2022 Syllabus de Finances Publiques (Réparé)
2022 Syllabus de Finances Publiques (Réparé)
2022 Syllabus de Finances Publiques (Réparé)
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
Cours de
FINANCES PUBLIQUES
Professeur Ordinaire
Docteur en Management Economique et Droits de l’Homme
Diplômé en Science et Techniques Fiscales
Formateur National au Budget-Programme (Expertise-France)
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Sommaire
Première partie : Les théories générales
Chapitre 1er : L’évolution des finances publiques
Section 1ère : Des finances des pouvoirs politiques aux finances publiques
Section 2 : L’évolution de l’Etat et des finances publiques
Section 3 : Les finances publiques des regroupements supranationaux
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Bibliographie
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Première partie
Les théories générales
Dans cette partie du cours, nous allons explorer les connaissances de base
qu’un intellectuel, de quelque partie du monde qu’il soit, doit avoir de finances
publiques, avant de pouvoir se concentrer sur les pratiques financières
publiques de son pays.
Section 1ère : Des finances des pouvoirs politiques aux finances publiques
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1
H. Mova Sakanyi, La Science des Finances Publiques, Kinshasa, Ed. Safari, 2000, p.14.
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Plus on est nombreux, plus on est grand, plus on est fort semble être
la thèse des regroupements auxquels on assiste depuis la seconde moitié du
20ème siècle.
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Trois petites sections nous serviront, sans doute, à avoir un peu plus de lumière
sur le contenu de cette science.
3
M. Bouvier, M-Ch. Esclassan, J.P. Lassale, Finances Publiques 7ème éd., Paris, L.G.D.J., 2004, P.p.13-14.
4
G. Bakandeja wa Mpungu, Droit des Finances Publiques, Kinshasa, Ed. Noraf, 1997, p.25.
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5
M. Duverger, Finances Publiques, Paris, PUF, Coll. Thémis, 1988, p.15.
6
Ibidem, p. 18.
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Deuxième partie
La gestion des finances publiques en RDC
Tout budget, qu’il soit privé ou public, est une prévision d’activités. Les
particuliers, les entreprises, les collectivités publiques et l’Etat, en premier,
sont tous amenés à établir des programmes financiers, sous forme d’états
prévisionnels de leurs recettes et de leurs dépenses.
Bien que tous soient des budgets, il existe bien une différence
fondamentale entre les budgets des entreprises et ceux de l’Etat. Les premiers
visent à prévoir le plus exactement possible le résultat d’exploitation. Tandis
que les seconds, quoique prenant de plus en plus en compte l’impératif de
performance publique, ne visent pas le profit au sens monétaire du terme. Les
budgets de l’Etat ont comme objectif premier, la réalisation de l’intérêt général
ou le profit social. La prévision budgétaire étatique répond au fond à trois
questions principales : (i) quels services et quels biens l’Etat va-t-il gratuitement
mettre à la disposition de la collectivité ou des usagers ? (ii) qui supportera, et
par quels moyens, le coût du financement ? (iii) quelles seront les
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consentis par l’Etat à une personne physique ou morale tels que les comptes de
concours financiers.
Les fonds constitués par les dépôts des tiers dans les caisses du
Trésor et devant être restitués : consignations, cautions
judiciaires, douanières, fiscales et autres ;
Les fonds spéciaux des comptes alimentés par des ressources
devant être affectées à des dépenses déterminées.
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L’équilibre budgétaire est de nos jours fort présent, bien que les
budgets des Etats contemporains soient devenus interventionnistes, comme le
veut la logique des Etats-providence.
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1.2.a. La fiscalité
1.2.b. L’impôt
7
G. ZUKA MON’DO UGONDA-LEMBA, Fiscalité des entités administratives décentralisées au Congo-Zaïre. Appel
à la relecture, Kinshasa, Ed. FIMAD, 1998, p. 13.
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effectué par les pouvoirs publics en vue de subvenir aux dépenses publiques et
de réaliser en même temps leur politique économique et sociale »8.
1.2.c. La taxe
La taxe est comprise comme le prix du service rendu par les pouvoirs
publics.
