COURS Introduction Aux Normes

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CONTENU DETAILLE DU COURS

Chapitre 1 : Normes comptables internationales

Section 1. Un peu d’histoire

Section 2. L’organisation de l’IASB

Section 3. Le processus de normalisation comptable internationale

Section 4. Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS

Section 5. La présentation des normes IAS/IFRS en vigueur au 31 Décembre 2022

Chapitre 2 : Traitement des immobilisations

Section 1. Les immobilisations incorporelles (IAS 38)

Section 2. Les immobilisations corporelles (IAS 16)

Chapitre 3 : Traitement des stocks

Chapitre 4 : Présentation des états financiers

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INTRODUCTION :

L’histoire des IFRS a commencé en 1973 avec la création de l’IASB (ancien IASC) par les institutions comptables de 9 pays qui avait pour principal objectif de
créer et de promouvoir un référentiel comptable international. Cette volonté est d’autant plus accentuée par le phénomène de la mondialisation et de la libre
circulation des capitaux.

De nos jours, l’adoption des normes comptables internationales est devenue une réalité dans tous les continents. En effet, plusieurs pays ont fait des efforts pour
faire converger leurs référentiels vers le référentiel international dont la France par exemple. D’autres pays comme l’Australie, la Nouvelle Zélande et Hong-Kong
ont carrément adopté les IFRS comme référentiel national. Une étude récente sur les IFRS dans le monde a révélé les points saillants suivants :

 101 pays sur 122 exigent des sociétés d’intérêt public d’adopter les IFRS,

 57 pays sur 122 exigent ou permettent l’adoption des IFRS pour les PME,

 16 Pays sur 122 étudient la possibilité d’adopter les IFRS pour les PME,

 La chine a fait de grands pas pour faire converger son référentiel national vers les IFRS,

 14 pays du G20 ont adopté les IFRS pour presque toutes les entités cotées sur les marchés réglementés,

 Etc.

Dans l’espace OHADA, les sociétés cotées ont la possibilité de publier leurs comptes consolidés en normes IFRS ou selon le système comptable OHADA.
Conscient de l’importance des IFRS et des apports de leur adoption, l’OHADA a procédé à la révision de son système comptable dès 2013.
Au regard de ces mouvements, il va sans dire que la connaissance des IFRS n’est plus un luxe mais bel et bien une nécessité.

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Chapitre1 : Normes comptables internationales

Section 1. Un peu d’histoire

Les normes IFRS (ou IAS pour les normes élaborées avant le 1 Avril 2001) sont élaborées et promues par l’IASB (IASC jusqu’à la réforme de 2001), dans le but
d’harmoniser les normes comptables internationales et faciliter les prises de décisions économiques par l’ensemble des utilisateurs des informations financières
publiées par les entités et surtout les investisseurs actuels et potentiels.

Jusqu’à la fin des années 90, les normes IFRS avaient encore des difficultés à atteindre leurs objectifs vu qu’elles ne sont adoptées que par un nombre très
restreint de pays. L’événement phare qui a participé à promouvoir les normes internationales était la publication du règlement CE n° 1606/2002 ou encore « le
règlement IFRS 2005 », rendant obligatoire l’adoption des IFRS à partir de 2005 pour les sociétés européennes cotées publiant des comptes consolidés. En
effet, à partir du début des années 2000 à aujourd’hui, l’adoption des IFRS a connu un développement spectaculaire aussi bien au niveau des pays développés
que pour les pays émergents ou en voie de développement.

Les dates clés de l’évolution de l’IASB sont présentées ci-dessous :

 1973 : Création de l’International Accounting Standards Committee (IASC)


 1975 : Publication de deux normes, à savoir IAS 1 et IAS 2
 1982 : Création de l’IFAC et octroi du rôle de normalisateur comptable international à l’IASC
 1989 : Publication du cadre conceptuel
 2001 : Réforme de l’IASC et apparition de l’IASB
 2002 : Publication du règlement CN n°1606/2002
 2006 : Rapprochement entre IASB et FASB pour un projet de convergence entre le référentiel international et américain
 2007 : Publication du projet IFRS pour les PME
 2009 : Publication de la version finale des IFRS pour les PME

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 2010 : Révision de la constitution et changement organisationnel au niveau de l’IASB
 2013 : Progression notable dans l’adoption des IFRS au niveau mondial

Section 2. L’organisation de l’IASB

Pour jouer pleinement son rôle, l’IASB s’est dotée d’une organisation innovante et adaptée. Cette organisation est composée des organes suivants :

 IFRS Foundation :

IFRS foundation est l’entité mère de l’IASB. C’est une entité à but non lucratif enregistrée dans l’État de Delaware aux états Unis.

