INSTITUT NATIONAL DE TOURISME ET D’HOTELLERIE

Année : 2020-2021 CLASSE : L2

MATIERE : Déco et Design PROFESSEUR : NANDOSOA Salohy Nandrianina

01-CULTURE ARTISTIQUE ET LES METIERS CONNEXES

02-L’HARMONIE DES COULEURS
03-ESPACE ET LUMIERE
L’agencement d’intérieur d’hôtel reste un élément déterminant le succès d’un établissement
hôtelier. L’organisation de l’espace et la lumière constitue l’expérience client avec les
services proposés. Ce qui laisse entendre l’importance de la bonne gestion de l’espace et de la
lumière pour un établissement hôtelier. Il est alors recommandé de faire appel au savoir-faire
reconnu des Architectes d’intérieur professionnel, entre autres dans l’agencement
d’intérieur d’hôtel. Leur savoir-faire et leurs expériences servirent précisément à faire de votre
établissement un endroit unique, donnant envie aux clients d’y rester longtemps et d’y revenir.
Suivant vos goûts et selon le style que vous souhaitez lui donner, le professionnel réalise
étape par étape son agencement, se concentrant essentiellement sur son mobilier et se
focalisant ensuite sur ses décorations, tableaux et luminaires compris…

QUEL EST LE RÔLE DE L’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR DANS L’AGENCEMENT

D’UN HÔTEL ?
Connaissant sur le bout des doigts les manières de rendre attrayant l’intérieur d’un lieu
d’hébergement au public, l’architecte d’intérieur est le professionnel adéquat pour agencer
l’intérieur de votre hôtel. Il vous propose pour cela la meilleure formule pour y arriver après
l’analyse des lieux et la définition des exigences des clients à satisfaire.
Comme ceux-ci recherchent avant tout un endroit chaleureux et personnalisé où ils se
sentiront comme chez eux, il est essentiel de répondre à leurs besoins. Mettre à leur
disposition un endroit confortable, fonctionnel et esthétique est ainsi le but ultime. Il en est de
même pour la circulation à l’intérieur, devant être fluide et harmonieuse pour que les clients
ne puissent pas croiser les employés dans tous les coins de l’établissement.

QUELS SONT LES DIFFERENTS PRESTATIONS D’AGENCEMENT D’INTERIEUR

D’HOTEL ?
1
Pour avoir un espace harmonieux et fonctionnel, vous devrez faire un choix optimal
concernant le type de travaux d’aménagement d’espace pour satisfaire votre clientèle et
respecter votre valeur mais surtout satisfaire votre finance.
Les professionnels vous aideront à :
Renouveler la décoration d’un hôtel existant
Pour un hôtel existant, vous pouvez choisir de rénover sa décoration pour lui donner une tout
autre allure ou le remettre au goût du jour. Vos clients s’en réjouiront encore plus et
n’hésiteront pas à y revenir.
Réagencer les chambres pour une meilleure disposition
Vous pouvez aussi réagencer les chambres de votre établissement pour qu’elles soient plus
fonctionnelles et répondent aux exigences en confort, fonctionnalité et praticité de vos clients.
Portez une attention particulière à leur décoration pour que vos clients s’y sentent comme
chez eux en y séjournant. Choisissez un style ou deux pour rester en harmonie sans faire une
faute de gout.
Booster l’effet « wow » de vos chambres
À cette ère où les clients s’intéressent de près à l’aménagement du lieu où ils vivent, mettre à
leur disposition un endroit satisfaisant aux normes en vigueur durant leur séjour devient
indispensable. Cela assure à la fois la renommée de l’enseigne tout en lui permettant de
gagner la confiance de sa clientèle, habituée comme nouvelle. Pour chaque espace, choisissez
un élément central qui est exceptionnel pour éblouir votre client, et pour le reste rester dans la
simplicité et le confort.
Faire monter votre hôtel en gamme
Un bon agencement de votre établissement est enfin l’un des moyens vous aidant à faire
monter en gamme votre établissement. Les chiffres attestent en effet que les établissements de
3 étoiles sont ceux qui s’en sortent le mieux dans le marché hôtelier français. À en juger par
l’expérience de l’un deux qui vient de décrocher sa troisième étoile et qui affiche complet
quasiment tous les week-ends après cela, cela en vaut apparemment la peine.

