Cours Gestion Marketing
Cours Gestion Marketing
Cours Gestion Marketing
Orientation production : l’entreprise est intéressée par son outil/ capacité de production
Hypothèse : les consommateurs choisissent les produits en fonction de leur prix et disponibilité
Objectif : accroître la capacité de production et d’améliorer l’efficacité de la distribution
Orientation vente : on met en œuvre des outils de vente agressive pour faire acheter le produit
Hypothèse : « les produits sont vendus, non achetés »
Objectif : utiliser des techniques de vente les plus agressives pour faire acheter le produit
Orientation marketing
Hypothèse : les besoins doivent être compris afin de les satisfaire
Objectif : développer des produits ou services qui répondent à ces besoins
Définition du marketing
L’entreprise doit identifier les besoins et les désirs des consommateurs visés et produire les
satisfactions désirées de façon rentable, car plus efficace que la concurrence.
Objectif central : satisfaire le consommateur
Opportunités
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et menaces
Forces et
faiblesses
Concept d’orientation-marché
L’orientation-marché implique que toutes les fonctions dans l’entreprise prennent en compte,
dans leur analyse, tous les acteurs ou intervenants qui influencent la décision d’achat.
5 facteurs-clés à prendre en considération (5C) :
Client final
Client distributeur
Concurrence
Climat socio-économique
Coordination interfonctionnelle (sur le plan de l’organisation interne de l’entreprise)
Changements socio-culturels :
Apparition de nouveaux segments
o Seniors, ménage d’une personne, ménage à double revenu, femmes au travail,
etc.
Apparition de nouveaux consommateurs changement d’un comportement d’achat
o Sentiment de puissance, professionnalisme dans le comportement d’achat,
attentes nouvelles
Consumérisme (client = roi)
Création d’un contre-pouvoir : groupes de consommateurs, groupes de pression
création de service consommateurs au sein des entreprises
Mouvement écologique :
prise de conscience de la rareté des ressources naturelles
conscientisation de l’impact de la consommation et marketing sur l’environnement
objectif : amélioration de la qualité de la vie et non pas la satisfaction du
consommateur
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Globalisation des stratégies permet des économies d’échelle substantielles problème de
choix entre standardisation ou adaptation.
Evolutions récentes
Marketing global
Définition des stratégies marketing au niveau mondial ou régional
Changements structurels
Economies d’échelle dans la production, distribution, marketing et management
Développement des marques internationales au détriment des marques locales.
Trade marketing
Approche B2B du marketing, l’objectif étant de repérer les attentes de chaque distributeur
pour développer avec lui des relations personnalisées à LT. Le Trade marketing concerne les
assortiments, les politiques produit, le merchandising, la logistique, la promotion.
Gestion de la marque
Marque peut avoir une existence propre (au-delà du produit), existence même plus importante
que celle du produit. Marques représentent des bénéfices tangibles et intangibles (au niveau
de l’imaginaire des consommateurs). Marques deviennent le capital de l’entreprise.
Nouvelles stratégies :
extension de marque = utiliser un nom qui a fait ses preuves pour lancer un produit
appartenant à une nouvelle catégorie ;
co-branding = association de deux marques pour la commercialisation d’un même
produit. Avantage : alliance avec un leader pouvant permettre d’accroître la notoriété
de la marque partenaire (par exemple). Inconvénients : risque de cannibalisation d’un
produit d’un des partenaires. Exemple, apparition du logo « Intel Inside » sur les
publicités/ produits des principales marques de micro-ordinateurs ; la campagne
Bacardi-Coca-Cola) ;
changement de noms.
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II.L’analyse des besoins et des comportements de l’acheteur
La notion de besoin
On distingue besoins génériques (innés, naturels) et besoins dérivés (acquis, culturels, sociaux).
Exemple, l’automobile : besoin dérivé par rapport au besoin générique de transport individuel.
Saturation touche le besoin dérivé et non le besoin générique, d’où l’importance de définir la mission
de l’entreprise en terme de besoin générique.
Selon Kotler, besoin est le sentiment de manque lié à la condition humaine, tandis que désir est le
moyen privilégié de rencontre un besoin.
Tout comportement est déterminé par la recherche de satisfaction des besoins. La recherche
des besoins est hiérarchisée. L'homme cherche d'abord à satisfaire les besoins fondamentaux
pour s'élever ensuite. La réalisation de soi n'est pas possible si en premier lieu les besoins
physiologiques ne sont pas satisfaits. Mais il faut tenir compte du fait que les besoins
n’existent pas au même degré chez tous les individus.
Différents types de risque perçu : risque fonctionnel (voiture qui ne fonctionne pas), risque
financier (prix à payer), risque physique, risque social (produit acheté n’est plus à la mode),
risque de perte de temps, risque psychologique (être déçu de l’achat).
Degré d’implication du client : implication élevée (ex : pour l’achat d’un appartement) ou
implication faible (pour l’achat des allumettes).
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Modèle de Foote, Cone et Belging (FCB)
1. assurance-vie, ordinateur
2. voiture, montre
3. rasoir jetable, savon
4. chocolat, soft drinks, snacks
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III. La segmentation des marchés
Stratégie d’identification de groupes d’acheteurs partageant les mêmes besoins. L’objectif est
de développer un programme marketing qui répond aux besoins de ces consommateurs.
Variables de segmentation :
Segmentation socio-démographique
o Caractéristiques socio-démographiques : age, sexe, revenu, niveau d’étude, classes socio
professionnelles, etc.
o Avantages : (1) facilité d’accès aux informations, (2) facilité d’accès par un marketing mix
ciblé
o Désavantages : (1) Les consommateurs partagent-ils les mêmes besoins ? (2) Sous
estimation des courants culturels (3) Pas de segmentations nouvelles ou originales
Segmentation par avantages recherchés
o On regroupe les consommateurs selon les avantages qu’ils recherchent en achetant le produit.
