Les Assurances Vie Et Capitalisation BBS 2020
Les Assurances Vie Et Capitalisation BBS 2020
Les Assurances Vie Et Capitalisation BBS 2020
VIE ET CAPITALISATION
Selon l’objet sur lequel porte l’assurance, on distingue deux grandes catégories
d’assurances à savoir : les assurances de personnes et les assurances
dommages (couramment dites assurances IARD).
Les assurances de personnes sont les assurances qui ont pour but de garantir
la personne dans son intégrité physique, dans l’éventualité d’un décès ou dans
ses chances de survie. Elles s’opposent aux assurances dites assurances
dommages dont l’objectif est de garantir les biens de l’assuré et les dommages
qu’il pourrait causer à autrui.
Les assurances de personnes se subdivisent principalement en trois classes, à
savoir :
1) les assurances contre les accidents corporels couramment appelées
assurance individuelle accidents ;
2) l’assurance maladie ou assurance santé ;
3) l’assurance sur la vie.
Les deux premiers types d’assurances de personne garantissent la personne
dans son intégrité physique. Le dernier type garantit la personne dans ses
chances de survie ou dans l’éventualité d’un décès.
Les assurances dommages quant à elles, se subdivisent en assurance de choses
et en assurance de responsabilité civile
Dans ce système, l’assureur ne fait que répartir entre les assurés victimes de
sinistres, la masse des primes versées par l’ensemble des membres de la
mutualité qu’il a constituée et qu’il gère. En d’autre terme, les primes versées
par tous les assurés en début d’année vont servir à indemniser les sinistres
survenant dans l’année en cours, jusqu’à la prochaine période d’encaissement
des primes. Ainsi, les assurés non sinistrés au cours de l’année d’assurance
auront perdu leurs primes au profit des assurés sinistrés qui eux auront perçu
des sommes supérieures à la prime qu’ils auront versée.
L’objet de ce cours est l’étude des assurances vie que nous allons aborder dans
les pages suivantes à la fois dans ses aspects juridiques et techniques.
Nous avons vu que les assurances de personnes (hormis les frais de soins) sont
régies par le principe forfaitaire. En d’autres termes, en matière d’assurances
de personnes (hormis les frais de soins), les sommes assurées sont fixées au
contrat à la souscription (art. 56 du Code CIMA).
a) La possibilité de cumul :
En basse Egypte (4500 avant Jésus Christ), un papyrus signale que les tailleurs
de pierres de cette contrée avaient constitué une caisse d’entre aide qui
intervenait en faveur de ses membres victimes d’un événement malheureux.
On peut donc dire que la première forme d’organisation faisant appel aux
techniques de l’assurance vie a lieu en Afrique vers l’an 4500 avant Jésus
Christ. C’était l’âge de pierre de l’assurance vie ou la pré-assurance.
Après l’effondrement de l’Egypte, les Grecs et les Romains au 7ème siècle avant
Jésus Christ, ont créé des caisses d’entraide fonctionnant selon le modèle
égyptien.
C’est en 1787 que fut créée par LABARTHE, la première compagnie d’assurance
vie française nommée « Compagnie Royale d’Assurance ».
Les quelques compagnies d’assurances sur la vie opérant sur le marché étaient
principalement des sociétés françaises exerçant sous forme d’agence avec une
Sur le plan législatif, les lois et règlements français étaient appliqués sans
modifications.
Les années 80 vont être les années d’éveil de l’assurance vie dans notre zone.
C’est à partir de ces années que les sociétés anglo-saxonnes vont arriver sur le
marché. Elles vont battre en brèche les préjugés sur l’assurance vie par la mise
en place de nouveaux produits plus adaptés et des réseaux de vente très
performants. On assista alors à une pratique rationnelle de l’assurance vie et
par la suite à un développement appréciable des portefeuilles de contrats vie.
Ainsi la distribution des produits d’assurance vie se fait principalement sous deux
formes selon que la clientèle est constituée de particuliers ou de personnes
morales.
La grande branche ou la branche individuelle regroupe les contrats qui ont été
souscrits à titre individuel par des particuliers.
La branche collective ou la branche groupe regroupe les contrats qui ont été
souscrits par des personnes physiques ou morales au profit des membres d’un
groupe donné.
A.1- GENERALITES
A.1.1 Définition :
L’Assureur :
L’assureur est toujours une personne morale, donc, une entreprise ayant obtenu
un agrément pour pratiquer les opérations d’assurance vie.
Pour pratiquer les opérations d’assurance, une entreprise doit être constituée
nécessairement sous deux formes (art. 301 du Code CIMA), à savoir :
o Société anonyme ;
o Société d’assurance mutuelle.
Le Souscripteur :
REMARQUES :
L’Assuré :
REMARQUES :
1ère mesure :
L’assuré doit donner son consentement par écrit à l’assurance en cas
de décès souscrite sur
sa tête (art. 59 du Code CIMA).