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A. Espace
L’utilisation de l’espace dans le cadre hôtelier est complexe, il faut respecter les critères
suivant :
- La fonctionnalité
Un espace doit répondre à une ou plusieurs fonctions et attentes. Il faut donc bien déterminer
ses fonctions et d’anticiper les besoins de l’utilisateur en fonction de son appellation.
Par exemple, une chambre d’hôtel doit permettre à son usager de se reposer et d’avoir une
intimité dans un cadre privatif. La chambre doit contenir au minimum une salle d’eau (salle
de bain ou une douche et une toilette). On doit y trouver un lit,
- L’esthétique
L’hôtel doit proposer un style bien déterminer pour son image tout en respectant l’attente des
clients ciblés.
- L’économie
L’aménagement de chaque espace doit répondre aux exigences économiques de l’hôtel. Un
budget est à respecter. Et c’est une forme d’investissement pour l’établissement. Pour
rentabiliser cet investissement, l’aménagement intérieur doit pouvoir attirer les clients et les
fidéliser.
- Le confort
Une approche pluridisciplinaire est à adopter pour atteindre l’excellence en terme de confort
sensoriel : le confort visuel, le confort acoustique, le confort olfactif, le confort tactile, confort
thermique,…
- La valeur de l’établissement ou de la chaine
L’aménagement d’espace doit respecter la valeur imposée par la marque de l’établissement et
de la chaine.
- La sécurité et hygiène
Il faut assurer impérativement la sécurité incendie, la sécurité et l’accessibilité des personnes
à mobilité réduite, le respect de confidentialité demander par certains clients. Il ne faut pas
oublier l’importance du respect des règles d’hygiène et le respect de la propreté.

QUELQUES AGENCEMENTS D'HÔTEL

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Agencement des chambres
Le professionnel en agencement d’intérieur d’hôtel procède de même pour l’aménagement
des chambres, celles-ci devant disposer d’un confort accru qu’importe le nombre de personnes
auquel elles sont destinées. Toute chambre d’hôtel doit ainsi disposer d’une salle de bain
communicative et facile d’accès, répondant aux exigences en confort du client. Il en est de
même pour les options pratiques pouvant être proposées en option, comme un bureau, une
télévision ou une climatisation. Vous pouvez faire en sorte d’en doter vos chambres standard
et intégrer d’autres options selon les besoins du client.
On doit, au premier coup d’œil, retrouver toute l’identité de la marque dans la chambre, le
travail des matières y est donc très important. Le choix des revètements (dessus de lit,
moquette, mur) est très important pour l’entretien et la rapidité de travail des femmes de
ménage.

Aménagement de la réception
Il incombe aussi à l’architecte d’intérieur de s’occuper de l’aménagement de la réception de
l’enseigne lors d’un agencement d’intérieur d’hôtel. En effet, même si elle n’est pas très
spacieuse, la réception participe grandement à la mise en valeur de l’image de l’enseigne.
L’astuce consiste dans ce cas à la doter d’un haut plafond et de luminaires diffusant une
lumière tamisée, contrairement à la luminosité très prononcée des réceptions des banques ou
de pharmacies. Il convient aussi de l’arranger de manière à ce qu’elle puisse transmettre un
message émotionnel par les meubles fabriqués avec des matières nobles avec lesquels elle est
décorée. On en cite des divans, fauteuils, tables, boiserie de lounge, etc.
Bien entendu on fera en sorte que les visiteurs ne voient jamais l’arrière du comptoir, pour
éviter de voir les papiers ici et là, les écrans d’ordinateurs etc…

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Agencement des lieux recevant du public
L’aménagement des lieux communs recevant du public fait aussi partie des prestations
d’agencement d’intérieur d’hôtel d’un architecte d’intérieur. A part l’harmonie, il faut suivre
autres règlements spécifiques à l’espace recevant du public.
On parle ici de hall d’accueil, le premier endroit que les clients découvrent de votre
établissement et qui est susceptible de les marquer à jamais. Il doit guider naturellement le
client vers la réception, donc devant être spacieux et stylé pour une circulation fluide. Sa
décoration va dans le même sens, juste le mobilier nécessaire sans toutefois tomber dans
l’impersonnel, mais avec quelques objets de décoration ici et là.