1.2.e. La redevance
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1. IMPOT FONCIER
REGIES
IMPOTS 2. IMPOT SUR LES
PROVIN-
REELS VEHICULES
CIALES
I. NON PROFESSIONNELS
1. IMPOT SUR LES REVENUS
LOCATIFS
2. IMPOT SUR LES REVENUS
MOBILIERS
IMPOTS
SUR LES II. PROFESSIONNELS DGI
REVENUS 1. IMPOT SUR LES BENEFICES
ET PROFITS
2. IMPOT PROFESSIONNEL SUR
LES REMUNERATIONS
3. IMPOT EXCEPTIONNEL SUR
LES REMUNERATIONS DES
IMPOT EXPATRIES
EXTRAOR
IMPOT PERSONNEL ETD
DINAIRE
MINIMUM
TAXE SUR LA
IMPOT SUR LA
VALEUR DGI
CONSOMMATION/
AJOUTEE
DEPENSE
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Tâches Dépôt du projet Débat sur le projet Examen par la Adoption du Réception par le
Commission projet Sénat
Eco-Fin
Service Au Bureau de Entre La Commission La Plénière de Examen par la
l’Assemblée Gouvernement et et ses Sous- l’Assemblée Commission Eco-Fin
Assemblée commissions
spécialisées
Période Session de Au 31 décembre au
septembre plus tard,
promulgation de la
loi budgétaire.
Observa- Le projet est Après recevabilité Après Après En cas de désaccord
tions déposé par le éventuelle, le amendements adoption, le entre le Sénat et
Gouvernement Projet est envoyé à éventuels, Projet est l’Assemblée :
la Commission Eco- adoption par la envoyé au constitution d’une
Fin Commission Sénat Commission
paritaire. En cas de
persistance de
désaccord, la
position de
l’Assemblée
l’emporte.
Observations :
3.1. Le transfert
3.2. Le virement
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dépense. Ce caractère délicat du procédé fait qu’il soit régi par les principes ci-
après :
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La prescription des dettes et des créances est une matière qui est
commune tant en droit privé qu’en droit public, avec des délais de déchéance
variables. Si en droit civil, la prescription est trentenaire et cela est, par contre,
plus court pour le droit public.
Le contrôle administratif se définit ici comme celui qui est opéré par le
personnel des administrations. Il porte sur les opérations administratives de
l’exécution du budget, d’une part, et sur les opérations comptables, d’autre
part.
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Pour les recettes, les contrôles a posteriori sont effectués par les
inspections de services, au plan interne, et par l’Inspection générale des
Finances, au plan externe.
Le budget étant la loi, il est impérieux que ses comptes fassent l’objet
d’examen sous forme d’arrêt de régularité ou de conformité par rapport à la
loi ; et cela ne peut être fait que par un tribunal spécial statuant sur les
comptes de l’Etat, appelé Cour des Comptes et dont les magistrats ont comme
justiciables les comptables publics ; ce concept étant compris dans sa plus large
acception.
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Créée dans notre pays depuis 1987, la Cour des Comptes est
réaffirmée par la nouvelle Constitution du 18 février 2006 qui stipule :
Article 178
Article 179
Article 180
La Cour des Comptes contrôle, dans les conditions fixées par la loi, la
gestion des provinces, des entités territoriales décentralisées ainsi que
des organismes publics.
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Le Parlement, autorité budgétaire qui vote les lois des finances, est
plus qu’intéressé de savoir comment le budget de l’Etat s’exécute. Ainsi, il peut
intervenir en cours d’exécution ou après la clôture de l’exercice.
.
3.3.a. Le contrôle en cours d’exécution
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11. comptabilité générale de l’Etat : une technique visant à donner une image
fidèle du patrimoine et de la situation financière de l’Etat et à décrire ses
recettes et ses dépenses par nature. Elle est tenue en droits constatés pour
retracer une vision patrimoniale de l’Etat. Elle décrit ce que l’Etat contrôle, doit
ou peut être amené à payer dans le futur ;
13. comptes spéciaux : les comptes qui retracent les opérations budgétaires
financées au moyen de recettes particulières en relation directe avec les
dépenses concernées ou des prêts et avances consentis par l’Etat à une
personne physique ou morale tels que les comptes de concours financiers.
