Chap1 Psy Cog

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PSYCHOLOGIE COGNITIVE ET TRAITEMENT DE L’INFORMATION


CHAPITRE 1: INTRODUCTION (pp. 1-26)

I. PSYCHOLOGIE COGNITIVE ET APPROCHE DE TRAITEMENT DE L’INFORMATION

—DÉFINITION de la COGNITION:
• Vient du mot grec «gnosis» qui signifie connaissance.
• Capacité de connaître (en philosophie).
• Processus par lequel un organisme acquiert la conscience des événements et des objets de
son environnement (en physiologie).
• Il s’agit de l’ensemble des activités mentales d’un individu qui sont impliquées dans ses
relations avec l’environnement, c’est-à-dire une première étape de sensation suivie de:
• la perception d’une stimulation;
• sa mémorisation;
• son rappel;
• la résolution de problème;
• la prise de décision.

«Toute acquisition (ou utilisation) d’une connaissance met en cause la cognition»

— LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE est une branche de la psychologie qui étudie la cognition,


c’est-à-dire:
—> Qu’elle traite des PROCESSUS MENTAUX.
—> Donc de l’activité du cerveau comme le font les sciences neurologiques.

— Par contre, il y a des différences entre les sciences neurologiques et la psychologie cognitive
qui permettent de compléter l’une et l’autre.

— Les SCIENCES NEUROLOGIQUES analysent l’activité cérébrale sur le plan physiologique


tandis que,
— La PSYCHOLOGIE COGNITIVE analyse les fonctions intellectuelles par le biais de la
performance de l’individu dans ses activités.

EXEMPLE:
— La neurologie étudie l’effet des lésions du cerveau sur le comportement ce qui permet l’étude
de la localisation des fonctions. Par exemple, localisation de la mémoire dans les
hippocampes.

EN PSYCHOLOGIE COGNITIVE, C’EST DIFFÉRENT:


—> il n’est pas vraiment possible d’étudier le rôle des images mentales en mémoire pendant
qu’elles se forment dans le cerveau. Il faut donc,
—> OBSERVER le comportement:
1) pour démontrer l’utilisation des images mentales;
2) pour identifier les facteurs qui affecteront cette utilisation.

L’APPROCHE DE TRAITEMENT DE L’INFORMATION:


— C’est la perspective majeure en psychologie cognitive.
— Cette approche considère les processus mentaux comme une succession d’étapes.
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— Chaque étape correspond à l’exécution d’une fonction particulière (c.-à-d. une partie du
traitement de l’information).

II. UN PEU D’HISTOIRE: Il s’agit de situer brièvement l’approche cognitive à l’intérieur d’une
perspective historique en identifiant les mouvements et approches qui ont contribué à la
naissance et influencé la psychologie cognitive.

— L’HISTOIRE DE LA PSYCHOLOGIE COGNITIVE EST LIÉE À L’HISTOIRE DE LA


PSYCHOLOGIE EXPÉRIMENTALE.
L’étude de la mémoire, de l’attention, de la détection et de la perception, des liens entre la
stimulation et la sensation sont des thèmes communs aux psychologies cognitive et
expérimentale.

Les chercheurs suivants ont influencé le développement de la psychologie expérimentale et


cognitive:
a) Wundt
b) Weber et Fechner
c) Ebbinghaus
d) James, Thorndike
e) Watson, Tolman.

a) WILHELM WUNDT (1832-1920): (STRUCTURALISTE ou élémentariste): (i.e. la forme est


composée d’éléments plus simples).

— Il est physiologiste et médecin.


— En 1879, à Leipzig en Allemagne, il fonde le premier laboratoire de psychologie qui étudie les
processus psychologiques.
— Début de la psychologie expérimentale.
— Par contre, il utilise la technique D’INTROSPECTION.
— Cette technique est celle utilisée par les premiers chercheurs en psychologie où tout est basé
sur l’apprentissage et l’expérience. La perception est composée de sensations.
— Il s’agit de rapporter le contenu de sa propre conscience lors de tâches exécutées dans
certaines conditions contrôlées.
— Par contre, même si une certaine forme de contrôle est utilisée, l’introspection n’est pas
scientifique puisqu’elle est subjective et non pas objective.

