SPERBER Vincent Web
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UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
MÉMOIRE PRÉSENTÉ À
L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE
PAR
Vincent SPERBER
LE 30 JUIN 2011
Le présent mémoire a été effectué sous la direction de M. Omar Chaallal, professeur titulaire
au Département de génie de la construction de l’École de technologie supérieure.
Je n’oublie pas d’exprimer ma gratitude à mes parents, M. Alain Sperber et Mme. Sonia
Sperber pour leur encouragement, ainsi que leur soutien moral et financier.
Enfin, je souhaite remercier mes amis du Québec et de France pour m’avoir soutenu
moralement tout au long de mes études à Montréal.
ANALYSE NON LINÉAIRE DE FONDATIONS PROFONDES EN BÉTON ARMÉ
SOUMISES À DES CHARGES LATÉRALES – COMPARAISON DES LOGICIELS
SAP2000 ET GROUP
Vincent SPERBER
RÉSUMÉ
Dans un premier temps, la revue de littérature présente l’ISS, ses effets et ses différentes
méthodes d’analyse. Puis, le cas des fondations profondes est détaillé avec plus de précisions.
Enfin, les prescriptions des différentes normes et codes, vis-à-vis de la conception des
fondations profondes et de l’ISS, sont discutées et analysées.
Dans un second temps, les procédures de modélisation réalisées dans SAP2000 et GROUP
sont détaillées. Une section est entièrement dédiée aux calculs de courbes p-y pour différents
types de sols.
Dans la troisième partie, l’analyse statique non linéaire et une étude de ses différents
paramètres sont exposées. La procédure permettant de comparer les résultats de SAP2000
avec ceux de GROUP est également détaillée.
Enfin, les déplacements, les moments et les cisaillements des pieux résultant des analyses des
deux logiciels sont discutés puis comparés.
Mots clés : fondations profondes, ISS, courbes p-y, analyse statique non linéaire.
ANALYSE NON LINÉAIRE DE FONDATIONS PROFONDES EN BÉTON ARMÉ
SOUMISES À DES CHARGES LATÉRALES – COMPARAISON DES LOGICIELS
SAP2000 ET GROUP
Vincent SPERBER
ABSTRACT
In general, the structure and the foundations are usually analyzed separately with dedicated
software for each one. The finite elements models provide a global analysis of structure, but
are heavy and complex to implement for a practicing engineer.
The objective of this study is to develop a global approach to analyze a structure on deep
foundations using the structure software SAP2000. This software, very popular among
structural engineers, has no particular module to model the soil. This dissertation analyzes
the possibility of using nonlinear springs whose behavior is linked with p-y curves to model
the effects of soil-structure interaction (SSI). In addition to the nonlinearities of the ground,
SAP2000 can take into account the phenomena of plastic deformation in the structure. Thus,
the global structure composed of the superstructure and the deep foundations can be analyzed
in one step with consideration of soil and materials nonlinearities. Then, these results are
compared with those of GROUP, software dedicated to pile groups analysis.
To begin with, the literature review presents the SSI, its effects and methods of analysis.
Then, the particular case of deep foundation is more specifically detailed. Finally, the
requirements of various standards and codes regarding the design of deep foundations and
the SSI are discussed and analyzed.
Secondly, the modeling procedures performed in SAP2000 and GROUP are detailed. A
section is dedicated to the calculation of p-y curves for different types of soil.
Thirdly, the nonlinear static analysis and a study of its various parameters are presented. The
procedure to compare the results of SAP2000 with those of GROUP is also detailed.
Finally, piles’ displacements, moments and shears resulting from both software’s analysis are
discussed and compared.
Page
INTRODUCTION .....................................................................................................................1
CHAPITRE 3 MÉTHODOLOGIE....................................................................................87
3.1 Présentation de l’analyse statique non linéaire : l’analyse pushover ...........................87
3.1.1 Description ................................................................................................ 87
3.1.2 Rotule plastique (plastic hinge) ................................................................ 87
3.1.3 Études de paramètres de l’analyse ............................................................ 89
3.1.3.1 Influence du nombre d’itérations à enregistrer .......................... 89
3.1.3.2 Influence du nœud de contrôle ................................................... 90
XIII
CONCLUSION ......................................................................................................................135
RECOMMANDATIONS ......................................................................................................137
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................229
LISTE DES TABLEAUX
Page
Tableau 1.1 Modèles de pieu isolé sous charges latérales Adapté de Reese et al.
(2004) ...............................................................................................................15
Tableau 1.2 Différentes conditions aux limites Adapté de Reese et al. (2004) ...................21
Tableau 1.4 Conditions aux limites pour la solution par la méthode des différences
finies Adapté de Reese et al. (2004) .................................................................27
Tableau 1.6 Méthode de modélisation des fondations Tiré de AASHTO (2006) ................35
Tableau 2.10 Valeurs représentatives de k pour les argiles raides Tiré de Reese et al.
(2004) ...............................................................................................................68
Tableau 2.11 Valeur représentatives de k pour le sable submergé et non submergé .............77
Tableau 4.3 Déplacement maximal de chaque pieu (mm) pour chaque itération avec
SAP2000.........................................................................................................104
Tableau 4.5 Moment maximal des pieux pour chaque itération avec SAP2000 ...............107
Tableau 4.6 Cisaillement maximal de chaque pieu pour chaque itération avec
SAP2000.........................................................................................................110
Tableau 4.7 Valeurs de l’effort axial, du moment et du cisaillement au pied de la pile ....115
Tableau 4.8 Déplacement maximal de chaque pieu pour chaque itération avec GROUP .116
Tableau 4.9 Moment maximal de chaque pieu pour chaque itération avec GROUP ........118
Tableau 4.10 Cisaillement maximal des pieux pour chaque itération avec GROUP...........121
Tableau 4.11 Écart entre les valeurs des déplacements maximaux des deux modèles. .......123
Tableau 4.12 Écart entre les valeurs des moments maximaux des deux modèles ...............125
Tableau 4.13 Écart entre les valeurs des moments maximaux de chaque pieu pour les
deux modèles ..................................................................................................128
Tableau 4.14 Écart entre les valeurs des cisaillements maximaux des deux modèles .........130
Tableau 4.15 Écart entre les valeurs des cisaillements maximaux de chaque pieu pour
les deux modèles ............................................................................................134
LISTE DES FIGURES
Page
Figure 1.1 Schéma de la méthode globale pour prendre en compte les effets de l'ISS.
Tiré de Villaverde (2009) ...................................................................................9
Figure 1.4 Illustration de la méthode des différences finies sur un pieu. Tiré de Reese
et al. (2004) ......................................................................................................23
Figure 1.5 Courbes P-y pour un pieu isolé et pour un groupe. Tiré de Reese, Wang
et Vasquez (2006).............................................................................................29
Figure 1.6 Disposition des pieux par rapport au pieu de référence (i). Tiré de Bakour
(2008) ...............................................................................................................31
Figure 2.3 Ressort aux nœuds des pieux dans SAP2000. ..................................................50
Figure 2.9 Appuis glissants au niveau des culées dans SAP2000. ....................................54
Figure 2.15 Procédure itérative permettant la prise en compte d’un EI non linéaire. .........61
Figure 2.16 Courbe p-y caractéristique pour des argiles molles submergées
(chargement statique). Tiré de Reese et al. (2004) ...........................................64
Figure 2.17 Courbe p-y caractéristique pour des argiles molles submergées
(chargement cyclique). Tiré de Reese et al. (2004).........................................65
Figure 2.19 Valeurs des coefficients As et Ac. Tiré de Reese et al. (2004) ..........................68
Figure 2.20 Courbe p-y caractéristique pour des argiles raides submergées
(chargement cyclique). Tiré de Reese et al. (2004)..........................................70
Figure 2.21 Courbe p-y caractéristique pour des argiles raides non submergées
(chargement statique). Tiré de Reese et al. (2004) ...........................................71
Figure 2.22 Courbe p-y caractéristique pour des argiles raides non submergées
(chargement cyclique). Tiré de Reese et al. (2004)..........................................73
Figure 2.23 Courbes p-y caractéristiques pour le sable (chargement statique et cyclique)
Tiré de Reese et al. (2004) ...............................................................................76
Figure 2.24 Valeurs des coefficients et . Adapté de Reese et al. (2004) ....................76
Figure 2.25 Valeurs des coefficients Bs et Bc. Adapté de Reese et al. (2004) .....................77
Figure 2.26 Courbes p-y caractéristiques pour les sols c-φ. Tiré de Reese et al. (2004) .....81
Figure 2.27 Valeurs représentatives de k pour des sols c-φ. Tiré de Reese et al. (2004) ....81
Figure 2.28 Courbe p-y caractéristique pour la roche forte. Tiré de Reese et al. (2004).....83
Figure 2.29 Courbe p-y caractéristique pour la roche faible. Tiré de Reese et al. (2004) ...85
Figure 3.1 Courbe de déformation plastique. Tiré de CSI Analysis Reference Manual
For SAP2000, ETABS, and SAFE (2009) .......................................................88
Figure 3.2 Influence du nombre minimum d’itérations à enregistrer sur les courbes
pushover. ..........................................................................................................90
Figure 3.4 Courbes pushover pour différentes valeurs de déplacements contrôlés. ..........92
Figure 3.5 Influence du type de rotule sur les courbes pushover. .....................................94
Figure 3.8 Procédure pour comparer les résultats des logiciels GROUP et SAP2000. .....97
Figure 4.2 Déplacement maximal des pieux pour chaque itération avec SAP2000. .......104
Figure 4.3 Moment maximal de chaque pieu pour chaque itération avec SAP2000. ......108
Figure 4.4 Cisaillement maximal de chaque pieu pour chaque itération avec
SAP2000.........................................................................................................111
Figure 4.5 Courbes pushover avec et sans la prise en compte de l'effet de groupe. ........112
Figure 4.6 Courbes pushover pour deux modèles avec et sans rotule. ............................113
Figure 4.7 Moment maximal en fonction des itérations pour le modèle SAP2000
sans rotule. ......................................................................................................114
Figure 4.9 Déplacement maximal de chaque pieu pour chaque itération avec
GROUP. .........................................................................................................117
Figure 4.10 Moment maximal de chaque pieu pour chaque itération avec GROUP. .......119
Figure 4.11 Cisaillement maximal des pieux pour chaque itération avec GROUP...........121
Figure 4.12 Écarts entre les valeurs des moments maximaux pour chaque pieu. .............126
Figure 4.13 Écarts entre les valeurs des cisaillements maximaux pour chaque pieu. .......131
UNITÉ
° degré
% pourcentage
kN kilo newton
kN.m kilo newton mètre
kPa kilo pascal
m mètre
m² mètre carré
m3 mètre cube
m/s mètre par seconde
rad radian
SYMBOLES
sγ facteur de forme
u1 translation dans la direction 1
u2 translation dans la direction 2
u3 translation dans la direction 3
Vv force de cisaillement vertical
Vn force de cisaillement normal
V0 cisaillement au pied du pieu
V2 cisaillement dans la direction 2
vs vitesse des ondes de cisaillement
W densité de force dans la partie supérieure du pieu
xr profondeur de transition
y déflection du pieu
yA déplacement latéral au point A
yk paramètre de la parabole (courbes p-y)
ym déplacement latéral au point m
y50 déplacement latéral correspondant à 50% de la résistance ultime du sol
z profondeur
αr facteur de réduction de la résistance
β facteur d’amortissement interne
βij coefficients d’interaction entre le pieu de référence i et le pieu j
ε50 facteur de déformation
γ poids volumique du sol
γ’ poids volumique effectif du sol
Φs section de l’acier
φ angle de friction
ν coefficient de Poisson
INTRODUCTION
Contexte et problématique
Les fondations jouent un rôle d’interface entre la structure et le sol. Dans le cas où les
caractéristiques de ce dernier ne suffisent pas à assurer la stabilité de la structure, il est
courant d’avoir recours à des fondations profondes, permettant d’augmenter la portance en
accédant à des couches de sols plus profondes. Les groupes de pieux constituent une des
solutions les plus utilisées en construction. Les pieux de fondations sont un cas classique
d’interaction sol-structure (ISS) dont les effets peuvent être conséquents en cas de séismes. Il
est donc nécessaire de les prendre en compte dans la conception parasismique des ouvrages.
La plupart des codes recommandent de considérer les effets de l’ISS, mais ils laissent une
grande marge au concepteur en raison de la grande complexité du problème.
De manière générale, la structure et les fondations sont analysées séparément avec des
logiciels dédiés à l’un ou à l’autre. Dans un premier temps, les efforts au pied de la structure,
dont la base a été supposée fixe, sont calculés. Puis ces efforts sont utilisés pour
dimensionner les fondations. Cette démarche peut amener à une conception plus
conservatrice que lors d’une analyse d’une structure globale, c'est-à-dire où la structure et les
fondations sont analysées en une seule étape. Cependant, les méthodes permettant de réaliser
des analyses globales sont généralement difficiles à mettre en place en dehors du cadre de la
recherche. Il est donc essentiel de définir une démarche de conception permettant de prendre
en compte les effets de l’ISS, et dont la mise en place doit être assez aisée pour être réalisée
en dehors du cadre de la recherche par des ingénieurs concepteurs.
Parmi les méthodes d’analyse de l’ISS, la méthode p-y permet d’obtenir les efforts et
déplacements dans les fondations, tout en restant relativement simple et peu demandant en
ressource pour être mis en place par n’importe quel ingénieur praticien. Cependant, les
2
ingénieurs structures sont très nombreux à utiliser le logiciel SAP2000, mais ce dernier ne
dispose pas de module particulier pour modéliser le sol.
Objectifs
Ainsi, à partir d’un exemple concret de pont avec des fondations profondes, l’objectif de ce
mémoire va s’orienter sur l’implémentation de l’ISS au travers de courbes p-y dans le logiciel
de structure SAP2000, afin de pouvoir réaliser des analyses non linéaires sur une structure
globale, à savoir superstructure et fondations profondes, en une seule étape.
Organisation du mémoire
Dans un premier temps, la revue bibliographique permettra de mieux cerner les effets de
l’ISS, le comportement des pieux de fondations et les prescriptions des normes et des codes à
cet effet. Puis, seront présentés et détaillés, les modèles réalisés dans les logiciels SAP2000
et GROUP, les méthodes de calcul de courbes p-y ainsi que la méthodologie de l’analyse.
Enfin, les résultats seront présentés, comparés et discutés.
CHAPITRE 1
REVUE DE LITTÉRATURE
1.1.1 Généralités
1.1.1.1 Description
La présence d’une structure modifie le mouvement du sol sous la fondation, car cette
dernière forme un système dynamique combiné avec le sol sous-jacent : c’est l’interaction
sol-structure (ISS) (Filiatrault, 1996).
En effet, le milieu supportant la structure n’étant pas parfaitement rigide, plusieurs effets
combinés provoquent cette modification de comportement. Ces derniers sont : la présence de
fondation (qui modifie la géométrie et les propriétés du milieu de propagation des ondes), le
couplage mécanique entre la structure et le sol, et les effets dus à la dissipation d’énergie par
amortissement radiatif et hystérétique (Villaverde, 2009). Les effets de l’ISS correspondent
donc à la modification du mouvement du sol ou de la structure dû à la présence de l’autre
élément (sol ou structure) (Pecker, 1984).