Elle est constituée de 22 membres (trustees) nommés pour une durée de 3 ans et dont les rôles sont les suivants :

 Désignation des membres de l’IASB, l’IFRS Interpretations Committee et de l’IFRS Advisory Council,
 Evaluation de l’efficacité de la stratégie de l’IASB,
 Approbation du budget de l’IASB et recherche des financements,
 Définition de l’organisation de l’IASB et de son mode de fonctionnement,
 Etc.

L’IFRS Foundation est constituée de plusieurs comités dans le but de réaliser les missions qui lui sont confiées :

 Comité d’audit,
 Comité exécutif,
 Comité financier,
 Comité chargé de l’éducation,
 Comité de surveillance,

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 Etc.

 IASB :

L’IASB est l’organisme chargé d’élaborer les normes IFRS. Il est constitué de 16 membres nommés pour une durée de 5 ans renouvelable une fois.

Les membres de l’IASB sont issus des milieux professionnels suivants :

 Audit,
 Préparations des états financiers,
 Utilisateurs d’états financiers,
 Autres.

Ces principaux rôles sont les suivants :

 Elaboration et publication des normes IFRS,


 Approbation des interprétations préparées par IFRS Interpretations Committe.

 IFRS Advisory Counsil :

IFRS Advisory Counsil est constitué d’environ 40 membres dont les principales missions sont présentées ci-après :

 Conseiller l’IASB sur les programmes de travail et les agendas prioritaires,


 Informer l’IASB des avis reçus à l’égard des projets de normes élaborés par celui-ci,
 Conseiller les membres de l’IFRS Foundation,
 Etc.

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 IFRS Interpretations Committee :

Cet organisme est composé de 14 membres votants, du président et de deux observateurs. Les membres votants sont désignés par les membres de l’IFRS
Foundation pour une durée de 3 ans renouvelables. Les principales missions de l’IFRS Interpretations Committee sont les suivantes :

 Commenter les normes qui peuvent donner lieu à des interprétations différentes,
 Commenter les sujets nouveaux relatifs à l’information financière et qui n’ont pas été prévus dans le référentiel international,
 Participer à la promotion des normes IFRS à l’échelle mondiale,
 Etc.

 Accounting Standards Advisory Forum :

La constitution de l’ASAF a été annoncée par l’IFRS Foundation le 19 Mars 2013. Ce nouvel organisme présidé par l’IASB aura pour principal objectif de
conseiller l’IASB et de participer à la promotion des normes IFRS au niveau mondial.

L’organisation actuelle de l’ASAF est composée de 12 membres issus de 4 continents (Afrique, Asie, Europe et l’Amérique).

Section 3. Le processus de normalisation comptable internationale

Pour publier des normes de qualité élevée et répondant aux objectifs du référentiel international, l’IASB a mis en place une procédure efficace basée sur la
consultation de toutes les parties prenantes. Le but est d’anticiper les problèmes que peuvent rencontrer les normes sur le terrain après leur adoption. C’est
également une manière pour avoir le consensus autour des normes publiées et augmenter leur légitimité.

Le processus de normalisation adopté par l’IASB est le suivant :

 Mise en place de l’agenda,


 Projet de planification,
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 Développement et publication d’un Discussion Paper,
 Développement et publication d’un exposure draft,
 Développement et publication d’une norme,
 Procédures après la publication de la norme.

Au niveau européen, les normes IFRS suivent les étapes suivantes avant leur adoption définitive :

 Avis consultatif de l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group),


 Opinion de l’ARC sur la proposition de la CE,
 Décision finale de la CE et publication de la norme dans le JOUE.