Par exemple, rasoir : qualité, précision, prix. Mais aussi design, image de marque, etc.
o Cette segmentation comprend : (1) la liste des avantages ou attributs associés à la catégorie
de produit (2) une évaluation de l’importance relative accordée à chaque attribut (3) un
regroupement des acheteurs qui accordent la même importance aux attributs.
modèle multi-attributs
o Avantage : segmentation logique
o Limites : (1) difficulté d’identifier les avantages à privilégier (2) réalisation d’études de marché
assez coûteuses (3) Perte de connaissance du profit socio-démographique
Segmentation psychographique (style de vie ou socio-culturelle)
o Les consommateurs peuvent être regroupés selon leurs opinions ou leur système de valeur.
o Ex : 6 groupes de consommateurs en Europe (étude socio-style) : les dynamique (valeurs
matérielles), les dévots (valeurs de tradition, de devoir), les altruistes (le bien-être collective,
problématiques sociales), les intimistes (famille, relations interpersonnelles), les hédonistes
(plaisir, bien-être individuel), les créatifs (éducation, connaissance, technologie).
o Avantages : (1) besoins de plus en plus liés à des tendances ou des modes de vie (2)
identification de nouveaux segments originaux
o Désavantages : (1) études des socio-style : indications ne sont pas toujours fiables ou
représentatives (2) risque de mauvaises décisions
Segmentation comportementale
o Les consommateurs sont regroupés selon leur comportement d’achat.
o Les critères : statut d’utilisateur (fréquent ou occasionnel), taux d’utilisation (utilisateur gros,
moyen, faible), statut de fidélité, occasion d’achat
Segmentation socio-démographique
Critères décrivant le profil du client industriel tels que l’activité, la localisation
géographique, la taille de l’entreprise (grande entreprise ou PME), la composition des
actionnaires, etc.
Segmentation comportementale
Segmentation fréquente dans les marchés industriels.
On regroupe les clients selon leurs structures et la manière dont leur centre d’achat
fonctionne.
Stratégies de couverture
Ciblage
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Compétitivité du segment (situation concurrentielle, forces et faiblesses des
concurrents)
Les objectifs et ressources de l’entreprise jouent également un rôle déterminant.
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IV. Attractivité. Analyse de la demande et des marchés
Concept de base
Demande primaire (demande du marché) = total des quantités achetées par un groupe
d’acheteurs déterminé en un lieu et à une période donnée dans un environnement donné.
Demande à l’entreprise (à la marque) = part de la demande primaire correspondant à la part
de marché détenue par la marque dans un marché déterminé.
Exemples :
Si marque A a une croissance en volume de 15% et demande primaire aussi de 15%, la
marque garde la même PDM, pas de résultat extraordinaire.
Si marque A a une croissance en volume de 15% avec demande primaire qui croît de
20% baise de la PDM de marque A de 5%.
Si marque A baisse en volume de 5% avec demande primaire qui diminue de 10%
augmentation de la part de marché.
La demande primaire est fonction de certains facteurs :
Facteur d’environnement hors contrôle pour l’entreprise : clients finaux, clients
intermédiaires (distributeurs, …), concurrents, environnement macro-marketing
(évolution de prix, situation économique du pays) ;
Pression marketing totale : 4P.
Marché potentiel actuel et absolu
Marché potentiel actuel : dépend de la pression marketing exercée.
Marché potentiel absolu : limite à laquelle tend la demande primaire.
o Hypothèses : Tout utilisateur potentiel d’un produit est utilisateur effectif.
Chaque utilisateur utilise le produit à chaque occasion d’usage.
Chaque utilisation est réalisée à la dose optimale.
Applications du CVP :
•cycle de vie d’un produit-marché
- différent dans chaque produit-marché
- fonction du produit (technologie)
mais
aussi du marché (demande globale)
•cycle de vie d’une marque
- variables sous contrôle de l’E
Limites de CVP :
•Diversité des profils du CVP Ts les
produits ne passent pas par tt les phases
•Innovation de rupture l’E peut agir
sur l’allure de la courbe en innovant
Phase d’introduction
Caractéristiques : évolution lente des ventes
o mise au point technologique
o distribution se construit
o motivation des acheteurs (habitudes de consommation ou prix élevés)
o concurrence rare (si innovateur)
haut degré d’incertitude et de risque financier
Objectifs prioritaires : créer la demande aussi rapidement que possible
o créer la notoriété du produit
o informer le marché des avantages du produit
o inciter les acheteurs à essayer le produit
o introduire le produit dans les réseaux de distribution
Marketing mix :
o conception basique du produit
o distribution sélective ou exclusive
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o possibilité de pratiquer des prix élevés
o communication informative
Phase de croissance
Caractéristiques : développement rapide de la demande
o taux d’occupation augmente rapidement « bouche à oreille »
o baisse des coûts de production (effet d’expérience)
o produit plus disponible
o nouveaux concurrents arrivent (pacifique)
Objectifs prioritaires :
o étendre et développer le marché
o construire une image de marque forte
o créer et entretenir la fidélité à la marque
Marketing mix :
o améliorer le produit (caractéristiques)
o adopter une distribution intensive
o réduire les prix
o communication (couverture)
Phase de turbulence
Caractéristiques :
o demande croît à un taux décroissant
o cible = majorité
o concurrents les plus faibles quittent le marché
o secteur se concentre
Objectifs prioritaires :
o segmenter le marché de manière créative
o maximiser la PDM
o maintenir la fidélité à la marque
Marketing mix :
o différenciation des produits guidée par les segments cibles
o couverture maximale en distribution
o prix basés sur la valeur perçue
o communication adaptée aux segments
Phase de maturité
Caractéristiques :
o croissance faible – taux occupation/pénétration élevés
o marché très segmenté (couvre tous les besoins)
o quelques concurrents puissants
o technologies banalisées
Objectifs prioritaires : augmenter la PDM
o différencier le produit de nouveaux paniers d’attributs
o rechercher des niches ou des créneaux nouveaux
o éviter une concurrence par les prix
o adopter un marketing relationnel
Phase de déclin
Caractéristiques : décroissance structurelle de la demande
o nouveaux produits plus performants apparaissent
o habitudes de consommation changent
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o changements environnement socio éco politique
Objectifs prioritaires :
o désinvestir
o se spécialiser sur un marché résiduel
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V. Compétitivité. Analyse de la structure concurrentielle
La notion d’avantage concurrentiel
Définition : ensemble des caractéristiques ou attributs détenu par un produit ou une marque
qui lui donnent une certaine supériorité vis-à-vis des concurrents immédiats.