Le consentement est donné au plus tard lors de la souscription du
contrat par exemple en signant la police.
Pour toute cession, mise en gage ou transfert du bénéfice du contrat
à un tiers pendant la vie du contrat, l’assureur devra exiger le
consentement de l’assuré. Il en est de même en cas de modification
des sommes assurées.
En principe, si l’assuré retire son consentement pendant l’existence du
contrat, l’assureur devra résilier le contrat.
La sanction en cas de non-respect de cette disposition est la nullité
absolue du contrat
2ème mesure :
Il est formellement interdit de souscrire un contrat d’assurance vie en
cas de décès sur la tête d’un mineur âgé de moins de 12 ans, d’un
majeur en tutelle ou d’une personne placée dans un établissement
psychiatrique (art. 60).
On écarte ainsi les personnes incapables d’apprécier véritablement les
conséquences de leur consentement.
Le Bénéficiaire :
C’est la personne physique ou morale qui recevra les prestations prévues au
contrat en cas de réalisation du risque.
a) Qualité et nombre :
Aucune qualité particulière n’est exigée du bénéficiaire mais il possède des droits
(voir plus loin dans cette partie).
Un contrat d’assurance vie peut comporter un ou plusieurs bénéficiaires. Le
nombre de bénéficiaires n’étant pas limité, le souscripteur peut en désigner
autant qu’il veut et à tout moment depuis la souscription du contrat jusqu’à son
échéance.
b) Le choix du bénéficiaire :
Remarques :
1) Dans certain cas, le souscripteur peut autoriser l’assuré à désigner lui-même
le bénéficiaire (cas des contrats groupe).
2) Pour les époux mariés sous le régime de la communauté, l’assureur peut
exiger le consentement du conjoint dans le choix du bénéficiaire.
3) Pour un souscripteur incapable juridiquement, celui-ci doit intervenir
personnellement dans le choix du bénéficiaire avec l’assistance de son
représentant légal.
4) Dans le cas des contrats d’assurance vie en cas de décès, l’assuré doit donner
son consentement par écrit à la désignation du bénéficiaire.
5) La désignation du bénéficiaire peut intervenir à tout moment situé entre
la date de souscription du contrat et sa date terme.
e) Bénéficiaire acceptant :
Le bénéficiaire est dit acceptant lorsque celui-ci a fait connaître qu’il acceptait
le bénéfice de l’assurance souscrite à son profit, soit
en signant la police d’assurance ou l’avenant indiquant sa
nomination,
en adressant une lettre pour faire connaître son accord à
l’assureur,
en se substituant au souscripteur pour acquitter les primes.
Dans le cas contraire, le bénéficiaire est dit non acceptant. C’est le cas lorsque
le bénéficiaire a été désigné sans qu’il ne le sache.
N.B. :
1) Il est possible de révoquer un bénéficiaire même acceptant dans les cas
suivants :
- s’il a causé volontairement la mort de l’assuré. Dans ce cas, le contrat cesse
ses effets à son égard et l’épargne constituée au titre du contrat est versée par
l’assureur au contractant ou à ses ayants cause, à moins que ceux-ci ne soient
condamnés comme auteurs ou complices du meurtre de l’assuré (art. 78)
- s’il s’est rendu coupable de tentative de meurtre de l’assuré. Le souscripteur
peut alors demander le changement du bénéficiaire même si ce dernier est
acceptant (art. 78)
- En cas de divorce prononcé aux torts du conjoint bénéficiaire
- Le cas d’ingratitude notoire.
g) Droit du bénéficiaire :
Lorsque le bénéficiaire est déterminé, celui-ci dispose d’un droit propre à l’égard
de l’assureur à partir de la date de souscription du contrat (art. 71 du Code
CIMA).
Par conséquent :
- les prestations payables au décès de l’assuré à un bénéficiaire déterminé ou à
ses héritiers ne font pas partie de la succession de l’assuré.
- les prestations versées à un bénéficiaire déterminé ne peuvent être réclamées
ni par les créanciers de l’assuré, ni par les héritiers de l’assuré.
Schémas courants :
a) Souscripteur
=
Assuré + Assureur = 2 Intervenants
=
Bénéficiaire
b) Souscripteur
=
Assuré + Assureur = 3 Intervenants
≠
Bénéficiaire
c) Souscripteur {1
≠
Assuré {1 + Assureur = 4 Intervenants
≠
Bénéficiaire {1
a) La prime
Dans un contrat d’assurance vie, le souscripteur peut payer la prime sous deux
formes :
- a1) forme unique : le souscripteur verse la totalité de la prime en une seule
fois à la souscription du contrat. Il se libère donc de ses engagements
contractuels à la souscription et reste couvert pendant toute la durée du
contrat.
Avantages :
Inconvénients :
En cas de décès de l’assuré avant le terme du contrat, les primes versées sont
à fonds perdus.
b.1) Avantage :
b.2) Inconvénient :
Remarques :
Les prestations de l’assureur commençant immédiatement à la souscription du contrat, il est
évident que la prime soit unique et donc payée en une seule fois à la souscription.
