le chiffre d’affaires s’élève au-dessus (5.000.000) sont
soumises au régime du BRN dès l’exercice suivant
3 - Régime du forfait :
Le régime du forfait s’applique aux personnes physiques dont le CA annuel HT est strictement inférieur
à (3.000.000) MRU.
Dispositions spécifiques au régime du forfait dans le cadre de l’IBAPP :
✓ Les contribuables relevant du régime du forfait dont le CA s’élève au-dessus de (3.000.000)
MRU sont soumises au régime du BRI dès l’exercice de franchissement.
✓ Les contribuables soumis au régime du forfait doivent tenir un registre récapitulant leurs
recettes et leurs dépenses.
✓ Tout contribuable qui s’est frauduleusement soustrait à ses obligations fiscales, en se plaçant
délibérément dans le régime du forfait par de fausses déclarations ou par l’absence de
déclaration est immédiatement soumis au régime du bénéfice réel dont il relève à compter du
1er janvier de l’année où le CA a été recoupé ou constaté
L’option d’imposition selon un régime favorable :
✓ Un contribuable relevant du régime du BRN ne peut pas opter pour le régime du BRI ou du
forfait ;
✓ Les contribuables relevant du régime du BRI peuvent opter pour le régime du BRN.
✓ Les contribuables relevant du régime du forfait peuvent opter pour le régime du bénéfice réel
intermédiaire ou normal.
✓ L’option doit être faite avant le 1er février de chaque année,
✓ Les contribuables qui débutent leur activité peuvent opter dans les (30) jours du
commencement de leur activité.
✓ L’option prend effet à compter du 1er janvier de l’année au cours de laquelle elle a été exercée
pour une durée minimale de (2) exercices fiscaux consécutifs.
N.B : La limite de CA dont dépend les régimes d’imposition est ajustée au prorata du temps
d’exploitation pour les contribuables qui commencent ou cessent leurs activités en cours d’année.
Liquidation et paiement de l’impôt :
A- Lieu et période d’imposition
Les contribuables sont imposées chaque année sur les bénéfices réalisés l’année précédente pour
l’ensemble de leurs activités imposables en Mauritanie, au lieu de leur siège social ou au lieu de leur
principal établissement en Mauritanie
Les entreprises nouvelles qui ont commencé leurs activités au cours de l’année peuvent arrêter leur
premier bilan à la fin de l’année suivante. Elles sont alors tenues d’établir au 31 décembre de l’année
du début de l’activité un compte d’exploitation provisoire dont les résultats seront immédiatement taxés.
Cette imposition sera déduite de celle établie sur les résultats du premier bilan arrêté. À défaut, l’impôt
est établi au nom du gérant connu de l’administration fiscale.
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Dans les SCS qui ont opté à l’IBAPP l’impôt est établi au nom de chacun des commandités pour sa
part des bénéfices et pour le surplus au nom de la société.
B- Calcul de l’IBAPP
Principe
Selon les dispositions des articles 51 du CGI les contribuables soumis au régime de l’IS sont imposés
comme suit :
✓ L’impôt sur les bénéfices d’affaires dû par les personnes physiques relevant du BRN,
est égal à 30 % du bénéfice net imposable ou 2,5 % des produit définis à l’article 8, si
ce dernier montant est supérieur au premier.
✓ L’impôt sur les bénéfices d’affaires dû par les personnes physiques relevant du BRI,
est égal à 30 % du bénéfice net imposable ou 2,5 % des produits, si ce dernier
montant est supérieur au premier.
Pour les deux régimes d’impositions les transferts et reprises de charges sont exclues de l’assiette de
minimum d’impôt
✓ Pour les contribuables visés à l’article 225 ainsi que pour les personnes physiques qui
procèdent à la vente au détail de produits pétroliers, l’impôt dû est égal à 30 % du
bénéfice net imposable ou à 3 % de la commission ou marge perçue si ce dernier
montant est supérieur au premier.
Le minimum de perception de l’impôt est fixé à :
- (125.000) MRU pour les contribuables relevant du régime du réel normal ;
- (75.000) MRU pour les contribuables relevant du régime du réel intermédiaire
Cas particuliers
✓ Pour les contribuables, dont les bénéfices proviennent de la pêche artisanale quel que
soit leur régime d’imposition, aucun minimum d’impôt n’est exigible !
Régime du forfait :
L’impôt sur les bénéfices d’affaires dû par les personnes physiques relevant du régime du forfait est
égal à 3 % du CA déclaré au plus tard le 31 mars par le redevable sur un formulaire délivré ou
homologué par l’administration fiscale.
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✓ Aux produits distribués par les sociétés et autres collectivités assujetties à l'IS ;
✓ Aux revenus des créances, dépôts, cautionnements et comptes courants.