Respect des règles d’accessibilité et des prérequis des étoiles

À cette ère où le niveau de confort et la qualité des services offerts conditionnent le
classement des établissements hôteliers, le savoir-faire d’un architecte spécialiste
en agencement d’intérieur d’hôtel est indispensable. Il vous permet de respecter les règles
d’accessibilité en vigueur vis-à-vis des PMR ou des clients avec enfants, tout en vous dotant
des prérequis nécessaires à l’octroi du nombre d’étoiles souhaité.
Pour un hôtel d’1 étoile par exemple, la surface minimale d’une chambre double doit être de 9
m2 hors sanitaires. Celle d’un hôtel de 2 étoiles est la même, mais elle augmente de 13, 5
m2 pour un établissement de 3 étoiles. Leur différence avec le premier se situe au niveau de la
superficie des espaces communs dont le salon, de 20 m2 pour le 1 étoile et de 50 m2 au moins
pour celui de 3 étoiles.

Point important : à partir de 2ème étage il faut un ascenseur dans un 3 étoiles et le petit
déjeuner peut y être servi en chambres.

Des prestations en fonction de votre lieu d’hébergement

À l’instar de tout architecte d’intérieur, l’aménagement de l’espace hôtelier s’adapte aussi au
type de lieu d’hébergement, qu’il s’agisse de résidence de vacances, de chaîne d’hôtels,
d’hôtel en ville ou de complexe hôteliers. À chacun de ces établissements en effet la manière
de l’agencer, car se différenciant tant par le nombre d’étoiles, l’espace disponible ou le type
de clientèle.

1. AGENCEMENT HÔTEL EN VILLE

Pour un hôtel situé en pleine ville, l’architecte d’intérieur procède de manière à faire
correspondre à la qualité des services proposés l’aménagement des lieux. Il le fait aussi selon
les goûts de la clientèle que ceux-ci soient plutôt chics, modernes, rétro ou autre. Dans tous
les cas, il soigne particulièrement le hall d’accueil et la réception, l’ascenseur, les lits, la salle
de bain, l’espace bureau et lecture, celui du bar, la télévision ou la connexion Wi-Fi. La raison
est que les clients y séjournent essentiellement pour des raisons professionnelles ou
estudiantines, etc.
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2. AGENCEMENT RÉSIDENCE DE VACANCES
L’agencement des résidences de vacances, lui, se focalise plutôt sur la fonctionnalité et la
praticité des lieux avec des espaces à vivre à l’extérieur comme une terrasse ou un balcon. Les
chambres doivent également être modulables pour accueillir les familles nombreuses. Il en est
de même pour la cuisine devant être bien équipée pour que les clients ne risquent pas d’y
passer beaucoup de leurs précieuses heures de vacances. Il en est de même pour la salle de
bain, ne requérant que peu d’entretien.

3. AGENCEMENT CHAÎNE D’HÔTELS

L’agencement de chaîne d’hôtels consiste en outre à opter pour une même gamme de mobilier
voir à du mobilier sur mesure pour toutes les chambres de l’établissement. Cela veut dire
conférer à chacune d’elles les valeurs propres à l’enseigne pour que les clients puissent y
retrouver tout ce qui leur a séduit dans un autre hôtel de la même chaine. Cela inclut les
équipements, les accessoires de décoration, l’ambiance et tout ce qui fait leur identité.

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4. AGENCEMENT COMPLEXE HÔTELIERS AVEC SERVICES ANNEXES
Un Complexe hôtelier, lui, nécessite d’autres manières de procéder en agencement d’intérieur
d’hôtel, car devant prendre en compte la mise en avant des services y proposés. Il ne se
focalise donc pas uniquement sur le confort et la décoration des chambres, mais s’investit
aussi dans l’aménagement de la salle de musculation ou de la piscine. Il fait de même pour le
court de tennis, les terrains de jeux, la piste d’athlétisme et autre, tout ce qui fait partie
intégrante de l’hôtel.