Section 4. Le cadre conceptuel des normes IAS/IFRS

Le cadre conceptuel est le socle des normes comptables internationales. En effet, toutes les normes actuelles mais également futures sont élaborées sur la
base des principes énoncés dans le cadre conceptuel. L’IASB insiste sur le fait que le cadre conceptuel n’est pas une norme et ne peut avoir une prédominance
sur une norme publiée.

La première version du cadre conceptuel a été élaborée en 1989 avec une mise à jour en 2010 à l’occasion de la modification de la constitution.

1. Objectif du cadre conceptuel :

Les principaux objectifs du cadre conceptuel sont les suivants :

 Aider l’IASB dans la production de nouvelles normes et également dans l’amélioration de celles déjà publiées,
 Aider l’IASB dans le processus de promotion des normes IFRS au niveau international,
 Aider les normalisateurs nationaux dans les travaux de production des normes,
 Aider les préparateurs des états financiers dans l’application des normes IFRS,
 Aider les auditeurs dans leurs travaux d’audit des comptes IFRS,
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 Aider les utilisateurs des états financiers dans la compréhension de ces derniers.

2. Objectif de l’information financière :

Les informations financières sont d’abord destinées aux investisseurs actuels et potentiels de l’entité. Cependant, l’IASB s’engage à élaborer des normes
répondant au besoin d’un large public.

Le cadre rappelle que l’objectif des informations financières n’est pas de donner la valeur de l’entité mais de fournir les informations nécessaires pour estimer la
valeur de celle-ci.

3. L’entité Comptable :

Cette partie expose les éléments suivants (ED/2010/2 publié en Mars 2010) :

 Définition de l’entité comptable et de ses caractéristiques,


 Périmètre de l’entité,
 Notion de contrôle,
 Comptes consolidés,
 Etc.

4. Les caractéristiques de l’information financière :

Les caractéristiques de l’information financière peuvent être regroupées sous deux catégories :

 Caractéristiques principales : Pertinence, Fidélité,


 Caractéristiques auxiliaires : Comparabilité, Vérifiabilité, Rapidité, Compréhensibilité.

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Dans le cadre de la préparation des informations financières, l’entité peut ne pas respecter une ou plusieurs caractéristiques qualitatives lorsque le rapport coût
– avantage est défavorable.

5. Texte repris du cadre conceptuel de 1989 :

Les éléments ci-dessous sont issus du cadre conceptuel de 1989 :

 Notion de continuité d’exploitation,


 Les éléments des états financiers,
 Constatation des éléments des états financiers,
 Évaluation,
 Les concepts de capital et de maintien de capital.

Section 5. La présentation des normes IAS/IFRS en vigueur au 31 Décembre 2022

La liste des normes IAS-IFRS adoptées par l’Union Européenne au 31 Décembre 2013 est présentée dans le tableau suivant :

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Chapitre 2 : Traitement des immobilisations
Section 1. Les immobilisations incorporelles (IAS 38)

1. Champs d’application :

La norme IAS 38 s’applique aux immobilisations incorporelles sauf celles qui sont traitées par une autre norme. Dans ce cas, les dispositions de la norme dédiée
sont dominantes par rapport à celles de la présente norme.

Les cas suivants ne sont pas soumis à la norme IAS 38 :

 Les immobilisations incorporelles détenues en vue d’être vendues dans le cadre de l’activité normale,
 Les impôts différés actifs,
 Contrats de location traités par la norme IAS 17,
 Les actifs résultants de l’IAS 19,
 Le goodwill résultant de l’IFRS 3,
 Les actifs financiers,
 Les actifs issus d’un contrat d’assurance,
 Les actifs incorporels classés comme actifs non courants disponibles à la vente selon l’IFRS 5,
 Aux droits miniers et aux dépenses, au titre de la prospection, du développement et de l’extraction de minerais, de pétrole et autres ressources
renouvelables.

2. Définitions :
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Selon l’IAS 38, une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire identifiable sans substance physique.

Selon le cadre conceptuel, un actif est une ressource contrôlée par l’entité du fait d’événements passés et à partir de laquelle l’entité s’attend à tirer des
avantages économiques futurs.