Bien que ces effets peuvent être plus ou moins importants dépendamment de la nature du sol,
de l’ouvrage et de son type de fondation (Pecker, 1984), leur prise en compte permet à la fois
d’inclure les mouvements à la base de la structure dans les modes de vibration, mais aussi
d’offrir une meilleure estimation de la période de vibration du système couplé, ainsi que
d’évaluer de manière plus précise le comportement des ouvrages critiques (barrages,
centrales nucléaires…) (Filiatrault, 1996).
4
La nature du sol influence donc de plusieurs manières les effets de l’ISS, et par conséquent le
comportement de la structure, en effet (Dowrick, 1987) :
• les différentes couches du sol modifient (atténuation ou amplification) l’onde sismique
lors de son passage;
• la présence de sol sur le socle rocheux peut modifier fortement les propriétés dynamiques
de la base de la structure;
• les amortissements matériel et radiatif vont dissiper une partie de l’énergie vibratoire de
la structure;
• les structures assises sur des alluvions molles peuvent être endommagées par des
déplacements verticaux différentiels importants (phénomène différent de la résonnance).
Hormis les effets de l’ISS, s’ajoute les différents effets négatifs qui peuvent avoir lieu lors de
séismes sur le sol même sans présence de structure. Ces modifications sont par ordre
décroissant d’importance : la liquéfaction, le tassement, la réduction de la capacité portante,
l’affaissement et le glissement (Chowdhury et Dasgupta, 2009).
De manière générale, les effets de l’ISS varient en fonction du type d’ouvrage considéré.
Dans le cas d’un pont, il est difficile à priori de déterminer si ses effets vont augmenter ou
diminuer sa réponse. Ces derniers semblent être contrôlés par les phénomènes suivants
(Mylonakis, Nikolaou et Gazetas, 2006) :
• l’amortissement du système : si la période fondamentale du support flexible du pont est
significativement inférieure à celle du sol alors la réponse du système diminuera;
• la résonnance entre le sol et la structure : si l’ISS a pour effet le rapprochement de la
période naturelle fondamentale vers la période effective du sol alors la réponse
augmentera;
• la double résonnance : si la période naturelle fondamentale du système coïncide avec la
période naturelle du sol et la période prédominante du séisme alors la réponse
augmentera très fortement;
• les effets des non linéarités : elles peuvent augmenter la période naturelle effective du
sol et de la structure provoquant ainsi des phénomènes de résonnance ou de dé-
5
résonnance. Ces non linéarités peuvent être de type matériel, comme les effets post
élastiques dans la structure ou l’inélasticité du sol, ou géométrique, à savoir la séparation
entre le sol et la fondation, le glissement à l’interface sol-fondation, le soulèvement de la
fondation et même la perte de la capacité portante du sol conséquence du développement
de pressions interstitielles (Gerolymos et Gazetas, 2006a).
Il est nécessaire de considérer l’ISS lorsque le ratio ci-dessous est inférieur à 20 (Veletsos et
Meek, 1974) :
20 (1.1)
Ainsi, en approximant pour les bâtiment à ossature (framed building), l’équation (1.1)
600 / (1.2)
D’après ce calcul élémentaire, l’ISS devrait toujours être considérée excepté lorsque la
structure est directement fondée sur du roc.
L’analyse de l’ISS peut se faire dans le domaine fréquentiel et dans le domaine temporel,
mais les deux approches ne permettent pas de donner des résultats identiques car elles sont
basées sur des hypothèses et des approximations différentes (Farhang, Nan et M. Roesset,
2004).
Les solutions issues du domaine fréquentiel sont généralement plus appropriées pour évaluer
des effets dus à l’amortissement car elles prennent en compte la dépendance fréquentiel de la
raideur et de l’amortissement des fondations, et offrent une meilleure modélisation des
conditions de frontières. Cependant, ces dernières sont restreintes au domaine élastique, et ne
permettent donc pas la prise en compte des effets de la plastification.
7
Dans le cas du domaine temporel, la prise en compte de comportements post élastiques est
possible mais peut parfois mener à des conceptions trop conservatrices dues à l’évaluation
approximative de l’amortissement modal (Farhang, Nan et M. Roesset, 2004).
Malgré une recherche intensive sur les effets de l’ISS, il existe aujourd’hui un réel fossé entre
les ingénieurs civils et les spécialistes de l’ISS. Ce fossé serait en particulier dû à la manière
dont les deux parties présentent leurs résultats. En effet, alors que les spécialistes exposent
les réponses des structures, les ingénieurs préfèrent travailler avec les valeurs de rigidité et
d’amortissement de leur modèles (Tyapin, 2007).
Il existe deux grandes catégories de méthode d’analyse de l’ISS : les méthodes directes,
prenant en compte le système global composé du sol et de la structure, et les méthodes
indirectes basées sur la méthode des sous-structures.
Le cas de pieux de fondations soumis à des charges latérales, est un cas classique d’ISS, où la
réaction du sol dépend du déplacement de la fondation alors que les déplacements dépendent
de la réponse du sol et de la rigidité de la fondation. Les différents types d’analyse statique
correspondante sont détaillés dans la section 1.2.
Les différentes méthodes présentées dans ce qui suit concerne l’ISS dynamique (mais reste
valable en statique).
Le comportement des fondations est représenté par des éléments simples, comme des ressorts
et des amortisseurs, dont le comportement peut être non linéaire, ou dépendant de la
fréquence. Ils sont alors placés, pour chaque degré de liberté, au niveau de la semelle. Cette
méthode est relativement simple à mettre en place dans un logiciel d’élément finis. De plus,
il existe dans la littérature diverses configurations de ressorts-amortisseurs-masses, dont les
propriétés sont facilement calculables à l’aide de formules ou d’abaques. Les plus connues
sont celles proposées par Gazetas (1991) ou encore celles de Meek et Wolf (1994) (Jeremic
et al., 2009).
Courbes P-y
À partir de données expérimentales, le comportement du sol est modélisé par des courbes
représentant la résistance latérale en fonction de la déformation. Une fois implantées dans un
logiciel de structure, elles permettent la prise en compte du comportement non linéaire du
sol. Bien que cette méthode est largement utilisée en statique, elle est peu utilisée dans le cas
d’ISS dynamique (Jeremic, Preisig et Jie, 2009).
Dans cette méthode, les déplacements ne sont pas seulement obtenus pour la structure, mais
également pour le sol.
cohérentes (consistent boundary). Dans le premier cas, des amortisseurs visqueux absorbant
l’énergie sont placés à la frontière du modèle, tandis que dans le second cas, les forces
d’interaction sont appliquées comme conditions aux limites dans l’analyse (Dowrick, 1987;
Villaverde, 2009). Le socle rocheux est alors directement soumis à un accélérogramme ce qui
permet d’obtenir directement la réponse complète du système (Filiatrault, 1996).
Bien que plus directe, l’approche complète est relativement complexe et nécessite beaucoup
de ressources (temps de calculs importants entrainant ainsi des coûts significatifs).
Cependant, il s’agit de l’unique méthode qui permet de prendre en compte à la fois les
problèmes de non linéarités matériels et de contact, les géométries complexes et les différents
types de chargement (Jeremic, Preisig et Jie, 2009).
Figure 1.1 Schéma de la méthode globale pour prendre en compte les effets de l'ISS.
Tiré de Villaverde (2009)
10
Afin de réduire la complexité, les coûts et le temps lié aux différentes méthodes directes, la
méthode des sous-structures décompose le problème en sous problèmes plus maniables. Elle
s’appuie sur le théorème de superposition et exige donc la linéarité du comportement de
l’ensemble. Ainsi le module de cisaillement (G) et le facteur d’amortissement interne (β)
(caractéristiques du sol), doivent être compatible avec le niveau de déformation moyen induit
sous l’ouvrage (Pecker, 1984).
L’analyse se décompose suivant les étapes suivantes, illustré dans la Figure 1.2 (Mylonakis,
Nikolaou et Gazetas, 2006; Pecker, 1984; Villaverde, 2009):
• une analyse du champ libre permet la détermination de la Foundation Input Motion
(FIM), à savoir du mouvement de la fondation rigide de masse nulle sollicitée par la
même onde sismique que la structure, ce qui requiert l’utilisation d’un procédé de
déconvolution du signal. Cette étape correspond à la résolution d’un problème de
diffraction;
• détermination de la matrice d’impédance de la fondation pour chaque mode de vibration.
Cette étape correspond à un problème de détermination d’impédance;
• calcul de la réponse sismique de la structure lié à la matrice d’impédance déterminée à
l’étape précédente et soumise à sa base par l’accélération cinématique calculée à la
première étape. Cette étape correspond à un problème de structure classique.
11
L’interaction cinématique amène généralement à un FIM plus petit que la réponse du champ
libre, les résultats obtenus lorsque celle-ci est entièrement négligée sont alors légèrement
conservateurs. Afin de faciliter l’analyse, il est alors conseillé de la négliger pour des ponts
non critiques (Mylonakis, Nikolaou et Gazetas, 2006).
1.2.1.1 Présentation des différents modèles pour évaluer la réponse d’un pieu isolé
sous charges latérales
Il existe différents modèles permettant d’analyser le système composé du pieu et du sol. Ils
s’appuient principalement sur deux méthodes de dimensionnement des pieux sous charges
latérales : la méthode de Broms et les méthodes basées sur la théorie de Winkler.
Dans le cas de la méthode de Broms, le sol est supposé être totalement à l’état de rupture.
Cette méthode permet d’évaluer de manière simple la capacité ultime mais ne convient pas
pour déterminer les déplacements des pieux.
La théorie de Winkler, modélise la réaction du sol par des ressorts découplés le long du pieu,
considéré comme une poutre élastique. On a ainsi la réaction du sol (P) qui est liée à la
déflection du pieu (y) par le module de réaction du sol (Es).
(1.3)
Le Tableau 1.1 présente les caractéristiques de cinq modèles usuels, utilisés pour l’analyse de
pieux isolés sous charges latérales.
Le dernier modèle est composé de ressorts non linéaires, caractérisés par des courbes de
réactions (p-y). Ce dernier, utilisé dans LPILE est décrit avec plus de précision à la section
2.4 (Reese et al., 2004).
Tableau 1.1 Modèles de pieu isolé sous charges latérales
Adapté de Reese et al. (2004)
15
16
16
Le développement théorique qui suit a été donné par Hetenyi (1946) et est adapté de Reese et
al. (2004).
Soit un élément de petite taille non chargée, à partir de l’équation d’équilibre des moments,
après avoir négligé les termes de 2nd ordre, l’équation suivante est obtenue (Figure 1.3) :
(1.4)
0
² ² (1.5)
0
² ²
² (1.6)
²
(1.7)
(1.8)
² (1.9)
0
²
En considérant l’inclinaison du pieu (S) petite, le développement limité au 1er ordre nous
permet d’obtenir :
(1.10)
où : Vn = le cisaillement normal.
En introduisant une densité de force (W) dans la partie supérieure du pieu, cela permet de
résoudre plus facilement certains problèmes. En effet, cet artifice de calcul permet d’intégrer
19
les effets du chargement axial, les effets des mouvements de terrains sur les déplacements de
sol autour du pieu et les problèmes de flambage. Cela permet également d’avoir différentes
rigidité en flexion (EI) et module du sol (Es) le long du pieu.
² (1.11)
0
²
Lors de la dérivation, le pieu est supposé droit, de section uniforme, composé d’un matériau
homogène avec un même module en compression et tension, symétrique longitudinalement
et non chargé dynamiquement. Les déflexions transversales et celles résultant du cisaillement
sont considérées comme faibles.
En supposant que le chargement axial est nul et que la rigidité flexionnelle et le module du
sol restent constants avec la profondeur, l’équation (1.11) devient :
(1.12)
4 0
Avec :
α (1.13)
α (1.14)
4
La résolution de l’équation (1.16) va dépendre des conditions aux limites en tête et au pied
du pieu. Les différents cas sont illustrés dans le Tableau 1.2 et les solutions dans le Tableau
1.3.
21
²
²
1er cas
Tête de pieu libre
0
2ème cas
tête de pieu fixée de manière
à empêcher la rotation
²
²
3ème cas
restriction de rotation au
niveau de la tête de pile
0
ème
4 cas
solution pour pieux longs
0
22
Tableau 1.3 Solutions analytiques de l'équation différentielle sous forme réduite
Adapté de Reese et al. (2004)
2
2 4
Déflexion y
α 2 EI ²
4
Rotation du pieu
2 ²
α EI 2 ²
Moment fléchissant
² 2
²
Effort Tranchant
2
Réaction du sol
2 2 ²
23
avec :
cos sin (1.17)
cos (1.19)
sin (1.20)
Ces solutions sont valables pour des modules de flexion (EI) constants le long du pieu. Dans
le cas contraire, l’utilisation de logiciel, comme LPILE est nécessaire.
Le problème de poutre-colonne peut être résolu par la méthode des différences finies en
implémentant la méthode p-y. Le pieu est alors découpé en incréments de longueur (h)
(Figure 1.4).
(1.21)
2
2 (1.22)
²
2 2 (1.23)
2
4 6 4 (1.24)
2
2 2 (1.25)
4 2
2 2 0
Avec :
(1.26)
25
(1.27)
L’équation (1.25) suppose que l’amplitude des forces de compression horizontales (Q) est
constante avec la profondeur, ce qui n’est pas absolument vrai. Cependant, la valeur de (Q)
est peu diminuée aux abords de la surface, zone où apparaît usuellement le moment
fléchissant maximal.
Pour un pieu divisé en (n) parties, l’équation (1.25) permet de déduire (n+1) équations.
Cependant, la création de points virtuelles aux deux extrémités du pieux, introduits 4
inconnus supplémentaires, portant à (n+5) le nombre d’inconnues.
Ainsi, en x = L :
2 0 (1.28)
2 (1.29)
2 2
2 2
26
27
28
28
2
4
2
5
29
Lorsque les pieux sont faiblement espacés les uns des autres, le mouvement de chaque pieu
entraîne ainsi un chevauchement des plans de rupture en cisaillement (shadowing effect)
causant la diminution de la résistance ultime des pieux du groupe par rapport à un pieu isolé
(Figure 1.5). D’après l’AASHTO LRFD Bridge Specifications 2007, l’effet de groupe n’est
pas significatif pour un espacement entre pieux supérieur de 4 à 6 fois au diamètre des pieux.
En dessous de cette limite, les pieux sont considérés comme faiblement espacés.
Afin de tenir compte de cette effet, diverses méthodes ont été développées : la méthode
statique, la méthode de Broms, la méthode du pieu isolé équivalent et la méthode des
modules de réaction (Bakour, 2008).
La méthode suppose une répartition uniforme de l’effort tranchant sur chaque pieu et une
charge verticale proportionnelle à la distance qui est due au moment sur la semelle. Ainsi, la
conception s’appuie sur les pieux les plus sollicités.
30
Des facteurs de réduction dépendant de l’espacement, sont appliqués à la capacité des pieux
isolés calculés par la méthode de Broms.