Il est essentiel d’être différencié de la concurrence différenciation sur base d’un avantage
concurrentiel externe ou interne.
Avantage concurrentiel externe
Qualités distinctives du produit donnant un pouvoir de marché stratégie de différentiation
Permet d’adopter un prix de vente supérieur à celui de la concurrence
Avantage concurrentiel interne
Supériorité de l’entreprise dans la maîtrise des coûts, lui donnant un prix de revient inférieur
stratégie de domination par les coûts (low cost strategy)
Problème : il faut toujours garder les prix les plus bas sur le marché
Qui sont-ils ? Quels sont leurs objectifs ? Quelles sont leurs stratégies ? Quelles sont leurs forces
et leurs faiblesses ? Quels sont leurs modes de réaction ? De quels moyens disposent-ils ?
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4 types de stratégies concurrentielles
Stratégies du leader
Stratégies de développement de la demande globale pour le produit :
o rechercher de nouveaux utilisateurs
o promouvoir de nouvelles utilisations du produit
o convaincre le marché de consommer d’avantage de produit à chaque utilisation
Stratégie défensive = protéger la PDM en contrant les concurrents les plus dangereux
Stratégie offensive = bénéficier des effets d’expérience et améliorer la rentabilité
Stratégie de démarketing = réduire volontairement la PDM
Stratégies du suiveur
Aligne ses décisions sur le leader vu sa faible part de marché
Stratégie à suivre : segmenter de manière créative, utiliser efficacement la R&D, penser petit
Stratégies du spécialiste
Le segment choisi doit :
o représenter un potentiel de profit suffisant
o avoir un potentiel de croissance
o entre peu attractif pour la concurrence
o correspondre aux compétences distinctives de l’entreprise
o posséder une barrière à l’entrée défendable
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Positionnement
Définition du positionnement
La stratégie de différenciation consiste à donner au produit une place déterminée dans l’esprit
des consommateurs par rapport à la concurrence.
Différencier en trouvant si possible un avantage concurrentiel durable
Types de différenciation
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VI. Outils d’information marketing
SIM a pour objet de réunir, de trier, d’analyser et de distribuer de l’info pertinente et valide,
provenant de sources internes et externes à l’entreprise et destinée à servir de base aux
décisions marketing.
Le rôle du SIM est d’aider le gestionnaire à exprimer ses besoins, à recueillir l’info et à les
diffuser à temps. Informations recueillies à travers :
Etats comptables interne : analyse des ventes, réflexion sur les gammes de produits
(CA par produit), analyse du CA par client, analyse du travail de la force de vente
Intelligence marketing (système de renseignements) :
o données sur l’environnement et la concurrence
o des moyens existent pour améliorer le système d’info :
utiliser plus systématiquement la force de vente
mettre en place un système de surveillance de la concurrence
utiliser les services de société d’études
Etudes et recherche
Types d’études
Etudes exploratoires :
Études qualitatives (exploitation de données secondaires, groupe de discussion, « one
to one », interviews d’experts, analyse de cas)
Avantages : flexibilité, imagination, peu de formalisme, rapidité, moins coûteux
qu’une analyse quantitative
Désavantages : résultats non représentatifs mais seulement indicatifs, résultats peuvent
être subjectifs (interprétation)
Etudes causales
Analyse des liens de causalité par traitements statistiques sophistiqués
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VII. Analyse de portefeuille et choix des stratégies de base
Analyse de portefeuille
Objectif : aider l’entreprise à allouer ses ressources entre ses différents produits-marchés
Analyse consistant à identifier la position stratégique de chaque produit-marché selon :
attrait du marché
force concurrentielle de l’entreprise
Les objectifs
stratégiques, les
besoins financiers et la
contribution au profit
seront différents pour
chaque groupe
Les cercles
indiquent la position
des domaines d’activité
de l’E.
Leur surface est
proportionnelle au CA
Les marchés en forte croissance sont ceux qui augmentent de plus de 10% par an.
La PDM relative compare les ventes de l’entreprise à celles des concurrents (ventes de l’entreprise
non comprises). Si l’entreprise étudiée détient 30% du marché, ses trois concurrents principaux
respectivement 20%, 15% et 10% et le groupe des autres 25%, la PDM relative de cette entreprise
sera donc de 43% (30% ÷ 70%). Si la PDM relative se définit par rapport aux trois concurrents les plus
importants, la PDM relative sera de 67% (30% ÷ 45%). En générale, on considère qu’une PDM
relative > 33% est forte.
Si la marque A détient une PDM de 10% dans un marché où le concurrent le plus important a une
PDM de 20%, la PDM relative de A sera de 0,5 (10% ÷ 20%), ce qui est une PDM relative faible car
inférieure à l’unité. De même, la marque B aura une PDM de 2 (20% ÷ 10%), qui est élevée selon la
matrice BCG.
Vedettes connaissent une forte croissance et détiennent une PDM relative élevée. Elles sont
avides de moyens financiers qui leur permettent de poursuivre leur croissance. Celle-ci
ralentira cependant un jour et les stars deviendront progressivement des vaches à lait.
Objectif : développer la PDM
Stratégies :
protéger les PDM
obtenir de nouveaux utilisateurs
baisser les prix si nécessaire
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Vaches à lait disposent d’une forte PDM en faible croissance. Elles dégagent une quantité de
cash substantielle qui permet à l’entreprise de financer d’autres activités en mal
d’investissement, en particulier les dilemmes.
Objectif prioritaire : récolter
Stratégies :
conserver une PDM dominante,
investir en réduction de coûts et technologie,
éviter de surinvestir
Dilemmes correspondent à des activités à faible PDM en forte croissance. L’entreprise doit
leur affecter des moyens financiers importants pour maintenir, voire accroître, la PDM. Il
n’est cependant pas certain que cela suffise à en faire des stars. Dans ce cas, ils deviendraient
au fil du temps des poids morts.
Objectif : développement sélectif
Stratégies :
investir fortement pour accroître la PDM
racheter des concurrents
désinvestir quand nécessaire
Poids morts n’ont ni croissance ni PDM importante. Ils éprouvent beaucoup de difficultés à
survivre et ne peuvent en aucun cas contribuer à la croissance des autres activités.
