Les Nombres Complexes
Les Nombres Complexes
Les Nombres Complexes
2e B a c c a l a u r é a t S c i e n t i f i q u e
Les nombres
Complexes
SCIENCES
SCIENCES EXPÉRIMENTALES
EXPÉRIMENTALES
PC - SVT
Les nombres complexes Page 3
Table des matières
1. L’ensemble C. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3
2. Écriture trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3. Écriture exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3. Colinéarité et orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1. Homothétie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2. Translation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3. Rotation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2e Bac.Sc 2
Les nombres complexes
Les nombres complexes 6
I L’ensemble des nombre complexes
1. L’ensemble C
Définition
Il existe un ensemble appelé ensemble des nombres complexes, noté C, contenant l’ensemble R a
les caractéristiques suivantes :
2. Tout élément z de C s’écrit d’une manière unique sous la forme z = a + ib, où a et b sont des
réels.
C = a + ib /(a; b) ∈ R2
1 − 2i
π 1
6 C
10−1
−i R
− 23 -3
-0.5 Q
1
e -8
0
2
D
− 13
19
-9
0.007 Z
10i N
√
2
N⊂Z⊂D⊂Q⊂R⊂C
Remarques :
3 2e Bac.Sc
I Si a = 0, on dit que z est un imaginaire pur z ∈ iR : L’ensemble des imaginaires purs .
Propriété
1. z = z 0 ⇐⇒ a = a0 et b = b0 .
2. z = 0 ⇐⇒ a = 0 et b = 0.
Toutes les propriétés de l’addition, la multiplication, la soustraction, la division, les puissances relatives,
identités remarquables... définies sur les réels se prolongent aux nombres complexes
Propriété
(1)
Soit z = a + ib et z 0 = a0 + ib0 deux nombre complexes.
1. z + z 0 = a + a0 + i b + b0 et z − z 0 = a − a0 + i b − b0 .
3. α × z = αa + i αb , où α est un réel.
1 1 a b
4. Si z 6= 0, alors : = = 2 2
−i 2 .
z a + ib a +b a + b2
5. Soit n et k deux entiers naturels, On a :
1 , n = 4k
i , n = 4k + 1
in =
−1 , n = 4k + 2
−i , n = 4k + 3
Applications :
1 + i 100
3. Calculer et simplifier le nombre .
100
2e Bac.Sc 4
4. Soit x en réel, on pose Z = 1 − x + 2 1 − x2 i. Déterminer le réel x dans chacun des cas suivants :
a. Z ∈ R. c. Re(Z) = 4.
b. Z ∈ iR. d. Im(Z) = 2.
Résultats
2
2. a − ib = a2 − b2 − i 2ab .
3. a + ib a − ib = a2 + b2 .
Définition
z = a + ib = a − ib
Résultats
Propriété
1. z + z 0 = z + z 0 .
1 1
4. Si z 0 =
6 0, on a : = 0
z0 z
2. z × z 0 = z × z 0 . z z
et 0
= 0.
z z
n
3. αz = αz. 5. Pour tout n de N : z n = z .
5 2e Bac.Sc
Applications :
√
2 i 1 + 6i
z1 = − 2 − i (3 − i et z2 = 2
3−i
2+i 2−i
3. On pose Z1 = et Z2 = . Montrer que :
1−i 1+i
Z1 + Z2 ∈ R et Z1 − Z2 ∈ iR
a.
1 − i z = 3 + i. z−1
b. = i.
z+1
Définition
1. À tout nombre complexe z = a + ib, on peut associe un unique point M de coordonnées (a; b)
appelé l’image ponctuelle du nombre z, on le note zM .
2. À tout point M (a; b), on peut associe un unique nombre z = a + ib appelé l’affixe du point M ,
on le note M (z)
M −z b M z
• •
→
−
e2
−a →
−
e1 a
O
• •
−b
M −z M z
2e Bac.Sc 6
Remarques :
Définition
1. À tout nombre complexe z = a + ib, on peut associe un unique vecteur ~u de coordonnées (a; b)
appelé l’image vectorielle du nombre z.
2. À tout vecteur ~u(a; b), on peut associe un unique nombre z = a + ib appelé l’affixe du vecteur
~u.
z
~u
→
−
e2
→
−
e1 a
O
Propriété
et ~v z 0
Soit ~u z deux vecteurs et A zA et B zB deux points du plan complexe.
