Chap1 Psy Cog
Chap1 Psy Cog
Chap1 Psy Cog
—DÉFINITION de la COGNITION:
• Vient du mot grec «gnosis» qui signifie connaissance.
• Capacité de connaître (en philosophie).
• Processus par lequel un organisme acquiert la conscience des événements et des objets de
son environnement (en physiologie).
• Il s’agit de l’ensemble des activités mentales d’un individu qui sont impliquées dans ses
relations avec l’environnement, c’est-à-dire une première étape de sensation suivie de:
• la perception d’une stimulation;
• sa mémorisation;
• son rappel;
• la résolution de problème;
• la prise de décision.
— Par contre, il y a des différences entre les sciences neurologiques et la psychologie cognitive
qui permettent de compléter l’une et l’autre.
EXEMPLE:
— La neurologie étudie l’effet des lésions du cerveau sur le comportement ce qui permet l’étude
de la localisation des fonctions. Par exemple, localisation de la mémoire dans les
hippocampes.
II. UN PEU D’HISTOIRE: Il s’agit de situer brièvement l’approche cognitive à l’intérieur d’une
perspective historique en identifiant les mouvements et approches qui ont contribué à la
naissance et influencé la psychologie cognitive.
Le BUT de WUNDT qui est un structuraliste, était d’identifier la structure de l’esprit, c.-à-d.
de définir les éléments qui constituent l’esprit ainsi que les relations entre eux.
EXPÉRIENCES:
— Il mémorisait une série de syllabes non-sens.
— Critère à atteindre: deux récitations sans faute.
— Pause de 20 minutes à 30 jours.
— Il réapprenait alors la série jusqu’à l’atteinte du même critère (deux récitations sans erreur).
EXEMPLES DE L’EXPÉRIENCE:
— Apprendre une liste de 15 syllabes non-sens en 7 minutes (c.-à-d. que 7 minutes sont
nécessaires pour atteindre le critère).
— Après 2 jours: 4 minutes sont nécessaires pour atteindre le critère.
— 7 minutes - 4 minutes = 3 minutes (d’épargne temporelle d’apprentissage).
— Donc, après 2 jours: 3/7 x 100 = 43% => ce pourcentage représente ce qui a été préservé du
premier apprentissage.
EXEMPLE:
— Après 2 jours, Ebbinghaus met 32% moins de temps à mémoriser la liste que lors du premier
apprentissage;
— après 20 minutes, le participant met 58% moins de temps pour réapprendre la même liste.
DÉCOUVERTES D’EBBINGHAUS:
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1) Mettre au point une méthode de collecte d’informations autre que l’introspection.
2) Mettre au point de nouvelles méthodes d’analyses statistiques.
CRITIQUES:
— La validité de ces recherches est critiquée.
— L’apprentissage de syllabes non-sens est trop éloigné de la vie réelle.
— Les critiques font remarquer que dans la vie courante il est plus facile de mémoriser des
informations qui ont une signification et également d’utiliser des stratégies pour y parvenir
(ex.: associations d’idées, ...).
THORNDIKE (1931) psychologue américain qui étudie l’apprentissage chez les chats et les rats. Il
cherche à comprendre l’effet de la récompense et de la punition sur l’apprentissage. Avec ses
résultats, il a développé une théorie de l’apprentissage applicable au milieu scolaire.
— En utilisant les animaux pour ses expériences, il n’y avait pas autant de contraintes d’éthique
pour la punition.
— De plus, en laboratoire avec des animaux, il pouvait contrôler plus facilement les facteurs qui
influencent ce qui est étudié. C’est un des gros avantages de l’utilisation des animaux de
laboratoire.
TOLMAN est aussi un béhavioriste mais d’une certaine façon il s’y oppose également.
— Il considérait impossible d’expliquer l’apprentissage d’un animal seulement par la
mémorisation d’une suite d’actions.
— Il disait que l’animal possédait une «carte cognitive», un plan mental utilisé pour guider
l’action dans une résolution de problème.
— Aujourd’hui, le béhaviorisme radical est peu populaire.
— Mais certaines caractéristiques de l’approche béhavioriste sont conservées en psychologie
cognitive.
Ex.: étude de l’être humain par l’analyse du comportement observable et souvent dans des
conditions contrôlées (comme au laboratoire).
b) LA PSYCHOLOGIE DE LA GESTALT:
— Wertheimer, Köhler, Koffka (école de Berlin) ainsi que Marr (psychologue britannique).
— Étude de la perception visuelle et de la résolution de problème avec une perspective globale
(La Gestalt).
— MAX WERTHEIMER (1880-1943) (phénomène phi) et ses assistants: WOLFGANG
KÖHLER (1887-1967) et KURT KOFFKA (1886-1941).
—> Les travaux sur le groupement de stimuli.
Exemple: un carré formé par des “o”.
— Principe général de la psychologie de la Gestalt: le tout est différent de la somme de ses
parties.
— Le tout est une forme globale (une gestalt) avec ses caractéristiques propres et qui ne peuvent
être identifiées simplement par l’examen des parties qui composent la forme.
— De plus, la forme globale influence la perception des éléments (ou des parties) qui la
composent.
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— Ex.: Une mélodie représente quelque chose de différent qu’une succession de notes. La façon
dont ces éléments sont organisés constitue une Gestalt.
— Ce qui distingue les trois mémoires, c’est le temps pendant lequel l’information peut rester
dans chacune:
1) De 0 à 4 secondes (mémoire sensorielle ou MS).
2) 1 à 60 secondes (MCT).
3) des années (MLT).
(voir les détails dans les chapitres 2 et 5 à 8).
— En psychologie cognitive, la méthode expérimentale est utilisée, et ce, comme dans bien
d’autres domaines. De plus, certains appareils sont davantage utilisés.
a) LA MÉTHODE EXPÉRIMENTALE:
1) L’étude d’un phénomène commence par l’OBSERVATION.
2) Réalisée dans des CONDITIONS DÉFINIES (souvent dans un laboratoire).
3) Le principe consiste à pouvoir RECRÉER L’EXPÉRIENCE À VOLONTÉ dans les mêmes
conditions et d’OBTENIR LES MÊMES RÉSULTATS.
4) Puis, INTERPRÈTER LES RÉSULTATS.
—> i.e. comprendre comment le système intellectuel humain est constitué et fonctionne et de
5) CONSTRUIRE UN MODÈLE pour représenter le système de traitement de l’information de
l’humain.
f) LE TAUX D’ERREUR:
— Même si le temps de réaction est une mesure très importante en psychologie cognitive, le taux
d’erreur l’est aussi.
— Ex.: dans une expérience qui évalue le temps de réaction au choix, le chercheur s’intéresse à la
relation qui existe entre le temps pour produire la réponse et le nombre d’erreurs effectuées.
—> Le nombre d’erreurs augmente en fonction de la consigne de rapidité.
— Dans toute tâche, il existe un rapport: vitesse-précision.
— Dans certaines expériences, les participants doivent pratiquer la tâche jusqu’à l’atteinte d’un
certain critère de réussite ou un taux d’erreur nul.