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B. La Lumière
La lumière est un élément central de l'aménagement intérieur et l’aménagement extérieur.
Définitivement affranchie de son aspect uniquement pratique et fonctionnel, elle a investi le
domaine de la déco grâce à des luminaires au profil toujours plus travaillé, qui donnent un
vrai style à notre projet. Mieux : elle permet aussi de transformer une pièce ou un espace en
créant des effets visuels parfois étonnants.
Bien utilisée, la lumière a en effet de grands pouvoirs pour jouer avec les volumes, mettre
l'accent sur certains éléments, mais aussi créer de spectaculaires illusions d'optique. Un effet
3D au plafond, des puits de lumière pour mettre en valeur son escalier, votre lit qui semble
flotter au-dessus du plancher, une baignoire phosphorescente ou une cuisine à l'allure
futuriste, il suffit de quelques bandeaux Leds et autres spots bien placés pour créer la surprise
et offrir à sa déco une petite dose d'originalité.
1) Lumière naturelle et architecture
Capter la lumière naturelle
Cette première entrée constitue une problématique classique dès lors que l’on s’intéresse à la
lumière naturelle en architecture. L’orientation du bâtiment et les possibilités ou les
contraintes qu’elle offre, ainsi que les dispositifs de prise de jour, constituent de fait un des
éléments initiaux de contrôle de la lumière naturelle et de ses qualités pour le projet. Cette
problématique apparaît ici, par ses caractéristiques morphologiques, la recherche de solutions
pour capter une lumière naturelle a priori “rare”.
L'éclairage par la lumière du jour se fait à travers des prises de jour dont la fonction dépasse
très largement le rôle de dispositif optique permettant la pénétration lumineuse.
Paramètres qualitatifs :
La vue
Notre connaissance visuelle du monde extérieur passe par une baie vitrée transparente et
latérale à hauteur de vision. Ce dispositif sert de transition, et permet une appropriation
particulière de son espace proche : plantes, séchage du linge, disposition du mobilier... De
nombreuses études ont permis de mieux cerner les qualités demandées au panorama perçu à
travers une fenêtre, elles font toutes ressortir trois éléments importants :
une référence géographique qui permet la localisation de son espace de travail (ou de
résidence) dans l'environnement local
une référence temporelle et météorologique, permettant de suivre l'évolution de la
journée, des saisons, et du climat
un contact avec l'activité extérieure (mouvements de population, de véhicules sur une
durée suffisante...)
On constate sur la représentation ci-dessous que le panorama visuel est limité avec des
fenêtres “ classiques ”, et dès que l’on se trouve en recul dans le local, à la vision des
bâtiments d’en face. L’observateur perd la vision du ciel (météorologique) et celle du sol (vie
urbaine).

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Le critère visuel est le plus souvent à double sens : si une baie vitrée ouvre sur l'extérieur,
elle ouvre aussi l'intérieur à la vision externe. L'intimité d'un local peut dans ce cas être
perturbée, et l'ouverture masquée par ses occupants. On obtient alors un effet contraire à celui
qui était recherché.
Les aspects psychophysiologiques
L'exclusion de la lumière du jour et de la pénétration des rayons solaires dans un bâtiment
développent chez les occupants un sentiment de frustration et d'oppression générateur de
tensions et de conflits18. Il est parfois nécessaire de recourir à ces pratiques (locaux de haute
sécurité par exemple), mais le plus souvent il ne s'agit que d'intentions plus ou moins
explicites : intimité ou discrétion, augmentation des surfaces destinées à l'affichage ou au
rangement, local central sacrifié au profit des locaux périphériques, sur-isolement
acoustique... qui sont déconseillées surtout pour des occupations de longue durée, et pour des
locaux de petite dimension.
Nous avons vu au paragraphe précèdent que la prise de jour avait un caractère social,
temporel et géographique. Il s'y ajoute la stimulation qu'entraîne une variabilité importante
des niveaux d'éclairements (parfois plusieurs centaines de lux par minutes) et de la coloration
de la lumière et de notre environnement19. Notre oeil accepte très bien ces variations s'il sait
qu'elles proviennent d'une prise de jour (des variations bien plus faibles en éclairage
électrique sont mal ressenties).
Deux techniques sont souvent employées :
- la prise de jour latéral, qui, par l'orientation qu'elle induit, privilégie les zones d'ombre et de
pénombre, et introduit une variation quantitative avec le recul
- la prise de jour en plafond qui uniformise l'éclairement dans le local, et s'apparente plus de
ce fait à l'éclairage électrique (noter que l'éclairage par sheds est orienté, le shed n'étant
souvent qu'une baie latérale mise en hauteur !).
Les sensations les plus souvent décrites sont exprimées dans le tableau ci-dessous
9
Facteur de en% Pour 1% 1-2% 2-4% 4-7% 7-12% Plus que 12%
lumières du
jour sur un Très faible faible modéré moyen élevé Très élevé
plan
Zone Dans la zone distance env. la hauteur de à proximité des sous des
horizontal
intéressée éloignée des 3 à 4 fois la fenêtre fenêtres lanterneaux
fenêtres, ou