Remarques :
−−→
I L’affixe du vecteur BA est zA − zB .
7 2e Bac.Sc
Applications :
Dans le plan complexe, on considère les points A 2i , B 1 − i et C 3 .
−−→ −−→ −−→ −−→
1. Déterminer l’affixe des vecteurs AB , BA et 3AB − BC .
Définition
−−→ √
2. Graphiquement, Si M est l’image de z, alors on a : |z| = OM = OM = a2 + b2 .
M z
b •
b2
2 +
√ a
|z |=
→
−
e2
O →
−
e1 a
Remarques :
2. |z| = 0 ⇐⇒ z = 0 ⇐⇒ O = M .
2e Bac.Sc 8
Propriété
z |z| √
3. Si z 0 6= 0, alors : 0
= 0 . 6. |z| = zz ⇐⇒ |z|2 = zz.
z |z |
Applications :
Définition
→
− →
−
Dans le plan complexe rapporté à un repère orthonormé direct O; e1 ; e2 . On considère un
point M d’affixe z non nul.
→
− −−→
On appelle argument du nombre z, toute mesure de l’angle orienté e1 ; OM , et on le note arg z .
→
− −−→
Si θ une mesure d’angle orienté e1 ; OM , on a :
arg z ≡ θ 2π
M z
b •
b2
+
√ a2
|z |=
→
−
e2 θ
O →
−
e1 a
9 2e Bac.Sc
Remarques :
Applications :
Dans le plan complexe, on considère les points A 2 , B − 3 , C 3i et D 1 + i .
Propriété
Remarques :
I arg − z ≡ arg z + π 2π . I arg z ≡ − arg z 2π .
Applications :
Dans le plan complexe, on considère les points A 2 , B − 3 , C 3i et D 1 + i .
2e Bac.Sc 10
IV Autres écritures d’un complexe
Propriété
Soit x un réel .
1. cos − x = cos x . 6. sin − x = − sin x .
2. cos π + x = − cos x . 7. sin π + x = − sin x .
3. cos π − x = cos x . 8. sin π − x = sin x .
π π
4. cos + x = sin x . 9. sin + x = − cos x .
2 2
π π
5. cos − x = sin x . 10. sin − x = cos x .
2 2
√
0; 1
1 3
;
2 2
√ √
π 2 2
;
2 2 2
π
3 √
π 3 1
90◦ ;
4 2 2
60◦ π
45◦
6
30◦
1; 0
O 0◦ 0 x
2. Écriture trigonométrique
Définition
Tout nombre complexe z non nul s’écrit d’une manière unique sous la forme :
z = |z| cos θ + i sin θ
où arg z ≡ θ 2π . Cette écriture s’appelle forme trigonométrique de z.
11 2e Bac.Sc
M z
b •
b2
2 +
√ a
|z |=
→
−
e2 θ
O →
−
e1 a
Remarques :
b a
I sin θ = √ I cos θ = √
a + b2
2 a2 + b2
Applications :
1. z = 1 + i 5. z = −i.
2. z = 1 − i. 6. z = 2i 1 + i .
√ √
1+i 3 3−i
3. z = . 7. z = .
2 2
π π π π
4. z = −2 cos + i sin . 8. z = − cos − i sin ..
4 4 3 3
Propriété
Formule de Moivre
Applications :
Soit θ un réel.
2
1. Développer cos θ + i sin θ .
2. En déduire l’expression de chacun des nombres cos 2θ et sin 2θ en fonction de cos θ et sin θ .
3. Déterminer l’expression de chacun des nombres cos 3θ et sin 3θ .
2e Bac.Sc 12
3. Écriture exponentielle
Définition
Soit θ ∈ R.
2. Tout nombre complexe z non nul d’argument θ peut s’écrit sous forme |z|eiθ .
Remarques :
eiθ arg eiθ = θ 2π .
I = 1 et
Applications :
−1 − i
π π
5 cos + i sin
3 3
√ 2π
3e−i 3
Propriété
0
Soit z = reiθ et z = r0 eiθ deux nombres complexe non nuls.
n
iθ 0 iθ 0 0 i θ+θ0
1. re × r e = rr e . 3. ∀n ∈ Z : re iθ = rn einθ .
reiθ r i θ−θ0
2. 0 iθ0 = e
r
. 4. reiθ = re−iθ
re
13 2e Bac.Sc
Propriété
Applications :
Propriété
Soit A zA et B zB deux points du plan complexe.
