Chap 1 - Macro - Elements de Compta Nat - Fin IV
Chap 1 - Macro - Elements de Compta Nat - Fin IV
Chap 1 - Macro - Elements de Compta Nat - Fin IV
IV.1.a Rappels
Plus l’écart est grand entre les deux courbes, plus l’in ation est forte!
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ENCART : Méthodologie Variation en Valeur et en Volume
En valeur (on dit aussi nominale ou en euros courants) deux PIB d’années successives comme
2018 et 2019 permettent de calculer la variation du PIB en valeur :
nominal
PIB2019 nominal nominal
CMval = et donc PIB2019 = CMval × PIB2018
PIB2018
nominal
Le problème ici est que souvent les agrégats sont mesurés en monnaie. Cela implique un
problème quand on regarde les variations d’une année sur l’autre car les prix changent, on l’a
déjà vu avec le revenu.
C’est à dire un volume multiplier par des prix. Ainsi quand le PIB augmente, il augmente souvent
parce qu’à la fois la quantité produite et les prix des biens et services augmentent.
Or pour une économie, seul le volume importe, c’est parce qu’on produit plus que l’on embauche
et que donc on consomme plus - pas parce que les prix augmentent.
C’est pourquoi les économistes prennent en compte les variations du prix pour avoir une idée de
la variation en volume. On dit qu’ils « dé atent » les agrégats.
La hausse des prix est donnée par l’in ation - qui est due la plupart du temps à l’augmentation
de la demande (vu au premier semestre dem augm. ceteris paribus alors prix d’eq augm.)
Ainsi pour avoir une idée de la variation en volume et donc du PIB réel, il faut corriger par les prix :
nominal
PIB2019 CMvaleur
réel =
PIB2019 et CMvolume =
CMprix CMprix
réel = CM
PIB2019 nominal
On a aussi volume × PIB2018
Rque : On parle de valeurs nominales pour désigner les grandeurs en monnaie courante (de
l’année de calcul), on parle de valeurs réelles ou en euros constants si corrigées par les prix -
c’est à dire « dé atées ».
Rque : dans les tableaux de l’INSEE, on retrouve le plus souvent les TV en %. En revanche quand
on veut « dé ater » (corriger de l’in ation) on utilise les coe cients multiplicateurs.
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IV.1.d Les limites du PIB dans la mesure de la production
On va voir trois limites principales et les biais qu’elles induisent :
- Travail domestique :
Prenons l’exemple d’un sandwich :
Pour la CN, si vous l’achetez au snack, les ingrédients sont des CI et le sandwich un
bien de consommation nal qui a une VA apporter par le travail et le capital du snack.
Si vous faites vous même votre sandwich, les ingrédients sont des consommations
nales pour la CN et votre sandwich ne représente aucune valeur ajouté pour la CN
alors que la même production a été faite.
On parle ici pour ces deux biais de monétarisation de l’économie : seul ce qui est
mesurable monétairement est compté, alors que l’économie s’intéresse, dans une perspective
plus large, à la satisfaction des besoins humains dans un contexte de ressources limités ce qui
peut n’implique pas nécessairement l’utilisation de monnaie ou le recours au marché.
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• « Non prise en compte » dans le PIB de l’économie non observée. Même si aujourd’hui le
PIB est corrigé en grande partie des biais que cela induit. Il y a 5 grands types d’activités
non observées :
- Économie souterraine (2,6% du PIB en 2012) : L’activité dissimulée par des entreprises
déclarées.
Ex :
- entreprises qui ne facturent pas tout => manque à gagner pour l’état sur la TVA et
l’imposition des béné ces
- employé non déclarés => pas de cotisations sociales.
- L’économie informelle (0,8% du PIB en 2012) : L’activité générée par des entités non
déclarées.
Ex :
- Entreprises non déclarées de di érents secteurs (13,4 Md€ en 2010) : bâtiment,
déménagement, restaurant etc.
- recours par certains ménages à l’emploi, rémunéré de façon informelle, de
personnes pour e ectuer des travaux domestiques. (2,2 Md€ en 2010)
Ex : des travaux de ménage, de repassage mais aussi des activités relevant de
l’action sociale comme la garde d’enfants ou l’aide aux personnes dépendantes.
- Production manquante en raison des carences du dispositif de collecte des donn es.
(3,3% du PIB en 2012)
En e et, pour calculer le PIB, l’INSEE le fait à partir de données qu’elle recueil elle-
même ou qu’elle récupère à d’autre organisme gouvernementaux. Cependant rien
n’assure une remontée de toutes les données de l’économie (même d’UI déclarée)
jusqu’à l’INSEE.
- Surévaluation du chômage.