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14. crédits évaluatifs : les sommes inscrites dans le programme des lois des
finances n’ayant pas le caractère de plafond mais de simple évaluation pouvant
être dépassées sans autorisation préalable du législateur ;
15. crédits provisionnels : les sommes destinées à couvrir les dépenses liées
aux événements dont la survenance ne dépend pas de la volonté de
l’administration, et pouvant à ce titre bénéficier abondamment des crédits en
cours d’année, tels que les dépenses relatives aux catastrophes naturelles, à la
réception des personnalités étrangères, aux élections ou à l’entretien des
détenus des services pénitentiaires ;
16. crédits limitatifs : les montants plafonnés inscrits dans le projet de loi de
finances que les administrations ne peuvent pas dépasser durant la période
d’exécution du budget telles les dépenses de personnel ou de fonctionnement ;
17. crédits de paiement : les montants qui constituent la limite supérieure des
dépenses pouvant être ordonnancées ou payées pendant l’année pour la
couverture des engagements contractés dans le cadre des autorisations
d’engagement ;
18. décision budgétaire : l’acte par lequel sont prévues et autorisées, par les
organes délibérants des entités territoriales décentralisées, les ressources et
les charges locales d’un exercice budgétaire. Il en détermine, dans le respect de
l’équilibre budgétaire et financier, la nature, le montant et l’affectation. Il est la
traduction financière annuelle du programme d’action de développement de
l’entité concernée ;
19. édit budgétaire : l’acte par lequel sont prévues et autorisées, par
l’Assemblée provinciale, les ressources et les charges provinciales d’un exercice
budgétaire. Il en détermine, dans le respect de l’équilibre budgétaire et
financier, la nature, le montant et l’affectation. Il est la traduction financière
annuelle du programme d’action de développement de la province ;
20. édit d’intégration budgétaire : l’acte par lequel est présenté le budget
provincial, obtenu par l’intégration des budgets des entités territoriales
décentralisées dans celui de la province ;
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21. équilibre budgétaire : un état de budget dont les recettes sont égales aux
dépenses ;
27. fonds de concours : des fonds à caractère non fiscal versés par des
personnes physiques ou morales pour concourir à des dépenses d’intérêt
public ou des produits de legs et donations attribués à l’Etat ;
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30. loi de finances de l’année : l’acte par lequel sont prévues et autorisées, par
le Parlement, les ressources et les charges du pouvoir central pour un exercice
budgétaire donné. La loi en détermine, dans le respect de l’équilibre
budgétaire et financier, la nature, le montant et l’affectation. Elle est la
traduction financière annuelle du programme d’action du Gouvernement de la
République ;
31. politique budgétaire : l’ensemble de mesures prises par les pouvoirs
publics, relatives aux dépenses et aux recettes de l’Etat, visant à atteindre
certains équilibres et objectifs macroéconomiques ;
34. principe d’unité budgétaire : la règle budgétaire qui exige que les
prévisions des recettes et des dépenses soient présentées dans un seul et
même document ;
35. principe d’universalité : la règle budgétaire du produit brut qui interdit aux
services la compensation, en amont, entre les recettes et les dépenses. Elle
exige de faire figurer au Budget l’ensemble de recettes et non uniquement le
solde ou le produit net ;
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Marche vers le
Développement
Niveau Vision Explication Illustration
Prospective à très long Idée sublime, un rêve que l’on a RDC, pays développé en
terme de son pays dans l’avenir. 2050 avec un PIB/H de
12000 USD
Planification dans un Fixation d’objectifs intermédiaires RDC, pays émergent
(Stratégique à long et horizon de concourant à la réalisation de en 2030 avec un
moyen termes) 5 à 10 ans l’objectif final, le niveau 1 de la PIB/H de 4000 USD ;
chaine ou la prospective RDC, pays à revenu
intermédiaire en
2023 avec un PIB/H
de 1050 USD.