Pour la même raison, il n’y a pas en général de contre-assurance dans les contrats de rente
viagère immédiate. Cependant il est possible d’envisager le remboursement de tout ou une
partie de la prime unique si un nombre minimum de rente n’a pas encore été payé.
Avantages :
La rente viagère immédiate permet de garantir un revenu régulier à l’assuré
jusqu’à son décès et évite à l’assuré les soucis de la gestion d’un capital.
Inconvénients :
Le choix d’une rente viagère immédiate entraîne l’aliénation du capital. Ce qui
est préjudiciable en période de forte inflation.
En plus, le risque de décès prématuré entraîne une faible récupération de la
prime payée.
Avantages :
Ce sont les mêmes avantages que la rente viagère immédiate. C’est un contrat
qui est bien indiqué pour les personnes qui désirent se constituer une retraite à
vie, surtout si ces personnes n’ont pas d’héritiers.
Inconvénients :
Idem que contrat rente viagère immédiate.
Remarques :
Comme la rente viagère immédiate, il n’y a pas de contre-assurance, et la prime
est unique.
Avantages et inconvénients :
a) La temporaire décès :
Par ce type de contrat, l’assureur garantit le paiement d’un capital fixé à l’avance
à un bénéficiaire désigné, si l’assuré décède avant la date terme du contrat.
Si l’assuré est vivant au terme du contrat, l’assureur ne paye rien.
Avantages :
Permet à l’assuré de faire de la prévoyance à moindre coût pour sa famille au
cas où il venait à décéder avant une certaine date.
La temporaire décès en couverture de prêt favorise le crédit à la consommation.
Inconvénients :
Les primes sont à fonds perdus.
Avantages :
La vie entière permet à l’assuré de faire de la prévoyance à vie au profit de ses
ayants droit.
Inconvénients :
Les primes sont très élevées.
Avantages :
La vie entière permet à l’assuré de faire de la prévoyance à vie au profit de ses
ayants droit.
Inconvénients :
Les primes sont très élevées.
L’assureur s’engage à verser une rente au décès de l’assuré. Ces rentes sont
payables au décès de l’assuré jusqu’à l’échéance du contrat.
A l’échéance du contrat, si l’assuré est en vie, l’assureur ne paye rien.
Avantages :
Elle permet de garantir les études des enfants.
Inconvénients :
Idem que le contrat temporaire décès.
Avantages :
- les prestations sont certaines,
- les primes ne sont jamais à fonds perdus.
Inconvénients :
Les primes sont chères.
Remarques :
Lorsque la prime est unique, le contrat terme fixe n’est pas considéré comme un produit d’assurance vie. Il
devient un contrat de capitalisation.
(voir plus loin).
A.2.4 Note sur les contrats vie dits « contrats vie – épargne » ou « contrats
vie modernes » et le problème de leur classification
Remarque : ici, les primes peuvent être à versements libres. En plus, lorsque la
prime est périodique ou unique, le souscripteur peut à tout moment faire des
versements exceptionnels supplémentaires qui permettent au contractant
d’augmenter son capital à terme. Ces versements exceptionnels constituent un
moyen de lutte contre l’inflation.
A cet effet, il faut savoir qu’en réalité, d’un point de vue technique, ces contrats
d’épargne dits modernes, ne sont rien d’autre que des contrats de type capital
différé avec contre assurance égale à l’épargne atteinte à la date du décès (ou
provision mathématique) et non le cumul des primes déjà versées.
Ils doivent donc être classés dans la catégorie des contrats d’assurance sur la
vie en cas de vie tels que définis plus haut au a) du titre A.2.1 et non constituer
une nouvelle classe ou catégorie de contrats vie à part.
Sur nos marchés, ils sont appelés par abus de langage contrats de capitalisation
alors qu’il n’en est rien même si d’un point de vue technique ces contrats sont
proches des produits de capitalisation. Cette confusion a souvent amené nos
compagnies à classer ces contrats « vie - épargne » dans la colonne «
capitalisation » de l’état C1 du code CIMA.
Remarque :
Les garanties complémentaires sont des assurances de personne mais elles ne sont pas des assurances sur la
vie, car l’engagement de l’assureur ne dépend pas essentiellement de la durée de la vie humaine. Les tarifs de
ces garanties ne sont pas établis par une méthode actuarielle, mais en fonction de statistiques. Le paiement de
la prime des garanties complémentaires est facultatif, tout comme le paiement de la prime principale. En cas
de non-paiement de la prime complémentaire, les garanties sont purement et simplement résiliées.
Les principales garanties complémentaires proposées par les assureurs vie sont
les suivantes :
Cette garantie prévoit le paiement d’un capital ou d’une rente en cas d’invalidité
de l’assuré.
L’IAD est assimilée au décès. Elle est définie comme l’état d’une personne
incapable d’effecteur les actes ordinaires de la vie sans l’assistance d’une tierce
personne.