La méthode considère que la résistance latérale est égale au cas le plus défavorable entre la
résistance d’un bloc monolithique composé de (N) pieux et du sol et de N fois la résistance
latérale d’un pieu isolé (Bakour, 2008).
Les courbes de réactions p-y sont développées pour des pieux isolés. Afin de tenir compte de
l’effet de groupe lorsque l’espacement entre pieux est suffisamment faible, des coefficients
multiplicateurs Pm (≤ 1) sont appliqués aux courbes.
Reese, Isenhower et Wang (2006) ont développé des facteurs de réduction (Pmi) décomposés
en produit de coefficients d’interaction (βij) pour un pieu i en interaction avec les pieux
j=1,2 .. N (N est le nombre de pieux dans le groupe) (Équation 1.30). Le calcul des différents
coefficients est décrit dans le Tableau1.5.
(1.30)
31
Figure 1.6 Disposition des pieux par rapport au pieu de référence (i).
Tiré de Bakour (2008)
Équations de Pm
Remarque (Reese, Isenhower et Wang, Espacement
2006)
Pieu i devient arrière par
.
rapport au pieu avant (L) sur 0.7 1 4
la même ligne
Pieu i devient avant par
.
rapport au pieu avant (T) sur 0.48 1 7
la même ligne
Pieu disposé en rang (par .
0.64 1 3.75
rapport au pieu i)
Pieu avant en diagonale par
rapport au pieu i (pieu i ² ² 1 4
devient arrière)
1 7
Pieu arrière en diagonale par
rapport au pieu i (pieu i ² ² 1 3.75
devient avant
32
1.3 Revue des normes et codes – Conception des fondations profondes et prise en
compte de l’ISS
1.3.1 CAN/CSA-S6-06
Pour le cas des fondations superficielles, la norme propose une démarche assez simpliste et
détaillée pour le calcul de la résistance géotechnique à l’état limite ultime ÉLU (article
6.7.2.), avec l’utilisation de l’équation (1.31). Toutefois, elle reste plus vague pour
l’évaluation de la résistance géotechnique latérale pondérée pour les fondations profondes.
Elle précise juste une série de méthodes et de mesures à prendre en compte pour son
évaluation, sans détailler le calcul.
0.5 (1.31)
Les méthodes proposées sont une analyse statique, des essais statiques ou une valeur
estimée. Dans le premier cas, la plupart des méthodes disponibles sont empiriques, et dans le
cas où des données in-situ manquent, l’évaluation de la résistance passive latérale non
pondérée se fait à l’aide de la méthode de calcul. Le calcul en flexion latérale se fait en
modélisant le pieu par une poutre-poteau reposant sur des ressorts répartis le long sa longueur
qui sont liés à la réaction passive du sol. Les réponses à court terme (statique) et cycliques
doivent être considérées et les propriétés du sol doivent être fondées sur des données basées
sur des tests effectués sur des sols similaires. Le commentaire C6.8.7.3 évoque l’utilisation
de diverses méthodes d’analyse pour les pieux et les groupes de pieux en renvoyant le lecteur
à de la littérature.
33
L’article 4.6.5 reste vague quant à la prise en compte de l’ISS, il est simplement stipulé que
cette dernière doit être évaluée lorsque les pouvoirs de réglementation le juge nécessaire.
Cependant le commentaire C4.6.5 y apporte un peu plus de précision. En effet, le dit
commentaire précise que la prise en compte de l’ISS est requise pour certains types de pont
dans les zones de performance sismique 2 et pour tous les ponts en zone 3 et 4. Il rappelle
que les effets émanant du comportement non linéaire du sol, des phénomènes de séparation
entre la structure et le sol, et de l’influence des structures voisines, peuvent être significatifs.
Cependant, il concède que la complexité du phénomène amène le plus souvent à les ignorer.
Pour le calcul des états limites, des séries de mesures sont énoncées et renvoient dans certains
cas à de la littérature pour plus de précision. Pour l’évaluation des mouvements horizontaux
des pieux de fondations, l’article 10.7.2.4, précise qu'il faut prendre en compte les effets de
l’ISS. Le commentaire C10.7.2.4, précise que la méthode p-y est surtout adaptée aux pieux
longs à faible diamètre. Pour les pieux forés ou les pieux courts rigides, il faudra préférer
34
l’utilisation de la théorie dite « strain wedge ». L’effet de groupe doit également être pris en
compte, et dans le cas où la méthode p-y est utilisée, il faut avoir recours aux coefficients de
réduction Pm proposés par Hannigan et al. (2005). L’annexe A10 rappelle cependant que ce
dernier n’est pas significatif pour un espacement de pieux plus grand de 4 à 6 fois le diamètre
et que l’essentiel de la résistance latérale est mobilisée en dessous de 5 fois le diamètre.
En dehors de la méthode p-y, l’annexe A10 mentionne également des méthodes plus
« légères » basées sur l’hypothèse d’un comportement élastique pour calculer la rigidité
latérale des pieux : le concept de poutre cantilever équivalente, la méthode de la poutre sur
une fondation élastique Winkler et les solutions élastiques.
La conception des pieux de fondations se base sur les efforts dans la colonne, déterminés soit
avec les forces sismiques élastiques (elastic seismic forces), soit à l’aide des principes de
conception de portance (capacity design principles), dépendamment de la SDC. De plus, les
propriétés non linéaires des pieux (plastification) doivent être prises en compte dans l’analyse
sous charges latérales, ainsi que les coefficients de réduction de l’effet de groupe.
35
Dans le cas de réhabilitation sismique de bâtiment, l’article 3.2.6 précise que l’ISS doit être
évaluée dans le cas où ses effets sur le bâtiment provoqueraient l’augmentation de sa période
fondamentale entrainant une diminution de l’accélération spectrale, et renvoie à la procédure
décrite dans FEMA 440 (FEMA 2005). Pour les autres cas, cela n’est pas nécessaire.
1.3.5 Eurocode
D’après l’article 7.4, La conception des pieux de fondations, doit se baser sur une des 3
approches suivantes :
• des tests de chargement statique dont la conformité a été prouvée en comparaison à
d’autres expériences pertinentes;
• des méthodes empiriques ou analytiques dont la validité a été prouvée par des tests de
chargements statiques dans des conditions comparables;
• les résultats de tests de chargement dynamique dont la validité a été prouvée par des tests
de chargements statiques dans des conditions comparables.
36
Dans le cas de l’interaction sol structure, le CFEM précise que l’ISS doit être évaluée dans le
cas de structures critiques ou non conventionnelles, mais il ne précise aucune mesure
particulière à prendre. Il décrit cependant sommairement les méthodes directes et multi-
étapes d’analyse de l’ISS.
Le manuel insiste sur le fait de prendre en compte l’ISS et le comportement non linéaire du
sol, tout en précisant que la méthode la plus commune est l’utilisation d’un logiciel d’analyse
éléments finis (AEF), car elle permet de prendre en compte facilement les changements de
caractéristiques du sol le long des pieux.
37
1.4 Problématique
Les structures en contact avec le sol interagissent donc mutuellement, et les effets de l’ISS
peuvent jouer un rôle important dans la conception parasismique des ouvrages. Bien que les
codes recommandent sa prise en compte, ils laissent aux concepteurs une marge de
manœuvre assez importante.
Dans le cas de pieux de fondations, la méthode p-y est la plus fréquemment utilisée pour
modéliser les effets de l’ISS car elle présente de nombreux avantages (National Cooperative
Highway Research Program, 2006) :
• elle permet de simuler le comportement non-linéaire du sol ou de la roche;
• elle permet de prendre en compte précisément les différentes couches d’un même sol;
• elle offre la possibilité de tenir compte de la rigidité flexionnelle non linéaire (EI);
• elle permet d’incorporer des conditions aux limites réalistes en tête de pieux;
• elle offre des solutions pour la déflection, l’inclinaison, le moment et le cisaillement en
fonction de la profondeur, données nécessaires pour la conception structurale;
• les solutions informatiques sont facilement accessibles.
Le problème traité est celui d’un pont tablier typique, de 40m de long, avec une charge morte
de 300kN/m, supporté à mi-travée par une pile centrale circulaire en béton armé de 6m de
hauteur. Cette pile repose sur des fondations profondes composées d’un groupe de 3×3 pieux
circulaires en béton armé, surplombé par une semelle en béton de dimensions 8×8×1.5m.
Les pieux de fondations, long de 25m traversent trois couches distinctes de sols : une
première de sable lâche, une seconde d’argile molle et enfin une dernière de roche faible. Les
caractéristiques des différentes couches sont synthétisées dans le Tableau 2.1 et la structure
complète est schématisée dans la Figure 2.1.
Le choix de ce modèle s’appuie principalement sur le fait que c’est une structure
« classique » et que les caractéristiques des sols sont basées sur des données réelles
représentatives du Québec. Ainsi, les résultats découlant de son analyse pourront être utilisés
aux nombreuses structures semblables.
40
Propriétés du sol
k [kN/m3], φ [deg],
γ’ [kN/m3],
Profondeur Hauteur Type
Cu [kN/m²], Description
[m] [m] de sol
Er [kN/m²],
Qr [kN/m²],
ε50 [], RQD [%]
1.5
0 1.5 Semelle
φ = 32°
Sable
10 γ’=10 kN/m3
meuble
-10 K=5400 kN/m3
γ’= γ =18 kN/m3
Argile Cu=35 kN/m²
12 Pieux en béton
molle K=3600 kN/m3
armé
-22 ε50=0.01
D=1.2m
Er=8x106 kN/m²
Φs=18No.35M
Qr=10x103 kN/m²
Roche γ’=20 kN/m3
3
faible RQD=50%
Cu=7500 kN/m²
-25 ε50=0.0005
42
Le premier modèle a été réalisé à l’aide du logiciel de calcul de structure SAP2000, dans
lequel les effets du sol sur les pieux de fondations, ont été représentés par des ressorts non
linéaires.
Dans un premier temps, il est nécessaire de définir le maillage, à savoir, les emplacements
des différents ressorts qui modélisent les effets du sol sur les pieux. Le maillage ne doit pas
être trop grossier, afin d’éviter les problèmes de convergence, mais ne doit pas non plus être
trop fin, ce qui risquerait d’alourdir le modèle en terme de temps de modélisation, de
simulation et d’interprétation.
Les critères ayant permis la détermination du maillage sont les suivants :
• lors des séismes importants, les rotules plastiques se forment dans le premier tiers des
pieux sous le sol, il est donc nécessaire d’avoir un maillage fin dans cette zone.
L’espacement alors choisi dans cette zone est de 25 cm;
• les changements de couches de sols s’accompagnent de changements importants de
rigidité du sol, il est donc nécessaire d’affiner le maillage dans ces zones pour éviter les
problèmes de convergence. L’espacement alors choisi dans cette zone est également de
25 cm;
• au milieu des couches de sols, les changements de rigidité du sol sont faibles, il n’est
donc pas nécessaire d’affiner le maillage dans ces zones au risque d’alourdir le modèles.
L’espacement alors choisi dans cette zone est de 2m;
• le maillage doit évoluer de manière graduelle entre les différentes zones de maillage fin et
grossier. Il a donc été choisi d’affiner en 2 ou 3 fois le maillage dans ces zones
intermédiaires.
43
Les courbes p-y calculées sont pour une unité de longueur de pieu, il faut donc la multiplier
par la distance tributaire correspondant à l’espace moyen entre deux nœuds du maillage
(Équation 2.1).
1 (2.1)
2
44
Seuls 3 types de matériaux sont à définir : le béton, l’acier pour les barres d’armature
longitudinale et l’acier pour le confinement en spirale (armature transversale).
Les principales caractéristiques mécaniques de ces derniers sont présentées dans le Tableau
2.3 et le Tableau 2.4.
Il faut définir les 4 types de sections qui seront associées aux différents éléments linéaires :
les pieux, la pile, la poutre et la semelle. Ces dernières sont détaillées dans le Tableau 2.5, le
Tableau 2.7 et le Tableau 2.6, à l’exception de la section des éléments formant la semelle qui
sont, quant à eux traités, à la section 2.2.1.6.
Diamètre 1.2m
Renforcement longitudinal
Configuration circulaire
Enrobage net 103.1 mm
Nombre 18
35M
Diamètre
(D=35.7mm)
Confinement transversal
Type Spirale
#6
Grosseur
(D=19.05mm)
Espacement
150 mm
longitudinal
47
Hauteur 457.2 mm
Largeur 254 mm
Renforcement longitudinal
Configuration Rectangulaire
Enrobage net 40 mm
Nombre de barres dans
3
la direction 3
Nombre de barres dans
3
la direction 2
Grosseur #9
Confinement transversal
Type Cadre
#4
Grosseur
(D=12.7mm)
Nombre de
confinement dans la 3
direction 3
Nombre de
confinement dans la 3
direction 2
Espacement
150 mm
longitudinale
48
Diamètre 2m
Renforcement longitudinal
Configuration Circulaire
Enrobage net 103.1 mm
Nombre 22
35M
Diamètre
(D=35.7mm)
Confinement transversal
Type Spirale
#6
Grosseur
(D=19.05mm)
Espacement longitudinale 150 mm
Dans un premier temps, il a fallu construire les différentes courbes P-y, les procédures
correspondantes sont expliquées en détail dans la section 2.4. Puis, on a défini des ressorts
(link element), de type multilinéaire plastique avec hystérésis de type cinématique, auxquels
ont été associés les différentes courbes comportementales, générées précédemment, dans la
direction x (une courbe P-y par profondeur).
En utilisant la méthode décrite à la section 1.2.2.4, les coefficients Pm ont été déterminés pour
les différents pieux du groupe (Tableau 2.8 et Figure 2.2). Les différentes courbes P-y
relatives à notre modèle sont en ANNEXE I.
49
Pieux 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Pm 0.43 0.45 0.76 0.32 0.35 0.65 0.43 0.45 0.76
Un pieu a ensuite été modélisé à l’aide d’élément linéaire (frame element) auquel la section
correspondante a été assignée.
Puis, les ressorts ont été placés à chaque nœud du pieu, conformément au maillage défini
dans la partie 2.2.1.1. L’autre extrémité du ressort a quant à elle été décalée d’une distance
arbitraire de 30mm dans la direction x et a été fixée en translation dans les 3 directions (u1, u2
et u3 nulles), tout comme le pied du pieu. Le choix de la longueur du ressort initial du ressort
50
(30mm) n’a aucune importance étant donné que la force de rappel ne dépend pas de
l’allongement initial. Ce choix s’est donc basé sur des raisons pratiques, à savoir un
espacement pas trop petit pour pouvoir facilement les sélectionner sans avoir à zoomer dans
SAP2000, et un espacement pas trop grand pour éviter que le pieu de la rangée suivante
n’interfère.
Pour terminer, le pieu a été répliqué de manière a obtenir le groupe de pieux au complet.
Dans un premier temps, la semelle a été modélisée à l’aide d’élément solide, cependant cela a
posé des problèmes de convergence dans les analyses, vraisemblablement dus aux
différences de degré de liberté des nœuds des éléments solides (3 degrés de liberté) avec ceux
des éléments linéaires (6 degrés de liberté) aux niveaux des connections pieux/semelle et
pile/semelle.