Objectifs : abandon ou profil bas
Stratégies :
cibler un segment spécifique
écrémer en réduisant le support
désinvestir
Diagnostic du portefeuille :
La position sur la matrice donne une indication de la stratégie envisageable pour
chaque produit/marché.
La position sur la matrice perme d’apprécier les besoins financiers et du potentiel de
rentabilité.
La répartition du CA selon les quadrants permet d’évaluer l’équilibre du portefeuille
d’activités.
Développement de scénario pour maintenir ou restaurer équilibre
Scénarios de développement :
Innovateur : Les ressources financières générées par les vaches à lait sont investies en
R&D afin de pénétrer dans un marché avec un produit nouveau qui supplantera les produits
vedettes existants.
Suiveur : Les ressources apportées par les vaches à lait sont utilisées pour l’enfant à
problème dans un marché dominé par un leader afin d’adopter une stratégie agressive de
développement de la PDM.
Désastre : Un produit vedette diminue sa PDM en raison d’un investissement insuffisant et
devient enfant à problème.
Médiocrité permanente : La situation dans laquelle un enfant à problème continue à
végéter sans réussir à accroître sa PDM et rejoint le quadrant des canards boiteux.
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Limites de la matrice BCG :
Hypothèse fondamentale de BCG est l’existence de l’effet d’expérience (industries de
volume) : une PDM relative élevée implique un avantage concurrentiel en termes de
coût par rapport aux concurrents ; inversement, une PDM relative faible implique un
désavantage en terme de prix de revient. Or, l’effet d’expérience peut ne pas
s’observer dans tous les produits-marchés faisant partie du portefeuille d’entreprise.
La méthode s’appuie uniquement sur la notion d’avantage concurrentiel interne et ne
prend pas en compte l’avantage concurrentiel externe dont peut bénéficier une
entreprise ou une marque, ayant réussi sa stratégie de différenciation. Ces produits
qu’on appelle les canards boiteux, simplement parce qu’ils détiennent une PDM faible
par rapport au leader, pourraient parfaitement être rentables s’ils offraient des qualités
distinctives appréciées par des acheteurs prêts à payer un supplément de prix qui
compenserait le handicap de coût.
difficultés de mesure
orientations générales, pas de recommandations précises
L'objectif à assigner à chaque domaine d'activité ne peut véritablement être déterminé à partir
de sa seule position sur la matrice croissance/part de marché. Lorsque d'autres facteurs sont
incorporés à l'analyse (par exemple, l’attrait de marché peut dépendre de son accessibilité, sa
taille, l’existence d’un réseau de distribution organisé, législation favorable, l’absence de
concurrents puissants ; l’avantage concurrentiel détenu par l’entreprise peut provenir d’une
image de marque, d’une avance technologique, etc.) on obtient un système de classification
plus élaboré tel que la matrice d'analyse stratégique à neuf cellules proposée par la société
General Electric. La figure illustre cette matrice dans le cas d'une société d'équipement
industriel engagée dans sept domaines d'activité. La surface des cercles est cette fois
proportionnelle à la taille du secteur tandis que la partie hachurée représente la part de
marché. Ainsi, l'entreprise qui nous intéresse détient 30 % du marché des systèmes
d'embrayage, un secteur d'assez faible importance.
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Poids Score Total Poids Score Total
Taille du
marché global 0.20 4 0.80 Part de marché 0.10 4 0.40
Taux de
croissance Croissance de la
annuel 0.20 5 1.00 part de marché 0.15 2 0.30
Marge
bénéficiaire
passée 0.15 4 0.60 Qualité du produit 0.10 4 0.40
Intensité de la Réputation de la
concurrence 0.15 2 0.30 marque 0.10 5 0.50
Savoir-faire Réseau de
technologique 0.15 4 0.60 distribution 0.05 4 0.20
Sensibilité à Efficacité
l'inflation 0.05 3 0.15 promotionnelle 0.05 3 0.15
Besoins en Capacité de
énergie 0.05 2 0.10 production 0.05 3 0.15
Impact sur
l'environnement 0.05 3 0.15 Productivité 0.05 2 0.10
Recherche et
développement 0.10 3 0.30
Management 0.05 4 0.20
ATTRAIT DU POSITION
MARCHE 1.00 3.70 CONCURENTIELLE 1.00 3.40
Formulation des stratégies de base
La 1ère démarche à entreprendre dans l’élaboration d’une stratégie de développement est de
déterminer la nature de l’avantage concurrentiel défendable (ACD) qui servira de point
d’appui aux actions stratégiques et tactiques ultérieures. L’avantage concurrentiel peut se
définir par référence à deux dimensions : une dimension productivité (l’avantage se marque en
terme de prix de revient) et une dimension de pouvoir de marché (l’avantage est en termes de
prix de vente maximum acceptable).
3 grandes stratégies de base (Porter)
Domination par les coûts
Cette première stratégie de base s’appuie sur la dimension productivité et est généralement
liée à l’existence d’un effet de l’expérience. Cette stratégie vise de valoriser les effets
d’expérience afin d’obtenir un prix faible par rapport à celui des concurrents.
Le fait d’avoir un avantage-coût constitue une protection efficace contre les 5 forces
concurrentielles :
Vis-à-vis des concurrents directs, l’entreprise peut mieux résister à une éventuelle
guerre de prix.
Des clients puissants ne peuvent faire baisser les prix que jusqu’au niveau
correspondant à celui du concurrent direct le mieux placé.
Un prix de revient faible protège l’entreprise des augmentations de coût imposées par
un fournisseur puissant.
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Un prix de revient faible constitue un obstacle à l’entrée de concurrents nouveaux
mais également un bonne protection vis-à-vis des produits de substitution.
Risques :
Changements technologiques qui annulent les effets d’expérience.
Diffusion de la technologie à faible coût parmi les concurrents
Incapacité de détecter en temps utile les changements à apporter aux produits en raison
d’une attention exclusivement centrée sur le problème de coût.
Inflation dans les coûts qui réduit le différentiel de prix nécessaire pour s’imposer vis-à-vis de
la concurrence.