La garantie IAD est presque automatique dans les contrats temporaire décès.
A3 - ASPECTS TECHNIQUES
L’assurance vie est l’une des branches les plus scientifiques de l’assurance
faisant appel à des techniques actuarielles (mathématiques et probabilités
appliquées aux opérations d’assurance) assez complexes. Sa pratique nécessite
la compréhension d’un certain nombre de concepts qui feront l’objet de cette
partie.
Définition :
Utilisation :
NB : Les contrats vie épargne (paragraphe A-2.4) étant purement financier, leur
gestion technique ne fait pas recours aux tables de mortalité.
A.3.3 - La prime
La prime ou cotisation définitive payée par l’assuré dans le cadre d’un contrat
d’assurance vie servira :
- à payer le capital décès ;
- à constituer le capital prévu au terme ;
- à couvrir les frais engagés par l’assureur pour acquérir les contrats et à les
gérer et certaines taxes s’il y a lieu.
Sans rentrer dans le détail des calculs actuariels, il est aisé de comprendre que
la prime pure d’un contrat vie est déterminée de telle sorte qu’à la souscription
du contrat, il y ait égalité entre les sommes des primes prévues au contrat et
Ces deux éléments sont les outils de base de l’assureur vie pour le calcul des
primes.
Dans le souci de protéger les assurés, le législateur (Code CIMA) n’a pas laissé
l’assureur seul choisir ces deux éléments. Il a imposé les tables de mortalité à
utiliser et le niveau du taux d’intérêt technique à utiliser par les assureurs vie
pour établir leur tarif.
L’article 338 du Code CIMA fixe les tables de mortalité et le taux d’intérêt
technique à prendre en compte dans le calcul des primes.
Le Tarif
Dans la pratique, le calcul de la prime à payer par l’assuré dans le cadre d’un
contrat d’assurance vie (autres que les contrats Vie épargne) ne passe pas par
le calcul de chacune de ses composantes séparément.
Partant du principe que le montant de la prime commerciale est proportionnel
au capital garanti pour les contrats vie, les assureurs vie établissent pour chaque
type de contrat un tarif, c’est-à-dire un tableau à double entrée qui donne pour
chaque âge et chaque durée, le montant de la prime correspondant à un capital
prédéterminé (égal à un multiple de 1000 FCFA) dit capital de base du tarif.
Faire un calcul de prime pour chaque type de contrat vie à partir de quelques
tarifs.
NB : Un tarif donné dépend des éléments ci-dessous dits bases du tarif, à savoir
:
- une table de mortalité
- un taux d’intérêt technique
- des chargements (gestion et acquisition).
Les deux premiers éléments sont fixés par le Code CIMA (art. 338). Les
chargements sont fixés librement par l’assureur.
Pour ces contrats, le problème de calcul de la prime ne se pose pas car son
montant et sa périodicité sont choisis par le souscripteur. Ici, l’assureur doit
seulement pouvoir isoler la prime nette à investir (dite prime investie) en
déduisant de la prime totale payée par le souscripteur les chargements, taxes
et éventuellement le coût de la garantie décès.
Le tarif des contrats Vie épargne est un tableau qui donne pour chaque durée
la valeur du compte retraite au terme du contrat sur la base d’une prime dite
prime de base et égale généralement à un multiple entier de 1 000.
a) Définition et mécanisme
Ou
La participation aux bénéfices est une pratique spécifique à l’assurance vie qui
consiste à allouer aux assurés ou bénéficiaires des contrats, une bonne partie
des bénéfices techniques et financiers réalisés par l’assureur. Cette pratique
trouve son origine dans la fixation des hypothèses de calcul des primes des
compagnies vie. En Effet, dans le paragraphe portant sur le principe de calcul
de la prime vie, nous avions noté que pour calculer la prime d'un contrat
d'assurance-vie, l'assureur se basait sur certains éléments :
- la table de mortalité afin d'estimer les charges de sinistres ;
- le taux d'intérêt pour la capitalisation des primes d'épargne ;
- les chargements pour compenser les dépenses de l’assureur et les
commissions versées aux intermédiaires.
La prime calculée à partir de tous ces éléments doit rester constante et ne peut
être modifiée comme dans les assurances IARD. C'est pourquoi l'assureur doit
être pessimiste dans la fixation de ces éléments de base. Malheureusement
cette manière de procéder rend la prime onéreuse et pénalise les assurances
vie (comme moyen d'épargne) comparer à d'autres formes de placement. Pour
corriger cette situation, les assureurs vie ont institué la pratique d'une
participation aux bénéfices. Cela consiste à ristourner aux assurés :
- une partie des primes de risque qui n'a pas été utilisée pour payer les sinistres
(car les tables utilisées prévoient en général plus de décès que la réalité). C'est
la notion de bénéfice de mortalité.
- une partie des chargements théoriques pris en compte dans le calcul des
primes qui n'a pas servi à la couverture des dépenses de l'assureur. C'est la
notion de bénéfices de gestion.