Elle a donc été entièrement modélisée avec des éléments linéaires, dont la section a été
judicieusement choisie de manière à conserver la rigidité d’une semelle solide.
Ainsi, la semelle solide de dimension 8m × 8m × 1.5m, a été représenté par 3 poutres (dans la
direction x et y) de dimensions 2.67m × 8m × 1.5m.
Les moments quadratiques de chaque poutre composant la nouvelle semelle sont donc :
8 (2.2)
1.5
3 0.750
12 12
(2.3)
8
1.5
3 2.370
12 12
Afin de lier les pieux à la semelle des contraintes de type « body » ont été appliquées, en liant
les nœuds de chaque tête de pieu avec ses 4 nœuds adjacents (Figure 2.7).
Ces contraintes obligent les nœuds liés à bouger ensemble comme un corps tridimensionnel
rigide, et représente donc correctement les connections rigides entre les pieux et la semelle.
53
Figure 2.7 Emplacement des contraintes de type « body » sur la semelle (vue en plan).
Comme tous les autres éléments, la superstructure a été modélisée à l’aide d’éléments
linéaires (frame element), auxquels les sections correspondantes ont été assignées. Afin de
modéliser de manière adéquate la liaison entre la poutre et le haut de la pile, des conditions
aux limites, de type release, ont été appliquées, tel que les moments M2 et M3 soient nuls.
54
« release »
Les jonctions entre les culées et la poutre ont quant à eux été modélisées par des appuis
glissants, tel que la translation suivant l’axe z soit nulle (Figure 2.9).
2.2.1.8 Efforts
Le poids du tablier sur la poutre a été modélisé par une charge répartie de 300kN.m (Figure
2.10). La force pushover est placée au niveau de la culée gauche dans le sens (-x) (Figure
2.11). C’est cette dernière qui sera incrémentée lors de l’analyse pushover.
55
Béton
Acier pour
spirales de
confinement
Pile
Modélisation des
pieux
Sections
Poutre
Modélisation de
Modèle
la semelle
Ressorts
Semelle
Modélisation de
la superstructure
Efforts
2.3 2ème modèle : le groupe de pieux (sans structure) modélisé à l’aide de GROUP
2.3.1 Description
Dans le second modèle, conçu à l’aide du logiciel GROUP, seules les fondations profondes
ont été modélisées. L’influence de la superstructure sur le groupe de pieux est représentée par
des efforts, des moments et/ou un déplacement au niveau de la face supérieure de la semelle
et l’action du sol par des ressorts non linéaires liés aux pieux, dont le comportement est décrit
par les courbes P-y.
Paramètres
Diamètre (m) 1.2
Moment d’inertie (m4) 0.101788
Pieux Aire (m²) 1.1309734
Module d’élasticité E
24000000
(kN/m²)
Résistance en
compression du béton 30000
fc’ (kN/m²)
Limite d’élasticité des
400000
barres en acier (kN/m²)
Module d’élasticité de
200000000
l’acier Fy (kN/m²)
Matériaux Sections transversales
des barres d’armature 0.001
Φs (m²)
Nombre de barres
18
d’armature
Distance entre le centre
des barres et le côté du 0.14
pieu (m)
59
Paramètres
Poids unitaire effectif γ’ 10
Sable Angle de friction φ (°) 32
Module k (kN/m3) 5400
Poids unitaire effectif γ’ 18
Cohésion non drainé c
35
Argile molle (kN/m²)
Facteur de déformation
0.01
ε50
Sol
Poids unitaire effectif γ’ 20
Module de Young Er
8x106
(kN.m²)
Résistance uni axiale Qr
Roche faible 10x103
(kN/m²)
Critère de qualité du roc
50
RQD (%)
Module krm 0.0005
Le logiciel étant spécialement conçu pour le calcul de pieux en groupe soumis à des charges
latérales, il est relativement simple et rapide de créer le modèle.
Cependant, pour tenir compte de la non linéarité du comportement du pieu, l’analyse doit être
réalisée en considérant la rigidité flexionnelle EI non linéaire. Pour cela, il est nécessaire
d’avoir les courbes de moment de flexion en fonction de la courbure pour chaque valeur de
l’effort axial présent. Cette fonction n’étant pas disponible dans le logiciel GROUP, ces
courbes ont été générées à l’aide du logiciel LPILE. Une procédure itérative a alors été
élaborée dans le cadre de cette étude.
60
Dans un premier temps, les courbes de moment en fonction de la courbure sont générées à
partir du logiciel LPILE, puis elles sont insérées et discrétisées sur Excel, en 10 doublets
moment-courbure choisi judicieusement afin de conserver l’allure générale de la courbe car
le logiciel GROUP ne permet pas d’introduire des courbes plus fines. Puis, l’analyse est
lancée sur le logiciel GROUP et l’on compare les valeurs des nouvelles forces axiales aux
anciennes. On réitère ainsi la procédure jusqu’à convergence des résultats, la précision ayant
été choisie arbitrairement à 10%. Cette procédure est détaillée dans la Figure 2.14.
Figure 2.15 Procédure itérative permettant la prise en compte d’un EI non linéaire.
La principale difficulté dans la détermination des courbes p-y, réside dans le fait qu’elles sont
non linéaires et varient avec la profondeur. Des méthodes théoriques ont été utilisées pour
développer des critères de conception des courbes de réaction p-y à partir d’expérimentations
grandeur nature instrumentées. Il existe différentes méthodes pour les construire : la mesure
directe, la mesure de la courbe du moment et les méthodes adimensionnelles.
62
La mesure directe de la déflection (y) et de la réaction du sol (p) nécessite la conception d’un
pieu creux instrumenté permettant de mesurer en tout point du pieu la contrainte du sol. À
l’heure actuelle, cette méthode semble peu concluante, malgré la conception de nouveaux
instruments de mesure.
2.4.2 Courbes p-y des argiles molles submergées (soft clay in the presence of free
water)
Les procédures suivantes, développées par Matlock (1970), sont adaptées de Reese et al.
(2004).
min 3 ;9 (2.4)
2.5 (2.5)
où : b = le diamètre du pieu
/
0.5 (2.6)
8 (2.7)
6
(2.8)
Note : ceci est valable si γ’ et c sont constants dans la zone supérieure. Dans le cas
contraire, il faut calculer xr avec les propriétés du sol à cette profondeur particulière où
l’on souhaite avoir la courbe p-y.
0.72 si 3 (2.9)
2.4.3 Courbes p-y pour des argiles raides submergées (stiff clay in the presence of
free water)
Les procédures suivantes, développées par Reese et al. (1975), sont adaptées de Reese et al.
(2004).
66
1) Obtenir la résistance au cisaillement c (non drainé), le poids par unité du sol submergé γ’,
le diamètre du pieu b et la résistance au cisaillement moyen non drainé ca,
2 2.83 ; 11 (2.10)
(2.11)
(2.12)
.
0.5 (2.13)
. .
0.5 0.055 (2.14)
0.0625
0.5 6 0.411 6 (2.15)
2) Calculer yp,
4.1 (2.17)
69
.
0.45
1 (2.18)
0.45
0.085
0.936 0.6 (2.19)
0.102 (2.20)
0.936
2.4.4 Courbes p-y pour des argiles raides non submergées (stiff clay with no
presence of free water)
Les procédures suivantes, développées par Reese et Welch (1975), sont adaptées de Reese et
al. (2004).
(2.21)
min 3 ;9
2.5 ε (2.22)
/ (2.23)
0.5
(2.24)
1) Étape 1 à 5 précédentes,
(2.25)
9.6
(2.26)
Les procédures suivantes, développées par Cox et al. (1974), sont adaptées de Reese et al.
(2004).
1) Obtenir les valeurs de l’angle de friction interne φ, le poids unitaire du sol γ, le diamètre
du pieu b,
/2 (2.27)
45 /2 (2.28)
1 (2.29)
45 (2.30)
2
, (2.31)
1 (2.33)
(2.34)
6) Calculer yu et pu,
3 (2.35)
80
(2.36)
75
7) Calculer ym et pm,
(2.37)
60
(2.38)
(2.39)
(2.40)
(2.41)
(2.42)
/
(2.43)
k recommandé MN/m3
Densité relative lâche medium dense
Sable submergé 5.4 16.3 34
Sable non submergé 6.8 24.4 61
2.4.6 Courbes p-y pour les sols avec à la fois cohésion et friction interne (sol c- φ)
2.4.6.1 Généralités
Le sol est, de manière générale, considéré soit comme cohésif, soit comme non cohésif. Le
sol est caractérisé soit par φ soit par c, mais pas les deux. Aussi les expériences majeures sur
78
lesquelles sont basées les méthodes pour déterminer les courbes p-y sont pour des sols qui
sont soit décrits par φ soit par c.
Cependant dans certaines régions du monde, l’influence des saisons peut avoir un fort impact
sur les caractéristiques du sol. Ainsi, en saison des pluies, le sol initialement non saturé peut
le devenir conséquence de la montée de la nappe phréatique due aux précipitations. De plus,
pour les argiles consolidées et drainées, l’enveloppe de résistance est décrite par les deux
composantes φ et c. Ceci explique l’intérêt de développer un modèle de courbe p-y pour les
sols c-φ.
La procédure suivante, développée par Evans et Duncan (1982), est adaptée de Reese et al.
(2004).
(2.45)
(2.46)
(2.47)
, (2.48)
tan
(2.49)
tan
1 (2.50)
(2.51)
min 3 ;9
(2.52)
3 /80 (2.53)
6) Calculer ym,
/60 (2.54)
7) Calculer pm,
80
1.5 (2.55)
(2.56)
(2.57)
(2.58)
/
(2.59)
/ (2.60)
(2.61)
2.4.7 Courbes p-y pour les roches fortes (strong rock) - Procédure détaillée
Les roches ayant une résistance en compression supérieure à 6.9MPa sont considérées
comme fortes.
La procédures suivante, développée par Reese (1997), est adaptée de Reese et al. (2004).
2000 (2.62)
0.0004 (2.63)
2000 (2.64)
(2.65)
2.4.8 Courbes p-y pour les roches faibles (weak rock) - Procédure détaillée
Les roches ayant une résistance en compression inférieure à 6.9MPa sont considérées comme
faibles.
La procédures suivante, développée par Reese (1997), est adaptée de Reese et al. (2004).
(2.68)
400 (2.69)
100 pour 0,3
3b
. (2.71)
2 .
(2.72)
5) Calculer yrm,
(2.73)
(2.75)
MÉTHODOLOGIE
3.1.1 Description
Les analyses linéaires ne sont valides que lorsque la structure demeure dans le domaine
élastique, ce qui n’est pas vrai pour la plupart des cas de séismes. Pour obtenir des résultats
moins conservateurs, on peut donc faire une analyse « pushover », afin de tenir en compte de
ces effets post élastiques, à savoir l’apparition de rotule plastique, modifiant ainsi la
répartition des charges au cours de l’analyse.
Cette analyse se base sur l’hypothèse que la réponse de la structure peut être considérée
comme à celle d’un système à 1 degré de liberté (Single Degree Of Freedom), cette dernière
est ainsi gérée par le seul premier mode de vibration. Ainsi, un effort croissant est appliqué à
un nœud de la structure jusqu’à ce que le déplacement au nœud de contrôle soit égal au
déplacement contrôlé (monitored displacement). L’état de la structure est alors calculé à
chaque itération.
Une courbe force-déplacement ou moment-rotation est définie (pour chaque degré de liberté)
lorsque que l’on assigne une rotule plastique à un élément linéaire (Figure 3.1). Cette courbe
composée de 5 points A-B-C-D-E représentent le comportement avant et après plastification
de l’élément.
On peut paramétrer manuellement cette courbe, mais les différents points représentent
toujours les mêmes phases de comportement :
• le point A représente l’origine;
88
Bien qu’il soit possible de personnaliser le comportement post élastique, il est également
possible de générer automatiquement des rotules plastiques se basant sur les spécifications de
CALTRANS. Pour des questions de simplicité, ce sont ces dernières qui ont été utilisées dans
notre simulation.
89
Quatre paramètres de l’analyse pushover ont un rôle particulièrement important et ont donc
fait l’objet d’une étude de leur influence respective.
Différentes courbes pushover ont été tracées en faisant varier uniquement le nombre
minimum d’itérations à enregistrer (Figure 3.2). Ainsi, pour un déplacement de 0.06m au
centre de la semelle, on remarque que le système structural converge vers un système de plus
en plus flexible au fur et à mesure de l’augmentation de ce nombre. Une valeur trop faible
entraîne donc une surestimation de la réaction à la base. Dans le cas où le déplacement au
nœud de contrôle aurait été plus faible, le nombre minimum d’itérations à enregistrer pour
avoir convergence aurait également été plus faible.
Dans notre cas, le nombre d’itérations minimal pour obtenir une convergence acceptable est
de 100 itérations. En plus de ce critère de convergence, le choix de ce nombre doit évidement
tenir compte de la précision désirée pour l’analyse, c'est-à-dire du nombre d’états structurels
intermédiaires désirés.
90
12000
10000
Réaction à la base (kN)
8000 10
20
6000 50
100
200
4000 300
400
500
2000 1000
0
0,00 -0,01 -0,02 -0,03 -0,04 -0,05 -0,06
Déplacement (m)
Pour la suite de notre analyse, toutes les simulations pour des déplacements au nœud de
contrôle inférieure ou égale à 0.06m ont été réalisés avec un nombre de 400 itérations à
enregistrer, afin d’obtenir suffisamment de données intermédiaires en ayant un temps de
simulation raisonnable.
12000
10000
8000
Réaction de la base (kN)
2000
0
0,00 -0,01 -0,02 -0,03 -0,04 -0,05 -0,06
Déplacement (m)
25000
20000
15000 0.02
Réaction à la base (kN)
0.1
0.2
10000 0.04
0.5
0.06
5000
0.08
0
0,00 -0,05 -0,10 -0,15 -0,20 -0,25 -0,30 -0,35 -0,40
Déplacement (m)
Les rotules automatiquement générées sont basées sur les spécifications de CALTRANS;
elles possèdent deux paramètres qu’il est possible de modifier :
• L’utilisation ou non d’un modèle bilinéaire, donc idéalisé, des courbes moment-courbure
(Idealized ou Not Idealized)
• Le choix d’extrapoler ou de décharger à zéro après le point E de la Figure 3.1., définie
avec la rotule (Extrapolated ou Drop)
Ainsi, 4 cas de rotules (Tableau 3.1) ont été testés sur la même structure, avec un minimum
de 400 itérations à enregistrer et un déplacement de 0.06m au niveau du milieu de la
semelle :
La comparaison des différentes courbes pushover, représentées dans la Figure 3.5, montre
que :
• le cas 2 offre le comportement structurel le plus rigide, et donc une conception moins
conservatrice;
• le cas 4 offre le comportement structurel le plus souple, donc une conception plus
conservatrice;
• les cas 1 et 3 offrent un comportement semblable et intermédiaire.
94
Les courbes semblent avoir initialement la même allure, mais le comportement propre à
chaque type de rotule induit des discontinuités (excepté pour le cas 2). En dehors de ces
dernières, on remarque que le coefficient directeur de chacune des courbes après
plastification de tous les pieux, c'est-à-dire après 0.05m, semblent similaire, ce qui
témoignent d’une tendance générale de comportement, similaire pour les quatre cas.