A. Revenus des Valeurs Mobilières
On entend par valeurs mobilières les titres de propriété du capital en effet sont considérés comme
revenus distribués :
1. Tous les bénéfices ou produits qui ne sont ni mis en réserves ni incorporés au capital
2. Toutes les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de
parts et non prélevées sur les bénéfices.
Sont, aussi, assimilés à des revenus de valeurs mobilières distribués :
a) Sauf preuve contraire, les sommes mises à la disposition des associés, directement ou par
personnes interposées, à titre d’avances, de prêts ou d’acomptes.
b) Les rémunérations, avantages et bénéfices occultes
c) Les jetons de présence attribués aux membres du conseil d’Administration des sociétés anonymes
d) Les intérêts excédentaires par rapport au taux de la BCM+2 servis aux associés à raison des
sommes qu'ils versent à la société en sus de leur apport dans le capital social
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Sont imposables dans cette catégorie les revenus provenant des traitements publics et privés, des
salaires et des indemnités y rattachées dès lors que l’activité rétribuée est exercée en Mauritanie, que
l’employeur ou le bénéficiaire y soit ou non domicilié.
Sont aussi classées dans cette catégorie les sommes reçues au titre des pensions publiques ou
privées et des rentes viagères :
✓ Lorsque le bénéficiaire est domicilié en Mauritanie
✓ Lorsque le bénéficiaire est domicilié hors de Mauritanie, à la condition que le débiteur soit
établi en Mauritanie.
I. DÉFINITION
1 - Traitements et salaires
Les traitements sont les rémunérations payées par l’Etat ou les collectivités publiques locales aux
fonctionnaires nommés par un acte administratif.
Les salaires sont les rémunérations payées par un employeur à ses employés en application d’un
contrat de travail.
Les traitements, salaires, émoluments, indemnités et autres avantages s’y rattachant y compris les
avantages en nature peuvent prendre les formes les plus diverses et recevoir les appellations les plus
variées, ils peuvent prendre la forme d’appointements, d’indemnités de toute nature, de primes de toute
nature, d’heures supplémentaires, de gratifications de toute nature, d’avantages en nature.
2 – Les pensions
Les pensions sont des allocations périodiques qui ne représentent pas la rémunération de services
actuels mais de services passés.
Les pensions peuvent être servies en raison d’une décision de justice, c’est le cas, à titre d’exemple,
des obligations alimentaires entre époux ou entre parents en ligne directe.
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➢ Diminué de :
❖ Des retenues obligatoires opérées pour la constitution de pensions ou de retraites et les
cotisations de sécurité sociale ou l’assurance maladie. Bien entendu les retenues effectuées
doivent être effectuées en application de la législation mauritanienne
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• Les prestations familiales qui sont versées dans le cadre de la législation sociale par la caisse
nationale de sécurité sociale telles que les allocations familiales et les allocations de maternité
• Les majorations de la rémunération de base
• Les indemnités ou pensions attribuées en considération de la situation ou des charges
familiales.
Cette doctrine ajoute que l’exonération précitée ne peut être acquise que si et seulement si les
conditions suivantes sont simultanément remplies :
1) Les majorations doivent être accordées à l’ensemble du personnel salarié de l’entreprise, ou tout au
moins aux salariés dont la rémunération est la plus modeste.
2) Le montant de la rémunération ne doit être en fonction que de la situation familiale du bénéficiaire en
outre les majorations doivent être fixes et non proportionnelles (c'est-à-dire les montants accordés
indépendamment du nombre des enfants à charge).
3) Les majorations doivent conserver un caractère réellement accessoire par rapport à la rémunération
proprement dite
Il est à noter que l’employeur ne possède pas la faculté de fixer à sa guise le montant de ces
majorations exonérées, dans la pratique l’administration exige certaines limites.
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Selon certains experts et praticiens cette doctrine est restée muette sur plusieurs points notamment :
Le traitement des avantages en nature lorsqu'ils sont octroyés par nécessité de service. Il s’agit :
✓ Du logement mis à la disposition de l'employé par l'employeur suite à une obligation de
présence sur les lieux du travail. C’est le cas où le salarié est astreint à rester sur les lieux du
travail même en dehors des heures de service.
✓ Du logement fourni par l'employeur du fait de l'isolement du lieu de travail. C’est le cas des
logements mis à la disposition des salariés travaillant dans des sites sahariens ou sur des
plateformes de forage.
✓ Du matériel de sécurité, tel que les casques, les lunettes, les gants.
✓ De la prise en charge par la société du paiement de la redevance téléphonique dont
l'utilisation est nécessitée par le service.
B - Evaluation des avantages en nature :
En application des dispositions de l’article 110 du CGI ils sont évalués d’après leur valeur réelle.
Ce principe s’applique lorsque la valeur des avantages en nature excède 20% de la rémunération
perçue.