Différenciation
Cette stratégie vise à donner au produit des qualités distinctives qui le différencient des
concurrents afin de détenir un pouvoir de marché. Une différenciation réussite permet donc de
générer des profits supérieurs aux concurrents grâce au prix plus élevé que le marché est prêt
à accepter, en dépit des coûts généralement élevés nécessaires pour assurer les qualités
distinctives.
La différenciation protège l’entreprise contre 5 forces concurrentielles :
Vis-à-vis des concurrents directs, la différenciation réduit le caractère substituable du
produit, accroît la fidélité, diminue la sensibilité au prix et, de ce fait, améliore la
rentabilité.
En raison de la fidélisation de la clientèle, l’entrée de concurrents nouveaux est rendue
plus difficile.
La rentabilité plus élevée augmente la capacité de résistance de l’entreprise aux
augmentations de coût imposées par un fournisseur puissant.
Enfin, les qualités distinctives du produit et la fidélité de la clientèle constituent
également une protection vis-à-vis des produits de substitution.
Risques :
Le prix nécessaire pour maintenir l’élément de différenciation devient trop élevé par rapport
aux prix des concurrents.
Les besoins des acheteurs pour un produit différencié s’estompent en raison de la
banalisation du produit.
Les imitations réduisent l’impact de la différenciation.
Concentration
Cette stratégie dite de spécialiste va se concentrer sur les besoins d’un segment. Elle implique
soit la différenciation, soit la domination par les coûts mais uniquement vis-à-vis de la cible
retenue.
Risques :
Le différentiel de prix par rapport aux produits concurrents non spécialisés devient trop
important.
Les différences entre les segments et le marché global s’estompent.
Le segment couvert se subdivise en sous-segments plus spécialisés.
Stratégies de croissance
Croissance intensive (au sein du marché de référence)
Lorsque l’entreprise n’a pas exploité toutes les opportunités offertes sur son marché, la
croissance intensive s’impose et différentes stratégies peuvent être analysées, voici donc les
principales :
Stratégie de pénétration des marchés
Cette stratégie consiste à accroître les ventes des produits actuels dans un marché
existent. Plusieurs façons de faire peuvent être envisagées :
o développer la demande primaire :
conversion non utilisateurs de la catégorie
augmenter la fréquence d’utilisation
augmenter la quantité utilisée
trouver des utilisations nouvelles (ex : Aspirine = antidouleur universel)
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o accroître la PDM (gagner des clients sur la concurrence)
Stratégie de développement par les produits
Cette stratégie consiste à augmenter les ventes par le développement ou l’amélioration
des produits destinés aux marchés déjà desservis et différents moyens peuvent être
entrepris :
o addition de caractéristiques
o extension de la gamme de produits ou de marques
o rajeunissement d’une ligne de produits
o amélioration de la qualité
o acquisition d’une gamme de produits
Stratégie de développement par les marchés
Cette stratégie a pour objectif de développer un nouveau marché avec les produits
actuels de l’entreprise. Plusieurs stratégies sont possibles :
o nouveaux segments
o nouveaux circuits de distribution
o expansion géographique
Croissance intégrative (au sein de la filière, en amont ou en aval de son activité de base)
Cette stratégie s’impose si l’entreprise désire améliorer sa rentabilité en contrôlant différentes
activités situées dans la filière industrielle dans laquelle elle s’insère. Cela peut être de
s’assurer d’une source d’approvisionnement ou d’un canal de distribution. On fait une
distinction entre intégration vers l’amont, vers l’aval et horizontale :
Intégration vers l’amont
o afin d’acquérir ou de contrôler ses sources d’approvisionnement
Intégration vers l’aval
o afin d’acquérir ou de contrôler ses débouchées et/ou d’accroître la VA
Intégration horizontale (latérale)
o afin d’acquérir et contrôler certains concurrents
o afin d’atteindre une masse critique
o complémentarité des gammes de produits
Croissance par diversification (en dehors du secteur d’activité)
L’objectif est de croître à partir d’opportunités situées en dehors de la filière industrielle.
Cette stratégie s’impose lorsque le marché de référence de l’entreprise est saturé ou en déclin,
que les concurrents sont très forts et difficiles à combattre. Cela implique l’entrée de produits-
marchés nouveaux pour l’entreprise.
Diversification concentrique
o Ajouter des activités complémentaires sur le plan technologique ou marketing
Diversification pure (ex : Virgin Group)
o Développer des activités sans aucun rapport avec les produits ou marchés existants
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VIII.Les décisions stratégiques liées à la marque
Définition de la marque
Un nom ou un symbole servant à identifier un produit d’un autre est qui inscrit dans l’esprit
des consommateurs un ensemble de perceptions à la fois rationnelles et émotionnelles.
Avantages de la marque
Pour l’entreprise :
Différenciation par rapport aux concurrents
Création d’une fidélité à un produit
Possibilité de proposer un prix plus élevé
création d’un avantage concurrentiel et d’une barrière à l’entrée
Pour le consommateur :
Diminution du risque d’achat, création de confiance
Garantie de qualité
Garantie de sécurité
Valeur de signe (symbole)
Concepts clefs
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Capital de la marque (brand equity 1) : valeur ajoutée donnée à un produit après
l’investissement marketing
Capital de marque au niveau financier (=la valeur de la marque)
Capital de marque au niveau consommateur (=la force de la marque)
Modèle de Aaker : capital marque = fidélité, notoriété, autres atouts propriétaires à la
marque, perception de la qualité, associations de la marque.
A propos : Dans une approche historique de la marque, trois concepts centraux peuvent être mobilisés :
l’image de marque, le positionnement de la marque et l’identité de marque. L’image de marque est versatile et
temporaire, c’est l’opinion positive ou négative des consommateurs à un moment donné. Le positionnement
est une décision de l’entreprise fonction de la perception des consommateurs de la marque par rapport aux
concurrents ; le positionnement vise à donner sa spécificité à la marque dans un univers concurrentiel donné.
L’identité de marque trouve ses racines dans l’histoire de la marque, dans la multiplicité des produits qu’elle
englobe et des hommes et femmes qui l’ont construite. Elle est visible dans tous les signes émis par
l’entreprise dans son environnement (packaging, publicité, relation client, service consommateur, événements,
etc…).