Impression de clarté Sombre Peu éclaire claire très claire

Impression visuelle du Cette zone semble être séparé De cette zone

local

Ambiance Local semble être séparé de l’extérieur Local s’ouvre vers

l’extérieur

Le facteur de lumière du jour est le rapport constant qui existe entre l’éclairement en un point
intérieur du local et l’éclairement horizontal extérieur (site dégagé). Les zones pour lesquelles
le facteur de lumière du jour est inférieur à 0,5% sont à considérer comme des lieux où
l’éclairage électrique est quasi-permanent.
Comme le montrent le plan et la maquette du site, celui-ci repose en effet sur le principe de la
dent creuse poussé à l’extrême, dans la mesure où la parcelle, en plus d’être profonde, se
trouve sur trois de ses côtés (Nord, Est et Ouest) enchâssée entre des bâtiments dont la hauteur
définit la hauteur maximale à ne pas dépasser. De plus, sur rue, au Sud, les bâtiments situés en
vis-à-vis de la parcelle créent un masque relativement proche. Il résulte de ces données des
contraintes très fortes, qui limitent a priori les possibilités d’ouverture sur l’extérieur, en
termes de vues et d’apports de lumière naturelle, et impliquent la recherche de stratégies plus
ou moins élaborées pour les contourner, dont dépendront inévitablement la définition des
volumes et de la distribution intérieure de l’atelier.
Dent creuse
Un bâtiment conçu sur plusieurs niveaux, a priori réduit les apports de lumière naturelle au(x)
niveau(x) inférieurs.

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Le volume évidé -la “dent creuse”- que définit la parcelle, ainsi que l’observation des
maquettes, qui peuvent être vues comme autant déclinaisons d’un volume parallélépipédique
de base, nous ont incité à considérer le bâtiment comme une boîte.

L’analyse des stratégies mises en œuvre pour capter la lumière naturelle peut alors être décrite
par une typologie d’opérations élémentaires ou combinatoires composant avec les volumes et
leurs possibilités de prises de jour.
Percer

L’opération élémentaire, que l’on retrouve en particulier dans les différents projets, consiste à
PERCER la boîte.

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A ce titre, peu de projets tirent réellement partie des potentiels d’ouverture liée à l’orientation
Sud, qui est pourtant celle qui offre, en termes quantitatifs et qualitatifs, le plus de possibilités
dans le contexte du projet. La lumière du Sud est en effet une lumière riche qui, par un apport
solaire direct, produit des intensités et des teintes variables au cours de la journée et des
saisons, permettant des jeux temporels et spatiaux d’ombre et de lumière. S’il existe en
contrepartie un risque de surchauffe en été, celui-ci est, on le sait, assez facilement maîtrisable
par l’emploi de protections pouvant prendre des formes variées et ainsi participer au dessin de
la façade (brises soleil verticaux ou horizontaux, avancées de toiture…).

L’orientation Sud apparaît également sous-exploitée en termes de vues et de rapport dedans-

dehors. En effet, la façade sud, qui peut être la façade sur rue, offre le point de contact avec

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l’espace urbain. En ce sens, le dispositif classique de la vitrine, offre une accessibilité au
public qui peut ainsi visiter, acheter et observer. Le client souhaite donc que le regard puisse
aller d’un espace à l’autre.
Evider

Ce deuxième parti-pris introduit une série d’opérations qui se distinguent de la simple

stratégie de percement dans le sens où le parallélépipède de base n’est plus utilisé de manière
littérale, comme une forme induite a priori par le gabarit maximal autorisé : un certain nombre
de projets se libèrent de ce volume initial et viennent en quelque sorte déformer la boîte pour
produire des volumes plus complexes permettant de démultiplier les possibilités d’ouverture.
C’est dans ce sens que plusieurs projets jouent sur un évidemment qui n’est bien sûr pas
seulement une stratégie de lumière mais participe de la composition des volumes et de la
distribution intérieure des espaces. L’intérêt de la diversité des projets est également de
montrer des variations dans les dimensions de l’évidemment, notamment entre la simple prise
de jour en toiture et ce qui devient un atrium. En outre, les lumières que l’on capte et leurs
qualités varient en fonction d’où ce situe l’évidemment qui ouvre le bâtiment sur de nouvelles
orientations. Autrement dit, le jeu sur l’évidemment permet de varier les orientations et
devient source d’enrichissement, ou plutôt de diversification des qualités de lumière.