- une partie des revenus de placements à des taux d'intérêts qui dépassent
généralement le taux d'intérêt technique. C'est la notion de bénéfices financiers.
La participation au bénéfice est un donc un moyen de revalorisation de l’épargne
des assurés. Cette disposition contractuelle associée à la notion de taux garanti
est un argument solide de vente des produits vie face à la concurrence des
banques. Pour protéger les assurés, le législateur, a imposé aux assureurs non
seulement la pratique de la participation aux bénéfices, mais également un
montant minimum de celle-ci.
La Proposition d’assurance :
C’est un imprimé (standard par type de produit) édité par l’assureur sous forme
d’un questionnaire auquel le sollicitant doit obligatoirement répondre pour
permettre à l’assureur d’effectuer une première approche du risque. C’est
pourquoi la proposition d’assurance doit contenir les éléments essentiels
suivants :
- l’identité des personnes intervenant au contrat (assuré, contractant,
bénéficiaire)
- la formule d’assurance choisie
- la nature des garanties (montant, type, durée, option de règlement au terme),
- les renseignements relatifs à la prime (montant, durée, périodicité, mode de
paiement).
- Les assurances déjà souscrites sur la tête de l’assuré.
Pour les assurances en cas de décès, les renseignements indiqués ci-dessus
s’avèrent insuffisants. Le risque étant dans ce cas lié au décès de l’assuré,
l’assureur doit pouvoir apprécier l’état de santé de l’assuré avant de sélectionner
le risque.
Par un questionnaire médical, l’assuré va compléter les informations contenues
dans la proposition.
Le Questionnaire Médical :
REMARQUES :
- La proposition d’assurance (y compris le questionnaire médical) doit être signé par le souscripteur et
éventuellement par l’assuré (s’il est distinct du contractant), si le contrat comporte la garantie décès. La
signature de la proposition par l’assuré est une preuve du consentement de celui-ci,
- La forme et le contenu du questionnaire médical ne sont pas réglementés par le Code des
Assurances. Chaque assureur le conçoit selon ses propres règles de souscription.
Tout comme la proposition qu’il complète (pour les contrats en cas de décès), il doit être complet et précis car
l’assureur ne peut se prévaloir du fait qu’une question exprimée en termes généraux (ou mal exprimée) n’a
reçu qu’une réponse imprécise (art. 7 du Code CIMA).
- Risque normal : Il s’agit des risques où l’état de santé de l’assuré est bon,
L’assureur accepte ces risques au tarif normal de la compagnie sans surprime.
- Risque aggravé : Il s’agit des risques où une pratique particulière de l’assuré
(pilote d’essai, CRS, parachutisme, course automobile, plongée, sous-marine
etc..) peut augmenter sa probabilité de décès indépendamment de son état de
santé.
L’assureur peut accepter le risque moyennant une surprime (dite sportive ou
professionnelle) et des exclusions spécifiques qui seront indiquées en caractères
apparents dans le contrat.
- Risque taré : Il s’agit des risques où, pour des raisons de santé de l’assuré,
celui-ci a une probabilité de survie inférieure à la moyenne indiquée par la table
de mortalité.
REMARQUES :
1) Les règles strictes de sélection imposées par les assureurs vie ne doivent pas être mal comprises par les
assurés. Ces pratiques sont dans l’intérêt de l’ensemble des assurés.
En effet, dans le principe, il s’agit pour l’assureur de ne pas faire supporter à la mutualité des assurés des
risques anormaux.
3) Les formalités médicales ne sont pas exigées lors de la souscription des contrats en cas de vie, parce
que le décès de l’assuré profite finalement à l’assureur en supprimant ou en réduisant sa prestation
initialement prévue.
La Police d’Assurance
a) – La forme :
b) – Le contenu :
REMARQUES :
La date d’effet du contrat : C’est le point de départ (ou la prise d’effet) des garanties. La détermination de la
date d’effet d’un contrat d’assurance vie n’est soumise à aucune réglementation particulière. Seule une clause
spécifique du contrat indique en général, de façon précise la prise d’effet des garanties.
Un contrat d’assurance une fois émis, peut subir des modifications dans des
conditions bien précises. Le contractant peut donc modifier certains éléments
de son contrat.
Cependant, toute modification apportée au contrat pendant son existence doit
être constatée par document écrit et signé par les deux parties (art. 7 du Code
CIMA). Ce document est appelé Avenant et il fait partie intégrante de la police.
Les modifications les plus courantes nécessitant l’établissement d’un avenant
sont :
- le changement d’adresse du contractant,
- le changement du bénéficiaire,
- l’augmentation ou la diminution des capitaux,
- l’augmentation ou la diminution des primes,
- le changement de la périodicité de paiement des primes,
- le changement du mode de paiement des primes (espèce ou virement bancaire
etc.)