Programmation (PAP dans les 2 à Alignement logique des actions
ou Programme 5 ans devant participer à la réalisation PAP/CDMT
d’Actions Prioritaires) des objectifs intermédiaires, en
tenant compte des contraintes à la
fois techniques et financières
Budgétisation dans Prévision de dépenses CDMT, émanation
les 3 publiques pour les 3 années à du CBMT
ans venir en cohérence avec les Loi de finances de
dans recettes attendues l’année, Projet
l’année Exécution du budget Annuel de
Performance (PAP)
Suivi au cours Différents contrôles d’exécution Etats de suivi
de l’année du budget pour s’assurer de budgétaire
l’atteinte des objectifs poursuivis
Evaluation au cours Après exécution du budget, les Rapport Annuel de
et/ou après responsables rendent compte au Performance (RAP),
l’année Parlement des résultats obtenus accompagnant la loi de
et des crédits consommés. reddition de comptes
Commentaires :
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Troisième partie
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Ces institutions ou, dans un langage plus usuel, ces Services se situent
aussi bien dans le volet « Gestion de ressources » que dans celui « Gestion de
dépenses »
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Elle est créée en 1995 dans le but de canaliser toutes les recettes non
fiscales vers une seule institution devant en assurer l’ordonnancement et le
recouvrement. La DGRAD, avec près de 2000 agents, travaille en aval dans une
chaîne dont le travail en amont, à savoir la constatation et la liquidation, est
assuré par de nombreux ministères et organismes publics. Ce qui génère
souvent des conflits institutionnels qui ne favorisent nullement un
recouvrement maximal de ces taxes et revenus du domaine public.
9
En Belgique, en 2000, 2001, 2002, la fiscalité douanière a perçu respectivement 7.099.580.000 € contre
63.492.998.000 € pour la fiscalité intérieure, 7.1818.225.000 € contre 65.019.062.000 € et 7.435.614.000 €
contre 67.120.776.000 €.
Source : Rapport annuel 2002 du SPF Finances, p.p. 109-110.
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Le PNUD intervient dans les pays sous forme de dons et fait souvent
appel aux compétences des ressortissants et des ONG. Signalons que 75% de
tous les projets appuyés par le PNUD sont exécutés par des entités locales.
revenus par habitant sont inférieurs à 895 dollars peuvent accéder aux
prêts IDA. L’IDA prête en moyenne 6 milliards de dollars par an,
l’essentiel du financement des fonds provenant des Etats membres les
plus riches. Retenons que la BM ne prête qu’aux gouvernements, mais
travaille en étroite collaboration avec les collectivités locales, les ONG et
les entreprises privées.
Disons au passage que le BM, ne pouvant pas directement accorder des
prêts au secteur privé, a concédé cette vocation à l’une de ses filiales, la
Société Financière Internationale (SFI). A côté de celle-ci, évolue un
autre organisme affilié à la BM, l’Agence Multilatérale de Garantie des
Investissements (AMGI), qui aide le secteur privé à investir dans les pays
en développement.
Le FMI offre également une aide à des conditions de faveur aux pays
membres à faible revenu.
En vue d’alléger la dette des pays pauvres très endettés qui suivent
des politiques stables, le FMI et la BM apportent ensemble, dans le cadre de
l’Initiative PPTE, une aide exceptionnelle aux pays satisfaisant à certaines
conditions afin de ramener le poids de leurs dettes extérieures à un niveau
viable. Ces pays peuvent ainsi assurer le service de la dette sans avoir à
demander un nouvel allègement.
Il sied de souligner que les deux Clubs ne sont pas des institutions de
financement mais plutôt des cadres de concertation pour le rééchelonnement
des ressources empruntées par les pays en développement connaissant des
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difficultés de paiement. Ils ne sont pas des institutions internationales avec une
liste de membres, et n’accordent jamais de nouveaux prêts.
En plus, il est à noter que le rééchelonnement de la dette sollicitée par
le pays débiteur auprès des pays créanciers n’est possible que si le pays
débiteur est en programme avec le FMI et la Banque mondiale.
Ainsi donc, pour régler les problèmes liés à l’aménagement de la dette
extérieure des pays en développement, il s’est constitué deux Clubs :
1. le Club de Paris devant s’occuper du rééchelonnement des
prêts consentis par les gouvernements et leurs organismes ainsi
que les prêts garantis par les gouvernements ;
2. le Club de Londres qui est un Comité agissant pour le compte
des banques commerciales, les négociations se déroulant entre
les gouvernements débiteurs et les banques. Pour être reçu au
Club de Londres, le gouvernement débiteur doit préalablement
passer au Club de Paris.
3.1.a. L’assiette
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3.1.b. La liquidation
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Section 1ère : Les rôles traditionnels des ministères des finances et du budget
Une fois la dépense publique engagée (1 ère étape du processus) par l’ensemble
des acteurs allocataires des crédits budgétaires (chefs des institutions
publiques, ministres ou autres), sa liquidation (2 ème étape du processus) est
encore une prérogative du ministre du Budget. L’ordonnancement (3 ème étape
du processus) relève de la seule compétence du ministre des Finances, en sa
qualité d’ordonnateur unique des dépenses publiques. Les trois étapes de la
phase administrative terminées, vient alors la phase comptable avec le
paiement dont la responsabilité incombe au comptable public, qui est un agent
du ministère des Finances.