Rque : « Les manuels de comptabilité nationale, dont le Système Européen de Comptes (SEC
2010), considèrent explicitement que le caractère légal ou illégal, déclaré ou non déclaré, d’une
transaction n’est pas un motif recevable pour ne pas la décrire en comptabilité nationale. Les
comptes nationaux ont en e et vocation à retracer l’ensemble des ux e ectifs de revenus,
pourvu qu’ils retracent des transactions résultant d’un accord mutuel des parties impliquées. »
l’ conomie souterraine n’est pas mesur e en soi, mais estim e partir d’ajustements statistiques
appliqu s l’ conomie formelle
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• Non prise en compte dans le PIB des externalités environnementales négatives :
certaines consommations/productions augmentent le PIB mais ont des e ets qui peuvent
être jugés néfastes.
Il faudrait déduire de la VA les externalités négatives de la production de cette dernière. Mais ces
e ets négatifs sont très durs à évaluer en terme monétaire. Ex : utilisation de pesticide et coût du
services rendu par les abeilles ou les insectes.
• Environnemental
• Économique dans une optique Nord-Sud
• Social : pauvreté, nutrition, santé et éducation
Le PIB vert ou Inclusive Wealth Index (IWI) tente en partie d’intégrer ces dimension dans le PIB
Il n’est cependant pas mis en place car il n’y a pas de consensus sur la prise en compte
monétaire du capital naturel : coût potentiel de faire faire par l’homme les activités de la nature ou
volonté à payer recueillie lors d’enquêtes.
Rque conclusive : le PIB et le taux de croissance est un très bon indicateur des performances
économiques d’un pays. Bien sûr il a des limites mais il reste robuste, simple à comprendre et à
calculer.
1 Capital humain (voir dictionnaire Beitone, Cazorla, Hemdane) : Stock dont dispose un individu
qui est susceptible de lui générer un ux de revenu présent ou futur. Il s’agit principalement de
l’éducation et de la santé.
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IV.1.e évolution du PIB et crise COVID
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IV.2 Le PIB par habitant et la mesure du développement économique et social
• Confort matériel
• Éducation
• Santé et Longévité
• Liberté
Dans cette section nous procéderons à rebours. On va dé nir ex ante quels pays sont des pays
développés par rapport aux critères qualitatifs ci-dessus et essayer de voir qu’est ce qui peut être
un bon indicateur pour mesurer le développement des pays.
Ici, ce n’est pas forcement la dominante économique mais la mesure de l’augmentation des
capabilities : ensemble de capacités de choix et d’actions. Elles passent par des institutions
démocratiques, des droits civiques, une éducation, un système de santé accessible à tous etc.
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IV.2.b Le PIB comme mesure du développement
Le PIB bof : exemple de la Chine vs le US ou de l’Inde vs la France. Même si leur PIB sont
proches il n’est pas réparti entre le même nombre d’habitants ce qui rend les Indiens en moyen
bien plus pauvre que les français. : il ne reste plus beaucoup d’argent par tête
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Facultatif : le RNB di ère du PIB dans le sens où il le corrige des revenus qui partent à l’étranger
et de ceux qui viennent de l’étranger.
Ex : une multinationale produit une voiture, sa VA est compté dans le PIB, mais une partie de cette
VA va partir à l’étranger : béné ce à la maison mère ou dividendes aux actionnaires étrangers.
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Tableau : RNB par habitant (dollars US constants 2015)
Source : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/NY.GNP.PCAP.KD?cid=ecr_hp_worldbank_fr_ext&most_recent_value_desc=true
Le RNB/hab ou PIB/hab : beaucoup mieux que le PIB seul, le classement est meilleur. Les pays
que l’on considère comme développés se distinguent bien mais on a des exceptions : les pays
pétroliers et les paradis scaux
Inconvénients : classement moyen, pas proxy pour le bonheur nom plus car omet de
nombreuses dimensions.
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IV.2.d L’IDH : l’indice de développement humain
Publier par le programme des NU pour le développement (PNUD) depuis 1999. Il s’inspire de la
dé nition du développement de Sen. C’est un nombre compris entre 0 et 1 (0 pas développé - 1
pays le plus développer possible par rapport aux autres)
• RNB/hab en PPA
• Espérance de vie à la naissance (alimentation et système de soin)
• Scolarisation : temps passé à l’école à 25 ans et temps espéré pour nouvel entrant. Les
données viennent de l’UNESCO.
Depuis 2011, pour chaque indicateur/dimension, on normalise (le pays ayant le meilleur reçoit un
1, le moins bon une note basse mais pas 0) et on fait la moyenne géométrique (évite que les
bonnes notes dans d’autres dimensions masquent une mauvaise note dans une dimension).
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L’IDH est le meilleur indicateur du développement des pays :
Avantages : fourni un meilleur classement des pays développé et est plus complet que le PIB en
prenant an compte des dimensions du développement social.
• ISDH (indice sexo-spéci que de développement humain) IDH homme et IDH femme
• IPF (indice de participation des femmes)
• IPH Indice de pauvreté humaine, qui est multidimensionnel.
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