Alors que le positionnement est modifiable selon les évolutions concurrentielles, et que l’image de marque est
influencée par les humeurs du consommateur, l’identité est le concept le plus durable dans le temps. C’est sur
cette base là qu’on doit construire une approche historique de la marque visant à établir sa spécificité.
Politiques de marque
Qualités du nom choisi : pas descriptif, penser international, pas générique, intégrer le
temeps, facile à prononcer.
Co-branding : faire alliance avec une autre marque afin d’augmenter les chances de succès
(ex : Sony et Ericsson)
1
The value of a brand, based on the extend to which it has high brand loyalty, name awareness, perceived
quality, strong brand associations, and other assets such as patents, trademarks and channel relationships.
26
Raison de co-branding :
élargir la cible des consommateurs
rapidité d’accès à de nouveaux marchés
renforcer la fidélisation
utiliser les avantages technologiques de chacun
synergie de notoriétés
partage de production et de pénétration
Limites :
longueur d’élaboration et mise en œuvre des partenariats
risque de cannibalisation d’un produit d’un des partenaires
déséquilibre de notoriété et risque de dilution d’image pour l’un des partenaires
délicatesse des mécanismes de partage de valeur à priori et à posteriori
Types de co-branding :
Alliances stratégiques (Swatch et Mercedes)
o division des coûts et risques d’innovations
o association à plus LT
o investissements significatifs
Alliances tactiques (Danone et Proximus)
o alliance CT visant plus la communication que la stratégie de produit
o faible investissement des partenaires
o faible intégration des partenaires
Extension de marques
Raisons d’extension :
coûts élevés du lancement de nouveaux produits
coûts élevés de la publicité
défense de la pérennité d’une marque
utilisation d’un capital image
besoin potentiel pou une marque mono-produit
Types d’extension :
Extension de gamme (extension par voisinage)
Lancement de produits sous le même nom dans la même catégorie (stratégie très
courante dans le domaine des biscuits ou des desserts, par exemple).
Avantages : utilisation de la notoriété, économie à terme dans la publicité.
Risques : association en cas d’échec à la marque mère, risque de confusion si le
positionnement n’est pas clair.
Extension de marque (extension discontinue)
Lancement de produits sous le même nom mais dans une autre catégorie (stratégie
courante dans l’industrie de luxe).
Avantages : utilisation de la notoriété.
Désavantages : image de la marque ne convient peut-être pas, dilution de l’image si échec.
Particularités des extensions :
extension vers le bas
extension vers le haut
extension dans les deux sens
Pérennité de la marque
Innovation permanente, communication continue, prix égale à la VA perçue, création de barrière à
l’entrée (production, maîtrise de la techno, domination par image, juridique ou par distribution).
27
IX. Les décisions stratégiques de nouveaux produits
Importance de l’innovation
importance de l’innovation pour la survie et le développement d’une entreprise
impact décisif sur le profit des entreprises
nature de l’innovation
o innovation à dominante technologique (caractéristiques physiques du produit)
o innovation à dominante organisationnelle (mode d’org°, de distri, de vente,…)
type de changement technologique ou comportemental
Changement
technologique
faible élevé
risque
élevé risque
Changement technique et
technique
comportemental commercial
risque risque
faible
limitée commercial
28
Raisons d’insuccès
pas d’études de marché
produit n’a pas tenu ses promesses
produit mal positionné, prix trop élevé
sous-estimation des réactions de la concurrence
sous-estimation des coûts
29
Processus d’adoption par le consommateur
3 points critiques :
Point mort simple : la période où l’activité nouvelle quitte la zone de perte et entre
dans la zone de gain.
Point mort d’équilibre général : la période où les recettes globales actualisées
couvrent les dépenses globales actualisées ; l’entreprise a récupéré sa mise.
Point d’acquisition du capital productif : la période où l’activité nouvelle génère un
surplus financier permettant des investissements de renouvellement, de productivité ou
d’extension susceptibles de prolonger la durée de vie économique de l’activité.
30
X. Les décisions stratégiques de distribution
La distribution
Réseaux de distribution
Un circuit de distribution est une structure formée par les partenaires intervenant dans le
processus concurrentiel en vue de mettre des biens au service de consommateurs.
Fonctions de la distribution :
Transporter
Fractionner : mettre les produits fabriqués en portions et en conditionnements
correspondant aux besoins des clients et des utilisateurs.
Stocker
Assortir : la constitution d’ensembles de produits spécialisés et/ou complémentaires, adaptés
à des situations de consommation ou d’utilisation.
Acheter
Contacter : l’activité facilitant l’accès à des groupes d’acheteurs.
Informer : pour améliorer la connaissance des besoins du marché.
Promouvoir : pousser la vente des produits par des actions publicitaires et promotionnelles
organisées sur le lieu de vente.
Vendre
Raisons d’être :
Démultiplication des contacts : la complexité du processus d’échange s’accroît avec
l’augmentation du nombre de partenaires ; passer par l’intermédiaire d’un grossiste, par
exemple, permet de réduire le nombre de transactions nécessaires pour assurer la rencontre
entre l’offre et la demande.
Économies d’échelle : en regroupant l’offre de plusieurs producteurs, l’intermédiaire est
capable d’exercer les fonctions qui lui sont attribuées pour un volume plus grand que si le
producteur s’en chargeait lui-même
Meilleur assortiment offert : les consommateurs recherchent en général une petite quantité
d’une très grande variété de produits, alors que les producteurs fabriquent en grande quantité
une variété limitée de produits. Le rôle des intermédiaires est de constituer des assortiments
variés, permettant ainsi aux consommateurs d’acheter une grande variété de produits.
Meilleur service : l’intermédiaire se trouve généralement plus près du consommateur. De se
fait, il connaît mieux ses besoins, peut accorder des délais de livraison plus courts, un meilleur
service après-vente, etc.
Types d’intermédiaires :
Grossistes : intermédiaire de commerce achetant la marchandise directement au fabricant
pour la revendre aux détaillants.