Le BUT de WUNDT qui est un structuraliste, était d’identifier la structure de l’esprit, c.-à-d.
de définir les éléments qui constituent l’esprit ainsi que les relations entre eux.

EXEMPLES D’EXPÉRIENCES DE WUNDT:


— Il s’agit d’une expérience concernant la capacité de percevoir simultanément le son et la
lumière associés à un stimulus.
— Le participant observe un pendule qui produit un son au cours de son déplacement.
— Même si la présentation du son coïncide avec une position précise du pendule (au bout de sa
course), le stimulus visuel ou auditif est perçu en premier en fonction de l’ATTENTION de
l’individu sur le stimulus visuel ou auditif.

b) GUSTAV THÉODORE FECHNER (1801-1887) et ERNST HEINRICH WEBER (1795-


1878).
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— La psychologie expérimentale s’intéresse à la PSYCHOPHYSIQUE.
— Études des seuils de détections (de sensations).
— C’est à partir de ce moment que la psychologie devient plus expérimentale.
— Livre de Fechner: «Éléments de psychophysique» (en 1860).
— Il traite du rapport entre l’intensité du stimulus et l’intensité de la sensation évoquée par
l’individu.
—> Ex.: détection de la différence entre deux poids presque identiques (seuil différentiel).
—> C’est le genre de question posée en psychophysique (détection, seuil, ...).

c) HERMANN EBBINGHAUS (1850-1909): (ÉTUDE DE LA MÉMOIRE).


— Père de la psychologie expérimentale de l’apprentissage (c’est un pionnier).
— Il développe des méthodes pour étudier la mémorisation, les apprentissages verbaux.
— Apprentissage de syllabes non-sens (VIX, PUJ, ZAR, 2 consonnes, 1 voyelle).

EXPÉRIENCES:
— Il mémorisait une série de syllabes non-sens.
— Critère à atteindre: deux récitations sans faute.
— Pause de 20 minutes à 30 jours.
— Il réapprenait alors la série jusqu’à l’atteinte du même critère (deux récitations sans erreur).

— BUT: évaluer ce qui reste du premier apprentissage après une pause.

EXEMPLES DE L’EXPÉRIENCE:
— Apprendre une liste de 15 syllabes non-sens en 7 minutes (c.-à-d. que 7 minutes sont
nécessaires pour atteindre le critère).
— Après 2 jours: 4 minutes sont nécessaires pour atteindre le critère.
— 7 minutes - 4 minutes = 3 minutes (d’épargne temporelle d’apprentissage).
— Donc, après 2 jours: 3/7 x 100 = 43% => ce pourcentage représente ce qui a été préservé du
premier apprentissage.

FIGURE 1.1 (p.5): La fonction d’oubli d’Ebbinghaus (1885).


—> Relation entre la mémorisation (ce qui reste de l’apprentissage) et le temps écoulé entre deux
apprentissages.

EXEMPLE:
— Après 2 jours, Ebbinghaus met 32% moins de temps à mémoriser la liste que lors du premier
apprentissage;
— après 20 minutes, le participant met 58% moins de temps pour réapprendre la même liste.

CONCLUSION (sur EBBINGHAUS):


— Un second apprentissage d’un même matériel prend moins de temps, car il reste une trace du
premier apprentissage.
— Mais la mémoire diminue rapidement au cours de la première journée qui suit le premier
apprentissage (avec atteinte du critère).
— Après la première journée, la diminution est plus lente et même très lente.
— Certaines choses du premier apprentissage restent même permanentes car elles sont toujours
présentes après 30 jours.

DÉCOUVERTES D’EBBINGHAUS:
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1) Mettre au point une méthode de collecte d’informations autre que l’introspection.
2) Mettre au point de nouvelles méthodes d’analyses statistiques.

— La même technique d’apprentissage de syllabes non-sens est encore utilisée en psychologie


cognitive.
— Cela permet d’étudier l’apprentissage sans influence par l’expérience passée d’un individu.