12000
10000
Réacition de la base (kN)
8000
Cas 1
6000 Cas 2
Cas 3
4000 Cas 4
2000
0
0,00 -0,01 -0,02 -0,03 -0,04 -0,05 -0,06
Déplacement (m)
Comme expliqué dans la partie 1.2.2.4, il faut avoir recours à des coefficients multiplicateurs
(Pm) pour tenir compte de l’effet de groupe sur nos courbes p-y. Les courbes pushover pour
deux modèles avec et sans ces coefficients ont été représentées dans la Figure 3.6.
95
On remarque que la réaction est surestimée (environ 30% pour un déplacement de 0.06m)
dans le cas où l’effet de groupe n’est pas pris en compte, ce qui correspond bien à la théorie
(Partie 1.2.2). Dans la suite de l’étude, seul le modèle prenant en compte l’effet de groupe a
été utilisé.
16000
14000
12000
10000
Réaction à la base (kN)
4000
2000
0
0,00 -0,01 -0,02 -0,03 -0,04 -0,05 -0,06
Déplacement (m)
Le logiciel GROUP ne permet pas de réaliser des analyses pushover mais seulement des
analyses statiques non linéaires classiques. Afin de pouvoir comparer les résultats des deux
logiciels, une procédure itérative a due être mise en place. Elle est détaillée dans la Figure
3.7.
96
Le nombre d’itérations étant important, le nombre de données à traiter l’est aussi. C’est
pourquoi il faut judicieusement choisir le nombre d’itérations à enregistrer en tenant compte
du temps alloué au traitement des données, mais également de la séquence de plastification,
afin de ne pas traiter trop de données une fois la totalité des pieux plastifiés.
Pour résumer la procédure, les efforts mesurés au pied de la pile dans SAP2000 (Figure 3.8),
sont ainsi utilisés en chargement dans GROUP, où la procédure permettant la prise en
compte d’un EI non linéaire est alors appliquée.
SAP2000 GROUP
Analyse pushover
400 itérations
Figure 3.8 Procédure pour comparer les résultats des logiciels GROUP et SAP2000.
CHAPITRE 4
Les analyses pushover, effectuées dans la partie précédente, ont permis de dégager les
paramètres présentés dans le Tableau 4.1.
Les pieux se sont bien plastifiés rangée par rangée, progressant de la 3ème rangée qui est en
tension (pieux 3 et 9 puis 6) jusqu’à la 1ère rangée qui est en compression (pieux 1 et 7 puis 4)
100
en passant par la 2nde rangée également en compression (pieux 2 et 8 puis 5). Ainsi, dès
l’itération 313, des rotules plastiques sont présentes dans tous les pieux. La séquence est
présentée dans le Tableau 4.2 et la Figure 4.1 rappelle la numérotation des pieux.
Etat Itération
Plastification des pieux 3 et 9
85 (B à C) 86 (C à D) 87 (D à E)
Plastification
de la
3 ème Plastification du pieu 6
rangée 90 (B à C) 91 (C à D)
Plastification
de la
2 ème Plastification du pieu 5
rangée
191 (B à C) 192 (D à E)
102
Etat Itération
Plastification des pieux 1 et 7
270 (B à C) 271 (D à E)
Plastification de
la
Plastification du pieu 4
1 ère rangée
313 (B à C) 314 (D à E)
Note :
• les points B, C, D et E correspondent aux points de la Figure 3.1 ;
• pour le code couleur des rotules, le mauve correspond à un état entre les points B et C, le
jaune entre C et D et l’orange entre D et E.
103
L’analyse comptant 397 itérations, traiter toutes les données auraient été un travail laborieux.
Il a donc été choisi de ne s’intéresser qu’aux itérations 1, 50, 100 …350, 397 auquel ont été
rajouté les itérations où les pieux de sont plastifiés (itérations 85, 90, 172, 191, 270 et 313),
portant à 15 le nombre d’état à prendre en compte. Ce sont les efforts au pied de la pile à ces
15 itérations qui seront utilisés comme conditions aux limites dans le logiciel GROUP
comme détaillé dans la partie 3.3. Dans la suite du mémoire, tous les tableaux et graphiques
présentés concerneront ces itérations.
4.1.4.1 Déplacement
Les déplacements maximaux sont tous situés en surface, les valeurs sont synthétisées dans le
Tableau 4.3 et représenté dans la Figure 4.2 pour 15 états, de l’itération 1 à 397. Les pieux
étant fixés au niveau de leur tête à la semelle, les déplacements maximaux de tous les pieux
sont quasiment égaux à chaque itération. De plus, on remarque que ces derniers évoluent
quasi linéairement en fonction des itérations, ce qui concorde avec le déroulement de
l’analyse, qui incrémente linéairement le déplacement à chaque itération.
104
Tableau 4.3 Déplacement maximal de chaque pieu (mm) pour chaque itération avec
SAP2000
Itération Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
1 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2 -0.2
50 -7.5 -7.5 -7.5 -7.5 -7.5 -7.5 -7.5 -7.5 -7.5
85 -12.8 -12.8 -12.8 -12.8 -12.8 -12.8 -12.8 -12.8 -12.8
90 -13.5 -13.5 -13.5 -13.5 -13.5 -13.5 -13.5 -13.5 -13.5
100 -15.1 -15.1 -15.1 -15.1 -15.1 -15.1 -15.1 -15.1 -15.1
150 -22.6 -22.6 -22.6 -22.6 -22.6 -22.6 -22.6 -22.6 -22.6
172 -25.9 -25.9 -25.9 -25.9 -25.9 -25.9 -25.9 -25.9 -25.9
191 -28.9 -28.9 -28.9 -28.9 -28.9 -28.9 -28.9 -28.9 -28.9
200 -30.4 -30.4 -30.4 -30.4 -30.4 -30.4 -30.4 -30.4 -30.4
250 -37.9 -37.9 -37.9 -37.9 -37.9 -37.9 -37.9 -37.9 -37.9
270 -40.9 -40.9 -40.9 -40.9 -40.9 -40.9 -40.9 -40.9 -40.9
300 -45.5 -45.5 -45.5 -45.4 -45.4 -45.4 -45.4 -45.4 -45.4
313 -47.4 -47.4 -47.4 -47.4 -47.4 -47.4 -47.4 -47.4 -47.4
350 -53.1 -53.1 -53.1 -53.0 -53.0 -53.0 -52.9 -52.9 -52.9
397 -60.1 -60.1 -60.1 -60.0 -60.0 -60.0 -59.9 -59.9 -59.9
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
-0,01 Série1
Série2
-0,02
Déplacement (m)
Série3
-0,03 Série4
Série5
-0,04
Série6
-0,05 Série7
Série8
-0,06
Série9
-0,07
Itération
Figure 4.2 Déplacement maximal des pieux pour chaque itération avec SAP2000.
105
Bien que les déplacements évoluent très faiblement d’une itération à l’autre, on ne dispose
pas d’itération intermédiaire (point C à D de la Figure 3.1) dans le comportement de
formation des rotules plastiques à l’exception des pieux 3 et 9. Cependant, ceci n’est pas
important étant donné que l’élément essentiel de ce mécanisme est le début de la
plastification, donc le début de la formation de la rotule plastique (point B de la Figure 3.1).
Déplacement Déplacement
de la de la
Itération Plastification
superstructure semelle
(mm) (mm)
1 -0.7 -0.2 -
50 -37.2 -7.5 -
85 -63.0 -12.8 Pieux 3 et 9
90 -66.3 -13.5 Pieu 6
100 -72.9 -15.1 -
150 -100.8 -22.6 -
172 -111.4 -25.9 Pieux 2 et 8
191 -120.0 -28.9 Pieu 5
200 -124.1 -30.4 -
250 -143.6 -37.9 -
270 -151.2 -40.9 Pieux 1 et 7
300 -161.3 -45.4 -
313 -165.6 -47.4 Pieu 4
350 -176.8 -53.0 -
397 -190.3 -60.0 -
106
4.1.4.2 Moment
Les moments maximaux sont tous situés en surface, les valeurs sont synthétisées dans le
Tableau 4.5 et représentées dans la Figure 4.3 pour 15 états, de l’itération 1 à l’itération 397.
La Figure 4.3 montre que l’évolution des valeurs des moments maximaux en fonction des
itérations est quasiment bilinéaire pour chacun des pieux.
Initialement, les valeurs des moments maximaux sont relativement proches. La troisième
rangée, en tension, est celle qui croît le plus vite, suivie par la seconde puis la première
rangée, toutes deux en compression. À partir de l’itération 85, les valeurs de la troisième
rangée se détachent de la tendance globale et diminuent jusqu’à devenir plus faibles que celle
des autres rangées. Ce changement de tendance est dû à la formation de rotules dans les
pieux 3 et 9 (itération 85) puis 6 (itération 90). Puis, les moments maximaux des deux
premières rangées continuent d’évoluer de la même façon jusqu’aux environs de l’itération
172, moment où commence la plastification des pieux de la deuxième rangée, à l’itération
172 pour les pieux 2 et 8, plastifié, et à l’itération 191 pour le pieu 5. Les moments
maximaux augmentent alors beaucoup plus faiblement. Finalement, le même phénomène se
produit pour la première rangée, à partir de l’itération 270 pour les pieux 1 et 7, et à
l’itération 313 pour le pieu 4.
En résumé, l’évolution des moments maximaux en fonction des itérations semble bilinéaire,
le point de changement de pente correspondant au moment de la plastification. Les
phénomènes de plastification dans les pieux ont des conséquences différentes sur l’évolution
des moments maximaux suivant la rangée considérée. En effet, ils provoquent leur
diminution pour les pieux de la troisième rangée (en compression) et un fort ralentissement
de leur augmentation pour les deux premières rangées (en tension). Initialement, les valeurs
des moments maximaux sont les plus grandes pour la troisième rangée, suivie par la seconde
puis la première. Cependant l’apparition des rotules inverse la tendance, la première rangée
devient alors la plus sollicitée, suivie par la seconde puis la troisième rangée.
107
Tableau 4.5 Moment maximal des pieux pour chaque itération avec SAP2000
Itérations Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
1 15 16 20 13 14 19 15 16 20
50 778 798 1032 671 702 957 778 798 1032
85 1324 1354 1737 1147 1198 1613 1325 1354 1737
90 1409 1441 1711 1216 1271 1718 1410 1441 1711
100 1589 1624 1660 1370 1432 1666 1589 1624 1660
150 2403 2457 1447 2072 2166 1444 2408 2461 1449
172 2731 2791 1369 2357 2462 1364 2735 2795 1370
191 3037 2800 1309 2628 2744 1303 3042 2804 1310
200 3193 2803 1281 2762 2746 1274 3197 2807 1281
250 3975 2822 1146 3456 2760 1132 3979 2827 1145
270 4289 2829 1085 3723 2765 1071 4291 2833 1085
300 4334 2832 1025 4119 2765 1007 4336 2836 1024
313 4353 2834 1000 4289 2766 981 4355 2838 999
350 4391 2837 946 4324 2763 927 4393 2840 944
397 4437 2839 887 4366 2758 862 4438 2842 883
Note : les valeurs sont en kN.m.
108
4500
Plastification
4000
des pieux Pieu 1
2 et 8 Plastification
Moment maximal (kN.m)
3500 Pieu 2
du pieu 4
3000 Plastification Pieu 3
des pieux
2500 Pieu 4
3 et 9
Pieu 5
2000
Plastification du pieu 5 Pieu 6
1500
Pieu 7
1000 Pieu 8
500 Pieu 9
Plastification du pieu 6
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Itération
Figure 4.3 Moment maximal de chaque pieu pour chaque itération avec SAP2000.
109
4.1.4.3 Cisaillement
Les cisaillements maximaux sont tous situés en surface, les valeurs sont synthétisées dans le
Tableau 4.6 et représentées dans la Figure 4.4 pour 15 états, de l’itération 1 à l’itération 397.
La Figure 4.4 montre une évolution des valeurs des cisaillements maximaux en fonction des
itérations quasiment bilinéaire pour chacun des pieux.
Initialement, les valeurs des cisaillements maximaux sont relativement proches. La troisième
rangée, en tension, est celle qui croît le plus vite, suivie par la seconde puis la première
rangée, toutes deux en compression. À partir de l’itération 85, les valeurs de la troisième
rangée se détachent de la tendance globale et augmentent plus faiblement, conséquence de la
formation de rotule dans les pieux 3 et 9 (itération 85) puis 6 (itération 90), jusqu’à devenir
plus faibles que celles des autres rangées. Ce même phénomène se produit lorsque que la
deuxième rangée se plastifie, à l’itération 172 pour les pieux 2 et 8, et à l’itération 191 pour
le pieu 5. Enfin, il se reproduit à nouveau, lors de la plastification des pieux de la première
rangée, à l’itération 270 pour les pieux 1 et 7, et à l’itération 313 pour le pieu 4.
Tableau 4.6 Cisaillement maximal de chaque pieu pour chaque itération avec SAP2000
Itérations Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
1 5 5 7 4 4 6 5 5 7
50 247 256 362 203 216 327 247 256 362
85 419 433 608 346 368 550 419 433 608
90 446 462 620 367 391 586 446 461 620
100 501 518 652 412 439 614 501 518 652
150 732 759 771 601 642 717 733 760 772
172 812 843 817 667 713 756 813 844 818
191 885 873 858 729 780 795 886 874 859
200 921 889 881 759 793 815 923 891 882
250 1103 965 965 914 859 885 1104 967 966
270 1176 995 995 972 885 912 1177 996 996
300 1223 1040 1049 1055 924 960 1223 1040 1048
313 1240 1059 1070 1090 941 979 1240 1059 1069
350 1287 1112 1134 1129 984 1038 1286 1111 1132
397 1339 1171 1212 1174 1030 1108 1338 1171 1209
Note : les valeurs sont en kN.m.
111
1600 Plastification
des pieux
1400 1 et 7
Plastification
1200 des pieux
Pieu 1
Cisaillement maximal (kN)
2 et 8
Plastification Pieu 2
1000
des pieux
Pieu 3
3 et 9
800 Pieu 4
Plastification du pieu 4 Pieu 5
600
Pieu 6
Plastification du pieu 5
400 Pieu 7
Pieu 8
200 Pieu 9
Plastification du pieu 6
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Itération
Figure 4.4 Cisaillement maximal de chaque pieu pour chaque itération avec SAP2000.
112
Un autre modèle ne prenant pas en compte l’effet de groupe a été créé. Ce dernier utilise des
coefficients de réduction Pm égal à 1. Les paramètres de l’analyse sont les mêmes que pour le
modèle avec l’effet de groupe, et les courbes pushover ont été représentées dans la Figure
4.5.
16000
14000
12000
10000
Réaction à la base (kN)
Sans effet de
8000 groupe
Avec effet
6000
de groupe
4000
2000
0
0,00 -0,01 -0,02 -0,03 -0,04 -0,05 -0,06
Déplacement (m)
Figure 4.5 Courbes pushover avec et sans la prise en compte de l'effet de groupe.