La rémunération perçue s’entende de la rémunération imposable hors avantage en nature. Cette
disposition énonce donc le principe d’évaluation des avantages en nature imposables à l’ITS il
s'applique selon certains experts et praticiens (Mr Khattat, Zekeria…) à tous les avantages qu'ils
portent sur des biens ou des services. C’est le cas, notamment des repas, du voyage attribué
gratuitement aux salariés, des consommations gratuites d'électricité, de gaz ou d'eau, des bons
d’essence. A titre d’exemple les consommations gratuites d'électricité, de gaz ou d'eau seront prises en
compte pour leur montant réel tel qu'il ressort des relevés de consommation. La doctrine administrative
a prévu des méthodes d’évaluation appliquées en fonction de la nature de l’avantage dont bénéficie le
salarié notamment :
Nature des Avantages Mode d’Evaluation
Logement ➢ Loyer mensuel effectivement payé par
l’employeur au propriétaire du logement
➢ Valeur locative mensuelle réelle du
logement si celui-ci appartient à
l’employeur (loyer pratiqué sur le marché
libre pour des logements similaires).
Mobilier 1/12 de l’amortissement annuel pratiqué en
matière de l’IS ou l’IBAPP
Eau –Electricité Montant mensuel payé par l’employeur
Domesticité Montant mensuel des salaires et charges
sociales payés
Automobiles ➢ 1/12 de l’amortissement, de
l’assurance, de la vignette, des
frais d’entretien et réparation.
➢ Si utilisation peu fréquente :
Nombre de Kms parcourus par
le prix de revient du Km
Prélèvement en nature ➢ Prix normal de vente des
marchandises, produits, travaux
ou services prélevés.
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✓ Abattement Forfaitaires :
L’article 110 du CGI permet la déduction de la base imposables de l’ITS un montant de 6000 MRU par
mois.
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Le registre et les pièces, documents justificatifs doivent être conservés jusqu’au 31 décembre de la
Troisième année suivant celle au titre de laquelle les retenues sont opérées.
✓ Déclaration Mensuelle des Retenues
Une déclaration mensuelle des retenues reprenant pour chaque salarié les indications figurant sur le
registre des retenues doit être produite au service des impôts dont dépende l’employeur dans le 15 du
mois suivant celui au cours duquel la retenue a été opérée.
✓ Déclaration annuelle :
Tout employeur ou débirentier est tenu d’adresser à la direction générale des impôts dans les 15 jours
du mois de Février de chaque année une déclaration récapitulant pour chaque bénéficiaire Nom,
prénoms, fonction, les rémunérations de base brutes, indemnités, primes, suppléments de salaire,
remboursements de frais payés et avantages en nature alloués, les retenues pour cotisations de
sécurité sociale et l’ITS au cours de l’année écoulée.
VI. Sanctions :
Une série de sanctions est prévue en cas de non-respect des dispositions fiscales régissant l’impôt sur
les traitements, salaires, rentes viagères notamment :
Chaque omission ou inexactitude relevée dans la tenue du registre des retenues opérées prévue par
l’article 117 du CGI est sanctionnée par une amende fiscale de 200 MRU.
Ainsi l’article L.131 du livre des procédures fiscales prévoit que « le retard de dépôt ou de paiement est
sanctionné par une amende :
- Impôts indirects
Titre 1 - Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)
Chapitre 1 - Champ d’application
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Les champs d’application de la TVA nous amène à étudier les aspects suivants :
I. Les opérations imposables à la TVA ;
II. Les personnes assujetties à la TVA ;
III. La territorialité dudit impôt ;
IV. Les opérations exonérées.
Il va sans préciser que d’autres opérations à titre d’exemple (les activités libérales) sont exclues du
domaine d’imposition de la TVA par nature. Bien entendu ces prestations demeurent soumises à la
TVA par disposition de la loi (Art 209-3).
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3. Les travaux immobiliers : par travaux immobiliers, il faut entendre tous les
travaux exécutés par les différents corps de métiers participant à la
construction, l'entretien et la réparation de bâtiments et d'ouvrages
immobiliers, les travaux publics, les travaux de construction métallique, les
travaux de démolition, les travaux accessoires ou préliminaires à des travaux
immobiliers
4. Les prestations de services : par prestations de services, il faut entendre
toutes les opérations économiques autres que celles ci-dessus énumérées,
comportant une contrepartie en espèce ou en nature ;
5. Livraison à soi même : les livraisons d'immobilisations qu'un assujetti se fait
à lui-même pour ses besoins propres ou ceux de son exploitation
6. Les activités des professions non commerciales.
7. Les opérations de leasing.
.
A-4 Opérations imposables par option
Les produits imposables par nature, exonérés par la loi mais imposés sur option dans les cas suivants :
Produits et services exportés
Approvisionnement d’assujettis à la TVA en produits et services exonérés.