CRITIQUES:
— La validité de ces recherches est critiquée.
— L’apprentissage de syllabes non-sens est trop éloigné de la vie réelle.
— Les critiques font remarquer que dans la vie courante il est plus facile de mémoriser des
informations qui ont une signification et également d’utiliser des stratégies pour y parvenir
(ex.: associations d’idées, ...).

d) WILLIAM JAMES (1842-1910) et EDWARD LEE THORNDIKE (1874-1949) sont des


FONCTIONNALISTES:

JAMES: «Principes de psychologie» (son livre de 1890),


— Psychologue américain et philosophe, il est le fondateur du pragmatisme et à l’origine du
mouvement «fonctionnaliste».
— Il s’intéresse aux activités mentales dans la vie réelle.
— Comme il est pragmatique, il s’intéresse à la réalité des choses, à leur côté pratique. Il se
demande comment fonctionnent les choses. Il cherche à comprendre l’effet des facteurs
comportementaux et psychologiques sur l’expérience, la motivation, les émotions et la
personnalité sur la cognition.

THORNDIKE (1931) psychologue américain qui étudie l’apprentissage chez les chats et les rats. Il
cherche à comprendre l’effet de la récompense et de la punition sur l’apprentissage. Avec ses
résultats, il a développé une théorie de l’apprentissage applicable au milieu scolaire.
— En utilisant les animaux pour ses expériences, il n’y avait pas autant de contraintes d’éthique
pour la punition.
— De plus, en laboratoire avec des animaux, il pouvait contrôler plus facilement les facteurs qui
influencent ce qui est étudié. C’est un des gros avantages de l’utilisation des animaux de
laboratoire.

e) LA «RÉVOLUTION BÉHAVIORISTE» avec JOHN B. WATSON (1878-1958) et


EDWARD C. TOLMAN (1886-1959)

— Le fonctionnalisme de James fut suivi de la révolution béhavioriste (ou watsonienne).

WATSON de l’Université John Hopkins fonde le béhaviorisme en 1913. Il appréciait le type de


cherche que Pavlov faisait (1911).
— Selon lui, l’introspection n’est pas adéquate pour étudier la conscience, puisque la conscience
est un état interne non-observable.
— L’introspection est non-scientifique.
— Pour être scientifique en psychologie, il faut observer et mesurer le comportement (i.e., des
actions observables, objectivement avec des instruments valides et fidèles).
— Entre 1920 et 1950: la psychologie américaine est très influencée par le béhaviorisme.
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— À ce moment là, l’observation du comportement n’était pas considérée comme méthode
d’analyse de l’humain.
— L’étude de l’esprit (i.e., le langage, la planification, la résolution de problème, l’imagerie)
était considérée comme difficilement réalisable et du même fait non nécessaire pour expliquer
et prédire le comportement.

TOLMAN est aussi un béhavioriste mais d’une certaine façon il s’y oppose également.
— Il considérait impossible d’expliquer l’apprentissage d’un animal seulement par la
mémorisation d’une suite d’actions.
— Il disait que l’animal possédait une «carte cognitive», un plan mental utilisé pour guider
l’action dans une résolution de problème.
— Aujourd’hui, le béhaviorisme radical est peu populaire.
— Mais certaines caractéristiques de l’approche béhavioriste sont conservées en psychologie
cognitive.
Ex.: étude de l’être humain par l’analyse du comportement observable et souvent dans des
conditions contrôlées (comme au laboratoire).

II. ÉTUDE DES DISCIPLINES QUI ONT INFLUENCÉ L’ÉMERGENCE DE LA


PSYCHOLOGIE COGNITIVE (p.8)

a) LA LINGUISTIQUE (NOAM CHOMSKY, 1928-20..)