Un autre modèle sans présence de rotule été créé, afin de mettre en évidence l’influence des
non linéarités matérielles. Les paramètres de l’analyse sont les mêmes que pour le modèle
avec l’effet de groupe, et les courbes pushover ont été représentées dans la Figure 4.6.
La courbe pushover pour un modèle sans rotule est située en dessous de celle pour un modèle
avec rotules. La présence de non linéarités matérielles rend le système plus flexible et amène
donc à une conception moins conservatrice du point de vue des efforts.
18000
16000
14000
12000
Réaction à l abase (kN)
10000
Sans Rotule
8000
Avec Rotule
6000
4000
2000
0
0,00 -0,01 -0,02 -0,03 -0,04 -0,05 -0,06
Déplacement (m)
Figure 4.6 Courbes pushover pour deux modèles avec et sans rotule.
rangée de pieux reste la plus sollicitée tout au long de l’analyse, suivie par la seconde puis la
première rangée.
8000
Pieu 1 Pieu 2
Moment maximal M3max (kN.m)
7000
Pieu 3 Pieu 4
6000
Pieu 5 Pieu 6
5000
Pieu 7 Pieu 8
4000
Pieu 9
3000
2000
1000
0
0 100 200 300 400
Itération
2500
Pieu 1 Pieu 2
Cisaillement maximal V2 (kN)
Pieu 3 Pieu 4
2000
Pieu 5 Pieu 6
1500 Pieu 7 Pieu 8
Pieu 9
1000
500
0
0 100 200 300 400
Itération
La modification de la rigidité de la semelle ne change pas les résultats obtenus. Cela est
vraisemblablement dû aux contraintes de type « body » placées au niveau des liaisons entre
les pieux et la semelle.
Comme détaillé dans la partie 3.3, les résultats de GROUP ont été calculés pour 15
conditions aux limites d’effort différentes. Ces derniers correspondant aux itérations 1, 50,
100 …350, 397 auquel ont été rajouté les itérations où les pieux de sont plastifiés, à savoir
les itérations 85, 90, 172, 191, 270 et 313 (voir Tableau 4.7).
Effort
Cisaillement Moment
Itération axial
(kN) (kN.m)
(kN)
1 -6621 -48 -359
50 -6621 -2474 -18557
85 -6621 -4184 -31380
90 -6621 -4401 -33004
100 -6621 -4807 -36049
150 -6621 -6486 -48642
172 -6621 -7084 -53128
191 -6621 -7540 -56551
200 -6621 -7753 -58146
250 -6621 -8727 -65456
270 -6621 -9104 -68283
300 -6621 -9561 -71711
313 -6621 -9748 -73110
350 -6621 -10213 -76598
397 -6621 -10753 -80644
116
4.2.1 Déplacement
Les déplacements maximaux sont tous situés en tête de pieux, les valeurs sont synthétisées
dans le Tableau 4.8 et représentées dans la Figure 4.9.
Les pieux étant fixés au niveau de leur tête à la semelle, les déplacements maximaux de tous
les pieux sont quasiment égaux à chaque itération. Leurs évolutions semblent linéaires
jusqu’aux alentours de l’itération 300, moment à partir duquel ils décroissent fortement.
L’interprétation de cette brusque diminution est délicate étant donné que les itérations
correspondent à l’analyse du modèle créé sous SAP2000.
Tableau 4.8 Déplacement maximal de chaque pieu pour chaque itération avec GROUP
Itération Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.1 -0.1
50 -8.0 -8.0 -8.0 -8.0 -8.0 -8.0 -8.0 -8.0 -8.0
85 -15.6 -15.6 -15.6 -15.6 -15.6 -15.6 -15.6 -15.6 -15.6
90 -16.5 -16.5 -16.5 -16.5 -16.5 -16.5 -16.5 -16.5 -16.5
100 -18.4 -18.4 -18.4 -18.4 -18.4 -18.4 -18.4 -18.4 -18.4
150 -28.2 -28.2 -28.2 -28.2 -28.2 -28.2 -28.2 -28.2 -28.2
172 -32.3 -32.3 -32.3 -32.3 -32.3 -32.3 -32.3 -32.3 -32.3
191 -35.8 -35.8 -35.8 -35.8 -35.8 -35.8 -35.8 -35.8 -35.8
200 -37.8 -37.8 -37.8 -37.8 -37.8 -37.8 -37.8 -37.8 -37.8
250 -46.1 -46.1 -46.1 -46.1 -46.1 -46.1 -46.1 -46.1 -46.1
270 -50.2 -50.2 -50.2 -50.2 -50.2 -50.2 -50.2 -50.2 -50.2
300 -56.1 -56.1 -56.1 -56.1 -56.1 -56.1 -56.1 -56.1 -56.1
313 -60.1 -60.1 -60.1 -60.1 -60.1 -60.1 -60.1 -60.1 -60.1
350 -73.3 -73.3 -73.3 -73.3 -73.3 -73.3 -73.3 -73.3 -73.3
397 -96.4 -96.4 -96.4 -96.4 -96.4 -96.4 -96.4 -96.4 -96.4
Note : les déplacements maximaux sont exprimés en mm.
117
0,0
0 100 200 300 400 500 Pieu 1 Pieu 2
Pieu 3 Pieu 4
-20,0
Pieu 5 Pieu 6
Pieu 9
-60,0
-80,0
-100,0
-120,0
Itération
Figure 4.9 Déplacement maximal de chaque pieu pour chaque itération avec GROUP.
Les moments maximaux sont toujours situés en tête de pieux, les valeurs sont synthétisées
dans le Tableau 4.9 et représentées dans la Figure 4.10, de l’itération 1 à l’itération 397.
La troisième rangée (pieux 3, 6 et 9), sollicitée en tension, croît la plus rapidement, jusqu’à se
stabiliser à partir de l’itération 300. Elle est suivie par la seconde rangée (pieux 2,5 et 8), en
compression qui subit le même phénomène. Enfin, la première rangée (pieux 1,4 et 7),
également en compression, finit par décroître à partir de l’itération 200.
118
En résumé, les valeurs des moments maximaux des deux dernières rangées en compression,
ne cessent de croître au fur et à mesure des itérations puis semblent se stabiliser, alors
qu’elles finissent par diminuer pour la première rangée. Cependant, la troisième rangée reste
la plus sollicitée tout au long de l’analyse suivie par la seconde rangée puis la première.
Contrairement aux résultats du modèle réalisé avec SAP2000, les phénomènes de
plastification ne sont pas pris en compte dans GROUP, ce qui explique la non présence de
fortes discontinuités dans l’allure des courbes. Le changement de croissance des valeurs de la
première rangée est, quant à lui, plus difficile à expliquer, mais doit vraisemblablement être
imputable au fait que cette dernière est en tension.
Tableau 4.9 Moment maximal de chaque pieu pour chaque itération avec GROUP
Itération Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
1 16 16 20 14 15 19 16 16 20
50 563 730 1040 526 679 998 563 730 1040
85 763 1200 1820 676 1090 1740 763 1200 1820
90 814 1260 1920 704 1150 1830 814 1260 1920
100 875 1370 2120 756 1250 2020 875 1370 2120
150 1250 1920 2980 1070 1730 2830 1250 1920 2980
172 1350 2130 3370 1190 1920 3210 1350 2130 3370
191 1400 2320 3630 1250 2090 3450 1400 2320 3630
200 1420 2420 3750 1270 2180 3550 1420 2420 3750
250 1360 2820 4300 1300 2570 4140 1360 2820 4300
270 1320 2980 4490 1260 2740 4360 1320 2980 2980
300 1220 3150 4690 1210 2970 4630 1220 3150 4690
313 1180 3260 4700 1180 3090 4700 1180 3260 4700
350 1080 3380 4740 1080 3330 4740 1080 3380 4740
397 987 3380 4770 987 3380 4770 987 3380 4770
Note : les moments maximaux sont exprimés en kN.m.
119
6000
Pieu 1 Pieu 2
Pieu 5 Pieu 6
4000
Pieu 7 Pieu 8
3000 Pieu 9
2000
1000
0
0 100 200 300 400
Itération
Figure 4.10 Moment maximal de chaque pieu pour chaque itération avec GROUP.
120
Le cisaillement maximal est toujours situé en tête de pieux ou légèrement en sous couche, les
valeurs sont synthétisées dans le Tableau 4.10 et représentées dans la Figure 4.11, pour 15
états, de l’itération 1 à l’itération 397.
Comme pour les moments maximaux, les valeurs des cisaillements maximaux qui été
initialement rapprochées, se détachent rapidement en trois groupes distincts, correspondant
chacun à une rangée de pieux. Au sein de chaque rangée, les valeurs des pieux sont
relativement proches. C’est encore la troisième rangée, sollicitée en tension, qui croît la plus
vite, suivit par la deuxième puis la première rangée. Leurs évolutions semblent bilinéaires,
avec un ralentissement de croissance entre les itérations 100 et 150, cependant elles
continuent de se suivre dans le même ordre.
En résumé, les valeurs des cisaillements maximaux des trois rangées, ne cessent de croître au
fur et à mesure des itérations. La troisième rangée reste la plus sollicitée tout au long de
l’analyse suivie par la seconde rangée puis la première. Contrairement aux résultats du
modèle réalisé avec SAP2000, les phénomènes de plastification ne sont pas pris en compte
dans GROUP, ce qui explique la non présence de fortes discontinuités dans l’allure des
courbes.
121
Tableau 4.10 Cisaillement maximal des pieux pour chaque itération avec GROUP
Itération Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
1 4.81 4.92 6.6 4.11 4.28 6.04 4.81 4.92 6.62
50 339 328 511 348 345 364 339 328 511
85 315 444 692 267 453 631 315 444 692
90 332 462 732 278 413 668 332 462 732
100 363 530 809 308 516 738 363 530 809
150 495 692 1130 420 615 1000 495 692 1130
172 535 726 1200 443 622 1100 535 726 1200
191 558 778 1280 466 666 1170 558 778 1280
200 573 807 1310 478 690 1200 573 807 1310
250 610 914 1480 518 805 1360 610 914 1480
270 617 962 1540 535 837 1420 617 962 962
300 644 1020 1660 554 896 1520 644 1020 1660
313 625 1070 1690 561 935 1580 625 1070 1690
350 665 1180 1800 604 1040 1670 665 1180 1800
397 678 1280 1940 661 1140 1830 678 1280 1940
Note : les cisaillements maximaux sont exprimés en kN.
2500
Pieu 1 Pieu 2
Pieu 5 Pieu 6
1500
Pieu 7 Pieu 8
1000
Pieu 9
500
0
0 100 200 300 400
Itération
Figure 4.11 Cisaillement maximal des pieux pour chaque itération avec GROUP.
122
La procédure pour comparer les résultats des deux logiciels a été détaillée dans la partie 3.3.
4.3.1 Déplacement
Les déplacements maximaux pour chaque logiciel sont situés au niveau de la surface, c'est-à-
dire en tête de pieu. Ces valeurs sont quasiment les mêmes pour tous les pieux à une itération
donnée. Les différentes courbes déplacement-profondeur obtenues sont présentées en
ANNEXE II. Afin de ne pas surcharger les graphiques, les données sont présentées pour
chaque rangée de pieux à chaque itération. Les écarts entre les valeurs des déplacements
maximaux calculés par les deux logiciels à chaque itération sont synthétisés dans le Tableau
4.5.
(4.1)
Les valeurs de déplacements étant négatives, une valeur négative de l’écart signifie que le
logiciel SAP2000 donne en valeur absolue un déplacement en tête de pieux inférieur à celles
de GROUP (et inversement).
On remarque qu’après la première itération, SAP2000 donne toujours des valeurs plus faibles
que GROUP. De l’itération 85 à l’itération 300, les écarts restent dans le même ordre de
grandeur entre 22% et 24%. Puis ils finissent par augmenter fortement atteignant 60% à
123
l’itération finale. En conclusion, le modèle SAP2000 est plus rigide vis-à-vis du déplacement
que le modèle GROUP. Ainsi, la conception des fondations vis-à-vis du déplacement, basées
sur les résultats du modèle SAP2000, sera donc moins conservatrice par rapport au modèle
GROUP.
Tableau 4.11 Écart entre les valeurs des déplacements maximaux des deux modèles.
Les moments maximaux pour chaque logiciel sont situés au niveau de la surface, c'est-à-dire
en tête de pieu. Les écarts entre ces valeurs ont été synthétisés dans le Tableau 4.13 et
représentés dans la Figure 4.12. Un tableau plus complet est disponible en ANNEXE IV. Les
différentes courbes moment-profondeur obtenues sont en ANNEXE III. Les moments étant
similaires pour des pieux d’une même rangée, il y a donc un graphique pour chacune d’elle
pour chaque itération.
3 3 (4.2)
3
Les valeurs des moments maximaux étant positives, une valeur négative de l’écart signifie
que le logiciel SAP2000 donne un moment en tête de pieux inférieure à GROUP (et
inversement).
Le Tableau 4.12 synthétise les valeurs des moments maximaux, tous pieux confondus, pour
chaque itération et pour chaque logiciel.
On remarque que les écarts sont toujours négatifs après la première itération, avec un
extremum de -27% à l’itération 100. En conclusion, le modèle SAP2000 donne des valeurs
de moments maximaux plus faibles que GROUP. Ainsi, la conception des fondations vis-à-
vis du moment, basée sur les résultats du modèle SAP2000, sera donc moins conservatrice
par rapport au modèle GROUP.
125
Tableau 4.12 Écart entre les valeurs des moments maximaux des deux modèles
Pieu 3 Pieu 4
100%
Pieu 5 Pieu 6
0% Pieu 7 Pieu 8
0 100 200 300 400
Pieu 9
-100%
-200%
-300%
-400%
-500%
Figure 4.12 Écarts entre les valeurs des moments maximaux pour chaque pieu.
Les écarts des valeurs des moments maximaux des pieux de la troisième rangée sont toujours
négatifs (excepté à la première itération). Ils décroissent fortement à partir de l’itération 85,
moment où se forme les rotules plastiques, jusqu’à atteindre un écart de -453% à l’itération
finale. Le logiciel GROUP ne prenant pas en compte les non linéarités matérielles, ses
résultats sont largement supérieurs à ceux de SAP2000, ce qui explique les écarts fortement
négatifs.
Pour la seconde rangée, les écarts, positifs dès l’itération 50, croissent jusqu’aux alentours de
l’itération 191 atteignant 24% (pieu 5). Puis, ils décroissent, les valeurs deviennent alors
négatives à partir de l’itération 270, atteignant -23% à l’itération finale. Les valeurs des deux
logiciels restent donc raisonnablement proches, avec des écarts compris entre 23 et -24%. La
plastification des pieux de la rangée à partir de l’itération 172, explique le changement ce
changement de tendance.
127
Les écarts des valeurs des moments maximaux des pieux de la première rangée sont toujours
positifs (excepté à la première itération) et croissent jusqu’à un écart de 78% à l’itération
finale. L’apparition de rotules dans les pieux modifient la répartition des charges ce qui peut
expliquer que la première rangée, dernière à se plastifier soit plus sollicitée dans le modèle de
SAP2000.
4.3.2.3 Conclusion
L’analyse de tous les pieux indifféremment de leur position, a montré qu’une conception des
pieux de fondations basée sur les résultats de GROUP, vis-à-vis du moment, serait plus
conservatrice qu’avec les résultats de SAP2000.