A-5 Principe de neutralité de l’assujettissement à la TVA
Bien que non expressément prévu par le code le principe de neutralité reconnu par l’administration,
établit que l’imposition à la TVA est sans égard :
(i) à la nature juridique de celui qui réalise une telle opération, personne physique ou personne morale ;
(ii) au caractère habituel ou occasionnel
Il est entendu que l’existence d’un régime forfaitaire IBAPP exonéré de la TVA (art 210) porte atteinte
à la portée concrète de ce principe.
III. Les personnes assujettis à la TVA (Art 211)
A-1 Les assujettis de droit
Sont assujetties à la TVA toutes les personnes morales ou physiques qui relèvent du régime réel
d'imposition sur les bénéfices industriels et commerciaux ou sur les bénéfices non commerciaux.
Toutefois, les importateurs sont assujettis de plein droit quel que soit leurs régimes d’imposition.
A-2 Le redevable par erreur
Il s’agit des personnes qui mentionnent, par erreur, la TVA sur leurs factures ou tout document en
tenant lieu, et ce, du seul fait de sa facturation ou en cas de revente en l'état de produits non exonérés,
n'ayant pas effectivement supporté la TVA, pour quelque motif que ce soit, lors de leur importation, de
leur fabrication ou de leur première revente en l'état.
Ces personnes ne sont redevables que de la taxe ayant fait l’objet d’une mention ou d’une facturation à
tort mais elle reste non récupérable par le client assujetti qui l’a subie à tort.
A-3 Les assujettis par option :
Les non assujettis de droit peuvent opter pour le régime de TVA pour l’ensemble de leurs activités dès
lors qu’il ne s’agit pas d’un produit exonéré.
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Selon la doctrine fiscale mauritanienne l’option d’assujettissement est une option totale et irrévocable et
s’exerce à la demande du contribuable. Elle prend effet à compter du 1er janvier de l’année qui suit
celle au cours de laquelle elle est déclarée au service des impôts. La doctrine ne traite pas les cas
éligibles à une option d’assujettissement à la TVA.
. En principe l’option d’assujettissent à la TVA comporte deux types d’option :
1- L’option pour l’assujettissement des activités hors du champ de la TVA qui est nécessairement
globale.
2- L’option pour l’assujettissement des produits et opérations exonérés qui est généralement ciblée par
les personnes qui réalisent des opérations à l’exportation ou approvisionnement des assujettis.
1. Option pour l’assujettissement des activités hors du champ
Les non assujettis de droit (à titre obligatoire) peuvent opter pour le régime de la TVA pour l’ensemble
de leurs activités dès lors qu’il ne s’agit pas d’un produit exonéré de TVA. Il s’ensuit que les assujettis
par option pour les activités hors champ ne peuvent être assujettis partiels.
L’option peut être exercée par toute personne dont l’activité se situe en dehors du champ d’application
de la TVA ajoutée ainsi que par les forfaitaires IBAPP qui se soumettent par l’effet de leur option à la
TVA au régime réel.
L’option pour le régime d’assujetti d’une personne hors du champ est avantageuse pour :
✓ Les personnes effectuant essentiellement des opérations avec des assujettis éligibles au droit
à déduction de la TVA.
2. Option pour l’assujettissement des produits et opérations exonérés
Les personnes réalisant des opérations exonérées peuvent opter pour la qualité d’assujetti à la TVA
lorsqu’elles :
✓ Réalisent des opérations exonérées de la TVA destinées à l’exportation,
✓ Approvisionnent les personnes assujetties à la TVA en produits et services exonérés de ladite
taxe.
L’option pour l’assujettissement des produits exonérés présente un intérêt lorsque le circuit n’est pas
entièrement exonéré et comporte par conséquent des intrants (représentant une part significative)
soumis à la TVA.
L’option pour le régime d’assujetti partiel relative aux produits exonérés exportés présente l’avantage
de permettre de récupérer la taxe subie sur ses produits exportés et équivaut à placer ces produits à
une TVA au taux ZERO.
3. Modalités de l’option
L’option peut être demandée à toute période de l’année. Elle est subordonnée à la souscription par
l’intéressé d’une déclaration d’option qui se présente sous la forme d’une simple demande au centre ou
au bureau de contrôle des impôts compétent.
Elle prend effet à compter du 1er janvier de l’année qui suit celle au cours de laquelle elle est déclarée.