La gestion axée sur les résultats, nouveau mode de gestion des finances
publiques institué par la loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances
publiques (LOFIP), apporte un assouplissement dans la gestion de la dépense
en vue de permettre aux bénéficiaires des crédits budgétaires de disposer
d’une marge de manœuvre suffisante devant garantir l’atteinte des résultats
dont ils ont l’obligation.
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Que deviennent alors les ministères des finances et du budget dans ce nouvel
environnement des finances publiques congolaises ? Comme tous les
institutions et ministères, les deux ministères engagent, liquident et
ordonnancent.
Comme rôle spécifique, le ministère des finances assurent la gestion de la
trésorerie, avec le concours technique de son Administration chargée du
Trésor.
Quant au rôle spécifique du ministère du Budget, celui-ci assure la planification
des engagements des dépenses et l’encadrement du contrôle budgétaire.
4.3.1. Définition
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A) Dépenses en urgence
o électricité;
o location immobilière;
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La MAD n’est pas une dépense en soi, mais plutôt une procédure d’octroi
d’avance de fonds permettant aux services de faire face à des menues
dépenses de fonctionnement.
Le renouvellement d’une MAD ne peut se faire que par l’envoi, par le service
utilisateur, d’un Bon d’Engagement de régularisation appuyé des pièces
justificatives à la Direction du Contrôle Budgétaire du ministère du Budget.
Il est à signaler que, à ce jour, une partie des données des rémunérations est
traitée par la Procédure Transitoire Simplifiée (PTS) qui est un programme de
réforme du système paie des agents et fonctionnaires de l’Etat. Ce système, à
terme, prendra en charge toutes les rémunérations, quelle que soit la
catégorie du personnel concerné.
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rémunérés par le Trésor Public dont les états de paie sont préalablement
approuvés par leur Ministère de tutelle ;
o le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel
pour le personnel enseignant du secteur ;
o le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire pour le
personnel enseignant du cycle supérieur ;
o le Ministère de la Recherche Scientifique pour le personnel des centres
de recherche ;
o le Ministère de la Santé Publique pour les professionnels de santé ;
o le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural pour les
Professionnels de l’agriculture et les Techniciens du Développement
Rural ;
o le Ministère de la Justice pour les Magistrats civils et militaires.
Après la signature des Etats de Liquidation par le Ministre du Budget, la paie est
intégrée dans la chaine à l’étape de l’Ordonnancement.
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L’on compte :
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Cette pratique est prohibée par la Lofip qui a institué plutôt le système
de la gestion caisse.
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Quatrième partie
Les finances publiques infranationales
10
Nouvelle décentralisation, oui en effet puisque la forme de l’Etat congolais, de l’indépendance (par la loi
fondamentale) jusqu’au coup d’Etat de Mr Mobutu en 1965, était une variante de la décentralisation, le
fédéralisme réaffirmé par la Constitution de 1964 (dite de Luluabourg).
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11
Précisons qu’il s’agit des ressources courantes.
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Catégorie B :
les recettes administratives, judiciaires, domaniales et de
participations collectées au niveau du Pouvoir central :
les recettes de douanes et d’accises ;
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On en compte dix, dont cinq recettes fiscales cédées par l’Etat central.
Sont donc des recettes d’intérêt commun, aux termes de l’ordonnance-loi
n°13/001 du 23 février 2013 fixant la nomenclature des impôts, droits, taxes et
redevances des provinces et des entités territoriales décentralisées ainsi que
leurs modalités de répartition :
Les ETD ont droit à 40% de la part des recettes à caractère national
allouées aux provinces ainsi qu’à 40% des impôts et taxes d’intérêt
commun.
Quant aux modalités de répartition de ces ressources, retenons que :
la répartition de 40% des recettes à caractère national entre les
ETD est fonction des critères de capacités contributive, de la
superficie et du poids démographique ;
la répartition des impôts et taxes provinciaux d’intérêt commun
est déterminée par les lois qui les créent. Un édit en détermine
les modalités d’exécution.
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Bibliographie indicative
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