13
Décomposer-dissocier

Les projets regroupés ici ne partent pas d’un volume unique mais décomposent en quelque
sorte la boîte de départ en plusieurs volumes de différentes formes et de différentes
dimensions. En particulier, le jeu de variation des hauteurs permet de démultiplier les
possibilités d’ouverture avec une même orientation. C’est ainsi que plusieurs projets tirent
parti de l’orientation Sud pour reculer la partie en double niveau du bâtiment et offrir une
lumière plus généreuse à l’étage.
Dans certains cas, les volumes peuvent aller jusqu’à être dissociés : on retrouve alors
notamment les figures de la cour intérieure et du patio, qui là non plus, n’ont finalement pas
beaucoup été utilisées alors qu’elles offrent la possibilité de démultiplier les orientations
d’ouverture mais aussi de contourner le problème de pénétration de la lumière naturelle
jusqu’au centre de la parcelle.
Déboîter – faire glisser
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Sur un mode proche du précédent, qui renvoie toujours à une démultiplication de volumes
générant elle-même une démultiplication des possibilités d’ouverture, plusieurs projets
s’attachent à un travail de composition jouant sur le déboîtement ou au contraire sur le
parallélisme des plans et des volumes, engendrant en particulier des ouvertures sous forme de
fentes.

Tronquer

Enfin, parmi les opérations sur les volumes qui ont pu être relevées (et qui ne sont pas à coup
sûr les seules possibles), une dernière consiste à tronquer le volume maximal de la boîte,
permettant non seulement de récupérer” de la surface potentielle d’ouverture et d’offrir de
15
nouvelles orientations, mais aussi ici, peut-être plus que dans d’autres exemples, de travailler
sur un dispositif d’entrée qui, sans se limiter à un « pas de porte » sur rue, compose avec un
parcours dans la profondeur de la parcelle.

2) Lumière artificielle et architecture

Malgré les ouvertures, quand la nuit vient à tomber il est nécessaire de palier un manque de
luminosité naturelle ou tout simplement de sublimer les espaces. C’est là que la lumière
artificielle entre en scène pour avoir une ambiance lumineuse.
L'ambiance lumineuse
Plus subjective, cette notion fera apparaître la variabilité de l'éclairage, sa coloration,
l'éventuelle convivialité qu'elle entraînera... Les notions d'esthétique n'en seront pas absentes,
apportant là un élément personnel très important dans une culture occidentale surtout basée
sur un mode de communication et d’apprentissage visuels. Chacun pourra se référer à sa
propre expérience pour décrire un espace visuel éclairé, et comparer ses impressions avec
celles de ses proches.

Les sources lumineuses

Il existe sur le marché une importante variété de sources lumineuses. Elles se caractérisent
essentiellement par :
- leur dominante de coloration (température de couleur)
- leur capacité à restituer la « vraie » couleur d’un matériau (indice de rendu des couleurs)
- leur durée de vie (qui varie selon les cas entre 1000 et 100 000 heures)
- leur flux lumineux (de quelques centaines à quelques dizaines de milliers de lumens)
- leur puissance électrique (de quelques unités à plusieurs centaines de Watts)
Les catalogues des fabricants fournissent tous ces renseignements.
Les trois derniers paramètres sont à prendre en compte pour le bilan économique à long terme
de l’installation.

Les luminaires
Un luminaire doit remplir plusieurs fonctions :
16
- répartir le flux de façon à moduler l’éclairement selon les besoins
- protéger l’utilisateur de la vision directe des sources lumineuses
- assurer les protections électriques, contre les chocs, ainsi que la pénétration des poussières
ou de l’eau.
Selon les usages, en éclairage intérieur, il peut être nécessaire d’avoir recours à des luminaires
étanches ou d’une protection électrique élevée (locaux humides).
Le rendement des luminaires (rapport entre le flux lumineux sortant et celui des sources qu’il
renferme) varie entre 40% et 75%.
Ce critère doit également intervenir dans la partie économique du projet.

Il existe trois types d’éclairages avec lesquels il faut jouer :

 l’éclairage général permettant essentiellement de voir et de se déplacer dans une pièce,
 l’éclairage fonctionnel attribué à une tâche précise,
 la lumière d’ambiance, indirecte et diffuse, qui donne sa personnalité aux lieux.