4. Intérêt de l’option
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L’option permet :
✓ De faire bénéficier le client assujetti du droit à déduction et d’être par conséquent plus
compétitif à l’égard de ce type de client ;
✓ De réduire le coût des frais de gestion et des immobilisations de la TVA qui les grèvent ;
✓ D’être plus compétitif à l’exportation ;
✓ De pouvoir vendre en suspension de TVA aux personnes autorisées ;
5. Effets et conséquences de l’option
À l’acceptation de la déclaration d’option par l’administration fiscale, le contribuable devient assujetti à
la TVA et de ce fait bénéficie d’un crédit de départ de TVA sur les immobilisations corporelles et stocks
ouvrant droit à déduction à la date d’effet de l’option.
L’option met à la charge du contribuable toutes les obligations fiscales et comptables qui pèsent sur les
assujettis.
L’option à la TVA d’un forfaitaire IBAPP, le place, ipso-facto, dans le régime réel intermédiaire BRI.
III.la territorialité de la TVA
Le principe de la territorialité de l’impôt notamment de la TVA rend une loi applicable à toutes les
opérations réalisées sur un territoire donné. Les opérations réalisées en dehors de ce territoire
échappent donc à l’imposition.
En matière de TVA, le CGI a édicté des présomptions légales selon lesquelles une opération est
réputée faite sur le territoire Mauritanien :
➢ S’il s'agit d'une vente : lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison de la
marchandise en Mauritanie ;
➢ S’il s'agit d'une prestation de service : lorsque le service rendu, le droit cédé ou l'objet loué
sont réutilisés ou exploités en Mauritanie.
IV. Les opérations exonérées
Certaines opérations, qui seraient normalement passibles de la TVA, en sont exonérées par une
disposition expresse de la loi.
Les exonérations sont accordées pour des considérations économiques, sociales, culturelles ou
sectorielles, ou d’éluder la double imposition d’opérations soumises par ailleurs à une taxe spéciale.
Les exonérations en matière de la TVA sont régies par l’art 215 ainsi que l’Annexe1 du CGI intitulé «
Liste des produits et marchandises exonérées de la TVA à l’importation ».
Selon l’Art 215 du CGI, sont exonérés de la TVA :
1° Les ventes d’huiles de pétrole ou de minéraux bitumeux, de gaz de pétrole et d’autres
hydrocarbures gazeux.
2°. Les actes médicaux les frais d'hospitalisation et les matériels et intrants de l’hémodialyse ;
3°. Les ventes faites par les services ou organismes administratifs, à l'exception des établissements
publics à caractère industriel et commercial ;
4°. Les opérations de réparation et de transformation portant sur :
✓ Les aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne dont les services à destination
ou en provenance de l'étranger représentent au moins 80% de l'ensemble des services
qu'elles exploitent ;
✓ Les aéronefs de la compagnie aérienne nationale ;
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✓ Les bâtiments destinés à la navigation maritime et les bateaux destinés à la navigation sur les
fleuves internationaux, immatriculés comme tels ;
5°. Les ventes aux compagnies aériennes visées au 4°, de produits destinés à être incorporés dans
leurs aéronefs ;
6°. La vente de marchandises ou produits destinés à l'avitaillement des navires et des aéronefs des
compagnies aériennes visées au 4° ;
7°. Les recettes provenant de la composition et de l'impression de journaux et périodiques, à
l'exclusion des recettes de publicité, et les ventes de ces mêmes journaux et périodiques ;
8°. Les opérations ayant pour objet, la transmission de la propriété ou de l'usufruit de fonds de
commerce, de clientèles, d’immeubles, de terrains ou de droits au bai soumise à la formalité de
l’enregistrement ;
9°. Les opérations effectuées par les sociétés et compagnies d'assurances et de réassurances ou tous
autres assureurs, quelle que soit la nature des risques assurés, et qui sont soumis à la taxe spéciale
sur les assurances ;
10°. Les opérations effectuées par les établissements bancaires, établissements financiers et
organismes de crédit soumis à la taxe sur les opérations financières ;
11°. Les transports aériens à destination de l'étranger et les opérations de la billetterie réalisées par les
agences de voyage au titre du transport aérien
12°. Les opérations de transport faites par les transporteurs publics de voyageurs ou de marchandises
inscrits au rôle des patentes en cette qualité et titulaires des autorisations réglementaires ;
13°.Les ventes aux compagnies de navigation et aux pêcheurs professionnels de produits destinés à
être incorporés dans les bâtiments, ainsi que d'engins et de filets pour la pêche maritime.
14°. Le pain et les produits de la boulangerie et de la pâtisserie ; les légumes, viandes, poissons,
coquillages et crustacés, à la condition que ces derniers soient fraîches ou séchés, salées ou fumées ;
les pommes de terre de semence, graines, spores, fruits, bulbes, oignons, tubercules à ensemencer,
greffes et rhizomes en repos végétatif, en végétation ou en fleurs, autres plantes et racines vivantes, y
compris les boutures et greffons et le blanc des champignons (le mycélium) ; les fruits frais
habituellement destinés à l’état naturel à l’alimentation, à l’exclusion des colas ; la glace ; l’eau et
l’électricité délivrées à hauteur de 8m3 et 150 kW/h par mois et par consommateur (16 m3 et 300 kW/h
par facture si celle-ci comprend 2 mois) ainsi que les fontaines populaires approvisionnant les ménages
à revenu modestes ; la production intérieure de lait, de pâtes alimentaires, de couscous, de farine et de
biscuits.