2e Bac.Sc 14
−−→ −−→
OC = AB
B zB
•
A
C zC
−z
•
zB
zC
•
A zA
−
→
e2
O −
→
e1
Applications :
)
Propriété (1
Soit ~u et ~v deux vecteurs non nuls, A zA et B zB deux points distincts du plan complexe tels que :
−→ −−→
~u = OA et ~v = OB.
1. e~1 ; ~u ≡ arg z~u 2π ≡ arg zA 2π . d’après la définition
− −−→
→
2. e~1 ; AB ≡ arg z−→
AB
2π ≡ arg z B − z A 2π .
z~u
3. ~u; ~v ≡ arg 2π .
z~v
−→ −−→ zB
ou encore OA; OB ≡ arg 2π ≡ arg zB − arg zA 2π
zA
15 2e Bac.Sc
B
arg zB − arg zA
•
arg zB − zA
A
•
arg zB
−
→
e2 arg zA
O −
→
e1
)
Propriété (2
Soit A zA , B zB , C zC et D zD quatre points tous distincts du plan complexe.
−−→ −→ z C − zA
1. AB; AC ≡ arg 2π .
zB − zA
−−→ −−→ zD − zC
2. AB; CD ≡ arg 2π .
zB − zA
3. Colinéarité et orthogonalité
)
Propriété (1
Soit A zA , B zB , C zC et D zD quatre points du plan complexe tels que A 6= B et C 6= D.
−−→ −→ zC − zA
1. Les deux vecteurs AB et AC sont colinéaires si et seulement si arg ≡ 0 π , ou
zB − zA
zC − zA
encore ∈R.
zB − zA
−−→ −−→ zD − zC
2. Les deux vecteurs AB et CD sont colinéaires si et seulement si arg ≡ 0 2π , ou
zB − zA
zD − zC
encore ∈R.
zB − zA
2e Bac.Sc 16
(1)
Corollaire
zC − zA
1. Les points A, B et C sont alignés si et seulement si arg ≡ 0 π , ou encore
zB − zA
zC − zA
∈R.
zB − zA
zD − zC
2. Les droites AB et CD sont parallèles si et seulement si arg ≡ 0 2π , ou
zB − zA
zD − zC
encore ∈R.
zB − zA
Applications :
)
Propriété (2
Soit A zA , B zB , C zC et D zD quatre points du plan complexe tels que A 6= B et C 6= D.
−−→ −→ z C − zA π
1. Les deux vecteurs AB et AC sont orthogonaux si et seulement si arg ≡ π , ou
zB − zA 2
z C − zA
encore ∈ iR .
zB − zA
−−→ −−→ zD − z C π
2. Les deux vecteurs AB et CD sont orthogonaux si et seulement si arg ≡ 2π ,
zB − zA 2
zD − z C
ou encore ∈ iR .
zB − zA
(2)
Corollaire
droites AB
1. Les et CD sont perpendiculaires orthogonaux si et seulement si
zD − zC π zD − zC
arg ≡ 2π , ou encore ∈ iR .
zB − zA 2 zB − zA
17 2e Bac.Sc
Applications :
Propriété
Soit A zA , B zB , C zC et D zD quatre points tous distincts du plan complexe.
zC − zA zB − z D
Les points A, B, C et D sont cocycliques ou alignés si et seulement si × ∈ R.
zB − zA z C − zD
Remarques :
I Trois points non alignés sont toujours cocycliques i.e : Le cercle circonscrit au triangle ABC.