— Il était devenu impossible de limiter l’analyse de l’humain simplement aux comportements
observables et mesurables.
— Chomsky (grand linguiste américain) s’intéresse donc à l’étude du langage (1950).
— Il disait: «comment expliquer l’acquisition d’une habileté complexe comme le langage par de
simples associations de réponses».
— Chomsky avait montré que cette explication ne s’appliquait pas aux subtilités de la langue.
— Les béhavioristes avaient fait l’hypothèse que l’apprentissage du langage se faisait en terme de
stimulus-réponse.
— La vision des béhavioristes n’était pas complète pour expliquer la complexité de la résolution
de problème (ou la prise de décision).

b) LA PSYCHOLOGIE DE LA GESTALT:
— Wertheimer, Köhler, Koffka (école de Berlin) ainsi que Marr (psychologue britannique).
— Étude de la perception visuelle et de la résolution de problème avec une perspective globale
(La Gestalt).
— MAX WERTHEIMER (1880-1943) (phénomène phi) et ses assistants: WOLFGANG
KÖHLER (1887-1967) et KURT KOFFKA (1886-1941).
—> Les travaux sur le groupement de stimuli.
Exemple: un carré formé par des “o”.
— Principe général de la psychologie de la Gestalt: le tout est différent de la somme de ses
parties.
— Le tout est une forme globale (une gestalt) avec ses caractéristiques propres et qui ne peuvent
être identifiées simplement par l’examen des parties qui composent la forme.
— De plus, la forme globale influence la perception des éléments (ou des parties) qui la
composent.
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— Ex.: Une mélodie représente quelque chose de différent qu’une succession de notes. La façon
dont ces éléments sont organisés constitue une Gestalt.

LA PERCEPTION N’EST PAS UNE SOMME DE SENSATION.

— La psychologie de la Gestalt a quand même peu d’influence en psychologie cognitive mais on


retient les recherches sur la “reconnaissance des formes”.

DAVID MARR (1945-1980). Psychologue britannique qui a travaillé au MIT et apporté


d’importantes contributions à la compréhension des processus visuels. Il meurt de leucémie à
35 ans: Étude sur la reconnaissance des formes. Analyse mathématique de la vision. Analyse
d’image avec des canaux d’informations à l’aide de fréquences spatiales.

c) LES SCIENCES INFORMATIQUES

— L’informatique a donné un cadre conceptuel pour étudier les processus cognitifs.


— L’ordinateur, comme le cerveau, «traite de l’information».
—> Il reçoit, manipule, enregistre en mémoire, cherche, reconnaît les formes, etc.
—> C’est l’approche du traitement de l’information (information processing).
—> L’activité cognitive est ici: «une séquence d’étapes de traitement».

FIG. 1.2 (ORGANIGRAMME, «BOXOLOGIE»): Composantes du modèle d’Atkinson et Schiffrin


(1968) sur le traitement de l’information.

Selon ce modèle, il y a trois mémoires:


1) MÉMOIRE SENSORIELLE (registre sensoriel);
2) MÉMOIRE À COURT TERME (MCT);
3) MÉMOIRE À LONG TERME (MLT).

— Ce qui distingue les trois mémoires, c’est le temps pendant lequel l’information peut rester
dans chacune:
1) De 0 à 4 secondes (mémoire sensorielle ou MS).
2) 1 à 60 secondes (MCT).
3) des années (MLT).
(voir les détails dans les chapitres 2 et 5 à 8).

d) LES SCIENCES DE LA COMMUNICATION:


— Comme avec l’informatique, le traitement par étapes est également utilisé ici.
— Claude Shannon (1916-2001): «Plus une information réduit l’incertitude, plus cette
information est importante» (1948).
— C’est Shannon qui développa une unité de mesure permettant de quantifier l’information, le
bit (binary digit) [i.e., nombre binaire].
Ex. «Il a neigé à Québec l’hiver dernier» = événement quasi certain. L’information transmise est
beaucoup moins importante que dans la phrase: «Il a neigé en Haïti».

DONALD BROADBENT (1926-1993), psychologue britannique


—> En 1958, il démontra que les individus établissent involontairement des priorités dans l’ordre
du traitement des stimuli présentés en série (ex.: des chiffres). Ex.: Une série de chiffres n’est
pas répétée dans le même ordre que celui de la présentation lors de l’apprentissage initial mais
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plutôt selon des «canaux de traitement» qui réfèrent, entre autres, à la position que les stimuli
occupaient dans l’espace.
—> Il est d’ailleurs beaucoup plus difficile de rapporter des chiffres si leur ordre de présentation
doit être respecté lors du rappel.
— Tout cela dépend de l’attention (Chap. 3).