15° Toute activité d’enseignement rendue par des établissements publics ou privés agréés par
l’autorité publique compétente.
16°. A l'importation, les produits et marchandises cités en annexe ».
V- Les activités se trouvant hors champ d’application de TVA
Art.214.- N’entrent pas dans le champ d’application de la TVA :
1. Les opérations réalisées par les personnes physiques ou morales soumises au régime du
forfait dans le cadre de l’IBAPP ;
2. Les prestations de services rendues par les non-résidents à condition qu’elles soient soumises
à la retenue à la source prévue à l’Art 132 du CGI
3. Les opérations soumises à la taxe sur les opérations financières
4. Les opérations soumises à la taxe spéciale sur les assurances.
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Option d’exigibilité
Les redevables qui réalisent des opérations pour lesquelles l’exigibilité est constituée par
l’encaissement peuvent, sur autorisation expresse du Directeur Général des Impôts, être autorisés à
acquitter la taxe d’après leurs débits
L’exigibilité est constituée par l’inscription au débit du compte.
L’option ainsi exercée prend effet à compter du premier jour du mois suivant celui au cours duquel
l’autorisation est accordée. Cette option n’est révocable qu’à la fin du troisième exercice suivant celui
au cours duquel elle est exercée, après information de l’administration par lettre circonstanciée.
L’option concerne l’intégralité des opérations réalisées par l’entreprise.
L’entreprise doit mentionner sur ses factures la référence de son autorisation à facturer la taxe sur la
valeur ajoutée sur les débits
Remarque
Il résulte de la lecture combinée des Art. 227 et suivant, que le fait générateur coïncide avec l’exigibilité
et intervient au même moment sauf pour les prestations de services.
L’exigibilité détermine le mois au titre duquel l’opération imposable doit être déclarée et la TVA
acquittée au fisc et par là même la date à partir de laquelle se décompte le délai de prescription qui
permet à l’administration de vérifier la taxe due sur l’opération.
C. Détermination de la base imposable (Réf : Art 222 et Art 223)
Principe général :
L’assiette est constituée par le prix du produit ou de la prestation de services pour le régime intérieure
et elle est constituée par la valeur en douane en ce qui concerne les importations
Sont inclus dans la base d’imposition :
✓ Les impôts, taxes, droits et prélèvements de toute nature à l’exception de la taxe sur la valeur
ajoutée elle-même.
✓ Les frais accessoires aux livraisons de biens ou prestations de services tels que commissions,
intérêts, frais d’emballage, de transport et d’assurance demandés aux clients, même s’ils sont
facturés distinctement.
✓ Les subventions et abandons de créance qui représentent la contrepartie d’une opération
imposable ou qui constituent le complément direct du prix d’une telle opération ou sont
destinées à compenser globalement l’insuffisance des recettes d’exploitation d’une entreprise.
Une déduction de la base imposable est faite au titre de : (Art.224)
❖ Des réductions de prix : remises, rabais, ristournes et autres réductions de prix consentis
directement aux clients
❖ Les sommes remboursées aux intermédiaires au titre de débours
❖ Les sommes perçues lors des livraisons d'emballages consignés
❖ Les indemnités ayant véritablement le caractère de dommage intérêt
Règles spécifiques :
L’assiette des opérations suivantes est déterminée selon des règles spécifiques :
➢ Pour les livraisons à soi-même : l’assiette taxable est constituée par le prix de revient
➢ Pour les travaux immobiliers : l’assiette taxable est constituée par le montant des marchés,
mémoires ou factures
➢ Sont soumises à la TVA sur la marge (Art. 225) :
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B. Principe de déduction
L’art 231 du CGI stipule que la TVA, qui a grevé les éléments du prix d’une opération imposable, est
déductible de celle applicable à cette opération.
L’instauration du système de déduction a pour but de mettre en œuvre le principe de la neutralité de la
TVA. La déductibilité de la taxe facturée sur les achats de biens et services auprès d’autres assujettis
est la règle, sous réserve que ladite TVA contribue à la réalisation d’une opération imposable à la TVA.
Il s’ensuit donc que lorsque le produit final ou le service réalisé est exonéré ou hors champ
d’application de la TVA, ses intrants n’ouvrent pas droit, par symétrie, à la déduction de la TVA.