L’analyse des moments maximaux pour chaque rangée de pieux a permis de mettre en
évidence l’influence considérable du changement de répartition des charges conséquence de
l’apparition de rotules plastiques. En effet, dans le modèle SAP2000, la troisième rangée
initialement la plus sollicitée, se plastifiant en premier, les efforts alors reportés sur la
première rangée qui devient alors la plus chargée. Au vue des conséquences importantes
engendrées par la plastification, la prise en compte des non linéarités matérielles semble
essentielle dans l’analyse des structures sur pieux de fondations.
128
Tableau 4.13 Écart entre les valeurs des moments maximaux de chaque pieu pour les deux modèles
Itération
Pieux
1 50 85 90 100 150 172 191 200 250 270 300 313 350 397
Pieu 1 -4% 28% 42% 42% 45% 48% 51% 54% 56% 66% 69% 72% 73% 75% 78%
Pieu 2 -3% 8% 11% 13% 16% 22% 24% 17% 14% 0% -5% -11% -15% -19% -19%
Pieu 3 3% -1% -5% -12% -28% -106% -146% -177% -193% -275% -314% -358% -370% -401% -438%
Pieu 4 -8% 22% 41% 42% 45% 48% 50% 52% 54% 62% 66% 71% 72% 75% 77%
Pieu 5 -6% 3% 9% 10% 13% 20% 22% 24% 21% 7% 1% -7% -12% -21% -23%
Pieu 6 1% -4% -8% -7% -21% -96% -135% -165% -179% -266% -307% -360% -379% -412% -453%
Pieu 7 -4% 28% 42% 42% 45% 48% 51% 54% 56% 66% 69% 72% 73% 75% 78%
Pieu 8 -3% 8% 11% 13% 16% 22% 24% 17% 14% 0% -5% -11% -15% -19% -19%
Pieu 9 2% -1% -5% -12% -28% -106% -146% -177% -193% -275% -175% -358% -371% -402% -440%
écart maximal
-8% 28% 42% 42% 45% 48% 51% 54% 56% 66% 69% 72% 73% 75% 78%
1ère rangée
écart maximal
-6% 8% 11% 13% 16% 22% 24% 24% 21% 7% -5% -11% -15% -21% -23%
2ème rangée
écart maximal
3% -4% -8% -12% -28% -106% -146% -177% -193% -275% -314% -360% -379% -412% -453%
3ème rangée
écart maximal -8% 28% 42% 42% 45% -106% -146% -177% -193% -275% -314% -360% -379% -412% -453%
129
Les cisaillements maximaux pour chaque logiciel sont situés au niveau de la surface ou juste
en dessous, c'est-à-dire à proximité de la tête de pieu. Les écarts entre ces valeurs sont
synthétisés dans le Tableau 4.15 et représentés dans la Figure 4.13. Un tableau plus complet
est disponible en ANNEXE VI. Les différentes courbes cisaillement-profondeur des logiciels
sont en ANNEXE V. Les moments étant similaires pour des pieux d’une même rangée, il y a
donc un graphique pour chacune d’elle par itération.
2 2 (4.3)
2
Les valeurs des cisaillements maximaux étant positives, une valeur négative de l’écart
signifie que le logiciel SAP2000 donne un cisaillement en tête de pieux inférieure à GROUP
(et inversement).
Le Tableau 4.14 synthétise les valeurs des cisaillements maximaux, tous pieux confondus,
pour chaque itération et pour chaque logiciel.
On remarque que les écarts sont toujours négatifs après la première itération, avec un
extremum de -46% à l’itération 150. En conclusion, le modèle SAP2000 donne des valeurs
de cisaillements maximaux plus faibles que GROUP. Ainsi, la conception des fondations vis-
130
à-vis du cisaillement, basée sur les résultats du modèle SAP2000, sera donc moins
conservatrice par rapport au modèle GROUP.
Tableau 4.14 Écart entre les valeurs des cisaillements maximaux des deux modèles
60%
Pieu 1 Pieu 2
40%
Pieu 3 Pieu 4
Pieu 7 Pieu 8
0%
écart
-20%
-40%
-60%
-80%
Itération
Figure 4.13 Écarts entre les valeurs des cisaillements maximaux pour chaque pieu.
La première observation qui peut être faite concerne l’itération 50 où les écarts entre les
valeurs des cisaillements maximaux sont hors de la tendance générale. La Figure 4.14 montre
de forts pics de cisaillement situé légèrement en dessous de la surface. Ainsi, les
cisaillements maximaux du modèle GROUP sont vraisemblablement surestimés à cette
itération, ce qui explique les écarts anormalement importants. Pour la suite des discussions, il
a été décidé de ne pas tenir compte des valeurs de cisaillements maximaux fournies par le
logiciel GROUP à l’itération 50.
132
0
-200 -100 0 100 200 300 400 500 600
-5
Pieu 1
Pic Pieu 2
Profondeur z (m)
-10 Pieu 3
Pieu 4
Pieu 5
-15 Pieu 6
Pieu 7
Pieu 8
-20 Pieu 9
-25
Cisaillement V2 (kN)
Les écarts des valeurs des cisaillements maximaux des pieux de la troisième rangée sont
toujours négatifs (excepté à la première itération). Ils décroissent plus rapidement à partir de
l’itération 85, moment où se forme les rotules plastiques, jusqu’à atteindre un écart de -65% à
l’itération finale. Le logiciel GROUP ne prenant pas en compte ces non linéarités matérielles,
ses résultats sont largement supérieurs à ceux de SAP2000, ce qui explique les écarts
négatifs.
Pour la seconde rangée, les écarts, positifs dès l’itération 85, semblent croître jusqu’aux
alentours de l’itération 191 atteignant un écart de 15% (pieu 5). Puis, ils décroissent; les
valeurs deviennent alors négatives à partir de l’itération 313, atteignant -11% à l’itération
finale. Les valeurs des deux logiciels restent donc raisonnablement proches, avec des écarts
compris entre -23% et 15% (en prenant pas en compte l’itération 50).
133
Les écarts des valeurs des moments maximaux des pieux de la première rangée sont toujours
positifs (excepté aux deux premières itérations) et semble croître jusqu’à l’itération finale.
L’écart maximal mesuré est de 50% à l’itération 313 pour les pieux 1 et 7. L’apparition de
rotules dans les pieux modifient la répartition des charges ce qui peut expliquer que la
première rangée, dernière à se plastifier soit plus sollicitée dans le modèle de SAP2000.
4.3.3.3 Conclusion
L’analyse de tous les pieux indifféremment de leur position, a montré qu’une conception des
pieux de fondations basée sur les résultats de GROUP, vis-à-vis du cisaillement, serait plus
conservatrice qu’avec les résultats de SAP2000. Comme pour l’analyse des moments
maximaux, l’analyse du cisaillement maximal pour chaque rangée de pieux a permis de
mettre en avant l’influence considérable du changement de répartition des charges
conséquence de l’apparition de rotule plastique. Les commentaires sur le changement de
rangée la plus sollicitée en cisaillement sont les mêmes que pour les moments maximaux.
Ceci permet d’insister sur la nécessité de prendre en compte les non linéarités matérielles.
134
Tableau 4.15 Écart entre les valeurs des cisaillements maximaux de chaque pieu pour les deux modèles
Itération
Pieux
1 50 85 90 100 150 172 191 200 250 270 300 313 350 397
Pieu 1 0% -37% 25% 26% 28% 32% 34% 37% 38% 45% 48% 47% 50% 48% 49%
Pieu 2 1% -28% -2% 0% -2% 9% 14% 11% 9% 5% 3% 2% -1% -6% -9%
Pieu 3 5% -41% -14% -18% -24% -47% -47% -49% -49% -53% -55% -58% -58% -59% -60%
Pieu 4 -4% -71% 23% 24% 25% 30% 34% 36% 37% 43% 45% 47% 49% 47% 44%
Pieu 5 -2% -60% -23% -6% -18% 4% 13% 15% 13% 6% 5% 3% 1% -6% -11%
Pieu 6 4% -11% -15% -14% -20% -40% -45% -47% -47% -54% -56% -58% -61% -61% -65%
Pieu 7 0% -37% 25% 26% 28% 32% 34% 37% 38% 45% 48% 47% 50% 48% 49%
Pieu 8 1% -28% -2% 0% -2% 9% 14% 11% 9% 5% 3% 2% -1% -6% -9%
Pieu 9 5% -41% -14% -18% -24% -46% -47% -49% -49% -53% 3% -58% -58% -59% -60%
écart maximal
-4% -71% 25% 26% 28% 32% 34% 37% 38% 45% 48% 47% 50% 48% 49%
1ère rangée
écart maximal
-2% -60% -23% -6% -18% 9% 14% 15% 13% 6% 5% 3% -1% -6% -11%
2ème rangée
écart maximal
5% -41% -15% -18% -24% -47% -47% -49% -49% -54% -56% -58% -61% -61% -65%
3ème rangée
écart maximal 5% -71% 25% 26% 28% -47% -47% -49% -49% -54% -56% -58% -61% -61% -65%
CONCLUSION
L’ouvrage modélisé est un pont à pile centrale reposant sur un groupe de 3×3 pieux
traversant trois couches distinctes de sols dont les caractéristiques sont représentatives du
Québec. Ce type d’ouvrage étant courant, les conclusions de se mémoire pourront être
généralisées à des ponts similaires. En plus de l’implémentation des effets de l’ISS, SAP2000
permet la prise en compte de non linéarités matérielles, c’est à dire des phénomènes de
plastification. Ces derniers ont des conséquences importantes sur la répartition des charges
dans les pieux, ainsi, la rangée la plus sollicitée n’est pas la même au cours de l’analyse ce
qui influe fortement les sollicitations des pieux.
La comparaison des résultats de SAP2000 avec GROUP, logiciel dédié à l’analyse des
groupes de pieux, a permis de mettre en évidence l’importance de ces changements et donc la
nécessité de les prendre en compte. Les déplacements maximums, situés en tête de pieux,
sont plus importants dans le logiciel GROUP avec un écart maximal mesuré de 60%. Pour les
moments et les cisaillements maximaux, le constat est le même, avec des écarts maximums,
respectivement, de 27% et 46%.
136
En conclusion, la démarche de modélisation mis en place sur SAP2000 est accessible à tout
ingénieur praticien, et permet des économies de temps d’analyse significatives en analysant
la structure dans sa globalité en une seule et même étape.
RECOMMANDATIONS
Ce travail mériterait d’être poursuivi avec l’implémentation de courbes p-y à hystérésis pour
permettre la réalisation d’analyse non linéaire dynamique dans SAP2000.
Courbes P-y
140
40
30
20 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
10 0.65
0.45
0
0.43
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
-10 0.35
0.32
-20
-30
Déplacement y (m)
Figure-A I-1 Courbes P-y à 0.25m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
30
25
20
15 1
Réaction du sol P (kN)
10 0.76
5 0.65
0 0.45
-0,04 -0,02 0.43
-5 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
0.35
-10
0.32
-15
-20
-25
Déplacement y (m)
Figure-A I-2 Courbes P-y à 0.5m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
141
80
60
40 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
20 0.65
0.45
0
0.43
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
-20 0.35
0.32
-40
-60
Déplacement y (m)
120
100
80
60 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
40
0.65
20
0.45
0 0.43
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0.35
-20
0.32
-40
-60
-80
Déplacement y (m)
Figure-A I-4 Courbes P-y à 1.5m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
142
250
200
150
1
100
Réaciton du sol P (kN)
0.76
50 0.65
0.45
0
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0.43
-50
0.35
-100 0.32
-150
-200
Déplacement y (m)
500
400
300
1
Réaction du sol P (kN)
200
0.76
100 0.65
0 0.45
-300
-400
Déplacement y (m)
1000
800
600
1
Réaction du sol P (kN)
400 0.76
0.65
200
0.45
0 0.43
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0.35
-200
0.32
-400
-600
Déplacement y (m)
2500
2000
1500
1
Réaction du sol P (kN)
1000 0.76
0.65
500
0.45
0 0.43
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0.35
-500
0.32
-1000
-1500
Déplacement y (m)
3000
2500
Réaction du sol P (kN)
2000
1500 1
0.76
1000
0.65
500
0.45
0 0.43
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
-500 0.35
-1000 0.32
-1500
-2000
Déplacement y (m)
2000
1500
Réaction du sol P (kN)
1
1000
0.76
0.65
500
0.45
0.43
0
0.35
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
0.32
-500
1200
1000
800
Réaction du sol P (kN)
1
600
0.76
400 0.65
200 0.45
0.43
0
0.35
-0,04 -0,02 0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
-200 0.32
-400
-600
Déplacement y (m)
Figure-A I-11 Courbes P-y à 9.5m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
1400
1200
1000
Réaction du sol P (kN)
800 1
600 0.76
400 0.65
200 0.45
0 0.43
Figure-A I-12 Courbes P-y à 10m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
146
250
200
150 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
100
0.65
0.45
50
0.43
0 0.35
-0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0.32
-50
-100
Déplacement y (m)
Figure-A I-13 Courbes P-y à 10.5m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
350
300
250
200 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
150
0.65
100
0.45
50 0.43
0 0.35
-0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0.32
-50
-100
-150
Déplacement y (m)
Figure-A I-14 Courbes P-y à 11m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
147
700
600
500
400 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
300
0.65
200
0.45
100 0.43
0 0.35
-0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0.32
-100
-200
-300
Déplacement y (m)
Figure-A I-15 Courbes P-y à 12m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
1000
800
600 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
400
0.65
0.45
200
0.43
0 0.35
-0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0.32
-200
-400
Déplacement y (m)
Figure-A I-16 Courbes P-y à 14m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
148
1000
800
600 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
400
0.65
0.45
200
0.43
0 0.35
-0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0.32
-200
-400
Déplacement y (m)
Figure-A I-17 Courbes P-y à 16m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
1000
800
600 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
400
0.65
0.45
200
0.43
0 0.35
-0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0.32
-200
-400
Déplacement y (m)
Figure-A I-18 Courbes P-y à 18m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
149
800
700
600
500 1
Réaction du sol P (kN)
400 0.76
300 0.65
200 0.45
100 0.43
0.35
0
-0,1 0.32
-100 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6
-200
-300
Déplacement y (m)
Figure-A I-19 Courbes P-y à 20m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
500
400
Réaction du sol P (kN)
300 1
0.76
200
0.65
0.45
100
0.43
0 0.35
-0,1 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0.32
-100
-200
Déplacement y (m)
Figure-A I-20 Courbes P-y à 21.5m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
150
4000
Réaction du sol P (kN)
3000
2000 1
0.76
1000
0.65
0.45
0
0.43
-0,005 0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
-1000 0.35
0.32
-2000
-3000
Déplacement y (m)
Figure-A I-21 Courbes P-y à 22m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
8000
Réaction du sol P (kN)
6000
4000 1
0.76
2000
0.65
0.45
0
0.43
-0,005 0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
-2000 0.35
0.32
-4000
-6000
Déplacement y (m)
Figure-A I-22 Courbes P-y à 22.5m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
151
20000
10000 1
0.76
5000
0.65
0.45
0
0.43
-0,005 0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
-5000 0.35
0.32
-10000
-15000
Déplacement y (m)
Figure-A I-23 Courbes P-y à 23m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
30000
25000
20000
15000 1
Réaction du sol P (kN)
0.76
10000
0.65
5000
0.45
0 0.43
-0,005 0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
-5000 0.35
-10000 0.32
-15000
-20000
Déplacement y (m)
Figure-A I-24 Courbes P-y à 24m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
152
20000
15000
Réction du sol P (kN)
10000 1
0.76
5000
0.65
0.45
0
0.43
-0,005 0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025
-5000 0.35
0.32
-10000
-15000
Déplacement y (m)
Figure-A I-25 Courbes P-y à 25m de profondeur pour différentes valeurs de Pm.