IV. LA RECHERCHE EN PSYCHOLOGIE COGNITIVE (p.12):

— En psychologie cognitive, la méthode expérimentale est utilisée, et ce, comme dans bien
d’autres domaines. De plus, certains appareils sont davantage utilisés.

a) LA MÉTHODE EXPÉRIMENTALE:
1) L’étude d’un phénomène commence par l’OBSERVATION.
2) Réalisée dans des CONDITIONS DÉFINIES (souvent dans un laboratoire).
3) Le principe consiste à pouvoir RECRÉER L’EXPÉRIENCE À VOLONTÉ dans les mêmes
conditions et d’OBTENIR LES MÊMES RÉSULTATS.
4) Puis, INTERPRÈTER LES RÉSULTATS.
—> i.e. comprendre comment le système intellectuel humain est constitué et fonctionne et de
5) CONSTRUIRE UN MODÈLE pour représenter le système de traitement de l’information de
l’humain.

b) LE TACHISTOSCOPE: UN APPAREIL SOUVENT UTILISÉ (p.13):


Fig. 1.3: Le tachistoscope (celui-ci a trois champs).
— L’individu est assis et regarde à travers des lunettes.
— Un stimulus visuel lui est présenté pendant un très bref moment (lettre, mot, forme).
— Puis le champ visuel retourne au noir, au blanc, ou à un autre stimulus.
— L’apparition dure quelques millisecondes (pour éviter les mouvements oculaires).
— Il y a des jeux de miroirs semi-étamés qui permettent de voir dans chaque couloir.
— Aujourd’hui, l’écran de l’ORDINATEUR est utilisé pour produire le même effet.

c) UN EXEMPLE D’EXPÉRIENCE (LETTRES ITALIQUES vs LETTRES GOTHIQUES)


p.15
— La méthode expérimentale permet de contrôler soigneusement les conditions dans lesquelles
une question est étudiée.
— L’effet de l’introduction de facteurs dans l’expérience est examiné.
— Exemple d’expérience:
«Détection de types de caractère typographique» (ex: lettre italique vs lettre gothique).
— Différents temps de présentation:
• 30 ms toutes les lettres sont
• 40 ms présentées aux 3 temps
• 50 ms aléatoirement
— L’individu doit nommer la lettre présentée.
— L’effet de la durée de présentation du stimulus sur le nombre d’identifications correctes est
évalué.
— La durée de présentation et le type de caractère sont LES VARIABLES INDÉPENDANTES
puisque ce sont celles que l’expérimentateur manipule.
— LA VARIABLE DÉPENDANTE est le nombre d’identifications correctes, puisque cela
dépend de la durée de présentation.
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d) LA PRÉSENTATION DES RÉSULTATS (p.16):
— Les résultats sont souvent présentés sous la forme de graphique.
— Avec deux axes:
• abscisse (x)
• ordonnée (y).
— En général:
• x = variable indépendante
• y = variable dépendante.
— Le temps de réaction est souvent employé dans ces expériences = il est alors en ordonnée.
— Figure 1.4: plus la durée de présentation augmente, plus le nombre d’identifications correctes
augmente.

e) LE TEMPS DE RÉACTION SIMPLE ET LE TEMPS DE RÉACTION AU CHOIX:


— LE TEMPS DE RÉACTION = Définition: le temps requis pour réagir à un stimulus.
— LE TEMPS DE RÉACTION SIMPLE = LA LATENCE = temps nécessaire pour produire le
plus rapidement possible une réponse prédéterminée à un stimulus prédéterminé. Période de
temps requise pour exécuter certains processus mentaux qui précèdent la réponse.
—> Ex.: pousser un bouton dès que s’allume une lumière (=temps de réaction simple, ou
temps de latence, ou latence).
— Il existe des différences individuelles au niveau du temps de réaction simple.
— Chacun a son temps de réaction simple mais cette mesure reste stable presque toute la vie.
— Ce temps de réaction simple dépend de la modalité sensorielle utilisée: en somesthésie il est
plus rapide qu’en vision (de 180 à 250 ms). De plus, le temps de réaction diffère en fonction
du type de réponse demandé. En effet, il varie si la réponse est donnée de façon motrice par la
main ou la parole.
— TEMPS DE RÉACTION AU CHOIX: L’individu doit produire une réponse particulière qui
correspond au stimulus qui lui est présenté. Il y a plusieurs stimuli possibles et autant de
réponses associées.
Ex.: «Presser le bouton de gauche si la lumière rouge s’allume ou presser le bouton de droite
si la lumière verte s’allume».
Temps de réaction au choix correspond au temps de réaction requis pour exécuter:
1) la perception de la lumière,
2) la catégorisation du stimulus (rouge ou vert),
3) décision (gauche ou droit),
4) préparer la réponse motrice.

f) LE TAUX D’ERREUR:
— Même si le temps de réaction est une mesure très importante en psychologie cognitive, le taux
d’erreur l’est aussi.
— Ex.: dans une expérience qui évalue le temps de réaction au choix, le chercheur s’intéresse à la
relation qui existe entre le temps pour produire la réponse et le nombre d’erreurs effectuées.
—> Le nombre d’erreurs augmente en fonction de la consigne de rapidité.
— Dans toute tâche, il existe un rapport: vitesse-précision.
— Dans certaines expériences, les participants doivent pratiquer la tâche jusqu’à l’atteinte d’un
certain critère de réussite ou un taux d’erreur nul.

V. LES ÉTAPES DE TRAITEMENT:


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— L’approche de «traitement de l’information» repose sur une loi fondamentale: il est possible
de décomposer les processus mentaux en «étapes de traitement» qui s’exécutent
successivement.
—> comme dans un travail à la chaîne.
i.e.: les opérations s’effectuent successivement et indépendamment les unes des autres.
Exemple:
1) perception
2) catégorisation comme pour le temps
3) décision de réaction au choix
4) préparation à l’acte
(parfois c’est plus complexe).

a) LA REPRÉSENTATION DES ÉTAPES DE TRAITEMENT:


— Représentation des étapes par des ORGANIGRAMMES (algorithme)
— empruntés à l’INFORMATIQUE
—> boîtes reliées par des traits “BOXOLOGIE” (ex. p.10).

b) L’ANALYSE DES ÉTAPES PAR LE TEMPS DE RÉACTION:


— Méthode soustractive de Donders (1868):
—> première tentative d’analyse des étapes de traitement à l’aide du temps de réaction.
— IL Y AURAIT TROIS TYPES DE TÂCHE DE TEMPS DE RÉACTION.
—> TÂCHE TYPE A: 1 stimulus, 1 réponse = (temps de réaction simple).
—> TÂCHE TYPE B: Plusieurs stimuli, plusieurs réponses.
Ex.: si lumière rouge = presse bouton de droite
et
si lumière verte = presse bouton de gauche.
Ici le temps pour répondre = le temps de réaction simple + le temps pour catégoriser le
stimulus (vert ou rouge) + le temps pour sélectionner la réponse (acte moteur).
—> TÂCHE TYPE C: plusieurs stimuli, 1 seule réponse.
Ex.: si lumière rouge = presse bouton
et
si lumière verte = il fait rien du tout.
Ici le temps de réponse = temps de réaction simple + temps de catégorisation (il n’y a
pas de choix de réponse).
— VOIR TABLEAU 1.1 (p.20) POUR UN RÉSUMÉ DES TROIS TÂCHES DE DONDERS.
— Si le temps pour répondre dans la tâche A est soustrait du temps de la tâche C = le temps pour
catégoriser la réponse.
— La logique soustractive est utilisée pour estimer la durée de processus mentaux comme
l’examen d’éléments mémorisés.
— Ceci est encore utilisé aujourd’hui, mais l’identification des étapes de traitement est davantage
primée.

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