C. Condition de déductibilité
Pour mener à bien le système de déduction la déductibilité de la taxe facturée sur les achats de biens
et services auprès d’autres assujettis obéit à certaines conditions prévues par l’art 232 et nous pouvons
les regrouper comme suit :
C1. Les conditions de fond
C2. Les conditions de forme
C3. Les conditions de temps
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La déduction de la taxe est opérée par imputation sur la taxe due par l'entreprise au titre du mois
pendant lequel le droit à déduction a pris naissance (Art 241).
C3.3 : Correction des omissions au titre de l’imputation de la taxe :
En cas d'omission de l’imputation de la TVA déductible, l’assujetti dispose d’un délai de régularisation
qui s’attende jusqu’a le 15 Avril de l'année suivante (Art. 241). Même si cette disposition permette à
l’entreprise de reprendre ses erreurs et récupérer la TVA dont l’imputation a été omise elle a réduit la
durée du droit de reprise qui doit en principe être égale à celui de prescription ce dernier conférer à
l’administration de pouvoir procéder au redressement de l’entreprise dans la limité de la durée de
prescription (3ans).
D. Les exclusions du droit de déductibilité
Bien qu’en règle générale, toute TVA remplissant les conditions générales de déduction, les conditions
de fond, de forme et de délai est déductible, certaine exception demeure expressément prévue par la
loi notamment l’Art 233, c’est ainsi n’ouvre pas droit à la déductibilité de la TVA :
1. Les biens ou services utilisés par des tiers, par des dirigeants ou le personnel de l'entreprise,
tel que logement ou hébergement, les frais de réception, de restaurant, de spectacles ou toute
dépense ayant un lien direct ou indirect avec les déplacements ou la résidence,
Cette exclusion ne concerne pas les vêtements de travail ou de protection, les locaux et le matériel
affectés à la satisfaction collective des besoins du personnel sur les lieux de travail ainsi que le
logement gratuit sur les lieux de travail du personnel salarié chargé spécialement de la surveillance ou
de la garde de ces lieux.
2. Les véhicules ou engins, quelle que soit leur nature, conçus ou aménagés pour transporter des
personnes ou pour des usages mixtes, qui constituent une immobilisation ou, dans le cas
contraire, lorsqu'ils ne sont pas destinés à être revendus à l'état neuf. Il en est de même des
éléments constitutifs, des pièces détachées et accessoires de ces véhicules et engins.
Toutefois cette exclusion ne concerne pas :
✓ Les véhicules routiers comportant, outre le siège du conducteur, plus de huit places
assises et utilisés par des entreprises pour le transport exclusif de leur personnel.
✓ Les véhicules ou engins acquis par les entreprises de transport public de voyageurs et
affectés de façon exclusive à la réalisation desdits transports ;
✓ Les véhicules particuliers acquis par les entreprises de location de voitures.
3. Les biens cédés et les services rendus gratuitement ou à un prix sensiblement inférieur au prix
de revient, à titre de commission, salaires, gratification, rabais, bonification, cadeau, quelle que
soit la qualité du bénéficiaire. (Il s’agit des dépenses revêtant un caractère de libéralité)
Ne sont toutefois pas concernés par cette exclusion les objets publicitaires d’une valeur unitaire
inférieure à sept cent cinquante (750) MRU HT.
4. Les immeubles autres que les bâtiments et locaux à usage industriel, commercial, artisanal ou
professionnel.
5. Les objets de mobilier, autres que ceux ayant le caractère de matériel commercial ou de
matériel de bureau (dépenses à caractère somptuaire) ;
6. Les opérations d’exportation de produits non taxables à l’intérieur.
7. Les services de toute nature afférents à des biens, produits ou marchandises exclus du droit à
déduction.
8. Le prix d’acquisition des produits pétroliers tels que définis au paragraphe 1 de l’Art 215.
9. Les acquisitions de biens et services entre professionnels réglés en espèce pour un montant
supérieur à (200.000) MRU.
10. La TVA ayant grevé les achats des biens et services composant directement le bien ou service
revendu (1) conformément aux dispositions de l’article 225.
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11. L’assujetti doit reverser une fraction égale au montant de la taxe effectivement déduite
diminuée d'un cinquième (1/5) par année civile ou partie d'année civile écoulée depuis la date
d'acquisition ou de première utilisation de l'immobilisation dès lors qu’il se trouve dans l’une
des circonstances suivantes :
✓ Lorsqu'un bien immeuble constituant une immobilisation est cédé avant le
commencement de la quatrième année qui suit celle de son acquisition ou de sa
première utilisation ;
✓ En cas de destruction de l’immobilisation ;
✓ En cas de cessation d’activités ;
✓ En cas de perte de la qualité d’assujetti à la TVA ;
✓ En cas d’affectation de l’immobilisation à une activité ou à un usage n’ouvrant pas droit
à déduction
(1) Les agences de voyage et les organisateurs de circuits touristiques ne peuvent notamment pas déduire la taxe afférente au prix
payé aux entrepreneurs de transport, aux hôteliers, aux restaurateurs, aux entreprises de spectacles et autres assujettis qui
exécutent matériellement les services utilisés par le client.