ANNEXE II
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,0002 -0,00015 -0,0001 -0,00005 0 0,00005
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,0002 -0,00015 -0,0001 -0,00005 0 0,00005 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,0002 -0,00015 -0,0001 -0,00005 0 0,00005 Pieu 3 - SAP2000
Pieu 6 - SAP2000
-5
Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,01 -0,008 -0,006 -0,004 -0,002 0 0,002 Pieu 1 - SAP2000
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-10
Pieu 4 - GROUP
Pieu 7 - GROUP
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,01 -0,008 -0,006 -0,004 -0,002 0 0,002 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0 Pieu 3 - SAP2000
-0,01 -0,008 -0,006 -0,004 -0,002 0 0,002
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005 Pieu 1 - SAP2000
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005
Pieu 6 - SAP2000
-5
Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005
Pieu 6 - SAP2000
-5
Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,03 -0,025 -0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,03 -0,025 -0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,03 -0,025 -0,02 -0,015 -0,01 -0,005 0 0,005 Pieu 3 - SAP2000
Pieu 6 - SAP2000
-5
Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01 Pieu 3 - SAP2000
Pieu 6 - SAP2000
-5
Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
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Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
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Déplacement [m]
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Pieu 3 - SAP2000
-0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 6 - SAP2000
-5
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Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
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Déplacement [m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 5 - SAP2000
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Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
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Déplacement [m]
0
-0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01 Pieu 3 - SAP2000
Pieu 6 - SAP2000
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Pieu 3 - GROUP
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Pieu 1 - SAP2000
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-5
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-15
-20
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Déplacement [m]
0
-0,06 -0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
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Pieu 8 - SAP2000
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Pieu 5 - GROUP
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-20
-25
Déplacement [m]
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-0,06 -0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01 Pieu 3 - SAP2000
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-20
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Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
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Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
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-15
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Déplacement [m]
0
-0,06 -0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
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Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
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-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-0,06 -0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-0,07 -0,06 -0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,07 -0,06 -0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
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Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,07 -0,06 -0,05 -0,04 -0,03 -0,02 -0,01 0 0,01 Pieu 3 - SAP2000
Pieu 6 - SAP2000
-5
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Pieu 3 - GROUP
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-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,08 -0,06 -0,04 -0,02 0 0,02 Pieu 1 - SAP2000
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-0,08 -0,06 -0,04 -0,02 0 0,02
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-0,08 -0,06 -0,04 -0,02 0 0,02
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,12 -0,1 -0,08 -0,06 -0,04 -0,02 0 0,02 Pieu 1 - SAP2000
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Déplacement [m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-0,12 -0,1 -0,08 -0,06 -0,04 -0,02 0 0,02
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
-0,12 -0,1 -0,08 -0,06 -0,04 -0,02 0 0,02 Pieu 3 - SAP2000
Pieu 6 - SAP2000
-5
Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-10
Pieu 6 - GROUP
Pieu 9 - GROUP
-15
-20
-25
Déplacement [m]
0
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Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
-15 -10 -5 0 5 10 15 20 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-10
Pieu 5 - GROUP
Pieu 8 - GROUP
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
-15 -10 -5 0 5 10 15 20 25 Pieu 3 - SAP2000
Pieu 6 - SAP2000
-5
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Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
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Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-600 -400 -200 0 200 400 600 800 1000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-1000 -500 0 500 1000 1500
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-1000 -500 0 500 1000 1500
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
-1000 -500 0 500 1000 1500 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-1500 -1000 -500 0 500 1000 1500 2000
Pieu 6 - SAP2000
-5
Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
-1000 -500 0 500 1000 1500 2000 Pieu 1 - SAP2000
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
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Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
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Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
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Pieu 7 - SAP2000
Profondeur z [m]
Pieu 1 - GROUP
-10
Pieu 4 - GROUP
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-20
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Moment M3 [kN.m]
0
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Pieu 5 - SAP2000
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Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-1500 -1000 -500 0 500 1000 1500 2000 2500
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
-5
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Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
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Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-3000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000 5000
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000 5000
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000 5000
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-3000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000 5000
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-3000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-3000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000 5000
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-3000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
Pieu 4 - SAP2000
-5 Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-3000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
Pieu 6 - SAP2000
-5 Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 1 - SAP2000
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
Pieu 4 - SAP2000
-5
Pieu 7 - SAP2000
Pieu 1 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 2 - SAP2000
-3000 -2000 -1000 0 1000 2000 3000 4000
Pieu 5 - SAP2000
-5 Pieu 8 - SAP2000
Pieu 2 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
0
Pieu 3 - SAP2000
-4000 -2000 0 2000 4000 6000
Pieu 6 - SAP2000
-5
Pieu 9 - SAP2000
Pieu 3 - GROUP
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Moment M3 [kN.m]
Tableau-A IV-1 Comparaison des valeurs des moments maximaux M3 (kN.m) entre les deux
logiciels
Itération Logiciel Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
SAP2000 15 16 20 13 14 19 15 16 20
1 GROUP 16 16 20 14 15 19 16 16 20
écart (%) -4% -3% 3% -8% -6% 1% -4% -3% 2%
SAP2000 778 798 1032 671 702 957 778 798 1032
50 GROUP 563 730 1040 526 679 998 563 730 1040
écart (%) 28% 8% -1% 22% 3% -4% 28% 8% -1%
SAP2000 1324 1354 1737 1147 1198 1613 1325 1354 1737
85 GROUP 763 1200 1820 676 1090 1740 763 1200 1820
écart (%) 42% 11% -5% 41% 9% -8% 42% 11% -5%
SAP2000 1409 1441 1711 1216 1271 1718 1410 1441 1711
90 GROUP 814 1260 1920 704 1150 1830 814 1260 1920
écart (%) 42% 13% -12% 42% 10% -7% 42% 13% -12%
SAP2000 1589 1624 1660 1370 1432 1666 1589 1624 1660
100 GROUP 875 1370 2120 756 1250 2020 875 1370 2120
écart (%) 45% 16% -28% 45% 13% -21% 45% 16% -28%
SAP2000 2403 2457 1447 2072 2166 1444 2408 2461 1449
150 GROUP 1250 1920 2980 1070 1730 2830 1250 1920 2980
écart (%) 48% 22% -106% 48% 20% -96% 48% 22% -106%
SAP2000 2731 2791 1369 2357 2462 1364 2735 2795 1370
172 GROUP 1350 2130 3370 1190 1920 3210 1350 2130 3370
écart (%) 51% 24% -146% 50% 22% -135% 51% 24% -146%
SAP2000 3037 2800 1309 2628 2744 1303 3042 2804 1310
191 GROUP 1400 2320 3630 1250 2090 3450 1400 2320 3630
écart (%) 54% 17% -177% 52% 24% -165% 54% 17% -177%
SAP2000 3193 2803 1281 2762 2746 1274 3197 2807 1281
200 GROUP 1420 2420 3750 1270 2180 3550 1420 2420 3750
écart (%) 56% 14% -193% 54% 21% -179% 56% 14% -193%
202
Itération Logiciel Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
SAP2000 3975 2822 1146 3456 2760 1132 3979 2827 1145
250 GROUP 1360 2820 4300 1300 2570 4140 1360 2820 4300
écart (%) 66% 0% -275% 62% 7% -266% 66% 0% -275%
SAP2000 4289 2829 1085 3723 2765 1071 4291 2833 1085
270 GROUP 1320 2980 4490 1260 2740 4360 1320 2980 2980
écart (%) 69% -5% -314% 66% 1% -307% 69% -5% -175%
SAP2000 4334 2832 1025 4119 2765 1007 4336 2836 1024
300 GROUP 1220 3150 4690 1210 2970 4630 1220 3150 4690
écart (%) 72% -11% -358% 71% -7% -360% 72% -11% -358%
SAP2000 4353 2834 1000 4289 2766 981 4355 2838 999
313 GROUP 1180 3260 4700 1180 3090 4700 1180 3260 4700
écart (%) 73% -15% -370% 72% -12% -379% 73% -15% -371%
SAP2000 4391 2837 946 4324 2763 927 4393 2840 944
350 GROUP 1080 3380 4740 1080 3330 4740 1080 3380 4740
écart (%) 75% -19% -401% 75% -21% -412% 75% -19% -402%
SAP2000 4437 2839 887 4366 2758 862 4438 2842 883
397 GROUP 987 3380 4770 987 3380 4770 987 3380 4770
écart (%) 78% -19% -438% 77% -23% -453% 78% -19% -440%
ANNEXE V
0
Pieu 1 - GROUP
-4,00 -2,00 0,00 2,00 4,00 6,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-4,00 -2,00 0,00 2,00 4,00 6,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-6,00 -4,00 -2,00 0,00 2,00 4,00 6,00 8,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
-100,00 0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 Pieu 1 - GROUP
Pieu 4 - GROUP
-5
Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-100,00 0,00 100,00 200,00 300,00 400,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-200,00 -100,00 0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 500,00 600,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-200,00 -100,00 0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 500,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-200,00 -100,00 0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 500,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-200,00 -100,00 0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 500,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-200,00 -100,00 0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 500,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-200,00 0,00 200,00 400,00 600,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0 Pieu 3 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00 Pieu 6 - GROUP
Pieu 9 - GROUP
-5
Pieu 3 - SAP2000
Pieu 6 - SAP2000
Profondeur z [m]
-10
Pieu 9 - SAP2000
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 Pieu 3 - GROUP
Pieu 6 - GROUP
-5
Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0 Pieu 2 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00 Pieu 5 - GROUP
Pieu 8 - GROUP
-5
Pieu 2 - SAP2000
Pieu 5 - SAP2000
Profondeur z [m]
-10
Pieu 8 - SAP2000
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-400,00 -200,00 0,00 200,00 400,00 600,00 800,00 1000,001200,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 2000,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 4 - GROUP
-5
Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 2000,00 Pieu 3 - GROUP
Pieu 6 - GROUP
-5
Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-10
Pieu 6 - SAP2000
Pieu 9 - SAP2000
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 Pieu 1 - GROUP
Pieu 4 - GROUP
-5
Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 2000,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-1000,00 -500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 2000,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 2 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 5 - GROUP
-5 Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-1000,00 -500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 2000,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 1 - GROUP
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00
Pieu 4 - GROUP
-5 Pieu 7 - GROUP
Pieu 1 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
-500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 Pieu 2 - GROUP
Pieu 5 - GROUP
-5
Pieu 8 - GROUP
Pieu 2 - SAP2000
Profondeur z [m]
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
0
Pieu 3 - GROUP
-1000,00 -500,00 0,00 500,00 1000,00 1500,00 2000,00 2500,00
Pieu 6 - GROUP
-5 Pieu 9 - GROUP
Pieu 3 - SAP2000
Profondeur z [m]
Pieu 6 - SAP2000
-10
Pieu 9 - SAP2000
-15
-20
-25
Cisaillement V2 [kN]
Tableau-A VI-1 Comparaison des valeurs des cisaillements maximaux V2 (kN) entre les
deux logiciels
Itération Logiciel Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
SAP2000 5 5 7 4 4 6 5 5 7
1 GROUP 5 5 7 4 4 6 5 5 7
écart (%) 0% 1% 5% -4% -2% 4% 0% 1% 5%
SAP2000 247 256 362 203 216 327 247 256 362
50 GROUP 339 328 511 348 345 364 339 328 511
écart (%) -37% -28% -41% -71% -60% -11% -37% -28% -41%
SAP2000 419 433 608 346 368 550 419 433 608
85 GROUP 315 444 692 267 453 631 315 444 692
écart (%) 25% -2% -14% 23% -23% -15% 25% -2% -14%
SAP2000 446 462 620 367 391 586 446 461 620
90 GROUP 332 462 732 278 413 668 332 462 732
écart (%) 26% 0% -18% 24% -6% -14% 26% 0% -18%
SAP2000 501 518 652 412 439 614 501 518 652
100 GROUP 363 530 809 308 516 738 363 530 809
écart (%) 28% -2% -24% 25% -18% -20% 28% -2% -24%
SAP2000 732 759 771 601 642 717 733 760 772
150 GROUP 495 692 1 130 420 615 1 000 495 692 1 130
écart (%) 32% 9% -47% 30% 4% -40% 32% 9% -46%
SAP2000 812 843 817 667 713 756 813 844 818
172 GROUP 535 726 1 200 443 622 1 100 535 726 1 200
écart (%) 34% 14% -47% 34% 13% -45% 34% 14% -47%
SAP2000 885 873 858 729 780 795 886 874 859
191 GROUP 558 778 1 280 466 666 1 170 558 778 1 280
écart (%) 37% 11% -49% 36% 15% -47% 37% 11% -49%
228
Itération Logiciel Pieu 1 Pieu 2 Pieu 3 Pieu 4 Pieu 5 Pieu 6 Pieu 7 Pieu 8 Pieu 9
SAP2000 921 889 881 759 793 815 923 891 882
200 GROUP 573 807 1 310 478 690 1 200 573 807 1 310
écart (%) 38% 9% -49% 37% 13% -47% 38% 9% -49%
SAP2000 1 103 965 965 914 859 885 1 104 967 966
250 GROUP 610 914 1 480 518 805 1 360 610 914 1 480
écart (%) 45% 5% -53% 43% 6% -54% 45% 5% -53%
SAP2000 1 176 995 995 972 885 912 1 177 996 996
270 GROUP 617 962 1 540 535 837 1 420 617 962 962
écart (%) 48% 3% -55% 45% 5% -56% 48% 3% 3%
SAP2000 1 223 1 040 1 049 1 055 924 960 1 223 1 040 1 048
300 GROUP 644 1 020 1 660 554 896 1 520 644 1 020 1 660
écart (%) 47% 2% -58% 47% 3% -58% 47% 2% -58%
SAP2000 1 240 1 059 1 070 1 090 941 979 1 240 1 059 1 069
313 GROUP 625 1 070 1 690 561 935 1 580 625 1 070 1 690
écart (%) 50% -1% -58% 49% 1% -61% 50% -1% -58%
SAP2000 1 287 1 112 1 134 1 129 984 1 038 1 286 1 111 1 132
350 GROUP 665 1 180 1 800 604 1 040 1 670 665 1 180 1 800
écart (%) 48% -6% -59% 47% -6% -61% 48% -6% -59%
SAP2000 1 339 1 171 1 212 1 174 1 030 1 108 1 338 1 171 1 209
397 GROUP 678 1 280 1 940 661 1 140 1 830 678 1 280 1 940
écart (%) 49% -9% -60% 44% -11% -65% 49% -9% -60%
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