Levés Topographiques
Levés Topographiques
Levés Topographiques
Faculté de Technologie
Département de Génie Civil
COURS DE TOPOGRAPHIE 2
3 ème année licence GC
Semestre : 5
III.1. Introduction
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Cours de Topographie 2 Chapitre III : Systèmes de levés topographiques
entre la terre et la photo aérienne est établie par la signalisation des points connus sur le
terrain. Ces points peuvent être détectés sur la photo, ce qui permet de calculer tous les points de
la photo dans le système de coordonnées souhaité.
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Traditionnellement, le terme de plan, est réservé aux échelles qui permettent de conserver
les formes et dimensions réelles des objets en évitant au maximum les signes
conventionnels. Les échelles varient du 1/100 (ou du 1/50 pour certains plans d’intérieur)
au 1/5 000. On parle ensuite de plans directeurs, du 1/10 000 au 1/25 000 et de cartes à
partir aussi du 1/10 000.
Echelle : l’échelle d’un plan ou d’une carte est le rapport exprimé dans la même unité
entre une longueur mesurée sur la carte et la même longueur mesurée sur le terrain.
E= P/T E : Echelle (rapport sans unité), P : Dimension mesurée sur papier ou sur
plan, T : Dimension mesurée sur le terrain avec la même unité que P.
Exemples :
a) : Si on mesure une longueur de 3.5 cm sur plan et que la distance sur le terrain est
35m, l’échelle sera : 3.5/3500= 1/1000.
b) : Si on mesure une longueur de 6.5 cm sur plan à l’échelle de 1/500, la longueur
réelle sera : 6.5x 500=32.5 m.
c) : Inversement si longueur mesurée sur le terrain est 80 m, elle sera représentée
sur plan à 1/200 par : 80/200=0.4m=40 cm.
Lors d’un lever de détails, le topographe est confronté à trois problèmes principaux :
Croquis de levé
Chaque lever de détails doit s’accompagner d’un croquis de levé aussi précis, soigné et
descriptif que possible. Ce croquis est d’une aide précieuse, voire indispensable, lors de
l’établissement du plan définitif. Remarquez qu’une bonne codification peut permettre de
ne pas faire de croquis.
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L’opérateur mesure l’abscisse cumulée OH et l’ordonnée HP du point levé qui est donc
repéré en coordonnées locales. Il mesure aussi la longueur de la façade PQ (mesure
surabondante de contrôle).
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Il est également possible d’obtenir l’altitude du point visé par nivellement direct (niveau)
ou indirect (théodolite). Chaque point est alors connu :
En planimétrie par ses coordonnées polaires par rapport au point de station et à la
référence angulaire choisie ;
En altimétrie par rapport à un point de référence connu en altitude.
Le lever s’effectue par rayonnement autour du point de station de l’appareil. L’orientation
du zéro du cercle horizontal de l’appareil peut être réalisée de manière approximative,
avec une boussole pour se rapprocher du nord magnétique. Il est également possible de
s’orienter de manière plus précise si l’on dispose de deux points connus en coordonnées
générales ou locales.
Méthodes actuelles
Réflecteur à prisme
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Déroulement du lever
Lors du déroulement du lever, le porte-miroir y dirige les opérations.
Le porte-miroir choisit les points à lever et l’ordre dans lequel il les stationne : cela est
fonction de la codification des points et doit être pensé sur le terrain en vue d’un gain de
temps lors de la phase de report. Pour des raisons de visibilité, il peut être ponctuellement
nécessaire de modifier la hauteur de voyant. Une pratique courante est d’utiliser toujours
la même hauteur de voyant qui devient la hauteur par défaut (par exemple 1,60 m) et
d’utiliser, en cas de problèmes de visibilité, des hauteurs standard (1,2 m et 2 m) : cela peut
permettre de lever certains doutes ou de remédier à des oublis...
Il peut faire un croquis au fur et à mesure du lever. Dans un souci de gain de temps, il est
préférable qu’une troisième personne effectue ce croquis. À défaut, le porte-miroir peut
préparer un croquis du terrain pendant les temps de déplacement de station et de mise en
station ; l’opérateur reportera alors sur ce croquis les numéros des points levés.
L’opérateur installé derrière la station totale vise à chaque point le centre du miroir et
déclenche la mesure. Sur une station Leica, la touche ALL permet de déclencher à la fois la
mesure de distance et l’enregistrement des données. Il entre éventuellement un code
correspondant au type de point visé, code qui permet lors de la phase de report
d’automatiser certaines tâches du dessin. Il peut également faire un croquis du lever et y
reporter les numéros des points levés.
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Si quatre points anciens connus sont visibles depuis la station, cette dernière est
calculée par relèvement en mesurant les angles sur les points d’appui. La
détermination est précise et faite avec contrôle ;
Si trois points anciens connus sont visibles depuis la station, elle est calculée par
insertion en mesurant les distances et/ou les angles sur les points d’appui. La
détermination est également précise et faite avec contrôle ;
Si seulement deux points d’appuis sont connus, il faut mesurer les distances de la
station à chaque point ainsi que l’angle sous lequel ils sont vus depuis la station :
cela revient à un calcul d’insertion avec un nombre minimal de données.
Lever altimétrique
On distingue deux finalités au lever altimétrique décrites ci-après :
Lever de points isolés
Ces points sont seulement destinés à être cotés en altitude sur le plan de manière à donner
un minimum d’informations d’altimétrie. Ils seront levés par des procédés classiques, soit
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par nivellement direct au niveau, soit par nivellement indirect au théodolite. Les points
inaccessibles font partie de ces points isolés
Lever en vue de la définition d’un modèle numérique de terrain
La finalité est d’obtenir un semis de points connus en X, Y et Z de manière, par exemple, à
pouvoir tracer des courbes de niveau. Le lever est généralement effectué sur une station
avec enregistrement automatique pour sa facilité d’emploi et sa productivité.
Il faut alors organiser le lever en fonction de ce traitement ultérieur (généralement
informatisé), sachant que les logiciels de topographie interpolent un maillage du terrain à
partir du semis de points levés.
Les courbes de niveau ont été interpolées automatiquement par le logiciel.
Si l’on souhaite obtenir un modèle numérique d’un terrain sur une zone accidentée, on
lève les lignes caractéristiques de ce terrain : lignes de changement de pente, lignes de
crête et de talweg. Ce levé régulier est complété par un semis de points de complément.
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Cours de Topographie Appliquée Chapitre V : Implantation d’un ouvrage d’art
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