Remarque : La transformation
A.4.2.2. La résiliation
a) Le Rachat
Le rachat est une opération qui consiste à rompre le contrat par le paiement
anticipé de la provision mathématique (diminuée d’une pénalité) au contractant.
Cette opération émane généralement du contractant. Cependant, elle peut être
du fait de l’assureur.
Tout se passe comme si l’assureur rachète ses engagements, matérialisés par
l’original du contrat, en reversant à l’assuré une bonne partie de la provision
mathématique avant la fin du contrat.
Le montant payé est dit valeur de rachat. Il est égal à la provision mathématique
du contrat diminuée d’une pénalité qui ne peut excéder 5 % dans les dix
premières années du contrat. Cette pénalité est nulle après dix ans.
Le rachat met fin au contrat, sauf dans le cas de rachat partiel où le montant
versé s’impute sur la provision mathématique sans mettre fin au contrat.
Attention :
Seul le souscripteur peut demander le rachat de son contrat. Ce droit lui est propre. Il peut l’exercer
souverainement, sauf s’il y a un bénéficiaire acceptant. Dans ce cas, l’accord de ce dernier doit être requis. La
valeur de rachat est versée au contractant.
b) La Réduction du contrat
La réduction est une opération qui consiste à diminuer le montant des garanties
offertes par l’assureur lorsque l’assuré cesse de payer ses primes pour une
raison quelconque.
La réduction peut être du fait du contractant (c’est le cas lorsque le contractant
a des difficultés financières) ou de l’assureur (c’est le cas lorsque l’assureur
constate plusieurs impayés sur une police).
Tout se passe comme si l’assureur émettait un nouveau contrat identique au
contrat initial, mais avec l’âge atteint par l’assuré à la date de l’opération pour
une durée égale à la durée résiduelle du contrat initial et pour une prime unique
égale à la provision mathématique du contrat.
REMARQUES :
1) Un contrat réduit va jusqu’à son terme mais avec des garanties
moindres et sans paiement de prime.
2) Un contrat réduit peut être réactivé à la demande du contractant si
celui-ci décide de poursuivre le paiement des primes. En général, dans
ce cas, l’assureur exige le paiement des primes arriérées majorées
d’intérêt de retard avec la reprise de nouvelles formalités médicales si
cela est nécessaire.
3) Tous les contrats non rachetables ne peuvent pas être réduits.
c) La cession du contrat
Remarque :
Pour éviter tout problème, la mise en gage entraîne la remise de la police entre
les mains du créancier qui peut se substituer au souscripteur défaillant pour
payer les primes.
Si le souscripteur débiteur ne rembourse pas dans les délais convenus, le
créancier gagiste réalisera le gage qui lui a été remis en sûreté de sa créance.
Le créancier gagiste peut, lorsque sa créance devient exigible, et si le débiteur
ne s’exécute pas, demander le rachat du contrat dont la valeur est limitée au
montant de la créance.
L’avance sur police est une opération par laquelle l’assureur consent au
souscripteur la remise d’une partie de la provision mathématique de son contrat.
Elle est en fait un prêt de l’assureur au souscripteur. Elle émane du souscripteur
uniquement.
En effet, lorsque ce dernier a des difficultés financières momentanées, il peut
sans mettre fin à son contrat, demander à l’assureur une avance d’argent, à
valoir sur le montant de la provision mathématique de son contrat en cas de
non remboursement.
- Conditions nécessaires :
Les conditions exigées pour effectuer une avance sur police sont :
- le contrat doit avoir une valeur de rachat (donc les conditions de rachat doivent
être remplies).
En effet, l’assureur ne peut consentir des avances au souscripteur que dans les
limites de la valeur de rachat du contrat.
- le consentement du bénéficiaire acceptant doit être obtenu. En effet, ce
dernier en tant que propriétaire des prestations prévues au contrat, verrait ses
droits réduits, si le souscripteur ne remboursait pas l’avance.
Remarques :
1) Contrairement au rachat, la réduction, la cession et la mise en gage qui sont obligatoires pour l’assureur,
l’avance est facultative pour celui-ci (art. 74 du Code CIMA). Il peut donc la refuser ou ne même pas en donner
la possibilité au contractant en le mentionnant expressément dans les conditions générales du contrat.
b) Le paiement de la prime :
Dans le souci de protéger les assurés, la loi exige de l’assureur une transparence
en l’obligeant à informer clairement le souscripteur à la souscription et pendant
la vie du contrat.
Cette obligation d’information peut porter notamment sur :
- la communication des valeurs de rachat des 8 premières années, dans la
proposition et dans la police à la souscription du contrat (art.65 du Code CIMA),
- la possibilité de renonciation offerte au souscripteur 30 jours après la signature
de la proposition ou de la police en joignant à la proposition le modèle de lettre
de renonciation (art. 65 du Code CIMA),
- la communication au souscripteur chaque année de la valeur de rachat, de la
valeur de réduction, des capitaux garantis et de la prime pour les contrats à
primes périodiques.