Un actif monétaire désigne le cash détenu par l’entité ainsi qu’un actif à recevoir en cash pour un montant déterminé ou déterminable.

Pour être identifiable, l’actif doit satisfaire les deux conditions ci-après :

 Il est séparable de l’entité avec possibilité de vente, de transfert, d’échange, de location, de concession via une licence, soit à titre individuel ou dans le
cadre d’un contrat avec un actif ou un passif lié,
 Il résulte de droits contractuels ou autres droits légaux, que ces droits soient ou non cessibles ou séparables de l’entité ou d’autres droits et obligations.

Le goodwill acquis est comptabilisé sur une ligne distinguée vu qu’il n’est pas identifiable. Les immobilisations incorporelles acquises dans le cadre d’un
regroupement d’entreprise sont comptabilisées en tant que telles puisque dans ce cas on suppose que toutes les conditions citées ci-dessus sont respectées.

Concernant les immobilisations incorporelles crées en interne, les normes IFRS ont verrouillé ce volet en prévoyant 6 conditions cumulatives pour pouvoir
comptabiliser les dépenses de la phase développement comme des actifs. Les dépenses relatives à la phase recherche sont à comptabiliser obligatoirement en
charges de l’exercice au cours duquel elles sont engagées.

Les coûts engagés dans un projet avant que les 6 conditions soient satisfaites sont comptabilisés en charges. En effet, seuls les coûts et les dépenses engagés
après la satisfaction des conditions sont intégrés dans le coût de l’immobilisation incorporelle.

Les 6 conditions prévues pour activer les immobilisations incorporelles en cours sont les suivantes :

 Faisabilité technique nécessaire pour l’achèvement de l’immobilisation incorporelle,


 Intention de l’entité d’achever le projet,
 Capacité de l’entité de mettre en service l’immobilisation incorporelle ou de la vendre,
 Façon dont le projet va générer des avantages économiques futurs,

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 Disponibilité des ressources nécessaire pour achever le projet, et le mettre en service ou le vendre,
 Capacité de l’entité à évaluer d’une façon fiable les coûts liés à l’immobilisation incorporelle.

Le tableau ci-dessous présente quelques exemples à titre d’illustration :

Eléments Nature
Dépenses de recherche fondamentale Charges
Dépenses de recherche appliquée Charges
Charges (sauf dans le cas où ces dépenses entrent dans le cadre du contrat global d’acquisition
Dépenses de formation
d’un nouveau logiciel par exemple).
Coûts de développement d’un site web permettant de passer des
Immobilisations incorporelles
commandes
Coûts de développement d’un site Web pour promouvoir l’entité et ses
Charges
produits
Quotas d’émissions de gaz à effet de serre Immobilisation incorporelles
Goodwill développé en interne Charges
Goodwill acquis dans le cadre de l’IFRS 3 Actifs
Dépenses de publicité Charges
Frais d’établissement Charges
Les parts de marché Charges
Les marques créent en interne Charges
Logiciel acquis Immobilisation incorporelle
Fichiers clients créé en interne Charges
Fichiers clients acquis dans le cadre d’un regroupement d’entreprise Actifs

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De façon synthétique, Selon IAS 38, une immobilisation incorporelle est « un actif non monétaire identifiable sans substance physique, détenu en vue d’une utilisation pour la
production ou la fourniture de biens ou de services, pour la location à des tiers ou à des fins administratives ».

 Un certain nombre de dépenses doivent obligatoirement être comptabilisées en charges.

 Les immobilisations incorporelles sont systématiquement amorties sur une durée ne dépassant pas, sauf exceptions 20 ans.

 Comme les immobilisations corporelles, elles peuvent être dépréciées au-delà de l’amortissement selon IAS 36 Dépréciation d’actifs.

 Une réévaluation des immobilisations incorporelles à la juste valeur est possible, mais il s’agit de l’autre traitement autorisé par IAS 38, le traitement de
référence étant l’évaluation au coût historique.

Dans la pratique, il est très rare que les immobilisations incorporelles puissent être réévaluées.