E- Règles de déduction des sociétés partiellement assujetties
E1-Régle d’affectation
Les entreprises partiellement assujetties ne peuvent déduire l’intégralité de la TVA ayant grevé
l’ensemble de leurs achats de biens et services.
Pour déterminer le sort de chaque TVA subie en amont, il y a lieu d’appliquer la règle de l’affectation
prévue par l’art 235 comme suit :
➢ Lorsque ces biens et services concourent exclusivement à la réalisation d'opération ouvrant
droit à déduction, la taxe qui les a grevés est déductible ;
➢ Lorsqu'ils concourent exclusivement à la réalisation d'opérations n'ouvrant pas droit à
déduction, la taxe qui les a grevés n'est pas déductible ;
➢ Lorsque leur utilisation aboutit concurremment à la réalisation d'opérations dont les unes
ouvrent droit à déduction et les autres n'ouvrent pas droit à déduction, une fraction de la taxe
qui les a grevés est déductible.
E2-Régle du prorata
La règle du prorata de déduction applicable à la TVA grevant les acquisitions des immobilisations
utilisés communément par les deux secteurs de l’entreprise (à savoir le secteur soumis et le secteur qui
ne l’est pas) fait que l’entreprise ne déduit que la quote-part (Fraction) correspondant aux montant de la
TVA multiplié par le pourcentage :
Au numérateur :
✓ Le CA annuel afférant aux opérations taxables,
✓ Aux exportations portant sur des opérations taxables en régime intérieur et
✓ Aux opérations en franchise ouvrant droit à déduction.
Au dénominateur :
✓ Le chiffre d’affaires annuel global réalisé par l’entreprise.
Ce rapport, dénommé prorata, est exprimé en pourcentage arrondi à l’unité supérieure.
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Les sommes mentionnées aux deux termes du prorata de déduction s’entendent tous frais, droits et
taxes compris, à l’exclusion de la TVA elle-même.
Sont exclus, tant au numérateur qu’au dénominateur, pour la détermination dudit rapport :
✓ Les cessions d’éléments d’actifs immobilisés ;
✓ Les subventions d’équipement ;
✓ Les indemnités non imposables et notamment celles reçues en réparation de dommages
consécutifs à des sinistres ;
✓ Les revenus de valeurs mobilières ;
✓ Les pourboires versés au personnel ;
✓ Le montant des livraisons à soi-même.
Le prorata de déduction est déterminé provisoirement en fonction des recettes et produits réalisés
l'année précédente ou, pour les nouveaux assujettis, des recettes et produits prévisionnels de l'année
en cours.
Le montant du prorata définitif est arrêté au plus tard le 15 Avril de l'année suivante. Les déductions
opérées sont régularisées en conséquence dans le même délai.
Lorsque le prorata définitif afférent à chacune des quatre années suivantes celle de l'acquisition ou de
la première utilisation d'un bien constituant une immobilisation varie de plus de (10%) par rapport au
prorata définitif retenu pour effectuer la déduction initiale, il est procédé soit au reversement, soit à la
déduction complémentaire d'une fraction de la taxe ayant grevé initialement l'immobilisation.
Cette fraction est égale au cinquième (1/5) de la différence entre le produit de la taxe ayant grevé le
bien par le prorata définitif de l'année d'acquisition et le produit de la même taxe par le prorata définitif
de l'année considérée (Art 239).
Obligations
Tout redevable de la TVA est tenu de déposer chaque mois, à l'appui de son versement entre les
mains du receveur des impôts, une déclaration conforme au modèle prescrit.
Cette déclaration doit indiquer notamment le montant total des opérations réalisées, le détail des
opérations taxables, celui de la taxe ouvrant droit à déduction et le décompte de la taxe exigible.
Elle est transmise au service chargé de la liquidation et du Contrôle par le receveur des impôts.
La déclaration d'un mois donné doit être déposée au plus tard, le 15 du mois suivant ;
lorsque aucune opération n'est réalisée au cours d'un mois donné il est souscrit une déclaration
revêtue de la mention (néant)
Le paiement, joint à la déclaration déposée auprès du receveur des impôts, doit être effectué en
espèce ou par chèque bancaire certifié.
Sanctions
Les omissions et inexactitudes constatées dans les déclarations relatives à la TVA sont sanctionnées
par une amende égale à 40% des droits compromis. Le taux de cette amende est porté à 80% lorsque,
compte tenu de la nature de l'infraction commise, la bonne foi du contribuable ne peut être admise (Art.
133).
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