Détaillants indépendants : intermédiaire de commerce achetant la marchandise à un
grossiste (ou à un fabricant) pour la revendre à l’utilisateur ou au consommateur final.
Distribution intégrée : grand magasin, magasin à succursales, magasin populaire,
supermarchés, hypermarchés.
« Hard discounters » : système de vente au détail caractérisé par la pratique de prix bas,
grâce à une politique de compression des coûts et de réduction du service. Ex : Aldi et Lidl
Agents et courtiers : intermédiaires fonctionnels qui ne prennent pas le titre de propriété
mais qui négocient la vente ou l’achat de produits pour le compte d’un mandant. Ils sont
rémunérés par une commission calculée sur les achats ou sur les ventes réalisés. Ex :
sociétés import-export, les courtiers, les traders et les distributeurs industriels.
Sociétés de service : sociétés commerciales qui assistent les entreprises dans les fonctions
de distribution autres que les fonctions d’achat et de vente. Pour l’entreprise, il s’agit de sous-
contractants qui exercent certaines tâches de distribution en raison de leur spécialisation ou
31
de leur compétence. Ex : sociétés de transport et de stockage, les agences de publicité, les
sociétés d’études de marché, les intermédiaires financiers, les assureurs, etc.
Critères de choix d’un réseau
Caractéristiques du marché :
nombre d’acheteurssi le marché est grand, le recours à des intermédiaires sera nécessaire
concentrationplus le marché est géographiquement dispersé, plus l’entreprise devra recourir à des
intermédiaires pour réduire le coût des services apportés aux clients.
structure des comportements d’achatachats importants, achats irréguliers…
délai de livraisonsi court, alors rendre le stock disponible à proximité du lieu d’achat
Caractéristiques des produits distribués :
caractéristiques physiquesles produits hautement périssables ou des produits volumineux
doivent avoir un réseau aussi court que possible
technicité du produitdes réseaux courts pour des produits de grande complexité technique, qui
demandent un service après-vente important ; pour les produits standardisés le circuit long est approprié
phase du cycle de viecircuit court permettra à l’entreprise d’exercer un meilleur contrôle sur des
innovations et pour lesquelles les efforts importants de promotion doivent être faits
étendue de la gamme de produitsfabricant spécialisé dans un produit devra recourir à des
grossistes ; fabricant d’une grande variété de produits vendus dans le même point de vente pourra
s’adresser aux détaillants
valeur unitairesi élevée, le coût de contact peut être facilement amorti
Caractéristiques de l’entreprise :
taille et ressources financièresdes grandes entreprises ont en général des ressources
financières importantes et elles ont dès lors la capacité d’assumer elles-mêmes plusieurs fonctions de
distribution
contrôle élevé recherchéune entreprise décide d’adopter un circuit direct simplement pour
exercer un meilleur contrôle sur la distribution
grande notoriétébon accueil de la part de la distribution
couverture élevéela distribution doit être intensive
Stratégies de couverture
Distribution intensive
Objectif : maximiser la disponibilité du produit
Types de produits : produits d’achat courant2, MP de base, services à faible implication
Difficulté :
o complication de la gestion des commandes et donc des coûts
o risque de perdre le contrôle de sa politique de commercialisation
o risque de ne pas maintenir une image de marque cohérente
Distribution sélective
Objectif : recourir à un nombre d’intermédiaires inférieurs au nombre disponible
Type de produits : produits d’achat réfléchi (ex : télé, ordinateur, voiture)
Critères de choix des intermédiaires : taille du distributeur, qualité du service, compétence technique
Distribution exclusive
Forme extrême de distribution sélective
Types de produits : haute qualité, prestige ou services supérieurs (produits de luxe)
Une forme particulière de distribution exclusive est le franchisage3 (ex : Mac Do)
Avantages pour le franchiseur : (1) accès à une source de capitaux (2) éviter les frais fixes
élevés de magasins propres (3) coopérer avec des distributeurs indépendants mais motivés
(4) coopérer avec des hommes d’affaires locaux (5) créer une nouvelle source de revenus
basée sur un savoir-faire technique (6) bénéficier d’économies d’échelle
Avantages pour le franchisé : (1) démarrer une entreprise avec un capital réduit (2) réduire
risque (3) recevoir une formation et une assistance (4) bénéficier d’un meilleur pouvoir d’achat
2
Produits achetés en petites quantités et avec un min effort de comparaison : biens de 1ère nécessité (boisson,
ampoules), des produits d’achat impulsif (friandises) et des produits de dépannage (parapluie quand il pleut)
3
Il y a accord de franchis lorsque, par contrat, une entreprise, franchiseur, concède à une autre, franchisé, le droit d’exploiter
un commerce dans un territoire délimité, selon des normes définies et sous une enseigne ou une marque donnée
32
(5) bénéficier de R&D constants et de nouveaux produits (6) recevoir une aide à la gestion (7)
continuer à appartenir à une grande organisation
Différenciation
Une stratégie de différenciation appliquée au niveau du point de vente implique que les
consommateurs trouvent un avantage important pou eux dans un point de vente déterminé,
avantage qu’ils ne trouveraient pas dans les points de vente concurrents. Ceci implique :
Segmentation et positionnement
Offre de produits plus large
Développement des produits de distributeurs
Développement de la communication
Catégories à succès :
Innovation est limitée (ex : mayonnaise)
Intensité de la publicité est faible
Concentration de l’industrie est élevée
Implication du consommateur est faible
Définition
Le marketing direct : tout contact postal, téléphonique, télématique ou autre qui sollicite au
moyen d’un message spécifique une réponse auprès de clients ou prospects (vente en face à
face, mailings [imprimés, messagerie électronique, etc.], ventes par catalogue, télémarketing,
téléachat, « kiosques », marketing en ligne).
C’est un système de marketing interactif. Objectif est d’établir un contact direct avec des
prospects ou des clients.