Exemple : Le laboratoire pharmaceutique MASDON a engagé en N des dépenses de recherche et développement pour un montant de 600 000 000, se
décomposant ainsi :

- Frais de recherche fondamentale : 100 000 000


- Frais de recherche appliquée au médicament P1 : 180 000 000
- Frais de développement du médicament P1 : 320 000 000. La totalité de ces frais a été comptabilisée en charges en N.

Travail à faire:

1. Rappeler le traitement comptable des frais de R&D selon IAS 38 ;

2. Quelle (s) écriture (s) comptable (s) proposez-vous au 31/12/N ?

-Phase de recherche

Les dépenses pour la recherche doivent être comptabilisées en charges lorsqu’elles sont encourues.

Phase de développement
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Rappel

Les dépenses de développement doivent être immobilisées si l’entreprise peut démontrer :

 la faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle en vue de sa mise en service ou de sa vente ;
 son intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de la revendre ;
 sa capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle ;
 la façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs probables.
L’entreprise doit démontrer, entre autres choses, l’existence d’un marché pour la production issue de l’immobilisation incorporelle ou pour
l’immobilisation incorporelle elle-même ou, si celle-ci doit être utilisée en interne, son utilité ;
 la disponibilité de ressources (techniques, financières et autres) appropriées pour achever le développement et utiliser ou vendre l’immobilisation
incorporelle ;
 sa capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation incorporelle au cours de son développement ».

La norme donne des exemples d’activités de développement

Section 2. Les immobilisations corporelles (IAS 16)

1. Champs d’application :

La norme IAS 16 s’applique à toutes les immobilisations corporelles sauf lorsqu’un autre traitement est prévu par une norme différente.

La norme s’applique aux immeubles qui n’ont pas encore rempli les conditions pour être classés comme immeubles de placement.

La norme ne s’applique pas dans les cas suivants :

- Les immobilisations détenues en vue de cession selon les dispositions de la norme IFRS 5,

- Les actifs biologiques traités par la norme IAS 41,

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- Aux actifs traités par la norme IFRS 6 relative à la prospection et l’évaluation de ressources minérales

2. Comptabilisation

Le coût d’une immobilisation corporelle doit être comptabilisé en tant qu’actif si, et seulement si :

 il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet élément iront à l’entité ;
 le coût de cet actif peut être évalué de façon fiable.

Une entité apprécie, selon ce principe général de comptabilisation, tous les coûts de ses immobilisations corporelles au moment où ils sont encourus. Ces coûts
incluent les coûts encourus initialement pour acquérir ou construire une immobilisation corporelle et les coûts encourus ultérieurement pour l’accroître, la
remplacer partiellement, ou assurer son entretien.

Nota : Les normes IAS/IFRS imposent de déduire du prix d’achat, l’escompte, alors que le système comptable OHADA le considère comme un produit financier.

Donc le cout d’acquisition est égal à :

- Valeur brut HT – RRR – Escompte

- + Frais de transport HT

- + Taxes non récupérables et droits de douanes

- + Couts directement attribuable à la mise en service et / ou au fonctionnement

- + Couts de remise en état du site d’implantation

- + Couts d’emprunts spécifiques

- + Frais de formation liés au matériel

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3- CAS DES PAIEMENTS A TERME

Dans le cadre d’une acquisition avec paiement à terme, le cout de l’immobilisation doit tenir compte de l’incidence « temps » et doit ainsi être actualise.
L’actualisation doit être effectuée pour tout paiement à terme intervenant au-delà des conditions habituelles de crédit.

L’objectif de cette actualisation est de neutraliser l’effet « coût du crédit » dans l’évaluation d’un actif.

Lorsque des éléments constitutifs d’une immobilisation corporelle ont chacun des durées d’utilisation différentes, chaque élément est comptabilisé séparément
dès son entrée dans l’entité. L’immobilisation est dite « décomposable ».

On y distingue : un élément principal ou structure et un ou plusieurs autres éléments ou composants.

Les composants sont comptabilisés dans des subdivisions spécifiques du compte d’immobilisations concerné.