L’assureur doit préciser dans cette communication en termes clairs et précis, ce
que signifient les opérations de rachat et de réduction et quelles sont leurs
conséquences légales et contractuelles (art. 75 du Code CIMA).
Cette communication est faite sur demande du souscripteur lorsque le contrat
est à prime unique ou est réduit.
Il est demandé à l’assureur de faire référence à cette obligation d’information
dans le contrat (art. 75 du Code CIMA).
Dès que les formalités de déclaration ont été accomplies, l’assureur est tenu de
payer les prestations prévues au contrat dans le délai convenu.
Formalités de déclaration :
A – GENERALITES
Les assurances vie groupe ou assurances vie collectives sont constituées des
contrats d’assurance vie qui couvrent un grand nombre de personnes contre
des risques bien définis, par la signature d’un seul contrat entre une personne
morale et une compagnie habilitée à pratiquer ce genre d’opérations. Ainsi,
l’assureur prend autant d’engagements qu’il y a de personnes.
L’assurance groupe vie a pris véritablement forme aux Etats- Unis au début des
années 1900. Initialement, les assurances vie groupe étaient uniquement
souscrites pour les personnels des grandes entreprises. Par la suite, elles ont
été souscrites par des organismes de crédit, notamment les banques pour la
garantie en cas de décès de leurs clients emprunteurs. Depuis lors, le
développement de la branche collective a pris un essor considérable compte
tenu de ses atouts à savoir :
- En tant que moyen collectif de prévoyance ou de préparation de la retraite, la
souscription de contrats groupe par une entreprise renforce sa politique sociale.
- L’assurance groupe décès constitue pour les organismes de crédit, notamment
les banques un moyen de parer aux conséquences du décès prématuré d’un
emprunteur.
- L’assurance groupe par sa nature permet de minimiser le risque d’anti-
sélection notamment dans le cas où le contrat est à adhésion obligatoire.
- Les primes payées dans le cadre d’un contrat groupe sont nettement
inférieures aux primes payées dans le cadre des contrats individuels de même
nature.
- Une fiscalité souvent plus incitative qu’en branche individuelle.
Cependant, le Code CIMA dans sa version actuelle ne réglemente pas
suffisamment cette activité. Seul le titre IV dudit Code et constitué que de quatre
articles (95 à 98) fait mention de cette importante activité en terme de
possibilités de croissance. L’article 95 en donne la définition et précise
clairement les risques pouvant être couverts dans le cadre d’un contrat groupe.
La prime et les sommes assurées d’un contrat groupe ont les mêmes formes
qu’en assurance grande branche.
Dans le Code CIMA, il n’y a pas de dispositions relatives à la gestion des droits
acquis dans un contrat groupe retraite à cotisations définies. En se référant à la
pratique, on peut noter les points suivants :
ASSURANCE VIE ET CAPITALISATION 58
AM 2020
- rachat : il n’y a pas de rachat dans le cas d’un contrat groupe retraite dont
les prestations sont liées à la cessation d’activité, sauf dans trois cas :
. la cessation d’activité non salarié à la suite d’une liquidation judiciaire
. Invalidité du salarié (2ème ou 3ème catégorie)
. l’expiration des droits du salarié au allocations de chômage en cas de
licenciement.
- Maintien des droits : le salarié conserve le bénéfice de ses droits même
lorsqu’il quitte l’entreprise avant son départ à la retraite.
Il peut opter pour :
. garder son compte en l’état auprès de son ancien patron. Dans ce cas, son
compte continue à se capitaliser jusqu’à l’âge de la retraite.
. transférer son compte.
c.2) les droits acquis en cours de contrat : les contrats groupe retraite à
prestations définies étant généralement financés par l’employeur seul, et
compte tenu de la gestion non individualisées des adhérents, les droits acquis
dans ces contrats ont un caractère virtuel. En d’autres termes, le versement des
prestations est conditionné par la présence du salarié dans l’entreprise lors de
son départ à la retraite.
Remarque : Dans les contrats groupe à prestations définis et les contrats IFC,
le versement des prestations est très souvent conditionné par la présence du
salarié au moment de son départ à la retraite.
Un fonds de pension est une entité (personne morale) dotée d’une nature
juridique propre ayant pour unique objet la couverture et la gestion financière
des engagements des plans de retraite d’entreprise.
Les fonds de pension dans leur fonctionnement technique ne sont pas des
entités nouvelles. En effet, ils ne font que gérer des contrats groupe retraite à
cotisations ou à prestations définies décrits ci-dessus mais souscrits dans un
cadre légal très précis. Il faut noter que certaines grandes entreprises
désignaient déjà par fonds de pension, les régimes de retraite à cotisations
définies mis en place pour leurs salariés et gérés en interne par elles. La
nouveauté est donc la définition légale d’un cadre juridique prudentiel par l’Etat
permettant de garantir une plus grande sécurité aux futurs retraités.