34
Développement du coût de la communication et de la force de vente
Baisse de l’efficacité communicationnelle de la publicité
Meilleure sélectivité sur la cible
Formidable progrès des télécommunications et de l’informatique (Internet)
35
XI. Les décisions stratégiques de prix
Rôle du prix
Importance du prix :
Instrument de stimulation de la demande (un prix trop élevé ou trop faible peut
compromettre le développement du produit)
Facteur déterminant de la rentabilité de l’entreprise (par la marge bénéficière mais
aussi par le biais des quantités vendues)
Définition de prix
5
E(Q) : quantité espérée dans l’option étudiée
36
Processus de fixation des prix
Déterminer l’objectif
o Prix découle du choix de la cible et du positionnement
o Différents objectifs peuvent être choisis :
survie
maximisation du profit (ne tient pas compte des autres variables du mix et des
réactions des concurrents)
maximisation de la PDM
écrémage
recherche d’image
Évaluer la demande moins la demande est élastique, plus le prix pourra être élevé
o Plusieurs facteurs affectent la sensibilité aux prix :
Différenciation du produit importante
Connaissance des produits de substitution
Facilité de comparaison
Poids de la dépense
Poids du prix dans le coût total
Qualité perçue
Analyser la concurrence
o Relevés des prix
o Analyse des tarifs catalogue
o Enquêtes auprès des consommateurs
Fixation du prix
o Optimisation des prix en fonction de :
Dimensions psychologiques (ex : 4€ 99)
Réactions des distributeurs, vendeurs, fournisseurs, pouvoirs public, etc.
37
Variations de prix
Dans la plupart des cas, les entreprises ont une variété de prix de vente correspondant à des
situations de marché différentes.
Flexibilité des prix selon les marchés (stratégie souvent pratiquée dans le commerce
international, pour certains groupes socio-démographiques, etc.)
Flexibilité en fonction de la saisonnalité (ex : rabais sur les produits de mode vendus
hors saison, tarifs de voyage réduits en basse saison, etc.)
Prix promotionnels (offres spéciales, crédit gratuit, coupons, etc.)
Remises et rabais (escompte pour paiement comptant, remises pour quantité, rabais
saisonnier et soldes, reprises, etc.)
Prix des services et « yield management » : les services vendus à prix réduit en 1 er lieu, les
services vendus au prix plein en dernier lieu (ex : compagnies aériennes, hôtellerie)
Flexibilité dans le commerce en ligne
Modifications de prix
Stratégie de prix de pénétration vendre à un prix bas pour acquérir une PDM élevée
Conditions pour un prix de pénétration :
Demande élastique au prix
Possibilité d’atteindre de faibles coûts unitaires (économies d’échelle ou effet
d’expérience)
Menace d’une forte concurrence potentielle
Marché de haut de gamme est satisfait
Coûts de transfert peu élevés coûts encourus par l’acheteur lorsqu’il change de
fournisseur ou lors de l’adoption du produit (coûts autres que le prix)
38
XII. Les décisions stratégiques de communication
Communication
Promotion des ventes : tout stimulant à court terme destiné à encourager l’achat d’un produit ou
d’un service
Objectif : stimuler les consommateurs à essayer, acheter un produit ou continuer à
utiliser un produit
Moyens : coupons, échantillonnage, carte de fidélité, concours…
Avantage : effet immédiat sur les ventes
Désavantages : effet à court terme, peut dégrader la marque, augmente la sensibilité aux prix
Vente : toute conversation orale entreprise avec un ou plusieurs acheteurs potentiels, dans le but
de présenter un produit, répondre à des objections et conclure une affaire
Objectif : convaincre les acheteurs d’acheter le produit
Moyens : force de vente interne ou externe
Avantage : contacts personnalisés
Désavantage : très coûteux, pas de création d’image de marque
Relations publiques
Objectif : notoriété et image de la société
Moyens : contacts presse, publicité rédactionnelle, communication institutionnelle
Avantage : caractère moins commercial
Désavantage : difficulté d’analyser les effets
Marketing direct
Objectif : cibler les consommateurs avec un message personnalisé
Moyens : mailing, Internet, téléphone
Avantages : ciblage très précis
Désavantages : nécessité d’avoir de bons fichiers, coûts pour maintenir les fichiers
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Facteurs de sélection des outils
Publicité
Stade affectif = faire aimer : attrait pour la marque, effet sur l’image, préférence pour le produit
Stratégie de communication
Objectifs : l’entreprise doit spécifier quel type de réponse elle attend des consommateurs
Il existe trois types de réponses :
Cognitive : notoriété, connaissance
Affective : attitude, préférence, conviction
Comportementale : achat, PDM
Message à communiquer :
Contenu du message : Que faut-il dire ?
o Convaincre d’une manière rationnelle (démontrer que le produit va délivrer sa promesse)
o Convaincre d’une manière émotionnelle (créer une émotion positive ou négative pour
provoquer l’achat)
Structure : Comment le dire ?
Format (approprié au medium) : Sous quelle forme ?
Source : Qui doit le dire ?
Développement publicitaire
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Partenaires : annonceurs, agences de publicité, les médias (presse, TV, radio, cinéma,
affichage, mailings)
Développement de la stratégie publicitaire
1. Définition des objectifs : en terme de résultats recherchés (notoriété, essai, etc.), audience ciblée
2. Etablissement de la stratégie publicitaire : identifier le positionnement choisi, le traduire
sous la forme d’une « copy-stratégie » (positionnement publicitaire)
« Copy-stratégie » sert de cahier des charges pour les créatifs : elle définit ce qui doit être
communiqué par la publicité (description du contenu mais pas de la forme du message)
émanation de la stratégie marketing, établissement pour le LT
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XIII.Les stratégies de marketing international et global
Marketing global : standardisation d’un maximum d’éléments du marketing mix afin d’avoir
idéalement un produit standard pour tous les marchés
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Marketing stratégique au niveau international
Décisions produit
Produits les plus aptes à être globaliser : produits high tech, produits de haute convivialité
Types de produits :
o Produit universel : même produit à l’exception de l’étiquetage et de la langue utilisée
o Produit modifié : même produit de base mais modification du voltage, couleur ou
conditionnement
o Produit sur mesure : produit répondant à la demande locale
Adaptation du produit, du nom de marque ou du packaging :
o Adaptation produit (ex : montres suisses étaient adaptées au marché japonais car le
bracelet n’était pas assez fin)
o Changement de nom de marque : Mr ProperMr Propre, TreetsM&M, RaiderTwix
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