4. TRADUCTION COMPTABLE

Prenons le cas d’un matériel industriel :

 2154.1 Matériel industriel (structure) X

 2154.2 Matériel industriel (composant) X

 44562 TVA récupérable sur immobilisation X

 404 Fournisseur d’immobilisation X

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Illustration

Une machine est acquise le 01/01/N et financée comme suit:

- 100 K F CFA au comptant

- 110 K F CFA à terme (1 an) ;

- 121 K F CFA à terme (2 an) ; le taux d’actualisation retenu est de 10% par an.

1. Pour quel montant apparaîtra la machine dans l’actif brut du bilan et selon IAS 16 en N ?

Cas pratiques (3 cas)

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Chapitre 3 : Traitement des stocks

1. Champs d’application :

La norme IAS 2 s’applique à tous les stocks sauf aux éléments suivants :

 Aux travaux en cours dans le cadre d’un contrat de construction traités selon la norme IAS 11,
 Aux instruments financiers,
 Aux actifs biologiques,
 Etc.

2. Définitions :

Le stock est un actif répondant aux conditions ci-après :

 Détenu en vue de la vente dans le cadre normal de l’activité,


 En cours de production pour être vendu,
 Matières premières ou fournitures destinées à être consommées dans le processus de production.

La valeur nette de réalisation est le prix de vente estimé déduction faite des coûts de la vente.

3. Comptabilisation initiale :

Les stocks sont comptabilisés au coût constitué des éléments suivants :

- Coût d’acquisition,
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- Coût de transformation,

- Autres coûts encourus pour amener les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.

Le coût d’acquisition est composé des éléments suivants :

- Prix d’achat,
- Droits de douane,
- Frais de transport,
- Coûts directement attribuables à l’acquisition de l’actif,
- Coûts d’emprunts selon les dispositions de la norme IAS 23.

Les RRR viennent en déduction des éléments ci-dessus pour déterminer le coût d’acquisition.

Le coût de production est constitué des éléments ci-après :

- Main-d’œuvre directe,
- Energie,
- Amortissements,
- Autres frais généraux de production fixes et variables,
- Coûts d’emprunt selon les dispositions de la norme IAS 23.

Les coûts suivants ne sont pas inclus dans la formation du coût des stocks :

- Le coût de stockage sauf dans des cas particuliers,


- Pertes anormales relatives aux déchets, au personnel et autres coûts de production,
- Frais de commercialisation,
- Frais généraux administratifs,

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- Coûts relatifs à la sous activité,

- Etc.

4. Evaluation à la date d’inventaire :

A la date d’inventaire, l’entité doit s’assurer que la valeur nette de réalisation n’est pas inférieure au coût. En effet, le stock doit être évalué au plus faible du coût
et de la valeur nette de réalisation.

Valeur comptable du stock = Min (Coût ; Valeur nette de réalisation)

La différence entre le coût et la valeur nette de réalisation est comptabilisée comme dépréciation dans le compte de résultat de la période comptable.

5. Méthodes de détermination du coût :

Le coût des stocks non fongibles est calculé sur une base individuelle en affectant à ces éléments tous les coûts y afférents.

Le coût des stocks autres que ceux évoqués ci-dessus, peut-être déterminé sur la base de l’une des méthodes ci-après :

- First In First Out (FIFO),

- Coût Moyen Pondéré (CMP).

6. Informations à fournir :

La norme IAS 2 prévoit plusieurs informations à fournir :

- Les méthodes de comptabilisation et d’évaluation des stocks utilisées par l’entité,


- La valeur comptable des stocks par catégories,
- Le montant des stocks comptabilisés en charge au cours de la période (généralement les coûts des ventes),
- Le montant des dépréciations comptabilisées dans le compte de résultat de la période,
- La valeur comptable des stocks nantis,
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- Etc.

EXEMPLE

La société CIKA fabrique des produits finis P, dont le cycle de fabrication dure 3 mois. Au 1er octobre N, le stock initial de P1 était de 10 000 unités valorisées
900 par unité.

Au cours du dernier trimestre N, 70000 unités ont été produites. Le niveau normal de production pour un trimestre est de 100000 unités. Selon la comptabilité
analytique, les charges suivantes ont été affectées à cette production :

Consommation de MP : 44 400 000

Charges de personnel de production : 21 000 000,.