Aujourd’hui, on en parle de plus en plus notamment en France (ils existent déjà
en grand nombre dans les pays anglo-saxon) en raison du vieillissement de la
population et de la baisse des rendements de régimes de retraite par répartition
constatés dans ce pays. La montée en puissance du débat sur les fonds de
pension répond à un besoin urgent de compléter les retraites actuelles par
répartition par un système en capitalisation. En France, un décret récent relatif
à la création des fonds de pension vient de paraître.
Ce décret donne de façon détaillée les règles de gestion administrative,
technique et financières de ce qu’on appelle « groupement d’épargne populaire
» et qu’on pourrait appeler les « fonds de pension à la française ».
Dans la zone CIMA, la majorité des contrats groupe décès sont soit des contrats
souscrits par des entreprises, associations ou syndicats au profit de leurs
membres, soit des contrats souscrits par des organismes de crédit pour la
couverture des prêts qu’ils accordent à leurs clients. On rencontre donc
principalement deux types de contrats groupe décès à savoir :
- Le contrat Prévoyance Entreprise ou groupe décès entreprise
- Les contrats groupe décès lié à des opérations financières.
Exemples :
2) Garanties forfaitaires
60 000 000 FCFA pour les cadres
20 000 000 FCFA pour les agents de maîtrise
5 000 000 FCFA pour les autres catégories
Remarques :
1) Comme en assurance vie individuelle, dans le but d’une prévoyance complète,
la garantie de base décès peut être compléter par les garanties complémentaires
« décès accidentel » et « décès par accident de la circulation ».
2) Il arrive que certains contrats prévoient des prestations en cas de décès du
conjoint ou d’un enfant de l’assuré.
L’assurance vie intervient de plus en plus dans les opérations des organismes
financiers autre que les compagnies d’assurance. En plus de son domaine
d’intervention classique à savoir la couverture des prêts bancaires, d’autres
opérations financières font appel à l’assurance groupe décès. On distingue :
- Les contrats liés à des opérations d’épargne
- Les contrats liés au solde des comptes bancaires (comptes parrainés)
a) Définition :
Le code CIMA en son article 328 définit la branche capitalisation comme « toute
opération d’appel à l’épargne en vue de la capitalisation et
comportant, en échange de versements uniques ou périodiques,
directs ou indirects, des engagements déterminés quant à leur durée
et à leur montant ».
b) Remarques :
1) Il ressort clairement de la définition ci-dessus que la capitalisation est une
opération purement financière qui n’est pas une opération d’assurance et encore
moins une opération d’assurance vie car la notion de risque est exclue et les
engagements couverts ne dépendent pas de la durée de la vie humaine. Elle est
néanmoins régie par le Code CIMA qui la définie comme une branche (branche
23) et pouvant être pratiquée par les compagnies d’assurance vie. Il ne faut
cependant pas confondre la branche capitalisation et la branche vie. Nous
l’avons présentée ici dans le chapitre portant spécialement sur la branche vie
parce que les compagnies d’assurance vie sont habilitées à la pratiquer.
2) La capitalisation, en tant qu’opération purement financière, les sociétés
d’assurance vie ne sont pas les seuls organismes habilités à la pratiquer. Ainsi
tous les établissements financiers peuvent la pratiquer.
3) Les compagnies d’assurances vie souhaitant pratiquer cette branche doivent
en principe demander l’agrément correspondant.
4) Il faut savoir distinguer la « capitalisation comme opération financière » de
la « capitalisation comme technique de gestion des assurances ». Ainsi bien que
la branche vie soit distincte de la branche capitalisation, elle est gérée par la
technique de capitalisation.
II.4.2 LE CONTRAT DE CAPITALISATION
a) Table de mortalité :
Le contrat de capitalisation étant un contrat purement financier, le risque décès
n’intervient pas dans le calcul. On n’a donc pas besoin de table de mortalité.
Cependant le contrat de capitalisation peut, lorsqu’on a des tirages au sort sont
prévus, être assimilé au contrat mixte à certains égards. Dans les deux types de
contrat, les sommes garanties sont payables au terme, à moins qu’un
évènement qui ne dépend pas des contractants : tirage au sort dans les contrats
de capitalisation et décès dans les contrats mixtes ne vienne anticiper le
paiement des sommes garanties. La probabilité de tirage au sort jouera, dans
les bases techniques du contrat de capitalisation, le même rôle que la probabilité
de décès pour un contrat mixte.
b) Taux d’intérêt
Comme en assurance vie, il est garanti un taux d’intérêt dit taux d’intérêt
technique fixé à 3,5 % (art. 338 du Code CIMA).
c) La Prime
Dans un contrat de capitalisation, la prime et la périodicité de la prime sont
fixées par l’assuré. Le problème de calcul de la prime ne se pose donc pas.
L’assureur doit seulement calculer la prime nette à investir (dite prime investie)
en déduisant de la prime totale payée par l’assuré les chargements, taxes.
On a donc :
Prime investie = Prime TTC - chargements – Taxes