D’une manière générale, la clé pour tirer parti des lieux et créer une ambiance harmonieuse,
serait d’installer un éclairage à la fois direct, indirect et diffus !

17
L’éclairage indirect se sert d’une surface de réflexion pour diffuser sa lumière. Ainsi, la
matière et la couleur auront une réelle incidence sur le rendu lumineux et la sensation
d’espace. Pour accentuer la hauteur d’une pièce, il faut placer les sources au plafond. A
l’inverse, des sources près du sol créeront une ambiance intime.

Lorsqu’elle est projetée de face, la lumière atténue les défauts et aplanit les formes ; si elle est
rasante, l’effet est inversé. Ce qui peut être intéressant, par exemple si les murs sont en
pierres, un éclairage de ce type est indiqué pour les mettre en valeur. En revanche, lorsque la
lumière se reflète sur une surface claire et lisse, une impression d’espace supplémentaire se
dégage des lieux. A noter, un éclairage intégré à une corniche ou à une niche permettra de
donner du relief à la pièce par des jeux d’ombres et de lumière.
Montrer/cacher
D'autres projets cherchent à instaurer un rapport de découverte par la lumière : montrer sans
tout montrer ; cacher tout en signifiant une présence par la lumière. Ces projets relèvent en
partie d'une volonté de susciter l’imaginaire mais leur mode d'expression, en termes de
figuration et de traitement graphique, joue avant tout sur des codes graphiques très forts.
Il en va ainsi de ce projet de parcelle en friche, inaccessible, mais signifiée la nuit par un
éclairage en contre-jour. L'emploi de l'acier corten, le contre-jour, la mise en valeur des
teintes, des textures (végétale, acier), des contours témoignent ici d'un dessin fort par lequel
l’espace devient “objet”.

18
Braquer focaliser, surexposer/sous-exposer
Enfin, directement influencé par l'éclairage scénique, on peut aussi regrouper sous cette
rubrique un certain nombre de travaux qui travaillent l’éclairage par focalisation. Le projet
n'est raconté que par la mise en lumière d'un objet ou d'une partie de l'espace. La lumière
surexpose, sous-expose, découpe. Le rapport à l'espace et à la lumière revêt un caractère
graphique fort, notamment dans les représentations, et les projets jouent sur un effet de
synecdoque visuelle : en braquant “les projecteurs” sur un détail, la mise en lumière raconte
un tout.

19
La disposition et l’orientation des sources de lumière influencent réellement sur la perception
des volumes et des couleurs. L’illusion d’un éclairage naturel découle notamment de
l’inclinaison de la source de lumière vers une surface claire.

Des sols et des plafonds clairs contribueront à accentuer l’impression d’espace et de lumière.
Cependant, toutes les couleurs claires ne sont pas synonymes de luminosité. Ce sont les
matières qui jouent un rôle primordial. Les finitions laquées, satinées ou brillantes
réfléchissent les faisceaux tandis que des matériaux comme la pierre, la chaux, les lambris,
entre autres, les absorbent.
Enfin, il ne faut pas minimiser l’incidence des objets. Les miroirs, les rideaux légers, le
mobilier bas et ajouré ainsi que les accessoires de décoration laqués filtreront ou projetteront
la lumière naturelle et celle artificielle. Il est d’ailleurs préférable de privilégier un mobilier
laqué, en bois clair ou en verre dans une pièce manquant de clarté. Dans le même esprit, un
escalier clair avec une structure fine est à conseiller.

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 Quel est le nombre de points lumineux ?
Il varie en fonction du type de pièce et de l’espace imparti mais, à minima, il faut prévoir un
éclairage général et quelques points lumineux d’ambiance. Pour une salle de bain ou une
cuisine, des éclairages fonctionnels et ciblés sont nécessaires.
Quel type ?
Suspensions fixées au plafond pour un éclairage général ; spots, rails ou bandeaux pour un
éclairage fonctionnel ; appliques, lampadaires et lampes à poser pour un éclairage
d’ambiance. Mais cette liste n’est pas figée et chacun pourra jouer avec sa créativité.
Quelle taille ?
Tout est permis, attention simplement à bien proportionner les lampes à poser et les meubles
auxquels elles sont associées.
Quelle hauteur ?
Quand il s’agit d’une suspension, il faut veiller à ne pas la placer trop haut afin que la lumière
ne soit pas agressive ou gênante pour les yeux.

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