Amortissement des machines utilisées pour la production de P1 : 2 040 000

Autres frais de production variable :10 260 000

Quote-part de frais généraux : 1 500 000

Au 31/12/N, le stock final est de 23000 unités.

Travail à faire:

1. Déterminer le coût de production des 70 000 unités produites au cours du dernier trimestre N ;

2. Déterminer la valeur du stock au 31/12/N, en envisageant la méthode du CUMP permise par IAS 2.

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Chapitre 4 : Présentation des états financiers

La norme d’IAS 1 relative à la présentation des états financiers s’applique aussi bien aux comptes individuels qu’aux comptes consolidés, mais elle ne s’applique
pas aux états intermédiaires. Elle s’applique à toutes les entreprises, y compris les banques et les assurances.

Les composantes obligatoires des états financiers sont au nombre de cinq:

Les états financiers comprennent un bilan ou état de situation financière, un compte de résultat ou état de résultat global, un tableau de flux de trésorerie, un
état de variation des capitaux propres et une annexe.

Section 1 : LE BILAN ou ETAT DE SITUATION FINANCIERE (IAS 1)

La norme IAS 1 n’impose pas de présentation formelle de bilan.

Le bilan doit être présenté avant affectation du résultat. Les dividendes proposés ou décidés après la date de clôture, mais avant la publication des états
financiers sont présentés dans l’annexe.

Une entreprise doit présenter ses actifs et passifs selon la classification suivante :

- Eléments courants

- Eléments non courants

Un actif courant est un actif qui remplit l’une des trois conditions suivantes :

* Pouvoir être réalisé, vendu ou consommé dans le cycle d’exploitation normal de l’entreprise.

*Est détenu principalement dans un but de transaction ou pour une courte durée et l’entité s’attend à le réaliser dans les douze mois qui suivent la clôture de
l’exercice.

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*Représente de la trésorerie ou équivalent

Un passif courant est un passif qui remplit l’une des trois conditions suivantes :

* Doit être réglé dans le cadre du cycle d’exploitation normal de la société.

* Est détenu essentiellement aux fins d’être négocié.

* Doit être réglé dans les douze mois suivant la clôture.

Quelle que soit la présentation retenue, si un actif ou un passif est composé de montants à plus d’un an et à moins d’un an, une information doit être fournie sur
la partie de ces montants devant être recouvrée ou payée à plus d’un an.

Une entreprise doit classer ses dettes à long terme, en passif non courant même si elles doivent être réglées dans les 12 mois, si les deux conditions suivantes
sont réunies :

- L’échéance d’origine était supérieure à 12 mois

- L’entreprise a l’intention d’avoir recours à un refinancement et cette intention est entérinée dans un accord finalisé à la date de clôture.

Structure du bilan logique anglo –saxonne:

ACTIF NON COURANT

+ ACTIF COURANT

- PASSIF NON COURANT

- PASSIF COURANT

= CAPITAUX PROPRES
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Section 2 : COMPTE DE RESULTAT (IAS 1)

L’entreprise a le choix entre une présentation par nature des charges ou bien par fonction.

Poste devant obligatoirement figurer au compte de résultat

Comme pour le bilan, la norme IAS 1 ne prescrit aucun ordre ou format de présentation du compte de résultat.

L’entité a le choix entre deux méthodes pour la classification des charges :

- Charges classées par nature


- Charges classées par fonction

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• Illustration 1

Exemple de classement des charges par nature:

+Produits des activités ordinaires

+Autres produits

-Variations des stocks et produits en cours

-Marchandises et matières consommées

-Frais de personnel

-Dotation aux amortissements et provisions

-Autres charges

=Total des charges Bénéfice (+/-)

• Illustration 2:

Exemple de classement des charges par fonction:

Produits des activités ordinaires

-cout des ventes

=marge brute

+autres produits

-couts commerciaux

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-charges administratives

-autres charges

=bénéfice

La différence majeure entre la présentation IAS et le Système Comptable OHADA est que les

IAS ne distinguent plus à partir de 2004 le résultat ordinaire et extraordinaire.

Cas pratiques : traité en claisse

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Modèle de support de cours - EMG-BS

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