−−→ −→ −−→ −−→
I Les points A, B, C et D sont cocycliques si et seulement si AB; AC ≡ DB; DC 2π .
zC − z A zB − zD
I Si ∈ R et ∈ R, alors les points A, B, C et D sont alignés.
zB − zA zC − z D
B A
• •
(
•
C
(
•
D
−
→
e2
O −
→
e1
Applications :
Vérifier dans les deux cas suivants , si les points A, B, C et D sont cocycliques :
2. a = 1 + i, b = a, c = −2i et d = c
2e Bac.Sc 18
5. Exemples d’ensembles de points du plan
M z
•
zA
z−
L’ensemble de points M (z) tels que •
A zA
z − zA = R R > 0
O −
→
e1
M z
• z − zB
•
B zB
z − zA
L’ensemble de points M (z) tels que
z − zA = z − zB •
A zA
est le médiatrice du segment AB . −
→
e2
O −
→
e1
B zB
•
O −
→
e1
Applications :
Déterminer dans chacun des cas ci-dessous l’ensemble des points M d’affixe z du plan complexe tels
que :
1. z − 1 + 2i = 2.
z − 3i
2. = 1.
z+5
3. 2z − i = 2.
19 2e Bac.Sc
z π
4. arg ≡ 2π .
1+i 4
1. Homothétie
Propriété
Soit H une homothétie de centre Ω ω et de rapport k non nul, M un point d’affixe z et M 0 d’affixe
Remarques :
−−→ −−→
H M = M 0 ⇐⇒ ΩM 0 = k ΩM ⇐⇒ z 0 = ω + k z − ω
M 0 z0
M z
• •
Ω
•
M z
•
M 0 z0
Ω
• k>0 • k<0
→
−
e2 →
−
e2
O →
−
e1 O →
−
e1
Applications :
1
Donner l’écriture complexe de l’homothétie T de centre Ω i et de rapport k = − .
3
2e Bac.Sc 20
Propriété
Soit T une translation de vecteur ~t t , M un point d’affixe z et M 0 d’affixe z 0 son image par la
translation T .
z0 = z + t
Cette relation est appelée l’écriture complexe de la translation T .
Remarques :
−−−→
T M = M 0 ⇐⇒ M M 0 = ~t ⇐⇒ z 0 = z + t
M 0 z0
•
=
M z
•
=
| ~t
−
→
e2
O −
→
e1
Applications :
→
− respectives a = 3 + 5i, b = 3 −0 5i0 et c = 7 + 3i.
2. On considère les points A, B et C d’ affixes
Soit T la translation de vecteur t 4 − 2i , et M un point d’affixe z et M z son image par T .
b−c π
a. Montrer que = 2ei 2 . En déduire la nature du triangle ABC.
a−c
b. Montrer que : T A = C.
21 2e Bac.Sc
3. Rotation
Propriété
Soit R une rotation de centre Ω ω et d’angle θ, M un point d’affixe z et M 0 d’affixe z 0 son image
par la rotation R.
z 0 = ω + z − ω eiθ
Remarques :
= ΩM 0
ΩM
0
⇐⇒ z 0 = ω + z − ω eiθ
R M = M ⇐⇒ −−→ −−→
ΩM ; ΩM 0 ≡ θ 2π
M 0 z0
•
θ
=
•
M z
=
•
Ω
−
→
e2
O −
→
e1
Applications :
2π
1. Donner l’écriture complexe de la rotation R de centre Ω 1 + i et d’angle θ ≡ − 2π .
3
√ √
3−1 3+1
2. On considère les points A et B d’ affixes respectives a = −1 + i, b = +i .
2 2
√
b 1−i 3
a. Montrer que : = .
a 2
π
b. Montrer que B est l’image de A pat la rotation de centre O et d’angle − .
3
2e Bac.Sc 22
VII Équations du second degré dans C
Définition
On appelle racine carré d’un nombre réel a, tout nombre complexe z vérifiant z 2 = a
Propriété
Tout nombre réel non nul a admet deux racine carrés opposés.
√ √
1. Si a > 0 alors le réel a possède deux racines réels : a et − a.
√ √
2. Si a < 0 alors le réel a possède deux racines complexes : i a et −i a.
Applications :
√ √
1. 3 admet deux racines carrés réels : 3 et − 3.
Propriété
Remarques :
I Si ∆ < 0, alors l’équation E possède deux solutions complexes conjuguées.
23 2e Bac.Sc
Applications :
1. E1 : 4z 2 − 8z + 1 = 0.
2. E1 : z 2 − z + 1 = 0.
3. E1 : −2z 2 + 2z − 3 = 0.
Propriété
E : az 2 + bz + c = 0 si et
Les deux nombres complexes z1 et z2 sont des solutions de l’équation
z 1 + z2 = − b
seulement si a .
z 1 × z2 = c
a
2e Bac.Sc 24